Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 10/09/2007
I've got a room in the last resort...
I've got a ticket for the 04/10/RIP 60's...
And she's got a loaded gun...




Chapitre 3: Boom, et puis s'en va.



Ca faisait approximativement sept jours, quatre heures, dix sept minutes et vingt trois secondes qu'elle l'avait amené chez son boss, ce petit mac de merde qui se la pètait avec son niveau de genin. Son seul atout était d'être assez rapide lorsqu'il était défoncé. En dehors de ça, ce n'était rien de plus qu'un junkie bourré de tics nerveux. Tellement bourré qu'il n'avait plus de sang dans les veines mais de l'alcool à 90 qui brûlerait facilement à la moindre étincelle. Ca voulait dire que Leere n'en avait fait aucune. Pourtant, son frère avait l'air dans un état lamentable quand il l'avait ramené. Et il se serait fait massacrer la tronche par un ninja de pacotille qui s'envolerait au moindre coup de vent ? Menge avait du mal à y croire mais force était de constater que depuis une semaine précisément, rien n'avait changé. Leere était rentré dans le bar après avoir tué les deux gardes devant la porte et puis, une semaine plus tard, rien de neuf. Le bar était toujours là. Soit Leere avait fait dans la finesse, et elle ne pouvait se résoudre à penser aussi idéalement, soit il était mort. Ca n'avait pas fait de remous. Rien n'avait changé. Aucun soupçon ne s'était porté sur son frère depuis. Donc, dieux merci, elle resterait vivante tant que lui le serait aussi. A part ça, rien n'avait d'importance.

Aujourd'hui, comme toutes les semaines le même jour, elle retournait au bar rapportait les recettes de son "boulot" à son impardonnable patron. Recette que son frère lui donnait en réalité, il ne voulait pas qu'elle doive se résoudre à faire CA. C'était sa soeur et son devoir de la protéger! C'était aussi un peu tard de penser à tout faire pour l'empêcher de faire "ça", mais elle n'avait pas vraiment non plus voulu que ça se passe comme ça. Surtout à son âge. Ca faisait déjà quelques années, elle n'avait pas oublié et rêvait de se venger mais un sceau sur son front l'empêchait d'agir. Malgré les risques pour elle et son frère, elle aurait quand même voulu que Leere fasse souffrir son boss un peu. Tant pis, fallait pas y compter à priori.

Elle passa les nouveaux gardes en silence. Ils ne firent pas de commentaires malvenus sur sa sale gueule pour une fois et elle descendit l'escalier vers le bordel assourdissant de ce petit bar de merde qui n'aurait jamais dû exister. Sans porter le moindre regard à la salle et ses occupants fortunés ou réduits en esclavage, elle alla directement au comptoir et s'assit sur un tabouret. Le barman lâcha ses autres clients pour aller la voir et lui hurla, puisqu'il n'y avait aucun autre moyen de se faire entendre dans ce vacarme :
-Putain! T'es de plus en plus moche chaque semaine!
-Oh ta gueule et prends ça! Lui répondit-elle en hurlant aussi et en lui tendant ensuite une liasse de billets peu épaisse.
-Ok, comme d'hab. Mais tu devrais quand même manger quelque chose de temps en temps, tu vas finir par crever pour éviter d'avoir à faire au patron.
-Te mêles pas de ça.
Après un bref regard sur les quelques néons, meubles et étagères brisées derrière le barman, elle reprit :
-Vous avez eu de la visite il y a une semaine je crois, non ?
-Ouai, un gosse comme toi, un ninja.
-Et y s'est passé quoi ?
-Il a tué quelques abrutis aux ordres du boss et Ranzig aussi. Après ça, le boss a fait ses quelques pirouettes à la con et l'autre gars s'est fait massacrer. Il avait l'air assez fort pourtant. Enfin, vu le nombre de types qu'il avait tué avant, c'est ce que j'ai cru...
-J'imagine.
-Pas la peine d'imaginer, regarde-là.
Le barman tendit son bras derrière elle. Elle se retourna et vit.

Il était là, accroché au plafond par une corde reliée à ses poignets. En pantalon, torse nue, sans sandales, sans dignité, une cible peinte sur son coeur et des fléchettes plantées autour. Pas mal de plaies aussi, même pas soignées et pas agréables à regarder. Avec les quelques trous dans le bras gauche qui tombait tous pile sur une veine, il devait aussi être sacrement drogué. Suffisamment pour ne pas sentir la douleur. Les veines de ses tempes étaient aussi anormalement dilatées, probablement à cause de la drogue aussi. Leere était là, cachant un tas de bouteilles d'on ne sait quoi alcoolisé. Il était le jouet de cette foule dépravée, cette foule qui se marrait quand il tremblait lorsque les fléchettes l'atteignait et qui n'hésitait pas à lui cracher dessus.

-Ca fait une semaine qu'il est là, comme ça, reprit le barman toujours en hurlant. Le pauvre, j'le plains.
-Putain! Une semaine ? fit-elle. L'est résistant, le gars.
-J'te l'fais pas dire. Surtout qu'aujourd'hui c'est soft par rapport à ce qu'il à subit avant. Il est devenu la nouvelle attraction du coin.
-J'avais remarqué. Il aurait mieux valu pour lui qu'il meure, je crois.
-C'est clair. Mais bon, une semaine comme ça, il va plus tenir très longtemps maintenant.
-Tant mieux, moi ça me dégoûte plus qu'autre chose.
-Ouai. Pas eux, en tout cas, lâcha le barman en même temps qu'un signe de tête vers la foule attroupée autour des fléchettes.
-C'est rien que des malades mentaux ici. Le type accroché doit pas être mieux qu'eux si il est venu ici.
-J'sais pas mais ça m'étonnerait que n'importe quel malade mental ait pu survivre une semaine à ça.
-Peut être bien. En tout cas, j'vais pas rester ici jusqu'à ce qu'il crève ou je vais gerber avant. A plus.
-OK. A la semaine prochaine.

Menge descendit du tabouret et marcha calmement vers l'escalier. Elle regarda une dernière fois Leere avec des yeux pleins de pitié. D'accord, il avait l'air s'un psychopathe en puissance et il l'avait torturée mais il ne méritait tout de même pas ça. Mais c'est pas parce qu'elle avait pitié de lui qu'elle allait l'aider. Elle tenait à sa vie, elle. Si Leere était prêt à risquer sa vie pour un gros couteau, c'était stupide mais c'était son choix. Elle l'avait prévenu de ne pas entrer la dedans, qu'il risquait de mourir. Il n'avait pas écouté, tant pis pour lui. Pour Menge, rien n'avait plus d'importance que de rester en vie, même si c'était au détriment de celles des autres. Cette attitude lui portait préjudices lorsqu'elle était à Suna mais maintenant elle s'en foutait complètement.
-J'suis vraiment une belle salope, s'exclama-t-elle seule dans l'escalier.

Elle rectifia intérieurement. "Non, même pas belle." Elle commença à se demander comment elle avait pu devenir comme ça. Le plus vieux souvenir qu'elle avait de cet instinct de survie remontait à suffisamment loin pour qu'elle se demande si elle n'était pas née avec. A coté d'elle, son frère se sacrifiait toujours pour les autres et surtout pour elle. C'était tout le contraire d'elle. Sérieux, bosseur, obéissent, gentil mais pas sympathique pour autant. Elle, elle était fainéante, insolente, désobéissante, ni gentille ni sympathique. Elle était vraiment...

Sa pensé fut interrompue par un tremblement qui fit tomber sur elle pas mal de poussière. Elle était sur le point d'ouvrir la porte vers la sortie, la main sur la poignée mais elle s'était stoppée net. Que faire, que faire ? Quelque chose venait d'exploser dans le bâtiment, mais est-ce que ça valait vraiment le coup de retourner en bas ? Si ça se trouve, c'était juste un coca qui avait été très secoué... Ou un café très très fort... Ou encore, c'était simplement son imagination.

Voila, son imagination, c'était ça, pas besoin ni envie d'en savoir plus... Finalement, les deux gardes de l'entrée lui donnèrent tord en entrant comme des bourrins et en se précipitant en bas pour voir ce qui s'était passé. Se détachant lentement du mur, faut dire qu'elle venait d'être écrasée avec force entre le mur et la porte par deux types qui entraient sans frapper, elle décida ensuite tout en se remettant le nez dans une position correcte qu'elle allait suivre ces deux brutes épaisses pour voir ce qui se passait aussi. Mais elle y alla lentement comparé aux deux autres malade, déjà parce qu'elle avait assez mal à la tête pour ne pas pouvoir se presser et qu'en plus elle avait assez peur de ce qu'elle pouvait trouver en bas.

Elle descendit encore plus lentement les escaliers. Les deux types de tout à l'heure remontèrent tout à coup en courant, complètement affolés manifestement. Depuis que Leere avait tué les trois quarts de la garde du mac, ce dernier avait engagé n'importe qui. Ces deux-là étaient des âmes sensibles. Des petits joueurs dans le crime. Dès qu'elle eut pris le virage dans les escaliers, Menge comprit que l'explosion avait eu lieue dans la salle principale. La sono grésillait encore un peu, mais impossible de définir quoi que ce soit de musical dans ce "bzzzt!" Ce son connaissait des hauts et des bas dans les décibels, mais il n'avait plus rien d'assourdissant. C'était même plutôt discret.

L'ouverture vers la salle principale lui laissait voir qu'il n'y avait quasiment plus de lumière. Le peu de lumière qu'il y avait était juste suffisant pour distinguer les formes, et vu les silhouettes qu'elle voyait par l'ouverture, ça n'avait pas que fait du bruit, cette explosion. Ca avait aussi fait des victimes. Trois silhouettes rouges à cause de la lumière gisaient sur le sol, un peu calcinées. Elle ne pouvait pas le dire en les voyants, mais l'odeur était assez explicite. Plus elle s'approchait de l'ouverture, plus le nombre de détails pas folichons augmentaient. Le bar était réduit en miettes fumantes, et le barman qui était une des seules personnes normales à l'intérieur avec lequelle Menge ne refusait pas de parler était mort en dessous de ce tas de bois. Le nombre de corps augmentait aussi vite que son champ de vision de la salle, et elle se demanda ce qui avait bien pu se passer.

Hypothèse : Leere ? Comment il aurait pu faire ? Les mains liées, il aurait réussi à sortir un jutsu ? Pas impossible mais il était drogué, affamé, torturé depuis une semaine! Avec quelles forces aurait-il pu faire autant de dégâts ? Nan, c'était vraiment une hypothèse stupide.

L'ouverture passée, elle observa la pièce. Seules les silhouettes des macchabées étaient visibles grâce à la lumière d'un néon rouge en forme de verre à pied, le dernier de tout les néons en fait. L'odeur dans la salle n'était pas celle d'une belle rose rouge, c'était un charnier, rouge quand même, fumant qui sentait la mort. L'explosion avait définitivement pris place ici. Il n'y avait plus personne de debout, pas un son autre que le "bzt" de la sono cassée et les bruits des miettes tombantes du plafond qui touchaient le sol, rien qui bougeait.

SOUDAIN (Menge sursauta) quelque chose remua dans le tas de corps calcinés. Quelqu'un se releva. Quelqu'un de torse nu. Il se tenait droit comme un ange, fixant le vide. Menge ne doutait plus à présent de la véracité de sa première hypothèse : Leere était obligatoirement la cause de l'explosion d'une façon ou d'une autre. Menge se demanda comment ce type pouvait être appelé humain. Non seulement parce qu'il avait tué tout le monde, mais en plus parce qu'il était drogué, blessé, épuisé, affamé et tenait malgré tout encore debout!

Enfin, tenait debout... Menge ne pouvait pas le savoir, mais Leere était au bout du rouleau, il utilisait inconsciemment ce qui lui restait de force pour ne pas se casser la gueule. Il ne voyait rien, ne sentait rien, n'entendait rien, ne comprenait rien. La drogue, la faim et tout les blessures qui s'étaient infectées l'empêchaient de faire la moindre réflexion. Pour dire toute la vérité, rien que la vérité, je le jure, Leere avait tout de même réussi pendant cette dernière semaine à garder une partie de lui éveillée. C'est pour ça qu'il avait économisé son chakra toute cette semaine. Et finalement, aujourd'hui, il avait essayé de tout relâcher d'un coup. C'était pas totalement réussi, seuls quelques tenketsu avaient relâche le chakra emmagasiné. Faut croire que c'était déjà plus que suffisant. C'était même une bonne chose que tout ne soit pas sorti, le bâtiment se serait probablement écroulé si tout était sorti.

Menge le regarda longtemps, lui ne bougeait pas. Qu'est ce qu'il allait faire, maintenant ? Rien de plus simple : il fit deux pas en avant et s'écrasa par terre comme Icare. Alors voilà, soit il était mort, soit inconscient. Menge enjamba les cadavres comme elle pouvait, de peur qu'ils se brisent comme des biscottes trop cuites. Quand elle fut à coté de Leere, elle se baissa et vérifia son pouls. Son coeur battait encore. Et on ne peut pas dire que ça arrangeait Menge, car tous étaient morts sauf le mac qui était encore dans sa chambre, sûrement suffisamment drogué pour ne pas avoir remarqué l'explosion. Bon, en réalité, ça ne changeait rien du tout pour elle... Elle aurait pu récupérer Leere, le soigner et le jarter ensuite. Tout le monde croirait qu'il se serait enfui après avoir tout pété. Mais rien que ça, ça la faisait chier et lui faisait prendre quelques risques superflus...

SOUDAIN (Menge re-sursauta) une voix à moitié étouffée par une porte qui tenait encore miraculeusement debout se fit entendre :
-GAAAHHH! Hein ? Qui a coupé la musique! Hein! Hein! Hein! GUAAAHH!
Pas le temps de le ramasser, son choix était pris. Menge se cassa en laissant Leere par terre, au milieu des morts. Tant pis pour lui, il l'avait voulu. De toute façon, il lui faisait peur. Enjambant les corps, courant dans l'escalier et dans l'appartement délabré, ouvrant la porte à la volée et ne la refermant pas, elle était dehors, sous une pluie et un ciel gris. L'air était très frais et ça faisait du bien de sortir de ce four pour arriver ici. Menge regarda le ciel, en se demandant si elle trouverait une petite place pour elle là-haut après tout ce qu'elle faisait. Elle se dit que non, puis commença à marcher vers chez elle, où elle allait se resaper correctement. Pour le maquillage, la pluie s'occupait de le faire partir en douceur. Elle marcha lentement, c'était fini. Plus besoin de courir.

Et même pas. Elle n'avait pas fait dix pas qu'on l'avait rattrapé. C'était sur la fin, mais ça n'en finissait pas.
-Hein ? Hein-hein-hein ? C'est toi qu'a fait ça ? GAH!
Il était là, derrière elle, l'air aussi con que d'habitude. Il lui foutait vraiment la gerbe mais elle ne pouvait rien faire contre lui.
-Moi, j'ai rien fait, répondit-elle calmement.
-Hein ? Mais il était encore plus drogué que moi! Hein! Il aurait fait comment ? Attends-attends-attends-attends... Il aurait fait semblant de se droguer ? Hein ? Nan, c'est pas possible... Hein ? Hein ? Hein ? TU TE FOUS DE MOI! J'VAIS TE CREVER! GAAAAAHHH-Hein ?-AAAAAH! Sale Pute!

Cette dernière expression énerva un peu Menge.

Tout en faisant de grands gestes inutiles même en discothèque mais pas mal du tout en tectonique (avis : ça fait pitié, merci, je sais.), il sortit un tanto dans un fourreau blanc de l'une de ses poches de son abominable manteau des neiges. Il couru vers Menge toujours en criant et en faisant ses grands gestes amusants mais idiots. Puis, il trancha l'épaule de Menge avec le tanto, elle n'avait même pas essayé d'esquiver. Tiens ? Pas de sang... Le mac, surpris, frappa une nouvelle fois mais le résultat fut le même, Menge n'avait rien. Pas la moindre gouttelette, ni la moindre réactions.
-Bah... Pourquoi ça marche pas ? Hein ? Hein ? Hein ? Quand c'était le type qui l'utilisait, ça coupait bien! GAH! Ca m'énerve!
-C'est pas étonnant, abruti...
Menge lui donna un grand coup sur la tête qui le fit tomber au sol, mais elle attrapa le tanto avant que celui ci ne suive le mac par terre.
-Tu vois, reprit-elle, si tu veux que ça coupe, faut retirer le fourreau...
Elle lui donne un magnifique coup de pied qui le fit glisser à terre sur plusieurs mètres. Si on considèrait que le mac était une balle et la porte le goal, elle rata malheureusement le but décisif. Il se prit simplement le mur dans le dos, ça faisait juste un peu mal mais rien de plus. Il se releva comme si rien ne s'était passé et dit :
-Ah, je l'savais en fait... Hein ? GAH! De toute façon que le tanto coupe ou pas, vu que je l'ai plus il sert à rien! Et puis, j'ai toujours le contrôle du sceau! Na! Adieu!

Maintenant, c'était fini. Pas seulement pour Leere, mais pour Menge aussi. Elle allait mourir sous la pluie, elle qui ne rêvait de rien d'autre que de rester en vie pour revoir le soleil à Suna. C'était ses dernières deux secondes à vivre, elle regrettait pas mal de choses dans sa vie comme par exemple d'avoir suivi son frère en secret quand on lui avait ordonné de faire un rapport sur la situation à Konoha. C'était la connerie de trop. Et ben, tant pis et à la revoyure...

Et toujours pas. Non, même cette fois, c'était pas la fin. Evidemment, sinon ce serait vraiment un fic de merde, un truc immonde qu'on ne trouve que dans les toilettes d'un type qui aurait essayé de se suicider en avalant une boite entière de laxatifs. Un truc liquide et parfois visqueux, avec des morceaux et des... Enfin bref, ce ne serait pas exceptionnel.

Le mac était sur le point de briser le sceau lorsqu'il s'arrêta net. Un bruit étrange et qui n'avait rien de rassurant se fit clair derrière lui. Un peu comme si le bâtiment allait s'effondrer. Il lâcha un dernier :
-Hein ?
Et fut écrasé par un pan de mur, parfaitement découpé, de forme rectangulaire. Ainsi mourut Dumm, maquereau de profession, junkie pour vocation, petit ninja sans ambitions, prends toi ça dans le... Une mort qui lui convenait parfaitement, une mort stupide et imprévisible. C'était vraiment ballot.

Menge ne réalisait pas vraiment. Le mur... Le mur que Leere avait découpé avant d'entrer... Etait tombé sur le mac. Comme ça! Tombé. Pof. A pu.Nan, ça pouvait pas être possible... Nan, pas possible, c'était un rêve ou quelque chose comme ça. Il ne pouvait pas être mort, c'était trop simple. Pas moyen d'y croire. Pourtant, du sang dilué à l'eau de pluie coulait sur les pavés, ancien signe de la grandeur de Konoha.

Quand ce jour arriverait, elle s'était dite qu'il ferait beau, il pleuvait. Elle s'était dite qu'elle allait sauter de joie, elle ne bougeait pas. Elle s'était dite qu'il fallait survivre pour le voir venir, il était là. Elle s'était souvent dite aussi que ce jour n'arriverait probablement jamais. Mais c'était bon, il était là, ce jour, il était arrivé enfin comme le messie que tout le monde attend! Il était là! Il était là et elle même si elle n'arrivait pas à le réaliser, elle était libre! Le sceau n'était plus effectif! Le connard qu'il l'avait posé était mort! Trop rapidement, peut être, mais il était mort! Elle pouvait enfin rentrer chez elle...

Et c'était en grande partie grâce à Leere. Sans vraiment le faire exprès, il l'avait délivrée. Lui qui avait eu pitié d'elle mais qui n'avait rien laissé filtré, il l'avait aidée sans même s'en rendre compte. Menge s'était convaincu lorsque leurs regards s’étaient croisés une semaine plus tôt au même endroit que ce type ne pouvait rien faire de bien. Il semblait que ce fut faux. Il avait fait quelque chose de bien, sans le faire exprès mais il l'avait fait quand même.

Le bâtiment se mit à trembler. Sans réfléchir, Menge se plongea à l'intérieur. Tout allait bientôt s'effondrer, l'appartement n'avait pas supporté l'explosion et le morceau de mur en moins. Et Leere était toujours dedans! Merde! Fallait pas qu'il crève! Elle lui devait bien ça. Elle descendit l'escalier plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait et constata le problème, le big blème de fin de niveau : le dernier néon venait de rendre son dernier soupir! Et malheureusement, dans sa main, ce n'était pas une baguette magique. Pas de "lumos!" qui tenait. Elle plongea le tanto dans sa poche.

La salle était plongée dans le noir le plus complet, plus noir que Michael Jackson n'avait jamais été. Comment elle allait faire pour le retrouver maintenant ?

Bon ben, tant pis...

NON! Elle savait à peu près où il était tombé et se précipita dans la direction qu'elle croyait être la bonne. Cette fois, elle marcha sur les corps sans vraiment essayer de les éviter, de toute façon elle n'aurait pas réussit. Elle arriva à l'endroit où elle pensait que Leere était.
-Oh! Eho! Debout le mort!
Elle donna des coups de pieds au hasard sur les corps par terre, sans résultats. Aucun zombie ne bougea. Le bâtiment se remit à trembler de plus belle, elle n'avait plus le temps de faire ça sans se salir. Elle se mit à genoux et commença à tripoter tous les corps... C'était dégueulasse, y'en avait partout. Et puis la texture de la peau carbonisée... Eurk! Mais elle n’avait pas vraiment le choix. Tout en cherchant, elle se demandait pourquoi elle essayait de sauver ce type alors qu'elle risquait sa vie en ce moment... Alors qu'elle était enfin libre. Soudain, l'interrompant dans ses pensées, elle toucha quelque chose de doux. Ca n'avait pas la texture de peau cramée des autres corps. Elle continua de tâter le terrain et tomba sur un visage, lui non plus pas cramé. Sans tripoter plus longtemps, elle ramassa le corps et le mit sur ses épaules. Bigre, le bougre était lourd! Elle couru au hasard dans une direction en espérant tomber sur l'escalier. Mais elle tomba sur le bar en morceau. Ce qui voulait dire que la sortie était juste à droite. Oui, elle voyait un peu de lumière. Elle fonça, manquant de peu de se casser la gueule sur un cadavre puis dans l'escalier. Arrivée en haut de l'escalier, elle continua de foncer comme une malade et défonça complètement la porte au lieu de l'ouvrir calmement comme n'importe quelle personne civilisée. Dès qu'elle l'eut franchi, elle sauta sur le ventre en balança Leere un peu plus loin devant elle. Le bâtiment trembla un long et grand coup. Elle se retourna pour le voir s'effondrer.

L'appart s'écroula comme l'empire colonial français dans les années soixante. Ou comme le cours de la bourse, mais en plus lentement quand même... Rien ne descendait plus vite que la bourse. Elle regarda le bâtiment s'effondrer avec un plaisir dissimulé sans qu'elle le fasse exprès. Juste un léger sourire suivi d'une grande bouffée de fumée et de poussière. Plus rien n'était visible à moins de deux centimètre, mais la poussière disparaissait rapidement sous la pluie. Toute les personnes qui pouvaient incriminer Trend de ne pas avoir fait son job venaient d'être ensevelies sous un tas de gravas. Elle posa sa tête sur le ventre de Leere et regarda le ciel gris.

Maintenant, c'était fini.




Et trois nuits par semaine,
C'est sa peau contre ma peau
Et je suis avec elle...
Et trois nuits par semaine,
Mais bon dieu, qu'elle est belle...




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