Fiction: Plus puissante que vous ne le croyez

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_Félicitations TenTen! J'ai une grande nouvelle à t'annoncer!

Pardon???

_A partir de maintenant, tu es jonnin!


J'avoue que je ne suis pas très intelligente. J'ai même du mal à comprendre certaines choses simples de la vie courante ( comme par exemple: faire fonctionner le presse-agrumes quand Shishuo réclame son jus d'orange frais tous les matins) Mais est-ce que j'ai bien entendu? J'ai échoué à ce stupide examen et me voilà promue niveau supérieur. Même mon QI pas très développé peut comprendre qu'il y a un problème quelque part. Heureusement, mon coéquipiers à l'allure peut graçieuse vient à ma rescousse:

_Mais Gaï-senseï, comment est-ce possible? TenTen n'a pas obtenu de clochette!

_Ne vous affolez pas! Je vais vous expliquer.


A part Lee personne ne s'affole mais bon, c'est une très bonne idée parce que, jusqu'ici, je ne comprend rien du tout. Mon cerveau n'arrive pas à classer les informations qui se bousculent à l'intérieur de mon crâne et ma tête d'ahurie (yeux écarquillés, bouche pendante) me rend encore plus bête que je ne le suis.


_La vérité c'est que TenTen à depuis un certain temps le niveau ninja supérieur mais...


Que celui qui appuies tout le temps sur pause arrête ça tout de suite. J'en aie marre d'attendre!

_...il lui manquait une qualité importante avant d'être promue. Cette qualité c'est le sens du sacrifice.


Ah maintenant je comprend ce qu'il entend par "sens du sacrifice". Mais c'est vraiment pas la peine de l'annoncer comme la plus grande qualité existante parmi l'espèce humaine. C'est vrai quoi! Pas besoin d'en faire tout un plat!


_Et comment l'a-t-elle démontré?



Brrrr! Neji a une façon de parler tellement froide! Je crois que même l'air ambiant en a pris un coup! Et on est au mois de novembre!


_Regardez!


Et c'est ce qu'on fait: on regarde. On le voit se pencher, ramasser les brins d'herbe qui nous on servis pour la courte paille (comment il a réussi à les retrouver, ça, par contre...) et les brandit comme s'il s'agissait de la preuve de son innocence (mais je vous assure qu'il n'est coupable de rien, à part peut-être de s'habiller vraiment très mal...)

Je pense que Neji a été le premier à comprendre car il a murmuré "Ah, je vois..."

Voyez comme ma perspicacité est grande!


Lee par contre n'a toujours pas saisi. A croire que ma bêtise est contagieuse. A moins que ce ne soit Lee qui m'ai transmis le virus? Faut que je pense à me renseigner... Je ne veux pas m'habiller en justaucorps vert du jour au lendemain...

_Voyons, Lee! Ton manque de déduction me déçoit!
_Expliquez-moi Gaï-senseï!

_Lee... le coupa Neji, TenTen a pris trois grands brins d'herbe pour être sûr que nous puissions réussir cette épreuve.

_Oh TenTen c'est magnifique!!! s'exclama-t-il en m'ettouffant dans son horrible combinaison verte parfumée au produit anti-mites qui manque de me faire vomir.

_Allons fêter ça chez Ichiraku! cria la version maxi best of de Lee, c'est moi qui paye!

Lee accepte avec enthousiasme et Neji, comme à son habitude, ne dit rien. Quand à moi je suis encore trop sonnée pour prononcer ne serait-ce qu'un son. Heuresement, je reprends mes esprits pendant le trajet jusqu'au restaurant et je réussi même à répondre à la question de Lee: "Que penses-tu de cette merveilleuse promotion TenTen?"

_C'est cool.

Oui je sais, je pourrai être un peu plus joyeuse, mais c'est tout ce que je peux dire dans l'immédiat. De toutes façons, Lee s'en fout puisqu'il saute de joie comme si c'était lui le nouveau ninja supérieur.

Après un repas copieux (même si "salade" ne rentre pas dans le catégorie "copieux" à ce que je sache) nous marchons tranquillement dans le village en direction de ma maison. J'apprécie beaucoup qu'ils me raccompagne même si leur compagnie n'est pas des plus discrètes.

Alors que je rêvassais à ma nouvelle vie (bah oui: nouveau grade, nouvelles missions, nouveau salaire!) notre ballade se stoppe par l'arrivée de deux ANBU apparemment très pressés. Ils demandent à me parler à moi et à mon senseï. Je pense qu'il s'agit de ma promotion alors je les suis sans trop m'inquiéter de ce qu'ils vont me dire.
Après tout, aujourd'hui est un jour placé sous le signe du bonheur!

Nous sommes tous les quatre à l'écart. Mes deux coéquipiers nous attendent sur un banc. Je me tourne vers les deux arrivants et attend qu'ils se décident enfin à parler. Ils se jettent quelques regards dont je ne peux deviner la nature puisqu'ils sont masqués. Puis l'ANBU au masque d'oiseau prend la parole:

_TenTen, votre père est mort.

C'est vraiment bizarre. Cette sensation très agréable que j'éprouvais avec plaisir tout à l'heure laisse place à un vide immense.

J'ai compris ce qu'à dit cet ANBU, mais ses paroles refusent de s'implanter dans mon cerveau. Mes genoux tombent à terre et mes mains tentent tant bien que mal de cacher les larmes qui ruissellent sur mes joues.

Les deux garçons qui patientaient courent vers moi pour me rejoindre mais mon senseï leur fait signe de rester où ils sont. Je ne peux plus parler mais tant de questions se bousculent dans ma tête: Qui? Comment? Où?

Mon père. Mon père qui a disparu il y a 12 ans de ça lorsque je n'avait que quatre ans. Et ma mère qui l'a retrouvé l'an d'après. C'est d'ailleurs cette année-là que mon frère fût conçu.


J'implore mon professeur du regard mais c'est inutile, il a déjà compris ce que je voulais qu'il fasse:

_Expliquez tout et en détail! lâcha-t-il froidement.


_Après avoir retrouvé sa femme il y a 11 ans il est reparti en mission où il a été gravement blessé et a perdu la mémoire. Il s'est réfugié au pays de l'eau où il a vécu jusqu'à ce qu'il meurt d'une crise cardiaque, c'est à dire il y a 1 mois. C'est un des ambassadeurs du pays de l'eau de passage qui nous a rapporter sa description et nous a permis de l'identifier.

_Nous sommes vraiment désolés.


Comme si ça suffisait! Je n'en revient pas... C'est impossible... Je sens les larmes qui me montent aux yeux. Mon... Mon coeur me fait si mal...

_Nous devons vous laisser!

Les deux zigotos masqués s'en vont. Désolée. Je sais qu'ils n'y sont pour rien mais je n'aime pas les annonciateurs de mauvaises nouvelles. En plus ils ont une manière de les annoncer ça fait chaud au coeur!

_TenTen! Qu'est ce qui se passe? Pourquoi tu... tu pleures?

Eh oui Lee, je pleure. Même si je ne suis pas super féminine, je reste humaine. Mais pour l'instant je préférerai être seule, je suis désolée.


_TenTen rentre chez toi ça vaut mieux. Tu n'est pas obligée de raconter à qui que se soit ce qui vient de se passer.

_Merci senseï, c'est ce que je vais faire. Au revoir.


Je me relève, tremblante, puis je me retourne vers les trois visages qui m'observent avec pitié:

_Racontez-leurs vous-même l'histoire.

Sur ce je tourne les talons et je m'enfuie en courant la tête baissée sans oser me retourner, de peur de croiser ce regard, celui qui tant de fois m'a fait perdre tous mes moyens et ,pour l'instant, je n'en aie plus beaucoup.

Finalement, je préfère me promener dans Konoha avant de rentrer et d'annoncer le terrible nouvelle à mon frère. Je pense que ce sera plus facile pour lui: il ne l'a jamais connu.

Il ne sait pas à quel point c'était un homme doux, attentionné et gentil, comme c'était bien quand il me prenait sur ses épaules au retour de l'entrainement.

Quand il faisait des blagues dans le dos de ma mère et qu'on rigolait tous les deux de nos pîtreries...

Et quand il me donnait sa part de gâteau alors que maman ne voulait pas que je mange trop de sucre.

Il n'aura aucun regret, sauf peut-être celui de n'avoir jamais connu son père...

Je m'arrête devant une boutique de dango. J'en prend trois, comme à nos habitudes et l'espace d'un instant, j'imagine que nous sommes tous les deux, comme avant et que la vie a toujours été comme nous l'avons vécue.

Mais la pluie me sors de mes songes et je n'ai d'autres choix que de courir et rentrer chez moi pour m'abriter.

J'ouvre la porte puis la referme avec une lenteur déconcertante et je vois dans le regard de mon petit frère qu'il sait que quelque chose cloche. Et quand il me vois monter dans ma chambre alors qu'il n'est que 14h00, il comprend qu'il faudra attendre demain avant de pouvoir me parler.

Je ne prends pas la peine de me changer. Je pose mon sac et je m'enfouis dans mon lit avec la couette remontée jusqu'aux oreilles. Je déverse lamentablement sur mon oreiller mes larmes remplies de peine, toutes celles que j'ai difficilement retenues tout à l'heure devant mes coéquipiers.


J'attendrai demain pour informer mon frère. Pour l'instant je me concentre sur mon sommeil et les pensées négatives sortent peu à peu de ma tête. Le sommeil... arrive...


Mais...


Quelqu'un frappe !




Ralala... Je n'en revient pas! Alors que j'avais écrit un peu plus de 500 mots et que je validais mes modifications, j'ai eu le coup du "ça fait trop longtemps que t'as rien fait, banane!" Voila donc 500 mots parti en fumée! Pshiitt!

Nous sommes à une semaine de la rentrée, déjà! Je souhaite à tout le monde beaucoup de courage pour supporter une année de torture en plus! Bonne rentrée à tous!

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