Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Yin Ryû (terminée)

La double équipe de Konoha part capturer Itachi pour ramener Sasuke. Parmi eux Yin Ryû. Son clan, le clan Ryû, est un clan maudit de Konoha, invocateur de dragons. Elle en est la seule survivante. Il était, pour elle aussi, son meilleur ami. Elle sort désormais de l'ombre pour le ramener.
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Sabaku no (Masculin), le 12/06/2008
Suite et fin de ce long combat. J'espère sincèrement qu'il vous aura plu et qu'il en sera de même pour ce, euh, 14ème chapitre. Bonne lecture !



Chapitre 14: La fin d'un combat




Sakura tremblait de tout son corps. Assise, elle avait le regard vide et une respiration saccadée. Durant quelques secondes, elle avait vu ce qu’elle n’aurait pas dû voir : des yeux, du nez, des oreilles, de la bouche, et de chaque orifice et articulation du corps de Yin, sortait du sang. Cette dernière finit par se coucher dans la neige, en repliant délicatement son rouleau, sur lequel était marqué quelque chose de pratiquement illisible. Elle entendit alors un bruit qui la fit frémir de plaisir : on aurait dit que mille oiseaux déchiraient le ciel de leurs cris.

- Chidori !
Finalement, Kisame avait baissé sa garde.
Finalement, Kakashi avait pu, sans risque, lui effectuer sa célèbre technique, en plein cœur. Il balança son corps sur la neige, et Yamato récupéra Samehada.
- Shino, va t’enquérir de l’état de Naruto ! Saï, va voir Sakura, je m’occupe de Yin.
Malgré leur état, les deux jeunes s’exécutèrent sans un mot.
- Naruto vit, mais est totalement inconscient.
- Sakura ?
La jeune fille ne répondit pas à son nouveau coéquipier, restant prostrée.
- Kakashi-sensei, elle semble en état de choc.
Et Saï avait malheureusement raison. Ce jour-là, Sakura devint, à l’instar du Godaime, son maître, hématophobe (phobie du sang).

- Et merde !
Le bilan n’était pas bon. Kakashi s’approcha de Yin.
- Yin, ça va ?
- Kakashi-sensei… J’espérais bien que ce soit vous qui veniez me chercher…
Cette voix. Cette difficulté à parler. Kakashi avala lentement sa salive. Il souleva Yin. En la prenant dans ses bras, un flot de sang recouvrit alors la flaque rouge dont la neige était déjà imprégnée.

- Il vit, hein ?
Il ne put lui répondre qu’en hochant la tête, malgré le sourire qu’elle lui avait adressé. Il lui essuya le visage avec sa veste, et ferma un moment les yeux.
- Sensei, vous comprendrez pourquoi je devais le faire, j’en suis sûre. Sensei, je veux voir le ciel une dernière fois.
Il lui tourna la tête légèrement pour exécuter sa demande, l’air froid lui balaya le visage, et ça lui fit du bien. Il la regarda, on aurait dit une poupée qu’on aurait torturée. On dit que la mort embellit, donne un visage immortel. Ce n’était pas le cas.

Avec ce qu'il lui restait de doigts, elle serra la veste de chuunin de Kakashi. Comme cette fois là.

Il était alors Anbu et rentrait furtivement chez lui. La nuit était tombée, le village silencieux. Soudain, il stoppa sa course : dans une rue, en dessous de lui, une fillette titubait. Elle finit par s’écrouler de fatigue. Il ne sut pourquoi, mais il eut envie de l’aider. Il descendit et la prit dans ses bras. Elle avait un tee shirt avec l’effigie du village, généralement porté par les orphelins.
Elle doit résider dans un des appartements qu’on leur donne. Il fouilla dans ses poches et trouva la clé. Numéro 118, je vois où c’est.
En chemin, il sentit une main se serrer contre son uniforme. L’enfant murmura dans son sommeil : « Aija … »

Il la retrouva quelques années plus tard, dans sa première équipe de genins.
- Je m’appelle Yin, il n’y a rien que je déteste vraiment ni n’aime particulièrement. Je n’ai qu’un but : devenir Anbu ! »
- C’est nul, tant qu’à devenir fort, autant devenir Hokage !
- Les Anbus sont les ninjas les plus fiables du village, ce sont des ninjas incroyablement forts, qui nous protègent tous. Ils sont tout ce que j’aimerais être.

Ce jour là, il faisait gris, Kakashi ne s’en souvenait que trop bien, et cette gamine illuminait le triste paysage qui l’entourait. Savait-elle seulement que son rêve, c’était lui ?
Il avait incarné tout ce qu’elle souhaitait être, et à présent, c’était lui qui la regardait s’éteindre.

- Kakashi-sensei, je ne regrette pas…
Non, en effet, elle n’avait aucun remord. Peut-être parce que pour elle, la vie de Naruto avait plus d’importance que la sienne pour le village, ce village qu’elle aimait tant. Elle était remplaçable. Pas lui. Devenir Anbu ? Pourquoi ? C’était un rêve si aisé à briser. Avec le temps, elle l’avait compris. L’amitié ? Peut-être. L’amour ? Qu’y avait-il de plus futile ? En devenant ninja, elle y avait d’avance renoncé. C’était un sentiment si étranger à ce monde, si dangereux pour l’équilibre de celui-ci. Et puis Sasuke…

Laisser Naruto mourir lui était impossible. À quoi aurait servi le sacrifice de tout son clan ? Ils étaient morts pour enfermer Kyubi en cet enfant. Il était normal qu’elle donne sa vie pour sauver celle de ce dernier. Mourir pour rien, qu’y avait-il de plus affreux ? Elle était une Ryu, la dernière, en tant que telle, elle se devait de donner ce sens précis à sa vie. Elle n’était qu’un personnage secondaire de l’histoire du village de la feuille, Naruto, le personnage principal. Celui qui deviendrait un jour Hokage.

- Sensei…
À présent, elle pleurait. Elle ne regrettait qu’une chose : faire pleurer celui qui lui avait tout appris. Les flots de leurs larmes s’unirent, tels du sang, pour former, ensemble, un unique torrent. Sa vue se brouillait, et pourtant, l’image de son modèle en train de pleurer en silence était gravée dans sa mémoire visuelle. Son corps entier la faisait souffrir, mais, au fond, ce n’était pas cela qui lui faisait le plus mal.
- Sensei… Non… S’il vous plaît…

Était-ce supportable ? Il leur avait promis à tous. Il se l’était promis. Ne jamais plus laisser mourir ceux qu’il aimait. Plus jamais. La mort est belle, il paraît, se répéta-t-il. Et pourtant, ce qu’il avait sous les yeux n’avait rien de beau. Le visage de cette enfant, autrefois si lumineusement magnifique, était maintenant aussi terne qu’un ciel orageux parsemé d’éclats de sang. Elle cracha quelque chose de visqueux sur sa veste. Il essaya de ne plus la regarder, pour ne garder en lui que l’image d’une kunoichi fière et rayonnante. À ses pieds, la neige avait fondu, et il pataugeait désormais jusqu’au mollet dans une flaque remplie du sang de celle qu’il tenait dans ses bras. Il dégagea une de ses mains et lui essuya encore une fois le visage, comme si cela changeait quelque chose.

Elle avait froid aux yeux. Le vent fit bouger un morceau du parchemin dans sa main, elle se rappela. Lentement, très lentement, avec son bout de main, elle prit quelque chose dans sa poche. Elle souffla abondamment pour mieux respirer. Un petit peu, je veux vivre juste encore un peu.
- Kakashi-sensei.
Elle parlait de plus en plus difficilement. Elle lui tendit le parchemin, et une petite clé :
- Je vous confie le reste de ma vie.
Il prit comme il put ce qu’elle lui tendait, étonné de la façon dont elle avait prononcé la dernière phrase. Comme si tout allait bien. Il la regarda de nouveau, elle avait fermé les yeux, respirait encore, mais de façon totalement irrégulière. Elle arborait un grand sourire.

Il paraît qu’à ce moment-là, on revit tout en quelques secondes. Pour Yin, ce fut comme une seconde éternité.

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- Salut, je m’appelle Yin Ryu, et toi ?
Elle tendit sa main à ce petit garçon au regard si froid. Qui, déjà, semblait respirer la souffrance. Après quelques minutes d’hésitation, il lui serra durement la main.
- Uchiwa Sasuke.
C’était avant le massacre de tout un clan par le génie qu’il avait fait naître.

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- Anko-san, vous pouvez m’apprendre votre technique « les bébés serpents » ?
- Mais elle n’a rien de particulier. En plus, tu ne manipules pas les serpents.
- Bien sûr, qu’elle est particulière ; n’est-ce pas vous qui l’avez créée ? Et puis, n’oubliez pas : je suis un reptile, moi aussi !

Cet éclat de rire, le premier de cette jounin si renfermée, la sensation de sa main dans les cheveux de Yin.

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- Maintenant que tu sais voler, on va tenter à deux, hein, Aija ?
N’oublie pas, tu dois concentrer ton chakra dans tes pieds pour ne pas tomber.
Ouais, ouais, je sais !

Quelques centimètres au-dessus d’un étang. Un premier envol à deux. Ce sentiment de liberté, que rien ne pourrait jamais l’atteindre sur ce dos-là, qu’il la rendait intouchable, invincible. Lui, c’était lui, sa force, sa raison d’être, sa seule réelle famille. Leur unique reflet dans l’eau. Réaliser ce qu’aucun humain n’avait déjà pu faire. Et le « plouf » qui suivit.

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- Bien, d’après ce que je sais, les Ryu n’ont pas la même affinité que leur dragon. Aija est katon, fais passer un peu de ton chakra dans cette feuille. Selon ce qui va suivre, nous saurons de quelle affinité tu es.

La feuille s’était froissée.
- Je suis raiton ! Comme vous ! Je vais pouvoir apprendre le chidori, hein ?

Quelques mois plus tard, elle entendait le bruit de mille oiseaux déchirer le ciel dans sa main, et vit un semblant de fierté sur le visage de son sensei.

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L’air frais d’une cascade, la voie lactée au dessus de sa tête.
- Kiba, je peux te demander un truc personnel ?
- Vas-y !
- Dans ta famille, tu as une mère et une sœur, mais…
- Je n’ai jamais connu mon père.
Elle le vit sourire.
- Tu n’es pas la seule à avoir perdu quelqu’un lors de l’attaque de Kyubi…

Deux mains qui se serrent l’une dans l’autre.

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La nuit d’un triste anniversaire pour les Uchiha.
- Sasuke ! Ouvre ! Je… je ne veux pas que tu sois seul… Ce soir…
Face au tambourinement de la porte en fer, il n’y eut qu’un long silence.
- Je m’en fiche ! Je resterai là toute la nuit, s’il le faut !
Elle se fit glisser par terre et s’adossa à la porte glaciale. Une heure plus tard, celle-ci s’ouvrit.
- Rentre. Ça serait con que tu tombes malade avant une mission.
Une nuit, cette nuit.

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Tous ces merveilleux souvenirs. Elle ne respirait plus. Comme une longue apnée sans fin. D’ultimes sensations la parcoururent : la fraîcheur des écailles rêches d’Aijaku, le goût des lèvres charnues de Kiba. Et dans un dernier murmure : « Ai-ja-ku » (l’amour, l’attachement.)

Elle s’éteignait. Elle, Yin, la seule enfant du clan Ryu, destinée à la naissance à trouver son yang pour protéger la puissance du village de la feuille.
Ne vous en faites pas, Dosan (père), comme vous me l’aviez demandé dans votre lettre posthume, j’ai survécu pour protéger ce pourquoi vous êtes tous partis mourir. Aujourd’hui, la menace dont vous parliez n’est plus, j’en suis sûre, j’ai trouvé mon yang.



On pourrait croire que ma fic s'arrête là, ce n'est pas le cas ^^. Je vous invite donc à patienter jusqu'aux prochains chapitres pour connaître la suite (2-3 chapitres encore) et la fin bien sûr ^^



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