Fiction: Hakumei

Une fiction qui m'a été (fortement) inspirée par la série Firefly de Joss Whedon. Les ninjas ont maintenant conquis l'espace et vivent au milieu de nombreuses races extraterrestres maitrisant de nouveaux types de ninjutsu. En fait, une sorte de Space Opera version Ninja.
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Gclems (Masculin), le 03/04/2008
Un mystérieux prisonnier a été relâché récemment, Hakushi, le médecin de l'équipage du vaisseau Hakumei devient peu à peu aveugle.
Il est temps pour le Transport Weasel de quitter la planète sur laquelle il vient de subir quelques réparations, que vont-ils décider maintenant ?




Chapitre 4: Nouvelle destination



Le doyen de Tanmaphora s'avança devant les quatre membres de l'équipage du vaisseau de transport Hakumei, alignés face à la foule qui s'était regroupée pour leur souhaiter bon voyage. Les travaux avaient eu du retard, mais après trois semaines de réparations le Transport Weasel du capitaine Hige Uji était enfin prêt à décoller. Tous savaient que c'était sûrement la dernière fois qu'ils se verraient.
« Que votre route soit paisible et profitable », souhaita le vieux Tanmaphoran à Hige.
Ce dernier s'inclina.
« Et que votre vie le soit tout autant, brave et généreux peuple de Tanmaphora.
- Roooh assez de cérémonie, on est tous triste, chialons tous un bon coup, et fichons le camp, ça sera beaucoup plus sain, pesta Fuda, qui visiblement était au bord des larmes. »
Hige sembla gêné mais le doyen éclata de rire, suivi bientôt par toutes les personnes présentes. La main gauche dans la poche, Hige fit quelques signes et libéra quelques électrons qui, invisibles, se déplacèrent en une fraction de seconde dans les systèmes du vaisseau couleur d'or qui ronronna comme un chaton. Cela sonnait l'heure du départ. L'équipage entrait dans le vaisseau alors que la foule entonnait un chant d'adieu qui finit de démolir le cœur du jeune mécanicien, tentant de cacher ses larmes à Xan'da visiblement amusée.
Hakumei décolla et disparut bientôt du champ de vision des habitants de Tanmaphora.
Une fois sortis de l'atmosphère de la petite planète, Hige annonça qu'il allait dans ses quartiers et qu'il ne voulait surtout pas qu'on le dérange. Il disparut de la cabine de pilotage, laissant Xan'da et Fuda seuls.
« On a bien fait de laisser les jumeaux là-bas, tu penses? demanda le mécanicien.
- C'est une planète qui n'apparaît sur aucune carte, on est tombé dessus totalement par hasard, je pense qu'ils ne risquent rien.
- Mais ... Qu'est-ce qui empêche les vaisseaux envoyés par Medicom de tomber dessus ? »
Xan'da ne répondit pas tout de suite, elle réfléchit quelques instants ...
« C'est vraiment pour les jumeaux que tu t'inquiètes ? Ou plutôt pour cette jolie petite brune que tu avais tant de mal à quitter des yeux ?
- J’vois pas de quoi tu parles, déclara Fuda, s'appuyant contre le dossier de son siège, les bras croisés derrière la tête, un grand sourire sur le visage. Non mais franchement, ça te tracasse pas plus que ça ?
- Heu ... Non. Ils sont recherchés par des médecins, et c'est même pas dit qu'on ait eu raison de les aider. Moi c'est autre chose qui m'inquiète ...
- Quoi donc ?
- Hakushi. Je ne sais pas comment il va le prendre ... »

Dans sa cabine, Hige enleva son long manteau couleur sable qu'il accrocha au portemanteau à l'entrée. Il posa la main sur le mur, libéra un léger flux de chakra, et le placard dans lequel il garde toujours quelques verres et une bouteille de whisky pur malt s'ouvrit. Il prit deux verres et la bouteille qu'il posa sur la petite table non loin. Il s'affala dans le canapé, inspira puis souffla longuement. Il était pensif. Il se pencha vers le petit interphone qui se trouva contre le mur, posa la main dessus et appuya sur le petit bouton au milieu :
« Hakushi, tu peux me rejoindre dans ma cabine s'il te plaît ? »
Il relâcha le bouton, regarda le plafond pendant quelques secondes, puis remplit à moitié les deux verres de whisky. Quelques secondes passèrent, et le malaise qui prenait peu à peu possession de lui le força à avaler d'une traite le premier verre. Comme il l'espérait, cela fit disparaître son mal être en quelques secondes. Il se resservit et bu de nouveau son verre d'un coup. A ce moment, on frappa à la porte, ou plutôt on s'y cogna.
Hige reconnu le "Aaah Saleté !" poussé par Hakushi. Il posa la main contre le mur et son flux de chakra ouvrit la porte de la cabine.
Hige aida le médecin du vaisseau à se diriger vers le canapé, et s'assit à côté de lui.
« Tu voulais me voir, Hige ?
- Je voulais surtout que tu me vois tant que tu le peux encore...
- Ça se voit tant que ça ? demanda Hakushi, baissant les yeux au sol, tentant d'éviter le regard de son capitaine. Pas pour le voir, non il ne l'aurai sûrement pas vu, mais pour que Hige ne le voit pas.
- Mais ... Je suis encore utile ! Je peux toujours mener à bien des opérations chirurgicales très difficiles, ce n'est pas un problème du tout !
- Bois un coup.
- Quoi ?
- Bois un coup, répéta Hige. »
Hakushi se tourna vers la table. Il se concentra de toutes ses forces pour arriver à repérer son verre. Il fronça les sourcils, parvint à discerner une forme floue et brune, et s'empressa de l'attraper. Son geste maladroit renversa le verre, l'alcool pur malt commença à se répandre sur la table. Hakushi retira sa main dans un sursaut ponctué d'un petit couinement de frayeur. Il savait ce que ce geste malencontreux allait entraîner, bien qu'il souhaitait de toutes ses forces que cela ne se passerait pas.
Hige se leva, alla chercher du papier absorbant et nettoya la table basse. Pendant ces quelques secondes, tous deux restèrent silencieux. Une fois le whisky absorbé, Hige reprit sa place sur le canapé.
Encore quelques secondes passèrent dans un silence absolu. Seul le bourdonnement lointain des moteurs raisonnait, mais avec l'habitude, personne ne l'entendait, ou plutôt n'y prêtait attention. Hige ouvrit une première fois la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit. Il expira, attendit un peu, il cherchait une échappatoire, une excuse pour ne pas avoir à dire ce qu'il s'apprêtait à dire à son plus cher ami, mais rien ne semblait susceptible de le sauver, alors il inspira et se lança :
« J'ai demandé à Xan'da de faire route vers Adilith ; on te dépose et on repart. »
De nouveau le silence. Hige souhaitait de toutes ses forces que Hakushi refuse, qu'il cherche des raisons de rester, mais il ne réagissait pas. Puis soudain :
« Pendant un moment j'ai eu peur. J'ai pensé que vous alliez me laisser sur une planète quelconque.
- Si on se dépêche, il y a des chances que tu puisses revoir ta fille avant d'être totalement aveugle. »
Hakushi fondit en larme. Non parce qu'il allait devoir quitter ses amis, mais parce qu'il se rendait compte à quel point ils lui étaient chers et fidèles.
Puis il remercia Hige autant qu'il le pu, alors que ce dernier lui servait un nouveau verre et l'aidait à l'attraper.

***


Très loin de là, dans une salle secrète des sous-sols du bâtiment principal du centre Medicom, la plus importante, puissante, et influente chaîne d'hôpitaux de tout l'univers, un ninja recevait une injection d'une substance violette visqueuse.
« Encore une fois, on a du retard, maître Orochimaru, déclara Kabuto. Si on n'arrive pas à vous faire les injections de façon régulière, on va au devant de gros problèmes. Enfin vous surtout ... »
Il retira la seringue, maintenant vide, du bras de son interlocuteur et la jeta dans une poubelle. Orochimaru se courba quelques secondes sous la douleur alors que quelques veines apparentes prirent une teinte violette avant de redevenir normales, puis il se redressa.
« Ne t'en fais pas, je peux supporter ça encore quelques temps. Nos ennuis sont bientôt terminés. Normalement...
- N'empêche ... Imaginez que l'on tarde trop ... »
Kabuto baissa la tête, se prépara à poser une question qu'il n'avait que trop posée à son goût, et dont il connaissait déjà la réponse, mais il se devait de la formuler de nouveau.
« Il en est hors de question, et tu le sais bien Kabuto ... l'interrompit Orochimaru avant même que Kabuto ait parlé. Tu sais très bien ce qui arriverait si ça se savait. L'avenir de Medicom entier est en jeu. »

Depuis quelques centaines d'années, Orochimaru avait drôlement changé aux yeux de Kabuto. Au départ, à la création de Medicom, l'entreprise existait pour procurer à Orochimaru la vie éternelle. Maintenant, plus de huit cent ans plus tard, le ninja légendaire ne vit plus que pour son entreprise. Ce n'était pas pour le déplaire, c'est juste qu'il avait maintenant lui aussi plus de huit cent ans, et il se sentait nostalgique des temps anciens. En fait, il commençait même à être un peu las de vivre, seulement il ne le pouvait pas : afin d'aider Orochimaru à atteindre son rêve le plus cher (la vie éternelle), il parvint à créer une substance qui, une fois injectée dans le corps, était sensée empêcher le corps de mourir. Il injecta la potion à Orochimaru, mais son effet ne fut que temporaire. Alors, il décida de se faire des injections régulières à son tour, avant de remarquer que l'effet était permanent chez lui. Depuis ce jour, il était immortel, et Orochimaru devait se faire des injections toutes les six heures, sans quoi, le temps reprendrait ses droits sur le corps du ninja : en quelques minutes, il se retrouverait dans l'état où il devrait être actuellement.
Orochimaru se leva, regarda les paumes de ses mains, puis serra les points.
« Les coordonnées de la planète vers laquelle se dirige le vaisseau où sont les deux fugitifs ont été calculées ? »
Kabuto se pencha vers un ordinateur, tapota quelques touches, puis se redressa. Il arbora un sourire malsain.
« Une planète nommée ..., il se pencha de nouveau vers l'ordinateur, Adilith ! Peuplée de bestioles bizarres, on dirait des gros rats moches. »
Il tapota de nouveau sur le clavier.
« Visiblement le médecin du vaisseau est originaire de cette planète. On envoie des troupes ? »
Orochimaru arbora à son tour le même sourire malsain que Kabuto. Il mit les mains dans les poches de son pantalon noir, leva la tête vers le plafond comme s'il regardait le ciel, puis annonça :
« Ça fait un moment qu'on ne s'est pas défoulé ... Tu ne crois pas ? »
Kabuto considéra son maître quelques instants.
« Juste nous deux ? Le capitaine a tué Kakashi Hatake sans difficultés, et on ne connaît pas les capacités des autres membres de l'équipage.
- Tu penses qu'on devrait l'amener avec nous ?
- Non, non, on devra juste être prudent, c'est tout. J'ai pensé à autre chose pour lui. Une sorte de test pour sa sortie ... »

***


Quelques jours plus tard...

« On entre dans l'atmosphère d'Adilith », déclara Xan'da.



Voila, voila :)
Le prochain chapitre devrait être assez long (avec un gros gros combat en perspective), à moins que je ne décide de le couper en deux, voire en trois.




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