Fiction: On ne naît pas femme on le devient... Vont-elles survivre ?

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Mercredi à Konoha par une belle soirée de juin :


Hinata :

Si vous verriez la tête de Sakura, vous rigoleriez bien. Elle porte une robe bleu pastelle toute bouffante avec des nœuds ridicules. Neji lui-même, qui pourtant ne fait pas vraiment attention à la manière dont les filles s’habillent en général, a eu une petite moue de dégoût en la voyant arriver dans son nuage de frou-frou pastel. Mais en fait cette robe n’est peut-être pas si mal, mais je me sens profondément méchante ce soir.

Je regarde Naruto en grande conversation avec Neji et sa « sublime » cavalière, il a eu l’air un peu effrayé quand il m’a vu, ce n’est pas le seul d’ailleurs, mon père aussi a eu comme un blocage. Pour la première fois de ma vie, je ne suis pas assortie à la tapisserie, je porte une robe au décolleté plus que provocateur et d’une teinte rouge vif. Je me suis maquillée, j’ai mis des chaussures à talons hauts et même si je boude dans mon coin, je vois bien que tout le monde me regarde avec surprise. J’attrape un verre de Bloody Mary et le bois avec rage, la vodka me brûle la gorge, mais je commence à m’y habituer. Avant ce soir, je n’avais jamais bu, mais là je sens que si je ne le fais pas, je ne tiendrai jamais.

Naruto s’approche, je fais semblant de ne pas le voir. Il se met à quelques centimètres de mon visage, en temps normal je me serais probablement évanouie, mais là je n’en ai vraiment rien à faire :

- Naruto, pousse-toi! Je ne vois plus rien.
- Tu regardes quoi?
- Le mec là-bas. Il n’est pas mal non?
- Celui en bleu? Il est carrément laid! Tu lui trouves quoi?
- Il m’a dit que j’étais belle, disons qu’il a du goût… Lui!

Évidemment, je n’avais pas remarqué ce mec avant que Naruto ne me demande ce que je regardais, mais il m’a réellement dit que j’étais ravissante quand il est arrivé. Mon « cavalier » semble un peu ennuyé, je ne suis pas vraiment sympas avec lui depuis qu’il est arrivé je n’ai pas dû lui dire plus de quelques phrases convenues, et lui il essaie en vain de maintenir la conversation, c’est pitoyable. Il retourne vers Sakura qui danse avec Neji, et se met à lui parler en suivant les pas de danse sans même s’apercevoir qu’il est en train de l’énerver à un point à peine imaginable. Elle jette des regards désespérés à Neji qui semble ne rien voir ce soir. J’attrape un nouveau verre et avale sous le regard horrifié de ma sœur son contenu sans plus de cérémonie. Puis je me lance seule sur la piste de danse aidée par les vapeurs de l’alcool. J’entame une chorégraphie lascive sans vraiment m’en rendre compte d’ailleurs. Quelques garçons commence à s’approcher de moi, je me sens totalement hors du monde et du temps, sans même y réfléchir je leur fais des sourires et de petits clins d’œil sans stopper ma danse voluptueuse. Combien de temps ai-je fais ça? Aucune idée, mais les cris de Sakura m’ont fait revenir à un semblant de réalité.

- Naruto ! Comment peux-tu me demander une chose pareille ?

Pour crier dans une réception comme celle-ci, cette fille est vraiment dénuée de toute classe. Tout le monde la regarde et elle se met à rougir comme une cloche (j’ai l’air aussi stupide quand je suis gênée?). Elle bafouille des excuses et se tourne plusieurs fois avant de découvrir que Neji n’est plus là. Sûrement agacé par les manques de dignités de sa cavalière mon cousin a préféré s’éclipser. Je me mets à rire intérieurement et accepte l’invitation au bar d’un garçon à la chevelure de feu. En buvant à petites gorgées mon Bloody Mary pendant que mon nouveau cavalier me raconte en quoi il est le meilleur ninja du coin, je regarde Naruto et Sakura s’engueuler au fond de la salle. Ma famille doit vraiment se demander pourquoi Neji et moi avons décidés d’emmener avec nous des boulets pareils. Le mec en face de moi (dont j’ai oublié de me souvenir du nom) me dit que je suis vraiment une fille très épanouie. Je traduis mentalement que cela doit signifier que je suis une vraie « chaudasse », mais comme c’est peut-être l’unique fois de ma vie où j’aurai ce statut, je le prends comme un compliment. Il commence à s’approcher de moi, moi j’attrape un nouveau verre pour me donner une contenance, mais il est déjà si près de moi que je sens son haleine chaude sur mes épaules nues. Il pose sa main sur ma joue et je le repousse violemment du bras (celui qui est libre, dans l’autre je tiens mon précieux verre de Bloody Mary ne l’oublions pas).

Il commence à me demander ce qui ne va pas chez moi, et m’attrape le bras avec force et me colle contre lui. C’est alors que Naruto est intervenu et l’a envoyé valser sur la piste de danse (je me rends compte que la boisson me fait faire de mauvais jeux de mots).

- Ca va Hinata? Il est fou ce mec!!! Il ne t’a pas fait mal?
- Non (complètement à l’ouest), j’ai la tête qui tourne.
- Tu veux sortir un moment?

C’est ainsi que je me suis retrouvée avec Naruto dans le jardin Zen de la maison. Je me suis assise sur une balancelle, ce qui n’était pas une très bonne idée car les remous m’ont assez vite donnés le mal de mer. Je ne veux toujours pas parler à Naruto et je le lui montre clairement. Lui semble un peu rouge… Oui je sais dit comme ça c’est étrange, mais je jure qu’il est rouge.

- Euh … Hinata …
- Quoi encore?
- Le haut de ta robe est… Enfin un peu… On voit…

Là c’est moi qui vire au cramoisi, je suis à moitié nue (j’avoue que c’est un peu exagéré, mais par rapport à d’habitude, je ne suis vraiment pas très habillée), je réajuste haut de ma robe et me sens redevenir naturelle (c'est-à-dire profondément cruche). Je dois trouver quelque chose à dire :

- Ca va avec Sakura?
- Elle est un peu en colère parce que Neji l’a laissée tomber.
- Oui mais toi et elle …
- Ben quand elle est en colère, elle se fâche toujours contre moi.
- Alors pourquoi tu la trouves si bien ?
- Ben c’est ma coéquipière… Tu aimes bien Kiba et Shino j’imagine?
- Jamais je ne sortirais avec l’un d’eux!
- Jamais je ne sortirais avec Sakura!
- Ben pourquoi m’as-tu demandé si je pensais qu’elle t’aimait ? Par pur sadisme j’imagine!

Il me regarde comme une folle. Je le comprends, je crois que j’ai vraiment l’air cinglée à hurler comme ça sans raisons (je le jure je ne bois plus jamais). Puis j’ai mal au cœur. J’en ai marre qu’il me ballade comme ça. Voilà c’est malin je pleure comme une vraie bécasse, même Sakura n’aurait pas fait pire.

Là je n’ai pas très bien compris, mais Naruto m’a serrée dans ses bras et m’a embrassée sur le front :

- Hinata… Je te demandais ça parce que j’avais peur de lui faire de la peine si jamais je sortais avec toi, et du coup, c’est à toi que j’ai fait du chagrin.
- …

Il approche son visage du mien, et ses lèvres se tendent… Mon cœur va lâcher s’il continu à battre comme ça, je ne crois même pas que je vais m’évanouir je veux me souvenir à jamais de ce moment, les secondes paraissent être des heures, mais avant tout je dois le lui dire :

- Naruto, j’ai trop bu, je crois que je vais vomir …



Sakura :

Cette soirée est tout simplement sublime, je n’ai jamais vu un endroit aussi bien décoré, je me sens toute petite au milieu de tout ça, toutes les femmes portent des toilettes sublimes et paraissent jeter un regard désapprobateur à ma tenue qui apparemment n’est pas assez chic pour elles. Hinata elle-même habituellement si discrète est je dois l’avouer magnifique, elle porte une robe de soie rouge sang très légère et très décolletée, elle a attaché dans ses cheveux une fleur qui fait ressortir à merveille son maquillage plutôt raffiné. Bon le tout est je dois l’avouer un peu vulgaire, mais ce soir quand on la voit on se rend compte qu’elle est issue d’une famille de la noblesse.

Neji virevolte d’un invité à l’autre et oublie une fois sur deux de me présenter à ceux à qui il parle, je me sens vraiment comme une tache. Naruto n’arrête pas de venir me harceler pour savoir pourquoi Hinata est aussi distante :

- A mon avis Naruto, c’est son vrai visage, c’est une petite snob prétentieuse!
- Ca lui ressemble si peu… Je ne peux pas le croire. Je vais aller lui parler.
- Et tu vas encore te faire envoyer paître, mais au moins tu me feras de l’air.

Je me tourne vers Neji qui regarde bêtement l’orchestre (si je vous jure il avait le regard vide) :

- Tu ne veux pas danser Neji?
- Non pas spécialement.
- En fait c’était une question rhétorique.
- …
- En fait tu étais censé répondre oui.
- Ah… Oui alors.

Je commence à repenser à ce que Lee m’a dit, il n’a vraiment pas l’air de s’amuser Neji (moi non plus d’ailleurs), puis il ne prête de l’importance à rien. Cependant j’ai au moins gagné une danse. Nous entamons une forme de valse, mais mon cavalier n’est vraiment pas à ce qu’il fait et n’arrête pas de marcher sur mes pauvres pieds (qui ont déjà bien du mal à supporter mes escarpins). Je n’essais même plus d’avoir un semblant de conversation avec lui. Soudain Naruto m’attrape le bras et alors que je continu d’être entraînée par Neji qui n’a rien vu (ou n’a rien voulu voir), mon coéquipier se met à me raconter comment Hinata vient de le repousser en parlant d’un autre garçon qui selon lui est immonde Je me tourne vers le garçon qu’il me désigne avec rage, ce n’est pas un mannequin, mais il n’est pas mal. Je dirais bien que Naruto est jaloux :

- Moi je ne le trouve pas trop mal.
- Ah ! Sakura regarde mieux : il porte la bêtise sur lui.
- Parle pour toi.
- Il a des pellicules sur sa veste en plus, j’ai bien regardé !
- Non je ne crois pas.
- Tu crois qu’Hinata voudrait sortir avec moi ?
- Naruto ! Comment peux-tu me demander une chose pareille ?

Là j’ai crié un peu fort car tout le monde s’est retourné vers moi. Je me sens franchement mal, ils me regardent comme si je n’étais qu’une raclure (rassurez-moi je n’ai pas de poisson dans le dos?). Je bredouille maladroitement quelques excuses, mais leur dédain m’atteint comme des coups de poignards. Je veux me tourner vers Neji que j’ai lâché quelques minutes pendant que je parlais à Naruto, mais je ne le vois plus :

- Naruto, où est Neji?
- Je ne sais pas. Tu ne m’as pas répondu!
- Par ta faute je viens de perdre mon cavalier.
- Pas ma faute. Puis il ne doit pas être très loin. Puis tu n’avais qu’à le surveiller.
- Tu veux dire comme toi tu surveilles Hinata? Parce que là ta cavalière est en train de se faire draguer par un mec plutôt mignon.
- Elle ne veut pas me parler.
- Normal Naruto, tu es ultra lourd. Elle se paie déjà Kiba toute la journée, elle ne va pas t’avoir en plus le soir!

Je me suis mise à la recherche de Neji, mais quand je demandais aux autres convives s’ils l’avaient vu, c’est à peine s’ils me répondaient. Je me sens si seule soudainement. Il y a un monde fou, mais je suis tout de même seule, les autres ne sont là que pour me rappeler que je n’appartiens pas à ce monde. Je me demande pourquoi je tenais tant à venir. Je m’assois dans un coin car je n’ose pas partir. Naruto et Hinata ont disparu, il ne me reste plus qu’à me faire oublier et à fuir le plus vite possible.


Ino :

Je sors les fleurs abîmées de l’arrière boutique, demain, mon père en ramènera de toutes fraîches comme chaque jour. Les fleurs sont si vite flétries.

- Hey Ino!
- Tiens, te revoilà toi. Comment va ton escargot?
- Ca va. Je cherche quelqu’un, tu pourrais m’aider?
- Bien sûr il est comment?
- Ben c’est un garçon, grand, brun, mais on ne voit pas qu’il est brun parce qu’il porte un bonnet avec des oreilles de chat, puis il se maquille en violet aussi, il porte des marionnettes dans son dos enrubannées et …
- Tu cherches ton frère en gros.
- Tu le connais? C’est étrange que vous connaissiez tous mon frère et ma sœur, je ne vous les ai jamais présentés pourtant. Tu connais ma sœur aussi?
- Oui je connais Temari, Gaara ce n’est pas la première fois que vous venez tu sais.
- Moi oui, mais eux ils sont déjà venus?
- Oui avec toi.
- Je ne me souviens pas qu’ils aient été là. Tu es sortie avec mon frère?

Moi sortir avec Kankuro? Non mais il est malade c’est un des mecs les plus flippant que je n’ai jamais rencontré. Quelle fille pourrait vouloir sortir avec lui? Puis je ne veux même pas savoir ce qu’il fait quand il est seul avec ses marionnettes (il y a pas mal de rumeurs qui circulent sur les marionnettistes, et si vous ne les connaissez pas, dites vous qu’au moins ça ne vous réveillera pas la nuit).

- Gaara, je ne suis pas sortie avec ton frère. Pourquoi il t’a dit quelque chose à mon sujet?
- Non mais mon frère toutes les filles sont amoureuses de lui.
- Ah bon?
- Ben oui. C’est le plus fort de la terre, c’est pour ça.

J’ai comme l’impression que ce mec adule Kankuro, il nous fait une petite crise œdipienne sur son frère (j’imagine que ça arrive quand on n’a pas eu de mère et que notre père a tout mis en œuvre pour nous tuer). Il me raconte qu’un jour Kankuro a tué quelqu’un juste en le regardant, ce n’est pas très crédible mais ça à l’air de lui plaire. À l’entendre on dirait que son merveilleux grand frère est une forme de superman (quoique vu la tenue je pencherais plutôt pour Batman). Cette conversation (ou plutôt son monologue d’éloge) a duré environ une demi-heure, après cela j’aurais tout donné pour que nous parlions de choses plus banales. Je me demande tout de même où Gaara est allé chercher des choses pareilles, parce que Kankuro qui se bat contre un Pokemon de six mètres de haut pour sauver Temari, j’ai un peu de mal à le croire (déjà parce que je suis suffisamment lucide pour ne pas croire aux Pokemon). Enfin il se décide à changer de conversation :

- Schlurp ne veut plus sortir de sa coquille, tu crois que c’est normal?
- Peut-être qu’il voudrait rentrer chez lui.
- C’est vraiment stupide ce que tu dis, les escargots portent leur maisons sur leur dos. Si je portais ma maison sur mon dos, je n’aurais pas envie de rentrer à Suna. Tu vois comme ce que tu as dit est bête? Mais ça ne m’étonne pas parce que mon grand frère Kankuro m’a dit que les filles elles étaient vraiment stupides.
- Si Kankuro l’a dit alors c’est que c’est parole d’évangile!
- Parfaitement! Mon frère Kankuro il a toujours raison.
- Alors pourquoi restes-tu avec moi? Va profiter de sa science infinie!
- Je ne sais pas où il est. Et toi évidemment tu l’ignores, parce que les filles ça ne sert à rien, c’est mon grand frère qui me l’a dit, et lui s’il était là et bien il me dirait où il est.
- Je ne voudrais pas te vexer mais ce que tu viens de dire manque profondément de sens.
- C’est parce que tu es une fille, et que tu ne comprends rien. En plus je dois le trouver rapidement parce qu’il est le seul à savoir battre les Pokemon et que Tenten elle s’est fait enlever par un Pokemon! Alors il doit venir la sauver, parce que ELLE, elle est gentille.
- Va vite le trouver alors…

Ca y est, il part enfin. Je me demande ce que les mecs ont avec les Pokemon depuis hier. J’espère juste que Tenten va bien et qu’il ne s’agissait pas d’une métaphore que son esprit malade a fait pour dire qu’elle avait un problème réel.


Tenten :

Je suis chez moi emmitouflée dans ma couette, avec une tasse de lait au miel dans la main. J’essaie de ne pas trop penser aux événements de la journée. Mais je m’en veux un peu d’avoir frappé Shino, il n’avait certes pas à m’embrasser, mais ce n’est pas très sympa de ma part de l’avoir traité de la sorte. Le problème c’est que je réfléchis trop et je me sens toujours coupable à la place des autres. Par exemple je ne me dis pas que Gaara est vraiment un boulet et qu’il n’avait pas à me suivre comme ça pendant près de deux heures, je me dis : ce n’est vraiment pas gentil de lui avoir fait croire qu’il y avait un Pokemon caché dans un terrier et d’avoir fuit pendant qu’il le cherchait. Je ne me demande pas non plus pourquoi il a cru à ce mensonge aussi grossier, mais plutôt pourquoi j’ai eu une idée aussi stupide (même si en réalité c’est uniquement parce qu’il était en train de me dire qu’un Pokemon avait enlevé sa sœur la veille et que son super grand frère ultra fort l’avait sauvée, et que j’ai sauté sur l’occasion).

Par contre je ne me sens absolument pas coupable d’avoir envoyer promener Neji, bien au contraire, il le méritait (le fait qu’il ait osé inviter Sakura la nunuche à ma place en est la preuve). Je me demande comment ça se passe là-bas, même si je préférerais mourir que de l’admettre. J’aurais dû partir m’entraîner avec Lee et Gaï au moins cela m’aurait défoulé au lieu de jouer à la larve au fond de mon lit. Soudain, j’entends ma mère hurler :

- Tenten ! Tu as de la visite !

Sûrement Lee qui a dû se rendre compte qu’il avait oublié le petit carnet où il note toutes les explications de notre cher professeur. Je me lève et sors sans vraiment réfléchir au fait que je porte un pyjama horriblement laid. Je vois ma mère disparaître dans sa chambre. Je m’avance dans l’entrée et là…

Je dois faire un cauchemar, Neji est là, en justaucorps vert. On doit être mignon comme tout, lui avec ce costume immonde et moi avec mon gros pyjama qui pendouille.

- Lee sait que tu lui as emprunté ses fringues ?
- En fait ce justaucorps est à moi.
- Ah… (Silence)… Et pourquoi es-tu là?
- Je voulais encore une fois m’excuser.
- Et tu as pensé que cette tenue était la plus appropriée pour le faire?
- Tu t’es regardée avant de dire ça?
- Excuse moi, il est plus de minuit j’ai le droit de m’habiller comme je veux à partir du moment où je dors seule!
- Parce que parfois tu ne dors pas seule ?

Ce mec va me rendre cinglée. Mais il à l’air vraiment ennuyé alors prise d’un élan de bonté j’accepte de le laisser entrer. Je lui désigne le salon, et alors qu’il passe devant moi je constate l’unique avantage du justaucorps : ça met en valeur les fesses de celui qui le porte. Cependant je reste perplexe, je ne croyais réellement pas voir un jour Neji porter cette tenue si peu avantageuse (hormis pour les fesses je le répète). Qui est aussi ridicule sur lui que sur Lee, il ne lui manque plus que la coupe au bol et là je demande à être changée d’équipe d’urgence pour raison d’équilibre mental.

- Tenten, sais-tu pourquoi je porte ce justaucorps?
- Peut-être que tu as pensé que tu étais sexy dedans…
- Tu me trouves sexy?
- T’es malade j’ai jamais dit ça! Regarde-toi, tu as l’air stupide.
- C’était le but.

Je ne vois pas l’intérêt de paraître ridicule, mais je n’ai pas vraiment envie d’ouvrir le débat. Mon regard se porte sur ses jambières orange, un vrai clone de Gaï et de Lee, seule la coiffure diffère. Les minutes passent et il ne dit plus rien, bizarrement mon accoutrement semble le troubler (ce n’est pas comme si lui portait LE justaucorps vert le plus immonde de la création). C’est comme si de me voir en pyjama délavé le faisait douter des raisons de sa venue. En temps normal, je me serais sentie très mal, habillée de la sorte devant lui, mais nous ne sommes pas en temps normal, il m’a rejetée puis il a lancé des défis stupides à Shino, il a invité Sakura la moche au grand front à la soirée de sa famille et en plus il porte une tenue que le bon goût réprouve.

- Et tu dors comme ça toutes les nuits?
- Et toi tu portes tous les soirs ce divin vêtement vert?
- Ce n’est pas une réponse.
- On ne va pas jouer à tourner autour du pot toute la soirée, alors soit tu me dis ce que tu fais là, soit tu rentre chez toi draguer Sakura avec ton magnifique justaucorps et moi je retourne me coucher dans mon pyjama très confortable.
- Ce justaucorps je l’ai mis pour toi.
- Je suis très touchée Neji, c’est une charmante attention, tu sais à quel point j’adore cette tenue!
- Je la déteste aussi, si je l’ai mise, c’est pour te prouver à quel point j’ai été stupide, et donc je mérite d’avoir l’air ridicule. En gros c’est une punition.

Je me demande si je ne peux pas dire que je porte aussi ce pyjama pour me punir de quelque chose, mais je crains que cela ne soit pas vraiment crédible. Mais s’il croit que le fait de porter cette tenue va suffire à me faire changer d’avis, il se trompe lourdement. Il a invité Sakura à MA place et ça je ne lui pardonnerai jamais. D’ailleurs je boude : ça se voit bien!

- Ne me fais pas la tête Tenten, tu sais bien que je ne suis pas très doué pour les relations humaines.
- Pas avec Sakura à ce que l’on m’a dit.
- Mais je n’en ai rien à faire de Sakura! Il n’y a que toi qui comptes pour moi.

Là mon cœur s’est mis à battre d’une façon suspecte, je ne veux pas que cela se voit, mais je viens de virer au rouge surtout que Neji commence à s’approcher tout en souplesse de moi (oui le textile du justaucorps est très souple, mais absolument pas avantageux). Il me regarde comme s’il attendait une réponse. Mais comme il n’a pas posé de question je reste comme une idiote dans mon pyjama trop large. Il soulève une de mes mèches et me murmure dans l’oreille que les cheveux détachés me vont très bien, et qu’il est heureux d’être un des seuls à m’avoir vu comme ça. Je tremble. Ses lèvres s’approchent des miennes, je m’apprête à me laisser faire et pose délicatement ma main sur son torse… Ce contact me ramène brusquement à la réalité : Je ne vais tout de même pas laisser un mec en justaucorps vert me voler mon premier baiser!


Temari :

Tout ceci pourrait être extrêmement romantique, je me promène dans les bois au clair de lune avec un garçon plus qu’attentionné, nous apercevons de temps à autre des cerfs majestueux qui semblent presque irréels dans les pâles lueurs de la nuit. Alors vous vous demandez sans doute pourquoi j’ai dit « pourrait » alors que tout semble si parfait. Tout simplement parce que de nombreux bruits parasites nous laisse supposer que nous sommes suivi par un drôle d’animal : le frater marionnettus, plus connu sous le nom de Kankuro. Nous avons essayé de le semer à maintes reprises, mais cette sale bête sait parfaitement suivre une piste (même si la discrétion n’est pas son fort). Nous avons donc essayé de l’affronter de face, mais il sait aussi très bien disparaître et comme nous n’avons pas spécialement envie de passer notre soirée à traquer le frère jaloux, nous stoppons assez vite nos recherches à chaque fois en espérant qu’il va renoncer à la traque.

Évidemment, ce n’est qu’un vain espoir puisque nous entendons assez vite qu’il est de nouveau à nos trousses (j’aimerais ne serait-ce qu’une soirée être fille unique). À chaque fois que Shikamaru me tends la main pour m’aider à passer un cours d’eau, nous entendons des grincements inquiétants, or comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas peur des complots de marionnettes, mais je me méfie profondément des marionnettistes.

Nous nous stoppons aux abords d’une clairière pour observer une mère et son petit en train de brouter l’herbe bleutée. Au loin, nous entendons un gros bruit d’eau, Shikamaru me susurre alors :

- Je crois que ton frère vient de tomber le nez dans le ruisseau.
- C’est la faute à Rousseau. Ca va lui permettre d’apprendre une nouvelle chanson [tous ceux qui n’ont pas compris sont prié de relire Victor Hugo, car je le jure ça tombe plus souvent aux examens que ma fiction, je souligne aussi que « relire » est un terme utilisé par les professeurs de prépa littéraire qui font toujours comme si nous avions déjà tout lu]
- Avec un peu de chance il va rentrer se changer.
- Non, si nous avons de la chance il va se noyer, sinon il va continuer à nous suivre, il n’y a pas plus têtu qu’un marionnettiste.
- C’est ton frère tout de même, tu voudrais vraiment qu’il se noie?
- Non… Disons que j’aimerais qu’il soit emporté par le courant à quelques kilomètres d’ici.

Nous rigolons ensemble en imaginant Kankuro roulant dans la rivière en essayant de se rattraper aux bords (ce qui est je l’avoue cruel puisque je vous le rappel il ne sait pas nager). Nous nous regardons un moment, ce mec est vraiment sympa, c’est un vrai râleur, mais je dois avouer que j’aime bien être avec lui. Je me glisse tout près de lui, et là un atroce grincement du genre marionnette prête à passer à l’attaque résonne dans toute la forêt et fait fuir la biche et son faon. Ce coup-ci j’en ai marre :

- Kankuro! Tu dégages d’ici! Et ne fais pas comme si tu n’étais pas là. On sait que tu nous suis depuis tout à l’heure.
- Ce n’est pas vrai je ne suis pas là!

Mais en plus il ose se moquer de moi! J’empoigne mon éventail et m’apprête à faire voler tout ce qui m’entoure. Shikamaru me retient et me rappel que nous sommes en plein milieu des bois, et que ce serait bien que je préserve la quiétude des animaux qui y vivent sans détruire leur habitat. Je me calme et décide d’écourter ma soirée avec Shikamaru, mon frère, ou plutôt mes frères parce que quand ce n’est pas l’un c’est l’autre, ont vraiment un don pour tout gâcher.


Bientôt sur vos écrans :

Tout d’abord je dois vous dire que ce chapitre a failli être le dernier, j’avais prévu de tout terminer (même si pour Ino je ne savais pas trop comment conclure, j’avais trouvé pour toutes les autres, et pas seulement des histoires de baisers niaiseux genre happy end à l’américaine), mais plusieurs personnes m’ont demandé de continuer, donc je le fais encore un peu, mais sachez que la fin est proche (surtout que j’ai de moins en moins de commentaires, j’ai compris le message il est tant que je passe à autre chose). Mais en même temps je peux aussi être prise d’une folie créatrice et ne plus vouloir m’arrêter avant que vous me suppliiez à genoux de le faire (ou que plus personne ne lise cette fiction).

Avant de s’arrêter il faudra cependant répondre à ces questions (ou pas) :

Le frater marionnettus peut-il donner la rage?

Depuis quand les ninjas se préoccupent de protéger la forêt (habituellement ils la déciment sans autre forme de procès)?

Neji porte-t-il le justaucorps vert à d’autres occasions, ou le conserve-t-il uniquement pour les déclarations d’amour?

Tenten a-t-elle réellement empêché son équipier de l’embrasser ?

Peut-on survivre à l’humiliation d’avoir vomi au moment où le garçon de nos rêves s’apprêtait à nous embrasser? (J’en profite pour vous rappeler dans le cadre de la loi Evin que l’abus d’alcool est dangereux, et que dans le cas présent il est même dramatique).

Naruto est-il resté auprès d’Hinata pour la soutenir ou dégoûté, est-il rentré chez lui?

Peut-on faire tapisserie avec une robe à fanfreluches bleue pastel?

Sakura va-t-elle à son tour noyer son chagrin dans l’alcool?

Quelles rumeurs effrayantes circulent sur les marionnettistes?

Pourquoi Ino nie-t-elle l’évidence : les Pokemon existent, ils ont même enlevé Temari et Tenten?


Que de questions passionnantes… Dont vous saurez les réponses quand mes examens seront finis et uniquement si vous lisez la suite (ne rêvez pas, je ne vais pas vous téléphoner pour vous donner la réponse)

Petit sondage : Vous étiez pour ou contre que je termine ce chapitre? (En réalité, j’ai demandé qu’à deux personnes)



Sinon vous me direz sans doute qu’Hinata était bien changée dans mon chapitre (mais en même temps, relisez le manga Gaara n’a jamais élevé d’escargots), si j’ai fait ça c’est parce que je pense qu’une fille qui vient de se prendre en pleine figure une grosse déception amoureuse a un passage où elle est un peu « perturbée ».



Je précise aussi que les couples ne sont pas définitifs et que je ne vais pas rester dans ce côté à l’eau de rose.



Laissez moi vos commentaires pour me dire ce qui vous a agacé, ce que j’ai mal fait (et aussi ce qui vous a enchanté et ce que j’ai fait à merveille) …

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