Fiction: Désastre amoureux

Lorsque Tenten lui avait avoué ses sentiments, il l’avait froidement repoussée. Pourtant, au fond de lui-même, il savait pertinemment qu'il l’aimait. Ah! Qu’est-ce que l’amour ? En tout cas, Tenten en fera une belle démonstration… Baston, amour et larmes au rendez-vous.
Version imprimable
Aller au
Zagen (Féminin), le 19/08/2007
Comme promis, voici mon deuxième one shot !
Contrairement au premier, celui-ci est beaucoup moins drôle. On entre plus dans ce que j’aime faire, là… Bon, les histoires d’amour, à la base, ce n’est franchement pas mon truc, mais quand l’inspiration vient… il serait bien dommage de la mettre à la porte…
J’espère que vous aimerez…
Bonne lecture !




Chapitre 1: Tout beau tout gris



Les horloges venaient de sonner 2h du matin à Konoha. Le ciel, magnifiquement sombre, ce soir là était clairsemé d’étoiles. Le vent soufflait sur le paisible village caché de la feuille, berçant le sommeil de ses habitants tous déjà endormis. Ou plus vraisemblablement, tous sauf un.

La lune éclairait légèrement sa chambre. Il se leva. Le croissant semblait l’appeler. Il ouvrit la fenêtre, laissant la belle brise lui caresser le visage. Il contempla la lune. Faisait-elle de même ? Non ! A pareille heure, elle dormait… Cette heure devait pour lui être le temps d’un sommeil cajoleur et réparateur, mais hélas il n’en était rien. Ah, si elle n’avait rien dit ! Mais en toute honnêteté, était-ce vraiment ce qu’il souhaitait ?
Toute cette atmosphère de paix aurait pu l’apaiser, mais si lui-même se refusait la vérité, rien ne pouvait l’aider !

Pourquoi avait-elle dit cela ? Pourquoi lui avait-elle avoué qu’elle l’aimait ? Il le sentait, mais pourquoi le lui avait-elle déclaré? Ses mots hantaient son esprit tel un écho. Les images d’il y a quelques heures ne faisaient que venir et revenir…


« Je ne te cache pas que je suis ravie d’en avoir enfin fini avec cette mission d’escorte ! » Avait avoué Tenten.
Neji avait approuvé avec un léger sourire exaspéré aux coins des lèvres.
« Supporter les gamineries et les idioties de Gai-sensei et de Lee était la pire part ! »
Se remémorant les scènes, tous deux explosèrent d’un rire sonore et uni. C’était, de mémoire de coéquipière, la première fois qu’elle voyait Neji aussi détendu et… accessible. Le rire se fit de moins en moins bruyant, jusqu’à s’éteindre complètement. Les deux partenaires étaient alors face à face, à un mètre l’un de l’autre, peut-être moins. Et c’est après quelques instants d’hésitation, que Tenten s’était décidée à se soulager de son fardeau avec ces mots-là même qui allaient tant effrayer son ami :
« Je t’aime… je t’aime, Neji.»

Le jeune Hyûga était resté impassible. Non pas parce que cette déclaration le laissait de marbre, mais bien au contraire ! Elle le troublait, le perturbait au plus haut point. Mais il ne dit rien. L’expression de son visage n’était pas non plus très révélatrice de ses sentiments…
« Neji… ? D… dis quelque chose… »
Mais le garçon aux yeux couleur de perle ne pouvait dire un seul mot.
C’était le chahut total à l’intérieur de lui. Que ressentait-il vraiment à ce moment ? Ou peut-être, que voulait-il ressentir à ce moment ?
« Neji ?! » Avait insisté Tenten, qui, se sentant ridicule, était prête à s’en aller en courant.
« Ne raconte pas n’importe quoi, Tenten ! C’est… c’est… idiot ! Aller, oublions ça, n’en parlons plus. » Avait-il sèchement dit.
Voilà. C’était tout ce que l’insensible avait dit. Comme ça, comme s’il ne s’agissait de rien.
Mais en dépit de cela, il voyait bien son amie était troublée. Il aurait alors mieux fait de se taire, mais il ajouta.
« Voyons, Tenten ! Tu ne vas pas te mettre dans un tel état pour si peu ! Tu es une kunoïchi de Konoha, alors relève la tête ! »
Bien qu’elle s’efforçait de contenir ses émotions, de chaudes larmes perlèrent sur ses joues rosies.
« Bon… il vaut mieux que je m’en aille… ! »
Puis Neji disparut par une ruelle sombre.


Pourquoi avait-elle tout gâché ? S’il semblait rendre Tenten responsable de cette situation, en vérité, il n’en s’en sentait pas moins le plus fautif! Comment avait-il pu être aussi amorphe avec elle ?
Mais sa froideur était-elle la véritable raison de son effondrement ? Non, cette raison était toute autre : il se sentait lâche ! Pourquoi avait-il fait une chose pareille ? A la fille que – qu’il le veuille ou non – il… aimait !
Pourquoi lui avait-il fait croire qu’elle ne lui plaisait pas du tout alors qu’elle hantait ses pensées ? C’était la fille qui le connaissait le mieux. Elle était toujours là pour lui, dans la joie comme dans l’adversité. Et de toutes, c’était celle qui préférait. Mais quel était le problème ? Simplement, il ne pouvait pas l’aimer. Ou plutôt, il ne voulait pas. Lui, Neji, ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à l’amour ! Ce sentiment si possessif, si oppressif, si altérant ! Non, il ne le voulait pas !
Mais malgré lui, il y avait toujours cette chose qui le poussait à aller contre cette idée ; à avaler son orgueil et à ouvrir les yeux sur la vie ; la vraie ! Devait-il écouter cette voix ? Devait-il ?

Dans un mouvement brusque, il se redressa.
Oui, il irait voir Tenten ; il lui avouerait ses sentiments. Et si, brisée, elle le renvoyait, ce serait bien fait pour lui !... Mais il ne se découragerait pas pour autant !
Le lendemain, à la première heure, il irait chez elle… Ô, quelle attente ! Il ne pouvait pas ! Il ne le supporterait pas ! Il était bientôt 3h, et alors ? Il irait chez elle ! Là, maintenant, et il lui dirait !

Sortir par la chambre par la porte principale pourrait s’avérer trop bruyant. Il prit le raccourci : sa fenêtre. Les rues de Konoha étaient désertes. Il n’y avait même pas un chat. Il n’y avait que lui, Neji.
Ce dernier, à pas rapides et feutrés, se dirigea vers la maison des parents de sa bien-aimée.
Il se trouvait à présent devant. Il apercevait la fenêtre de la chambre de Tenten.
Il s’approcha doucement de la maison, et, concentrant du chakra dans ses pieds, il escalada le mur jusqu’à ladite fenêtre. Puis, de l’extérieur, il l’ouvrit habilement.

Elle était là, paisible, étendue sur son lit.
Voir son visage lui assena plus qu’un coup ; c’était une déchirure ! En effet, ce visage était marqué ! Marqué par la tristesse. Oui, c’était parfaitement clair, Tenten avait pleuré ; pleuré abondement avant de s’endormir. Et c’était lui, Neji, la cause de cette consternation.
Il s’approcha d’elle doucement, et se mit à genoux sur le sol, près de sa tête.
Son cœur battait à une vitesse qu’il n’avait jamais atteinte. Lui, Neji Hyûga, avait les mains moites, tremblantes. Il voulait la toucher, mais en vérité, il en avait peur. Il ne voulait pas déranger son paisible sommeil… il ne voulait pas non plus se faire expulser si elle ouvrait les yeux.
Nuit de doute ! D’incertitude! Nuit ambigüe.

Il lui passait maintenant doucement les mains dans les cheveux. Ah, pour dormir au moins, elle les détachait, ses beaux et doux cheveux bruns. Ils sentaient bon. Ce parfum enivrant l’attira. Il avait le nez dans cette vaste chevelure, humant son parfum envoûtant. Il savourait ce moment, les yeux fermés. Puis, tout doucement, dans ses mouvements de caresses, sa joue frôla celle de sa douce.
Nuit de bonheur ! De plaisir ! Nuit enchantée.

Tenten frissonna un instant. Neji n’arrêtait pas ses marques de tendresses. C’était une chose dont il avait voulu se priver, mais là, même pour tout l’or de monde, il ne ferrait pas marche arrière. Son trésor à lui se trouvait là, près de lui, et maintenant, ce trésor le regardait, immobile, se demandant encore si elle rêvait.

Non, elle ne le repoussait pas ; elle le regardait, ébahie, incrédule. Que se passait-il ?
Elle voulu dire un mot, mais Neji lui mit doucement l’index droit sur les lèvres.
« Chut, » se contenta-t-il de dire amoureusement.
Il la dévorait littéralement des yeux.
Etait-ce vraiment Neji ? Se demandait-elle. Neji peut-il est si doux, si affectueux, si… Non elle ne voulait pas y croire. Pas… amoureux ! Non. Il était trop froid, trop distant, trop… lui-même. Serin, imperturbable, ne se souciant pas de ces choses-là…

Pourtant, les mots que ce dernier allaient prononcer allait bien à l’encontre du doute de Tenten.
« Je t’aime, Tenten ! »
Elle le regardait. Maintenant, c’est lui qui s’inquiétait. Allait-elle lui tenir rigueur de ce qu’il lui avait fait quelques heures plus tôt.
Mais elle ne se contenta que de lui tendre un bras.
Neji regarda ce bras. Qu’exprimait-il ? Le regard interrogateur qu’il destina à Tenten fut bien compréhensible.
« Pince-moi, je rêve ! Mais quel rêve !»
Neji se contenta de sourire. Non, ce n’était pas un rêve.
« Non, tu ne rêves pas ! Je t’aime Tenten, je t’aime, je t’aime, je t’aime… »
Chaque fois qu’il répétait ces trois mots, elle tressaillait profondément. Un frisson glacial la parcouru. Une larme lui coula sur la joue.
Ce frisson fut contagieux.

Neji essuya cette goûte d’eau qui venait attrister le visage de sa belle, et lui chuchota à l’oreille.
« Pardonne-moi, Tenten ! J’ai été… je me suis comporté comme un idiot. »
Il se tut ; cherchant ses mots…
« J’avais peur, Tenten. Peur d’aimer… mais je me suis rendu compte de l’erreur que je j’aurais faite à te laisser partir. Je veux nous donner une chance, Tenten. J’ai… j’ai… »
Malgré sa bonne volonté, c’était dur à avouer.
Tenten souriait. Elle le connaissait bien, son Neji ! Depuis combien d’années se connaissaient-ils… ? Elle comprenait que c’était difficile pour lui ; elle comprenait qu’il lui faudrait du temps, qu’il faudrait qu’elle l’aide…

« Tu as besoin de moi, c’est ça ? C’est bien ce que tu voulais dire, non ? »
Neji sourit. C’est vrai qu’elle le connaissait.
« J’ai… j’ai besoin de toi, Tenten ! »
Il l’avait dit ! Wow ! Tenten se sentait comblée. Il lui avait dit : « je t’aime », et même : « j’ai besoin de toi » ! Que demander de plus ? Vraiment ?!

Les yeux dans les yeux, ils se rapprochèrent, lentement, suavement, et bientôt, leur lèvres se rencontrèrent et à jamais furent marqué par le baiser. Non, pas un baiser ; LE baiser ! Le baiser de l’amour !
Nuit de prodige ! De miracle ! Nuit phénoménale…

Les deux tourtereaux restèrent encore ensemble jusqu’à 4h45, heure à laquelle Neji dû s’en aller ; il ne fallait pas comme ça choquer les parents de cette cher Tenten…

Et cette fois, lorsqu’il regagna son lit, Neji ne tarda pas à s’endormir. Oh non ! Il entra dans ce beau monde… le monde des rêves, des fantaisies, des lubies…


Il pleuvait ! Le temps était épouvantable, mais Neji trouvait qu’il ne pouvait y en avoir de plus beau… ah, l’amour, quand tu nous tiens !
Amour, pouvoir dévastateur ! Corrupteur ! Pouvoir perturbant…

Alors que Neji prenait allègrement son petit déjeuner, sous les regards interrogateurs de tous les autres membres de la maisonnée, un messager vint lui annoncer qu’il était d’urgence demandé par l’Hokage.
Il se leva d’un bond, de bonne humeur. Ce jour-là, il était même prêt à supporter Gaï et Lee dans leur meilleur jour…

Il se trouvait alors devant de bureau du Godaime Hokage, quasi sûr d’y rencontrer Tenten, pour recevoir leur mission du jour.
Il toqua. Tsunade l’invita.
Dès qu’il entra, il ne pu ne pas ressentir l’atmosphère pesante et tendue qui régnait dans le bureau du chef du village. Que se passait-il ?
Il y avait Lee, Gaï, Naruto, Sakura et Kakashi, mais… Tenten n’était pas là.
Cela ne signifiait rien de particulièrement alarmant, mais lui, il le sentait ! Il savait que quelque chose qu’il n’aimerait pas s’était produit.

Tsunade l’invita à s’asseoir. Ce qu’il fit.
« Bien, si je vous ai fait appeler ici d’urgence ce matin, c’est bien parce que l’affaire est grave ! J’ai une mission de rang S à vous confier ! »
Les yeux s’écarquillèrent.
« Deux ninjas ont été enlevés aujourd’hui aux alentours de 5h. L’un est de Konoha et l’autre de Suna. Nous avons affaire à Orochimaru ! Ses espérances restent vagues dans la lettre qu’il à fait laisser, mais il ne faut pas prendre ses menaces à la légère. »
Ah, Orochimaru ! Il veut attaquer !
« Nous n’avons que deux solutions : soit nous suivons ses exigences à la lettre – ce qui est hors de question –, soit nous réussissons cette mission à la perfection ! Sinon… ces deux personnes mourront dans les pires conditions ; Orochimaru lui-même l’assure ! Et croyez-moi, il ne plaisante pas! »
Tous les ninjas présents, même s’ils ignoraient encore le contenu exact de la lettre, mesuraient à peu près l’ampleur de la chose…
« Qui sont les deux ninjas qui ont été enlevés ? » Demanda Naruto, en pleine réflexion.
Tsunade laissa quelques secondes passer…
« Le ninja de Suna est Temari, la sœur du Kazekage, et celui de Konoha est… »
Un long vide pesait dans la pièce. L’on n’en pouvait plus…
« Tenten ! »
Neji se figea. Son sang se glaça. Un long frisson tantôt chaud, tantôt froid le parcouru longuement.
Tenten avait été enlevée juste après son départ. Et elle risquait fort bien la mort…
Neji serra fortement le poing. Il sauverait Tenten !

Mais ce qu’il ignorait alors, c’était les contraintes quelque peu exigeantes qui allaient rendre cette mission bien ambiguë…




Et voilà ! Wow, moi j’ai réussi à écrire une histoire romantique ! Et j’ai mis le paquet, en plus ! Ouais, trop forte la Zagen ! XD. Bon, ok, je le confesse, c'est un peu fade (faut dire que la romance n'est pas trop mon domaine, mais j'ai essayé de faire quelque chose...) Sinon, j’attends vos commentaires et vos conseils qui pourraient fort m’être pour le ou les prochains chapitres !
Merci!
Zagen ea reh !




Chapitres: [ 1 ] 2 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: