Fiction: On ne naît pas femme on le devient... Vont-elles survivre ?

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Toujours Mardi, 18H30 :


Tenten :



Après avoir accueilli les ninjas de Suna, mon équipe a put stopper son entraînement, à condition que nous nous retrouvions au terrain 18 (celui tout boueux en pleins milieux des ronces) demain matin à 4h00 précises ! J’aurais préféré faire comme les autres et finir plus tard pour éviter cet entraînement plus que matinal, mais selon Gaï sensei : l’aube est le meilleur moment pour l’expression de la jeunesse (je ne sais pas où il a été cherché un truc pareil). Moi je pense qu’à 4h du matin l’aube elle est comme tout le monde : elle dort encore, et ne se lève que bien après ! Cependant mon avis ne compte pas vraiment.



Je prends le chemin du retour, devant moi Neji marche lentement, du genre : j’aimerai bien que l’on me rattrape. J’essais de l’imaginer avec le justaucorps si « sexy » de Gaï et Lee pour éviter de m’abaisser à le suivre. Peine perdue, je ne pense vraiment pas qu’il le porte comme sous-vêtements, ce serait vraiment ridicule. Alors je presse le pas pour me retrouver à son niveau. Evidemment il fait semblant de ne pas m’avoir vue (très crédible de la part du gars qui a sûrement la vision la plus performante de toute la région). Mais après tout c’est de bonne guerre, je l’ai vexé tout à l’heure, moi non plus je n’aurais pas aimé que l’on insinue que je porte ce justaucorps sous mes vêtements. Alors je tente une réconciliation (mon intuition me crie pourtant de me taire et de poursuivre ma route) :

- Neji ?



Pas de réponse, le petit génie des Hyûga serait-il en plus devenu sourd ? Tant pis il l’aura voulu ! Je l’attrape par l’épaule et répète :


- Neji ?

- Quoi encore ?

- Je voulais te dire pour tout à l’heure, je suis désolée …

- Moi aussi, je le suis pour toi, tu es une vraie bécasse et tu ne vaux pas mieux que les filles comme Ino ou Sakura quand elles passaient leur temps à se battre pour Sasuke !


Là je suis sur le c*l ! A quel moment je me suis conduite comme une groupie en furie ? Je m’attendais à tous les reproches mais pas à celui-là. S’il n’était pas bien plus fort que moi, je le massacrerais (mais pas la peine de me rajouter un autre bleu sur la figure). Il ajoute :


- Au fait ne vient pas demain soir, ma famille avait raison tu n’as pas le standing pour ce genre de soirée.


Après avoir balancé ça, il est parti rapidement (comme un lâche) et m’a laissée là, au milieu du chemin, le souffle coupé et les larmes aux bords des yeux.

Tous les mots qu’il m’a crachés à la figure semblent me gifler. Je ne sais même pas combien de temps je suis restée là sans bouger. Et surtout combien de temps j’y serais restée si une main ne s’était pas posée sur mon épaule.


En réprimant un sanglot je me tourne en pensant trouver Lee qui aurait décidé de ne pas faire d’heures supplémentaires, mais non … Shino … Là devant moi … La main sur mon épaule. Il semble me sourire (ou faire une grimace je ne sais pas trop) et il me dit :


- Il n’avait pas à te dire ça ! Tu vaux bien mieux que ce clan dégénéré. Demain si tu veux nous irons dîner ensemble et nous nous amuserons bien mieux que lui.


Ayant dit ça, il a disparu à son tour ne me laissant pas le temps de trouver une excuse bidon (n’oublions pas j’ai une résolution disant qu’il ne faut jamais manger avec lui). Là je vais vraiment pleurer.





Sakura :


Un poisson ! J’ai encore un poisson dans le dos ! Je l’arrache rageuse et me tourne vers Naruto et Kiba qui rigolent tellement qu’ils risquent de s’étouffer.


- Lequel de vous deux a fait ça ?


Evidemment chacun dénonce l’autre. Je ne sais pas si je deviens parano, mais il me semble que même Akamaru est entrain de se moquer de moi. Quant à Hinata, elle se retient en faisant semblant de tousser. Elle a d’ailleurs chopé un sacré rhume la petite Hyûga (bien fait pour elle). Nous soulignerons d’ailleurs à ce propos le romantisme de mon coéquipier qui lui a tendu son mouchoir (déjà bien usagé) pour qu’elle puisse se moucher. Elle a manqué d’en défaillir, je me demande encore si c’est à cause de l’état du mouchoir, ou simplement parce que Naruto faisait un geste en sa direction. Le mystère plane, mais c’est bien des chichis pour une histoire de mouchoir plein de morve (par honnêteté, je dois quand même avouer qu’elle a décliné son offre).


J’ai la nette impression que Kiba prépare une nouvelle blague qui promet d’être aussi drôle que celle du poisson dans le dos. En effet, il dit quelque chose à l’oreille de Naruto (qui rit comme un idiot) en me regardant : vive la discrétion. Comme je n’ai pas vraiment envie d’être la cible de cette plaisanterie, je les salue et rentre chez moi sous leur regard accablé de garçons privés d’une bonne farce. Si seulement ils pouvaient parfois prendre Hinata comme victime, ça me changerait un peu. Mais non personne ne la touche elle, une vraie princesse !




Hinata :


Les garçons sont vraiment idiots, à peine Sakura a-t-elle vue qu’elle avait un poisson collé dans le dos, qu’ils prévoyaient de lui en remettre un, mais ce coup-ci en forme de pieuvre pour changer un peu (quel changement radicale : bravo pour l’originalité). J’espère juste que je ne vais pas devenir leur bouc émissaire maintenant qu’elle est rentrée chez elle.


Je marche entre eux et les écoute échafauder des blagues puériles du genre : mettre des crottes d’Akamaru dans les boîtes aux lettres, ou pénétrer par effraction dans la chambre de Sakura pour y mettre pleins de poissons en papier (ils y tiennent vraiment). Soudain Kiba me lance un regard complice (le genre de regard qui ne présage rien de bon) et annonce qu’il doit rentrer aider sa sœur à nourrir les chiens. En partant il m’adresse un gros clin d’œil très discret, et se sauve en courant.


Je suis donc seule avec Naruto, qui me raconte comment il a réussi à mettre un dernier poisson dans le dos de Sakura pile au moment où elle partait. En réalité il pourrait raconter n’importe quoi je suis incapable de me concentrer sur autre chose que sa présence. Il se tourne vers moi (attention je ne dois pas m’évanouir) et me dit :


- J’ai faim, tu veux que l’on prenne des glaces et que l’on aille les manger au bord de l’eau ?


Difficile de cacher mes joues cramoisies, je fais un sourire et il m’entraîne chez le marchand de glace et commande pour nous deux. Je m’attendais à des glaces banales, types vanille chocolat (ou fraise si on commence à s’éloigner du classique), mais non il m’a choisi confiture de lait et violette (je ne savais même pas que ces saveurs existaient) puis il m’a de nouveau agrippé le bras (avec pour lui une vanille, fraise, chocolat, pistache, menthe et banane). Et m’a emmenée au bord de la rivière.


Je m’impressionne moi-même : j’ai tenu tout le trajet sans défaillances. Il m’explique qu’il a choisi violette car il a entendu que les filles aimaient ce parfum (ne pas chercher à comprendre). Il est tout près de moi à déguster sa glace, soudain il me regarde (je dois tenir) et me dit :


- Tu me fais goûter ?


Sur le coup de la surprise j’ai faillit perdre mes moyens, mais je revois Sanako se moquait de moi et jure qu’elle ne pourra pas longtemps continuer à le faire. Je lui tend automatiquement ma glace et le regarde la lécher goulûment. Puis il me tend la sienne et toujours sans réfléchir je la goûte en espérant y trouver le goût de ses lèvres (et en me retenant d’éternuer : maudit Shino !). C’est comme si nous avions échangé un baiser à distance…


Et là j’éternue bruyamment (je vais tuer mon « coéquipier » de malheur) et rompt le charme de cette dégustation. J’en ai presque envie de pleurer. Mais lui se contente de me tendre de nouveau son mouchoir sale, que je refuse le plus poliment possible. Nous finissons nos glaces et je continu de rythmer ce qui pourrait être le plus bel instant de ma vie par des éternuements vraiment pas glamours. Puis Naruto annonce qu’il va voir Gaara et me plante là toute seule. Sur l’autre Rive je vois Tenten passer en pleurant.





Ino :


Me voici enfin au village, je préfère aller vite voir l’hokage pour la prévenir que des gens étranges rodent autour de Konoha. Elle me reçoit dans son bureau en cachant à peine la flasque de sake qu’elle était entrain de boire. Et je lui fais mon rapport.


Je dois évidemment lui avouer que j’ai abandonné mes coéquipiers en cours de chemin. Je m’attendais à des remontrances mais absolument pas : elle se met à rire et me dit que j’ai de la chance d’avoir réussi. Selon elle toutes les femmes ninjas essaient un jour de partir sans leurs équipiers mais en général elles échouent car les hommes sont de vrais pots de colles quand ils ont décidés d’être agaçants. Elle ajoute qu’elle-même n’arrivait jamais à faire lâcher prise à Jiraya, et que toutes ses tentatives de fuites avaient été vaines.


Par contre elle semble plus inquiète à propos de ce que j’ai remarqué le long de la route du retour. Je lui ajoute que j’ai vu des paysans qui se plaignaient de deux ninjas qui cherchaient un pokemon qui avait enlevé leur équipière, et qui les avaient presque battus quand ces pauvres hommes avaient dit que les pokémons n’existaient pas. Cependant la menace ne paraît pas si grande pour le moment, elle annonce néanmoins qu’elle va faire renforcer la sécurité.


Alors que je m’apprêtais à sortir elle m’a lancé avec un clin d’œil :


- Si ça se trouve Shikamaru et Choji vont aussi penser que tu as été enlevée par un pokémon et terroriser à leur tour la région.


Voilà pourquoi j’aime que l’hokage soit une femme : elle nous comprend nous les filles. Je sorts en rigolant.






Temari :


Les ninjas de Konoha nous ont menés à de jolies chambres au cœur du village, puis sont retournés vaquer à leurs occupations. Moi j’aurais préféré qu’ils restent car mes frères sont un peu effrayants depuis ce matin (bel euphémisme).



Au moins il y a deux chambres et deux salles d’eau, je vais donc être tranquille. Quoique … Gaara arrive et revendique d’avoir une chambre à lui tout seul. Je lui explique qu’il est normal que les garçons soient ensembles et la fille seule. Il réplique que Kankuro est mon frère et donc que cela ne pose aucun problème (c’est certain, dormir à côté d’un marionnettiste schizophrène n’est pas du tout une source d’ennuis). J’ajoute donc pour appuyer ma revendication que je suis la plus vieille et qu’il doit donc me respecter et me laisser cette chambre. Et là je prie pour que le droit d’aînesse marche. Mais non, il insiste :


- Temari ! C’est injuste pourquoi toi tu serais seule ?

- Je viens de te le dire, je suis la seule fille, et en plus je suis la plus âgée !

- Oui mais nous on est cinq !

- Cinq ?????

- Kankuro, Schlurp, Karasu, Kuroari et moi

- Les marionnettes et les escargots ne comptent pas dans le décompte des personnes !

- Ce que tu peux être étroite d’esprit. Pourquoi ils ne compteraient pas d’abord ? Parce que toi, miss Temari reine de l’univers, tu l’as décidé ?

- Non parce que ce ne sont pas des choses qui se font ! Puis si je te laisse la chambre dans ta logique je me retrouve avec Kankuro et ses marionnettes donc nous serons quatre alors que toi et Schlurp ne serez que deux, c’est aussi injuste.

- Donc c’est à Kankuro d’avoir cette chambre : ça fera trois et trois.



J’aurais dû m’en douter le manipulateur en chef est derrière tout ça ! Il voulait cette chambre et a trouvé le moyen pour que ce soit Gaara qui serve d’intermédiaire. Mais je refuse de m’abaisser à son niveau et de compter de vulgaires poupées et un ridicule gastéropode au même titre que des personnes :



- Donc tu préfères être dans ma chambre plutôt que dans celle de Kankuro ?

- Non je préfère Kankuro, mais c’est plus juste comme ça.



Je vais l’étrangler ! Comment peut-il me dire comme ça qu’il m’aime moins que Kankuro ? Je sens que je vais manger du marionnettiste manipulateur de petit frère ce soir. Et voilà l’intéressé qui entre mine de rien et qui demande ce qui se passe (comme s’il ne le savait pas). Gaara lui explique à quel point je suis une égoïste.


Personnellement j’envisage de me jeter par la fenêtre pour ne plus les entendre (le troisième étage c’est suffisant pour se tuer ?). Kankuro dit que lui il n’en a rien à faire, et qu’il nous aime tous les deux suffisamment pour partager une chambre avec nous (je rêve là ?) Gaara dit alors que lui veut bien tout sauf dormir avec moi car je suis trop égocentrique. Je trouve que de la part d’un mec qui à une époque a réellement été le roi des égocentrique c’est un peu gonflé de dire ça mais je ne me vois pas entretenir le débat une minute de plus.


En sortant Kankuro ajoute :



- Evidemment nous tournerons, il n’y a pas de raisons pour que tu sois toujours la mieux logée.



J’ai mal à la tête, vraiment très mal.





Prochainement :



Gaara remplira t-il le lit de Temari de sable pour se venger ?

Les marionnettes vont-elles profiter de l’obscurité pour lancer une attaque et jouer ainsi le dernier acte du retour de Chucky ?



Ino va-t-elle devenir une héroïne de la cause féminine ?

Choji et Shika ont-ils remarqué sa disparition ?



Un rhume peut-il briser tout espoir d’amour ?

Hinata va-t-elle réellement tuer Shino qui vient de briser tous ses rêves?



Tenten acceptera t-elle l’invitation de Shino par dépit ?

Neji est-il vraiment un salaud ou y a-t-il un super quiproquo ? (Il a peut-être pris Tenten pour une autre ne voyant pas le justaucorps vert emblématique de son équipe)



Sakura en trouvant dans son dos le troisième poisson a-t-elle décidé de mettre fin à ses souffrances en avalant son savon ?

Qui est le plus horrible avec elle : Kiba, Naruto, Hinata ou moi l’auteur de cette histoire vraiment tordue ?



Tout cela vous ne pourrez le savoir que d’une seule façon : en m’encourageant à écrire la suite puis en la lisant une fois qu’elle sera sortie de mon esprit tourmenté et qu’elle aura été tapée par mes petits doigts.









Hey lecteurs !

J'ai pleins d'idées pour la suite (la plupart sont même déjà écrites) Mais si vous ne pouvez plus me supporter, et que vous voulez quand même une fin à cette histoire, vous me le dite et je vous rédige un petit dénouement vite fait (quitte a user d’un bon vieux deus ex machina). Sinon, on est partit pour encore un moment car j’ai pleins de trucs tordus qui ont germé dans mon esprit pendant les nuits où je regardais le plafond de ma chambre (il est superbe ce plafond si vous saviez …).



Et pour finir je vais vous donner le conseil d’une de mes profs qui aime beaucoup les contes de fées : « ne soyez pas comme Cendrillon qui s’accroche à son rocher. »



Ne me demandez pas ce que ça veut dire, je cherche encore (il y a un rocher dans Cendrillon ? Je n’ai pas dû lire la même histoire …)

Si vous avez du temps (même un tout petit peu seulement) laissez moi des commentaires pour me dire ce qui va, mais aussi ce qui ne va pas (je ne suis pas du genre à me vexer, je cherche à faire le mieux possible et tous les conseils sont enrichissants)

PS : aaaarg je suis trop bavarde !!! Désolée, je vis seule depuis quelques semaines alors je ne parle plus assez : c’est donc sur vous que je fais passer mes pulsions langagières.

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