Fiction: Konoha en été...

(Fiction en deux chapitres) C'est enfin l'été, les cours sont terminés. Kiba, pour tuer le temps, décide avec son chien Akamaru de créer un bureau de détective privé. Et ils sont bien décidés à trouver une affaire qui pourrait les rendre célèbre. Heureusement pour eux, cette année, quelque chose a changé ! Kiba le sent et son chien aussi… Mais leur flair renommé suffira-t-il à découvrir ce qui ne va pas avant que ce pays merveilleux ne devienne un terrain d'apocalypse?
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belgarion (Masculin), le 09/11/2007
Que la Fantasy soit... ^_@



Chapitre 1: brouillard opaque...



Kiba se promenait nonchalamment dans les rues actives de Konoha, suivi tranquillement par Akamaru, son fidèle compagnon, qui reniflait de droite à gauche tout ce qui était susceptible de l'intéresser. Ils marchaient sans but apparent, flânant et profitant de ce beau soleil d’été. La chaleur était étouffante, mais heureusement, un petit vent frais soufflait entre les interminables rues piétonnes de la capitale du pays du feu. Kiba s’approcha de l’étalage d’un fruitier, l’air intéressé devant de juteuses pommes. Il regarda un peu l’ensemble, saisit une verte dans sa main gauche, et une rouge dans sa main droite, puis les porta aux yeux d’Akamaru en lui demandant :
« Tu préfères laquelle ? La rouge ou la verte ? »
Mais dans ses yeux, on pouvait apercevoir une étrange lueur briller au fond de ses pupilles ; comme s’il prenait de la distance avec ce qui l’entourait, se détachant physiquement de son enveloppe matérielle, laissant son esprit s’envoler vers d’autres cieux.

En effet, il utilisait le Kif, la magie des bêtes, l'art de la communication extra espèce. Et voici ce qui se déroulait sous les yeux inexpressifs de tous les observateurs, dénués de toute compréhension.
« Alors, t’en pense quoi ? Tu sens quelque chose d’anormal ?
- La maison sent la poudre ; celle qui fait boum…
- De la poudre à canon ou de la poudre magique ??
- Celle qui fait du bruit quand elle explose... »
Kiba vit par les yeux de son chien, et imagina ce que ce dernier croyait être de la poudre. Il la visionnait dans son esprit comme une poudre aigre, à la vive couleur violette, qui faisait éternuer violemment.
Kiba se détacha de l’esprit d’Akamaru, tout en réfléchissant à ce qu’il ressentait devant cet étrange élément.

Parlant à haute voix, il dit à son chien : « Allons, on y va ». Kiba reposa la pomme rouge et acheta la verte pour la lança à son chien. Ce dernier, en un mouvement maladroit fit rebondir le fruit sur son museau et le laissa courir dans la rue bondée. Soudainement, Akamaru parti à sa poursuite, plantant son maître devant l’étalage. Kiba lui cria de s’arrêter, mais Akamaru ne sembla pas l’entendre.
« Et c’est parti », pensa Kiba, courant rapidement à la poursuite de son compagnon.
Le suivant dans la dense foule circulant en douceur, Kiba notait méthodiquement la multitude de détails qui l’entourait, essayant de mémoriser ce qui pourrait peut-être plus tard, l’aider ou lui sauver la vie.

La ronde pomme, gambadant joyeusement, roulant follement sur les pavés de la rue, suivie de près par un chien vif, et un homme haletant, arriva finalement de l’autre coté de l’artère, à quelques dizaines de mètres du marchant ambulant, devant une haute bâtisse de style gothique, au jardin dont la pelouse rappelait avec similitude la touffe d’un blondinet. Pour finir, la ronde Verte se perdit dans la brousse infinie, et le chien disparu derrière un angle du bâtiment. Souriant intérieurement, Kiba le poursuivit, à la recherche d’une ouverture possible pour s’introduire à l'intérieur.

Finalement, ils firent semblant de souffler un peu à l'arrière du bâtiment, puis reprirent tranquillement le chemin en direction de la façade, se mêlant de nouveau à la foule sans que personne n’ait remarqué leur absence. Faut dire qu'avec le monde qui se baladait en ce bel après midi, qui aurait pu remarquer quelque chose d’autre que leur propre existence, et encore… Mais ceci ne valait pas pour tous ; alors que Kiba faisait savoir à Akamaru qu’il avait trouvé une ouverture, une ombre s’était baladée dans les étages supérieurs du petit manoir, et semblait s’être arrêtée un instant devant l’un des nombreuses vitraux de la façade pour suivre du regard la fuite des deux ninjas.

La nuit était tombée depuis quelques heures sur Konoha, et devant la chaleur étouffante de la fin d’après midi, un orage avait éclaté en début de soirée. Ainsi se dit Kiba, « Moins il y aura de monde, mieux ça sera». De la fenêtre de sa maison, située au deuxième étage d’un petit immeuble, il ne voyait goutte. Dans la pénombre de sa chambre, il pouvait constater le dru rideau d’eau qui s’écoulait en abondance sur la ville, et distinguer la sombre masse se détachant des autres habitations basses. Sous le tonnerre, la présence de l’imposante silhouette semblait tout écraser sous sa présence, et les brefs éclairs donnaient du relief aux deux tourelles au toit pointu et à l’ornement barbare qui, illuminées, projetaient leur ombre sur le village en contre bas.

Décidant que tout était prêt, Kiba ouvrit lentement la porte de sa chambre, et descendit avec le plus grand soin les marches en bois qui donnait dans le vestibule. Faisant méthodiquement l’inventaire de l’attirail qu’il portait sur lui, Akamaru, impatienté devant l’immobilité de son maître, gratta d’une de ses pattes la porte d’entrée. Par le kif, Kiba le fit taire, lui rappelant que ses parents n’étaient pas au courant de ses escapades nocturnes. En effet, il n’aurait pas aimé savoir leur fils en liberté la nuit, coudoyant avec facilité le danger sans aucune forme de procès, depuis qu’il avait fondé, il y a de cela quelques jours, la K.A.I. ; société de détectives privés s’occupant des affaires tendues à Konoha. Autant dire, un contre pouvoir à l’activité des anbu, service secret reconnu à Konoha comme officiel.

Enfin, Kiba resserra les sangles de son sac à dos, et ouvrit précautionneusement la porte. Akamaru se faufila entre ses jambes et partit en avant, tandis que Kiba refermait avec la même douceur la lourde porte en bois. Puis il partit à sa suite, sans prendre garde aux silhouettes qui se mouvaient sur les toits au dessus de sa tête. Lorsqu’il eut rejoint son compagnon canin, le Kif entra en action.
« Je sens l’odeur de trois ninjas qui nous suivent avec discrétion.
- Tes sens font des merveilles Akamaru. Où se trouvent-ils ?
- Un peu est retrait, sur le toit de l’échoppe de l’ami des insectes.
- Tu veux parler de la boutique de jardinage des Aburame ? Pourtant je ne vois par tes yeux que des ombres
naturelles… Enfin, si tu le dis… Bon on se sépare, et on se retrouve dans dix minutes près du marchand de ramen.
Top ! »

Sur ces brèves paroles, leur trajectoire jusqu’alors parallèle se divisa en deux directions ; l’une menée par un ninja à l’épaisse doudoune en direction du quartier des étudiants, l’autre menée par un petit chien aux pelages gonflé d’humidité vers la grande Tour de l’Hokage.

Kiba avait pensé au quartier des étudiants qui garantissait à tous les jeunes de bonnes cachettes lorsque l’envie se faisait pressante. Avec ses sens développés, bien qu’étant bien en dessous du niveau de son compagnon, Kiba avait pu sentir qu’il n’y avait plus qu’une seule personne à sa poursuite. Donc, se dit-il, les deux autres ont du partir derrière Akamaru. C’était donc lui la cible de ce simulacre ? Enfin il déboucha sur la grande artère, vide de présence humaine, sous une pluie battante, mais où de nombreux cafés faisaient en ce moment leur chiffre de la journée. Il entendit non loin derrière lui un bruit de chute atténuée, mais n’osa se retourner de peur de perdre inutilement du temps.

Akamaru courait follement en direction de la Tour de l’Hokage qui grandissait de plus en plus dans son champ de vision. Il sentait qu’ils étaient deux à sa poursuite ; deux hommes à l’endurance hors du commun puisqu’ils arrivaient à le suivre, bien qu’il passait par des endroits où un homme ne pouvait passer, essayant de les perdre dans les sinueuses ruelles qui donnaient à Konoha son labelle de ville historique. Il avait beau aller de détour en détour, il s’éloignait de plus en plus du lieu de rendez vous que lui avait donné Kiba. Il décida donc de tenter le tout pour le tout. Il sortit du labyrinthe, couru à en perdre haleine, la salive lui coulant aux commissures des lèvres, pour combler la distance qui le séparait de la Tour. Finalement, il passa la grande porte ouverte, dénuée pour une fois d’une garde quelconque et arriva dans le vaste hall, les muscles tremblant sous l’effort.

Kiba mettait dans cette course tout ce qu’il pouvait donner grâce à son entraînement canin, mais sentait que son poursuivant ne perdait pas de terrain, qui plus est, en gagnait même peu à peu, mais difficilement. Soudain à sa droite, un espoir apparu ; le club du frère de Ten Ten, qui avait préféré délaisser les armes au profil de la boisson et de la danse. C’était de là qu’était née une certaine danse mêlant chakra et taijutsu, que l’opinion commune avait baptisé tectonique, du nom de la boisson, qui avait donné après quelques bouteilles l’idée à Zen Ten.
Des nombreux bruits s’échappaient du lieu, ce qui signifiait qu’il y avait foule, donc une occasion inespérée de se fondre dans la masse. De dehors, l’intérieur semblait luire dans la nuit d’une vague couche verdâtre, mais lorsque Kiba ouvrit la porte brusquement et jeta vivement son manteau sur la tête d’un consommateur, l’ambiance devient joyeuse, avec les tintements de verres et les gloussements du club de go, installé pour l’occasion au fond de la salle. Zen Ten, lui lança un regard compréhensif et lui indiqua d’un pouce baissé le comptoir.

Il monta le plus rapidement qu’il pouvait encore les nombreuses marches en marbres de l’escalier monumental qui s’élevait en spirale jusque sur la terrasse, transformée depuis l’arrivée de Tsunade en véritable serre. Il atteignit avec difficulté le premier palier lorsqu’il entendit résonner les pas de ses poursuivants. Bien que son corps lui criait à travers tous ses muscles qu’il ne pouvait plus se permettre un seul mouvement, sa volonté lui fit quand même gravir une série de marches qui le mena au second étage. En contrebas de nombreuses voix écloraient, dont une, qui prodiguait d’un ton autoritaire et maîtrisé des ordres pour organiser les recherches, ce qui donnait lieu à de soudains mouvements désordonnés et des bruits de vives cavalcades en tous sens. « Mais que fait la garde en ce moment ? Avec tout ce bruit, elle aurait déjà du rappliquer depuis belle lurette », se disait Akamaru. Mais détaché de tout élément extérieur, il se sentait comme comprimé dans un étau douceâtre, faisant son petit bonhomme de chemin en direction d’une porte, au bout d’un sombre couloir…

Kiba sauta par-dessus le meuble où s’entassaient des bouteilles aux couleurs innombrables, et s’empressa de desceller l’anneau de la trappe menant à la cave. Alors qu’il la rabaissait en prenant soin de ne pas se pincer les doigts, il entendit la porte se rouvrir et une dispute éclater ; la mystérieuse personne avait du se jeter sur la forme portant son manteau. Ce qui signifiait que ses poursuivants devaient être bien informé et avoir une bonne raison de l’attraper. Sans s’arrêter pour tenter de percevoir la conversation qui avait du exploser entre le barman et le nouvel arrivant, Kiba se jeta en bas des marches et couru jusqu’à un coin humide où étaient déposé sans grand ordre de nombreux tonneaux. Déplaçant certains, il déboucha un trou où un homme aurait eu du mal à s’introduire. S’y engageant, il s’accroupit, remit les barriques vides en place, puis commença à s’enfoncer dans l’ouverture jusqu’à être obligé de ramper.

Akamaru, titubant de fatigue sous son propre poids et ses efforts ultimes voyait en cette porte nimbée d’un halo de sainteté, une ouverture vers un autre monde, un monde où plus rien n’aurait d’importance, un monde où tout serait calme et où il pourrait se reposer enfin en toute tranquillité. Quand il entra dans la pièce, ce fut comme s’il s’ouvrait à un rêve ; un feu crépitait joyeusement dans l’âtre, la lumière était reposante et il n’aspirait plus qu’à dormir.
Finalement, il s’étala de tout son long sur un tapis aux poils épais, à la texture chaude et moelleuse et se laissa s’oublier en songes, échappant à ce cauchemar tenace. Et avant de sombrer définitivement, il ne pu réprimer un jappement d’impuissance lorsqu’il entendit ces mots : « Comme quoi, la douceur est souvent plus efficace que la force, mon jeune apprenti. » Puis en ce tournant vers la forme inanimée étendu sur le sol, il ajouta : « Dors bien mon petit, ton maître ne va pas tarder à arriver. »

Ce passage secret, reliant le bar à la cave de l’immeuble d’en face, était emprunté couramment par les étudiants en fuite, pour de multiples raisons, toutes plus punissable les unes que les autres. Kiba, au bout de quelques minutes, sortit de l’étroit boyau pour se retrouver dans le fond d’une penderie désaffectée. Ouvrant délicatement les deux battants, il jeta un coup d’oeil prudent à l’extérieur pour vérifier qu’il n’y avait personne. Rassuré, il entreprit difficilement de s’extraire de ce morceau de bois pourrissant, se dirigea vers la porte d’entrée vitrée. Il l’entrouvrit légèrement pour s’assurer que l’odeur de son poursuivant n’était plus qu’une légère trace de passage dans la brume et se jeta dans la gueule grande ouverte de la Nuit.




Mais qui sont donc ces mystérieuses personnes qui semblent contrôler la situation avec une poigne de fer dans un gant de velours?
Et quel est donc le lourd secret du manoir de Konoha, que certains préfèreraient laisser dans l'ombre?




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