Fiction: Liens de sang

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- Il faut que Sachi revienne, je m’exclame. Nous avons besoin de lui pour nous en sortir!
- Oui, me dit Naruto. Mais tu sais, s’il est parti comme ça. C’est qu’il a rien dans le pantalon.
- Tu n’as pas honte de parler de lui comme ça, je lui demande énervée.
- Non, pas du tout.
- Pff en tout cas, moi, tu me fais honte.
- Hey ! Mais, tu n’as pas le droit de te dresser contre moi !
- Je fais ce que je veux, quand je veux et où je veux ! C’est clair ?
- Oui maman…
- Si j’étais ta mère, je t’aurais déjà mis une belle dérouillée dont tu te souviendrais jusqu’à la fin de ta vie !
- Je dirai à Shikamaru de faire attention avant de contribuer à te faire un gosse ! Il prend de gros risques.
- Ferme-là, je hurle avant de fondre en larme.
Naruto se retourne et va bouder dans son coin. Je veux partir d’ici mais maintenant que Sachi est parti, j’ai peu de chance d’y arriver. Je me dirige vers la porte et me jette dessus dans l’espoir qu’elle s’ouvre mais je sais que cela ne marchera pas d’avance. Une idée me vient ; et j’observe la porte de toute part. Elle s’ouvre avec six clés toutes différentes. J’ai trouvé, en fait s’enfuir est assez simple et je comprends maintenant comment Sachi pouvait s’échapper si facilement. Je me baisse et regarde par le trou d’une serrure. Je parviens à voir un couloir sombre derrière la porte. Je n’ai plus qu’à créer une clé pour chaque serrure. Je me déplace vers le seul endroit où je peux maîtriser cette perception nouvelle. Et je crée six clés différentes d’une forme voulue. Je saisi une de ces clés et la glisse dans la serrure appropriée, je la tourne et le loquet se débloque. Je ne comprends pas… Pourquoi est-ce si facile ? Je recommence l’opération pour les cinq serrures restantes et la porte finit par s’ouvrir à l’étonnement de Naruto qui me regarde incrédule.
Je dévale l’allée qui se trouve devant moi, en courant et en sautillant, faisant beaucoup de bruit. Soudain, j’entends un faible bruit mais qui pourtant attire mon attention. Je fais signe à Naruto de me suivre sans bruit. Je me rapproche de l’endroit d’où le bruit vient et j’entends des chuchotements non loin d’une autre porte que j’ouvre précipitamment.
Devant moi se trouvent deux enfants. Les deux ont les cheveux longs et en broussailles. Je m’approche d’eux et découvre alors que la jeune fille assise contre le mur tient l’autre dans ses bras. Je m’accroupis près d’eux et retire le garçon à la fille délicatement pendant qu’elle laisse échapper un petit cri tout en sanglotant. Il respire encore mais son cœur de bat pas bien vite. Je le confie à Naruto qui le met sur son dos en grognant pendant que je prends la fille dans mes bras. Je relève une de ses mèches de cheveux et voit alors avec horreur qu’elle possède un Byakugan et un Sharingan. Elle a une grande cicatrice sur l’œil droit qui prouve qu’on lui a greffé le Byakugan mais qu’elle avait déjà le Sharingan. Et elle sanglote de plus belle.
- Ne t’inquiète pas, c’est fini, dis-je de la voix la plus rassurante possible tout en ne sachant pas moi-même si nous allions nous en sortir. Comment t’appelles-tu ?
Elle lève la tête et renifle. Puis elle me dit :
- Je..je m’appelle Ka..Kagura Uchiwa.
- Et comment s’appelle ton ami ?
- C’est…c’est Gennosuke.
- Gennosuke comment ?
- Hiûga…
- Moi, je m’appelle Temari et lui c’est Naruto, dis-je en montrant mon ami. Nous allons prendre soin de vous.
Maintenant, elle a arrêté de pleurer mais elle tremble.
- On va partir, me demande-t-elle.
- Oui…
- Je vais pouvoir dormir ?
- Mais bien sûr…
Je ne comprends pas cette question mais le moment n’est pas le bon pour lui demander une signification. Je fais signe à Naruto de me suivre et nous continuons notre route dans ce couloir sombre. Kagura s’est endormie. Au bout d’un moment, nous arrivons dans une salle, la même que celle où je me suis faite massacrer par Itachi. Nous nous arrêtons et je dépose la petite fille sur la table délicatement pour ne pas la réveiller. Je me dirige vers la première porte et l’ouvre : je tombe sur un long couloir sombre, très peu avenant. La deuxième n’est pas la bonne. Ainsi que la troisième. Mais la quatrième me paraît l’être. Il y a un long couloir et tout au bout, de la lumière. De plus, il y a un courant d’air. Je récupère Kagura tout en regardant Naruto qui me regarde lui aussi, toujours aussi étonné.
Je traverse l’encadrement et c’est alors que je la sens… une douleur insoutenable qui me donne l’impression que l’on m’arrache le cœur. Maintenant que je la sens, je me rappelle de ce que m’avait dit Sachi à ce sujet.
Je m’écroule sur le sol avec la petite.

- Temari ?!
Quelqu’un m’appelle mais je ne sais pas qui c’est… J’ouvre les yeux et découvre à quelques centimètres de moi le visage d’une petite fille.
- Tu vas bien, me demande cette dernière en me secouant. Pourquoi t’es tombée ?
- Attends, je commence. S’il te plait, laisse-moi me relever.
- Oh, oui. Pardon…
- Ce n’est rien.
Je me relève et vois que j’étais allongée à même le sol et que Naruto est couché non loin de moi. Aucun signe de Gennosuke.
- Où est ton ami ?
- Gennosuke ?
- Oui, je réponds patiemment.
- Mlle Azumi l’a emmené dans le laboratoire B2.
- Le laboratoire B2 ? Mais…
- Viens, réveille ton ami et suis moi !
Je vais voir Naruto et je le secoue doucement. Il ne se réveille pas. Je demande à Kagura de m’aider à le hisser sur mon dos.
Nous avançons maintenant dans un couloir éclairé. Soudain, la petite fille s’arrête et me dit :
- C’est ici…
Elle se met face au mur blanc et dit :
- Mlle Azumi ! C’est Kagura !
Une porte apparaît devant nous et Kagura donne un coup de pied dedans pour l’ouvrir. Je fais un pas dans la pièce. Des murs blancs, un haut plafond et un sol carrelé. Il n’y as pas de fenêtres. Cette pièce tient à la fois d’un hôpital et d’une prison.
Il y a cinq lits entourés de différentes machines. L’un d’eux contient l’ami de Kagura. Je dépose Naruto sur un des lits et m’approche de Gennosuke, Kagura toujours derrière moi. Son corps est branché à trois machines. Il a les yeux recouverts d’un tissu et laisse échapper quelques gémissements de douleur.
Une main se pose sur mon épaule et me fait sursauter. Je me retourne.
- Bonjour, me dit la femme aux cheveux roux et aux yeux verts. Je suis Azumi, l’infirmière qui s’occupe de ce laboratoire.
- C’est vous qui avez effectué l’échange de leurs yeux ?
Cette question était sortie subitement sans que je ne puisse rien contrôler.
- Oui, c’est moi, me répond-elle calmement mais quand même un peu ébranlée par mon attitude aussi directe.
- Et cela ne vous fait rien ?
- Je ne ressens aucune émotion.
- Comment ?!
- Je ne suis pas un être humain… Plusieurs personnes m’ont créée artificiellement avec des assemblages mécaniques. Je suis capable de soigner des gens, de les aider et aussi de les forcer à faire les choses mais je suis tout d’abord moi-même prisonnière de ce système. Je suis une machine, je dois obéir.
- Oui, mais…
- Arrête, tu es fatiguée et tu es blessée.
- Non, merci. Je vais très bien.
- Allonge-toi, je vais t’ausculter.
- Il n’en est pas question !
Elle s’approche de moi et me force à me diriger vers un lit. Je résiste et elle me met sur mon dos.
- Lâche-moi, je hurle à travers la pièce.
J’atterris souplement sur un lit et tout à coup, je me sens très faible. Azumi me regarde :
– Tu vois, je te l’avais dit que tu étais fatiguée. Maintenant, couche-toi et repose-toi.
Je lui obéis mais soudain, une pensée me vient :
- Naruto…
- Ton ami n’a pas besoin d’être soigné, il doit juste se reposer, je vais m’en occuper.
Je ferme les yeux, morte de fatigue.

J’étouffe un bâillement et m’étire longuement dans mon lit. Je me redresse et prends conscience des fils reliés à mon bras.
- Enfin réveillée, dit une drôle de voix à côté de moi.
Je tourne la tête lentement pour regarder mon interlocuteur que je reconnais comme Gennosuke.
- Combien de temps ai-je dormi, je lui demande.
- Euh… Attends…
Il compte sur ses doigts et me dit souriant :
- Je crois bien que ça fait deux semaines que t’es allongée ici. Voir trois parce que moi, je me suis réveillé il y a deux semaines, je ne sais pas exactement.
Je me mets debout d’un bond et je vois le visage de Gennosuke changer de couleur.
- Quoi, je lui demande.
Il me montre du doigt et c’est alors que je me rends compte de ma nudité. Je plonge sous la couette.
- S’il te plaît, dis-moi Gennosuke, tu n’as rien vu ?
- Euh… C'est-à-dire que…
- Si Shikamaru apprend ça, il va me tuer après l’avoir tuer…
- Shikamaru ? C’est qui ?
- Laisse…
Je sors ma tête de sous la couette et lui demande :
- Tu peux aller me chercher des vêtements, s’il te plaît ?
- Oh… Oui, j’avais oublié.
Il se lève et se dirige vers une armoire d’où il sort de nouveaux vêtements à ma taille. La réplique de ce que je portais avant en propre. Il revient vers moi et me les tend:
- Tiens...
- Merci, je murmure.

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