Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 05/01/2008
le 02/01/2008 était posté le précédent chapitre de cette fanfiction. Il y a longtemps, donc. Mais bon, je ne suis plus naruto depuis un moment aussi, ça me manque d'ailleurs (sob), et j'avais perdu l'envie de continuer d'écrire. Je n'y voyais plus d'amusement.

Mais maintenant, ne sachant que faire de mes journées, je suis revenu ici par curiosité, je me connecte et, ô, que vois-je ? (Non, inutile de répondre) Un chapitre non-validé depuis un an. Je m'empresse de le lire et je m'y retrouve dans mon histoire que j'avais oublié. Je termine le chapitre et vous le soumet, après un an de pause, ô peuple wonnien, en te souhaitant hypocritement une bonne lecture et...

Il ne me reste plus rien à dire.




Chapitre 10: Personne n'est Innocent



Geil était perplexe. Il ne comprenait pas Leere. Pourtant, ils se connaissaient. Enfin, s'étaient connus il y a longtemps. Malgré tout, Leere était devenu un étranger. Pas tellement étonnant, il s'en passe des choses en plusieurs années. En cinq ans. C'est long. Mais ni l'un ni l'autre n'avaient trouvé ça vide. Leurs vies se trouvaient plutôt bien fournie, qu'ils le veulent ou non. Et en cinq ans, il s'était passé suffisamment de chose pour que Geil ne reconnaisse pas Leere du premier coup d'œil. Au contraire, Leere avait vu tellement de chose passer qu'il n'avait pensé à Geil très souvent pendant ces cinq ans, et il l'avait reconnu du premier coup. Il ne lui avait pas sauté dans les bras, la situation ne s'y prêtait pas franchement. Et de toute façon, il n'aurait pas osé.

Au lieu de ça, ils s'étaient battus. Au moins, voyons les choses de cet angle, ils avaient pu se mesurer sans chichi. Et il y avait eu quelques dégâts dans la ville avant qu'on ne les arrête. C'est d'ailleurs pour ça qu'on les avait enfermé tous les deux. Plus tard, d'autres chefs d'accusation s'ajoutèrent sur Geil. C'est vrai : il avait attaqué une équipe de son propre village pour se débarrasser d'un déserteur. D'après la loi, le jeu n'en valait pas la chandelle.
Et la loi, Geil avait tendance à se la carrer où tu penses. Mais bon, on ne va pas débattre, c'est comme ça : la loi est faites pour être suivie. On ne plaisante pas avec la loi, y'a des Dirty Harry partout. Faut faire gaffe, parce que les Dirty Harry n'ont pas beaucoup d'humour.

Quoi que, au final, Geil se prenait pour un Dirty Harry avec lequel on ne rigolait pas. C'est vrai, méthodes efficaces, expéditives, pas meurtrières mais définitivement pas agréable et ce n’étaient pas leurs but. Mais parmi les choses qui le mettent hors de lui, les traîtres ont une bonne place, la pole position de la course au mépris. Avec ce détail en plus, les méthodes qu'il utilise sont, disons, plus "définitives".

Sauf que cette fois, y'avait un gros hic d'ivrogne bourré loqueteux : Un type, jeune, habillé comme un ours polaire. Fort, de surcroit. Très fort. Il n'avait pas réussi à s'en débarrasser. La police-militaire est arrivée avant que leur rixe ne trouve une fin, probablement même bien avant.
Et ils se sont tous les deux retrouvé en taule en attendant un procès ou un truc dans le genre. Pas très surveillé la taule, c'était juste un espace de transit pour petit délit qui ne mérite qu'une amende. Fatalement, Leere s'est échappé. On a libéré Geil en lui promettant que s’il ramenait ce type, les charges pesant contre lui disparaitraient comme un singe en hiver.

Un singe en hiver ne passe pas de nuits de Chine tranquilles.

Il aurait pu l'empêcher de s'échapper. Il le voyait, il était dans la cellule juste en face. Une pleine vue de la scène du crime, un trou dans le mur qu'il n'a pas du tout essayé d'empêcher. C'eut été facile de jouer sur la délation mais non. Et, prétextant l'excuse du sommeil, on le crut lorsqu'il dit n'avoir rien pu faire. C'était faux, complètement faux. Il avait menti, dans le but précis de pouvoir une conversation privée qu'il n'aurait jamais autrement. C'est vrai, si il l'avait empêché de partir, parler en privé devenait plus dur : qui qu'il soit, il allait y'avoir un moment avant que Leere soit libre de ses mouvements et puisse se mouvoir sans être surveillé. Et encore, fallait qu’il ne soit pas accusé de quoi que ce soit. Même si c'est un ancien de Suna, la justice ne fonctionne pas comme on le voudrait.


Car Leere était un ancien de Suna puisque ses parents étaient originaire d'ici. Geil le savait mieux que personne. Et à part lui, pas grand monde le savait. Mais Geil le savait. Il connaissait Leere. Pourtant, il ne s'en est rendu compte que très tard. Un peu trop tard. Et quand il s'en est aperçu, peu-être qu'il était encore plus tard qu'il le croyait.

Il ne le comprenait plus. Durant cette soirée où ils s'étaient battu violemment, sans concessions, il avait senti que quelque chose chez ce type ne tournait pas correctement. Même avant de se battre, simplement quand il s'était placé à ses cotés tandis que Menge se faisait tabasser. Il ne souriait pas, ne parlait pas, ne pleurait pas. Il s'était posé là et regardait sans montrer quoi que ce soit d'autre que ce cou qui semblait le démanger. Pourtant, il avait empêché ces minables brutes la tuer. Pourquoi pas avant ? Ou pourquoi la sauver, puisque c'est ce qu'il a finalement fait ? Et pourquoi avoir pris un plaisir manifeste à tuer ces minables ?

Puis le combat contre Geil. Ne faisait rien de trop, se contentait de petites escarmouches d'une capacité offensive plutôt pitoyable. Devant des attaques aussi molles, Geil s'est vexé et a commencé à chauffer un peu le rythme et faire plus de dégâts. Ce type n'essayait pas de le tuer. Ce qui était probablement un déserteur ne lui accordait pas assez d'importance pour se donner à fond. Forcément que c'était vexant. En accélerant le jeu, Geil pris son adversaire par surprise et ne lui laissait que par bonne grâce le temps d'un dernier mot.

"Kindesmord"

Et ce qui était sensé être un dernier mot se trouvait n'être rien de plus qu'un souvenir que Geil enterrait sans y faire attention. Mais "Kindesmord", il venait de Kindesmord, ce ghetto minable, cette immonde tache sur la planète, son berceau. Il venait de là-bas et y serait probablement mort si Leere et sa famille n'était pas venu nettoyer un peu les déchets qui salissaient la zone. J
uste une mission de routine, un simple contretemps dans la carrière d'un ninja. Même si c'est long. C'était là-bas que Geil et Leere s'étaient rencontrés.

Rien n'avait l'air d'avoir changé chez lui. Leere mettait à l'époque des pulls et autres vêtements encombrant pour cacher ses bleus, ceux qu'il récoltait pour être "l'enfant du ninja." Il les mettait encore aujourd'hui, sûrement par habitude. Geil aurait du le voir, ça aurait du lui sauter aux yeux : quasiment personne ne met ce genre de fringues. Mais il n'avait pas noté. Il avait peut-être inconsciemment l'image de Leere enfant gravé dans le crâne, qui paraissait tout de même nettement plus frèle à l'époque.

Il ne le comprenait plus par la différence qu'il avait décelé en lui, cet aspect dérangeant lorsqu'il tuait gaiement les minables petites merdes que Geil avait emmené avec lui. Ou aussi quand il avait regardé Menge souffrir avant de la sauver. Il était encore plus silencieux qu'avant. Pour Geil, Leere n'était plus Leere. Il ne l'avait pas reconnu. Mais quand il s'en rendit compte, il avait peur de ce qu'il était devenu. Différent. Leere n'était plus Leere.

C'était clair que Leere n'était pas, ou plus quelqu'un de normal. Ils s'étaient séparés fâché à Kindesmord. Ils s'étaient aussi battus ce jour-là. Geil partait pour Suna, Leere restait derrière. A Kindesmord. Seul. Il ne voulait pas l'être. Ce jour-là, Leere avait perdu. Son ami avait été sans pitié. Par la suite, Geil le regretta. Aujourd'hui, Geil ne sait plus trop quoi penser.
C'était de sa faute si Leere était comme ça ? Sûrement. Pas entièrement. Mais un peu quand même. Pas la peine de se leurrer

Mais pas entièrement. Pendant que Geil arrivait à Suna, on venait juste de retrouver Leere, encore en plus mauvais état que d'habitude. Pendant que Geil rencontrait ses nouveaux camarades, Leere était interrogé par sa mère sur ce qui s'était passé mais il ne répondait pas. Pendant que Geil grandissait dans une famille d'acceuil à Suna et apprenait sans problême et mieux que ses camarades, Leere errait dans un quartier que personne n'arrivait à relever, apprenant de sa mère et aussi sur le tas. Pendant que Geil recevait l'honneur de devenir le disciple du Kazekage, Leere avait tué des gens par pur esprit de vengeance. Et ça lui avait fait plus de bien qu'il n'aurait pu ésperer. Il en voulut plus. Pendant que Geil et son équipe venaient de terminer leurs première mission de rang C, le père de Leere venait de trouver qui le coupable de tout ces derniers meurtres était. Son fils. Ce dernier expliqua calmement à son père qu'il tuerait tout ceux qui le mérite. Il lui dit aussi que Geil et lui avaient leurs place sur la liste. "Alors tues-moi" avait sérieusement répondu son père.

On retrouva le corps du père de Leere un peu plus tard. Quand Geil l'appris, il avait des doutes quand à l'assassin. Leere lui disait souvent détester son père. Mais non ! C'était absurde. Il ne le detestait pas au point de commettre un patricide. Oh... Et puis ce n'était pas si grave, qui que soit l'assassin. Le mort avait tué le père de Geil. C'est pour cela qu'il avait quitté Kindesmord. Le père de son ami, en qui il avait une confiance aveugle, avait tué sa famille. Il s'était senti trahi. Il avait détesté cette sensation. Il la déteste toujours, d'ailleurs. C'est pour ça qu'il fallait mettre hors d'état de nuire Menge, qu'elle rende le vide qu'elle avait volé en laissant l'affreuse sensation à la place

Mais à coté de ça... En partant, c'est comme si il avait trahi Leere. Il aurait pu rester à Kindesmord. La famille de Leere l'aurait accueilli sans problème. Mais rester dans la même maison que le tueur de son père était impossible, inimaginable. Alors il était parti, laissant Leere derrière, gisant par terre. Il avait essayé de le faire changer d'avis, de le retenir. Il avait raté. Geil n'avait pas retenu ses coups : c'était le fils de cet enfoiré. Ce n'était pas son ami.

Dommage qu'il ce soit trompé. Geil s'en est vite rendu-compte, cet etat d'esprit à vouloir accuser tout ce qui avait un lien avec le meurtrier était idiot. Ouai, c'était con. Qu'est ce que Leere avait à voir avec le meurtre des parents de Geil, si ce n'est que son père était le meurtrier ? Rien.
Peut-être même que le père de Leere lui-même n'y était pas pour grand chose au final, mais vieut valait ne pas y penser...

Mieux vaut penser à ce qui se prépare : il va bien falloir retrouver Leere maintenant. Où peut-il être ? La ville à sûrement changé depuis les années qui ont séparé cette nuit de son départ, et il n'était encore qu'un jeune gosse à l'époque, qui ne devait donc pas se trimballer librement dans la ville. Surtout vu la mère ultra-protectrice. Alors, où ?

Il fallait le retrouver. Il le fallait, une nécessité absolue. Il fallait le mettre hors d'état de nuire lui aussi. Personne ne devait avoir beaucoup d'idée des méfaits commis par Leere mais une chose était sûr, c'est qu'il était loin d'être blanc. Il était loin d'être innocent. Et vu ce qui c'était passé cette nuit, il était loin de culpabiliser.

Ca, c'était la version officielle. Celle que Geil sortirait si on lui demandait. De toute façon, les dégâts provoqués cette nuit suffisaient, personne ne lui demanderait stupidement "bah pourquoooi ?". Mais on ne sait jamais, alors pour la forme, mieux vaut être prêt. La version officieuse, elle, ne se passait pas de commentaires. Elle était plus personnelle, elle n'était que la curiosité qui démangeait Geil, qui l'avait poussé à laisser Leere s'échapper, qui le poussait à le chasser... Il y avait en ce moment des questions qui méritaient d'être posé. Il y avait des réponses qui été réclamées, exigées par la curiosité de Geil. Toi ? Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Pourquoi ? Quand ? Et après ? Pourquoi avec elle ?

Elle...

Le pourquoi, elle aussi pourrait l'expliquer. Néanmoins, Suna n'a pas été assez stupide pour la laisser à l'hôpital sans protection contre des gens comme Geil, ou contre l'hypothétique tentative d'évasion que pourrai tenter Menge.

Evasion qui paraissait peu envisageable vu ce qu'elle avait subit. Mais peu importe. L'intérêt n'est pas là, les questions que Geil se pose ne méritent les réponses de cette horreur qui a désertée. Dans "Pourquoi avec elle ?", il y a "avec elle". Avec elle, Leere est arrivé. Il l'a sauvé.

Peut-être que "elle", il y ira voir.




They're all guilty, no one is innocent, even snow white is selling herself for pleasure.



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