Fiction: Une Rose Rouge dans la tempête

« J’avais à peine 15 ans, quand c’est arrivé. Mais je vous avoue que jamais je n’aurais cru que ce genre de chose pouvait se passer dans mon existence, qui était si calme et paisible, ordinairement. Je me croyais en sécurité, dans la maison de mes parents. Pourtant, j’étais heureuse, avant. Avant…» La preuve même qu’à tout moment, tout peut basculer.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 5066 | Comments: 9 | Favs: 15
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Melixia (Féminin), le 13/10/2007
Je me doute que probablement, les temps de verbes ne sont pas tous exacts =S

Sinon, je vous souhaites une bonne lecture. J’espère aussi que mon effet d’écriture est bien visible et que vous apprécierez. Quoique attention aux cœurs sensibles… même si je ne sais pas l’effet que ça vous donnera.




Chapitre 1: Angoisses



Des battements de cœur.

Boum-boum. Boum-boum.

Je serrai les poings en entendant ma mère hurler de terreur. Un objet venait à peine de se fracasser sur le sol.

Boum-boum. Boum-boum. Boum-boum. Ma respiration s’accentua.

Cette fois-ci, c’était mon père qui ordonnait aux étranger de s’en aller. Puis, un autre hurlement. Venant de qui, ça, je ne le savais pas.

Boum-boum. Boum-boum…

Des larmes coulant sur mes joues et de la peur émanant de tout mon être, je sentais presque toute cette scène se passer au ralentit, même si je n’y voyait rien. Accroupie au fond de mon armoire, tellement sombre et si froide en cet instant, je tremblais violemment, même si je ne savais rien de ce qui se passait en bas. J’avais entendu des cris. Ma mère avait hurlé. Une fois, trois fois, je ne m’en souvenait plus. Restait tout de même l’impression que quelque chose n’allait pas. Mais pourtant, même si j’aurais voulu les aider, j’avais beaucoup trop peur pour aller voir. J’étais paralysée par la peur.

Boum-boum…boum-boum.

Je sursautai quand j’entendis un autre objet fracassé un mur. Voilà déjà dix minutes, dix longues minutes, que tout ce vacarme durait, que ma mère avait monté en trombe dans ma chambre pour me dire de me cacher. Je ne savais pas pourquoi dans ce temps-là, mais en cet instant, je compris que mes parents ne voulaient pas me mêler à tout ça, même si je ne savais pas qu’est-ce qui se passait. Cela faisait seulement dix minutes qu‘elle était redescendue. Je ne m’étais doutée de rien. Mais là, j’avais véritablement une mauvaise impression.

Boum-boum…boum-boum…

Des gens, probablement mes parents avec des inconnus, étaient en train de se disputer. Non, ils s’hurlaient dessus. De là où j’étais, je ne pouvais pas entendre le sujet de leur conversation, mais au fond, je crois que c’était mieux comme ça.

De temps à autre, j’entendais un vacarme. Je priais seulement pour que ce ne soit pas ma mère ou mon père qui s’écroulaient sur le sol.

Je pleurais toujours.

Non. Heureusement. J’entendais encore l’écho de leurs voix.

Boum-boum…boum-boum…

C’est alors que les cris ont véritablement commencé. J’entendais du bruit, comme si des gens étaient en train de se battre. Ma mère hurla véritablement cette fois. Même de là où j’étais, j’avais compris que c’était de désespoir.

C’est là que j’ai cru comprendre.

Je n’entendais plus la voix de mon père. Mes tremblements s’accentuèrent encore davantage, comme si c’était encore possible. Je mis mes mains sur mes oreilles pour ne plus entendre. Je serrai les dents. J’avais trop peur. Je ne voulais pas savoir ce qui s’était passé.

Boum-boum…boum, boum.

Puis, les secondes passèrent, longues, pénibles. Et c’est là que ça s’est passé.

Même si j’avais les mains sur mes oreilles, j’entendis le cri de ma mère, comme si elle aurait été à côté de moi, qu‘elle m‘implorait de venir l‘aider. Comme si le ton de sa voix était le désespoir et la douleur à l’état pur. Jamais je n’avais entendu quelque chose comme ça. Ça m’a troublée. Sans savoir pourquoi, je savais que je m’en souviendrais toute ma vie.

Je le savais, c’était tout. C’était clair. Gravé dans ma mémoire.

Boum……boum…

Puis, sentant comme si mon cœur allait s’arracher de lui-même, ma gorge se serra et mes yeux s’agrandirent, embués par mes larmes. Je perdis toute notion du temps et je serrai mes genoux fort contre moi, pleurant fortement en silence.

Le silence. Du silence pesant et effrayant. À partir de cet instant, j’eu peur du silence. Mais ce qui était certain, c’était que jamais je n’avais eu autant peur de toute ma vie.

Boum…

Et c’est la que j’ai compris que tout était fini.



***************************


Des pas lourds montèrent alors les marches, étouffés de par l’amoncellement de vêtements qui me recouvrait ainsi que la porte de l’armoire fermée. Je priais, n’importe qui, espérant que mes peurs ne soient pas réalité et que les pas était ceux de mon père ou de ma mère, qui venait me chercher. Je ne voulais pas que ce soit quelqu’un d’autre. Il ne fallait pas.

Retenant ma respiration, me faisant la plus petite possible, j’entendis les pas se rapprocher de ma porte en passant par le couloir. Si je me souvenais bien, la porte de ma chambre était la seule fermée en cet instant. Probablement que les étrangers commenceraient par là, si jamais ce n’était pas mes parents. Mais le vrai problème, c’était que j’étais dans ma chambre.

Puis, j’entendis la poignée de porte tourner, grinçante. Je me souvint alors que j’avais demandé à mon père de l’huiler ce matin-même, étant décidée à me débarrasser de ce grincement pourtant anodin habituellement. Mais là, c’était la source de mes angoisses. Et mon père n’avait pas eu le temps de l’huiler. Je ne sais pas si ça aurait fait une grande différence s’il l’avait fait, mais j’avais l’impression que oui. Ça aurait été moins dramatique. Mais maintenant, jamais ce grincement n’avait fait autant de différence dans ma vie. Et c’est à cet instant que quelqu’un entra dans ma chambre. De toute la force de mon esprit, j’espérais qu’il ne me découvrirait jamais. Je retenais pratiquement ma respiration. Les secondes paraissaient longues, me torturant psychologiquement.

Mais même si je ne voyais pas la personne qui venait juste d’entrer dans ma chambre, j’étais persuadée que ce n’était pas l’un de mes parents. Je sentais son regard traverser le bois de l’armoire, me cherchant. Et il m’avait trouvé. Les pas s’approchèrent de mon armoire. À chaque pas de la personne qui approchait de l’armoire où j’étais, j’avais l’impression que mon cœur allait cesser de battre. Je ne voulais pas qu’il me trouve. Je voulais rester là, seule, à pleurer, tranquille. Descendre dix minutes plus tard pour aller rejoindre mes parents en bas, espérant qu’ils n’avaient rien. Il ne fallait pas que la personne soit un étranger. Il fallait que mes parents soient hors de danger. Sinon, je savait que je ne le supporterais pas…

Dire qu’il y avait à peine une heure, nous étions simplement dans la cuisine à bavarder, mes parents et moi. Les derniers rayons du soleil entraient doucement par delà la grande fenêtre de la cuisine et l’atmosphère était joyeuse, presque à la fête. C’était un dimanche soir qu’on profitait tous les trois, en famille. Quoique j’aurais tellement voulu que l’on soit quatre, mais… J’avais… Non. Je ne suis pas capable d’en parler pour l’instant… Mais ce qui était certain, c’était que jamais je ne m’aurais douté que cette atmosphère allait changer pour faire place à cette peur. Cette peur tellement intense que mes cheveux se dressaient sur ma nuque. J’avais froid. Mais ce n’était pas dû à la température. Étrangement, je transpirais, même si j’avais froid, tellement froid. Et personne ne pouvait venir me consoler à cet instant. Sauf si c’était l’un de mes parents, la personne qui était maintenant devant ma grande armoire, l’endroit où j’étais cachée.

La porte de mon armoire commença alors à s’ouvrir, l’éclairement de la lune passant légèrement de par la porte qui s’ouvrait. Je me félicita même d’avoir fermé la lumière de ma chambre quand ma mère me l’eut dit, quinze minutes auparavant, ainsi que je me sentais presque soulagée d’avoir réussie à tout de même bien me cacher, dans la dernière tablette, recouverte de vêtements pêle-mêle. C’était ça, ma cachette. Et si j’avais de la chance, on ne me trouverait pas.

Maintenant, je ne bougeait plus. Je ne respirait plus. Je n’entendait même plus mon cœur battre violemment dans ma poitrine. Tout ce que j’espérait, c’était qu’on ne me trouve pas. De plus, je ne voyait rien; j’avais un chandail épais qui me couvrait les yeux. Logiquement, je ne savais toujours pas qui était cette personne. Mais à en juger par les pas lourds qu’il avait tout à l’heure, c’était probablement un homme. Donc, c’était soit mon père, soit un inconnu. Les deux possibilités étaient égales. 50 pour cent. Une chance sur deux. Et je ne savais pas l’intention de la personne. Soit il me voulait du mal, soit il me voulait du bien. Et l’instant critique où j’allais le savoir allait bientôt se produire.

C’est alors que d’autres pas montèrent rapidement les escaliers en passant pas le couloir, durant que la personne qui était devant l’armoire avait commencé à fouiller dans mes affaires, comme si elle cherchait quelque chose en particulier. Puis, la deuxième personne entra également dans ma chambre, et c’est la que j’ai compris que c’était réellement des inconnus, les deux personnes. Et deux hommes que je ne connaissait pas, semblait-il.

- Allez, Kaori, dit l’un des deux, probablement celui qui rejoignait l’autre. On s’en va, on a plus rien à faire ici. Ça ne sert à rien d’essayer de trouver les livres qu’on nous a demandé si le plan échouait. De toute manière j’ai chercher ailleurs dans la maison. Il n’y a rien.

Sa voix grave semblait légèrement inquiète, mais peut-être étais-ce seulement mon imagination. Mais quel plan? Quels livres? Car même si j’avais terriblement peur, ça m’intriguait presque de savoir de quoi ils parlaient.

J’écoutais en retenant pratiquement mon souffle, tentent d’être la plus silencieuse possible.

- Mais le maître a dit qu’ils avaient une fille, non? Répondit sèchement le dénommé Kaori. Il faut la trouver. Ça faisait parti du plan.

Effectivement, ils avaient une fille. Et c’était moi. Décidément, la réponse de Kaiori me faisait encore plus peur qu’autre chose. Son ton froid ne me donnait pas du tout bonne impression. Bon sang, c’était qui, ceux là? Et… qu’est-ce qui me voulaient? Qu’était-il arrivé à mes parents?

À cet instant, une autre larme quitta mon œil droit, pour se perdre dans le chandail qui recouvrait mon visage. J’avais tellement peur que j’eus craint que la larme qui avait coulé m’avait fait découvrir. Je ne respirait encore pratiquement plus. C’était un calvaire, ces longues minutes. Savoir que tu es piégée dans une pièce avec des inconnus qui veulent vous retrouver, c’était plus qu’angoissant. C’était traumatisant. J’étais pratiquement prise au piège. Il n’y avait aucune issue possible, pour l’instant. Ça allait vraiment mal. Et je ne pouvais faire rien d’autre que de pleurer en silence, espérant que les deux hommes ne me trouvent pas.

- Bon. En tout cas, moi je m’en vais, dit alors le premier homme qui avait parlé, cette fois-ci avec une véritable pointe d’inquiétude dans la voix. Tant pis pour toi si t’a des ennuis, je t’aurais prévenu. L’élite de Konoha est probablement déjà au courant que nous sommes passés par ici.

Et il quitta la pièce, tandis que l’autre homme qui était resté, celui qui fouillait mes affaires quelques instants auparavant, soupira.

- Attends-moi, j’arrive, maugréa finalement Kaori, l’autre homme passant par le couloir pour redescendre les escaliers.

À cet instant, j’eus presque le goût de soupirer de soulagement. Presque. Car quand j’entendis un bruit de métal frottant contre quelque chose, je me blottis davantage vers le fond de l’armoire. Oh merde… c’était quand même pas le bruit d’un katana, ou un truc du genre, j’espère? Mes yeux s’agrandissant de terreur, j’attendis de voir ce qui allait se passer. J’espérais seulement qu’il n’avait pas prévu de faire ce que je pensais. Autant ne pas vous dire l’image que j’avais en tête, à ce moment précis. Je ne voulais même pas y penser.

Trop tard.

Je me rendis compte que quelque chose traversait les vêtements à une vitesse fulgurante, et il ne s’était passé qu’à peine quelque fractions de secondes avant que je comprennes que quelque chose de froid et de solide m’avait frôlé la joue gauche et le bout de mon nez, avant de me causer instantanément de la douleur au même endroit. J’ai alors compris qu’un katana m’avait manqué la tête de quelques centièmes pour se plante dans la parois arrière de l’armoire. Ça m’avait fendu la joue.

Me mordant la langue très fort pour ne pas échapper un gémissement de douleur quand il retira son katana, j’avais toujours des larmes coulant de mes yeux. Mais à l’instar du moment d’avant, c’était aussi à cause de la douleur. Pas que ça faisait vraiment atrocement mal, mais c’était la goutte qui faisait déborder le vase. Si l’homme ne partait pas rapidement, j’étais certaine que je ferais une crise de panique… Puis, à mon grand désarroi, quand il eut enlevé son épée de l’endroit où j’étais, il retenta la même chose, mais quelques centimètres plus à gauche. Heureusement pour moi, il me manqua carrément, de plusieurs centimètres. J’étais sauvé. Du moins, seulement s’il se décidait à partir. Probablement qu’il voulait s’assurer qu’il n’y avait personne.

Finalement, comme je l‘avais prévu, il rangea son katana dans son étui, avant de tourner les talons et de quitter la pièce, ses pas résonnant contre le plancher de bois franc. Il m’avait pratiquement laissée là, en état de choc. Déstabilisée. Pourtant, j’étais hors de danger. Par contre, j’eus peur quelques instants qu’il ne partait pas pour de vrai. Mais il ne revint jamais.

Mais au fond, j’avais eu de la chance; j’aurais pu mourir embrochée ou me faire découvrir.

Croyez-moi… c’est étrange, mais on dirait que c’est à ces moments là qu’on se rend vraiment compte que la vie ne tient qu’à un fil. Il faut vraiment en profiter au maximum. On ne sait jamais se qui peut se passer… et c’est la vérité.


***************************************

J’étais là, en état de choc, accroupie dans l’armoire et toujours aussi silencieuse, même si les hommes étaient partis depuis un bon petit moment, déjà. Je ne sais pas non plus combien de temps je suis restée là, comme ça, ne bougeant plus, car j’avais perdu le fil du temps. Peut-être des secondes s’étaient-elle passés, des minutes, ou des heures. Quoique c’était probablement plus des minutes. J’étais déstabilisée. Je n’arrivait même plus à bouger, tellement j’étais encore paralysée par la peur. Ma gorge était serrée.

Étrangement, mes yeux étaient redevenus secs. Probablement parce que j’avais utilisée toutes les ressources de larmes située dans mon corps. Je me sentais vidée, autant physiquement que mentalement. J’avais du brouillard dans le cerveau. Tous mes membres semblaient être engourdis, à la fois par la peur et par le fait que ça faisait longtemps que j’étais dans la même position.

Tout à coup, j’eus une pensée qui me donna l’impression d’avoir reçu une gifle dans le visage: comment allaient mes parents? Car je sais que normalement, ils n’auraient pas laissés des étrangers entrer et fouiller ainsi notre maison. Et moi, comme une égoïste, j’avais été incapable de bouger à cause de la peur, restant ainsi caché…

À vrai dire, en réussissant finalement à bouger mon corps, j’espérait seulement que mes parents soient là, en bas, tous souriants, et me criant: « Surprise! On t‘a bien eus, n‘est-ce pas? » Quoique c’était peu probable…

Le cœur battant, je me levais, puis mes membres toujours légèrement engourdis, je tentai de me mouvoir le plus rapidement possible.

Malheureusement, aucune de mes pensées n’était comparable au tableau qui s’offraient devant mon regard incrédule, quand je me rendis dans le salon du rez-de-chaussée



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