Fiction: Liens de sang

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- Je t’ai vu, dit une voix dure de réalité. Deidara, je vois que tu avais raison, elle est venue de son plein gré.
Une main me pousse par derrière au milieu de la rue et je tombe à plat ventre. Je crois que je me suis fait mal en tombant, je n’arrive plus à bouger mon bras droit.
-Je suis trop fort ! dit Deidara en me relevant, sans faire attention à mes gémissements.
Je cherche Shikamaru des yeux. Où peut-il être ?
- Tu cherches ton copain, me demande Itachi un sourire aux lèvres. Son ton est ironique, je meurs d’envie de lui cracher dessus !
- Je crois que je l’ai retardé pour un bon moment, annonce Deidara calmement. Je suis déçu, je le pensais plus coriace.
- Bon, tu l’emmènes, dit Itachi à Deidara.
- Pourquoi moi ?
- Je n’aime pas frapper les filles…
Je lâche un hoquet de surprise.
- Ben voyons, réplique Deidara. Tu joues les tendres maintenant ?
- La ferme !
- C’est plutôt bizarre venant de toi, continue Deidara. Tu as tué ta mère pourtant. Pour soi-disant évaluer ton niveau.
- J’ai dit LA FERME !!!
- Ouais bon…
Itachi s’approche et m’attrape par les épaules et murmure :
- Ne bouge pas.
J’ai juste le temps de voir une minuscule seringue s’approcher de mon bras avant de sombrer dans les ténèbres.






La plage. Je la reconnais aussitôt. Le paysage m’est si familier que je dois me convaincre que je n’y suis jamais allée en réalité. Uniquement dans mes rêves. Il y a la plage fantomatique et déserte. Et la mer, répugnante comme du goudron liquide qui s’étale partout. Pas de vent, mais des nuages qui filent à toute allure dans un ciel sombre.

Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi suis-je là ? Pourquoi y revenais-je si fréquemment ?
Je baisse les yeux et vois l’étrange embarcation en bambou qui a traversé le détroit pour me rejoindre. Elle a atteint l’îlot et gît, abandonnée sur le sable gris.
- Temari !
Quelqu’un crie mon nom. Je me retourne et vois le garçon au flambeau debout sur une saillie rocheuse à la lisière de la fôret.
Nous avons à peu prés le même âge, mais le garçon est plus grand et vêtu de haillons. J’ouvre la bouche pour lui répondre. Je sais qui il est et pourquoi il est là. Il vient me chercher pour me conduire aux deux autres qui attendent sur le continent. Mais les mots ne viennent pas. Un rugissement retentit. Je baisse les yeux juste à temps pour voir le félin galoper vers moi, le cou étiré en avant.
Il fonce vers moi avec toute la puissance d’un avion sur le point de s’écraser. L’animal se rapproche, sa gueule ouverte envahit tout mon champ de vision comme s’il allait m’avaler toute entière. Le garçon pousse un cri. Je me sens tomber. Il y a une secousse et j’ouvre les yeux…



Je suis allongée sur le sol gelé d’une cellule sombre.
Je regarde autour de moi, il fait très sombre mais je parviens à distinguer les quatre murs qui m’entourent. En face de moi se trouve une porte blindée.
Un cliquetis, la porte s’ouvre, une personne entre. Je ne peux pas distinguer son visage. Il me détache et m’entraîne à sa suite dans un couloir aussi sombre que ma cellule. Nous arrivons dans une grande salle rectangulaire, j’observe tout en détails :
La salle est dépourvue de fenêtres mais plusieurs portes en permettent l’accès. Au centre réside une table rectangulaire entourée de chaises.
La personne qui me tire me montre une chaise et me fait signe de m’asseoir.
Un grand BOUM ! Et les portes s’ouvrent. Des membres de l'organisation entrent, je ne les connais pas toutes mais la moitié au moins sont de très grands criminels recherchés.
Chacun prend une chaise et s’asseoit, ils ont tous le visage caché sous leur grand chapeau conique à frange et sont habillés de l’habit traditionnel d’Akatsuki. Je peux les reconnaître grâce à leurs particularités physiques et leur démarche. Il y a Deidara, Sasori, Kisame et beaucoup d’autre encore. Ainsi que le pire de tous : Itachi Uchiwa, le frère du plus beau gosse que je connaisse.
Il s’avance.
- Tu es Temari ? Plus inutile comme question, on ne peut pas. Je crois qu’il cherche à m’amadouer.
- Oui, je suis Temari.
- Nous avons des choses à te demander, me dit-il. Que sais-tu de la légende des Quatre ?
Eh ?! Mais de quoi il parle ??
- Je n’ai jamais entendu parler de cette légende, je murmure.
- Et connais-tu Agito ?
Je fais un signe de tête signifiant clairement non.
Un homme au visage couvert d’un voile s’approche de moi.
- Je vais te raconter une histoire que je suis sûr, tu n’auras jamais entendu. As-tu jamais entendu parler de la légende de Megumi ? Megumi était un homme très puissant ; non qu’il fût un excellent ninja. Mais il possédait des pouvoirs spéciaux : celui de se régénérer, celui de créer n’importe quelle chose, de se téléporter à loisirs n’importe où et de se métamorphoser en tout ce qu’il voulait. Il rencontra une jeune fille nommée Katsumi qui donna naissance à quatre enfants. Ils furent appelés Minka, Ichiro, Kyo et Agito. Ils grandirent, chacun développant un des pouvoirs de leur père. Mais le jour de leurs quatre ans, Megumi disparut. Affligée par sa disparition, Katsumi mourut peu de temps après abandonnant ses enfants aux mains de son frère Yakitori. Celui-ci n’en voulut pas et se débarrassa d’eux. Ils furent séparés, la fille fut adoptée par une famille de Suna et un des garçons fut donné à Konoha. L’aîné des garçons restant fut enlevé par l’Akatsuki et le dernier disparut.
Personne ne connaissait leurs origines et personnes ne posa de questions. Kyo, le garçon offert à Konoha prit le nom de Naruto, la fille de Suna devint Temari, Ichiro devint Sachi et Agito garda le même prénom. Nous savons où se trouve trois des ces enfants, il y a Sachi qui est dans une cellule de notre quartier général, toi, qui se trouve assise sur cette chaise et Naruto qui est à Konoha. Agito, lui est très loin de nous dans une région nommée la vallée du vent. Il te rejoindra bientôt, je l’espère.
- Pourquoi m’avez-vous révélé toutes ces informations ?
- Sans doute pour que tu comprennes mieux pourquoi tu as été enlevée et aussi pour que tu te comprennes toi.
Je sens la colère monter en moi et dans un élan de haine, je lui crache à la figure.
Itachi me frappe.
- Estime toi heureuse que se soit moi qui t’ai frappé et pas lui. Sale petite peste !
- Je vois que tu ne respectes pas tes principes, se moque une voix dans son dos. Celle de Deidara.
- Toi, la ferme !!
Il me refrappe. Je n’avais pas vu son poing décrire un arc de cercle avant qu’il n’entre en contact avec mon estomac et me jette à terre.
Si j’avais avalé quelque chose au cours des 12 dernières heures, j’en aurais vomi.
Le choc me coupe le souffle et je m’effondre sur le sol. Un voile noir m’obscurcit la vue. J’oscille au bord de l’inconscience et je dois rassembler mes forces pour recommencer à respirer. Le marbre froid me glace la joue. Cela me fait du bien. Le voile noir se dissipe.
Je comprends que mes ennuis sont bien plus graves que je ne l’imaginais. Et Itachi, lui sait tout de cette légende.
- Tu crois que de t’en prendre à notre chef va changer quelque chose, crie-t-il.
- Non… Je tente de parler mais je n’ai pas retrouvé mon souffle et la douleur est trop forte. Je ne comprends rien à ce qui m’arrive. J’ai un goût amer dans la bouche.
- Arrête, je supplie.
- Tu vas faire tes excuses ! continue-t-il.
Je n’ai pas la force de parler. Je veux qu’il arrête de ma frapper. Je tente de parler :
- Je suis…
Itachi balance presque paresseusement son pied en avant et je crie quand la sandale heurte mes côtes. Une nouvelle vague de douleur me parcourt le corps. Pendant quelques secondes tout devient rouge et je me demande s’ils allaient me tuer ici, tout de suite.
- Arrête, lance la personne sur laquelle j’ai craché. Si tu la frappes encore, elle ne pourra plus parler. Laisse la.
Il lance de nouveau le pied en avant et je parviens à accompagner le mouvement, roulant sur le sol de marbre, sous le regard impassible de ses comparses.
Itachi s’approche lentement de moi.
- Tu n’as vraiment pas de chance…
Soudain, tout le monde se lève et cherche quelque chose autour de lui. Sont-ils devenus fou. Itachi s’est désintéressé de moi. C’est alors que je perçois sa présence. Son aura est très forte. Le plus étonnant, c’est que je la sens dans toute la pièce. Elle est dispersée. Puis, tout à coup, un tigre énorme apparaît. Il fonce vers moi, attrape mes vêtements dans sa gueule et me projette sur son dos. Je crie en atterrissant sur la colonne vertébrale. J’ai mal partout mais surtout j’ai un bras en miette. Il continue de foncer droit devant et défonce une porte pour s’engouffrer dans un long couloir. Je peux sentir sa puissante musculature. Je me sens tomber mais je ne peux rien faire, j’ai trop mal et trop de choses se bousculent dans ma tête. Je ferme les yeux juste avant de ressentir un choc violent qui termine de m’enfoncer dans l’inconscience.







pfiou c'était dur

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