Fiction: Sur le sang de mes compagnons

Suna il y a 8 ans : 3 sont élèves formés secretement sont assassinés par leur professeur. Toutes les traces de cette lugubre affaire sont aussitôt détruites. Mais il y a un ninja qui ne peut pas l'oublier. 8 ans plus tard le passé ressurgit alors que l'équipe Gaara, Tem, Kankuro est en visite à Konoha. Certaines vengances ont besoin d'être assouvies. Mais il y a tant d'ombres sur ce triple meurtre ...
Classé: -12I | Drame / Mystère | Mots: 5533 | Comments: 27 | Favs: 22
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inesl (Féminin), le 23/08/2007
Le premier chapitre ne vous mène pas directement au coeur de l'action mais met en place la situation.

J'utilise de nombreux retour en arrière et je fais parler un a un les personnages en tant que narrateurs.

Pour faciliter l'écriture et le récit j'ai volontairement vieilli les personnages pour avoir plus de liberté dans les flash back

Bonne lecture

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez




Chapitre 1: Mr Hyde doit mourir ...



Suna il y a 8 ans :

Je dois le faire, ils sont devenus trop dangereux. J’ai créé des monstres de toutes pièces. Aujourd’hui ils sont un danger pour le village tout entier. Je suis comme le docteur Jeckyll qui se rend compte un peu tard qu’il a poussé ses expériences trop loin, et qu’il ne peut plus retourner en arrière. Il me reste une chance, une seule. Je dois les détruire. Cela me fend le cœur, ce n’est que des gamins, mais ils sont trop dangereux, les garder en vie se serait mettre en péril toute la population de Suna, je ne peux pas prendre ce risque.

Parfois je me demande à quel point je suis fautif . Après tout j’avais été contre dès l’origine. Une telle unité d’élite deviendrait forcément incontrôlable, et puis ces gamins n’étaient pas normaux. Ils avaient quelque chose d’effrayant dès leur plus jeune âge. J’ai commencé à les entraîner entre 7 et 10 ans, et ils avaient déjà un besoin quasiment maladif de prouver au monde qu’ils étaient utiles. Un désir presque surnaturel de s’affirmer et de trouver leur place. De tels gosses sont de véritables bombes humaines, il faut les manipuler avec précaution, mais ne pas les mettre non plus à l’écart car s’ils tombent entre de mauvaises mains, ils deviennent des monstres.

En voulant leur donner une place dans la société, j’ai fait germer en eux cette monstruosité, elle était déjà bien ancrée dans leurs petits corps, mais sans le vouloir je l’ai fait croître et je leur ai donné la force de l’exprimer. Peut-être qu’au départ c’est ce qui leur manquait, la puissance nécessaire pour faire le mal …

L’escalier craque un peu sous mes pieds. Personne d’autre que moi ne pourrait comme ça s’approcher d’eux en pleine nuit pour les tuer. Mais je suis leur professeur, ils ont confiance en moi. Je les ai tellement haïs dès le début qu’ils ne sentent même plus mes envies de meurtre. Je sais pourtant que c’est risqué, ils sont très forts, si l’un d’eux se réveille je suis un homme mort. Je pénètre dans la chambre, mon couteau pèse sur ma jambe, je sens sa lame glaciale à travers mon pantalon, dans quelques minutes je devrais le planter dans leur gorge et les trancher les unes après les autres d’un geste ample et assuré pour ne pas qu’ils aient le temps de pousser le moindre râle pouvant réveiller les autres. De plus je ne veux pas qu’ils souffrent, si je les ai haï du plus profond de mon âme, aujourd’hui, je peux dire qu’ils sont un peu mes enfants. J’aurais donner ma vie si ça avait pu les sauver, mais à quoi bon lutter, je préfère encore qu’ils meurent de ma main.

Dans l’obscurité je perçois les quatre lits. Encore une de mes folies, en choisir quatre et non trois. Si je n’avais pas tant hésité il y aurait un meurtre de moins ce soir. L’un d’eux ronfle légèrement, on dirait un soupir mélancolique qui ampli la pièce. Je m’approche du premier lit sans trop savoir qui je vais trouver. Sous la couette les poings serrés contre le visage, il dort. Tasuki. Il est loin d’être le plus dangereux, mais il pourrait le devenir si je ne tue que les autres, il a construit sa vie entière autour d’eux, sans les autres il perd de nouveau sa place. Je caresse les pointes de ses cheveux. Dernièrement il en a coloré une partie en rouge, c’est un peu ridicule, mais il s’affirme ainsi … Pauvre Tasuki …

Mon couteau est bien aiguisé, sa lame luit faiblement dans l’obscurité. Mon geste est mécanique et presque tendre. Un frottement pui son sang jaillit et m’éclabousse. Il a juste ouvert les yeux, je n’y ai lu aucune peur juste un étonnement silencieux alors que son oreiller se couvrait de l’épais liquide sombre qui coulait de sa gorge entaillée. « Pardonnes moi … ». Je chuchote à son oreille comme pour le rassurer mais il est déjà parti, je ne pense pas qu’il ai eu le temps de souffrir. D’un geste paternel je lui ferme les yeux. Plus que Trois …

Deuxième lit, Twiggy, c’est lui qui pousse de petits soupirs. Sa peau est si blanche qu’elle semble être une source de lumière dans cette chambre sombre. Ses cheveux longs et noirs encadrent son visage angoissé. Je n’avais jamais vu un enfant aussi morbide que lui. C’est peut être sa chance de mourir comme il l’a toujours souhaité, en martyr. Une goutte du sang de Tasuki glisse de mon couteau et s’écrase sur le sol, désormais c’est à celui de Twiggy de couler. Sa chair est tendre je la tranche d’un coup sec, mais il a comme un sursaut et il me crache à la figure un flot de sang chaud en poussant un râle lugubre avant de tomber dans le néant.

Derrière moi, un bruit. Le dernier soupire de Twiggy a suffit à la réveiller Sanako, elle me jauge de ses grands yeux clairs. Je peux lire sur son visage la peur, la haine et la détermination, un seul de nous survivra … Nous le savons implicitement. Seule, je peux la battre, mais si elle Le réveille alors je devrais défendre chèrement ma vie. Elle hurle mais il n’y a aucune réponse. Il n’est pas là, encore une fois il a dû s’offrir une petite fugue nocturne. La chance est de mon côté, finalement il n’y aura que trois meurtres ce soir, je dois m’arranger pour rester le seul assassin.



Temari, Konoha, aujourd’hui :

Gaara parait agité ce matin, je devrais le surveiller. En même temps il a tellement changé ces derniers temps, il est vraiment devenus le petit frère idéal dont je rêvais depuis des années. Evidemment il n’est pas très souriant, mais je crois que toutes les souffrances qu’il a endurées sont désormais derrière lui. Je n’ai pas à m’en faire, ça doit juste être le fait de se retrouver dans ce village. Je ne pourrais jamais assez remercier les ninjas de Konoha et spécialement ce Naruto pour ce qu’ils ont fait pour ma famille.

- Temari, on est en mission, on n’a pas le temps de prendre le soleil !
- J’arrive Kankuro.

Pour que tout soit parfait il faudrait encore que je trouve quelqu’un qui puisse rendre Kankuro aimable, mais là c’est peut être trop demander. En même temps faire changer Gaara ce n’était pas gagné non plus.

Je regarde encore une fois notre ordre de mission, nous l’avons reçu alors que nous finissions la précédente. Un informateur aurait entendu dire qu’un déserteur de Suna se trouvait dans la région dans le village de Samaïpata. Ce qui m’étonne c’est que Baki qui a reçu un descriptif plus détaillé de la mission, refuse de nous en parler et veut que ce soit une autre équipe qui s’en occupe. Pourtant ça à l’air d’être d’une banalité, nous avons juste à vérifier l’info et à attraper ce déserteur pour qu’il soit jugé et condamné à Suna.

J’avoue qu’il est décrit comme dangereux, mais je ne comprends pas pourquoi Baki prend autant de précautions, au point d’avoir demandé de l’aide à Konoha le temps que Suna revienne sur sa décision et nous retire la mission. Quand je lui ai demandé pourquoi il refusait que nous obéissions, il a répondu que c’était pour le bien de notre équipe, et il a refusé de me parler davantage de ce fugitif et de ses crimes.

Kankuro et Gaara s’obstinent à vouloir régler ça au plus vite pour que l’affaire ne nous soit pas retirée avant que nous l’ayons réglée. Selon eux l’honneur de notre équipe est en jeu, et Baki n’a pas à s’en mêler s’il a peur de cet homme. Leur enthousiasme me fait peur. Je dois avouer que je suis contente que quelques ninjas de Konoha nous accompagne car je n’ai jamais vu notre prof aussi tourmenté depuis les dernières crises de Gaara.


Ce dernier arrive boudeur :

- Temari, ça y est Tsunade a choisi nos protecteurs.
- Ils ne sont pas là pour nous protéger mais pour nous aider, ne le voit pas comme une attaque personnelle. Alors qui est-ce ?
- L’équipe de ce prof aux gros sourcils et Naruto. Quatre ninjas rien que pour nous aider à attraper ce déserteur, Baki abuse un peu.
- Il est peut-être très dangereux et …
- Ca on ne le saura que si Baki accepte de nous en parler un peu, on ne sait ni son nom ni les crimes qu’il a commis.
- Arrêtes de râler on dirait Kankuro, c’est une chance d’avoir de l’aide, nous remplirons cette mission plus vite et comme ça nous rentrerons rapidement chez nous.
- Oh oui ! Super nous pourrons nous ennuyer allégrement à Suna, tu me remontes le moral Temari.

J’avoue être un peu déçue, ce n’est pas les ninjas de Konoha avec lesquels j’ai le plus d’affinités. D’ailleurs au dernier examen j’avais bien abîmé cette petite Tenten et je sens qu’elle a encore un peu de rancœur. J’espère que tout va bien se passer, j’ai un mauvais pressentiment. Kankuro revient à la charge :

- Encore là ! Je t’avais dit de te préparer !
- J’arrive …
- Tu sais je crois que cette mission … Enfin je la sens pas trop en fait … Il y a un truc qui va pas.

Si Kankuro a le même sentiment que moi, c’est mauvais signe, je me suis toujours fiée à ses intuitions, et je me suis rendue rapidement compte qu’elles étaient presque toujours fondées. Si c’est le cas nous allons au devant d’ennuis importants.





quelle est l'issue de cette série de meurtre ? L'assassin court-il toujours ? Quels secrets entourent ce fait divers sanglant ? Que craint Baki ? ... Voilà ce qui vous attend prochainement

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