Fiction: On ne naît pas femme on le devient... Vont-elles survivre ?

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Jeudi, toujours au même endroit, le matin.


Hinata :

Je suis réveillée, mais je n’ai pas encore le courage d’ouvrir les yeux et d’affronter la lumière. J’ai si mal à la tête, et au cœur. Au moins, ce matin je n’irai pas attendre devant chez Naruto, de toute façon, je n’irai plus jamais chez lui. J’essaie de me remémorer la soirée, ce moment si doux où j’étais enfin avec lui, où enfin il me disait ce que j’avais toujours voulu entendre… Et moi qui ai tout gâché en laissant mon estomac se relâcher. J’ai même poussé le vice jusqu’à trébucher dans un buisson et rouler sur quelques mètres. Quand je suis revenue en titubant, Naruto n’était plus là. Alors j’ai fini le verre que j’avais emmené avec moi et je me suis affalée dans l’herbe.

Ce qui m’inquiète maintenant, c’est que je ne me souviens pas m’être relevée un moment pour aller me coucher. J’essaie de faire un effort de mémoire, mais cela ne fait qu’empirer mon mal de tête. J’ai l’impression que quelqu’un est dans mon crâne en train de donner des coups de marteau. J’ai la nausée, je sens qui si j’ouvre les yeux, je ne pourrai plus contenir mes vomissements, j’essaie de respirer à grands coups et en même temps je tente d’analyser la situation.

Je ne suis plus dans le jardin, je ne sens pas d’herbe sous mon visage, ni même une brise légère, je suis donc à l’intérieur. Je prie en moi-même pour être retournée seule dans mon lit, parce que si mon père m’a trouvée dans cet état, je n’aurais plus qu’à quitter le village au pas de course et à changer d’identité. Malheureusement c’est un trou noir total. A partir d’aujourd’hui, je vais militer pour l’interdiction de la vodka, c’est beaucoup trop traître.

J’essaie de ne pas penser à Naruto, de ne pas songer à ce qu’il va raconter aux autres, à ce qu’il pense de moi, à ce que j’ai fait. Ce n’est pas toutes les Bloody Mary que j’ai ingérées que je veux vomir, mais moi et mon comportement. J’essaie de me redresser, mais je me sens lourde. Soudain, une voix brise le calme ambiant :

- Hinata! Réveille-toi! Tu dois y aller maintenant!

Je sens alors que l‘on me secoue comme un prunier (ce qui n’est pas vraiment une bonne idée). J’ouvre alors les yeux, la lumière m’aveugle un instant, tout semble très flou.

- Ca va Hinata? Allez, dépêche-toi un peu!
- Naru-to… Mais…
- Allez, tu dois rentrer chez toi avant que ton père ne remarque ton absence.
- Je… Je suis où?
- Chez moi. Tu ne te souviens pas? Bon, debout miss.

Disant cela, il m’attrape sous les aisselles et me tire de son lit. Je remarque alors que je porte un de ses tee-shirts et j’ai les jambes nues… Je me sens partir là… surtout quand je vois que je porte un de ses caleçons. Mais que s’est-il passé hier soir? Je n’ai pas l’impression d’avoir suffisamment bu pour ne pas m’en souvenir.

Il me tend ma robe, et me dis que je peux mettre un de ses pantalons pour rentrer, que je lui rendrais tout cela plus tard. Il me pousse alors vers la porte, et m’explique qu’il vaut mieux que je rentre seule au cas où mon père serait réveillé.

- Ca va aller Hinata? Tu ne traînes pas, marche tout droit chez toi et retourne vite te mettre au chaud dans ton lit. Je passerai prendre de tes nouvelles cette aprèm. Et si on te demande, dis que tu as une gastro.
- Mais…
- Ne discute pas, avance.

Il m’a alors posé un baiser sur le front et m’a mené à l’escalier. En descendant, j’ai encore fait un effort pour essayer de remettre en place les événements de la soirée. Mais j’ai préféré me concentrer sur les marches et faire un effort pour ne pas me vidanger sur place. C’est tout de même la situation la plus étrange que je n’ai jamais vécue.


Ino :

- Si je comprends bien Shikamaru, tu veux que je drague Kankuro?
- Oui, sauf si tu trouves un autre moyen de l’occuper. Tu t’y connais en marionnettes?
- Non… Et il est hors de question que je le drague, ce mec est cinglé! Il passe ses repas sous la table, il fait des courses de brouettes avec Shino, Kiba et Neji, son frère a un escargot comme animal domestique et en plus le vénère comme un dieu. À mon avis, si je touche à Kankuro, Gaara va me tuer. Et je n’ai pas envie de mourir pour te faire plaisir!
- Inoooo ce serait juste pour une heure ou deux… Pas plus je te le promets. Et après, je t’obéirai tout le temps.
- Il n’y a pas « d’Inoooo » qui compte! C’est non Shikamaru! Deux heures c’est bien suffisant pour se faire tuer par des cinglés pareils. Puis draguer Kankuro… C’est… Je ne sais pas c’est comme si je te demandais de draguer Sakura pour me faire plaisir!
- Attends Ino, rien à voir! Kankuro est beau garçon, non?
- Ben je te le laisse dans ce cas, puisqu’il te plaît tant!
- Ino! S’il te plait, je ferais ce que tu veux…
- Commence déjà par draguer une fille dont les frères sont moins flippants! Et là je t’aiderais peut-être.
- Attends Kankuro c’est un mec… euh…Viril.
- Il se maquille!
- C’est des peintures de guerres, pour faire peur.
- Ben c’est bien le problème Shika, ce mec me fait flipper. Vous n’avez qu’à vous débrouiller pour le semer.
- On a déjà essayé.

Ce n’est pas possible, ça fait une heure que ça dure. Apparemment, Kankuro aurait un peu troublé le rendez-vous de Shikamaru et de Temari. Du coup, il a réussi à réorganiser une rencontre avec sa belle, et voudrait que j’occupe le frère jaloux pour qu’il n’interfère pas ce coup-ci. Le problème c’est que le frère c’est Kankuro (vous me direz ça pourrait être pire et être Gaara), or il est suffisamment malin pour ne pas tomber dans un piège aussi grossier, et en plus je n’aurais rien à lui dire. Je fais encore une fois signe à Shikamaru que c’est un non définitif. Mais pour une fois, il n’a pas l’air prêt à abandonner (il s’est même levé de bonne heure pour me demander ça). Il se gratte la tête à la recherche de nouveaux arguments, je reste sur mes gardes, il est suffisamment intelligent pour m’embrouiller et me faire dire un truc que je ne veux pas. Il repasse soudainement à l’attaque :

- Ino, tu n’as pas à le draguer si tu ne le veux pas. Mais trouve quelque chose pour l’occuper.
- Comme quoi? Lui faire visiter le magasin de ma famille?
- Oui c’est une super idée!
- Sauf que c’était de l’ironie Shikamaru! Vois-tu Kankuro rester deux heures à observer des fleurs?
- On ne sait pas… Peut-être qu’il aime ça. Temari m’a raconté hier une histoire à propos d’un coquelicot qu’il aurait eu dans le dos… Malheureusement, c’est à ce moment là que nous avons vu que nous étions suivi, et je n’ai pas eu la fin de…
- Non, mais tu t’écoutes? La seule chose qu’il a dans le dos c’est des marionnettes!
- Ben demande lui de te les montrer.
- Et pourquoi pas aussi aller demander à Shino s’il ne peut pas me montrer des cafards? Je ne veux en aucun cas voir ses marionnettes, elles me donnent froid dans le dos.
- C’est parce que tu n’en apprécies pas les…
- Shika! Si tu finis cette phrase, je te tue! Maintenant ma réponse est clairement et définitivement non! Alors débrouille-toi autrement.

En disant ça je tourne les talons, mais j’entends qu’il me suit. Il ne le lâchera pas, c’est certain.


Temari :

Je me demande si « mon marionnettiste préféré » a refait surface. Hier, quand je suis rentrée, impossible de le trouver. Par contre, il y avait Gaara en pleurs devant la porte de sa chambre parce qu’il n’avait pas les clefs pour rentrer. J’ai donc dû l’accepter dans la mienne et alors que je fulminais contre Kankuro, Gaara en faisait un éloge plus que douteux et pleurnichais parce qu’il n’était pas là. Comme il n’est pas rentré de la nuit, Gaara et moi avons dû partager ma chambre.

Il y a un avantage quand Kankuro disparaît (en fait il y en a même énormément si on exclu le fait que Gaara pleurniche tout le temps), c’est que je n’ai pas eu à attendre pour me doucher. Maintenant je me prépare à descendre prendre le petit déjeuner et je pense que je vais retrouver l’abominable homme des bois là-bas (car jamais il ne loupe un seul repas). Je me demande si je l’étripe pour hier soir ou si je ne dis rien et profite de ne plus entendre les lamentations de Gaara sur la disparition de son « Super Grand frère ».

Arrivée dans la salle du petit déjeuné, j’aperçois mes deux frères attablés dans un coin. J’essaie de garder mon calme (il y a pas mal de gens dans cette salle) et décide d’aller m’asseoir loin d’eux. Mais c’était sans compter sur leur enthousiasme matinal débordant :

- Temarichounette! Youhou! On est là!
- …
- Regarde Temi : Kankuro est revenu! Il ne lui est rien arrivé! Je te l’avais dit, ça ne valait pas le coup de s’inquiéter! Allez viens!

Je me demande à quel moment il a pu croire que je m’étais inquiétée, bien au contraire, seul son retour m’angoissait. Je me sens un peu obligée d’aller avec eux. Mais je refuse de leur adresser la parole. Par contre ils ne sont pas de cet avis, et assez vite je craque :

- Tu as passé une bonne soirée Temarimimi?
- Cela aurait put être génial si tu n’avais pas été là Kankurichou! Et arrête avec ces surnoms où je te fais avaler Schlurp! D’ailleurs Gaara si tu pouvais le mettre ailleurs que sur le beurrier ça ne serait pas mal !
- Mais que dis-tu Temichounette? Je n’étais pas avec toi, j’ai passé ma soirée à me battre contre… euh… un… Oui c’est ça Gaara : un Pokémon!
- Mais bien sûr! On y croit.
- Évidemment, je ne suis pas un menteur. Par contre Karasu n’était pas avec moi, penses-tu qu’elle t’aurait suivie?
- Kankuro, hier tu m’as dit exactement : « Les marionnettes ne peuvent pas faire de complots, elles sont en bois! »
- Je n’ai jamais dit ça. Elles ont dû usurper mon identité pour que tu baisses ta garde.

Ce mec va me rendre folle. Je ne sais pas s’il le fait exprès ou si c’est un grand malade, mais dans les deux cas ça craint un max. Je me contente donc de lever les yeux au ciel et me retourne vers l’heureux propriétaire de Schlurp. Et là je ne suis pas déçue, il est en train de massacrer un morceau de fromage avec sa fourchette comme s’il s’agissait de l’ennemi numéro un de Suna. Quand il remarque que je le fixe, il me demande avec aplomb (comme si c’était une question normale) :

- Pourquoi la vache qui rit, rit?
- Pardon?
- La vache rouge du fromage? Pourquoi elle rit?
- Je ne sais pas. Parce qu’elle est contente sûrement. C’est de la pub c’est tout.
- Je crois qu’elle se moque de moi!
- Je pense que ceux qui ont inventé la vache qui rit ne te connaissaient pas, et donc ne l’ont pas faite pour qu’elle se moque de toi.
- Si je le vois bien. Elle s’est mise à rire quand je l’ai prise.

Maintenant je me souviens qu’il y a des cas de schizophrénie héréditaire, pour le moment je dois être la seule épargnée. Je le regarde massacrer tour à tour toutes les portions de vache qui rit de la table sous l’œil indifférent de Kankuro qui est en train de faire marcher un petit bonhomme en mie de pain grâce à son chakra. Je suis vraiment entourée par deux porcs, ce n’est pas possible, j’ai été adoptée, je ne peux pas avoir des gênes en commun avec ces gars. Puis je me souviens qu’il y a encore deux jours, Gaara massacrait tous les escargots qu’il voyait, alors je n’ai plus qu’à prier pour qu’il n’adopte pas une vache qui rit!


Sakura :

Je suis en train de chercher un moyen de m’en tirer. Je sais bien qu’Ino (qui doit être verte de jalousie) va me demander comment la soirée s’est passée. Et je n’ai pas vraiment le courage de raconter la vérité, de parler de ces chuchotements sur mon passage, de la réapparition de mon cavalier vers trois heures du matin en justaucorps vert, de ces garçons qui m’ont proposés des choses indécentes… De toute cette soirée en général.

Au contraire, je resterai évasive quand elle me posera des questions, et tout ce mystère ne fera qu’augmenter son envie. Et si elle insiste trop, je mentirais par omission et lui raconterais que les bons moments (si rares) en enjolivant un peu la chose.

En fait la réaction d’Ino sera le seul point positif de cette soirée. Je veux voir l’envie se dessiner sur son visage, je veux avoir une revanche sur elle, car si les filles de cette soirée me prenaient pour n’importe qui, moi au moins j’étais là.

Voilà justement Ino qui s’avance rapidement vers moi, je vais enfin pouvoir parler. Peut-être même que je lui dirais la vérité, j’ai tellement besoin de quelqu’un pour m’aider à oublier cette soirée. Après tout elle a longtemps été mon amie, elle se moquera sûrement un peu, mais elle m’aidera à surmonter cela j’en suis certaine.

Elle s’approche et j’engage la conversation :

- Hey Ino!
- Je n’ai vraiment pas le temps.
- Mais…
- Plus tard Sakura! Quand tu verras Shikamaru, dis-lui que tu ne m’as pas vue!

Je la regarde s’éloigner au loin. Je me sens soudainement très seule.


Tenten :

Cette nuit, j’ai vécu l’expérience la plus belle et la plus étrange de mon existence. Vous allez penser qu’il ne m’en faut pas beaucoup. Mais j’ai fini par craquer et j’ai échangé avec Neji mon premier baiser (puis le deuxième, le troisième et après j’ai arrêté de compter). Ça n’a l’air de rien, mais pour moi c’est une étape importante. Évidemment, je n’avais jamais imaginé cela comme ça. Je voyais quelque chose de romantique alors que là je portais le pyjama le plus laid et le plus délavé de la création et lui était en justaucorps vert moulant, le tout dans mon salon. Mais je ne le regrette pas, embrasser Neji même en justaucorps, cela me parait bien mieux que d’embrasser n’importe quel autre garçon sous un coucher de soleil dans des tenues beaucoup plus classe.

C’est donc sur mon petit nuage que j’arrive au terrain d’entraînement. Lee et Gaï sensei sont déjà en train de s’échauffer. Cependant, ils stoppent leurs exercices pour me saluer et pour savoir (un peu inquiets) si je n’ai pas passé une trop mauvaise soirée. Ils font une drôle de tête quand je leur dis que c’était une des meilleures de mon existence même si je n’ai pas été à la fête chez Neji.

A ce propos, le voilà qui arrive. Je sens mes joues s’empourprer légèrement en le voyant. Je sais qu’il ne va pas m’embrasser devant nos coéquipiers, Neji est bien trop discret pour cela, mais ceci permettra une connivence entre nous. Arrivé face à nous, il dit en râlant :

- Désolé pour le retard, Hinata avait soi-disant disparue. Sa sœur ne l’a pas vue dans sa chambre alors on a tous dû chercher alors qu’elle était tranquillement au fond de son lit.

Je lui fais un grand sourire, et alors il se tourne vers moi et me dit d’une façon plus que amère :

- Alors tu as passée une bonne soirée toute seule?

Là j’hallucine. Il a passé la soirée avec moi. Comment peut-il dire ça? Il me fait visiblement la tête, comme si j’avais rêvé tout ce qui s’était passé hier. Il part dans un coin et nous dit de commencer l’entraînement sans lui, qu’il a trop fait la fête hier et qu’il ne se sent pas capable de nous suivre pour le moment. Un doute me submerge : si hier soir ce n’était pas Neji qui m’embrassait, qui était-ce?


Prochainement :

Sakura va-t-elle continuer à se prendre des vents éternellement?

Va-t-elle aller se jeter d’un pont?

Mais qu’est-ce que Hinata et Naruto ont bien pu faire?

Finalement, est-ce une bonne technique de drague que de vomir?

Pourquoi la vache qui rit, rit? Ose-t-elle se moquer de Gaara?

Karasu a-t-elle réellement usurpé l’identité de Kankuro et s’apprête-t-elle à tuer Temarichounette qui ne voit pas que le complot de marionnette est réel?

Mais avec qui Tenten a-t-elle passé la soirée?

Neji n’a-t-il pas simplement changé d’avis à son sujet, et n’a-t-il rien trouvé de mieux à faire que de nier les faits?

Shikamaru va-t-il réussir à persuader Ino que Kankuro est l’homme dont elle a toujours rêvé?

Réussira-t-il à avoir un rendez-vous avec Temari sans Kankuro?

Tout cela, vous le saurez dans le prochain chapitre de cette « sublime » fiction (n’ayons pas peur des mots, ils ne mordent pas).

Mise en garde : Je voulais tous vous avertir que nous courrons un grand danger. Alors sonnez l’alarme autour de vous : les marionnettes viennent de faire le premier pas dans cette guerre qui les oppose à l’humanité. N’oubliez pas qu’elles n’ont qu’un but : nous détruire et gouverner le monde. Si je vous dis ça, c’est parce que j’ai moi-même été agressée. L’autre jour, je rangeais ma chambre (fait rarissime qui mérite d’être noté), et soudain une de mes marionnettes m’a lâchement sauté dessus. Certains vous dirons qu’elle est juste tombée au moment où j’essayais de glisser un livre dans un tout petit trou, mais ne les écoutez pas : cette marionnette m’a bien attaqué! Alors à vos blogs, à vos forums et je ne sais quoi d’autre mais diffusez cette nouvelle : elles sont prêtes, et bientôt, nous devrons chèrement défendre nos vies ! Ça fait peur? En même temps, il est une heure et demi du matin et j’ai passé ma journée à réviser alors j’ai bien le droit de craquer un peu.



Merci à tous pour vos commentaires !!! Ca me fait toujours très plaisir : vous êtes géniaux !
Bon je retourne réviser mes cours sur les nerfs crâniens (ou me pendre)

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