Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 23/10/2007
Je me suis fait fouetter par un prof de français SM...

(Pitié, pitié, j'ai compris mon erreur de flemme, j'le ferai plus, pitié... J'en peux plus...)




Chapitre 5: Doc



-C'est... Là ? Derrière cette porte ?
-Oui.
-C'est un vrai médecin au moins ?
-A peu près.
-Tu me rassures pas.
-Désolé.
-Il crève, j'te crève. T'es prevenu.

Ah ouais, pas rassurant, c'est le moins que l'on puisse dire... Au début, ça partait bien. Tout en discrétion, Trend les fit se mouvoir dans la ville depuis longtemps complètement ravagée, encore plus que Pete Doherty. Quand je dit discretion, c'est un euphémisme aussi doux que le velours sur lequel il faisait marcher sa soeur car il était vraiment, vraiment, vraiment trop discret. Par là, j'entends qu'il aurait rampé dans les rues avec Leere sur le dos si sa soeur ne lui avait pas dit "ça craint trop le paté, vas t'faire."

Alors ils ont continués en rasant les murs et en se cachant dès qu'ils croisaient quelqu'un. Jusqu'où ? Et bien, ils avaient un blessé grave sur le dos, alors quelle autre directon que... Les ruines de l'hopital ! Et oui, ce truc aussi était en ruine, un bonne partie de la moitié (Ndlr : en gros, y'a pas de toit partout.) supérieure s'était effondrée sur le coté. Le reste tenait debout. Elle était remplie de monde maintenant, c'était plus un hopital mais un immeuble dans un quartier residentiel pour les ninjas de Kiri encore présent à Konoha. Un tas d'ordures, pour resumer.

Mais y'avait un docteur là-dedans ! Et ouai, ça existe ici aussi. Ce docteur est lui aussi un ancien de Kiri mais il se fiche à fond complètement beaucoup des objectifs et des ordres non-officiels de Kiri. C'est pour ça que son fils n'avait pas été entraîné dans cette croisade à la récupération de Konoha pour le compte de Lavach'Kiri. En revanche il s'était laissé entraîner dans une autre croisade. Juste pour l'argent. J'aurais fait pareil. Ca paie bien, mercenaire. Il a décidé de suivre un certain Konohamaru, quels que soient ses ordres. Tant qu'il était payé cher, il obéissait.

C'est ainsi qu'il en est venu à travailler avec Trend plusieurs fois. Ils sont donc tour à tour devenu camarades, amis, puis mort. Pas Trend, l'autre. D'après le docteur, ce Trend n'était pas assez fort puisque son fils était mort en sa compagnie mais le doc ne fit pas part de ses pensée à Trend, évidemment.

Selon la volonté du père du mort, Trend ramena la dépouille de ce dernier dans la demeure de son père. Il avait vu à quel point le doc semblait barje. Ah, il est sympa, mais sacrément barje. Il n'avait pas franchement l'air inquiet de voir son fils mort. Ca avait fichu un double choc psychologique à Trend : non seulement son ami était mort, mais en plus, en bonus c'est cadeau, son père s'en balançait plus qu'une pendule ! Après une bonne série de baffes, Trend avait retrouvé ses esprits et prit la décision de ne pas revenir voir ce vieux punk là. Car oui, punk ou ersatz : sa piaule était couverte de tags multicolore, ses cheveux étaient plus droits qu'un recueil de lois, parfaitement perpendiculaires au sol, bien en ligne comme un bataillon, bref une bien grosse crête sur la tête. Pour un docteur, ça rassure grave. Ses fringues, n'en parlons pas trop fort mais c'était modèle écossais pour le pantalon, chaussures de marche non lacées, manteau long et bien déchiré à l'image de son porteur, etc... etc... C'était vraiment un de ces vieux dinosaures supposés disparus.

Voila, la description est faite, retournons à Trend et à sa soeur ainsi qu'à Leere, mais pas dans le présent. Dans le futur, vingt-sept ans et trois gosses, deux morts, une loi Pecresse, et tout, et tout, plus tard. Ah ! Tu y as cru, Candide. Nan, en fait, on revient dans le passé.... Ah-ah. Tu t'y attendais pas.

Ils n'étaient plus qu'à quelques pas de l'hopital, mais l'entrée était gardée et rentrer dans le tas comme l'avait suggeré Menge serait une bêtise de Cambray. C'est pas qu'ils craignaient d'y laisser des plumes en y allant comme ça (tant que Trend était là en tout cas), mais c'est qu'après il pouvait dire adieu à une couverture efficace et dire bonjour à une tripotée de ninjas encombrants. Un entrée discrète n'était pas super simple à trouver : un ninja montait aussi la garde du haut du batiment. Puis ils tombèrent sur une plaque d'égouts au cours de leur pèlerinage autour de l'hopital en essayant de trouver une ouverture. Ben ils l'avaient trouvée. Malgré de vives contestations de la part de Menge ("Ca craint trop !") ils finirent par y aller quand même.

C'était pas aussi crade qu'on pouvait l'imaginer. Faut dire que ça servait moins, maintenant que Konoha n'était qu'une ombre de grande cité. Ils avaient de la chance, certaine galeries s'étaient effondrées par manque de soin, mais pas celles qui menaient vers l'hopital. Par contre, et là pas de pot, il y avait pas de plaque d'égout à l'interieur même de l'hopital. Tu m'étonnes... En attendant, ça leur refourguait un blème de plus et à moins d'abandonner l'idée de discrétion, y'avait pas beaucoup d'options dispo.

Alors ils sont ressortis, retournés devant l'entrée principale, Trend balança un genjustsu aux deux types de l'entrée et les balança ensuite dans les égouts. Voila, retiender bin la leçon les enfants : voilà comment perdre vingt minutes pour rien. Menge ne se gêna pas pour rappeler à son frère que si ils avaient fait ça dès le départ, ils n'auraient pas perdu de ce precieux temps, precieux pour Leere... Par la suite, légèrement énervé et plutôt que de se frapper comme il le faisait d'habitude, il assoma violemment tout ceux qu'ils croisaient pour se défouler un peu (evidemment, Menge ne se retint pas pour le lui balancer dans la tronche, ça l'énerva encore plus).

Et donc, après de nombreux allers-retours dans le peu d'étages qui restait parce que Trend ne se souvenait pas dans lequel habitait le vieux charlot barjo (inutile de preciser que Menge profita encore de son statut de chieuse le plus souvent possible). Et, enfin, nous revoilà dans le futur. Mais non, voyons ! Dans le présent ! Faut suivre un peu !

Explication de la situation : ils sont devant la porte du vieux doc. Et elle fait peur. Oui, oui, la porte fait peur. C'est un collage de planches avec des tags et des épingles dessus, pas une porte. C'est pour ça que Menge se posait la question la question :
-C'est... Là ? Derrière cette porte ?
-Oui, répondit son frère d'un faux calme.
-C'est un vrai médecin au moins ?
-A peu près.
-Tu me rassures pas.
-Désolé.
-Il crève, j'te crève. T'es prevenu.
-Y'a des fois, je me demande vraiment ce qui a fait de toi ce que tu es maintenant.
-Une education trop stricte qui m'a revolté. Y'a des fois, je me demande vraiment pourquoi tu n'es pas comme moi. Bon, en attendant, t'en as d'autre des questions comme ça ? On peut entrer, mainetnant ou t'as encore une plainte à émettre ? Si oui, tu vas à la poubelle en bas.
-Il n'y a pas de poubelle en bas.
-Chut, tais-toi. Tu m'énerves.

Le cas de sa soeur était déséspéré. Alors il se tût et déposa Leere par terre. Ce dernier avait toujours quelques sursauts de temps à autre mais c'était plus discret. Puis Trend frappa délicatement sur la "porte". Elle lui tomba dessus. Il se releva et commença à s'acharner sur le tas de planche qui avait été une porte en hurlant de saintes insanités (Ndlr : *bar à péripatéticiennes* de dieu !"). Menge regarda la scène calmement en posant son épaule contre un mur et en rentrant les mains dans ses poches. Dès qu'il eut fini, elle demanda d'un ton vachard s'il était calmé, ce à quoi il ne répondit pas. Il n'eut même pas le courage de se mettre une baffe.

Ils entrèrent prudemment dans la piaule du vieux. La première chose qui les choqua c'est l'odeur. Ca sentait pas franchement mauvais, mais y'avait comme une odeur de résine, de bois... C'était bizzare. Mais l'odeur n'était pas la seule bizzarerie : la pièce entière était zarb. Déjà, c'est sensé être une chambre d'hopital mais il y avait des cloisons un peu partout afin de créer plusieurs petites pièces. Encore une fois des planches mais c'était mieux arrangé que la porte. Et, encore une fois, c'était taggé comme la porte d'inscriptions racontant franchement n'importe quoi. Le tout en n'importe quelle couleur, mais on distinguait mal car la pièce était plongé dans une ambiance assez sombre due aux draps jaunis devant les fenêtres. Jaunis, mais celui de droite était aussi un peu rosé sauf que c'était surement de la peinture issue d'un tag qui avait fini par couler à force d'averses. Les fenêtre n'avait pas de carreaux, donc forcément dès qu'il pleut c'est plus une chambre mais une piscine d'hopital.

Enfin bon, tout était très punk. Menge s'y retrouvait un peu tandis que Trend était aussi perdu que la première fois qu'il était venu. Quel univers desorganisé. Mon dieu.
-Euuhh... Monsieur Martens ? Y'a quelqu'un ? Osa timidement Trend, qui avait repris Leere sur les épaules.
Pas de réponse. Mais un bruit se fit indiscret, comme un morceau de bois tombant au sol, bruit que suivit un :
-Mggnien ? Rooaah ! Laches-moi ! Je pieute !
-Monsieur Martens ? Réessaya Trend.
-Hein ?! Quoi ? Qui est là ? Qui vous a permis d'entrer !

Trend entendit un son métallique, puis le vieux sortit de dessous un drap qui servait de porte à un de ces murs improvisés. Le bruit métallique provenait de la chaine avec laquelle ce vieux timbré s'apprêtait à corriger les salopiauds qui s'étaient permis de rentrer chez lui, tu vas voir ç'qu'il va leur mettre aux sales mioches !

Ah, rien, en fait, puisque dès qu'il vit Trend, ça a été :
-Aaaaah ! Trend ! La bonne surprise ! La paye que j't'avais pas vu ! Dis-donc, ça va toi ?
-Oui, oui, moi ça va...
-Oh mais tu me ramènes de la viande fraîche, je vois...
-PAS QUESTION QUE TU LAISSES CE TYPE S'OCCUPER DE MON BLESSE !

C'était Menge, évidemment. Elle avait vu le bonhomme, le doc Martens. Être punk à ce point fait trop peur. Mais bon, amasser les stereotypes c'est à la mode aujourd'hui... Bon, peut-être pas à Konoha. Donc il fait peur. En plus, qualifier Leere de "viande fraîche", nan, nan, ah bah nan, ça passe pas. Prends ton manteau, on s'en va. Serieux, ce truc avec une crête grise sur la tête, la lourde chaine à la main qui traînait par terre, et tout le matos keupon, c'était un docteur ? Ben voyons, comparons dans ce cas une mouche et un Boeing, l'effet est le même.

-Elle aussi, je dois la charcuter ?
Silence pesant.
-Rah, mais j'deconne ! Tirer pas des tronches comme ça, on dirait des trisos ! Bon, Trend, tu poses le cadavre sur le canapé, j'vais m'occuper de lui tout de suite.
-Eeeehhheu... D'accooord...
-NAN, pas d'accord ! Cria Menge. Qu'est-ce qui nous prouve qu'il est médecin, d'abord ?
-Tu sors de l'anorexie, hein ? Dit le doc Martens. J'ai raison ?

Bon, ben voila. Il est médecin. Elle savait pas comment il avait deviné mais il avait deviné. Sileeennnnceeeee... Mais, comme à son habitude, Menge mettait son esprit de rebelle en avant et comme elle ne pouvait pas sentir le doc, le fait qu'il ait deviné qu'elle n'avait été qu'un sac d'os en peau humaine n'allait pas lui suffir... Sauf que Trend la força à la fermer et dit avec un grand sourire au doc :
-Merci !
-Y'a pas de quoi. J't'en devais une.
-On va revenir demain, ça ira ?
-Ouai, mais tu m'forces à bosser toute la nuit !
-Désolé...
-Mais t'apitoie pas comme ça, j'déconne... Ah, l'est con, franchement...

Trend emmena sa soeur hors de la pièce mais il eut le temps de jeter un oeil dans la pièce d'où sortait le doc. Il en fut dégouté. Il avait vu LA marionette. Le doc eut, lui, le temps d'entendre Menge se plaindre avant que Trend remit en place le tas de planches qui servait de porte. Dès que ce fut fait, il entendit aussi très nettement Trend prendre une très grande inspiration. Le doc se doutait un peu pourquoi. Trend était comme son fils : il aimait l'ordre, les lignes droites et les costumes unicolores. C'est pour ça que ces deux là s'étaient appréciés assez rapidement. Or, la piaule du père Martens, c'était plus un squatt qu'un camps militaire. C'était un choix : on est punk ou on l'est pas, et si on l'est c'est jusqu'au dernier cliché. En tout cas, c'était pas un modèle de rangement et ça n'avait rien d'étonnant de voir Trend ne pas apprécier ça.

Mais il se doutait aussi que la marionette de son fils l'avait sacrément secoué. Quoi que Trend en pense, Martens avait fait ce qu'il fallait. En attendant, il avait un type à soigner afin de payer une dette. Puis il n'entendrait plus parler de Trend. Et il aurait définitivement la paix. Alors il commença à prodiguer ses soins. Il commençait un peu à rouiller, mais ça devrait aller pour le gosse. Il n'était pas en état critique mais il avait de sacrées plaies. Le doc Martens ne se posa même pas de question sur ce qui avait pu se passer pour qu'il ait à soigner un ado torse nu avec des blessures d'un genre plutot innatendues sur tout le corps.

-Comment t'as fait pour savoir qu'elle était anorexique ?
... Silence... Le vieux était allé dans un bar et se souvenait de l'avoir croisée... Mais il ne pouvait pas le dire comme ça ! Ca serait pas glorieux. C'est quoi les symptomes de l'anorexie, déjà...
-T'as vu comment elle était fringuée ? C'est rien qu'une gamine qui se prend pour une rebelle.
-Et alors ?
-Et alors elle a un t-shirt trop grand pour elle, on voit parfaitement les épaules et le bas de la nuque. Y'avait des poils. C'est un symptome. (Ndlr : pas exactement, mais bon.)
... Silence... Oui encore. Le doc Martens et son interlocuteur étaient plutôt en froid. L'interlocuteur demanda sans espoir :
-Je peux pas lui dire ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Je veux pas te perdre. Il n'est pas suffisament fort.
-T'es mieux que lui, peut-être !
-Ici, tu risques rien.

Aaaaahhhh... Les vieux sont si bornés, des fois... Celui-ci a juste mis en pratique des notes lues dans un carnet d'un certain "Scorpion". Et il se prend pour le sauveur maintenant, le protecteur même.



Je souffre...



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