Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Histoire de couples

Tout cela se passe 6 ans après la next gen. Sasuke et Sakura sont mort, Naruto est parti en ermitage et l'Akatsuki presque dissoute (Itachi, Pein, Konan et Tobi sont toujours en vie). d'autres sont mort mais la vie continue. Tous les autres ninjas que nous connaissons devront se préparer au plus grand fléau sur terre mais peut-être le plus beau quand il est partagé : l'Amour !
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byakugan02 (Féminin), le 14/03/2010
Bonjour et bienvenue dans ma nouvelle fiction !

j'espère que ceci vous plaira, car j'y ai mis tout mon coeur !
faut dire que je délirais énormément ! mais j'en suis qu'au deuxieme chapitre
et deja j'ai une nouvelle idée pour la prochaine fiction ! mon dieu c'est grave docteur ?
.....

voila le docteur a dit non mais qu'il fallait que j'me repose ^^''' hahaha simple a dire, pas a faire !

bon bref revenons a notre fic... Concernant les couples, je vous dirai comment je m'y suis prise a la fin de la fanfic.

Question humour, c'etait pas simple mais j'ai tenté. et les combats ? je suis vraiment très.... pourri pour écrire des combats ! mais quoi qu'il en soit, j'ai quand même tenté...

On verra par la suite ce que ca donne...
Bon bref... Enjoy !




Chapitre 4: Retour à Konoha -2-



Les deux ninjas continuaient de parler en direction de la salle à manger du Kazekage lorsqu’ils croisèrent Hinata. Ils prirent de ses nouvelles concernant sa nuit et la jeune femme leur fit par de son inquiétude quant à Shino. Elle avait eu du mal à dormir car malgré la bonne soirée qu’ils avaient passée, le fait que Shino avait durement été atteint lui faisait peur. Elle avait donc décidé ce matin d’aller préparer un baume de soin pour son ami pour l’aider à mieux guérir. Les deux ninjas trouvèrent cette idée excellente et l’apaisa de son angoisse. Ainsi, les trois arrivèrent devant la porte et entrèrent sans frapper, étant donné que Temari se trouvaient avec eux. Kiba, Tenten, Gaara et Kankurô étaient déjà là, papotant comme de vrais femmes –alors qu’il n’y en avait qu’une.

Gaara quémanda le petit déjeuner, qui fût aussitôt apporté par des serveurs serviables. La table se vidait lentement de ses petits pains au chocolat et de ses croissants lorsque Gaara leur proposa un grand combat, comme lors de l’examen chuunin. Chacun trouva l’idée bonne, et Hinata ajouta que ça serait sympathique de pouvoir emmener Shino avec, sans pour autant combattre, pour connaître un peu mieux les amis qui l’entouraient. Le Kazekage accepta sans la regarder et se leva. Il s’excusa, prétextant un besoin pressant et s’en alla d’un pas rapide. Hinata ne supporta pas sa réaction et avant qu’il ne sorte de la pièce, elle glissa discrètement quelque chose à l’oreille de Temari, mais assez fort pour que Gaara l’entende.
Ce dernier se retourna et la regarda d’un mauvais œil. Qui pouvait-elle être pour se permettre de le défier.

- Hinata Hyuga, vous combattrez contre moi. Fit-il sèchement.
- Je refuse, si je n’ai pas le droit au choix. Répliqua la concernée.
- Je suis le Kazekage, obéissez à mes ordres.
- Je suis une femme de Konoha, pas de Suna et qui plus est, je suis une invitée. Encore que je suis majeure, et aux dernières nouvelles, l’héritière de mon clan. Je sais donc prendre des décisions moi-même. Ce n’est pas le Kazekage qui me contredira. Je n’ai pas besoin de ses ordres. Les seuls que je recevrai viendront de Tsunade sama. Ce sera tout.

Gaara ne sut quoi dire et pour toute réponse, s’en alla d’un pas décidé en direction de l’hôpital. Pendant ce temps là, les autres ninjas continuaient à regarder Hinata, les yeux grands ouverts. Elle avait osé contredire le Kazekage. Elle avait osé s’opposer à Gaara !

« Elle doit être inconsciente de ce qu’elle a dit, pensa Temari. »
« Complètement folle, fit Kankurô en son for intérieur. C’est ça. Complètement folle. J’adore.»

Kiba soupira et ramena la petite troupe à la réalité. Chacun passèrent son assiette au bout de la table pour faciliter le rangement et s’en allèrent en parlant comme si rien de s’était passé. Sauf Kankurô n’arrivait pas à revenir à la réalité et continuait à fixer Hinata d’un œil à la fois perplexe et amusé. Neiji donna un choc de chakra en lui posant le doigt dans le dos de Kankurô et ce dernier revint lui-même, secouant la tête pour mieux se réveiller. Il arrêta enfin d’observer Hinata comme une chose extraterrestre et demanda aux autres de les suivre, lui et Temari, jusqu’à l’hôpital pour prendre des nouvelles de l’ANBU.
Arrivée à destination, la petite troupe prit son mal en patience afin d’avoir le numéro de chambre puis s’en allèrent au numéro 26. Kiba frappa doucement et entra. Une jeune femme masquée s’y trouvait déjà. Le jeune homme s’arrêta, fronça les sourcils mais lorsqu’il vit Hinata le devancer pour aller serrer la main de la femme, il se détendit.

- Bonjour, je pense que vous devez être la coéquipière de Shino.
- Oui, mon nom est Kokoro. Vous êtes… Hinata Hyuga je me trompe ?
- Non, non c’est bien moi. Je suis l’ancienne coéquipière de Shino et voila Kiba, l’autre coéquipier. Faut pas s’inquiété de son état, il est juste amoureux.

Kiba secoua vivement la tête et rougit. La dernière phrase l’avait réveillé de sa stupeur et entendre la jeune femme éclater de rire lui fit encore plus rougir. Tenten lui embrassa doucement la joue et lui prit la main, se mettant à coté d’elle. Neiji observait Shino qui dormait toujours. Mais il remuait légèrement, il n’allait pas tarder à se réveiller. Kokoro –un nom d’emprunt se leva et leur expliqua qu’elle était là depuis cinq heures ce matin. Elle avait été la première à entendre le message de Konohamaru, en dehors de Tsunade, lorsqu’il était arrivé. Elle avait pu réussir à venir ici avant la tempête. Elle vacilla et put s’asseoir rapidement, évitant ainsi de tomber dans les vapes. Temari s’approcha d’elle et remarqua mieux les cernes qu’elle avait sous les yeux.

- Kokoro, vous n’avez pas fait une seule pause pour arrivez jusqu’ici ? Questionna Temari.
- Non… j’ai bu en courant, mangé en courant… je voulais, je devais arriver la tempête de sable. Je suis… exténué… et mal aux jambes.
- Je vais arranger ça. Allonger vous sur l’autre lit, étant donné qu’il est libre.

Hinata aida Kokoro à s’allonger et Temari commença à l’examiner de plus près, avant de la guérir de son mal de jambes. Elle lui conseilla vivement de rester comme ça, et de se reposer. L’ANBU ne contesta pas la moindre et ferma directement les yeux. C’est à ce moment là que Shino décida d’ouvrir les yeux péniblement. Il ne savait pas du tout où il était, et ce qu’il faisait là. Cependant, il remarqua que deux personnes le regardaient, un sourire flou aux lèvres.

- Ki…. Kiba ? Hinata… ? Où suis-je ? murmura Shino difficilement.
- Shino, je suis vraiment content de te revoir parmi nous ! tu nous as faire peur ! sourit Kiba.
- Nous sommes à l’hôpital de Suna, continua Hinata. Nous avons réussi la mission mais nous n’avons pas pu tué Konan. Et maintenant, nous sommes coincé ici à cause d’une tempête de sable.

Shino n’écoutait qu’à moitié. Suna, mission réussie, Konan encore en vie, tempête de sable. Il cligna légèrement des yeux et put voir Neiji, Tenten, Kankurô et Temari. Pas de trace de Konohamaru ? Il leur demanda, inquiet. Tenten lui expliqua qu’il était retourné à Konoha après l’attaque. Il tourna lentement la tête et remarqua Kokoro. Il la vit les yeux ouverts, qui lui souriaient. Il lui fit un tout aussi beau sourire et regarda à nouveau Kiba, qui prenait amoureusement Tenten contre lui. Shino ouvra grand les yeux, complètement abasourdi et bégaya quelque chose d’incompréhensible. Hinata et Temari éclatèrent de rire.

- Hé oui Shino ! Pendant que tu étais dans les vapes, Kiba en a profité pour tomber amoureux de Tenten !
- J’ai … j’ai raté quoi d’autre ? demanda Shino encore légèrement bouleversé.
- Heu… des rigolades à la table privé du Kazekage mais surtout, Hinata qui a remis Gaara à sa place ! Sourit Temari.
- Ca ne m’étonne pas de toi, fit-il à Hinata. Tu es devenu quelqu’un qui inspire uniquement le respect. Tu es une femme, majeure, héritière des Hyuga. Ça fait peur.
- Merci bien ! rigola la concernée. Mais je suis vraiment heureuse de te voir là. Je t’ai apporté un baume de soin pour ta tête. Temari m’a dit qu’il serait très efficace.

Hinata lui tendit le petit pot blanc et Shino lui fit un bisou pour la remercier. Elle frissonna et rougit. Elle n’était pas habitué à ce qui Shino fasse ça ! Elle se mit en arrière, ce qui permit à Temari de l’ausculter. Il n’avait plus de lésions interne, ni externe mais devait rester au repos jusqu’à ce qu’ils partent.

Enfin, tout le monde parti, laissant Shino et Kokoro tranquille. Personne n’avait deviné de qui il s’agissait, mais les deux collègues semblaient complices. La petite troupe s’en alla à la salle d’entraînement et ils y trouvèrent Gaara, assis au milieu de la salle. Il leur dit froidement qu’ils étaient en retard mais personne ne répondit, Kiba avait pu retenir Hinata de lancer une réplique. La jeune femme ne put s’empêcher de dire à Temari que s’il était de mauvaise humeur, fallait dormir plus la nuit. Temari rigola et lui raconta qu’il n’avait pas encore pris l’habitude de beaucoup dormir, depuis que Shukaku n’était plus dans son corps. Et même s’il avait beaucoup changé, il restait tout de même Gaara et sa personnalité froide reprenait facilement le dessus.
Kiba écrivit sur un petit billet le nom des garçons et les plaça dans un petit sac. Kankurô faisait l’arbitre. Chacune des filles tira un billet. Hinata fit un grand sourire. Elle allait devoir se battre contre son cousin, comme lors de l’examen. Tenten tira et tomba sur Kiba. Elle en rigola. Et finalement, Temari sut qu’elle allait se battre contre Gaara. Elle ne s’était jamais battue contre son petit frère. Et là il était le Kazekage mais elle avait l’avantage d’être medic-nin. Ça n’allait pas être un combat de tout repos. Heureusement qu’il avait changé, sinon elle serait parti en courant, hurlant qu’elle ne voulait pas mourir !

Le premier combat, celui d’Hinata et de Neiji fut remporté avec grande justesse par la cousine. Il aurait eu fallu peu à Neiji pour gagner ! Elle soigna ses blessures et lui sourit, en approchant sa main contre le torse de son cousin. Elle lui expliqua que c’était sûrement grâce à ses capacités de medic-nin et son nouveau tempérament de feu qu’elle avait gagné. Neiji nia et lui caressa le visage. Non. Elle avait progressé à une vitesse fulgurante et elle était digne d’être l’héritière. Hinata s’effondra sous son manque de chakra et Neiji se leva, la prit sur son dos et les deux avancèrent vers les autres.
Gaara la regardait, avec une petite lueur d’estime dans les yeux. Hinata savait se battre, contrairement à ce qu’il croyait. Oui, il pensait qu’elle n’était bonne qu’à faire des baumes de soin et remettre les autres à leur place. Mais cela restait Hinata, elle l’avait blessé et il était en froid avec elle. Pas question de lui dire bravo. Kankurô avait les yeux dans les étoiles et alla féliciter Hinata comme un fan qui voyait pour la première fois son idole. Il gesticulait, retraçant le combat d’Hinata comme s’il s’agissait d’un acte héroïque.

Le combat de Kiba et Tenten était extrêmement drôle et touchant. Chacun retenait leur coup, de peur de faire mal à celui ou celle qu’il aimait. Tenten n’osait pas utiliser ses plus grosses armes et Kiba n’utilisait pas ses attaques de l’homme bête. Temari et Hinata rigolaient. Ce combat ressemblait plus à un échauffement d’aspirant ninja qu’un combat de Jounin! Et pour finir, ils en avaient tellement marre de se taper dessus, même s’il s’agissait d’un combat entraînement, qu’ils s’embrassèrent, tout en déclarant forfait.
Les deux amoureux allèrent se poser à coté d’Hinata et de Neiji. Tout le monde rigolait de ce combat très spécial.
Vint enfin le combat de Temari et Gaara. Il l’emporta haut la main, assez facilement. Temari regardait loin devant elle, complètement ailleurs puis éclata en sanglots. Neiji alla la trouver et lui demanda ce qui n’allait pas, alors que Gaara, abasourdi par la réaction de sa sœur, n’osait pas l’approcher et resta enraciné dans le sol. Neiji aida Temari à se lever et ce dernier s’excusa et les deux partirent.
Neiji aidait Temari à marcher et lorsqu’ils arrivèrent dans une salle tranquille, ils s’essayèrent sur le sol. Neiji regardait Temari essuyer ses larmes et rougit. Elle semblait d’un petit enfant qui était tombé sur le sol. Il la prit dans ses bras et lui sourit.

- Alors ? tu m’expliques ta réaction, Temari ?
- Je… J’ai laissé Gaara gagner…
- Hein ? je ne comprends pas !
- J’ai retenu mes coups, je ne crois pas qu’il l’a remarqué… Mais… mon petit frère est plus faible que moi ! Il est le Kazekage et est plus faible que moi… Il se donnait à fond et… et je savais que si je ne me retenais pas, j’allais gagné facilement… C’est à cause de Shukaku… Depuis qu’il ne l’a plus, il est devenu moins fort ! Si les conseillers l’apprennent, il ne pourra plus faire sa fonction de Kazekage…
- Ne t’en fait pas, personne n’en saura rien. Même pas lui, je te le promets. En attendant, il faut tout de même que tu te trouve un excuse pour ça –il lui essuya une larme.
- Je… je dirai que je croyais que j’avais progressé… et que… que j’était capable de tenir tête à mon frère…
- Très bonne idée. Aller vient maintenant, on nous attend.
- Merci Neiji… j’ai l’impression que tout le monde a changé…

Pour toute réponse, Neiji lui fit un grand sourire « à la Lee et Gai ». Il lui embrassa la joue et les deux repartirent en direction de la salle d’entraînement. Les autres parlaient de tout et de rien mais lorsque Temari arriva, dans les bras de Neiji, tout le monde souriait sauf Hinata. Neiji le remarqua et rigola. Temari sourit timidement à son petit frère Gaara. Tenten regarda l’heure et leur indiqua qu’il était temps d’aller dîner, il était déjà midi et demi. Kiba et Tenten s’en allèrent main dans la main, les deux hommes du sable réconfortaient leur sœur, Hinata et Neiji suivaient derrière parlant d’une chose bien concrète.

- Dit moi, interrogea Hinata, quand on rentrera, tu le lui diras ou bien tu compte attendre encore longtemps?
- Je… Je voulais le lui dire. J’avais écrit une lettre… Mais j’ai tellement peur de sa réaction que je préfère encore attendre. Mais un jour, j’arriverai à le lui dire. Peut-être.

Hinata sourit. Son cousin qui n’avait pas le courage de s’avouer à une femme. C’était vraiment trop mignon de sa part. Mais elle savait qu’il allait le lui dire. Il lui manquait peu, et elle allait l’aider. Hinata pouvait être très gentille mais aussi très… machiavélique.

*CINQ JOUR PLUS TARD, MERCREDI 6 DECEMBRE*

Le groupe, soit Neiji, Hinata, Shino, Kiba et Tenten, ainsi que Temari, arrivèrent à la porte Sud du village caché de la feuille. Il était tard le soir, près de huit heures, mais Konoha resplendissait dans les lumières de Noël qui approche. Des guirlandes colorées suspendaient au dessus de la rue principale, et quelques maisons étaient joliment décorées. On pouvait voir distinctement la cime d’un sapin dépassé les maisons, orné d’une jolie étoile de Noël argenté sur la pointe. Il s’agissait du grand sapin de la place du village où avaient lieu le marché de Noël, en même temps que la patinoire pour les enfants.
Tenten s’avança, les étoiles dans les yeux, dans la rue. Elle regardait les maisons décorés de vert et de rouge, de guirlandes de lampes ou encore de faux Père Noël grimpant dans la cheminée. La neige n’était pas présente, le temps n’était pas assez froid. Mais les bonhommes de neige inventés en papier mâché, donnait l’impression que la neige avait juste fondue et qu’eux résistaient aux petits degrés en trop. Kiba s’accrocha à son ventre et posa sa tête sur son épaule. Il voyait sa petite amie, rayonnée de bonheur à l’approche de la plus belle fête de l’année.

Temari ouvrait grand les yeux. Suna fêtait Noël mais pas au point d’avoir de si belles décorations dans le village. Jamais il n’y avait de neige dans son village, il s’agissait d’une fête simple, autant qu’un anniversaire –ce qui est d’ailleurs le cas.
Hinata et Neiji souriaient pleinement. Ils savaient que Noël permettait à leur clan de faire trêve entre les deux branches. Il s’agissait d’une journée où tout le monde avait le droit de sourire, Qu’importe la misère et la tristesse des êtres chers perdus, juste le temps d’un jour, les gens oubliaient leurs soucis pour fêter et rigoler entre famille.
Shino, quand à lui, souriait dans la vague. Personne ne remarqua qu’il observait une maison en particulier. Cette maison semblait de couleur orange pâle. Il n’y avait aucune lumière accrochée, aucun faux bonhomme de neige à côté de la porte ou de Père Noël se balançant contre le mur. Il soupira légèrement. Il savait que c’était à lui de faire changer ça car personne n’osait approcher cette maison que l’on disait maudite. Elle n’était pas maudite. Elle n’avait juste pas eu de chance, il y a quelques années en arrière.

La troupe parti en direction du bureau de Godaime. Lorsqu’ils frappèrent à la porte, celle-ci s’ouvrit par une Shizune avec le sourire aux lèvres. Elle les salua et les fit entrer. Elle fut surprise de voir Temari en leur compagnie. Cependant, elle ne dit rien et leur expliqua que Godaime n’allait pas tarder.

- Depuis quelques temps, elle est rarement à son bureau, s’inquiéta son assistante. Malheureusement pour moi, ou heureusement je ne sais pas, je ne sais pas où elle se trouve. Il faut que j’envoie quelqu’un aller la…
- Non c’est bon je suis la ! Souffla une voix fatiguée derrière eux.
- Tsunade-sama, où vous allez comme ça sans que je le sache ?
- Affaire importante, confidentielle. Désolé Shizune mais je ne peux pas t’en parler. Et assied toi, ce n’est pas bon pour le bébé, de rester trop debout !

Shizune posa ses mains sur son ventre tout rond et sourit. Elle ajouta aux Jounins qu’elle en était à son septième mois. Elle savait qu’il s’agissait d’une fille mais ne voulait pas le dire à son mari rien que pour l’énerver. D’ailleurs, celui-ci entra dans le bureau, salua tout le monde, donna des papiers administratifs à la Godaime, embrassa amoureusement sa chérie et reparti. Shizune rigola et s’assit. Il est vrai que voir Izumi Kamizuko amoureux, cela faisait très bizarre. Tenten regardait Shizune puis prit la main de Kiba qui se trouvait derrière elle et la posa sur son propre ventre. Kiba sursauta et la regarda. Tenten avait envie d’un bébé ? Mais c’était beaucoup trop tôt ! Ca ne faisait même pas une semaine qu’ils étaient ensemble ! Elle devait sûrement plaisanter. Il l’observa avec plus d’insistance mais la façon dont elle le fixait sérieusement prouvait que non. Il lui murmura quelque chose à l’insu des autres et elle sourit. Elle lui répondit de la même manière et Kiba parut soulagé.
Après leur rapport, tous sortirent, sauf Temari qui voulu parler avec Tsunade. Elle lui tendit un rouleau. Tsunade l’ouvra et la regarda, indécise. Temari la rassura en disant qu’elle lui offrait le rouleau. Il faisait parti des archives de Suna mais sur un commun accord, le Conseil avait accepté à ce que cette technique interdite et dangereuse appartienne à la légendaire medic-nin et Godaime Tsunade. Puis, leur conversation arriva sur le poison. Temari lui expliqua qu’il était aussi redoutable contre les plantes et les animaux. La princesse écrivit une formule chimique sur un papier et le lui tendit. Il s’agissait de l’antidote. Temari demanda à voir Itachi. Il s’agissait d’un criminel qui avait voulu tué son frère Gaara, elle voulait le voir impuissant face à la force de Konoha. Elle voulait le voir souffrir comme il avait fait souffrir Gaara, avec ses complices de l’Akatsuki.

Les deux partirent donc en direction des sous sols. Itachi était devenu un légume, mais il ne restait pas moins un criminel. Il devait être enfermé comme les autres. Arrivé devant une cellule, Tsunade la prévint que le spectacle faisait frissonner. Elle ouvrit la porte d’un jutsu et Temari y entra prudemment.
Jamais, au grand jamais, elle aurait pensé perdre toute notion en voyant Itachi. Il était là, assis sur le sol, les bras ballants contre son corps, les jambes écartés, la tête tombante, tel un pantin désarticulé. Elle vit ses yeux, blancs. Il était devenu aveugle. Un filet de bave coulait le long de la bouche du Uchiwa. Temari n’aurait pu dire combien de temps elle était là, à le regarder. Itachi portait un vêtement d’hôpital, devenu gris par la saleté. Elle baissa les yeux et s’avança doucement. Elle prit un de ses bras, mais Itachi ne réagit pas. Il était aussi mou qu’un caramel, il réagissait autant qu’une pierre. Elle n’aurait su dire pourquoi mais il lui faisait pitié. Elle aurait pensé qu’il serait endormi, ou bien juste ailleurs. Mais Itachi ne pouvait plus écouter, ne pouvait plus parler, ne pouvait plus bouger. Ce poison était encore plus horrible sur les êtres humains. Elle regarda Tsunade et lui demanda pourquoi on ne le mettait pas à l’hôpital, car il n’y avait rien à craindre de lui. Cette dernière lui répondit qu’un vote avait eu lieu. La population voulait une sécurité totale. Il avait été décidé qu’il serait enfermé comme tout autre criminel et recevrait le poison prévu pour lui.
Temari soupira et trouva que même si c’était un criminel, il ne méritait pas autant de châtiments.

- Aurais-tu pitié de lui ? Questionna Tsunade. Je croyais que tu voulais le voir souffrir…?
- A mon avis, il est tellement légume qu’il ne se rend pas compte qu’il souffre.
- Je pense aussi. Mon antidote n’est pas celui que le peuple de Konoha et l’Akatsuki croient. Oui, il rendra à Itachi toute sa tête. Mais il restera aveugle pour le reste de sa vie et je ne pense pas qu’il se souviendra de ce qu’il aura fait auparavant. Si je lui administre une dose d’antidote maintenant, il saura qui il est, comment parler, manger, bref, il sera aussi normal que toi et moi. Mais il sera très certainement amnésique, en raison du temps qu’il est resté dans cet état. Et il sera aveugle.
- Je comprends... N’y a t il pas un moyen de faire voter le peuple ? Pour le faire intégrer à la société comme si de rien n’était ?
- Avant de faire voter le peuple, il faut faire voter les conseillers. Je ne pense pas que ça passera. De plus, si ça passe totalement et qu’il redevient quasi normal, les gens ne le regarderont pas comme ça. Ils auront encore peur de lui, le traiteront de monstre, tout comme ils l’avaient fait pour Naruto. Le monde est sans pitié. Et puis, l’Akatsuki ne sait pas qu’avec l’antidote que j’ai créé, il ne redeviendra pas exactement comme avant.
- Vous avez raison. S’il vous plaît, sortons. Sinon je sens que je vais pleurer si je continu à regarder ce pauvre criminel.

Tsunade garda bien au chaud sa remarque « le ninja doit résister à ses émotions quoi qu’il arrive » et ferma la porte derrière elle, Temari devant elle. Elles partirent en direction du bureau à nouveau et continuèrent à parler un peu, de tout et de rien.

Pendant ce temps là, Kiba et Tenten allèrent au marché de Noël. Tenten craqua pour une jolie paire de boucles d’oreilles mais malheureusement, n’avait pas les moyens de se les acheter. Kiba se jura de revenir pour les lui offrir. Puis ils partirent chez Kiba, se reposer.
Arrivant chez lui, la mère de Kiba salua avec un énorme sourire Tenten et sa sœur arriva peu après. Lorsqu’elle vit Tenten, elle ne sourit pas. Elle regarda Kiba bizarrement et lui fit signe de venir.

- Kiba, commença-t-elle en le fixant dans les yeux, je connais bien Tenten. Je sais ce qu’elle a vécu il y a deux ans. Je te mets en garde. Je te connais aussi. Tu n’as pas intérêt à lui faire du mal sinon tu peux écrire ton testament.
- Hana, je ne compte pas lui faire du mal, et lâche moi, je suis assez grand pour savoir ce que je fais.
- On ne dirait pas, quand on connaît ton passé sentimental.
- Ce n’est pas parce que j’ai un passé douteux qu’il faut croire que ça le sera pour le reste de ma vie. Maintenant excuse moi, j’ai une chérie à dorloter.

Il s’en alla et elle sourit. Rien que pour la dernière phrase, Hana pouvait relâcher la pression. Il n’aurait jamais dit ça s’il n’était pas amoureux.
Les deux jeunes entrèrent dans la chambre de Kiba et celui-ci commença doucement à l’embrasser dans le cou. Elle rigola et passa sa main dans ses cheveux. Depuis qu’ils avaient dormi ensemble à Suna, ils n’avaient pas eu à nouveau un moment rien que pour eux. Ça leur faisait du bien d’être ensemble et restèrent dans la chambre à se câliner amoureusement.
Le soir arrivant, Neiji voulu inviter Temari chez eux, pour la soirée mais celle-ci refusa, prétextant qu’on lui avait demander son aide à l’hôpital. Il s’excusa de l’avoir déranger et parti en direction de sa maison. Elle sourit. Il avait l’air « légèrement » déçu. Mais durant la journée, elle avait pris une décision importante. Elle allait pouvoir se libérer par ce qu’elle qualifiait de la meilleure des bonnes actions de Noël. Elle entra dans le laboratoire que Tsunade mis à sa disposition et sorti de sa poche une petite fiole. Elle regarda le liquide orangé et souffla un bon coup. Trouver l’antidote d’un poison de la légendaire medic-nin n’allait pas être de tout repos. Mais si elle réussissait, alors elle se hisserait alors à la puissance de Sakura.

*DEUX JOURS PLUS TARD, VENDREDI 8 DECEMBRE, FIN D’APRES-MIDI*

Une jeune femme avec quatre couettes hurla victoire. Elle avait réussi à déjouer le poison de Tsunade et pu créer un antidote. Elle y avait passé quasiment les deux jours. Elle n’avait que très peu vu ses amis mais avait quand même été prendre de leur nouvelles, pour ne pas les inquiétés ou éveiller des soupçons.

Elle avait revu Shikamaru. Temari se sentait bien en sa présence mais elle ne senti pas qu’elle revenait en arrière. Apparemment c’était aussi le cas pour lui. Ils resteraient amis et Temari était heureuse que rien ne fût brisé de ce côté-là. Cependant, elle voyait bien que Shikamaru avait besoin d’elle. Il semblait complètement ailleurs, perdu par le décès de plusieurs de ses proches et du départ de son meilleur ami. Elle savait que ça lui avait fait du bien de revoir une amie. Il lui raconta qu’il n’avait pas pu prendre Agito, le fils de Kurenai et d’Asuma, comme élève car il n’avait plus la capacité psychologique pour être professeur. La perte de ses amis le rendait vulnérable. S’il arrivait quelque chose à Agito, il pourrait faire quelque chose qui ne se fait qu’une fois dans sa vie, quand c’est réussit. Il tenait énormément à lui tout de même, car il avait promis de le protéger. Il l’avait juré.
Temari revit Kiba et Tenten s’amuser à la patinoire, apprenant au petit cousin de Tenten à patiner. Kiba savait autant bien que le petit cousin, ce qui fit rigoler Tenten. Elle devait garder ses deux bras libre pour les deux garçons en difficulté sur la glace. Mais un seul bras ne suffisait pas à Kiba, il avait besoin de prendre tout le reste. Ce qui énervait l’autre. Fort heureusement, Tenten le prenait dans ses bras et patinait avec lui. Kiba, lorsqu’il voulait s’approcher de sa chérie, Tenten lui disait d’attendre, ce qui le rendait jaloux. Temari sourit en voyant ce petit couple. Ils faisaient une jolie famille, même si en était pas une. Pourtant, cela faisait tout juste deux semaines qu’ils s’aimaient, et on aurait pu donner cinq ans de relations entre eux.

La jeune Sabaku aperçut aussi Neiji, Hinata et Shino, en train de s’entraîner. Shino semblait encore un peu faible mais il arrivait déjà à combattre, ce qui était une bonne chose. Neiji l’avait remarqué à ce moment la, en train de les observer et prit une pause afin d’aller la voir. Ils parlèrent de beaucoup de choses. Neiji lui demanda si ça lui disait de rencontrer ses élèves et Temari accepta avec grand plaisir. Elle l’interrogea sur la santé de Shino et il la rassura. Il avait retrouvé toutes ses facultés. Temari prit enfin congé de lui, pour retourné à son travail.
Elle n’avait passé qu’un après-midi à voir ses amis mais tous croyaient qu’elle aidait à l’hôpital. Ce qui était faux, mais heureusement, personne ne l’avait remarqué. Elle regarda l’heure et sursauta. Il était bientôt l’heure d’aller rencontrer les genins de Neiji. La kunoichi s’habilla d’un simple kimono de combat et parti en direction de la demeure des Hyuga. Enfin quand elle arriva, Neiji se trouvait déjà dehors, à l’attendre.

- Heureux de te revoir. Comment vas-tu, Temari ?
- Fatiguée… Mais je vais bien. Et toi ?
- Ca peut aller, sourit Neiji. Megumi, la petite de mon groupe, a attrapé une saleté de grippe. On ne pourra pas aller la voir. Mais il reste Kohaku et Agito. Agito Sarutobi.
- Il s’agit du fils de Kurenai et Asuma, non ?
- Tout a fait. Il combat pareil que son père, avec les points américains rempli de chakra. Mais il a développé son propre style. Agito a beaucoup d’avenir, il est très motivé. Il sait ce qui est arrivé à son père, et veut devenir aussi fort que lui. Kurenai ne voulait pas qu’il fasse ninja, car elle a peur de le perdre. Mais finalement, elle accepta quand même. Shikamaru veille sur lui, moi aussi. Je l’ai déjà énormément réconforter et rassurer. Kurenai est vraiment une très bonne maman. Elle sera sûrement là.
- Et Kohaku ?
- Kohaku Inuzuka. Cousin de Kiba. Et pénible, soupira le Hyuga. Autant que Kiba l’était avant, peut-être même plus ! ça doit être de famille, un caractère difficile. C’est lui qu’on va voir en premier.
- Mais je crois que quand ils sont amoureux, les Inuzukas sont d’adorables toutous, rigola Temari.

Neiji éclata de rire et s’arrêta devant un immeuble. Ils montèrent au deuxième étage et rencontrèrent Kohaku. Le professeur aux yeux blanc n’avait pas menti. Kohaku avait un sale caractère bien trempé, qui rendait « presque » Temari folle de rage. Il la regardait comme s’il s’agissait d’un extraterrestre. Temari remarqua qu’il y avait un petit chien loup dans la poche de son manteau noir. Il portait des protections aux mains, comme Kakashi et avait un short blanc cassé. Ses jambes étaient entièrement bandées ainsi que son torse. Par-dessus les bandages du haut, un T-shirt en treillis. Elle se retenait volontairement de le taper, car ses parents et surtout Neiji étaient là. Il ne fallait pas qu’ils fassent mauvaise impression. Ils ne tardèrent pas à s’en aller, Temari ne pouvant plus supporter le genin.
- Je te l’avais dit, fit Neiji en marchant en direction de la maison de Kurenai. Il a un caractère affreux !
- Mais comment tu fais pour endurer tout ça ?
- Avec moi, il est très respectueux, même si là, ça ne se voyait pas. Je crois qu’il a un peu peur de ma puissance.
- J’en apprends une bonne ! En tout cas, les femmes, pour lui c’est rien que de la m…
- Sa mère l’a abandonné, coupa Neiji. Il vit avec seulement son père et sa sœur.
- Ha excuse moi…
- Tu ne pouvais pas savoir. Ha, nous voilà arriver chez Agito. Tu verras, si tu te souviens du visage d’Asuma sempai, tu vas avoir l’impression de l’avoir en face de toi, mais en plus petit, rigola Neiji avant de sonner à la porte.

Kurenai ouvrit la porte doucement et sourit chaleureusement en apercevant Neiji. Elle salua Temari et leur fit signe d’entrer. Agito arriva à ce moment-là, demandant qui avait sonné. Quand il vit son professeur, il s’inclina en guise de bonsoir, et fit pareil à Temari. Elle en sourit. Heureusement, il avait l’air beaucoup plus calme que son ami. Kurenai les invita à s’asseoir à la table du salon et leur offrit du thé. Elle souriait sans arrêt à Neiji, ce que Temari remarqua. Elle semblait vraiment heureuse que son fils ait Neiji comme professeur et n’arrêtait pas de le complimenter sur ce qu’il faisait pour son Agito. Quant à lui, il semblait un peu ici, un peu ailleurs. Agito regardait son professeur, faisant semblant d’écouter. Apparemment, ce n’était pas la première fois que Neiji se faisait complimenter par Kurenai et il en avait l’habitude.
Agito avait le sourire de sa mère mais pour le reste, il s’agissait d’un Asuma miniature. Il avait les mêmes cheveux en bataille, partant à l’arrière, les mêmes yeux. Il portait un T-shirt longues manches noir, le bandana de Konoha accroché à la taille. Son pantalon, noir aussi, se stoppait à mi-jambe. Et, tout comme Asuma, des bandes cachaient le reste du mollet. Temari lui parla un peu et remarqua qu’il semblait très mature pour son âge. Il alla chercher quelque chose dans sa chambre et revint avec une boite rouge vernis. Temari la prit et l’ouvra. Dedans se trouvaient deux dagues américaines, celle de son père Asuma. Elle lui sourit. Agito lui expliqua que lorsqu’il serait Jounin, il s’en servirait, mais qu’aussi en attendant, il utilisait les kunais et shurikens pour apprendre à mieux contrôler son chakra dans les armes.

Enfin, Neiji et Temari partirent. Ils avaient passé une bonne soirée et espéraient que cela allait se reproduire. Mais Temari savait que ça allait être plus difficile que ça. Elle lui fit un bisou en arrivant en bas de l’appartement prêté par Tsunade et s’en alla. Le lendemain allait être difficile mais elle devait à tout pris réussir, pour pouvoir se défaire de ce sentiment de pitié et de honte.
Le lendemain, Temari se réveilla en sursaut et haleta. Le mauvais rêve qui l’avait fait sortir de son sommeil semblait trop réel. Mais elle regardait sa chambre. Non, elle avait bien rêvé. Elle souffla de soulagement. Son rêve qu’on le tuait avait poussé Temari au suicide et c’est cela qui l’avait réveillé. Elle ne pouvait imaginer la mort, car elle devait la vivre pour savoir. Mais la Mort, on ne la vit qu’une fois pour soi même. C’était logique. Mais elle regarda par la fenêtre et poussa un cri de stupeur. Il neigeait à petits flocons. Elle sourit. Noël approchait de plus en plus, et elle savait que aujourd’hui lui dirait si elle passerait de bonnes ou mauvaises fêtes. Cependant, Temari avait de bons espoirs. Elle craignait de perdre des amis malgré qu’il s’agisse d’une bonne cause.
La fille de Suna se leva, s’habilla de ses habits de medic-nin et alla se préparer dans la salle de bain. Son plan devait fonctionner. Rapidement, elle se lava le visage d’un coup. Elle passa au bureau, écrivit un petit mot pour ses amis et s’en alla. Elle ne les reverrait peut-être plus, alors autant leur dire au revoir. Elle ferma la porte et descendit dans la rue. Il n’était que sept heures du matin. Elle avait beaucoup de chance qu’avec un joli temps comme celui-ci, peu de personne ne se promenait dehors tôt le matin, même les ninjas. Elle marcha longuement, lentement, et regardait le village. Très coloré, très beau. Tout le contraire de Suna dont les maisons sont la même couleur sable, ce qui est monotone. En plus, vu qu’il fait toujours chaud et beau, l’hiver n’est pas vraiment un hiver, contrairement à Konoha où il neige toujours un petit peu, pour Noël.

Elle arriva enfin devant la prison de Konoha mais malgré tout, continu à d’avancer. Comme elle l’avait prévu et espérer, les gardes la laissèrent passé, l’ayant déjà vu en compagnie de Tsunade sama. Ils lui demandèrent tout de même la raison de sa visite et elle expliqua, d’un ton pas trop direct et sûr d’elle, qu’elle venait voir le criminel Uchiwa, avant de partir à nouveau pour Suna. Ceux-ci n’exprimèrent aucun commentaire, elle portait le badge officiel de medic-nin. De plus, l’un des gardes étaient un Hyuga. S’il s’agissait d’un clone ou d’une métamorphose, il l’aurait tout de suite remarqué.
Temari passa devant d’autres gardes, qui ne disaient rien sur sa présence non plus. Elle soupçonna des permutations et ne les salua pas. Elle arriva devant la porte et composa les signes d’un jutsu. Elle posa ses mains joignis sur la porte et celle-ci s’ouvrit. Temari fut soulagé, il s’agissait des mêmes jutsu qu’à Suna, connu seulement des medic-nin et des ninjas gardes. Elle entra dans la cellule et regarda Itachi, dans la même position qu’il y a deux jours. Elle se sentait vraiment mal à l’aise, même si celui-ci n’avait plus toute sa tête. Elle fronça les sourcils et se demanda comment ils faisaient pour le nourrir. Elle s’avança un peu plus et l’examina avec attention. La question qu’elle s’était posée auparavant trouva une réponse. Dans le creux de son bras gauche, un minuscule trou se marquait aisément, à force qu’on l’avait piqué. Elle regarda le visage d’Itachi et rougit. Il était aussi sale que le sol. Personne n’osait apparemment le déplacer, le toucher –mis à part pour les piqûres, de peur qu’il se réveille de son rêve éveillé.
La Kunoichi sentit les larmes lui brûler les yeux. Jamais elle n’aurait autant de compassion pour un être comme lui, un criminel. Mais il semblait serein, son visage était étendu. Temari prit rapidement une éponge pour lui essuyer le visage, une main contre son éventail en cas de réveil –Elle avait tout de même autant peur que les autres et finalement, mis à part un visage lavé, rien n’arriva. Elle se tranquillisa et caressa la joue de l’Uchiwa. Il n’avait pas de réaction, rien. Il semblait endormi. Temari lui prit le pouls et celui-ci battait régulièrement, mais lentement. Elle ouvrit son sac, sans faire de bruit, guettant la moindre présence et sortit doucement l’antidote. Elle regardait la couleur bleuté, douce, brillant délicatement. Elle déposa Itachi sur le sol, ouvrit un peu sa bouche et déposa quelques gouttes du liquide.
Doucement, Itachi commença à frissonner, tout d’abord au niveau des doigts, puis des jambes. Mais apparemment, ce que Temari lui avait administré ne suffisait pas. Elle rajouta encore un petit peu et cette fois-ci la tête d’Itachi trembla, ainsi que le reste du corps. Il semblait prendre doucement ses esprits. Tsunade lui avait dit qu’il n’y avait rien à craindre mais Temari ne put s’empêcher de se mettre en garde. Elle posa sa main sur son éventail, prête à n’importe qu’elle attaque. Itachi, lui, émergeait de sa torpeur et posa ses mains sur son visage.

- Où… où suis-je ?
- Chut ! fit Temari en posant sa main contre sa bouche. Il ne faut pas qu’on t’entende. Tu te trouves dans la prison de Konoha.
- Mais… mais pourquoi ? Chuchota-il.
- Tu es un criminel. Tu ne te souviens plus de ce que tu avais fait autrefois ?
- Heu… Si… j’ai massacré ma famille… et déserté.
- Et tu me demandes pourquoi tu es en prison ?
- Bon d’accord, ma question était idiote.
- Je suis là pour te sortir d’une affaire. Malgré que tu sois un criminel, tu es un humain. On t’a rendu…
- Hey pourquoi je ne vois rien ? Il fait nuit ?
- … aveugle. Tu es aveugle. Mais dit moi… est ce que tu trouve que c’est normal ce que tu as fait ?
- Je ne sais pas vraiment si c’est moi qui ai tracé mon passé, fit Itachi à mi-voix, encore sous le choc de se savoir aveugle. Mais j’aimerais tracer mon avenir moi-même, si je peux.
- C’est pour ça que je suis là. Bon, on a très peu de temps, je sens que les gardes vont se arriver voir ce que je fais, ça fait quinze minutes que je suis ici !
- Et comment veut-tu que je sorte. Heu… c’est quoi ton prénom ?
- Temari. Temari No Sabaku. Fille de Suna venu de délivrer car elle trouvait trop horrible le châtiment qu’on t’infligeait.
- Et dit moi, Temari No Sabaku, Comment tu vas faire ?
- J’ai tout prévu. Tu t’y connaissais beaucoup en genjutsu mais t’es aveugle. Bon moi je m’y connais rien mais concernant les sceaux, je sais m’y faire. Je vais t’emprisonner dans un rouleau, pour pouvoir t’y ressortir quand on sera sorti du village. C’est comme si je faisais une invocation en somme.
- Oui je connais. Mais je peux te faire confiance ? Questionna le jeune homme avec méfiance.

Temari prit la main d’Itachi et la posa sur sa poitrine. Itachi put sentir que son cœur ne battait pas à un rythme normal. Il était nettement plus rapide, il sut alors qu’elle avait peur. Peur de se faire prendre et de ne pas pouvoir le libérer. Il se sentit rougir et enleva sa main. Il lui suggéra d’être plus rapide, ils entendaient des voix arrivées. Temari sorti un rouleau, composa des signes et déposa sa main sur le front du prisonnier. Celui-ci disparut et Temari entendait à présent elle aussi les gardes qui venaient prendre de ses nouvelles. Elle cacha le rouleau, fit à nouveau des signes et un Kage Bushin surgit. Elle le transforma en Itachi, lui fit avaler le poison et le déposa le plus rapidement possible sur le sol. Elle s’assit sur lui et commença à le frapper, en évitant de mettre du chakra dans ses mains pour ne pas qu’il disparaisse.
Un homme frappa à la porte et entra. Il vit Temari frapper un Itachi inconscient –qui était en fait le clone et fronça les sourcils. La kunoichi se releva, reposa le kage bushin assis contre le mur et regarda le garde.

- Il a voulu tuer mon petit frère le Kazekage. Il mérite bien quelques baffes non ? Vingt minutes de soulagement sur ce « puching ball » en forme d’Itachi ça fait toujours plaisir.
- Heu… tenta le garde, abasourdi par ce qu’il avait vu. Oui… oui, oui, oui ! Je suis tout à fait d’accord avec vous, mademoiselle No Sabaku. Mais maintenant, laissez le. Nous n’avons pas le droit de maltraiter les prisonniers.
- Il m’a bien fait du mal lui, ainsi qu’à mes deux petits frères. Alors pourquoi pas moi ? Vous garderez ça pour vous, je ne veux pas mal passer dans le village de Konoha.

Le garde acquiesça en souriant et Temari sorti de la cellule puis de la prison. Elle paraissait détendu et espérait que le Hyuga ne remarquerait rien. Lorsque celui-ci l’interpella, elle hésita entre s’enfuir et se retourner, l’air de rien. Elle opta pour la deuxième solution, voulant d’abord savoir pourquoi il l’avait appelé. Elle le regarda avec son sourire habituel et l’homme lui tendit un rouleau –celui ou se trouvait Itachi-

- Vous avez perdu votre rouleau d’invocation, mademoiselle No Sabaku.
- Ho je… merci ! –Elle reprit le rouleau et le mit dans son sac en souriant. Je… Je suis en train de travailler pour faire des invocations d’éléments...
- Très bonne idée ! Bonne chance et bon retour à Suna, sourit l’homme avant de reprendre son poste.
- Mer… Merci, balbutia Temari. Au revoir.

Elle continua sa route et sorti par la porte Sud mais ne s’en alla pas, comme elle voulait le faire croire, à Suna. Son chemin menait ailleurs, loin de son village mais aussi loin de Konoha.
Elle jeta un petit regard en direction de sa ville natale puis s’enfuit dans l’Est. Courant, le plus vite possible, échappant au destin que les autres croyaient pour en suivre un nouveau. On lui pardonnera peut-être un jour. Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas revoir sa famille, ses amis, avant très longtemps. Itachi était pour eux quelqu’un qui devait mourir, qui ne devait plus être de ce monde. A cause de lui et de son organisation, nombreux étaient ceux qui avaient péris. Mais pourtant, Temari pensait qu’Itachi était un être humain, comme tout le monde. Elle l’avait immédiatement pensé en passant la porte de la cellule. Comment les gens pouvaient pensé qu’après ce poison, il serait encore dangereux ?

Le soir venu, elle arrivait dans un petit village aux abords du pays de la pluie. Elle alla voir le possesseur du village, le responsable et y rencontra une jeune femme, d’une trentaine d’année. Elle avait de longs cheveux noirs, un visage fin et des yeux assez ronds. Son sourire semblait bienveillant. Son haut argenté cachait seulement sa poitrine et une partie de son ventre. Un pantalon blanc extrêmement large et long, cachant ses pieds donnait l’impression d’être une jupe. Elle marcha en direction de Temari et paraissait être un ange tombé du ciel.
La fille de Suna sorti son rouleau où Itachi s’y trouvait et le fit apparaître devant la « maire ». Celle-ci reconnu Itachi Uchiwa et commença à reculer. Temari la rassura rapidement en lui expliquant l’histoire. Maru –la chef sembla soulagé d’apprendre qu’il n’y avait plus rien à craindre d’Itachi. Temari lui avoua la vérité et qu’elle était parti sans en parler à Tsunade sama. Et qu’il ne fallait surtout pas l’en informer car elle voulait d’abord donner une nouvelle vie à Itachi. Il en avait le droit comme toute personne, innocente ou pas.
Maru l’accepta dans son village, à condition qu’Itachi fasses ses preuves. Celui-ci lui sourit et s’inclina docilement à peu près là où il avait entendu la voix. Il lui jura que s’il faisait le moindre faux pas, ils partiraient, lui et Temari. Maru leur fit signer un document comme quoi ils faisaient parti du village et leur fit visiter le village.

- Temari ? demanda l’Uchiwa. Le sol… Il est froid.
- Oui on est en hiver, Itachi. Il y a de la neige, c’est tout blanc et le soleil se cache entre les nuages.
- J’aimerais tellement voir…
- Imagine, c’est encore mieux, ça t’évite de voir ce qui n’est pas beau, tenta Temari en rigolant.

Itachi eut un petit sourire mais un sourire triste tout de même. Temari prit sa main doucement et le guida à travers leur nouveau village. Puis elle s’arrêta devant un immeuble, en compagnie de Maru. Cette dernière leur expliqua qu’un appartement était libre à prendre au premier étage. Temari y entra en voulant voir à quoi il ressemblait. Itachi faisait l’enfant, il voulait savoir à quoi ressemblait la maison. Elle lui indiqua qu’elle était grande et spacieuse. Il y avait pour commencer un petit couloir. Le couloir comportait deux portes. Une pour les toilettes et une autre pour une première chambre. Puis une immense pièce faisait le salon et la cuisine en même temps. Au fond de la pièce, à gauche, une porte donnait sur la deuxième chambre. Juste à coté, à droite se trouvait la salle de bain. Elle lui expliqua aussi que le salon était très éclairé, que les vitres étaient immensément longues et que la cuisine semblait très bien équipée. Elle s’avança avec lui dans la pièce principale et sourit. Temari lui raconta qu’il y avait aussi un petit balcon pour profiter du soleil. Itachi semblait heureux.
Elle lui demanda si cela lui convenait et il ne put s’empêcher de rire doucement. Il était tout de même difficile de savoir si cela lui convenait vraiment, étant donné qu’il était aveugle. Temari fut heureuse qu’il eut un vrai sourire depuis qu’il était de nouveau lui. Elle lui embrassa la joue et Itachi lui glissa quelque chose à l’oreille. Elle ne lui répondit que par un doux baiser, ainsi qu’un grand sourire. Même s’il ne pouvait pas le voir, il savait qu’elle était heureuse. Il le sentait.
Pendant ce temps là, Tenten, Kiba, Neiji et Hinata étaient réunis avec Tsunade et Shizune.

- Je ne la comprend pas, renchérit Tenten. Il a « tué » son frère, le Kazekage ! Comment elle voudrait sauver ce… cet…
- Il y a certains trucs tu sais pas pourquoi, mais tu le fais, murmura Neiji.
- Elle avait sûrement de bonnes intentions, soupira Hinata. Et de bonnes raisons aussi.
- De toute façon, expliqua Tsunade, il ne sert à rien de la chercher. De plus, c’est ce qu’elle demande dans la lettre qu’elle nous a laissé. Le mieux que l’on puisse faire, c’est de voir comment ça se passera. Moi-même je sais qu’elle ne risque rien avec lui. Il faut par contre que l’on se comporte comme s’il ne s’était rien passé. L’Akatsuki ne doit pas savoir qu’il n’est plus là. Pein et son équipe serait capable de lui rendre la vue et de le rendre comme avant, si ça se trouve !
- Bien compris ! Sourit la petite troupe.

Non, il n’y avait pas trop à s’inquiéter… Itachi n’avait plus ses capacités de genjutsu et avait donc perdu tout avenir en tant que ninja. Mais ça l’Akatsuki ne le savait pas et il fallait quand même faire attention.

- Ha au fait, fit Shizune en se plantant devant son sensei avec un sourire machiavélique. Je sais enfin où vous allez quand vous n’êtes pas dans votre paperasse administrative !
- QU… QUOI ? hurla Tsunade. Mais comment t’as fait ? Mais comment t’as fait ????
- Ecoutez Tsunade sama, il y a un seul mot, la volonté. Ok ?



hahahaha

petit clien d'oeil à Gad Elmaleh pour la fin ;)

Qu'en pensez-vous ? :)




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