Fiction: Deux hommes, deux nindô [Abandonnée] (terminée)

Version imprimable




Le matin du premier mois depuis qu’il avait été emprisonné, Naruto se réveilla avec une étrange appréhension. Il commençait vraiment à désespérer, ne sachant pas quoi faire. Plus personne ne venait le faire, ce qui semblait logique vu le contenu des discussions avec ses anciens amis qui finissaient souvent par un cri « je détruirai Konoha ! ». Désormais, seul Katsui venait le voir de temps à autres mais de plus en plus souvent, comme s’il s’inquiétait de son état. Naruto s’entraînait tous les jours dans sa cellule au niveau physique pour pouvoir garder la forme en faisant des abdominaux, des pompes et des courses de plusieurs heures. Sa musculature était désormais assez impressionnante et s’il avait été libre, de nombreuses filles lui auraient sûrement couru après pour peu qu’il ait été torse nu. De plus, Naruto essayait plus ou moins de garder la notion du temps et il s’endormait souvent vers le milieu de la nuit. Le soir précédent ne fit pas exception et donc il se réveilla avec cette étrange appréhension. Et quand il se leva, il s’aperçut que la porte était ouverte et les deux gardes étaient assommés gisant au pied de la porte. Un homme à capuchon se tenait là, intriguant. Il ne comprenait pas comment ceci était arrivé mais il se tourna vers l’homme pour lui faire face. Naruto semblait plus grand et beaucoup plus musclé que lui et il ne ressentit aucun chakra qu’il connaissait bien. D’une voix rauque et grave, il dit alors :

-Naruto Uzumaki. J’ai une proposition importante à vous faire de la part de mon maître. Il semble désormais indéniable que vous êtes devenus un ennemi de Konoha à tous les titres.
-Je ne peux pas nier le contraire. Votre maître m’offre la liberté ?
-Oui. Il souhaite que vous vous joignez à lui pour détruire Konoha. Il a besoin de votre force et de la force que provoque votre statut de Jinchuuriki pour faciliter notre victoire.
-Puis-je savoir qui c’est ? demanda Naruto.
-Orochimaru-sama.
-Le serpent blanc ?
-Oui. Mais ne prenez pas trop de temps, les ANBU vont bientôt arriver.
-Désolé mais je vais réfléchir. Mais qui me dit que ce n’est pas un piège pour se débarrasser de moi par traîtrise ?

L’homme ne sembla pas prendre en compte cette remarque et il ajouta :

-Je reviendrai dans deux jours. Votre choix est simple : soit la liberté et la puissance, soit la misère pour toute votre vie. D’ici là, cessez de manger, car votre nourriture est droguée.

L’homme disparut sans un bruit et Naruto ne pensa même pas à s’échapper, ce qui s’avéra être intelligent puisque quelques secondes plus tard, Katsui surgit en compagnie de plusieurs ANBU menaçant. L’un d’eux se retourna vers Naruto :

-Que s’est-il passé ? demanda-t-il.
-Comment je le saurais ? Vous venez de me réveiller.
-Si vous en êtes responsable, je vous tuerai.
-Je viens de vous dire que vous venez de me réveiller, abruti.

L’ANBU ne dit rien de spécial mais Naruto reçut un nouveau coup de poing sur la nuque et il retomba à terre, haletant. La journée passa sans encombres à part que notre blond avait le coup aussi dur qu’une grande bûche de bois. Le repas arriva et Naruto ne l’avala pas sous regard de Katsui qui ne dit rien. Pour une fois, celui-ci amena Naruto à la salle de musculation et il y passa la journée à s’entraîner comme un forçat. Une nouvelle fois, il se rendormit sans manger. Le lendemain, il fut réveillé par une main de ferre d’une fleur de cerisier. Elle fit d’une grosse voix :

-Hokage-sama t’attend, Naruto ! Grouilles toi ou je t’éclate.
-Je vois que tu te délectes de ma détresse.
- Arrêtes de dire n’importe quoi.
-Ca se voit sur ton visage, Sakura.

L’absence du surnom « chan » la fit sursauter. Elle s’en voulait.

-Bon, on y va ?
-Passe devant.

Ils sortirent de la prison par une petite porte et Naruto fut aveuglé pendant près de cinq minutes tellement la lumière quotidienne du soleil était sortie de ses habitudes. Il était escorté d’une vingtaine d’ANBU et de nombreuses personnes dans le village virent le cortège silencieux se diriger vers le bâtiment des Hokage. Plusieurs d’entre eux lâchèrent des « sale traître de démon » et Naruto leur répondait amèrement « c’est vous qui m’avez fait tel que je suis, vous n’avez vraiment aucuns scrupules bande de stupides lâches. »
Ils montèrent les longs escaliers pour accéder au bureau du Rokudaime et ils croisèrent de nombreux jounins comme Shikamaru et Ino qui eurent des regards tristes en voyant Naruto. Dans le bureau, Tsunade, Kakashi et son assistant ainsi que Sakura allait commencer à interroger Naruto.

-Alors, Naruto. Comment ça va ? demanda Kakashi.
-Oh très bien. Je crois que je n’ai jamais été mieux. En plus, votre décision semble avoir fait de nombreux heureux, fit il en désignant le village ainsi que Sakura.
-Que veux-tu dire par là ?
-Disons que les villageois sont ravis de pourvoir ajouter au mot « démon », le mot « traître » et d’autre se sente rassuré sur leurs propres colères et impressions. Par contre, si je sors, il va y avoir un massacre, foi de Naruto Uzumaki.
- Arrêtes ton cinéma. Il te reste neuf ans et onze mois à purger, alors ravales ta salive et ne dis pas de bêtises.
-Et pourquoi je ne sortirai pas avant ? DEMAIN par exemple ! Lança Naruto.

Il avait tellement appuyé sur ce mot que Katsui et Sakura sursautèrent de peur.

-Demain ? Tu rêves mon petit, fit Tsunade.
-Peut-être pas baachan.

Cette remarque lui valut un bon crochet du gauche sur le visage puis un coup de genou sous le menton. Naruto gisait par terre, plutôt énervé, et il sentit que son chakra revenait en lui. « La drogue commence à s’estomper. Je vais bientôt pouvoir me servir de mes jutsus. »
-Vous et vos langues de serpent, je vous tuerai tous. Que ce soit maintenant ou dans quarante ans, j’aurais votre peau. Sauf toi Tsunade, tu seras déjà morte avant.

Il reçut un nouveau coup de poing mais cette fois, sa force déclina et Naruto s’évanouit lourdement au sol. Quand il se réveilla, l’aube allait se lever dans une heure. La mâchoire et la clavicule du blond le faisait souffrir. Il malaxa son chakra et sentit qu’il avait de grandes réserves disponibles. « Ils ne m’ont pas drogué. Ca devrait aller ». Néanmoins, Naruto n’avait pas mangé depuis deux jours et la fatigue commençait à le prendre. Il sentait qu’il ne pourrait pas se risquer à un combat dur et long. Il se mit tant bien que mal debout et il attendit alors. Son destin de beaucoup de choses allait se jouer dans les prochaines heures et la proximité de cet événement le rendait nerveux. Chaque instant semblait durer des heures. Soudain, il entendit un craquement sonore puis deux bruits sourds montrant que les gardes gisaient au sol. C’était le signe que son visiteur était revenu. La porte s’ouvrit alors après un bruit de clés et effectivement, dans l’enchevêtrement de la porte, se tenait l’homme au capuchon.

-Dépêchez-vous, nous n’avons pas de temps à perdre. Viens-tu avec moi ?
-Oui !
-Et bien, allons-y !
Ils s’enfoncèrent dans la prison, prenant des chemins sur la droite et sur la gauche. Ils échappèrent aux gardes mais quand ils passèrent la sortie de la prison après avoir assommé les gardes, une grande sirène retentit.
-Ils ont dû me glisser une sonde sous la peau. Ce boucan va réveiller tout le monde.
-Bon, allons-y vite.

L’homme semblait connaître Konoha aussi bien que Naruto car les deux hommes se faufilaient dans les ruelles, échappant ainsi aux nombreuses patrouilles affolées par la sirène. Un coup de vent soudain fit descendre la capuche de l’étranger, révélant le visage de Katsui.

-Katsui ! Je comprends à présent comment tu as fait pour t’infiltrer dans la prison à deux reprises. Je retire ce que j’ai dit. Je ne te tuerai pas finalement.
-Oui. J’avais une position idéale auprès de l’Hokage depuis des années pour espionner Konoha ainsi que tous les autres villages, grâce à la diplomatie de Kakashi et on pouvait à la fois attaquer les villages mais aussi éviter toutes les attaques sur Orochimaru-sama. Mais maintenant, ma couverture va être découverte et celle de mon assistant aussi. Il nous attend plus loin. Nous n’avons plus besoin d’espionner les villages vu que nous t’avons avec nous. Konoha sera détruit.

Ils sortirent alors du village par le mur ouest puis bifurquèrent vers le Nord.

-Au fait, qu’as-tu fait pour être considéré du jour au lendemain comme un traître ?
-Tu le sauras quand nous serons devant Orochimaru-sama. Où est Oto ?
-Moi-même je ne le sais pas. Seuls Sasuke-sama et Orochimaru-sama le savent. Même Kabuto est soumis au genjutsu en entrant à Oto.
-Je vois, et bien en avant, répondit Naruto.

Dans le bureau de l’Hokage, la sirène ne sonnait que depuis une trentaine de secondes que de nombreux jounins se tenait auprès de Rokudaime Hokage et de Tsunade. Nombre d’entre eux étaient les amis de Naruto et ils furent surpris et triste en apprenant la nouvelle.
-Naruto s’est échappé. Je sais où il est. Suivez moi, fit Kakashi.

Ils partirent tous à toute vitesse en direction du Nord et avant le milieu de la journée, ils se tenaient à la muraille Nord, sur la frontière du pays du feu.
-Préparez vous à attaquer dès qu’ils seront là.

Naruto et Katsui fonçaient toujours vers le Nord à vitesse réduite du fait de la fatigue de Naruto. Soudain, Katsui s’arrêta sur un arbre. Un homme de petite taille apparu alors avec un sac en bandoulière et le bandeau de Konoha désormais barré en son milieu.

-Je vois, un ninja coursier. Très pratique pour envoyer des messages extrêmement rapides à Orochimaru. Votre maître a trouvé une solution parfaite et extrêmement intéressante.
-Oui, il est très fort en effet. Mais nous devrions nous dépêcher !

Naruto se tourna vers le nouvel arrivant et il demanda :

-Quel est ton nom ?
-Makano !

Ils s’éloignèrent en silence dans les profondeurs de la forêt et enfin, vers midi, ils virent approcher les montagnes au loin et enfin, ils s’aperçurent qu’ils étaient tout proches de la frontière.

-Ralentissons et ouvrez l’œil, fit Katsui.

Rien ne se passa jusqu’à l’arrivée à deux cents mètres de la muraille. Furtivement, Naruto lança une lame de vent dans la direction des murailles. Arrivés au pied de celles-ci, Naruto sentit la présence de nombreux jounins dans les environs et enfin, ceux-ci apparurent, les encerclant. Avec eux étaient Tsunade et Kakashi qui observaient Naruto. Des dizaines de kunaï jaillirent grâce à Tenten, fonçant sur les trois déserteurs.

-Fuuton : le bouclier de vent.

Un tourbillon de vent tel une mini tornade tourna autour de Naruto à une vitesse vertigineuse. Katsui et Manako furent protégés et au bout de quelques secondes, les kunaï retombèrent à terre, devant Naruto.

-Ahahah. Avec le « seigneur du vent », nous ne risquons rien, exulta Katsui.
-Katsui ! Tu me déçois beaucoup. J’avais placé tant de confiance en toi, et tu m’as trahi, fit Kakashi.
-Ouais et alors ? Ce n’est pas tout, mais nous sommes pressé. Mon maître nous attend, rétorqua Katsui.

Manako et l’ancien assistant de Kakashi commencèrent à s’avancer vers l’extérieur, mais Neji se plaça soudainement devant eux. Il ne semblait pas décider à les laisser partir et Naruto prit les choses en main. Il lança trois kunaï mais rata Neji. L’un fut trop long, l’autre atterrit vers Neji et le dernier fut trop court. Neji éclata de rire :

-Et ça se croit fort ça ? Toujours aussi mauvais, mon pauvre Naruto.

Son rire s’étouffa quand Naruto apparut à dix centimètres de lui. « Comment ? Il est trop rapide ! »
L’analyse de Sakura fut meilleure :
-La technique du quatrième ? C’est impossible ? Comment a-t-il pu ?
-Disons que j’ai eu un bon professeur, dit Naruto. Tsunade, tu n’aurais pas du me laisser le livre en prison, j’ai finit de le lire et j’ai commencé à apprendre certaines techniques, dont celle de Yondaime.
-Un livre ? Quel livre ? demanda Shikamaru.

Tsunade était abasourdie. « Ce gamin est incroyable. Apprendre la technique de son père en moins de deux mois. » Mais alors que tout le monde restait scotché pendant que Naruto envoyait au tapis Neji, Sakura s’élança, folle de rage.

-Sakura !!! Arrête !!!

Celle-ci fut surprise de constater que c’était Tsunade qui venait de parler. Naruto s’approcha des deux ninjas d’Oto et il murmura :

-Dites, j’ai un plan. Vous êtes en état d’arrestation. Veuillez nous suivre, ou je vous défonce.
-Quoi ? Firent les deux intéressés ainsi que toutes les personnes présentes sauf Hinata, Tsunade et Kakashi.

Katsui réfléchit et après quelques instants, il s’écria :

-Un agent double !

Personne n’entendit vraiment ce qu’il venait de dire sauf Shikamaru. Les deux hommes étaient assommés, allongés sur le sol, mal en point.



Alors qui est le vrai traitre?
La prochaine fois, des monologues de grande envergure.

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: