Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 07/12/2007
Ceci est un évènenement antérieur à l'action principale, évidemment. Ce n'est donc qu'un "renseignement", un "bonus" mais ça fait partie de l'histoire de ma fic. Ca s'est donc, dans Zaubermacht, réellement déroulé (plus de vingt ans avant l'histoire principale).

Mais, je le répète encore, cette fic n'est pas centrée sur les personnages du manga. Le prochain chapitre sera donc re-tourné vers Leere (quel retournement).

Au départ, c'était pas sensé être aussi long... pour pouvoir tenir en bas de page du chapiter précédent... (9622 mots)

Dédié à tout ceux qui ont dit : "Mais c'est plus du Naruto même si c'est bien !)




Chapitre 8: Interlude : Bad-Trip



La nouvelle venait de tomber, quelqu'un aurait aperçu Sasuke dans cette ville. Quel coup de pot, inimaginable, un coup de pot de peinture tellement énorme qu'y croire relevait de la Candide attitude poussée au paroxisme de la naïveté. Surtout que ce n'était qu'une simple nouvelle d'un quidam quelconque dans la rue que Naruto avait entendue. Depuis que Sasuke avait aquis une certaine popularité même sortis du cercle des ninjas, ce genre de nouvelle apparaissait aussi souvent qu'une crotte de pigeon sur le pare-brise de ta bagnole. Mais bon, Naruto était en pleine permission puisque lui et son équipe avaient fini leur mission. Alors, qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher de farfouiller par-ci par-là ? Pas Sakura, en tout cas. Elle était bien trop "occupée" avec le nouveau coéquipier. (Qui n'est pas forcément Saï)

Ca crevait les yeux tant ils se dévoraient des leurs : Sakura, sans avoir oublié Sasuke, était tombée pour quelqu'un d'autre. Elle essayait de le cacher mais Naruto avait malgré tout compris au bout d'un court moment. Etrangement, il l'avait même compris plus vite que n'importe qui. Enfin, il faut aussi dire qu'il était juste devant la scène. Et puis Sakura n'était pas la Juliette de Shakespeare, elle n'avait pas à s'empêcher d'aimer. Naruto lui avait parfaitement fait comprendre d'une façon, certes un peu brutale, mais tout de même intelligente. Ce qui ne lui ressemblait pas forcément. Mais bon, il avait plus douze ans mais dix-huit piges derrière lui. Et il comprenait un peu mieux ce genre de chose depuis qu'il avait du mal à parler correctement devant Hinata... Il avait même peur qu'elle le remarque !

Enfin bref, il était tôt, il faisait beau, il avait la paix et quelques heures devant lui pour se balader en ville. D'ailleurs, Naruto n'avait pas l'habitude de ce genre de ville même si ce n'était pas la première fois qu'il venait ici : ces villes où il faut être soit riche, soit Spiderman/ninja (rayez la mention inutile), pour pouvoir voir le ciel dans sa totalité. C'est à dire, ces villes où les immeubles étouffent le monde, où la fumée sortant des égoûts ou des tuyauteries ne faisait qu'empirer ce constat. Bref, ces villes dites "modernes" qui n'avait d'attirant que les perspectives d'emplois. Pour le reste, c'était vraiment pas jojo à moins d'être riche et d'habiter en hauteur. Pas le genre d'endroit que Naruto affectionnait...

Mais, c'est dans ce genre de ville que l'Uchiwa se faisait régulièrement remarquer car on y trouvait forcément un réseau pas touours très légal capable d'alimenter en ce que l'on veut : armes, jutsu, sexe, drogue, Rock'n'Roll et pour Sasuke : informations. Alors même si sa prétendue présence n'était qu'une rumeur que Naruto avait entendue au détour d'une rue, elle était crédible et pourrait s'avérer être vraie. Et si c'était le cas, ce serait un coup de pot pas imaginable. Mais pour ça, mieux vaut d'abord se faire discret. Naruto retira son bandeau et mit un bob pour se couvrir un peu le visage. Il avait l'air fin comme ça mais lui aussi avait acquis une petite réputation qu'il appréciait forcément vachement beaucoup, premier pas vers son poste d'hokage tant désiré. Sauf que pour la discrétion, la célébrité n'est pas le genre de choses qui aide beaucoup. Donc une fois paré comme un pleupleu quelconque, il faudrait le connaître en personne pour le démasquer, sa couverture était suffisante. Alors il entra dans le fameux "réseau" cité plus haut, qui n'avait pas réellement de nom alors "réseau" en était l'appelation la plus courante. Pour être déjà venu faire une mission dans cette ville (se référant par ailleurs à ce "réseau"), Naruto connaissait l'entrée de ce "réseau" souterrain.

Dans ce dédale de couloirs taggés, crades et occupés par les pires personnes qui puissent fouler les nuages grâce à la drogue, entre/"antre" autre, Naruto réfléchissait. Rien de très compliqué... Naruto est Naruto. Peut-être un peu plus intelligent qu'avant (moins naïf en tout cas) mais pas suffisamment pour savoir que la Terre était ronde. Non, il réfléchissait à la façon de ramener son ami à Konoha le plus facilement possible. Fatalement, il ne trouvait pas. Il savait que tant que Itachi ne serait pas mort, Sasuke ne rentrerait pas de son plein gré sans une bonne raison. Comme le réseau d'informations illégal était plus riche que celui de Konoha, il n'avait forcément aucune chance de revenir dans ce but. Et c'était malheuresement la seule raison qui aurait pu le faire revenir, puisqu'à priori il était suffisament fort pour se débrouiller seul et que l'amitié ne suffisait pas pour s'installer.

D'ailleurs, rien que ça lui occupait la plus grande partie de son cerveau : l'amitié qu'il entretenait avec Sasuke... Bof... C'était vraiment de l'amitié ? Les amis ne se tapent pas dessus comme eux le faisaient, il suffisait de regarder Shikamaru et Chôji, Ino et Sakura, Lui et Gaara, Lui et Kiba, Lui et Lee, Lui et Shika, Lui et... Tout le monde, en fait. Alors, lui, qui était le type que tout le monde appréciait sans vraiment le vouloir, pourquoi s'échinait-il, et puis n'hésitons pas, s'emmerdait-il à vouloir ramener Sasuke ? Sakura ne lui en voudrait pas de ne pas tenir cette promesse et de toute façon, elle était si loin dans sa mémoire qu'elle n'avait plus aucun interêt, sauf peut-être en tant que symbole.

Peut-être qu'au final c'était ça l'amitié... Une présence. Nécéssaire. C'est tout. C'est compliqué toute ces conneries.

De toute façon, maintenant qu'il était là... Il allait pas faire demi-tour. Surtout qu'il était devant le club où on trouvait "l'indic' "number one, le type qui répertoriait tout sur tout, le type à voir si tu cherches quelqu'un, en gros. Dans un club dont il était le gérant. Un club correct qui plus est, avec des néons violets partout, un club normal, presque entièrement dans la légalité (en dehors de l'argent qui entrait d'on ne sait où, en réalité les commissions pour des informations), un club bien, ce qui était rare dans ce souterrain. Mais bon. Club qui en lui-même n'avait aucun interêt. Ce qui importait était plus loin. Derrière une porte où il était indiqué "renseignements" ! Naruto se dirigea vers elle en esquivant habilement les corps dansants sur du Rock où le chanteur trouvait qu'il y avait beaucoup trop de monde autour de lui et dictait à "Alice" de ne pas se retourner.

Puis une fois devant, prêt à appuyer sur la poignée, la porte s'ouvrit d'elle-même et quelqu'un en sortit. Ce quelqu'un n'était pas Sasuke. Même déguisé, Ca ne pouvait pas être lui, tous les signes le montrait. Enfin, ça montrait aussi que Naruto avait failli se planter comme un pieu. Il n'avait pas réfléchi suffisament et y était allé plus bourrin qu'un cheval... Alors que Sasuke n'était pas forcément derrière cette porte. Et que, en plus, ça aurait grillé sa couverture déjà mince. Sasuke avait cette technique apprise d'Orochimaru pour réellement se fondre en une autre personne, il n'avait pas ce problème. N'empêche que, si à chaque fois sa venue laissait des traces c'est qu'il y avait un signe pour le reconnaître. Woaw ! Naruto avait réussi à deviner ça tout seul. Il s'impressionna tout seul !

Naruto s'éloigna donc vers le buffet où on pouvait commander les boissons et commanda quelque chose qui avait un nom apetissant. (Chili-Pepper cocktail, attention, ça arrache.) Puis il surveilla la porte pendant que le mister Cocktail derrière lui faisait des galipettes avec des bouteilles. Quelqu'un entra dans la pièce aux renseignements. Le Chili-Pepper cocktail fut servi à Naruto qui ne goûta pas tout de suite, trop absorbé par la surveillance de la porte. Et dès qu'elle s'ouvrit, il ne reconnut pas Sasuke dans les gestes de l'homme qui en sortit. Alors il prit sont cocktail et en but une bonne gorgée sans se soucier de rien.

Séquence "ça débouche les chiottes, ce truc ! Ca, c'est une vrai boisson de brontosaure !"

Après avoir vomit trois fois dans les toilettes, Naruto en sortit un peu... Chili-Pepperisé. Ce machin... C'était hard ! Imagine boire du Tabasco et de la soude dilués avec du diesel et t'auras une bonne idée du goût de la chose qui, étrangement, n'avait pas fait fondre le verre. Le blond s'en tenait encore le bide tellement son estomac semblait faire de la corde à sauter avec ses tripes. Et puis la notion d'amitié qu'il essayait de définir lui revint en tête (pendant que son estomac "débordait d'émotions"). Donc voilà, l'amitié c'était ça : être capable de subir les pires tortures pour quelqu'un.

Et ben faut croire que Naruto et Sasuke n'était pas amis parce que le blond avait pas le courage de rester dans ce club bruyant (où, non non non, le chanteur n'est plus saoûl) avec les tripes dans cet état. Alors, esquivant les corps dansant... Non, non, non, en fait, il y arrivait pas. Il se les emplafonnait tous. C'était "pardon, pardon, oups chui désolé, pardon...". Lorsqu'il fut devant la porte, prêt à sortir, des types qui devaient certainement être les videurs lui bloquèrent la route prenant pour prétexte (justifié) :
-Vous n'avez pas réglé votre boisson.
-Aaaahhh...
Naruto, après s'être tout doucement retourné pour ne pas se secouer le ventre, revint au bar et essaya de sortir son portefeuille en faisant le moins de mouvement possible. Raté. Il vomit encore, sur le comptoir en plus.
-Beuargl... Euh... J'suis désolé, c'est sorti tout seul.

Après deux coups de pieds et un beau vol plané, Naruto était sorti du club sans même avoir payé. Mais bon, maintenant il n'avait plus seulement mal au ventre. Et il était plus vraiment en état de se mouvoir tranquillement. (Non seulement la boisson arrachait grave, mais en plus tu prends un verre : tu vois trouble ! Ca c'est de la boisson de brontosaure !) Donc Naruto resta adossé devant le club, avec une ampoule vacillante au dessus de lui et quelques toiles d'araignée. Il se disait que finalement, il était comme tout les autres types à cuver dans ce souterrain : ridicule. Il avait l'habitude... Mais ça faisait jamais très plaisir. En tout cas, il resta là en attendant que tout ça se passe. Sinon il vomirait encore. (Il avait mangé un sacré paquet de ramen pour fêter la fin de la mission, il lui en restait encore pas mal... Tout n'était pas dans les toilettes ni sur le comptoir du club.)

Quelques heures plus tard, Naruto se réveilla en sursaut... Il regarda autour de lui, se passa la main sur son visage : non, c'est bon, il n'était pas Bon Scott ! Il ne s'était pas noyé dans son vomi ! Il n'avait d'ailleurs même pas vomi. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de s'endormir, franchement... Il devait avoir l'air du dernier des poivrots maintenant. Décidément, croire aux rumeurs du genre "il parait qu'un déserteur célèbre est là", ça n'apportait rien de bon. Notre blond se leva, s'étira et constata avec plaisir qu'il se sentait plus léger : ce poids dans l'estomac avait disparu. Ce poids dans ses poches aussi.

Ah. Par contre, ça, ça fait pas plaisir. Naruto se fouilla complètement, mais impossible de mettre sa main sur son porte-monnaie, ni sur les deux bandeaux de Konoha qu'il transportait (celui de Sasuke et le sien) : il s'était fait voler ! C'est pas possible, quel gland ! Mais quel abruti ! En pestant contre lui-même et en balançant le bob pas terre, il se jura de ne plus jamais boire de chili-pepper cocktail. Et de ne plus jamais croire aux rumeurs de la rue. Il ramassa le bob, le vissa sur sa tête et, d'un pas décidé, il rebroussa chemin vers la sortie de ce souterrain malveillant. "Jamais, plus jamais, Sasuke peut bien aller se faire voir chez les myopes !"

Alors qu'il passait un couloir, il surprit une conversation entre enfants qui le fit immédiatement stopper :
-... Mais c'est des bandeaux de Ninjas ! C'est pas bon du tout ! Disait un gamin de peut-être huit à dix ans à en juger par sa voix.
-Ca va pas, non !? S'exclama une fille sûrement du même âge que le garçon.
-Quoi ?! Qu'est-ce qu'on peut en faire ? Ca va juste nous attirer des ennuis ! Déjà que c'est moi qui ai dû les voler...
-De quoi tu te plains ! On a aussi eu de l'argent ! Je t'avais dit que c'était là qu'il fallait venir pour ramener des sous ! Avec ça, on pourra s'acheter ce qu'on veut là-haut. Et pis, les bandeaux, on les garde pour quand on sera plus grand, on pourra avoir des trucs gratuit partout avec ça... J'crois.
-Oui, mais si le ninja se réveille et nous poursuit ?
-Mais noon... Ah là-là, les garçons, vous êtes vraiment des mauviettes !
-Hein ?! Mais tu peux parler ! C'est moi qui suis allé les prendre, les bandeaux et l'argent !
-Oui, c'est vrai, t'as raison. T'es pas une mauviette.
-Ha ! Bon !
Naruto n'était pas Einstein mais il comprenait parfaitement que la fille obtenait tout ce qu'elle veut du garçon... Il était trop niais. (Il s'y connaissait, Kakashi savait comment s'y prendre pour utiliser la niaiserie des gens et Naruto avait beaucoup appris en l'observant.)

-Où sont vos parents ?
-BAAAAHHH ! Hurlèrent ensemble les deux enfants avant de s'enfuir n'importe comment mais pas n'importe où (la fille tira le garçon par la manche en direction de la sortie).
Mais bon, Naruto était passablement enervé et n'allait pas les laisser partir comme ça. Il fallait déjà qu'il récupère ses affaires. Et puis il leur fallait une petite frayeur... Pas de genjutsu, ce serait trop raffiné...

Alors qu'ils s'apprêtaient à toucher la sortie, Naruto apparut devant la porte et la referma en affichant un sourire effrayant.
-Bien, bien, bien... Lequel est-ce que je tue en premier ?
-BAAAAAHHH !
Les deux mômes partirent cette fois dans la direction opposée et tournèrent au premier virage.
-BAAAAAHHH ! (Naruto les attendait assis avec un couteau dans la main, et dès qu'ils croisèrent son regard de psychopate, et ben... Baaaaahhh !)
Les deux gosses firent demi-tour en tournèrent à la première à droite. Là les attendait Naruto avec une broche à la main et une fourchette de l'autre.
-BAAAAAHHH !
Demi-tour ! Première à droite ! Naruto avec tout un attirail acheté à Brico-dépot ! (le magasin de serial-killer par excellence.)
-BAAAAAHHH !
Demi-tour !

Mais cette fois, pas de virage... Naruto les bloqua avant. Et un autre Naruto apparut derrière eux. Les deux enfants se serrèrent l'un contre l'autre en tremblant pendant que Les Naruto les encerclaient. Naruto n'avait plus son sourire maléfique mais bon, le fait de s'être démultiplié n'était pas rassurant... Naruto prit la parole pour donner la leçon :
-Maintenant, vous...
-BAAAAAHHH AU S'COOOUUUURRR ! Hurla la fille plus fort que jamais.

Et, chose étrange, le secours vint. Bon, d'accord, ça n'a rien de très étrange, mais la nature du sauveteur n'était pas très orthodoxe ni très catholique. Naruto esquiva de justesse un coup de pied qu'un homme normal ne pouvait pas faire. Les enfants, en voyant Naruto faire un looping au dessus de leurs têtes, lachèrent un...
-Woooooaaaaaah !
... D'admiration. Naruto analysa son agresseur : un type capuchonné dans une espèce de soutane moche. Pas le temps d'aller plus loin, l'agresseur (mais le terme était mal choisi puisqu'il pensait sauver les enfants) ne laissa pas à notre blond le temps de s'expliquer et il dut éviter les coups qui arrivaient à une vitesse affolante. Les enfants étaient impressionné de voir ces hommes marcher sur les murs, sauter de paroi en paroi, esquiver des coups aussi rapide... Au bout de quelques actions, Naruto fit :
-Pooouuuce ! Temps mort !
Il se tourna vers le gosses (qui se remirent à trembler) et leur dit :
-La sortie, c'est juste à droite, merci, au revoir !
-Ah... Aaah... Aaahhhhhhaahah... BAAAAAHHH !
Les deux mioches partirent en courant vers la droite, ouvrirent la porte à la volée et la fermèrent en la claquant puis reprirent leurs course folle durant laquelle ils se dirent :
-Je veux devenir un ninja !
-Moi aussi ! En plus, on a déjà les bandeaux !

Mais revenons-en à nos joyeux lurons capuchonnés. Naruto expliqua la situation à son adversaire pour mettre fin au combat tout en se recoiffant un peu (les cheveux mi-long, c'est bien mais dès qu'on met un chapeau ou un bob, ça fait casque quand on le retire...).
-J'ai comme l'impression d'avoir oublié de leur demander quelque chose, mais bon... (Les bandeaux, abrutis ! LES BANDEAUX !) Enfin bon. Au final, j'ai quand même été ravi de me battre contre toi ! C'est pas tout les jours qu'on tombe sur un adversaire à son niveau. Qui es-tu ?
L'homme ne répondit pas. Il resta statique un moment puis leva la main en guise de salut et suivit la route des gosses vers la sortie.
-Hé! Hé ! Attends !
Naruto se précipita derrière lui et le vit exploser la porte (pourtant en métal) dans sa fuite. Sans aucune raison, Naruto continua de le poursuivre... Enfin si, il avait une raison : Pourquoi ce gars s'enfuyait-il ? En tout cas, quelque chose se confirma : c'était un bon ninja, habile et rapide. Le rattraper ne serait pas si simple. Mais Naruto, marchant dans les traces de son père, était plus Ferrari Enzo que Renault 4L. Surtout qu'il savait utiliser son affinité fûton pour se booster un peu. Mais là, ça n'était pas la peine d'y compter : dans des rues aussi étroites encerclées par des immeubles aussi haut, sauf il voulait être la mouche qui traverse une autoroute devant un trente tonne.

(Posons l'ambiance : dans cette ville, comme dit plus-haut, les immeubles grattent le ciel. Mais les rues sont étroites dans ces "quartiers résidentiels" (les "entassoirs"), donc les immeubles ne sont séparés de seulement quelques mètres. Ce qui explique que peu de gens aient le droit au Soleil. Mais ça n'empêche pas ces gens d'accrocher leur vêtements sur des fils à coté de leurs fenêtres, même s'ils ne sèchent pas au Soleil. Le sol de ces quartiers n'est pas pavé (sauf autour des bouches d'égouts et autres trous fumants), c'est de la poussière bien tassée et t'imagines même pas ce que ça donne quand il pleut beaucoup. Mais heuresement, il fait beau et ni le Soleil ni le ciel ne se cachent, ce qui n'apporte pas franchement de clarté dans les quartiers (enfin, ça dépend de l'heure de la journée) mais il y a un beau ciel bleu au dessus de la tête des quelques piétons qui marchent dans ces rues étroites. Maintenant, t'as bien ça en tête, t'as cinq minutes pour mettre un bon Rock répétitif (Misfits - Where Eagles Dare) en musique de fond et tu seras vraiment dans l'ambiance.)

Comme si il avait besoin de ça, avec l'etat de son bide... D'accord, ça s'était amélioré mais quand même... Naruto fonça comme un malade par la porte (qui n'avait même pas fini de tomber) et rebondit sur le mur en face pour prendre le virage vers la gauche le plus vite possible. Il fit une galipette juste après pour éviter un piéton (qui fut suffisamment surpris pour se casser la figure) et sauta de murs en murs (perdant son bob à cette occasion) jusqu'à ce qu'il voit en face de lui : deux directions. Et il ne savait pas laquelle sa cible avait prise. Gauche ? Droite ? Gauche ? Droite ?

Droite ! Ouais, c'est la bonne ! Naruto attrapa un poteau en courant, touojours dans le but de ne pas ralentir, et se lache ensuite en plein milieu de son tour de poteau pour faire un magnifique vol plané qui se termina par une course sur les murs à la Matrix avant de recommencer le même genre de virage que pour le poteau mais avec une fenêtre ouverte au coin d'un immeuble (et forcément d'une rue). Naruto se retrouvait maintenant en altitude par rapport à l'encapuchonné toujours à courir sur les murs tandis que lui courait par terre en esquivant les civils du mieux qu'il pouvait jusqu'à ce qu'il imite Naruto, c'est à dire qu'il se mit aussi à courir sur la façade des immeubles. Changeant sans arrêt de murs, l'encapuchonné n'était pas simple à attraper mais Naruto tenta le coup et fit un gigantesque bond.

Raté, le bond avait été anticipé et l'encapuchonné passa à travers une fenêtre pour éviter les bras du blond. Naruto ne perdit pas beaucoup d'avance mais son bide lui cirait de se calmer. Tant pis pour le bide, le blond pouvait pas s'arrêter comme ça pour un simple problème chili-pepper de digestion. Donc il sauta rapidement à son tour par la fenêtre et lâcha un bonjour à la famille qui était en train de déjeuner dans l'appartement (les pauvres eurent du mal à se calmer aussi). La porte de l'appartement ayant été elle aussi explosée, Naruto la franchit et se retrouva dans la cage d'escalier. Sans s'arrêter, il décida de grimper les escaliers plutot que de les descendre. Ca lui paraissait instinctivement plus logique. Alors qu'il arrivait au dernier étage, il entendit un étrange son, genre "cloche" artificielle. Une porte métallique s'ouvrit et l'encapuchoné en sortit tranquilement. (Oui, Naruto ne connaissait pas les ascenseurs parce qu'il n'y en a pas à Konoha, même pas à l'hôpital.) Puis il remarqua Naruto et la course recommença par un appartement, Naruto le suivit et tout deux sautèrent par la fenêtre en la brisant.

L'encapuchonné utilisa un fil à sécher le linge pour ralentir sa chute, Naruto lui attrapa les pieds. Finalement, la chute ne fut pas que ralentie... Le fil était bien plus solide que prévu et les deux abrutis qui y étaient pendu furent renvoyé en l'air avec pas mal de caleçons. Ils atterirent tous deux (et les caleçons aussi) sur le toit de l'immeuble qu'ils venaient de quitter mais n'y restèrent que très peu puisque la poursuite ne s'arrêta pas là. Le ventre de Naruto demandait à son propriétaire ce qu'il avait fait de mal pour être maltraité comme ça alors qu'il était en convalescence.

Les deux joyeux abrutis sauteurs passaient de toits en toits, jusqu'aux derniers immeubles de la ville. Là, l'encapuchonné en soutane décida de changer de truc et ne sauta pas sur un autre immeuble (parce qu'il n'y en avait plus beaucoup) mais continua de courir sur la façade de l'immeuble vers la bas, sur les murs quoi. Donc, il nous refaisait encore Matrix... Naruto ne fit pas dans la finesse et se laissa carrément tomber au-dessus du type à capuche. Ce dernier esquiva au dernier moment en sautant sur la façade en face de lui. Naruto, s'y attendant un peu, avait déjà préparé en l'air les signes pour son jutsu et l'acheva à quelques mètres du sol. Jutsu qui créa une bourrasque de vent qui transformerait un pot de crème fraîche en chantilly, et qui accessoirement faisait remonter Naruto à une vitesse assez terrfiante. L'encapuchonné fut lui aussi pris dans la bourrasque et vola gaimement avec Naruto au dessus de lui. Ils atterrirent tout deux sur un toit (sur lequel il neigeait des caleçons, des t-shirts et autres réjouissances vestimentaires de ce genre). Cette fois, la course-poursuite était finie. L'encapuchonné avait compris qu'il n'arriverait pas à semer Naruto. (Voilà, cinq paragraphes et tout ça pour ça. Mais j'avais envie, c'est marrant à écrire.)

Lorsqu'ils se coursaient, ils ne l'avaient pas senti, le vent. Mais il était bien là. Pas énorme, une petite brise tout ce qu'il y a de plus calme et agréable, juste rafraîchissante comme il faut. Un ciel bleu, aucun nuage, un léger vent, une belle journée. Il serait difficile, et inutile, de trouver un défaut sur l'atmosphère apaisante qu'apportait ce temps. Mais l'athmosphère agréable de la journée n'était pas très bien utile pour Naruto. Il se tenait debout devant l'encapuchonné, en se retenant de se poser les mains sur le ventre qui n'arrêtait pas de gargouiller, ce qui cassait un peu l'image sérieuse que Naruto essayait de se forger. Puis, interrompant ce pesant silence qui régnait en maître sur ce toit plat, Naruto demanda :
-Qui es-tu ?
Son interlocuteur eut du mal à se réhabituer à la bêtise de son ancien coéquipier. "Qui es-tu ?" Alors Naruto s'était retrouvé dans le souterrain par hasard ? Ben voyons ! Il était venu chercher Sasuke. Et, comme par hasard, il tombe sur quelqu'un encapuchonné qui a un niveau supérieur au sien et ne tilte pas (Ndlr : l'encapuchonné considère avoir un meilleur niveau que Naruto...). Décidément, la bêtise est une tumeur inopérable chez Naruto. En plus, avec son ventre qui gargouillait comme une moto sur le périph', ça le faisait franchement pas trop...
-OH ! T'es qui ? Tenta Naruto plus vulgairement.
-Un ninja qui ne cherche pas d'ennuis.
-Hmmmm... D'accord. Mais t'es qui ?
"Crétin"
-Je suis un déserteur, donc sauf si vous voulez m'arrêter, je ne compte pas vous donnez mon nom.
L'encapuchonné tourna le dos à Naruto et commença à faire quelques pas jusqu'à ce que Naruto l'interpelle à nouveau :
-Je compte t'arrêter.
-Et si je donne mon nom ?
-Faut voir. Essaye toujours.
-Sorge.
-Sorge ?
-C'est mon nom.
-Et tu viens de quel village ?
-Kiri.
-Je vois. Franchement, Sasuke, j'aurais pas cru que t'aurais été capable d'aller jusqu'à me cacher ton nom.

L'encapuchonné reprit sa course en sautant de toit en toit jusqu'à se retrouver à l'extrême limite de la ville. Naruto le suivait tranquillement, sans avoir à accélerer son rythme (mais son ventre faisait du bruit, même si ça n'a aucun rapport).

La course continua comme ça un certain temps après la ville, jusqu'à un plateau désert. Ce plateau n'avait pas toujours été désert. Il y avait même une maison derrière, une petite masure en bois sombre plus que certainement inhabitée. Faut dire qu'avec les fenêtres brisées, la porte défoncée, quelques planches tombées, permettant d'avoir un petit aperçu de l'interieur. Et, partant des deux cotés de la maison, des poteaux en bois moisis supportant des barbelés rouillés. Cette clôture n'allait pas très loin, les poteaux s'étant cassée ou ayant disparu pour la plupart. En dehors de ça; c'était une région très verte, une belle moquette d'herbe tapissait le sol et il n'y avait pas de trace d'un quelconque chemin ni des traces du troupeau qui avait dû se trouver dans cette plaine. Ce n'était vraiment, vraiment, vraiment pas fréquenté. C'est probablement pour ça que c'était aussi abandonné. Pourtant, ça avait indéniablement du charme. Rendez-vous compte : c'est calme, quelques collines vertes sous cette voute magnifique qu'on appelle communément ciel dégagé, quelques vestiges d'un passé qui rendait ce décor pittoresquement un peu français ou américain... L'endroit que tout le monde voudrait avoir pour soi, tant pis pour l'égoïsme qui nous caractérise puisqu'il est de toute façon partie intégrante de ce que nous sommes. Bah, on est tous fait d'un empilement de blocs de défauts plus ou moins graves, même la naissance est le résultat d'une faute selon l'Eglise alors je vois pas pourquoi on devrait s'empêcher de pousser nos vices jusqu'au bout.

Mais certains, tout le monde en fait, ne le fait pas. Pour les autres. C'est un peu pour ça que l'encapuchonné s'était éloigné de la ville et que Naruto l'avait suivi sans essayer de le rattraper. Se battre là-bas, puisque se battre semblait maintenant inévitable même si Sasuke n'avait rien à y gagner, n'aurait été que mettre des gens en danger. Et il était déjà un monstre... C'était pas la peine d'empirer les choses... Sasuke se retourna vers Naruto et le vent qui faisait depuis tout à l'heure danser les brins d'herbe fit disparaître la capuche de Sasuke dans son dos. Il avait toujours l'air aussi avenant, ça donnait tellement envie de lui foutre une banane dans la bouche histoire de voir un sourire... Mais bon, on doute qu'il apprécierait. De toute façon, il apprécie pas grand chose puisqu'il était trop à fond dans son objectif, presque aussi court d'esprit qu'un certain tueur qui n'a qu'un ordre en tête (je t'aide : "Sarah Connor ?") et qui fait n'importe quoi pour mener sa mission à terme. Et là, c'était pas tellement différent... Forcément, niveau charisme, ça volait pas haut mais bon, tout ce qui est beau a une jauge de charisme bien remplie. Par exemple, un bonne pizza a un sacré charisme ! Et la Calzone de chez Giovanni, aaaahh, elle nait avec 120 XP de personnalité dès la sortie du four !

Bon, j'ai dévié de Sasuke à la calzone de Giovanni. (Mais elle est si bonne !) Oui, oui, cette fic, c'est aussi bien rangé que mon classeur de français. (J'en ai pas, en plus, c'est dire...)

Sasuke et Naruto se regardaient droit dans les yeux, comme si il n'y avait rien d'autre à voir. Il faut les comprendre : ils ne se sont pas rencontrés depuis au moins deux ou trois ans. Et à chaque fois, ça ne s'était pas terminé dans la joie. La première fois, Naruto avait évité la mort par un acte que son meilleur ami justifiait par le doux mot "caprice". Il y avait une vrai part de vérité mais, autrement formulé ça aurait donné ceci : il ne pouvait pas tuer son ami, c'était au-dessus de ses forces. Il n'était pas Itachi. La seconde fois, il avait été rappelé in extremis par Orochimaru avant le coup fatal. Il avait donc disparu, laissant Naruto et son équipe dans une phase morose intense. Depuis cet épisode, ils avaient juste entendu parler des frasques de l'autre, de l'ex-rival en face et ils se rataient toujours à peu de chose près. Donc, ils ne s'étaient pas revu. Donc, Sasuke n'avait pas changé. Naruto ? Un peu, mais bon, le principal était là : avec son ventre qui avait gargouillé tout le trajet, il n'avait pas l'air plus finaud qu'avant. Pourtant, et pour une raison inconnue de Sasuke, le blond avait fait semblant de ne pas reconnaître le bleu tout de suite.

-Ca faisait longtemps, fit Naruto.
-...
-Il y a quelques points d'ombres que j'aimerais éclairer... Pourquoi tu as essayé d'éviter le combat ?
-J'ai autre chose à faire.
Sasuke tourna le dos à Naruto et fit quelque pas avant que Naruto apparaisse devant lui et essaye de lui coller un uppercut dans le menton, qui fut facilement évité par un salto arrièrre, en admettant que faire un salto arrière est facile. Naruto s'exclama :
-Raté.
-N'as-tu pas autre chose à faire que perdre du temps à essayer de me convaincre ?
-Te convaincre de quoi ? J't'ai pas demandé ton avis, sinon je l'aurais fait avant d'essayer de te frapper.

Naruto se lança dans une nouvelle attaque en commençant par un jutsu fuuton qui consistait en une grosse bourrasque de vent que Sasuke se prit en pleine tronche sans broncher. La technique n'était pas finie : Naruto termina sa technique par un signe la transformant en technique katon amplifié par le vent. La technique finie, l'herbe était carrément en feu en plus d'être noircie. Mais Sasuke n'avait pas bougé d'un nanomètre, toujours planté dans le décor comme une flèche dans le coeur d'un cowboy. Pire, il n'avait pas activé son sharingan mais n'avait pourtant pas la moindre égratignure. Naruto n'en fut pas surpris le moin du monde et enchaîna sur la création d'une tripotée de clones qui, au lieu d'attaquer Sasuke en ligne droite (c'est à dire, comme ils le faisaient toujours avec cette finesse sans égale...), ils lui tournèrent autour. De vrais indiens autour d'un totem. Puis, beaucoup d'entre eux se mirent à demander sans s'arrêter de tourner, d'une vingtaine de voix :
-Au fait, pourquoi tu voulais éviter le combat ?
Pas de réponse. Sasuke se contentant d'attendre patiemment la prochaine attaque en regardant au loin. Prochaine attaque qui vint peu après la question et qui fut exactement similaire à la première sauf qu'elle venait d'un autre angle. La flamme gigantesque détruisit tout sur son passage, y comprit les clones. Mais pas Sasuke. Toujours pas. Un seul des clones dit :
-Tu n'avais pas envie de te battre ?
Puis, ce clone fut pulvérisé par une nouvelle de ces flammes que Naruto balançait de n'importe où. Inutilement, d'ailleurs, puisqu'elles ne semblaient pas avoir le moindre effet sur Sasuke.
-Pathétique, railla le bleu.
Puis il commença les signes d'un gokakyu no jutsu pendant que Naruto recommençait sa technique inutile. Technique qui parut bien fade quand sortit le gokakyu de la bouche de Sasuke, détruisant tous les clones qui tournaient encore.

Mais le sol explosa à ce moment, alors que Sasuke était en plein dans sa technique. C'était logique, Naruto avait posé des notes explosives partout par terre pendant que cette technique katon, bien que semblant inutile, empêchait Sasuke de voir. Oui, Naruto s'était un peu amélioré : il n'attaquait plus comme un de ces gros barbares qui te courent après en faisant "beuhaarrr !"

Mais bon, c'était pas le plan du siècle, loin de là. De toute façon, le bleu avait parfaitement compris ce que Naruto faisait. Ce n'est pas quelques notes pétantes qui allaient lui faire des bleus alors que les petites flammes de Naruto n'avaient elle non plus pas fait le moindre dégat sur ce reflet. Parce que oui, le vrai Sasuke n'était pas resté au milieu de l'explosion, attends... Non mais franchement... Il avait bougé. Enfin, il avait juste sauté en arrière pendant que le reflet continuait sa technique même si, forcément, elle ne faisait plus le moindre dégat puisqu'elle n'était qu'illusion. Mais alors, d'accord pour l'explosion, mais pour les flammes il les a évitées comment ? Ben devine, fais marcher ton imagination. Moi, j'ai dit ça comme ça sans vraiment savoir comment il aurait pu les esquiver... Oui, oui, c'est de la fainéantise. Encore.

Ensuite, tandis que Sasuke regardait l'explosion de loin, le blond lui chuchota à l'oreille :
-Tu ralentis.
Sasuke, pris par surprise, eut à peine le temps de réagir. Mais bon, c'était suffisant pour esquiver ce léger coup de poing que Naruto lui aurait asséné dans le ventre. Il contre-attaqua immédiatement et un vrai combat au corps-à-corps débuta. C'est à dire les coups s'enchaînent tellement vite qu'il me faudrait trois paragraphes pour décrire trois secondes. Donc, après quelques secondes comme ça, Naruto parvint à toucher Sasuke en pleine face et il fit un joli vol plané pour atterrir sur ses jambes à coté de la maison, tout en essuyant le sang qui lui sortait du nez.

Rien à faire, Naruto s'était tellement amélioré qu'il n'arrivait même pas à suivre, lui, le déserteur de rang S, un des derniers des Uchiwa, le disciple d'un des Sannin... Ca paraissait trop irréel pour ne pas foutre Sasuke en rogne. Comment ? Comment un sale gosse comme Naruto pouvait rivaliser face à lui ? Alors qu'il avait reçu un enseignement... Oui, bon, un enseignement peut-être un peu plus particulier que les autres ninjas de Knoha. Mais quand même ! C'était impensable que Naruto ait pu maintenir un tel niveau face à lui, lui qui avait tout abandonné pour la puissance et qui se retrouvait au même niveau que le crétin du village. Tout ça n'était pas imaginable. Il y avait forcément quelque chose caché sous cette apparence décontractée de Naruto, il ne POUVAIT pas se mouvoir si facilement que ça, ne POUVAIT trouver les ouvertures les plus aptes à être écartées des deux mains, ni contrer celle de Sasuke ! Sinon... A quoi aurait servi sa désertion ? A quoi ? A rien ! Non, ce n'était pas acceptable, c'était une supercherie.
-Tu utilise déjà le chakra du démon ?
-Quoi ! non ! Je ne compte plus jamais l'utiliser ! Je me suis juste amélioré un peu. Comme tout le monde à Konoha.
-Impossible.
Impossible. Non, le bleu ne devait pas perdre. Pas contre cet autre chemin d'acquérir de la puissance. Et puis, il avait acquis des choses chez Orochimaru que Naruto et les autres n'auraient jamais pu imaginer, même dans leurs cauchemards les plus surréels. De toute façon, le blond ne pourrait tenir le rythme, il était inutile d'aller jusqu'à de telles extrémités.

Naruto fit apparaître une nouvelle tournée de clones (mais en ajoutant un signe bonus qui n'échappa pas à l'Uchiwa même si sa colère commençait à lui brouiller un peu les idées) et les envoya foncer comme des malades vers Sasuke d'une manière qui ressemblait plus aux méthodes traditionnelles de Naruto. Mais bon, Sasuke ayant compris à quoi correspondait le signe ajouté par Naruto pendant la création des clones, il savait que rester trop longtemps à leur coté serait suicidaire. Puisqu'ils exploseraient. Super, cette technique clone de l'ombre kamikaze. Ca coûte moins cher que de fanatiser des terroristes à une cause stupide pour qu'ils aillent se faire sauter la tronche sur des tours, dans des gares espagnoles et dans des rames du métro londonien. Ah, et dans des bus aussi.

Enfin bref, Sasuke passa en éclair parmi les clones en les sabrant tous au passage (il avait sorti sa "superbe" épée made in Oto, la même qu'Orochimaru) Ainsi donc, une belle ligne d'explosions au beau milieu des clones entraîna une magnifique réaction en chaine en faisant partout des petits trous par terre, des petits trous, des petits trous, encore des petits trous. Puis Sasuke fonça vers le vrai Naruto.

(Ndlr : franchement, il activerait son sharingan et voilà, ce serait plus simple. Mais non ! Non, il va pas le faire. Il veut battre Naruto sur un pied, ou un oeil, d'égalité. Sinon, il ne serait qu'artificiellement plus fort que lui. Et puis moi ça m'arrange pour écrire la suite, donc : merci, Sasuke !)

Malheuresement pour le bleu, Naruto esquivait toujours avec autant d'aisance et même plus qu'avant. L'épée avait peut-être un rayon d'action plus important que le simple combat aux poings, mais en contrepartie ça ralentit considérablement. Donc, le blond qui n'avait déjà pas tellement de difficultés à éviter les coups de Sasuke en avait encore moins à éviter cette grosse masse métallique. Ce qui ne signifie que le combat passait de Punk-rock à Blues... Non, on est à peu près à NOFX niveau rythme, alors ça n'avait pas franchement décéleré et les deux ninjas enchaînaient galipettes sur galipettes, le bleu en attaque en l'autre les mains dans les poches. Oui, oui, les mains dans les poches, ce qui énerva beaucoup Sasuke. Puis ce dernier vit une ouverture (tellement flagrante... Pourtant, trop enervé, Sasuke ne remarqua pas que Naruto lui laissait une "chance"...) et y alla de toute ses forces. L'épée s'enfonça dans le flan de Naruto et fit gicler une belle gerbe de sang. Mais elle ne s'enfonça pas profondément : Naruto l'avait retenue à temps.
-Tu ne vaut pas grand chose... Sans ton sharingan, tu crains !
Naruto fila à Sasuke un vilain coup de pied que Sasuke ne pouvait esquiver car il tenait l'épée des deux mains et un peu trop fortement. Il fit un nouveau vol plané et cette fois, il n'atterrit pas à coté mais dans la maison. Il est passé par une des fenêtres cassées. Il ne comprenait pas tout très bien après cette légère chute (mais surtout à cause de la colère) en revanche, qund il vit les clones derrière lui qui l'avaient sagement attendu et qui lui souriaient, il comprit vite qu'il était pas dans de très beaux draps, mais plutôt dans ceux d'un vieillard sénile et incontinent. Surtout incontinent, le vieillard, qui laissait de belles traces de son passage dans son lit.

Plus loin Naruto se dit : "en plein dans le mille !" puis la maison explosa, éparpillant des planches dans ce terrain depuis peu accidenté (des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous...).

Revenons à la maison, à Sasuke et à la partie que Naruto avait prévue mais qu'il ne pouvait contrôler à sa guise : le niveau deux de Sasuke. Ce dernier n'avait pas eu le choix que de libérer complètement le sceau. Il ne l'avait franchement pas souhaité : il ne se contrôlait presque plus à ce stade. Le moindre désir qui pouvait émaner de lui prenait le dessus (sauf désir sexuel, je précise) jusqu'à ce qu'il disparaisse et Sasuke ne rendait plus compte à personne puisqu'il ne se sentait même plus. L'esprit d'Orochimaru prenait un peu trop le dessus lors du stade 2 (Ndlr : j'aime pas le foot. Ho-ho-ho, comme c'est drôle.). Maintenant, ça allait être très coton pour Naruto. Mais pas forcément mou, oh ça non.

Le désir qui habitait Sasuke en ce moment était né d'un doute : que se serait-il passé s'il était resté à Konoha ? A voir Naruto aussi fort, lui, que serait-il devenu ? Il avait envie de revenir... NON ! NON ! NON ! Il fallait détruire cette envie ! Ce n'était qu'un illusion, la force de Naruto n'était qu'une illusion... Sasuke ne pouvait pas avoir pris le mauvais chemin.

L'issue de ce combat était un choix définitif. Un choix que Sasuke avait déjà fait en désertant Konoha. Il n'y avait pas de come-back, Naruto pouvait bien crever, il n'avait pas d'importance. Le bleu n'avait pas besoin d'ami, il avait besoin de tuer son frère. Et s'il tuait Naruto, l'akatsuki ne pourrait mener son objectif à terme (quel qu'il soit, Sasuke ne connaissait que des détails) et Sasuke n'aurait plus ce genre d'envie malvenue, de vouloir revenir à Konoha. Si Naruto mourrait, tout irait bien. Oui. Il devait mourir. Et tout irait bien.

Le combat contre Sasuke niveau 2 était perdu d'avance sans le chakra de Kyubi, Naruto le savait. Mais comme si savoir quelque chose était suffisant pour que ce soit vrai... Naruto n'allait pas l'utiliser pour autant, ni s'enfuir. Il avait promis ces deux choses au monde entier. Ce n'est pas parce qu'il risquait sa vie qu'il devait rompre ses promesses. Il avait aussi promis de ramener Sasuke. Celle-là, par contre, il ne fallait pas rêver... C'était foutu dès le départ. Le monstre qu'était Sasuke avait commencé à attaquer dans une finesse si extrême que Naruto avait l'impression d'avoir affaire à un éléphant avec des cheveux encore plus bleus qu'à l'accoutumée. S'il n'esquivait pas les coups du niveau 2, un seul et il était mort ou presque. Naruto créa des clones et les envoya se faire sauter sur Sasuke qui les renvoya au blond d'un simple battement de ces gigantesques mains qui lui avaient poussé dans le dos. Naruto fit exploser ses kamikazes avant qu'ils ne soient définitivement trop près de lui. Donc, cette attaque était déjà à oublier face au monstre. De toute façon, tout était à oublier face à cette chose. Sasuke avait déjà gagné. Ce n'était peut-être pas très loyal mais attaquer par derrière est une technique ninja alors... Il n'y avait rien de loyal dès le départ.

Le blond essayait tout ce qu'il pouvait, jusqu'aux techniques qui faisait autant de dégats aux alentours que sur son métabolisme. Au final, malgré la puissance extrême des techniques Narutienne, il n'y avait rien capable d'arrêter Sasuke. Sauf le chakra de Kyubi. Mais c'était hors de question, plutot mourir. Et à ce rythme, ça n'allait pas tarder et il pouvait toujours rêver pour voir des renforts se ramener puisque Sasuke l'avait amené au milieu de nulle part. Bah... De toute façon, il savait parfaitement ce qu'il risquait quand il le suivait, il s'attendait presque un peu à ce que ça se passe comme ça.

Le beau plateau sur lequel il avait démarré les hostilistés n'étaient plus aussi chatoyant qu'au début et dire qu'une division de char aurait pilonné la zone n'aurait pas été crédible tant le terrain était bien plus troué qu'une plage de nudistes chinoise (des gros trous, des gros trous, toujours des gros trous...). Mais le blond était toujours debout. Oh, pas pour longtemps : blessé par l'épée de Sasuke au niveau de la taille, un poignet cassé par une de ses propres techniques, le reste du même bras sérieusement brûlé à en sentir le roussi, quelques petites blessures par-ci par-là et un ongle cassé. Ongle qui, soit dit en passant, le faisait atrocement souffrir. Bon, passons sur l'ongle. Malgré toutes ces blessures, Naruto n'avait été touché qu'une fois par Sasuke, par une technique katon (ce qui explique le bras cramé comme une merguez... Marcel ! Hhhhmmm, les merguez Marcel... Hem. Ca doit facilement être la troisème fois depuis le début de la fic que j'en parle.)

Malheureusement pour ce Naruto bléssé, Sasuke n'y allait pas de main morte et lors de la première vraie attaque qu'il se prit de plein fouet, il le sentit. Première attaque qui était un simple coup de poing. Oui, un simple coup de poing, mais d'une grande puissance et surtout, pas n'importe où, le coup de poing : dans la blessure due au coup d'épée. Le poing de Sasuke avait eu le temps de s'enfoncer avant que Naruto ne soit complètement expulsé à quelques mètres de là. Il se demandait si Sasuke lui avait tripoté les tripes à la mode de Caen. En tout cas, ça faisait suffisamment mal, pour qu'il ait un mal de chien à se relever. Doublement mal, donc. Faut dire qu'avec un poignet cassé et l'autre main appuyant fermement sur une blessure, ça n'avait rien de franchement simple. D'autant plus que Naruto commençait à ne plus voir très clair. C'est à cause de ça qu'il ne para l'attaque de Sasuke qu'au dernier moment : il ne l'avait vraiment pas vue venir. Et puis, quand je dis parer... Il s'est cassé le deuxième poignet et avait joué à Superman sans savoir comment se poser. Donc aterrissage douloureux. Se retrouver dans cette situation lui rappella un peu Zabuza...

La troisième attaque de Sasuke prit un Naruto en train de rêvasser debout (de Zabuza) de plein fouet et l'envoya s'écraser loin, loin, loin... En haut d'une légère pente. Le blond atterrit lourdement sur son dos (et surtout sur des barbelés rouillés) sans rien essayer pour se rattraper, n'ayant pas un niveau d'éveil suffisant pour ça. Il aimait bien l'endroit où il avait atterri... C'était beau, c'était dans l'herbe verte (il n'avait pas senti les barbelés), c'était loin des explosions, loin des coups, sous un beau ciel bleu et un beau Soleil qui s'affichait plus qu'un certain président.

C'était parfait, il n'y avait plus rien à voir, tout allait bien, c'était la fin et c'était bien.

Plus loin, Sasuke ramassa l'épée puis marcha vers Naruto d'un pas rapide. Il ralentit lorsqu'il fut suffisament près et s'approcha sans prendre aucune précaution. Lorsqu'il fut au-dessus de Naruto, il prit son épée à deux mains et s'apprêta à achever son ami. Son ami... Qui souriait. Il souriait. Bêtement. Il était à deux phalanges de mourir et il souriait comme s'il était content. Pourquoi souriait-il ? Qu'est-ce qu'il pouvait y avoir de bien à mourir de la main de quelqu'un qu'il avait appelé "ami" ? Rien. C'était juste... Stupide. Voilà, rien d'autre.
-Pourquoi ris-tu ? Demanda Sasuke tout en reprenant forme humaine.
-... Je me demandais si j'allais avoir mon nom dans les livres d'histoire... Pffff ! C'est la chose la plus conne que j'ai jamais pensée ! Haha !

Naruto commença à rire. Ca lui faisait mal aux tripes, qui décidément en avaient vu de belles aujourd'hui, mais il pouvait pas se retenir. Il était limite mort, complètement sonné, et la seule chose qu'il arrive à penser, c'est "est-ce que je vais avoir mon nom dans les manuels d'histoire ?" Pourquoi pas Hinata ? Sasuke ? Sakura ? Leo ? Pourquoi cette pensée ridicule ? Pourquoi c'était la seule chose qui lui en venait en tête ? Papa comment on fait les bébés ?

Sasuke aurait voulu en rire aussi. Mais il ne pouvait pas. Son ami gisait par terre, riait en se tordant de douleur par sa faute. Par sa faute. La phrase qui faisait mal là où elle passait. Pourtant, c'était de sa faute. Il n'avait pas d'excuse, c'est ce qu'il avait voulu. Et même si, dans d'autre circonstances il aurait su s'arrêter plus tôt, il n'avait pu se réguler cette fois-ci. Et son ami, son seul ami allait mourir là, à cause de lui. Tout ça pour quoi ? Parce que monsieur Uchiwa se débarasse des problèmes aussi bien qu'il se serait débarassé de vieux meubles à la tronçonneuse pour être sûr de ne plus avoir le choix. N'importe quoi. C'était lui qui venait de penser à la chose la plus conne qu'il avait jamais pensée. Il balança l'épée et se laissa tomber sur le dos dans l'herbe et se mit à son tour à regarder le ciel, sauf que lui pleurait. Discrètement, juste des larmes mais bon, il pleurait. Naruto s'arrêta de rire et ils regardèrent le ciel en silence un moment. C'est vrai que c'est beau. Pourtant, c'était seulement bleu. Mais c'était beau. La beauté est une chose simple. Peut-être.

Au bout d'un moment, Sasuke demanda :
-Qu'est ce que je fais, maintenant ?
Pas de réponse.
-Naruto ?
Pas de réponse. Sasuke se releva et regarda son ami. Il ne souriait plus. Ses yeux étaient fermés. Une grosse tache de sang partait de son flanc pour tacher de rouge l'herbe si verte.
-Qu'est ce que je fais, maintenant ? Qu'est ce que je fais ? Qu'est-ce qu'il me reste à faire ?
Le ventre de Naruto gargouilla. C'était bien le moment. La tête de naruto tomba d'un coté et du sang tomba de sa bouche.

Et Sasuke entendit :
-J'sais pas.
-Naruto !? Naruto, tiens bon, j'vais t'emmener à un médecin !
-Heeeeiiiin ?! C'est toi qui...
Naruto ne finit pas sa phrase que Sasuke le mit sur son dos. Naruto hurla :
-Aie ! Pauvre bourrin, merde !
Puis il ne dit plus rien. Evanoui ou pas, Sasuke ne le savait pas et ne verifia pas.


Le réveil fut difficile. Lourd, surtout. Les deux plâtres qu'il avait aux bras était lourds. Très lourds. Trop lourds. Il n'arrivait même pas à les soulever ! Bon, pas important, d'abord, on est où ? Et beeeennnn... Hum... Dans une chambre, à première vue. Quatre murs, une fenêtre (qui laissait passer une lumière un brin éblouissante), un lit, ouais, une chambre. Après, pourquoi il était dans cette chambre ? Et beeeennnn... Euhh... Sakura avait probablement dû le repêcher. Mais il avait suivi Sasuke au milieu de nulle part ?! Comment elle l'aurait trouvé ? Et beeeennnn... "Réfléchis, réfléchis, souviens-toi, y s'est passé quoi à la fin... J'ai gagné ou j'ai perdu ? J'suis mort ? J'suis en enfer ? BAH ! J'espère pas. Ah, je me souviens. J'ai perdu... Après, y s'est passé quoi... Ggggnnniii, ça m'énerve ! M'souviens pu !"

Il essaya de se lever mais... ("AIE ! J'ai mal ! J'ai beau être matinal, j'ai mal !") ... Mais il abandonna vite fait cette idée. En tout cas, il savait que ce n'était pas les plâtres qui étaient trop lourds : c'était lui qui était trop faible, mais au moins il était vivant. Bon, vu qu'il ne se souvenait pas précisément de la façon dont le combat s'est terminé ("gggnnnnii ! M'souviens pu !"), il ne pouvait pas du tout dire ce qui lui était arrivé. En revanche, il entendit une personne passer derrière la porte de la chambre. Alors, d'une voie plaintive, il fit :
-Hééé... S'il vous plaît... Quelqu'un... Argh, je souffre...
Les pas vinrent vers la porte et elle s'ouvrit, laissant apparaître une femme plutot pas mal, mais à regarder comme ça, elle n'avait pas de signe distinctif particulier à part des lunettes. Il lui semblait l'avoir déjà vue, cette beauté ne lui était pas inconnue. Mais quand elle ouvrit la bouche... La beauté que Naruto avait vu en elle au début s'envola plus vite qu'un hélicoptère...
-Ah ! Il est reveillé, l'autre glandu.
Etrangement, la fatigue que Naruto laissait paraître dans sa voix disparut aussi rapidement qu'elle était apparue :
-Quoi ?! Comment ça, "l'autre glandu" ?
-Je parlais de toi, répondit-elle en s'approchant de lui.
-Mais t'es qui pour me parler comme ça !
-Celle qui t'as sauvé. Glandu.
-C'est pas une raison pour m'insulter !
-C'est ça, Glandu.
-Tu pourrais arrêter ça ?
-Non. Pas envie. Glandu.
-Mais arrête, merde !
-Et toi, arrête de t'agiter comme ça. Tu vas rouvrir toutes tes plaies et j'vais me retaper la corvée de te soigner. J'te préviens, Glandu, tu vas devoir raquer pour mes honoraires !
-Ben voyons. Mais j'ai rien demandé, moi.
-Bon, bah, je vais te remettre dans l'état que t'étais alors. Glandu.
-AIE ! MAIS CA VA PAS, PAUVRE MALADE ! Hurla Naruto après qu'elle ait appuyé fort (très, très fort...) sur son flanc.
-Tu vas payer ?
-Vas crever.
-T'es sûr ?
-Oui.
-Bon, ben tant pis pour toi.
-Aie-aie-aie ! Nan, nan, nan, d'accord, je payerai, je payerai !
-Bien, je sens qu'on va bien s'entendre alors. Glandu.
Elle sortit pendant que Naruto chuchotait :
-Cause toujours.
-J'ai entendu, Glandu ! Attention, ça va faire mal !
-Aie-aie-aie-aie, pardon-pardon-pardon-pardon, j'le ferai plus ! Mais AIEUH ! J'suis un prisonnier ou quoi, là ?!
-Ou quoi. Et si tu t'avises encore de me manquer de respect, tu pourras plus jamais t'asseoir sans penser à moi. Bon, maintenant, j'vais répondre à tes questions parce que j'ai pas envie que tu ouvres la bouche pour me les poser...
-Ca fait plaisir...
-La ferme. Donc, tu n'as rien à savoir. A part que tu vas devoir me payer. Voilà, c'est tout.
-... AH.
-Maintenant, tu dors et tu me les casses pas.
-Ca y'est, dit Naruto d'un sérieux qui tranchait un peu de ses anciennes tirades.

-Quoi ?! S'énerva-t-elle.
-Appelle Sasuke.
-Hein ?
-Je sais que tu traines avec Sasuke. Je me rappelle avoir vu ton visage sur une photo. Appelles-le, maintenant.
-EH ! J'suis pas ton chien, glan...
-Laisse... Fit Sasuke en entrant.
-Mais, Sasuk...
-J'ai dit : laisse. Par là, j'entendais "laisse-nous, merci."
-Raah, d'accord, d'accord !
Et elle sortit à priori énervée.

-Bonjour, tenta Sasuke sans y mettre un ton très convivial.
-Qu'est ce que tu me veux ? Qu'est ce que je fous là, avec toi (et l'autre timbrée) ?
Silence... Les deux se regardaient, mais Sasuke perdit cette bataille de regard et détourna ses yeux vers... O, tiens, un mouton sur la moquette... Vu la façon dont il le regardait, soit il avait très honte, soit cette peluche était passionnante. Sasuke reprit :
-Pourquoi tu n'as pas utilisé le chakra de Kyubi, la semaine dernière ?
-Je te l'ai dis, je ne compte plus l'utiliser donc...

Tilt !
-Attends, comment ça, une semaine ?!
-Tu as roupillé une semaine.
-Roupillé ? A cause de toi ! Et si t'appelle ça roupiller...
-La feme. Dès que tu seras en état de marcher, tu vas retourner à Konoha et tu n'essayeras plus jamais de te mettre sur ma route.
-Rêves.
-Bien. Fais comme tu veux mais la prochaine fois, il n'y aura pas de seconde chance. Je t'ai laissé en vie parce que tu es un ticket pour mon frère, mais tu n'as rien d'indispensable.
-Ben voyons...
-La ferme. J'ai pas fini. Si dans trois jours tu n'es pas capable de te déplacer, on te déposera dans une ville et tu te débrouilleras.
-Rêves.
-Quoi, encore ?
-Je ne bougerai pas.

Silence. Chut. Pas un mot. La ferme.
-Pardon ?! S'étonna Sasuke.
-Je ne bouge pas d'ici. Pas sans toi. J'me suis pas pris une dérouillée sévère pour rentrer pépère comme si de rien n'était.
-Ne te fais pas d'illusion, je ne te laisse pas le choix. Sois déjà content d'être en vie, et si tu tiens tant à mourir, je peux très bien exaucer ton souhait.
-Blah-blah-blah, c'est que du vent, comme d'hab. T'arrive simplement pas à me tuer.
-Qu.. La ferme ! Abruti !
-Tu vois ? Tu t'énerves ! T'arrives pas à admettre que t'arrives pas à me tuer !
-Pas-pas du tout, crétin !
-Ouais, ouais, c'est ça, enfonce-toi... De toute façon, je suis suffisamment enraciné à ce lit : je bouge pas ! Tant pis si on me considère comme un déserteur !
-Certainement pas, tu vas...
-Rien du tout ! Coupa Nauro énergiquement. Je reviendrai avec toi ou je reviendrai pas ! Et puis... Ca arrange tout le monde, non ?
-Cherches pas d'excuses pour te taper l'incruste ! C'est non, tu te casses !
-Attention, tu deviens vulgaire... Tu me parles comme si on était amis ! Et puis je cherche pas d'excuse : je suis un des derniers jinchuriki qui n'a pas été capturé par l'akatsuki. Ils seront forcé de me trouver. Bilan, ils me trouvent, l'akatsuki te trouve aussi, tu trouve ton frère, on massacre tout le monde, on bois de la bière, on prends deux kilos de cacahuètes pour la route et on rentre. C'est-y pas génial comme plan ?
-C'est complètement con...
-M'en fous, je bouge pas ! Tu ferais mieux de prevenir tes potes que vous avez un nouveau dans l'équipe ! Et de dire à l'autre cinglée qu'elle peut s'asseoir sur sa paye !
-N'y compte pas, tu partiras. Je te le promets.

Sasuke sortit sous les geignements de Naruto. Le bleu savait bien qu'il ne le ferait partir qu'en utilisant la force. Et il n'y comptait pas, vu ce que ça avait donné la dernière fois : presque un mort. Alors non, tant pis s'il se tapait l'incruste, tant qu'il ne crevait pas... (C'était juste une excuse pour dire : "ouais-ouais, ouaaaaiiiiis, il reste ! Trop heureux !" comme à la fin de question pour un champion mais en plus sincère)

Sasuke regarda le paysage à la fenêtre : tout allait pour le mieux... Tout allait bien se passer maintenant.



Prochain chapitre : même pas commencé... (mais ce sera sur Leere. Evidemment. Et un nouveau personnage.)





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