Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Des difficultés d'être l'héritier d'un clan et de lui faire honneur

Hinata Hyuga héritière des Hyugas va devoir épouser le prince Elladan Elrohir l'héritier du clan Elrohir d'occident. Hinata, Neji, Sakura, Kakashi et Naruto devront partir avec Annwas général du clan Elrhoir dans ses terres continuellement ravagées par de violents conflits. Comment les ninja réagiront devant la froide arrogance du prince et lorsque Hinata verra ses rêves brisés.
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 71821 | Comments: 25 | Favs: 37
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Galahad (Masculin), le 07/03/2008
Voici un nouveau chapitre sans action sanglante mais avec un peu de romance et éventuellement le début d'une idylle.
Bonne lecture.




Chapitre 5: Le calme...



Elladan se leva tôt, après avoir demandé qu’on lui apporte un petit déjeuner, il alla se laver puis se raser. En sortant de sa salle de bain il vit que son repas était déjà prêt et posé sur son lit. Il mangea rapidement le pain et le fromage et but d’un trait la tasse de café non sans y avoir ajouté machinalement une généreuse dose de whisky. Il enfila un léger pantalon noir, une chemise blanche et des bottes de cuir. Elladan ouvrit un coffre contenant sa nouvelle armure, un modèle tout juste sorti de l’atelier, fruit du long travail des artisans et des forgerons du clan visant à adapter les lourdes armures de plate germanique au style de combat des Elrohirs. Une armure légère mais offrant une protection intégrale, chaque pièce étant parfaitement articulée et faite sur mesure. Il n’en existait que deux celle de son père et la sienne qui était la plus sobre. Le prince commença par lacer les jambières puis les protections des cuisses. Il lui fallut près d’une demi-heure pour s’équiper entièrement, tant les parties composant l’armure étaient nombreuses et devaient être placées dans un ordre précis pour que toutes s’emboîtent parfaitement et ne gènent pas ses mouvements. Elladan ouvrit un coffret d’où il sortit la lame du crépuscule dans son fourreau, il la dégaina avant de faire quelques moulinets et de faire tinter la lame d’un coup de doigt : il en sortit un son cristallin. Elladan rengaina l’épée et accrocha l’arme sacrée sur sa cuisse droite puis il prit une pochette qu’il accrocha à sa taille après en avoir vérifié le contenu, soit onze couteaux de jet, trente carreaux pour son arbalète de poing et une montre à gousset. Le prince prit un holster dans lequel il plaça huit carreaux, il vérifia le mécanisme de son arbalète, y plaça deux carreaux, puis replia les deux arcs et rangea l’arme dans le holster qu’il mis sur son flanc gauche. Enfin le prince enfila un long manteau noir dont il ne boutonna les boutons d’or gravés du symbole du clan Elrohir que du cou à la taille.
Elladan prit une flasque remplie d’eau de vie qu’il dévissa et porta à sa bouche.
-Non pas aujourd’hui ! C’est peut-être mon dernier jour dans le royaume des vivants mais je ne me saoulerai pas ! Je ne tient pas à ce que les derniers souvenirs que l’on aura de moi soit ceux d’un pochtron ! Se dit Elladan à lui-même tout en jetant la flasque sur le sol.


Le prince sortit de ses appartements prenant la direction des souterrains.
-Alors mon garçon, on dit plus bonjour !? Cria une voie derrière Elladan qui se retourna un peu irrité mais son visage devint joyeux lorsqu’il reconnut son interlocuteur.
-Aelle ! S’écria Elladan en acceptant l’accolade du vieil homme à la barbe hirsute.
-Tu te souviens de Liofa ? Demanda Aelle en désignant d’un geste de la tête le jeune guerrier blond qui salua Elladan d’un hochement de tête.
-Oui comment aurais-je pus oublier celui qui força Cuneglas à se tatouer pour cacher une cicatrice sur son si joli visage ? Je croyais que tous les invités étaient partis à l’aube.
-Je sais et c’est louche, le soleil se lève tôt en cette saison et après un tel banquet, il est rare que l’on se réveille avant l’aurore. Mais bon j’ai à discuter avec ton père. J’ai pu voir que tu t’entendais plutôt bien avec ta jeune fiancée.
-Oh, vous savez, je me dois en tant que prince, d’être courtois. Se défendit Elladan.
-Ha ! Ha ! Je vous ai vu, rougissant en vous parlant. Et ne me dis pas « vous savez seigneur roi, mais je dois être courtois et puis en tant que guerrier j’ai renoncé à l’amour », j’ai l’œil pour ce genre de choses. Enfin pour les autres car pour moi, je me dis que j’aurais mieux fait de ne pas sauter de mon drakkar, le jour où j’ai enlevé ma femme. Soupira Aelle.
-Je rends grâce de votre expérience Aelle roi des saxons et vous remercie de votre bienveillance à mon égard. Je vous demande de m’excuser mais j’ai à faire et doit être prêt avant dix heures.
Elladan salua les deux saxons, se retourna et partit en direction des souterrains. Avant d’emprunter le long escalier qui descendait profondément sous la citadelle, il demanda à une servante d’aller lui chercher en cuisine un panier repas pour deux et qu’il soit prêt lorsqu’il remonterait.


Il fallut dix minutes avant que le prince n’atteigne l’entrée des souterrains dont la massive porte d’acier était gardée par le puissant Yspaden gardien des clefs, un homme effrayant au visage parcouru de cicatrices et dont l’orbite droite était vide, il n’avait pas non plus d’oreille gauche. Sa main droite avait été remplacée par une faucille et il possédait une jambe de bois. En voyant Elladan il posa sa main valide sur le pommeau de son épée.
-Le couteau est dans la viande et la boisson est dans la corne. Déclara le portier.
-Ouvre-moi où je pousserai trois hauts cris, tels qu’ils feront perdre leurs enfants à toutes les femmes enceintes et les autres ne pourrons jamais en avoir.
-Bien, c’est vous mon prince. Désirez-vous entrer ?
-Bien sûr ! Tu crois que je viens pour le plaisir de ta conversation.
Yspaden ouvrit la porte et laissa entrer Elladan, qui commença à parcourir les vaste couloirs. Le prince s’arrêta devant une porte de bronze aux nombreux systèmes de verrous sans serrures, recouverte de sceaux et de runes incandescentes. Elladan effleura la porte et recula aussitôt d’un pas, le bras transi par le froid et l’esprit assailli par les visions d’un homme en armure noire et or se tenant sur une montagne de cadavres au milieu d’une ville en flamme.
-Patience, je te rejoindrai bientôt au royaume des morts. Murmura Elladan en s’éloignant.
Elladan entra finalement dans une salle contenant bien des trésors, il prit un collier composé d’une chaîne en or et d’un bout d’ambre, puis il alla prendre un long coffret et ressortit de la pièce. En sortant des souterrains il fut salué par les grognements d’Yspaden. Le prince prit le panier repas et partit en direction de la porte Est.


A la porte Est, Hinata attendait Elladan en compagnie de Sakura.
-Tu dois être heureuse qu’il se soit excusé pour avant-hier et qu’il t’invite aujourd’hui, je me trompe ?
-Non, tu as raison en fait on commence à bien s’entendre, lui aussi connaît les difficultés d’être l’héritier d’un clan et combien il est dur de toujours lui faire honneur qu’elle que soit la situation. Je crois que c’est ce qui peut m’arriver de mieux.
-Ecoute Hinata ! Ce qui compte c’est que tu sois heureuse, si tu choisis de l’épouser ce doit être pour toi et pas pour faire plaisir à ton clan.
-Oui et c’est pou… Hinata allait répondre à Sakura lorsqu’elle aperçut le visage moqueur de Cuneglas.
-Ne t’arrête pas pour moi, continue petite. J’adore les discussions des jeune filles c’est si futile que ça me détend toujours.
-Hé ! Tu pourrais au moins regarder mon visage ! S’écria Sakura.
-C’est pas ma faute si tu exhibes tes jambes devant moi comme ça ! Alors Hinata c’est bien ça ? Ne te fais pas d’illusions, mon cousin à un cœur plus dur que le mien et il s’intéresse plus à la gloire et à sa renommée qu’aux jeunes filles. S'il veut passer du temps avec toi, c’est uniquement parce qu’il n’a rien d’autre à faire et en plus ça le changera de manger tout seul comme d’habitude. Sinon toi, là aux cheveux roses t’es avec l’autre débile et toi en attendant que tu sois avec mon cousin ça vous dirait de vous amuser avec un homme, un vrai ? Demanda fièrement Cuneglas.
-Barre-toi tout de suite ou je te les arrache et l’on verra si tu pourras toujours t’amuser. Menaça Sakura.
-Vous n’êtes vraiment pas drôles. Je vais chasser mais sachez que j’obtiens toujours ce que je veux. Dit finalement le champion du Breitwelda en se dirigeant ver la forêt.
Quelques instants après le départ de Cuneglas, Elladan arriva et salua les deux jeunes filles.
-Désolé d’arriver en retard… Mais que s’est-il passé ? Tu es toute pâle Hinata.
-Ton cousin est passé avant toi. Si on avait été à Konoha, je l’aurais sans doute tué pour ce qu’il nous a dit. Expliqua Sakura.
-Tu as bien fait de le laisser partir car sa mort est un luxe que ni toi ni moi n’aurons l’honneur d’apprécier. Déclara mystérieusement Elladan. Bon sinon, tu veux toujours venir Hinata ?
-A… avec plaisir.
-Très bien alors suis-moi.
Elladan partit suivi de Hinata, tous deux s’éloignèrent rapidement de la capitale du clan Elrohir. Ils traversèrent pendant une vingtaine de minutes une plaine, traversant les champs de blés puis ils pénètrent dans un petit bois et après dix minutes ils atteignirent un promontoire rocheux qu’ils escaladèrent. Une fois en haut Hinata fut saisie par la beauté de ce qu’elle avait sous les yeux : pris comme au milieu d’un cratère boisé et fleuri, un petit ruisseau s’écoulant d’une cascade et se jetant dans les eaux profondes et limpides d’un magnifique étang, dont les nénuphars qui y prospéraient étaient en fleur.
-Voila mon sanctuaire. C’est ici que je viens lorsque j’ai besoin d’être seul ou pour trouver une raison de vivre plus avant. Elladan sourit à Hinata. Tu es la première personne que j’emmène ici.
Tout deux descendirent au bord de l’étang et Hinata fut surprise par la douceur du parterre de mousse fraîche. Elle se croyait dans un rêve et ses yeux ne cessaient de parcourir les lieux illuminant son visage à mesure qu’elle remarquait mille merveilles : le ballet des libellules au-dessus de l’étang dont la surface n’était troublée que par le saut de poissons multicolores. Elle remarqua aussi les magnifiques papillons qui volaient autour d’elle, en s’approchant du bord de l’eau elle aperçut de minuscules poissons et de petits têtards nageant paisiblement dans une eau cristalline.
-C’est magnifique ! Finit-elle par dire.
-J’étais sûr que cela te plairait. Vas donc t’asseoir le sol est très confortable.
Hinata alla s’asseoir sur la mousse, tandis que Elladan cueillait une fleur de nénuphar pour lui mettre dans les cheveux.
-Cela te va à ravir et j’en profite pour t’offrir cela. Elladan tendit le collier à Hinata qui l’accepta. La chaîne n’est pas importante mais cette ambre bien qu’elle soit d’apparence banale éloigne les mauvais esprits.
-C’est… c’est vrai ?
-C’est ce que disent les anciens. Ce collier n’a pas été porté depuis plusieurs siècles.
-Pourquoi me l’offrir ? Il doit être très important ? Demanda Hinata rougissante.
-C’est que… Comment dire ? J’ai pensé que cela te ferait plaisir et puis un collier est fait pour être porté ? Répondit Elladan gêné.
Hinata se passa le collier autour du coup et s’inclina pour remercier Elladan, puis elle regarda autour d’elle et l’espace d’un battement de cils elle crut apercevoir une silhouette féminine au milieu de l’onde.
-Comment se nomme cet endroit ? Demanda-t-elle s’étonnant de ne pas bredouiller.
-Il s’agit d’une des portes vers Avalon. La porte continentale pour être précis. C’est ici que j’ai effectué mon ascension, nous sommes dans l’un des sanctuaires de la dame du lac. As-tu faim ?
-Oui. Tu as apporté de quoi manger ?
-Et oui ! Autant profiter de cette journée pour savourer quelques petites choses. Elladan ouvrit le panier et en sortit deux petit bocaux remplis de minuscule bille noir. Il ne s’est pas moquer de nous le chef ! Hinata tu as devant toi ce que l’on trouve de plus rare et raffiné : du caviar. Tu connais ? Hinata fit signe que non. Ce sont les œufs d’un poisson gigantesque qui hante les fleuves et les mers de l’Est.
Hinata et Elladan dégustèrent rapidement le caviar puis Elladan alla remplir d’eau deux coupes d’argent dans la cascade.
-Tu as aimé ? Demanda inquiet Elladan.
-C’était délicieux mais on reste sur sa faim.
-Et c’est pour ça qu’il y a… Elladan regarda et sortit déçu plusieurs brochettes de viande et de poisson. Des brochettes. Après le caviar je m’attendais à mieux mais ne t’inquiète pas, elles sont excellentes.
-On les mange crues ? Demanda inquiète Hinata.
-Non ! Quelle idée seuls les animaux mangent de la viande crue. Rassure-toi je m’occupe de la cuisson.
Des flammes jaillirent de la paume d’Elladan qui commença à faire chauffer une brochette de viande.
-Comment as-tu fait ?
-Le feu ? Je fais jaillir mon énergie hors de ma main et je l’enflamme. Puisqu’il s’agit d’un sort de faible puissance, il ne nécessite pas de signes cabalistiques pour harmoniser mon énergie.
-C’est marrant même si l’on n'emploie pas les mêmes termes, le principe reste identique ici comme à Konoha.
-Une telle distance et tant de ressemblances, nous parlons la même langue et bien que certains termes diffèrent, on se comprend parfaitement. D’après Taliesin, c’est que jadis un puissant empire régnait sur toutes les terres de l’Ouest à l’Est et bien qu’il ait disparu sa langue a survécu.
Tous deux finirent de manger, et après quelques fruits, Elladan s’allongea dans l’herbe tandis que Hinata restait assise. Le soleil était à son zénith et une légère brise caressait leurs visages.
-Que t’a-t-on dit sur moi, si je peux me permettre ? Demanda Elladan.
-Et bien. Annwas m’a dit que tu étais plein d’honneurs, aussi fort que fier, que tu ne connaissais pas la peur et que tu était très seul. Mais il y a eu cette homme, ce Caton qui lui nous a raconté que tu étais un monstre abominable, un être abject, un destructeur de cités et un tueur d’enfants. Hinata pâlissait à mesure qu’avançaient ses énumérations et que l’instant de la réponse d’Elladan approchait.
-Et toi qu’en penses-tu ?
-Je… disons que tu as montré plusieurs visages, hier et aujourd’hui tu es très agréable et souriant et je me sens en confiance mais le jour de notre rencontre tu m’as semblé détestable et mon parfait contraire, au point que je te haïssais.
-Tu vois… par où commencer ? Je suis né un jour de tempête, ce qui est signe d’un destin aussi grand que funeste. Mon père m’a donné le nom de Elladan, tout comme mon arrière-grand-père, je suis le fils des tempêtes. Je porte le même nom que le chasseur d’âmes, un nom que l’on dit aux enfants pour qu’ils aillent se coucher. A cause de ce nom, j’ai été fouetté je ne sais plus combien de foi par les instructeurs quand j’ai fait mes classes, une fois tous les autres élèves excepté Annwas m’ont battu pendant mon sommeil et m'ont laissé pour mort. (Il n’en reste que six en vie.) Enfin bon, mon clan est maudit, le chasseur d’âmes a tué son père et fut tué par son fils. Moi dans tout ça je n’ai connu que la souffrance, la mort et le sang. Il est vrai que je n’ai d’autre raison de vivre que celle de ne pas mourir, que je ne compte plus mes victimes, que j’aime sentir la vie de mes ennemis quitter leurs corps et il est vrai que j’ai détruit Cimméria et que femmes et enfants sont tombés sous ma lame. Mais il est aussi vrai qu’il ne se passe pas un jour sans que je ne sois rongé par les remords de ce massacre, d’avoir anéanti la population de toute une ville. Voila j’ai fini, si tu veux partir je ne te retiendrai et si tu veux mettre fin à ma vie je ne me défendrai pas. Finit par dire Elladan soulagé par cette confession.
Hinata resta un instant interdite et était devenue blanche. Mais elle remarqua que des larmes coulaient sur les joues d’Elladan. Cela suffit à la convaincre que le prince des Elrohirs était sincère dans ses regrets.
-Tu as peut-être fait tout ça et il est vrai que je trouve cela horrible mais c’est le passé on ne peut le changer. En y réfléchissant bien j’ai moi aussi souvent maudit mon existence, mes faiblesses. En tant qu’héritière du clan Hyuga, je n’ai jamais satisfait aux attentes de mon père, je n’ai jamais été très douée dans la maîtrise du haké et sans aucune confiance en moi, je me suis toujours vite découragée et pliée aux volontés des autres de peur que je ne sois rejetée par mes amis en plus de ma famille. Je te comprends parfaitement, si j’avais une puissance comparable à la tienne sans doute que je ferais tout pour satisfaire les miens, même des choses horribles. Quand mon père ma annoncé cette union j’ai senti que pour lui ma seule utilité était de sceller une alliance. Je dois avouer que j’ai souvent pensé à mettre fin à mes jours, si je ne l’ai pas fait c’est à cause de Naruto : sa manière de ne jamais abandonner, de ne pas renoncer à ses rêves et de se lier si facilement. Il a su faire oublier son image de raté, si lui a pu le faire, j’y arriverai. J’ai longtemps cru être amoureuse de lui mais en fait c’était juste l’admiration que je lui portais. Avec toi c’est différent, je ne perds pas stupidement connaissance, j’arrive à parler sans bredouiller et je me sens bien.
Elladan s’était levé et tournait le dos à Hinata, si bien qu’elle ne put voir sa réaction mais il se retourna et sortit d’un coffret une épée, il la dégaina, elle était assez longue et la lame étincelante renvoyait des reflets bleutés. Hinata se leva aussitôt et recula inquiète d’un pas.
-Tu as dit que ton rêve était d’être acceptée par les tiens et de ne plus être considérée comme une ratée. Alors laisse-moi devenir l’artisan de ton rêve. Il fit quelques moulinets avec la lame. Je te présente la lame de l’aurore, lame sœur bien que plus longue de ma lame du crépuscule. Je te la donne et je t’initierai à l’escrime des Elrohirs, ainsi en conjuguant ton art et le mien, jamais plus l’on ne te traitera de ratée et ceux qui le feront subiront mon courroux.
Elladan rengaina l’épée et la lança à Hinata qui attrapa l’arme sacrée. Elle fit quelques pas vers Elladan et s’inclina.
-J’accepte avec plaisir si tu me laisses t’aider à réalisé ton rêve.
-L’ennui c’est que je n’ai pas de rêve. Je ne suis qu’une lame forgée pour anéantir les ennemis de mon clans. Dès l’âge de six ans l’on m’habitua à prendre la vie pour que cela devienne une seconde nature, mon père m’emmenait sur des champs de bataille pour que je craigne ni de voir ni d’engendrer des massacres : ainsi est la vie d’un prince du clan Elrohir tuer ou être tué en attendant de devenir le Breitwelda. Non même en y réfléchissant bien je n’ai pas de rêve.
-Et faire en sorte que l’on connaisse ton nom pour toi et non pour le chasseur d’âmes ? Proposa Hinata après une courte réflexion.
-Ce serait là un rêve intéressant. Ne plus vivre dans l’ombre de mon passé et de mes ancêtres et devenir l’artisan de mon futur.


Hinata voulut s’approcher de l’eau mais elle trébucha et fut rattrapée de justesse par Elladan. Leurs regards se fixèrent l’un dans l’autre et lentement leurs lèvres se rapprochèrent jusqu'à ce qu’elles ne fassent plus qu’une. Le temps sembla arrêter son cours, aucun d’entre eux ne s’était déjà retrouvé dans pareil situation. Puis après quelques instants comme s'ils venaient de réaliser ce qui se passait, ils se séparèrent. Tous deux se tournaient le dos trop gênés pour oser affronter le regard de l’autre.
-Je suis confus. Déclara Elladan.
-Non c’est de ma faute je n’aurais pas dû glisser.
Un coup de vent plus violent que les autres fit s’élever en tourbillon des pétales de fleurs entre les deux jeunes fiancés. Hinata leva les yeux intriguée par une fumée noire dans le ciel azur.
-Qu’est-ce que c’est ?
Elladan se retourna et vit à son tour la colonne de fumée qui s’élevait dans le ciel.


Elladan et Hinata remontèrent sur les hauteurs surplombant les plaines et la forêt. Ils virent au loin une fumée s’élevant d’un village en flamme. Hinata activa ses byakugans pour observer plus précisément la scène.
-C’est horrible ! Il y a une trentaine d’hommes, ils sont en train de massacrer tous les habitants ! Mais il y a pire, en haut d’un mat se tient bien droit et les bras croisés, un homme avec une cape et une épée dans le dos. Sa réserve de chackra dépasse tout ce que j’ai déjà vu !
-Steppenwolf ! Ainsi c’est le début de la fin.
-Que veux-tu dire ?
Mais avant qu’Elladan ne réponde Hinata déporta son regard vers une lointaine forêt. Elle recula d’un pas des gouttes de sueur perlant sur son front.
-Qu’y a-t-il ?
-Une immense armée qui marche en direction de la citadelle. Ils sont innombrables, peut-être trente mille voire plus !
A sa manière de répondre Elladan devina qu’elle n’avait jamais participé à de telles batailles.
-Hinata va te mettre à l’abri dans la citadelle des étoiles. Ne t’inquiète pas tu y seras à l’abri. Il y a près de onze mille guerriers. Tous nos effectifs y sont présents aujourd’hui. La citadelle ne tombera pas, elle n’est jamais tombée.
-Et toi ?
-Moi je vais à la rencontre de Steppenwolf.
-Mais il est surpuissant, il a failli tuer Annwas.
-Et ce n’était qu’une fraction de sa puissance même l’invincible Cuchulain est tombé sous sa lame et aujourd’hui c’est moi sa proie. C’était une merveilleuse journée mais le destin m’appelle.
Elladan se retourna et reçut une violente gifle de la part de Hinata, des larmes coulaient sur ses joues.
-Tu es vraiment un monstre ! Tu me fais entrevoir le bonheur et l’amour, tu me dis que tu veux m’aider à réaliser mon rêve et voilà que tu me dis que tu vas mourir et me laisser seule !
Hinata pleurait et donnait des coups à Elladan.
-Tu as raison. Je ne suis qu’un monstre mais tu as dis vouloir m’aider. Si je ne me mets pas sur la route de Steppenwolf la citadelle tombera, tous les guerriers tous les habitants mourront. Si tu veux m’aider préviens mon père, dis-lui que j’aurai besoin de Valentine, il comprendra. Guide Hyperborée, elle a un compte à régler avec le héraut de Ragnarok. Aujourd’hui ce n’est pas pour moi et la gloire que je vais risquer ma vie mais pour les faibles et les innocents.
Hinata allait partir mais Elladan l’interpella, il lui fit un sourire rassurant.
-Hinata ne t’inquiète pas. Tu m’as donné envie de voir à nouveau le soleil se lever.
Puis tous deux s’élancèrent, l’une à la recherche d’aide, l’un à l’assaut de son destin.

Dans la forêt Cuneglas venait d’abattre un daim. Il allait achever la bête quand cinq hommes vêtus de noir équipés de tout un arsenal d’objets tranchants et le visage masqué se placèrent devant le champion du Breitwelda.
-Vous êtes de la guilde des assassins, cela fait longtemps que je n’ai eu la joie d’arracher la vie à vos semblables. C’est bien que vous soyez là, je suis un peu à cran, ça va me passer les nerfs de vous abattre comme ce gibier.
Cuneglas n’obtint pour toute réponse que le crissement des lames jaillissant des fourreaux.
-Vous n’êtes pas bavards, vous auriez pu allonger votre espérance de vie en parlant un peu. Bon tant pis. En garde.
Cuneglas tira sa rapière et activa son triskèle d’or tout en exécutant révérence exagérée et le sourire au lèvre.

Elladan avait atteint le village en flamme et faisait face aux vétérans de la compagnie du renard bleu, issue des farouches peuplades nomades de la steppe : scythes, cosaques, sarmatse, alains, tatars, mongols et huns. Il devrait leur passer sur le corps pour atteindre le loup des steppes. En le voyant ils cessèrent de tourmenter leurs victimes et les achevèrent. Ils se mirent en ligne face au prince et pendant qu’une moitié encochait des flèches et bandait leurs arcs composites, l’autre moitié chargea Elladan sabre au clair criant « Zaporov ». Les flèches aux pointes acérées les frôlèrent avant de continuer leur route en direction de la poitrine du prince.

Hinata était en vue de la citadelle des étoile. Elle avait couru si vite qu’elle ne s’était pas aperçu qu’elle avait perdu la fleur de nénuphar placée dans ses cheveux. Elle regarda autour dans les champs où les hommes travaillaient la terre, où les bergères laissaient paître leurs troupeaux de paisibles moutons et de vaches, elle vit également des enfants jouer aux chevaliers. Tous étaient inconscients du danger qui approchait. Elle serra fort le fourreau de la lame de l’aurore en pensant à ce qui arriverait quand la horde serait là, le sort qui attendait les enfants. Hinata bien qu'à bout de souffle accéléra son allure, consciente que chaque seconde allait compter tant pour sauver tous ces gens, tant pour la survie d’Elladan qui allait affronter seul, le plus puissant adversaire qu’elle n’eut jamais vu.



Le destin peut être cruel ainsi il n'hésite pas à séparer aussi subitement que faire se rencontrer les âmes esseulées.
Que les amateurs d'action et de sanglantes batailles se rassurent car après le calme vient la tempête.
A bientôt.




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