Fiction: Rimes de sable

Série de poèmes en vers sur des personnages spécifiques. Premier de la liste : Sabaku no Gaara, ses rages, ses déceptions, ses forces...
Poésie | Mots: 1474 | Comments: 6 | Favs: 7
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Ichigano (Masculin), le 03/08/2007




Chapitre 1: Le fils du désert



Il y a longtemps
Au village du sable
Au pays du vent
Advint un miracle

Miracle pour les uns
Tragédie pour les autres
Vint au monde un certain
Garçon pas comme les autres

Le troisième enfant du Kazekage
En lui fut scellé un monstre oublié
L’esprit du sable à présent l’habitait
Et pour toujours il le protégerait

Le prix à payer pour ce grand guerrier
Il fallait un immense sacrifice
La mère de l’enfant fut assassinée
Pour que Suna en ait le bénéfice

Jour de tempête où le garçon est né
Il fut nommé Gaara du Désert
“Pour qu’il survive dans ce monde déchiré”
Ce furent les dernières paroles de sa mère.


Sur la plaine souffle le vent
Dans le désert passe le temps


Les années passent et Gaara grandit
Malgré la haine qui lui est adressée
La peur, et la colère, et le mépris
Se lisent sur tous les visages assemblés

Le Kazekage a la conviction
Que son fils sera l’arme de Suna
Quoi qu’il arrvie, quelque soient les raisons
En sa descendance il garde la foi.


Sur la plaine souffle le vent
Dans le désert passe le temps


Les années passent, Gaara a six ans
Sa vie est difficile parmi les siens
Malgré son visage et son âme d’enfant
Son frère et sa soeur ne lui donnent rien

Perdu au milieu d’une foule hostile
Un océan de visages inconnus
Il regarde tout autour d’un air fébrile
Mais personne ne l’aide dans cette rue

Vivant seul avec son démon de sable
Il ne comprend pas ce qui lui arrive
Pourquoi cette barrière infranchissable
Qui se construit autour de sa vie

Malgré sa solitude, il a un lien
Un seul, mais fort, avec Yashamaru
La jumelle de sa mère, et son gardien
Qui l’aide, le protège, et lui donne tout

Elle le regarde, lui donne une existence
La sensation enfin d’être quelqu’un
Elle le comprend, lui donne une importance
Le persuade qu’il est quelqu’un de bien

Pourtant un soir, le chauchemard commence
Pour le garçon, sur un toit de Suna
Une nuit de lune propice à la démence
Qui changera la vie de Gaara

Près de la corniche, le ninja est triste
Il pense à sa vie, à la peine, aux pleurs
A l’image qu’il a de lui qui s’effrite
Aux cris des enfants qu’il blesse par erreur

Dans sa réflexion, il n’apperçoit pas
La sombre menace qui s’approche de lui
Sous le ciel étoilé volent des kunaïs
Fendant l’air pour lui enlever la vie

Don des enfers, le sable le protège
Pour la première fois, Ichibi le sauve
Une barrière sans faille se lève
Lui épargnant la moindre échymose

Pris de colère, Gaara se déchaine
Et emprisonne dans son sable l’assassin
Il décharge sur lui toute sa haine
Sa rage, sa solitude et son chagrin

Puis, apaisé, il regarde le tueur
Yashamaru le contemple d’un oeil vide
Son coeur d’enfant est empli de terreur
A l’idée que son amie puisse mourir

Elle lui raconte qu’elle a accepté ça
Cette mission, responsabilité
Cette affreuse idée de l’assassinat
Car au fond, elle ne l’a jamais aimé

Elle le trouve horrible, un monstre sans honneur
Responsable de ma mort de sa soeur
Et soudain, laissant place à la fureur
La tristesse quitte à jamais son coeur

Gaara explose, explosion de sable
Une envie de sang coule dans ses veines
Dans un flot de chakra intarissable
Mort et douleur se ressentent dans l’air

Sur le corps mourant de Yashamaru
Gaara se façonne sur le front
Un symbole rouge signifiant amour
Vestige d’un sentiment plein d’illusions


Sur la plaine souffle le vent
Dans le désert passe le temps


Les années passent et Gaara grandit
Les assassins sont désormais courants
Malgré cela, le fils du sable grandit
Dans la haine, la terreur et le tourment

Il sait : ces assassins sont envoyés
Par le chef du village, son propre père
Lui qui autrefois l’a tant désiré
Lui qui autrefois en était si fier

Maintenant son fils l’effraie, lui fait peur
Il ne sait pas comment le contrôler
Le Shukaku inspire une telle terreur
Le Kazekage en est appeuré

Faute de contrôle, il demande la mort
De ce fils né pour être une arme ultime
Malgré les échecs, il essaie encore
Faisant de nombreux ninjas des victimes


Sur la plaine souffle le vent
Dans le désert passe le temps


Les années passent, Gaara a douze ans
Il forme une équipe avec sa fratrie
Malgré cette association, il se sent
De plus en plus distant de sa patrie

Il a perdu la liberté, l’espoir
D’avoir une vie normale avec les siens
Mais il n’a pas oublié son histoire
Celle qui l’a amené à n’être rien

Il vit pour tuer, et tue pour survivre
Il tue pour survire, et vit pour tuer
Sa vie n’est qu’un cercle infernal et vide
Où le sang coule en rivières déchainées

Car au cours du temps, sa haine a grandit
Se nourrisant de la crainte des gens
Dévorant son coeur, lui volant sa vie
Ichibi attise son ressentiment

Les yeux de garçon sont remplis de rage
Héritage de son enfance douloureuse
Son coeur, dans un perpétuel orage
Refuse d’accepter une vie heureuse

Le jour vient, on leur assigne une mission
Dans un autre village, à Konoha
Une mission difficile d’infiltration
Au pays du feu, ils quittent Suna

Un autre village, un tout autre monde
Loin de Suna, du désert et du sable
Ici les gens ne le trouvent pas immonde
Et il n’est pas une arme invulnérable

L’examen commence, Gaara attend
Temari et Kankurô sont crispés
Le Shukaku en lui demande du sang
Il n’est que trop heureux de lui en donner

Une forêt noire, forêt de la mort
Où se déroule la seconde partie
Dans les bois, trois décès, une fois encore
Sont amenés par la force d’Ichibi

Après avoir traversé la forêt
Dans une tour arrivent les trois de Suna
La seconde épreuve étant terminée
Il leur faut attendre les autres ninjas

On leur annonce que tous les survivants
Devront s’affronter dans des matchs à mort
Parmi eux, les plus forts et résistants
Iront dans l’arène pour se battre encore

Fiers représentants du pays du vent
Face aux ninjas d’Oto et Konoha
Les deux ainés gagnent facilement
Mais redoutent le combat de Gaara

La perspective de son combat l’excite
Réveille en lui Ichibi somnolent
Le démon de sable se lève, est fébrile
Demande plus de combat et de sang

Un ninja tout vert face à Gaara
Un vrai spécialiste du Taijustu
C’est Rock Lee, un genin de Konoha
Qui ne jure que par le travail ardu

Le combat commence, et Rock Lee attaque.
Le sable se dresse pour parer les assauts
Le ninja souffre mais jamais ne craque
L’invincible bouclier de Gaara

Le combat dure mais le sable attrappe
Enfin le ninja vert pomme virvoltant
Gaara lance sa plus terrible attaque
Qui lui déchiquette le bras et la jambe.

Une forêt verdoyante, isolée
Un ninja noir qui lui fait face, blessé
Le Shukaku qui l’habite, déchaîné
Ce ninja qui s’interpose, blondinet

Le combat, immense et assourdissant
Le grand roi des grenouilles, Gamabunta
Contre le démon de sable rugissant
Emplit la forêt d’un horrible fracas

Gaara se réveille, seul et blessé
Il ne sait qu’une chose : il est vaincu
Allongé sur le sol de la forêt
Il oublie le monde et ses imprévus


Sur la plaine souffle le vent
Dans le désert passe le temps


Le temps passe, et Gaara a quinze ans.
Le respect et la crainte, sur son passage
Montrent bien qu’il est, du pays du vent
Le plus jeune Kazekage du village

Mais une menace se profile au loin
Au-delà de la neige et du brouillard
Un nuage rouge, flou et incertain
Un groupe est prêt à tout pour le pouvoir

L’ennemi frappe, en plein coeur du village
Un adversaire volant, blond et rieur
Ses bombes et explosifs font des ravages
Dans la ville du sable prise d’horreur

Une silouhette se dresse, boublier d’ombre
Un jeune homme plein de détermination
Celle de prouver à sa patrie, au monde,
Que son existence a une raison

La bataille fait rage, sable et argile
Suna frémit, tempête et explosions
Mais lorsque la victoire paraît facile
Le ninja continue à tenir tête

Cherchant à protéger son village
Le Kazekage est capturé
Aussitôt se lance, sur son sillage
Un shinobi qui lui est dévoué

En voulant aller le récupérer
Son frère Kankurô est empoisonné
Dans le désert, il est abandonné
Et par une ninja du Feu est sauvé

Il fait frais quand Gaara se réveille
Il est de retour au pays du Vent
On s’est sacrifié, dit-on, pour que reste
La flamme de vie coulant dans son sang

La vie poursuit son cours, la guerre s’achève
L’ennemi vaincu, une route s’élève
L’espoir renaît dans le coeur des ninja
Et plus que tout dans celui de Gaara.



Voilà, c'est fini.
Oui, c'est long.
Et en même temps, juste assez.
Alors, c'est nouveau, qu'est-ce que vous en pensez ?
(oui, pas d'intro au début. Juste que... je trouve qu'il n'y en a pas besoin.)




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