Fiction: Double retour

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Le trio avançait lentement sur le chemin menant à Konoha. Les gigantesques portes du village apparurent devant eux.
-On va se faire discrets, chuchota l’homme. Nous devons faire la surprise.
-Depuis notre départ, ta furtivité s’est améliorée, Naruto, lui répondit Sakura.
-Mais le village est surveillé ! S’exclama le garçon.
-Juste par Kotetsu et Izumo, deux Jounins. Enfin, normalement, ils ont dû passer Jounins, se rectifia Naruto.
-Un bon Henge et de la vitesse, ce sera suffisant, ajouta Sakura.
-Mais je ne suis pas ninja, répondit le garçon, gêné.
-Ce n’est pas grave, lui répondit le blond, nous allons te porter jusqu’au bâtiment de la…
Sakura lui jeta un regard noir.
-Heu… de l’Hokage, se reprit l’Uzumaki. Pas mauvais, l’idée de l’Henge au cas où ils nous verraient.
-Merçi, lui répondit son équipière.
-Henge ! Prononcèrent les deux ninjas en chœur.
Naruto laissa place à un grand ninja aux cheveux verts relevés vers le haut. Un katana bougeait dans son dos, sous l’effet du sort. Il portait un grand kimono noir, d’où une gigantesque ceinture bleue pendait.
A l’endroit où se trouvait Sakura quelques secondes plus tôt, il y avait désormais une femme possédant exactement les mêmes forme que celle-ci, mais avec des yeux d’un bleu saphir, un peu comme ceux de Naruto, mais un tout petit peu plus clair. De longs cheveux marron supplantaient la magnifique chevelure rose.
-Je ne voulais pas prendre tes yeux, plaisanta Sakura.
-Ils sont inimitables, lui répondit Naruto, un sourire aux lèvres.
-Allez, c’est parti ! Lança Sakura.
Naruto prit le garçon sous son bras.
-Ne t’inquiète pas, on sait ce que l’on fait, le rassura le blond.
-Je… je n’en doute pas, bredouilla l’adolescent comme réponse.
-Allez, on y va ! Cria Naruto.
Et ils partirent d’une vitesse ahurissante vers les portes du village.
Tout en courant, Sakura composa des signes.
-Katon ! Bouclier de flammes !
Le garçon prit peur en voyant un mur de flammes lui obstruer la magnifique vue du village qui allait sans doute le sauver.
-Doucement, lui dit Naruto, le feu nous entoure sans jamais nous toucher. Les flammes forment une bonne protection mais aussi un camouflage. Ceux qui aperçoivent cette technique n’y voient que du feu, si je puis dire ! Il éclata de rire.
Le rouquin esquissa un sourire.

-Hé ! Regarde Kotetsu ! Cria son ami Izumo.
-Qu’est-ce que !? Merde ! Ca se dirige vers le village !
Déjà, la boule de flammes franchissait les portes.
-Vite ! Se dit Naruto, la technique va s’arrêter !
-Mais qu’est-ce qu’il fait, le maître du vent ? Se demanda Sakura.
Elle fut soulagée quand elle entendit son amant prononcer :
-Fuuton ! Coup de vent !
Le garçon se sentit quitter la terre ferme. Il osa ouvrir les yeux :
Il se trouvait au dessus du bâtiment de l’Hokage, planant comme un oiseau !
Il remarqua qu’ils perdaient lentement de l’altitude, comme portés par un coussin d’air.
-C’est un coussin d’air, lui dit Naruto, comme si il avait lu dans ses pensées.
Le trio se posa délicatement sur le toit de l’énorme bâtiment.
En quelques bonds, ils se retrouvèrent à la grande vitre de la pièce dans laquelle Tsunade se trouvait. Par chance, celle-ci était de dos. Elle dormait, affalée sur son bureau, une bouteille de saké à côté d’elle.
-C’est un Hokage ? Demanda le garçon. Je croyais que cette tâche nécessitait énormément d’énergie.
-Elle en a, c’est juste qu’elle est un peu alcoolique sur les bords et qu’elle va fêter ses soixante-sept ans, lui répondit Naruto.
-Je trouve que c’est une belle femme, moi, répliqua l’adolescent.
Elle ne fait pas ses soixante ans de dos, en tous cas !
-Ni de face, approuva Sakura. C’est une kunoichi médecin. Elle a réussi à lutter contre les effets de l’âge grâce à un jutsu.
-Impressionnant, siffla le rouquin aux yeux bleus.
-Pas autant que ses pastèques ! Répondit Naruto avant d’éclater de rire.
Le jeune homme rougit.
-Entrons, dit Sakura, elle aussi un peu gênée.
Elle regarda sa poitrine, presque pareille que celle de Tsunade.
-Mais non, se dit-elle, c’est juste qu’il fantasme, cet idiot !
Je le sortirais celle-là, tiens ! Comme ça, il aura des raisons de se sauver devant la colère de mon ancien maître.
Elle afficha un sourire sadique, qu’elle se dépêcha d’effacer.
-Comment entre-on ? Demanda le garçon.
-Comme ça, dit Naruto. Et de prononcer :
Fuuton ! Lame de vent !
Il tendit sa main, recouverte de se qui semblait être de l’air.
-Tu maîtrises bien le vent, le complimenta le rouquin.
-On m’appelle le maître du vent, lui répondit Naruto, un sourire aux lèvres.
Après avoir percé un trou du diamètre de son doigt dans la baie vitrée, le blond commença à décrire un grand arc de cercle avec son bras. Puis il glissa son index dans le trou qu’il avait crée, visiblement prévu à cet effet. Il tira sur le verre, qui vint aussitôt.
La brèche en arc en cercle était à présent béante et suffisamment grande pour que le trio puisse s’y glisser. Naruto tenait le gigantesque morceau de verre au bout de son doigt. Le verre luisait au soleil, aveuglant le garçon.
-Il est très fort, se dit le jeune homme.
L’Uzumaki sauta en l’air et jeta le demi disque au loin.
Tellement loin que personne n’entendit le bruit du verre brisé.
Sakura entra dans la pièce, suivie de Naruto et de l’adolescent.
Le couple s’approcha de la femme complètement avachie sur son bureau.
Le blond s’empara de la bouteille de saké. Vide.
-Elle ne m’en a même pas laissé, grogna-t-il. Elle ne devrait pas boire d’alcool, la vieille. Il prononça les deux derniers mots près de l’oreille de l’Hokage.
-Hmmm… Fit-elle.
Elle commençait visiblement à émerger.
Puis, Naruto eût une idée idiote. Idiote mais dangereuse.
Il tendit son bras vers l’opulente poitrine de l’Hokage.
Sakura l’arrêta à temps.
-Mais t’es malade ou quoi ? Tu veux des calmants ? Tu te rends compte de ce que tu allais faire !? Gronda Sakura à voix basse.
Tu te mets à fantasmer sur mon maître, merde ! Jiraiya à bien déteint sur toi, apparemment ! Plus que je ne le croyais !
-Désolé, Sakura-chan, c’était juste pour voir comment tu réagirais.
-Mon œil ! Pervers ! Voyeur ! L’insulta son amie.
Elle allait ajouter encore quelques noms quand deux lèvres se posèrent sur les siennes.
-Idiot, se dit-elle, je déteste quand tu me fais ça, mais en même temps, c’est tellement bien.
-Désolé, répéta Naruto en rompant leur baiser. J’ai trouvé un autre moyen.
Il attrapa la bouteille de saké, qu’il avait reposée sur le bureau.
Le blond commença agiter la bouteille sous le nez de la femme.
D’un geste vif, celle-ci s’en empara et la porta à ses lèvres.
-Y’en a plus, dit-elle en lançant la bouteille par la fenêtre.
Ce fut un ninja aux cheveux argentés qui la reçu, en plein sur la tête.
-Aïe ! Fit-il. Oooh ! S’exclama-t-il, j’ai failli me faire assommer par une bouteille de saké, c’est trop drôle.
Quand il s’aperçut que ladite bouteille était vide, il la jeta en grognant.
-T’as entendu ? Demanda Naruto à Sakura. Je reconnaîtrais cette voix entre dix mille ! Kakashi sensei !
-TSUNADE-SAMA !!! Hurla l’ancienne élève de cette dernière.
Cette fois, l’Hokage se redressa d’un bond. La pièce tremblait encore sous l’effet du cri.
-Z’êtes qui vous ? Demanda la blonde, encore sous l’emprise de l’alcool.
Naruto se frappa la tête de sa main.
-Vous êtes encore bourrée, la vieille, dit-il.
-Hein ?! Fit-elle.
Le couple reprit son apparence normale.
L’Hokage redevint lucide.
-Mais… vous êtes… Bégaya-t-elle.
-Eh bien, vous en avez mis du temps pour émerger, Tsunade sensei ! S’exclama Sakura.
Kakashi entra dans la pièce et resta figé.
-Kakashi sensei ! S’exclama Naruto.
-Naruto ?! C’est bien toi ? Demanda Kakashi.
-Non, c’est le maître du vent, lui répondit Naruto en riant.
Mais bien sûr que c’est moi sensei ! S’exclama-t-il.
-Tu as grandi, c’est incroyable ! S’étonna le sensei.
-Je n’allais pas rester à ma taille d’adolescent, lui répondit son ancien élève.
-Naruto, Sakura, interrompit la voix de Tsunade. J’ai deux questions à vous poser : Premièrement, qui est ce garçon ?
Et deuxièmement, vous êtes considérés comme déserteurs. Dois-je vous réintégrer au village ?
Naruto et Sakura se regardèrent.
-Vous faites, ce que vous pensez juste, déclara Naruto d’un ton neutre.

Pendant ce temps, dans une grotte près du village d’Ame.
-Nous avons un problème, dit une voix.
-Quel est ce problème ? Demanda une autre voix.
-Deux de nos lieutenants ont été éliminés. C’est Itachi qui a découvert les cadavres.
Dans la caverne pourtant sombre, on distinguait des silhouettes, très floues. Seuls leurs yeux ressortaient sur l’ombre qu’était leur corps.
-Ce n’est pas le gamin qui les a éliminés, c’est évident, lui répondit une ombre aux yeux gris. Ces yeux contenaient deux cercles, tous deux d’un gris nuancé.
-Ceux qui ont fait ça n’ont pas laissé de traces ? Poursuivit l’homme.
-Non, rien. On sait juste que l’un a été victime d’un puissant Genjutsu et que l’autre a eu la nuque brisée par un kunai.
-Hum… Réfléchit son interlocuteur. Un Genjutsu mortel, dis-tu ?
-Exact, lui répondit une autre ombre.
Les yeux de cette ombre étaient rouge sang. Dedans, on pouvait apercevoir un cercle parcouru de trois virgules. Au centre du cercle, se trouvait le point noir qui constituait l’œil.
-Il faut être fort pour lancer des Genjutsu de ce type, ajouta une gigantesque silhouette. Celle-ci avait de petits yeux méchants. Dans son dos, il semblait y avoir une sorte de grande épée.
-Il va falloir renforcer notre emprise sur les autres petits pays, lui répondit l’homme aux yeux gris. Kisame, Itachi, je vous offre le village de Taki. Trouvez l’entrée de ce village. Vous serez accompagnés de quelques lieutenants.
Cet entretien est terminé.
Sur ces derniers mots, toutes les silhouettes s’effacèrent.

-Cela est contrariant, n’est-ce pas Konan ? Demanda le ninja aux yeux gris à une femme à côté de lui. Cette femme était très belle, avec ses cheveux bleus et ses formes plutôt avantageuses. Mais ses yeux semblaient vides de toute expression. Un petit piercing ornait sa lèvre inférieure.
-En effet, lui répondit cette dernière d’une voix neutre.
Les deux shinobis portaient une cape noire brodée de nuages rouges aux contours blancs.
Quelqu’un apparut derrière eux. Il portait lui aussi la cape, mais celle-ci possédait un chapeau, évitant à l’homme d’être trempé par la pluie qui tombait à verse.
L’individu en question était des plus étranges : son visage était recouvert d’un masque orange spiralé. La spirale partait du seul orifice du masque, l’œil droit.
L’homme laissa apparaître un Sharingan sur son œil visible.
-Nous avons des problèmes, dit l’homme aux yeux gris.
Il avait les cheveux roux, dressés sur la tête. Malgré la pluie, ils restaient en place.
-Rentrons, proposa le ninja masqué.
Le rouquin assis sur le bout de ce qui était visiblement une langue de pierre se leva.
Le trio rentra dans la cavité située derrière eux. Elle avait la forme d’une bouche.
Une fois à l’intérieur, l’homme encapuchonné reprit la parole :
-Quels sont ces problèmes, Pein ? Demanda-t-il.
Le dénommé Pein lui répondit d’une voix neutre :
-Deux de nos lieutenants ont été tués.
-Et alors ? Ils ont pu se faire tuer par une horde de ninja qui voulaient de l’argent.
-Non, l’un a été tué par un Genjutsu, et l’autre par un kunai dans la nuque. Ils possédaient quand même un peu de potentiel, ils ne se seraient pas laissés tués, grogna l’homme aux cheveux roux.
Des piercings ronds ornaient son nez, par paires de trois de chaque côté. Ses oreilles étaient elles aussi recouvertes de ces morceaux de métal, mais cette fois en forme d’anneaux. Le jeune homme en avait six sur chaque oreille. Il possédait également une sorte de marque au dessous de la lèvre inférieure, un trait terminé par deux triangles orientés vers le bas.
-Hum… Si cela venait à se reproduire, nous prendrons des dispositions, lui répondit l’homme masqué.
-Il y a un autre problème : les lieutenants poursuivaient un gamin qui avait réussi à s’échapper de Kusa. Il y a fort à parier que le contrôle de ce village va être ébruité.
-Ca va effectivement poser problème. Il faut renforcer la garde de Kusa. En cas d’intrusion, Zetsu se chargera d’arrêter le ou les intrus.
Si c’est une armée entière qui passe à l’assaut, nous serons contraints de battre en retraite. Assurez-vous qu’en cas d’attaque, les prisonniers soient rapidement exécutés. Prévoyez également des issues de secours, si possible souterraines. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de l’effectif.
Bien, cette entrevue est à présent achevée.
L’homme sortit par où il était entré et disparut sous la pluie.




Que va décréter la vieille ?^^ Que vont faire Pein et sa coéquipière ?
Vous le saurez dans le prochain chapitre^^
Merci d'avoir lu, si vous avez lu^^

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