Fiction: Zaubermacht

Vingt ans après sa fin, les ruines du village de la feuille voient revenir un de ses anciens ninjas, masqué, brisé et accompagné d'un adolescent pour le moin désorienté. Ouai. Grave.
Classé: -16D | Action/Aventure / Drame / Suspens | Mots: 46514 | Comments: 41 | Favs: 20
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ohne Seele (Masculin), le 17/08/2007
Juste une idée qui me trottait derrière la tête. J'avais imaginé le scénario comme ça, sans réellement penser à Naruto. Puis, en y reflechissant rien qu'un peu (parce que je suis pas doué pour reflechir longtemps), je me suis rendu compte que si j'adaptais mon idée sur Konoha, j'avais tout et ça restait parfaitement cohérent.

Donc, pour le moment, je délaisse un peu mon autre fic. Dommage, j'avais aussi de grandes idées pour sa suite aussi. M'enfin...

Bonne lecture. (j'espère...)




Chapitre 1: Ceux qui perdent doivent lui donner un coup de main



-Ca a pas l'air de s'être amélioré en vingt ans.
Après un court silence à contempler la ville sous la nuit, où seule la Lune permettait de voir clair, le blond masqué reprit :
-Il y avait une porte énorme ici, avant. Ca n'a pas toujours été des ruines, tu sais.
Nouveau silence. Evidemment, on ne construit pas un édifice pour qu'il soit une ruine dès le départ. Et de toute façon, tout le monde sais ce que ça a été ici: Konoha, le village de la feuille et de nombreux héros. Aujourd'hui, pourtant, Konoha n'était plus rien. Une zone sur une carte qu'il valait mieux éviter. Aujourd'hui, Konoha était la fosse sceptique du monde: c'est là qu'on trouvait le plus de merde.
-Ho, Leere! Tu pourrais me répondre!
-Ha.
-"Ha"? Ca te fait pas plus d'effet que ça de te retrouver devant Konoha? Tu te rends compte que ta mère a grandi là?
-Hm.
-Ca a quand même été le village de la feuille, le plus puissant des... Hé! Attends-moi, merde! Tu vas te perdre sinon!

Alors qu'ils s'appretaient à traverser l'ouverture ou se trouvait avant une imposante porte, un homme dans l'ombre de la nuit ordonna :
-Stoooop-stop-stop. Vous entrez sur le territoire des Flathead's! sauf si vous connaissez le mot de passe, je vous laisserais pas passer.
Etant venu surtout par curiosité, le blond n'avait pas particulièrement envie de faire du remous dès son arrivée. Surtout qu'il n'avait plus beaucoup d'amis ici, peut être même plus un seul. Alors il improvisa :
-Ah ouai, le mot de passe... Euh... J'l'ai oublié.
-Alors vous passez pas.
-Allez, quoi... Un bon geste...
-Mot de passe?
-Ah! Ca y'est je m'en souviens. C'est : on peut peut-être s'arranger...
-Z'avez combien sur vous?
Le blond fouilla dans ses poches à la recherche de la moindre petite pièce, mais nada, complètement fauché. Son compagnon ne prit même pas la peine de chercher, et fit bien comprendre au blond par un doigt fièrement levé, le majeur, qu'il pouvait toujours courrir pour voir son pognon.

-Je vois... Fit le type dans l'ombre. Je vois... Mais ce qu'il y a à la ceinture de ton pote suffirait pour que vous puissiez passer, je crois... Le tanto dans le fourreau blanc, là... Faut que je vois de plus près.
L'homme sorti alors enfin de l'ombre pour s'approcher de Leere, celui qui possedait le tanto. Le regard du blond fut immédiatement focalisé sur le front de l'homme, sur son bandeau.
-Attends! Fit-il. Tu es un ancien d'Oto?
-Ouai, m'sieur! J'étais là pendant l'attaque, en première ligne de la première vague! Mais vu que Oto à disparu en même temps que Konoha, je me suis enfui pis je suis revenu là avec pas mal d'autre gars pour squatter et p'têt même reformer Oto ici.
-Je vois, répondit le blond, soudainement plus serieux et mélancolique. Leere... Tu peux le faire.
-Hein? De quoi vous parlez?
-Je marche! dit d'un ton enjoué Leere au ninja d'Oto en tendant son tanto.
-Ah! Bien!
-En contrepartie, je veux que les Flathead's nous laissent traverser sans encombre votre territoire.
-Ca va de soi.
-Marché conclu? Demanda Leere, la main tendue.
Le blond fut étonné de voir Que Leere soit capable d'aligner autant de mots dans un ton aussi amical quand il s'agit de s'amuser.

-Marché conclu! Répondit le ninja d'Oto, en serrant la main de Leere.
-Ho, Leere, dit le blond, fait ça silencieusement.
-Hein? Faire quoi silencieusement? Interrogea le ninja d'Oto.
En guise de réponse, il senti des doigts se resserrer autour de son cou. Mais pas suffisament pour l'étrangler. Surtout que Leere lacha son cou peu de temps après pour lui toucher les épaules sans brutalité. Pourtant, le ninja d'Oto souffrait. Il souffrait atrocement, peut être plus qu'il n'avait jamais souffert auparavant. Ils avait l'impression que ses épaules et sa gorge étaient déchirée, alors que rien n'était visible. Et, chose étrange, il n'arrivait plus à crier, ni à respirer. Leere tira violemment sur la main du ninja qu'il tenait encore depuis que le marché était conclu, le ninja tomba alors à terre et se mit à rouler en émettant des petits sifflements presque inaudible. Leere se pencha alors vers lui et lui dit :
-Tu vis tes dernières trentes secondes. Un dernier mot? Ah non, c'est vrai... Tu ne peux pas parler, j'ai complètement bousillé tout ce que t'avais dans la gorge.
-Ca suffira.
Le blond apparu au-dessus du ninja d'Oto agonisant et lui transperça la tête d'un Kunaï sous le regard noir de Leere, qui comptait attendre et regarder la mort lente de ce ninja.

Leere lui en voulait profondément, et le blond le savait, mais lui n'appreciait pas vraiment de voir quelqu'un mourrir, fusse-t-il son pire ennemi, surtout de cette façon. Bousiller les organes internes avec son chakra, technique héréditaire assez abominable lorsqu'elle est utilisée de cette façon. Il avait tout de même laissé Leere s'en occuper, car il savait precisément ce qu'il allait lui faire. Le blond voulait que ce ninja, qui avait fait partie de la première vague de l'attaque, voit la mort venir.

La première attaque contre Konoha avait commencé par l'explosion de la volière, pour distraire tout le monde et entrer plus facilement. Les ninjas infiltrés étant habillé de l'uniforme de Konoha, et à cause de l'explosion, personne ne fit attention à eux au bébut. Durant le peu de temps qu'ils ont eu avant d'être grillé par le bout de foulard jaune sur l'épaule qui leur servait à s'identifier entre eux, ils ont tué discrètement tout ce qui passait devant eux, enfants inclus. C'est pour ça que le blond avait laissé son camarade faire mumuse, par simple esprit de vengeance.
-On y va, fit-il froidement à son compagnon.

Leere perdit alors la noirceur dans son regard. Ca ne seravit à rien de faire la gueule. Aller à l'encontre de son senseï serait une grosse connerie, Leere le savait. Peut-être était-ce du respect, peut-être savait-il simplement qu'il ne faisait pas le poid et qu'il ne le ferait probablement jamais. Pourtant, son senseï, qui fut autrefois relativement célèbre avant de le devenir définitivement pour une toute autre raison, imposait le respect. Mais aujourd'hui, cet homme avait honte d'être ce qu'il est, avait honte de s'appeler Naruto Uzumaki. Son nom est définitivement entré dans l'histoire, et ce n'était pas franchement glorieux. Leere étant plutot curieux par nature, il aurait voulu demander ce qui s'était passé précisément le jour où le nom de son senseï est resté gravé dans l'histoire, le jour où le masque ne quitta plus son visage. Mais, Leere n'étant ni bavard ni idiot, n'avait jamais osé poser la question. Si son senseï, qui ne la ferme pourtant jamais, ne lui en avait jamais parlé c'est qu'il y avait une bonne raison. Finalement, Leere le respectait.

Il le considérait même un peu comme le père qu'il aurait voulu avoir. Car il detestait son vrai père, pour avoir hérité de ses yeux et pour avoir accepté d'aller travailler avec sa famille dans un endroit franchement pas conseillé. Tout était de sa faute. C'était à cause de lui qu'il était devenu comme ça, à grandir dans la violence on finit forcément par le devenir. Il avait beau jouer le père attentionné, c'était juste pour se faire excuser de ne pas abandonner cet endroit et ça ne prenait pas avec Leere. Puis Naruto est apparu par hasard au détour d'une rue, et toujours par hasard, les choses se sont soudainement un peu precipitées au même moment. Alors Leere s'est retrouvé à tailler la route avec Naruto, ce dernier esperant le faire changer. Même s'il n'avait pas envie de changer, Leere avait accepté de suivre Naruto devant le desespoir de sa mère, parce qu'elle ne méritait vraiment pas ce qui lui arrivait. Et il continuait de le suivre, cette fois dans les restes de Konoha.

Et à se balader comme ça, on pourrait croire que la guerre ne s'est jamais arretée ici, des flammes, des attentats, des attaques, quelques cadavres même... Même en étant en ruine, la ville attirait un nombre incalculable de personnes, pas particulièrement bien intentionnée. Tout ces abrutis se battaient pour avoir le contrôle d'une partie de cette ville détruite. Leere pensait qu'il n'y avait plus rien à tirer de ces ruines, qu'ils gagneraient tous en se battant pour une vraie ville. Naruto répondit, comme s'il avait lu dans ses pensées:
-Quand je suis parti, Y'avait déjà pas mal à gagner en faisant du traffic ici. De la drogue, des jutsus, n'importe quoi. Puisqu'il n'y a pas d'autorité ici, n'importe qui peut faire ce qu'il veut. En venant ici, t'es sur que tu trouveras tout ce qui est interdit dans n'importe quel autre pays. Et pis y'a pas que des gangs. T'as entendu le type de t'à l'heure: certains anciens d'Oto essaient de reformer leur village. Et en dernier, y'a Kiri no Kuni qui avait attaqué Konoha pour prendre la place, mais finalement, tout a complètement dégénéré et personne n'a pu s'implanter correctement, même si Kiri s'accroche discrètement. Pour éviter de se faire attaquer par Suna, qui était devenu le plus puissant des villages ninjas, plus puissant qu'il ne l'avait jamais été, Kiri s'est défendu en plaidant qu'ils avaient été blousés comme Suna l'avait été quelques années plus tôt. Le conseil de Suna a accepté l'argument, pas parce qu'ils y croyaient, mais parce que ils preferaient éviter une guerre qui de toute façon ne serait rien qu'un représaille pour le destruction de Konoha. Ca a fait du remous, parce que tout le monde n'était pas d'accord avec la décision. Mais c'est resté tel quel depuis. Kiri se fait tout petit, Suna devient le plus puissant des villages ninjas en recueillant les survivants de Konoha, Oto n'existe plus, et c'est l'anarchie dans ce qui reste du village de la feuille.
-Ha.
-Mais parles, merde! T'es encore plus discret que ta mère!
-... Ha.
-Sauf que ta mère, elle souriait, elle.
-Ha.
-Et elle rougissait, aussi.
-Ha.
-Et elle était belle aussi.
-Ha.
-Et elle... Mais tu m'écoutes pas, là! Et arrêtes de repéter "Ha" tout le temps! C'est chiant!
-Ho.

Leere avait parfaitement écouté. Ce qui l'interressait, du moin. Mais il était complètement absorbé par ce qu'il voyait. Sous la lumière de la Lune, des tags, des clodos, des junkies, des tas de gravats, des feux de camps improvisés, etc... Il ne s'attendait pas à voir tant de monde, pas de la sorte. Cet endroit était encore plus pourri que là d'où il venait. Il avait beau être prevenu, ça fait un choc. C'est un choc bien plus violent pour Naruto, qui avait connu cette ville lors de sa grandeur. Mais il n'y avait plus de traces de cette grandeur. Tout ce qui tenait encore debout n'était pas folichon, les visages des hokages s'étaient éffondrés, la ville n'était plus éclairée que par quelques feux et par la Lune, rien n'avait été réparé, des bris de verres trainent partout par terre, les pavés des rues se barraient les un après les autres. Ca n'avait plus rien d'une ville, c'était un dépotoir peuplé. Plus il y reflechissait, et plus Leere se disait que le village de la feuille aurait pu être reconstruit si cela avait fait juste après la rédition de Konoha. Car, si même vingt ans après il restait encore autant de bâtiment debout, même en mauvais état, alors il n'aurait pas été impossible de le remettre en état dès le départ.

-Tu te demandes pourquoi personne n'a rien fait pour reconstruire Konoha?
Impressionné par ses talents de télépathe, Leere hocha la tête.
-Simplement parce qu'il n'y avait plus assez de ninjas de la feuille vivant. Mais j'texplique pas, vu que j'suis même pas sûr que tu m'écoutes. et puis, t'as pas besoin d'en savoir plus.
Fin de la discussion. Pour le reste, Leere savait déjà plus ou moin ce qui s'était passé, et si son senseï ne voulait pas lui en parler il n'allait pas le demander pour les raisons évoquées plus haut.

Début d'une nouvelle conversation, avec un nouveau protagoniste:
-Hum-huum... Bonsoir messieurs. Je me nomme Trend, enchanté de vous rencontrer.
-Laisse tomber, Leere, j'parie qu'il veut nous refourguer sa came.
-Ha.
Après s'être pris un vent magnifique en restant sans voix, il se mit une baffe pour se reveiller et se punir d'avoir été surpris. Pour Trend, On doit tout prévoir dans son boulot et être préparé à tout. Là, il ne l'avait pas été. Il ramassa ses lunettes, tombées après s'être baffé, rattrapa Naruto et Leere, se mit devant eux et les empecha de passer.
-HUM-HUM.
Il s'arrêtèrent enfin, un peu surpris de voir quelqu'un en costard-cravate dans ce lieu pour le moin crâde. Puis ils passèrent sous les bras de Trend, qu'il avait écarté pour bloquer la route. Inutilement, vu qu'évidemment, il suffisait de passer en-dessous. Après être passé, Naruto dit au type en costard nommé Trend :
-On a besoin de rien, merci. On fait pas de marché avec les maqueraux.
Après s'être remis une claque, les avoir rattrapé et s'être remis devant eux, Trend hurla:
-BORDEL, MAIS ARRÊTEZ-VOUS!
Ils s'arrêtèrent, cette fois convaincu que ce n'était pas qu'un simple marchand de poudre ou de poules, ou alors il faisait de gros bénéfices.
-Bien! Maintenant, je vous demanderais de patienter deux secondes ici, merci.
Trend alla se cacher dèrrière un mur, dernier vestige de ce qui avait été un appartement. Leere et Naruto entendirent un bruit sourd, comme un coup de fouet, puis Trend revint devant eux, la joue étrangement encore plus rouge qu'auparavant.
-Comme je vous l'ai dit il y a quelques instants, je m'appelle Trend et je suis...
-Un dealeur? Coupa Naruto. Le dealeur du leader? Ou le leader des dealeurs?
-MAIS MERDE, LAISsssez-moi finir, s'il vous plait...
-D'accord, d'accord.
-Je m'appelle Trend...
-Ca, on commence à le savoir, coupa à nouveau Naruto.
Se retenant de hurler et de sauter au cou de Naruto, Trend se retourna pour respirer un grand coup, puis revint à sa phrase qu'il n'arrivait pas à finir:
-... Et je suis chargé de vous escortez jusqu'à mon patron.
-Aaahhh... Donc t'es pas le leader.
-Non, je ne suis qu'un simple employé.
-Ah bon? Une simple sous-merde peut se payer des costumes comme ça, ton patron doit être généreux.
-Hum... J'ai un rang un peut différent de la "sous-merde" de base, monsieur...
-Ah. Donc t'es un dealeur de luxe.
Trend respira un grand coup, puis:
-NON, je ne suis pas un dealeur de luxe.
-Ah. Alors t'es un maquerau de luxe?
-Nooooonnnnnn, (il respira un grand coup), j'ai simplement loué mes talents.
-Aaaaahhh, je vois... T'es un comptable? De luxe?
-JE SUIS UN NINJA, ABRUTI DE VIOQUE DE MERDE!
-De luxe?
-(Trend souffla un grand coup) Oui, je suis un ninja de luxe... Ou tout ce que vous voulez, mais s'il vous plait, suivez-moi qu'on en finisse...
-Chez qui?
-Le chef de cette zone, car oui, j'ai oublié de vous le préciser, mais vous êtes maintenant dans le territoire de Konoha.
-De... Konoha?
-Le dirigeant de cette zone, mon employeur, est originaire de cette ville, et est un de vos anciens camarades.
Naruto fut soudain prit d'un grand élan d'éspoir. Un ancien de Konoha, ici, qui essayes de retablir la situation? Et il était même sûr de savoir de qui il 'agissait! Mais son élan fut coupé par Trend, qui, d'une façon ou d'un autre avait réussi à percevoir l'espoir de Naruto à travers son masque. En quatre mots, Naruto déchanta:
-Vous allez être déçu, monsieur.
Trend se remit une baffe. Règle numéro... 17 ou 19... P'têt 20... Enfin, règle machin: ne jamais en dire trop.

Naruto aurait de toute façon finit par remarquer. Le territoire qu'ils traversaient n'était pas différent de tout ce qu'ils avaient vu depuis qu'ils avaient posé un pied dans Konoha. Un pied dans la tombe. La colère que Naruto portait, qu'il l'avait jusqu'ici accompagné si dicrètement, se faisait trop intense pour pouvoir être contenue. Les deux autres comprirent rapidement. Le masque que Naruto portait pouvait peut être cacher ses émotions à la vue des autres, mais il suffisait d'écouter pour comprendre. Tout était silencieux, pas le moindre son. Naruto était bavard de nature. Et pour être convaincu de sa colère, il suffisait de respirer. L'air était lourd, réchauffé par la puissance qui suintait de Naruto. Cette puissance qui lui fait aujourd'hui porter un masque et a fait rentrer son nom dans l'histoire. Et Naruto s'en souvint. Même si la situation était différente de cette fois-là, et que ça ne risquait pas de dégénérer, mieux valait se calmer. Ou plutot, se controler. Lorsqu'il réussit, Naruto posa une question:
-Oh, Trend... T'es pas d'ici, hein?
-Qu'est ce qui vous fait croire ça, monsieur?
-Le costume, ta façon de parler. N'importe qui ayant grandit ici deviendrait vulgaire, violent, incontrolable et probablement drogué. T'as pas l'air drogué. T'as l'air de te controler. Je sais pas si t'es violent par contre, et t'es vulgaire même si tu le camoufles comme tu peux. Mais je sais que t'es pas d'ici, je le sens.
-C'est vrai, je ne suis pas d'ici. Je viens de Suna.
-Deserteur?
-Oui.
-Et pourquoi tu te retrouves là?
-Pour l'argent.
-Mon cul.

Bingo. Y'a que les tarés capables d'accepter de travailler dans un endroit comme ça. Le père de Leere par exemple était un taré. Tellement taré qu'il avait ammené sa famille avec lui. Leere était un cas un peu différent du gamin de base qui vit dans un milieu violent parce qu'il avait connu ce que c'était qu'avoir une vraie vie avant de se retrouver dans un ghetto. Trend, lui, avait reçu l'éducation normale de tout enfant normal dans le village de Suna, et ça se sentait. Bon, il est vrai qu'il avait reçu une éducation plus stricte qu'un enfant normal, d'où son goût pour les costumes-cravates et son serieux qu'il à tout de même un peu de mal à conserver, n'étant pas suffisament patient pour ça. Il avait aussi tendance à être trop gentil et protecteur envers sa petite soeur mais...
-Je me fous complètement de votre cul, monsieur. Et je ne répondrais plus à vos questions.
-Si tu n'es pas marchand d'armes, ni mac, ni dealeur et surtout si tu n'es pas idiot, tu n'as pas ta place ici. T'as une autre raison pour rester ici, hein?
-Vie privée plus vie professionnelle égal mauvais ménage, monsieur. Mes raisons de travailler ici ne concernent personne d'autre que moi. Fin de la discussion.
Trend se remit une baffe, règle... Numéro il-sait-plus-combien: ne pas en dire trop.

Trend les emmena dans l'es-bureau de l'hokage. Le batiment était en très grande partie en miettes, suite à un impressionnant combat. Mais le bureau était resté debout, même s'il n'y avait plus de plafond, ni de toit et plus tout les murs. Trend ouvrit la porte du bureau, qui avait miraculeusement été épargnée ainsi que le mur qui la soutient. Dans ce bureau, plus rien. Mais là ou se trouvait avant des fenêtres offrant une belle vue sur Konoha, il y avait un homme. Les fenêtres et le murs qui les soutenaient ayant disparu, cet homme était assis sur le bord, ses pieds ne touchant évidemment pas le sol. Il regardait Konoha sous les étoiles et la Lune, sans bouger.
-Tu te rappelles Naruto? Tu te rappelles de ce bureau?
Evidemment.
-Je m'en rappelle.
-On le voulait tout les deux. C'était marrant de rêver comme ça. Un peu con, mais marrant quand même.
-Ouai.
Ils se parlaient comme deux vieux amis, évoquant de vieux souvenirs. Pourtant, tout deux savaient que cette amitié n'existait plus, maintenant moin que jamais. C'est pour ça que le ton changea du tout au tout pour devenir accusateur envers Naruto:
-C'est ici aussi qu'on avait juré de reconstruire Konoha comme c'était avant. T'as perdu espoir au bout de quelques années, et tu m'as dit, dans ce bureau, que tu te barrais. Que ça servait plus à rien. Qu'on ne pouvait plus rien faire. Que la feuille était morte.
-Je sais.
-Est-ce que t'as changé d'avis?
-Ca n'a plus d'importance. J'ai définitivement abandonné.
-Quand t'es partis, les autres t'ont suivi peu de temps après. Je me suis retrouvé tout seul. Pourtant j'ai continué à y croire. Tout seul.

Pas de réponse. Naruto se sentait coupable. Il pensait avoir définitivement raté sa vie. Il n'avait pas sauvé Haku, il était mort. Il n'avait pas réussi à sauver Sasuke, il s'était sauvé tout seul bien plus tard. Il n'avait pas sauvé Gaara, quelqu'un d'autre s'en était chargé. Il n'avait pas réussi à sauver Konoha ni ses camarades, c'était plutot le contraire. Il n'arrivait pas à transformer Leere en quelqu'un de bien, alors qu'il l'avait promis à sa mère. Il avait même l'impression que Leere le detestait. Et il venait de découvrir qu'il n'avait pas réussi à sauver Konohamaru, il l'avait abandonné.

-Qu'est ce que tu viens foutre ici? Demanda Konohamaru.
-Tenir deux promesses.
-Vas les tenirs ailleurs.
-Je ne compte pas rester.
-Tant mieux. Tu ne ferais que me gêner.
-Tu as vraiment changé, Konohamaru.
-Tu n'imagines même pas...

Pourtant, ça n'était pas étonnant. Lorsqu'il s'est retrouvé anbandonné de tout ses anciens camarades, Konohamaru a tout fait pour rallier des gens à sa cause. En vain. Le triste sort de Konoha était passé de mode, plus personne n'avait l'intention de ramener ce village de la feuille sur le devant de la scène. La feuille était tombée, pour tout le monde. Puis il fut lui aussi obligé de quitter les ruines de Konoha, où il n'était plus assez fort pour survivre. C'est à ce moment que son rêve changea. Son rêve de devenir hokage était définitivement brisé. Son rêve de revoir Konoha fier et debout mourrut ce jour-là.

Il ne voulait plus que se venger, il ne vivait plus que pour ça. Trouver un moyen de se venger de ceux qui l'avaient abandonné. Naruto, tout les anciens de Konoha encore vivants, Suna no Kuni... Mais pour vivre, il lui fallait d'abord de l'argent. Il fit quelque petit boulots par-ci par-là, mais ça ne suffisait pas pour lui permettre de vivre de façon décente. Finalement, il fut engagé comme mercenaire par un industriels peu scrupuleux. Il continua dans cette voie plus par obligation que par choix, enchainant les missions les plus perilleuses tant qu'il gagnait son blé. C'est ainsi qu'il devint un criminel recherché. Mais il s'en foutait, tant qu'il gagnait de la thune.

Puis, un jour qu'il rentrait d'une mission d'assassinat pas vraiment glorieuse pour son nom déjà franchement sali, il s'est rendu compte de ce qu'il venait de faire et pourquoi il l'avait fait. Il venait de tuer une famille entière pour de l'argent. Il aurait dû se sentir coupable, avoir honte. Mais non. C'était le contraire. Il était content. Il venait de se rendre compte qu'il était capable de faire n'importe quoi pour de l'argent, et il savait qu'il était loin d'être le seul dans ce cas là. Et ça le rendait heureux. Il venait de trouver un moyen de se venger.

Le lendemain de cette découverte, il engagea deux bon mercenaires et revint à Konoha. Il tua un petits chefs de gangs, avec un territoire plutot réduit, et prit sa place. Après ça, il ordonna aux deux mercenaires d'aller chercher des putes, des dealeurs et n'importe quoi qui lui permette de gagner du pognon rapidement et facilement. Un fois que ce fût fait, tous furent forcé de lui rapporter un bon pourcentage en échange de sa protection. En gros, il les rackettait. Petit à petit, son territoire grandissait, il gagnait de plus en plus de pognon et pouvait se payer de plus en plus de mercenaires. Il engageait son armée avec l'argent de la prostitution, de la drogue, des armes et de n'importe quoi... Alors que personne n'était motivé pour sauver Konoha et devenir un héro, une armée entière était capable de tuer pour de l'argent. Et maintenant, ce type d'armée était présente dans Konoha pour assouvir la vengeance d'un homme que le monde entier avait abandonné. Cet homme en était arrivé là grace à l'aide d'un dieu, nommé pognon. Non, Naruto n'imaginait pas. Mais il n'en avait pas besoin.

-MAIS, avant de partir, j'ai quelque chose à dire. Ou plutot j'ai un ordre à donner. J'ai dit que j'allais tenir deux promesses. En réalité, j'n'en tiendrait qu'une. Leere, tu te rappelles de ce que j'ai promis à ta mère?
-Ouai, fit l'interressé sans vraiment comprendre où Naruto voulait en venir.
-Je lui ai promis que j'allais faire de toi quelqu'un de respectable. Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi dur. En fait, je sais pas du tout comment faire, vu que je ne sais pas vraiment ce que c'est qu'être père. Ca doit être chiant... Enfin bref, quelqu'un m'a donné une suggestion il y a pas longtemps. Tu sais le type qui m'a traité de lâche...
-Ha.
-J'ai trouvé son idée complètement conne, mais comme j'en ai pas de rechange, j'ai décidé d'essayer.
-Et?
-Et ben... Ca va te paraitre un peu con, mais je veux que tu restes ici...
-Quoi! Pourquoi faire?
-Pour que tu tienne une promesse que j'ai faite ici, dans ce bureau.
-Ha. ... QUOI!
-J't'avais dit que ça te paraitrait un peu con.
-Je... Je dois ramener Konoha à la vie?
-Ben voilà. Bonne chance.
-Comment ça, "bonne chance"?
-Ben... Comme ça. Je précise que t'es tout seul là-dessus, je ne t'aiderai pas. Tu vas devoir te démerder, trouver tes camarades tout seul. J'suis désolé, je ne sais pas quoi faire d'autre.
Et Naruto disparut dans un nuage de fumée, laissant Leere plus perplexe que jamais.

-Leere, veux-tu me rejoindre plutot que d'aider cet homme qui t'as abandonné comme il m'a abandonné?
-Non.
-C'est ton dernier mot?
-Oui.
-Dommage pour toi, Leere. C'était la mauvaise réponse. Trend.
-Oui, monsieur? fit l'interressé qui était resté discret tout au long de cette conversation.
-Tues-le.
-Bien, monsieur.

Plus loin dans Konoha, trois homme tiennent une réunion d'anciens camarades.
-Vous trouvez pas ça dégueulasse de profiter de la situation comme ça? Demanda un blond masqué.
-Non, répondirent ensemble les deux autres.
-Bordel, mais c'est mon élève et c'est le fils d'Hinata, il pourrait crever dans cette histoire!
-Il fallait y penser avant, remarqua un des deux autres.
-Tu peux parler, toi, abruti de Uchiwa! Tu sais pas ce que sais que de vouloir proteger quelqu'un!
-Allons, allons, du calme, tenta le troisième, un type au cheveux gris et au visage en grande partie masqué aussi. On interviendra si la situation devient trop dangereuse pour ton élève. D'ailleurs, j'ai trouvé!
-Serieux?
-C'est juste une idée, mais ceux qui perdent doivent lui donner un coup de main, un indice par exemple, quand il en aura besoin.
-Pourquoi pas... Fit le blond. Mais pour celui qui gagne?
-On s'en fout... répondit le Uchiwa.
-Dans ce cas, je pense que l'on peut enregister les paris. Sasuke, combien dis-tu?
-Je pense qu'il va abandonner au bout de deux ou trois jours.
-Mince, j'allais dire la même chose. Bon, alors moi je paris un mois.
-HE! Vous êtes des enfoirés! C'est votre idée et vous dites qu'il tiendra pas plus d'un mois! S'indigna le blond.
-Et bien... Oui. En attendant, au lieu de brailler, dis nous combien de temps tu crois qu'il restera.
-J'sais pas... Un an?
-C'est noté. Donc, voilà les paris:

Sasuke : Un jour
Kakashi : un mois
Naruto : Un an

-En attendant, on observe et on ne l'aide pas.



Ben v'la tout.

Please comment, ça fait plaisir quand même de voir qu'on écrit pas pour son auto-satisfaction.




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