Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 21/10/2007
Gueule X2
Bordel X1
Dieu X3 (c'est une grossiereté aussi...)

Je crois que c'est les pires, après, y'a aussi enfoiré X1, condé X1...




Chapitre 4: Tostaky ? Nan !



Ca n'allait jamais suffire. C'est un médecin, voire même un chirurgien, qu'il lui fallait et pas deux litres d'alcool à 90° et quelques pansements. C'était de toute façon très temporaire, encore heureux. Enfin, normalement. Depuis hier, elle avait fait ce qu'elle savait faire en terme de médecine, et personne ne dira que cela aille très loin. Desinfecter, mettre des pansements, et voilà, et ça n'allait pas suffire...

Dans son équipe, il y avait un ninja qui avait eu la medecine comme vocation, aurait-on cru. Geil, dès que Rock Lee l'avait amené à Suna, avait faits des étincelles avec ses mains et son chakra tellement il était en avance sur les autres de son âge, et c'était déjà sur la voie de la médecine qu'il était arrivé. Lui était donc médecin, et dans l'équipe de Menge. Malheuresement, il détestait plus que tout au monde deux choses : les araignés et la trahison. Pour ces premières, c'était une phobie inexpliquable, ou du moin il n'en a jamais donné la raison à qui que ce soit. Pour la trahison, ça avait un rapport plus ou moin lointain avec Lee, mais encore une fois, il n'en parla jamais. C'était pas faute de lui demander, mais Menge étant incapable d'être polie, ils s'étaient toujours frité à chaque fois qu'elle demandait. Avec le nombre de batailles qu'ils eurent, on pourrait monter un McDo...

Quoi qu'il en soit, il détestait la trahison et la désertion était logiquement une trahison impardonnable. Menge n'avait pas déserté par envie, elle était bloquée ici. Plus maintenant. Grâce à ce type qu'elle devait soigner encore une fois. Et pour ça, il ne fallait pas compter sur Geil. Non seulement, il ne rendrait jamais service à Menge puisqu'il pronait la mort aux traitre comme chose à faire et en plus il était à Suna, lui. Alors, evidemment, Suna n'était plus inaccessible à Menge maintenant que le sceau sur son front n'était pas grand chose qu'une relique d'un passé pour le moin houleux. Par contre, pour son "sauveur", il lui faudrait supporter deux jours de marche et vu la forme qu'il avait, il était plutot inutile d'esperer un miracle divin de ce coté là. Dieu n'a pas de temps à accorder à qui que ce soit. Pour dire vrai, Dieu est peut être le poseur de base de ce qu'on appellera la "télévision" bien après les six jours de la création. En effet : il a créé quelque chose, maintenant il regarde sans se soucier de ce qui se cache derrière ces images multicolores, souvent rouge tout de même. Donc, pas de zapette à miracle, Dieu est assis sur son canapé un hamburger à la main et la tête tournée vers le monde.

Il restait donc une solution dans l'esprit de Menge. Son frère. A force de bosser ici, contre son gré lui aussi, il devait forcément connaitre un docteur dans ce bled en ruine. Car menge n'en connaissait aucun. Elle ne sortait jamais de chez elle, par peur de croiser quelqu'un. Ce qui aurait fatalement fini par arriver. Mais son frère devait passer aujourd'hui, pour lui apporter l'argent nécéssaire à sa soeur afin de lui éviter la honte suprême. Il passait toute les semaines avec un petit paquet de fric qu'elle donnait à son drogué, imbécile, mocheté, abomination, horreur, démon, etc... de mac.

C'était pas une vie correcte, mais elle était vivante et rien d'autre ne méritait de l'attention. C'est une vision à angle réduit sur sa condition, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle. Si elle n'avait pas suivi son frère dans cette mission, malgré que ce soit parfaitement interdit, elle ne se serait jamais retrouvé comme une mouche sur la soupe avec d'être dans la toile d'araignée. Sauf que maintenant, c'était fini. Elle pouvait sortir, retourner à Suna, expliquer ce qui s'était passé en prenant soit d'éluder quelques détails sordides et la fin serait terminée. Ne serait-ce pas génial ? N'est-ce pas ? Non, ne répond pas... Je sais. Je sais ce que tu penses ! Et tu as raison !

Donc, ouais, cool, génial, euneubeulyvaboleu (="unbelievable", mais j'aime mieux la version frââânçaise), Malheuresement... un acteur de cette merveilleuse scène finale se trouvait être dans un etat pas folichon et ce serait plutot balo de le voir mourrir stupidement après la fin, endormi avec un sourire aussi vide qu'un mort, qu'il avait même debout mais Menge le voyait d'un oeil un peu moin sceptique et ravagée depuis qu'elle ele considerait comme son sauveur. grace à lui, elle s'était prise dix kilos dans les dents en une journée ! Et elle avait plus de nourriture pour le reste de la semaine... C'est un détail assez conséquamment idiot, mais ça ne restait qu'un détail dans son esprit qui respirait l'air pur de la graisse retrouvée et des vêtements punks dans lesquels elle ne flottait plus comme un fantôme de noyé. Quoi qu'il en soit, son "sauveur" était devenu une chose méritant de l'attention, alors que c'était pas le moment d'en avoir. La meilleure solution en ce moment était de s'enfuir le plus vite possible.

Changeons de point de vue pour retrouver un esprit plus obtu et discipliné, mais aussi plein de culpabilité, celui d'un certain Trend. Grand frère impeccable ? C'était en très grande partie vrai, c'était grâce à lui que sa soeur était en vie et le resterait un moment. Alors pourquoi culpabilité ? Tout le monde le serait à sa place, non ? Il est tranquille pèpère, il effectue des missions bien payée même si illégales, il pourrait mener la grande vie si il le desirait, et à coté de lui sa soeur qui menait une vie bien moin... Agréable dans un cadre de vie peu... Agréable... Avec un metier mal payé et pire que... Désagréable, bref, ne parlons pas du reste puisque cela ne serait qu'une évasion de temps que Tim Robbins et Morgan Freeman ne supporteraient pas non plus, à vingt ans près. On les comprends, surtout si on a vu le film. Tu l'as pas vu ? Oh la honte !

Bref,une vie digne d'une Cendrillon moche pendant que lui, ben il avait beau ne pas faire des choses qui lui plaisaient, il n'avait pas de quoi se plaindre et surtout pas devant elle. Au final, c'est vrai que l'on peut penser que c'est de la faute de Menge. Mais oui, quoi ! Quelle idée stupide de le suivre, franchement... Mais lui, ce qu'il entendait de la part de sa conscience, c'était "pourquoi t'as pas remarqué qu'elle te filait !"

Trend soupira à la face de ses pensées. Marchant lentement dans la rue, sur ces pavées qui ne tiennent plus au sol, il n'avait pas l'air pressé. Simplement parce qu'il ne l'était pas. Meux valait prendre son temps pour se preparer à voir une soeur comme celle qu'il a. Son physique parle à sa place : abusivement moche, exprès qui plus est, et avec un fichu sceau sur le front dont il ne pouvait pas l'en liberer. Ou alors, si, mais ce serait prendre trop de risques pour lui aussi bien que pour elle. Alors il ne sait que faire. Tient ? Il est arrivé.

Stop. Point de non-retour, pourtant il hésitait à se retourner vers la masure de sa soeur, ne la regardant même pas. Pour se donner une excuse à cette peur de regarder la vérité dans les yeux, il se mit à nettoyer ses lunettes en plein milieu de la rue. Une explosion retentit au loin, il n'y fit pas attention, il y en avait régulièrement. Nettoyer ses lunettes ne prenant pas 76 heures, 34 minutes et 27 secondes, il fut forcé de les remettre et de lever un peu les yeux.

Et bang ! Ah, c'est bizzare, y'a un gros trou rectangulaire dans le domicile. Même si il fait chaud à cause du temps orageux, les mur ouvrants n'existent pas... Il commença à prendre peur devant cette vision pour le moin étrange et se précipita à l'interieur. Plus étrange encore, alors qu'il s'affolait complètement en commençant à se baffer comme un abruti parce qu'il pensait aux nombreux scenarii qui avaient pu se produire, il vit quelque chose dans le canapé qui se tremoussait d'une bien stupide façon. S'approchant silencieusement en se répétant "merd'-merd'-merd'-merd'...", il vit que ce qui se trémoussait se cachait en dessous d'une couverture. D'un geste mal assuré et brusque, il retira la couverture puis fit un bond en arrière en se couvrant les yeux de son bras. "Pas elle !" pensait-il.

Et ben non, pas elle. C'était ce type qu'il avait amené la semaine précédente... Leere, ou quelque chose comme ça... C'était rassurant ? Trend ne se posa pas cette question, mais : "qu'est ce qu'il fout encore là ? Et pourquoi il est encore plus bléssé qu'avant ? Mais y s'est passé quoi ?!"

-Ah ! T'es enfin là ! T'as mis le temps !
-Menge ? C'est... Toi ?
-T'as vraiment de la merde sur les lunettes ou quoi ? Evidemment, c'est moi !

Bang-Bang ! She shot me down !
Il est venu, il l'a vu et il l'a reconnu, et il n'y a pas cru : il la reconnaissait vraiment, elle avait à nouveau l'air normale, son air normal à elle en tout cas, avec sa coloration verte pour les cheveux et ses t-shirts trop long. Ca faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue comme ça, mais ce souvenir brulait sa tête et son cerveau se noyait dans des micros-ondes de mémoires. C'était un rêve ou pas ? Trend faisait des gestes ne signifiants à peu près rien, car il ne savait que dire. Que dire, aussi ? Imaginez-vous revoir un de vos proches en ce qu'il avait été ? Revoir un fashion redevenir skater ? Ca, ça te parle comme exemple ? Ben là, c'est pareil sauf que c'est plus qu'innatendu et tellement surprenant qu'il ne saurait pas dire si c'était un bonne nouvelle ou une vision.

Menge était en train de grignoter un truc sans avoir l'air de se soucier de rester maigre, elle n'était pas grosse non plus, bref, comme avant avec ses cheveux verdoyant comme un terrain de golfe (enfin, pas vert comme ça non plus, un peu genre "algue".). Elle machait en regardant Trend parfaitement normalement alors que lui, il avait la gueule qui pendait dans le vide mieux que Saddam Hussein. Il la ravala et finit par lacher :
-Il s'est passé quelque chose ?
-Naaan, tu crois ? Dit-elle ironiquement. Il se trouve que je suis depuis quelques heures... Libre !

Bang-Bang ! I hit The Ground !
Libre ? Libre... Ah ? Ah bon... Mais euh... Ben... Alors, dans ce cas :
-Faut que tu t'enfuie !
-Merci... j'avais pas particulièrement envie de rester là de toute façon.
Aie-aie ! Elle comprend rien ! C'est pas le moment de faire la garce !
-Tu comprends pas ! Dès qu'on sera au courant que t'es libre, t'es morte !
-Ouai-ouai, c'est bien, en attendant, j'ai un service à te demander.
-MAIS BORDEL, ON A PAS LE TEMPS !

Petit silence. C'était la cata, elle n'en faisait qu'à sa tête... Comme avant, et c'était décidément loin d'être le moment : y'avait une ouverture permettant de conclure vers une fuite et une liberté chèrement aquise ! Aquise comment, d'ailleurs ? Il se posa pas la question. Malheuresement, il connaissait assez bien sa soeur pour savoir qu'elle ne le suivrait pas facilement, et d'ailleurs elle lui répondit :
-Oooooola, clamos, muchachos, je pars pas sans lui.
Elle montra Leere qui se convulsait dans ce qui semblait être de l'inconscience.

Bang-Bang ! That awful sound !
Sauf que cette fois, c'est Menge qui se prenait les bastos made in "prépare la guerre" (Ndlr : Parabellum, mort aux condés et vive les keupons !). C'est vrai, ce type dont elle ne connaissait pas le nom mais à qui elle tenait était en mauvais état, et ça empirait parce que maintenant, non seulement il n'avait plus son air aussi neutre et avait adopté ce qui semblait être un air de douleur qu'elle ne lui avait encore jamais vu mais en plus, en malus, il se tordait comme un spaghetti qu'on fait frire à la poèle et à l'huile. C'était décidement pressant de lui trouver un bon doc. Instinctivement et prenant l'affolement qu'avait son frère quelques minutes plus tôt, elle se mis à coté de Leere et commença à... Rien, puisqu'elle ne savait que faire. Elle se mit soudainement à gueuler à son frère qui assistait à la scène, plus perplexe mais aussi plus calme qu'avant :
-Trouve lui un docteur !
-QUOI !?

My baby shot me down...
-Comment tu veux que je lui trouve un docteur !?
-Debrouille-toi, mais si il meurt, je me tue avec lui !
-QUOI !?

C'était assez puérile, mais Trend savait pas faire la différence entre le futur et du chantage mal amené. Si il avait un peu plus reflechi, il ne se serait pas soucié des envies de sa soeur et l'aurait assomé avant de la transporter hors de Konoha. Elle lui en aurait sacrément voulu, en revanche... Tant pis, il n'aurait pas grand chose à se reprocher à part la mort de Leere. Mais là, il s'est pas posé de question, a ramassé Leere et hurla à sa soeur de le suivre. Il était préssé, peut-être pour rien, mais il était pressé.

Puis il ralentit le rythme au bout d'une rue. Aller vite les faisait plus repérable, pensait-il. Et puis surtout... Le doc qu'il allait voir... L'espèce de vieux fou... Le doc Martens... Un grand malade de première qui dépassait largement Menge en matière de punk... Trend lui avait rendu un service, une fois, alors le vieu lui était redevable. Il lui avait ramené la dépouille de son fils, mort en mission. Le vieux en avait fait une marionette. Il a complètement fondu les plombs à cette époque. Trend ne l'a pas revu depuis. C'était y'a quoi... Aller, un peu plus d'un an. Bon, n'exagerons pas trop non plus, le vieux n'est quand même pas complètrement taré, et même loin de là. Mais c'est pas croyable ce qu'il a le mot pour rire au mauvais moment, il fait peur avec ses phrases plutot terrifiante "juste pour se marrer..."

Un peu plus loin, un certain brun regardait la scène en maudissant "cet enfoiré de mioche" de ne pas s'être "cassé comme un type intelligent". Mauvais joueur. Le pari, il l'avait perdu, rien ne servait plus de maudir qui que ce soit àa part peut être celui qui le gagnera. Ca restait parfaitement injuste ! Même si Leere était proche de lui faire gagner, un malheureux concour de circonstance lui fit prendre une autre mauvaise circonstance dans la face. Et après, Sasuke s'est pas déplacé pour savoir ce qu'il se passait dans l'appart. En l'occurence, on pourrait réduire cet amas d'hostilité à l'interieur de cet appart' par la sympatique expression (que je vais mettre en allemand pour la classe) : "Feuer Frei !" et beaucoup de "Bang-Bang !" (Ndlr : Rammstein, voilà le soleil et vive les teutons !) Maintenant, il était lui aussi redevable d'un service...

Beaucoup, beaucoup plus loin, dans un petit appart', une personne venait de se pendre. Mission finie avec succès, plus rien à perdre, mais plus rien à gagner alors pourquoi continuer à patauger ? Pour esperer que ça change ? L'espoir ne fait plus aussi bien vivre cette personne que beaucoup d'autre, ce n'est pas de l'espoir mais une certitude qu'il lui faut. Elle n'en a pas. Naruto, Lee, Geil, Leere, et tout les autres... Ils n'étaient pas là. Mort ou vif, il n'étaient pas là pour lui dire des mots doux. Lui dire que ça irait, qu'il suffisait d'attendre que Naruto revienne avec un nouveau, ou même un très ancien, Leere. De toute façon, elle n'y aurait pas cru... Encore combien à attendre ! Tostaky ? Nan !



Moi, j'adore mon père pour avoir le double Dies Irae de Noir Dez'.
J'adore parler la bouche fermée.
J'adorerais être un coq pour avoir la plus belle des crète punk.




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