Fiction: Deux hommes, deux nindô [Abandonnée] (terminée)

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Naruto pressa sa bien aimée de l’accompagner à la stèle des morts au combat. Une fois là bas, Naruto y resta une petite heure mais il s’aperçut que Hinata était fatiguée. Il la raccompagna à son domicile, une maison de la Soke où elle s’était installée deux semaines plus tôt. Elle murmura :

-Allons chez toi, Naruto.

Il lui sourit et doucement, il l’emporta dans la maison du fils du quatrième à travers le bosquet. Ils se baladèrent ainsi dans Konoha endormi, et ils s’en allèrent chez Naruto. Celui-ci allongea Hinata dans le lit et elle s’endormit immédiatement, prise dans un rêve réalité. Naruto se changea et vint s’allonger à côté de sa blonde (zut, elle est brune ndla). Il l’enlaça, les mains liées sur le ventre d’Hinata et il s’endormit ainsi, dans les bras d’un ange. C’était plus appréciable que la prison.
Naruto se réveilla en premier et il embrassa Hinata, toujours endormie. Ils tardèrent à sortir de la maison ce jour là mais finalement, Naruto l’invita à nouveau au restaurant, seul à seul cette fois.
En ville, Naruto remarqua que la population semblait être au courant de ses véritables intentions car beaucoup le nommait le « héros ». Il n’en avait que faire de tous ces hypocrites qui pendant vingt-deux ans l’avaient nommé le « démon » et le « traître ». Néanmoins, il était enfin reconnut de tous, mais non pas comme un humain mais comme un héros. Il ne savait pas si un jour il serait accepté en tant que tel. Cette nouvelle notoriété ne lui faisait donc aucun effet, si ce n’est de le rendre de mauvaise humeur. Mais ce jour là, Hinata était tellement rayonnante qu’il ne se soucia de rien d’autre que d’elle.

Ainsi, il passa sa journée de repos avec Hinata, chez lui. Tour à tour, beaucoup de ses amis vinrent s’excuser de ne pas avoir cru en lui totalement mais à chaque fois, il répondait la même chose :

-C’était le but de la mission que vous me preniez pour un traître.

Quant à Hinata, elle était aux anges. L’amour qu’elle tenait pour Naruto était réciproque et celui-ci était lié à Konoha profondément ce qui faisait qu’il était à nouveau à ses côtés et non en prison. De plus, son père avait changé et il avait accepté sa fille et même leur relation devint complice, chose surprenante à imaginer connaissant l’ancien Hiashi Hyûga. Le soir venu, elle pensa finalement à rentrer chez elle.

-Naruto, il faudrait que je rentre.
-Ah bon ? Tu n’es pas obligé, répondit-il avec un sourire.
-Ils vont s’inquiéter.
-Galère.

Hinata éclata de rire, un rire que Naruto adorait :

-Qu’est ce qu’il y a ?
-Tu réagis comme Shikamaru.
-Ne me compare pas à ce flemmard.
-Ne dit pas ça. Il a fait beaucoup d’efforts.
-Non. Je dirais que Temari le mène par le bout du nez. Bon je te raccompagne.

Ils passèrent le seuil de la porte, à l’abri de la montagne des Hokages et ils arrivèrent dans la rue principale du village de Konoha. Une nouvelle fois, il fut assailli par des gens venus le féliciter de les avoir délivrer des attaques d’Orochimaru. Celui-ci répondait par un simple « hum ! » faisant là, d’après les villageois, preuve d’un caractère humble à tout épreuve. En fait, Naruto montrait là son profond dégoût, non pas qu’il ne soit pas humble, mais il ne pouvait supporter ces gens qui avaient été la cause de beaucoup de ses malheurs depuis sa naissance. Il ne pouvait leur pardonner aussi rapidement d’autant plus que ces gens pouvaient, à la moindre erreur, redevenir immédiatement hostiles à la présence du « démon ».

Le lendemain, Naruto sentit le besoin pressent de réfléchir car de nombreuses questions tourbillonnaient dans sa tête sans qu’il puisse y répondre dans l’agitation matinale de Konoha. Mais avant cela, il devait parler à quelqu’un. Il sortit de chez lui et se dirigea vers le bâtiment des Hokage mais en route, il croisa la personne qu’il voulait voir.

-Anko. Salut. J’ai besoin de te parler.
-Salut, microbe.

Naruto l’aimait bien. Elle était aussi énergique que lui et malgré tout, son opinion de lui n’avait jamais changé. Elle n’avait pas de préjugé sur les gens et se donnaient des airs d’hystérique. Mais Naruto soupçonnait un mal profond. Il l’invita à boire un saké.

-Qu’est ce que tu veux savoir, gamin.
-Anko ! Arrête. Ca ne marche pas avec moi. Je sais que derrière cette attitude, se cache un mal profond que je ne connais que trop bien. Soit toi-même avec moi.
-Tu as sûrement raison, Naruto. Que veux-tu ?
-Je veux tout savoir d’Orochimaru, ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, ses rêves, ses envies, ses besoins, ses habitudes. J’ai besoin de prévoir tous ses mouvements et tu es la seule qui peut m’aider puisque tu as été son disciple.
-Pas besoin de me le rappeler.
-Je ne te juge pas, moi aussi j’ai fait des erreurs, avec des conséquences plus graves. Vas-y je t’écoute, dit Naruto avec une voix douce.
-Tu as vraiment ce pouvoir de changer les gens. Bon je vais tout te dire.

Pendant deux heures, ils parlèrent du serpent blanc. Naruto nota tout ce qu’elle dit dans un calepin. A la fin, Naruto se leva, la remercia et il ajouta :

-Un jour, une personne m’a dit quelque chose « n’oublie pas ton passé mais ne te laisse pas absorber par lui. Regarde le futur ». Reste toi-même et le bonheur viendra.
-Merci, gamin.

Naruto sourit en s’éloignant. Maintenant, il avait tous les objets pour faire sa méditation. Pour cela, il avait besoin de calme, de silence, de solitude et de vent sinon, il ne pouvait déchiffrer les pensées de ses ennemis. En là, reposait l’une de ses plus grandes forces, cette capacité d’avoir un temps d’avance sur ses adversaires que ce soit en combat ou non. Cette tactique avait été développée avec succès face à l’Akatsuki. Ca faisait longtemps que Naruto n’avait pas eu besoin d’un égarement aussi grand, d’un tel besoin de concentration. Il trouva l’endroit parfait et comme d’habitude, il alla s’asseoir sur la tête de son père, en haut de la montagne des Hokages. Il passa furtivement sur le toit des maisons et il monta sur la terrasse avant de descendre sur la tête du quatrième. Là, en regardant le pays du feu et le village de la feuille, un vent soudain se réveilla, sortit de son sommeil. Tous purent alors voir un homme vêtu de noir, à capuchon se tenir sur la tête du quatrième Hokage avec des cheveux blonds balayés par le vent.
Tout était réuni pour permettre à Naruto d’examiner la situation sur le point de vue d’Orochimaru. « Que ferait-il ? S’il attend, il sait que les cinq grands villages vont pouvoir s’unir dans les deux ans qui arrivent. Il va donc agir vite en frappant un coup important et fort. Quel village va-t-il attaquer ? Etant donné que ses forces sont fraîches, il va pouvoir attaquer le village qu’il hait le plus : Konoha. D’autant plus que je suis revenu à Konoha, il croit que le village est le plus puissant à cause de moi. Mais ce n’est pas à cause de moi, mais à cause de la volonté de fer des shinobis de Konoha de défendre le village, même si ils doivent perdre la vie. Il attaquera Konoha, je n’en ai aucun doute. » Il marqua une pause d’une durée indéterminée. Puis, il reprit. « Avec quelles forces ? Il ne va pas attaquer avec tous ses hommes car il va s’attendre à une réaction des autres villages s’il nous attaque, à juste titre. Donc je ne pense pas qu’il vienne avec plus du quart de ses forces. Si il en amène plus que ça, ça serait vraiment inconscient de sa part. Mais après tout, Orochimaru est capable de tout. D’après mes sources, ça doit faire environ la moitié des effectifs de Konoha mais le niveau moyen des ninjas sera largement en faveur d’Oto.
Il vit qu’une colombe volait en contrebas de la montagne et il pensa à la paix, dont la colombe est le symbole. Konoha allait vivre la paix, foi d’Uzumaki. « Jamais Konoha ne tombera, même si je dois mourir pour ça. Il faut alors que je trouve quand il attaquera. Vu ses récents échecs et la perte de ses espions qu’il n’apprendra pas avant quelques semaines, on doit avoir environ quatre mois devant nous, le temps de se préparait pour une opération de l’ampleur d’une guerre. »

Trois heures étaient passées et sa pensée continua à voguer vers de nouveaux sujets tout aussi divers : Kakashi, Hinata, Orochimaru, Kyubi… Après cela, il se résigna à aller donner ses informations irréfutables au Rokudaime Hokage. Il descendit la montagne, passant telle une ombre dans le village, avant d’arriver à la fenêtre du bureau de l’Hokage. Celui-ci était toujours affalé sur son bureau. Naruto dit ironiquement :

-Toc, toc !
-Hum ? Ah ! Naruto.
-J’ai à vous parler d’Orochimaru. J’ai longuement réfléchi aux possibilités qui s’offrent à notre ennemi et j’ai conclu un scénario qui me parait irréfutable.
-Attends ! Je crois moi-même avoir suffisamment réfléchi à ce sujet. Il attaquera dans environ quatre mois en frappant un grand coup. Néanmoins, il le fera de nuit et sans stratégie particulière et non pas lors d’un grand événement comme la dernière fois.
-Bien pensé, Kakashi-senseï. C’est tout ce dont je voulais vous parler et je voulais aussi vous féliciter pour Shizune, dit Naruto en ajoutant un clin d’œil.
-Quoi ? Comment ? Ca ne fait qu’un mois et demi. D’ailleurs ça ne devrait pas se voir pendant quelques semaines encore, fit Kakashi étonné.
-Elle ne fait plus de missions depuis deux semaines et d’après Tsunade-sama, elle est simplement affectée à l’hôpital depuis deux semaines. Donc, il n’y a pas cinquante solutions.
-Sale petit fouineur, va ! fit Kakashi avec un sourire.
-Au revoir, senseï ! dit simplement Naruto en sautant par la fenêtre.

Naruto se balada un peu seul, car Hinata était partie en mission le matin même. Il tomba sur Sakura, sa petite sœur, avec qui il était plus proche que personne à part Hinata, mais c’est particulier.

-Salut, Sakura. Ça va ? fit Naruto.
-Ca va, grand frère. Tes élèves te cherchent partout depuis que tu es sorti de prison. Ils s’inquiètent pour toi depuis plus d’un mois. Ils n’ont pas arrêté de nous dire que tu n’avais rien fait.
-Merde, je les avais oublié, mes trois petits. Merci, petite sœur.

Elle sourit, pas encore habituée à cette appellation. Naruto commença à s’éloigner, puis, il se retourna :

-Sakura-chan ?
-Oui ?
-Tu crois que je devrais leur dire, ce que je suis.
-Quoi ?
-Ben, tu sais, ce que j’ai en moi.
-Naruto. Tu es toi-même et Kyubi n’a pas pris contrôle de ton corps.
-Ouais, peut-être, mais j’ai peur de leur avouer. Ils auront sûrement une autre opinion de moi et je me suis beaucoup attaché à ces petits.
-Je pourrais peut-être te donner un coup de main alors, si toi tu n’arrives pas à leur dire.
-Merci, Sakura, tu es la meilleure.

Il l’embrassa sur la joue et s’en alla tranquillement. Sakura ne savait que dire. « Grand frère, tu es vraiment le meilleur ami que l’on puisse avoir ».

Naruto fonça au terrain d’entraînement de l’ancienne équipe 7. Il trouva enfin ses trois élèves en train de s’entraîner avec leur senseï de substitution : Ebisu. Il en fut heureux car bien qu’étant un grand pervers, Ebisu était un maître dans les domaines élémentaires des ninjas.

-Ebisu-sempaï. Vous vous êtes occupé d’eux pendant un mois ?
-Oui, Naruto. Ils sont désormais aussi bons que possible en maîtrise du chakra et en tactique de combat. J’espère que ça te va.
-Bien sûr, sempaï. Je vous remercie de votre aide, on va pouvoir grâce à vous pouvoir passer la vitesse supérieure concernant les jutsus. Au revoir, sempaï et encore merci.
-Au revoir, Naruto.

Les genins se jetèrent sur leur senseï, preuve d’une relation jamais vue entre un maître et ses élèves que Naruto avait mis en place.

-Senseï. On savait bien que vous n’aviez rien fait, mais Hokage-sama n’a pas voulu nous écouter, fit Heitichi.
-Merci, mais maintenant, il va falloir se mettre au boulot pour de bon. Grâce à Ebisu-sempaï, on va pourvoir accélérer votre apprentissage. Il va falloir augmenter la puissance de vos jutsus et diversifier vos techniques maintenant que vous maîtrisez parfaitement votre chakra. C’est une technique que j’ai mis au point que de ne commencer l’apprentissage des jutsus que quand vous serez parfaitement maître de votre chakra. Heitichi, je veux que tu arrives à couper ce gros rocher là bas, en deux parties égales avec ton jutsu raiton. Il te faudra pour cela faire preuve d’une grande concentration et d’une grande précision. Quand tu y arriveras, je t’enverrais auprès d’Hokage-sama pour qu’il t’apprenne une technique de son invention, « les milles oiseaux ». Asuro, n’étant moi-même pas très compétent en genjutsu, je ne pense pas pouvoir t’aider à t’améliorer dans ce domaine. Tu iras prendre des cours avec une jounin nommée Kurenaï ainsi qu’avec tes parents. Néanmoins, je vais t’apprendre à utiliser les techniques de ton affinité : l’eau. Enfin, Kyumi, je vais t’apprendre à maîtriser parfaitement ton élément et comme tu as la même affinité que moi, tu auras des cours particuliers avec moi. Vous allez donc passer à une toute autre logique d’entraînement. Le matin, entraînement par équipe pour l’unité de la formation, l’après midi, entraînement en cours particuliers. Pendant quatre mois, je vais vous entraîner dans l’optique de maximiser vos performances en un minimum de temps, grâce à votre maîtrise parfaite du chakra. En tant que génies, je veux que à l’issue de ces quatre mois, vous ayez le niveau de jounin. Votre entraînement commence tout de suite !



La tension monte alors que les ennemis arrivent...

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