Fiction: Car tu t'appelleras Uzumaki (terminée)

La Grande Guerre... Un démond à neuf queues emprisonné dans une urne et un temps limité pour pouvoir sauver le village. La sacrifice d'un père et la possession d'un enfant. OS - Song-fic
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Eli-sama (Masculin), le 12/09/2007
Après "Ne nous refait plus jamais ça", un nouveau one-shot triste. Mais là disons que c'est plus tragique. Pas que j'aime faire souffrir ces personnages (ou alors juste un peu), mais cette chanson se prêtait bien à l'histoire.

POV de Yondaime avec les paroles de Diam's, Car tu porteras mon nom.

(je connais pas le nom du quatrième hokage, alors je garde Yondaime comme 'prénom').

Enjoy ! >>




Chapitre 1: Adieu



Après une longue et dure bataille, l'élite des shinobis de Konoha no Kuni était parvenus avec peine à emprisonner le démon renard Kyûbi dans une urne scellée. Ils savaient tous que cela ne le retiendrait pas longtemps et qu'ils n'avaient plus une minute à perdre s'ils voulaient garder le village intact. Dans la salle du conseil, tous se tournèrent vers leur chef récemment nommé, celui qu'on avait habitude de surnommée l'éclair jaune de Konoha : Yondaime. Ce dernier portait la veste traditionnelle des hokage par-dessus sa veste de Chuunin, comme à son habitude. Il faisait dos aux autres et scrutait le village par une fenêtre, les épaules raides.

Il savait parfaitement ce qu'il convenait de faire. Il savait qu'il n'avait pas le choix, et que cela éloignerait à jamais la menace du neuf queues sur Konoha. Mais il ne parvenait pas à s'y résoudre. Comment pouvaient-ils lui demander ça ? Pourquoi n’y avait-il pas un autre moyen ?

- Maître Hokage, il faut faire vite ! Vous êtes le seul en mesure d’y parvenir.
- Pas le temps de jacasser, dépêchons-nous !
- Vous devez faire ce qui est juste pour la Feuille !
- Silence ! Je ne veux plus entendre un seul bruit venant de vos misérables bouches.

Sur le ton sec et sans réplique de leur maître, tout le monde se tut. Yondaime se retourna et leur fit face, fixant tour à tour le regard des Juunin et des ANBU présents. Ils baissèrent tous les yeux devant le bleu intense de ceux du jeune homme blond, intimidés par la présence et le charisme dont il était empreint.

Son regard s'attarda sur son maître et ami, le sannin Jiraiya. Il avait été le seul à ne pas avoir encore pris la parole. Il comprenait l’hésitation et la répugnance qu’avait le kage à accomplir cet acte. Yondaime s'assit sur son fauteuil et prit à nouveau la parole.

- Je sais que je suis le seul à maîtriser cette technique, et qu'elle entraîna irrémédiablement ma mort. Ca m'est égal de mourir pour mon village. Lorsque j'ai accepté le poste d'Hokage je m'étais préparé à cette éventualité. Ce n'est pas ça qui ralentit ma décision…
- Alors quoi ? s'exclama un Shinobi, assez téméraire pour lui couper la parole.
- BAKA, tu ne devines pas ? aboya-t-il, il leva la tête en direction de tous les autres et continua. Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez de faire?

Il foudroya du regard le jeune opportun. Ils le faisaient exprès, tous, de ne pas comprendre ? Il commençait à en avoir assez. Son cœur et sa raison se livraient un rude combat, que seul lui était en mesure de ressentir.

Le conseil et tous ses membres… Pour qui se prenaient-ils ?

Son agacement prit le dessus, et il ordonna :

- Sortez, tous. Je ne veux plus vous voir.
- Mais, Hokage-sama...
- J'ai dit : DEHORS !!

Il avait hurlé ce dernier mot, accompagnant le geste à la parole et désignant la porte de son bureau. Personne ne se le fit redire deux fois. Tout le monde partit... sauf le sannin aux cheveux blancs qui s'approcha de lui. Avant qu'il pu prononcer une parole, un gémissement éclata à la droite de Yondaime. Ce dernier tourna la tête et chuchota d’une voix tendre des mots doux, à l’adresse du nourrisson qui, jusqu’à présent, dormait comme une souche depuis le début de la réunion.

- Chuut, tais-toi. Excuses-moi d’avoir crié.

Il prit dans ses bras le bébé qui se trouvait dans son couffin, et le berça doucement contre son épaule en le rassurant. L'enfant cessa rapidement ses pleurs et se mit même à sourire en voyant le visage de son père face à lui.

Jiraiya contempla la scène d'un air attendri. Ils étaient tellement semblables : même cheveux blonds, même yeux bleus et même sourire.

Six mois déjà que les ancêtres avaient bénis le jeune Hokage d'un enfant, et jamais il n'avait était si heureux.

Yondaime releva les yeux et croisa ceux de son ancien Sensei. Il soupira.

- Tu le sais toi ?
- Je…
- Tu le sais que je n'aurais aucun scrupule à me sacrifier pour mon village ?
- Oui...
- Tu approuves leur avis ? Tu es d'accord à ce qu'il me demande ?
- Je ne…
- Mais merde, ils veulent que j'emprisonne Kyûbi dans le corps de mon fils, mon propre fils ! C'est ignoble !

Sa voix était montée dans les aigus. Le bébé, sentant l'angoisse de son père, se remit à pleurer.

- Yond', commença Jiraiya, je ne peux savoir ce que tu ressens à compter que je n'ai pas d'enfants. Mais, vois-tu, l'ennui c'est que Naruto est le seul suffisamment jeune pour que le jutsu fonctionne et …
- Je sais, je sais tout ça ! S'il te plaît Sensei, laisse-moi.

Après avoir dit ces quelques mots d’un ton suppliant, Yondaime s'assit sur un coin de son bureau, son fils sur ses genoux, tenant ses petites mains dans les siennes. Le sannin s'en alla sans mot dire, les laissant seuls pour ce qui allait être la dernière fois.

oOo


Comment te dire ce que j'ai sur le coeur ?

Naruto... J'aurais tant aimé t'éviter tout ça. Tu es né en pleins dans une guerre incroyable, et tu vas devoir porter le coupable avec toi toute ta vie. J'aurais voulu te donner mille fois mieux, mille fois plus que ce que moi j'ai vécu.

J'avais dans le ventre de la rancoeur à vendre
Je n’étais jamais dans les rangs
Vu que la famille tenait à un coup de fil
J'ai compris, je n’ai pas tout dit
Mais j'ai repris ma routine

Je n'ai pas eu ce qu'on peut appeler une enfance heureuse. Il n'y avait que ma mère et moi à la maison, et on se débrouillait comme on le pouvait. Le problème c'est que ma mère n'a jamais voulu de moi, elle me méprisait et me haïssait. Alors dès que j'ai pu, je suis entré à l'académie en essayant de faire en sorte qu'elle soit fière de moi.

J'ai cherché dans les livres
Un peu de paix, un peu de respect

Seulement, je ne tenais jamais en place. Je chahutais sans arrêt et le professeur avait bien du mal à me faire obéir. Je crois que je parlais trop, et trop fort. J'interrompais toutes ses paroles et à la longue il en devenait fou. Mais j'étais loin d'être le dernier de la classe, j'étudiais trop pour ça. Un vrai rat de bibliothèque ! Quand j'y repense, ça me fait bizarre de me voir aujourd'hui Hokage. J'ai toujours voulu le devenir pour rendre ma mère fière, mais sans trop y croire. Tout ça grâce à Jiraiya-sama qui m’a appris tout ce que je sais, ou presque.

Pas si facile d'être le fruit d'un fugitif,
Finirais-je moi aussi par fuir sans te donner la vie ?

Je m'étais juré d'être avec mes enfants le modèle du père parfait, toujours attentionné et tendre. Et aujourd'hui, qu’est-ce que je m’apprête à faire ? T'imposer une charge bien trop lourde pour toi, et même pour qui que ce soit. Sceller en toi le démon renard à neuf queues,… ils veulent que je scelle dans mon fils l’esprit de Kyûbi !

Il faudra que tu sois fort, Naruto. Tu es un Uzumaki, tu auras la même force de caractère que moi. Tu y arriveras, je ferais en sorte que l’on t’aide et que tu ne sois jamais seul mon fils.

Tu ne seras pas seul, je te le promet.

Ni le ciel ni les étoiles ne m'éloignent de toi
Je te donnerais un père et une voix
Je le jure je serais là jusqu'à la tombe
Je serais le monde car tu porteras mon nom

Je ne pourrais jamais te voir faire ton premier pas. Je ne t'entendrais jamais dire papa. Je ne serais pas là pour te protéger et pour te chérir...

Tu devras te débrouiller. La guerre a emporté ta mère peu après ta venue au monde. Et quel monde ! On veut désormais détruire la vie d'enfants innocents avec des esprits vieux comme Erode...

J'ai entendu dire qu'à Suna no Kuni une chose semblable s'était produite dans l'année.

N'ont-ils donc aucun coeur ? On dit que la peur rend les gens cons, et je vois aujourd'hui que ce dicton est plus que vrai.

Il est l'heure à présent. Je suis navré, j'aurais aimé ne pas te faire subir ça.

Je le jure mon enfant tu verras le monde
Et tu seras l’amour car tu porteras mon nom

J'imposerais aux gens de t'acclamer en tant que héros, comme celui qui a sauvé Konoha de la folie destructrice du démon. Tu n'es pas un monstre Naruto, tu es celui qui va nous délivrer tous.

Tu grandiras choyé et aimé, car tu es mon fils.

Débrouilles-toi bien dans cette vie, deviens un grand shinobi et succèdes-moi au poste d'Hokage. Tu en es capable, nous sommes de la même trempe et je suis certain que tu parviendras à dompter le démon. Ne le laisse jamais prendre le dessus, il te détruirait. Combats-le, vaincs-le. Garde toujours espoir et courage.

Adieu mon coeur, je t'aime et je t'aimerais toujours.

oOo


Yondaime serra une dernière fois son fils dans ses bras, pleurant comme jamais il n'avait pleuré. Ils étaient à présent tous réunis dans une salle au sous-sol, et le Jutsu de possession pu démarrer.

Cela dura longtemps, très longtemps, et ce fut très douloureux. Naruto se débattit dans tous les sens, hurlant à la mort, effrayé par ce qu’il se passait lui qui n’avait connu jusqu’ici que l’amour et la sécurité dans les bras de son père. L'Hokage arriva à prendre sur lui, en fermant parfois les yeux lorsque les cris de son fils lui devenaient trop insupportables. L’opération fut un succès, et tous les shinobis présents acclamèrent la force de leur kage.

Cependant, dès que Kyûbi fut emprisonné dans le corps de son fils, il tomba raide.

Avant de succomber, il implora à Jiraiya de protéger Naruto et de faire en sorte qu'il soit vu en héros, et non en paria.

- Dis aux autres… sauver… Dis-lui combien je l’aimais Sensei, dis-lui que je suis désolé !!

Yondaime Uzumaki mourut, un vendredi 13 Novembre, la tête tourné vers son bébé portant désormais sur ses joues des cicatrices comme des moustaches et sur son ventre le sceau de la mort, témoins éternels de la présence du renard au profond de son être.

Le quatrième hokage sera par la suite acclamé comme étant le plus grand Hokage que Konoha connut, pour son courage, son habileté au combat et sa détermination.

Malheureusement sa dernière volonté ne fut pas exaucée.

Naruto Uzumaki passa la majorité de son enfance seul et délaissé, rejeté de la société sans qu’il ne sache pourquoi. Il fut malheureux et pleurait tous les jours, ne connaissant que la solitude et l’indifférence, jusqu’à son entrée à l’académie et sa rencontre avec un dénommé Iruka.

La suite, vous la connaissez…

To be continued




Faites que ce soit pas trop gnangnan, faites que ce soit pas trop gnangnan !!

Vous êtes toujours là ? C'est lisible alors ? Une petite review s'iou plaît ?




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