Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Lorsque la fleur de cerisier devint rouge sang.

Cette fiction est basée sur le monde du manga Naruto avec des personnages existants et d'autres inventés. L'histoire se base sur des faits passés et se passe dans le passé. Le personnage principal écrit son histoire sous forme de roman. Il commence dès son plus jeune âge et jusqu'à la période de l'histoire de Naruto. Je vous laisse découvrir plus en avant ce personnage assez spécial.
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure / Drame | Mots: 33295 | Comments: 14 | Favs: 16
Version imprimable
Aller au
Kalimsshar (Masculin), le 18/02/2008
J'ai eu l'inspiration de cette histoire suite à une soirée enquète sur le thème de Naruto où chacun avait un nom de personnage. Je remercie une amie qui m'a "refiler le virus" d'écrire, sans quoi cette histoire n'aurait pu voir le jour. J'espère qu'elle vous plaira, bonne lecture!



Chapitre 7: La malédiction rattrappe sa proie



Je crois que c’est cet épisode de ma vie qui me bouleversa le plus, c’est ce moment qui me transforma en arme, ne craignant plus ni la mort, ni la vie. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Je me rends compte encore à ce jour de ma faiblesse face à mon propre sang. C’est terrifiant de savoir qu’en moi dort une horreur qui peut se réveiller à tout moment. J’étais comme à mon habitude avec Chisako, nous nous baladions tous les deux dans la forêt qui bordait la ville. Je lui montrais les lieux que je connaissais et nous avions décidé d’en profiter pour faire un petit entraînement.

Chisako était très jolie ce jour là, sa chevelure brune reflétant le soleil qui perçait le feuillage dense au-dessus de nous. Je ne m’étais même pas rendu compte du lieu où nous nous trouvions. J’entendais le bruit de la petite rivière et nous étions très proche des affleurements rocheux formant une petite falaise. Le sol commençait à se faire boueux. Bref, tout aurait dû me faire penser au combat contre Reikoku-sama, le tigre mais je n’y ai même pas pensé. Je dégainais Ketsueki pour faire quelques katas pendant que Chisako faisait quelques étirements. Nous nous échauffions un peu pour l’entraînement.

Nous avons commencé par faire quelques techniques classiques de ninpo élémentaire. Chisako aimait beaucoup ces moments car elle se disait béate d’admiration devant ma maîtrise de l’eau. Et pourtant, je n’arrivais toujours pas à utiliser le double dragon aqueux ni même le déploiement aqueux fatal à sa pleine puissance. Elle riait toujours quand je m’énervais en tentant de faire ses techniques. Quant à elle, elle utilisait des techniques de terre plutôt bien réussies mais elle restait toujours modeste. Cela me faisait toujours sourire.

Et puis, une fois notre entraînement aux techniques ninjas terminé, nous avons décidé de faire un petit combat aux armes blanches. J’avais emprunté à Masata une de ses armes d’entraînement. Je la sortais donc de son étui. Nous nous étions mis d’accord quant à l’utilisation de nos techniques, pas de techniques trop puissantes, uniquement des techniques de défense ou d’immobilisation. Elle utiliserait ses aiguilles en prenant soin de ne pas toucher de points vitaux. Nous étions face à face, près à combattre. Je laissais l’avantage de la première attaque à Chisako en me mettant en posture de défense.

Chisako ouvrit donc les hostilités en lançant vers moi deux aiguillons que je parvins sans difficulté à esquiver. Je me propulsais en avant en visant son bas ventre sachant qu’elle allait esquiver l’attaque. Je voulais alors la prendre par surprise en faisant le tao du tigre. Mais elle vit venir le coup et se propulsa en arrière en relâchant un piège de chakra, doton : terre mouvante. C’était bien vu car je ne vis rien venir, et je glissais en arrière au moment où le sol se dérobait sous mes pieds. Chisako en profita pour lancer une aiguille vers mon bras gauche mais elle estima mal ma vitesse et mon angle de chute. Je pris donc l’attaque en plein visage au niveau de la joue gauche. J’en porte encore aujourd’hui la cicatrice comme une marque d’infamie.

L’aiguille perça ma chair et fit couler un filet de sang sur mon visage. Je ne sais pas pourquoi mais mon sang se mit à bouillir, je n’avais plus qu’une idée en tête, la tuer. Je n’arrivais plus à contrôler mon chakra, je ne parvenais même pas à faire taire mon esprit furieux de l’affront. Je me suis précipité vers elle à une telle vitesse qu’elle n’eut pas le temps de me contrer. Le katana que je tenais en main lui perça le ventre, endommageant son magnifique corps. Je ne me rendis même pas compte qu’elle était gravement blessée, n’entendant pas ses cris de douleur. La seule chose que j’aperçus était l’expression de terreur qui marquait son beau visage. Je crois que je n’ai même pas compris que c’était elle qui était allongée devant moi.

Je pris le katana à deux mains et le levait au-dessus d’elle. Sa blessure la faisait tellement souffrir qu’elle ne pu même pas bouger. C’est au moment d’abattre ma lame sur la pauvre Chisako que je me rendis compte de ce que je venais de faire. Masata intervint à ce même instant en m’assenant un puissant coup derrière la nuque pour me neutraliser. J’eus tout juste le temps de me rendre compte de sa présence.
________________________________

Masata se pencha sur Chisako pour constater la gravité de la blessure. Il sortit en urgence les bandages du sac de la pauvre fille et commença à la soigner. Il jetait sans cesse des coups d’œil aux alentour, comme s’il s’attendait à voir arriver un ennemi. Chisako souffrait terriblement mais ce n’était pas tant la douleur de la blessure que celle du cœur. Elle était si triste de voir son ami, celui qu’elle considérait comme un frère devenir soudainement aussi violent. Elle ne soupçonnait pas la puissance du sang de Jibashi mais elle se rendit vite compte que Jiryoku n’était plus lui-même. Elle regarda Masata la soigner et lui dit :

« Epargne le je t’en pris, ce n’était pas son intention, il ne se contrôlait plus. La malédiction de son clan le rattrape. »
« Ne bouge pas, je ne pourrais pas te soigner si tu t’agite. » Un silence pesant s’imposa soudainement dans la forêt. Reikoku sortit soudainement d’un bosquet, il semblait sourire en regardant la fille blessée et Jiryoku assommé. Masata se leva aussitôt pour faire face à la bête. Le tigre le regarda droit dans les yeux et Masata perdit très vite sa combativité face à ce monstre de muscles, de crocs et de griffes. Chisako pâlit de peur en voyant l’immense créature. Elle avait la hauteur d’un homme et la carrure d’un ours.

« Que faites-vous là Reikoku-sama ? Demanda Masata d’une voix tremblante et méfiante à la fois. Je ne vous laisserais pas les dévorer. »
« Je n’ai pas faim de toute façon, je suis venu pour t’aider à les ramener chez toi imbécile d’arrogant. »
« Comment ça ? Vous prenez soudainement pitié des autres ? »
« Ne te fous pas de moi où je vais changer d’avis en commençant par toi. Mets donc le gamin sur mon dos et vite fait. Ensuite occupe-toi de la fille. Ne vas pas trop loin Masata, j’ai à te parler ensuite. » Le tigre fit demi-tour pour se diriger vers Jiryoku. Masata posa l’enfant sur le dos de la bête et retourna voir Chisako. Il appliqua rapidement le reste de bandage puis pris la fille dans ses bras. Elle était encore couverte de sang. Ils passèrent dans la ville avec le tigre sous le regard ahuri des habitants et se dirigèrent vers la bâtisse du vieil homme.

Masata fit venir un médecin en lui demandant de ne poser aucune question puis il ressortit en compagnie du fauve. Une tension forte se faisait sentir entre les deux personnes. Ils sortirent de la ville en direction de la forêt. Le tigre lui-même semblait perdu dans ses pensées. Ils arrivèrent enfin dans une clairière où se trouvait la rivière, l’animal alla y boire de l’eau alors que Masata s’assit sur un tronc au sol. La bête revint et s’assit devant lui. Les deux personnes se regardèrent dans les yeux comme pour se juger puis Reikoku pris la parole :

« As-tu vu ce qui vient de se produire Masata-san ? »
« Oui, malheureusement. Je n’ai rien pu faire. »
« Le sang de Jibashi est une bien grande malédiction et il est bien trop jeune pour porter ce fardeau. La puissance qui sommeille en lui s’est réveillée beaucoup trop tôt, il ne le supportera peut-être pas. »
« Alors que dois-je faire ? Comment l’aider ? »
« Tu t’es attaché à ce gamin n’est-ce pas ? »
« Bien sûr, sinon il serait déjà mort. Je connais que trop bien la malédiction de son clan dont son père a été une victime. La différence est que Jiryoku possède un bon fond. »
« Peut-être, mais il est celui qui possède la plus grande puissance. Ce n’est pas une mince affaire pour un enfant de son age. Mais après tout, il est mon seul espoir de retrouver ma puissance alors, je ne vais pas le laisser mourir si facilement. »
« Comment ça votre seul espoir ? »
« Le sang pur de Jibashi coule dans ses veines. Je suis lié par un pacte avec ce sang. Je me dois de donner une grande partie de mon chakra aux descendants de Jibashi sinon je mourrais. Voilà ce qui arrive quand on doit la vie à un monstre. »
« Quoi ?! Leur puissance vient de vous-même ? »

« C’est exact. A l’époque, j’ai accepté de me lier à Jibashi en échange de ma vie. Je lui ai donné une grande partie de mon pouvoir pour qu’il puisse vaincre un ennemi puissant mais il en profita pour me lier définitivement à lui. J’ai alors maudit son sang et celui de tous ses descendants pour qu’ils trahissent leurs amis les plus chers à cause de leurs accès de colères. Cette malédiction ne peut être défaite tout comme mon lien avec les descendants de Jibashi. »
« Alors c’est donc pour cela que ce drame est survenu. Mais pourquoi revenir soudainement sur votre malédiction en aidant Jiryoku ? »
« De sa survie dépend la mienne. S’il reconstruit le clan Chikami alors je survivrais. S’il meure, alors je disparaîtrais en même temps que lui. »
« C’est donc cela qui vous pousse à le protéger. Je me disais bien que le grand Reikoku-sama, maître cruel des chasseurs ne pouvait avoir de compassion. »
« Ne soit pas si arrogant ! Sinon je te tue. »
« Hum ! Vous n’avez pas besoin d’excuse pour le faire. Qu’est-ce qui vous en empêche ? »
« J’aurais peut-être encore besoin d’une vieille carne comme toi pour un ou deux petits détails. »

Masata se leva, il semblait troublé. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’il pensait que celui-ci allait exploser. Il avait peur pour Jiryoku mais aussi pour sa chère petite Chisako qu’il aimait tant. Il savait qu’elle allait devoir protéger le petit tout comme il allait devoir le faire aussi. Le tigre semblait vouloir quelque chose de leurs parts et cela ne le rassurait guère. Il observa un instant encore l’animal avant de dire :

« Je me doutais qu’il y avait une entourloupe. Qu’attendez-vous de moi ? »
« Oh mais rien. Je me disais juste que tu ne trahirais pas Jiryoku et que la fille en ferait de même. »
« Qu’est-ce qui vous fais dire cela ? Il a failli la tuer. Je ne prendrais ma décision concernant cette affaire qu’avec Chisako. Après tout, je ne vois pas pourquoi je protègerais le fils de celui qui a failli tuer ma sœur. »
« La fille sait aussi qui il est mais elle semble s’y être attachée. Je doute qu’elle veuille le voir mourir. »
« Je n’en sais rien. »

Masata s’éloigna en direction de la ville laissant la bête derrière lui. L’animal ne dit rien on plus et ‘éloigna dans la direction opposée. Ils se quittèrent sur ces quelques paroles sans même se dire au revoir ou se jeter un dernier regard. Masata paraissait totalement dépourvu, ce qu’il avait entendu de la bouche de Reikoku semblait le troubler au plus haut point. Il se sentait désarmé face à ces révélations plus que troublantes. Que s’était-il passé pour que le tigre accepte de se lier à un humain ? Il ne le savait pas mais il était persuadé de mieux cerner ce clan maudit. Il comprenait à présent pourquoi Jiryoku était si puissant, pourquoi il ne pouvait se contrôler et il commençait à éprouver une grande pitié pour cet enfant maudit par le destin. Il ne pouvait pas le trahir.
________________________________

Je me réveillais avec un terrible mal de tête. J’avais l’impression qu’on m’écrasait le crâne dans un étau. Je me souvint tout à coup de ce qui s’était produit et je me précipitais à travers toute la maison pour trouver Chisako. Je débouchais alors sur la chambre et voyais un médecin penché sur le corps inerte de ma belle Chisako. Je ne pouvais m’empêcher de pousser le médecin pour constater la gravité de la blessure. J’avais percé son estomac et le médecin était entrain de nettoyer la plaie pour préparer l’opération. L’homme se releva et me demanda de me pousser et de le laisser faire son travail. En colère après moi-même je me mis à crier :

« Il est hors de question que je vous laisse faire, je suis ninja médecin, je m’occupe de sa blessure. Allez-vous-en ! »
« Bien, comme vous voulez, mais ce sera votre responsabilité si elle meure. Je n’ai plus rien à voir là dedans. »
« Ca me va. Partez ! »
« Au revoir jeune ninja. »

Je me penchai sur elle en formant de nombreux signes. J’avais eu l’occasion d’apprendre la technique de régénération la plus puissante de mon clan en activant toutes les cellules du corps pour reconstituer tout types de tissus ou même d’organes. Je me concentrais sur la technique avec tant de persévérance que je n’entendis même pas entrer quelqu’un. Soudainement, une main féminine se posa sur les miennes qui se tenaient au-dessus de la plaie. Je me retournais pour constater la présence de la fille que j’avais vue au temple. Elle me sourit et dit : « Je vais t’aider, ne t’arrête pas. »

Je continuais donc sans me poser de question à soigner Chisako. La technique nécessita une bonne heure d’exécution et la fatigue me pris très vite. Mais lorsque j’eus fini de la soigner, je me mis à remballer mes affaires dans un sac. La fille me suivait et m’aidait à ranger toutes mes affaires sans jamais rien dire. Elle était presque hypnotique, à un tel point que je ne pus briser le silence. Elle finit enfin par prendre la parole :
« Je vais t’accompagner puisque tu as décidé de partir. Enfin, si tu veux bien de ma compagnie ? »
« A une seule condition, que tu me dises ton nom et qu’elle était ta relation avec mon père. »
« Je m’appelle Shizuraka. Quant à ma relation avec ton père, je le connais depuis que je suis toute petite. Il rendait visite à ma mère régulièrement, elle était une de ses amies. »
« Partons, je ne veux pas qu’elle me voit et je suis un danger pour elle. »

Nous sommes donc partis sans faire de bruit, faisant en sorte que le personnel de maison ne nous voit pas. J’avais tellement honte de ce qui s’était produit que je ne voulais même plus voir Masata. Nous nous sommes donc dirigés tous deux vers Konoha comme je l’avais prévu au départ. Le voyage serait long alors je décidais de m’arrêter à la boutique de nourriture située à la sortie de la ville. Lorsque je suis rentré dedans, je me suis souvenu de notre partie de rigolade avec Chisako alors que nous achetions quelques fruits et légumes. Masata nous avait envoyé faire quelques courses. Elle allait vraiment me manquer.

Nous sommes repartis après avoir acheté des fruits secs et des conserves vites prêtes puis nous sommes sortis de la ville. Je me sentais mal à l’aise en quittant la seule ville dans laquelle j’aurais pus y passer toute ma vie aux côtés de Chisako. Malheureusement, j’avais tout gâché et il me fallait partir. Je me retournais, les yeux pleins de larmes et dis : « Masata-sama, Chisako-san, je ne vous oublierais jamais, adieu. » Shizuraka me regarda avec un air triste puis reprit sa marche. Je la rattrapais et partais avec elle sur les routes du pays du Feu, chacun de mes pas m’éloignant de mon bonheur. J’avais quinze ans lors de ce voyage que je pensais sans retour.
________________________________

Masata rentra sans traîner à la maison pour constater que le médecin était partit et que Chisako était parfaitement guérie. Elle ne portait pas la moindre trace de cicatrice. En voyant cela, Masata comprit. Il chercha en vain Jiryoku et finit par remarquer que ses affaires n’étaient plus là non plus, il était partit. Masata ne put s’empêcher de laisser couler ses larmes. Il ne fit que constater son impuissance. La femme de maison s’approcha alors de lui :

« Ne vous en faites pas pour lui Masata. Il sait se débrouiller mieux que personne. »
« Peut-être avez-vous raison, mais je ne peux même pas le remercier. Il m’a permis de comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure. Ce gamin était exceptionnel, j’ai peur qu’il ne devienne l’instrument de forces qu’il ne peut contrôler. »
« Je crois qu’il va me manquer aussi, ainsi qu’à la pauvre petite. Elle qui avait enfin retrouvé le sourire… Elle est encore entrain de pleurer. Vous devriez aller la voir. »
« J’y vais de ce pas. »

Chisako était redressée sur son lit, la tête dans ses mains et ses larmes coulaient à flot. Elle ne pouvait cesser de penser à Jiryoku. Son lit était vide, ses affaires n’étaient plus dans le placard, il n’y avait plus ses chaussures au bord de l’entrée et ses rouleaux de technique sur la table basse. Elle se sentait terriblement seule rien qu’en sachant qu’il ne reviendrait pas. Sa blessure ne la faisait plus du tout souffrir mais elle avait la sensation d’avoir un couteau planté dans le cœur. C’était bien pire que sa blessure.

Masata ne put que constater le désarroi de la pauvre fille. Il se sentait lui aussi comme vide. Il savait très bien que Jiryoku n’était pas parti pour fuir ses responsabilités mais plutôt pour éviter de blesser la fille qu’il aimait. Il a préféré s’éloigner de celle-ci plutôt que de prendre le risque de la faire à nouveau souffrir. Voilà les quelques mots qu’il adressa à Chisako. Elle sauta dans les bras de Masata et ils se mirent tous les deux à pleurer. Ils restèrent un bon moment ensemble dans cette position. Le soir, ils en perdirent tout appétit et la nuit, tout sommeil. Ils ne cessèrent de penser à lui, de se poser la question de sa destination, de son état émotionnel.
________________________________

Je ne pouvais détacher mes pensées de ces derniers évènements. Je ne pouvais oublier le regard d’effroi de Chisako me suppliant d’arrêter. Shizuraka tenta en vain de me changer les idées. Elle prit donc ma main et me réconfortait chaque fois que les larmes commençaient à envahir mes yeux. Les jours se succédèrent dans la tristesse et même la météo semblait se joindre à mon désarroi. Le ciel menaçait sans cesse de tomber, de gros nuages noirs annonçant une pluie qui ne voulait pas venir. Cette fois j’allais vraiment devenir un déserteur de mon village et cela ne me réjouissait guère. Sans la présence de cette fille, je crois que je n’aurais jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout du voyage. Je me serais effondré en larmes dans un fossé et je serais peut-être mort de chagrin.

Finalement, après deux semaines de marche lente et pénible nous sommes arrivés devant les portes de Konoha. Nous nous étions mis d’accord pour se faire passer pour un jeune couple envoyé au village pour devenir ninja. Nous étions pauvres et nos parents ne voulaient pas nous voir vivre dans la misère. Je n’ai même pas eu la présence d’esprit de me souvenir de ma précédente rencontre avec Yondaïme. Le garde de la ville ne nous laissa pas entrer tout de suite. Il nous posa plusieurs questions pour savoir d’où on venait, ce qu’on comptait faire ici car nous étions trop grands pour entrer à l’académie.

Shizuraka pris les choses en mains en expliquant que nous faisions partis d’un clan de ninja décimé lors de la guerre entre le pays de l’Herbe et de la Pluie et que nous étions réfugiés depuis deux ans au pays du Feu. Elle précisa que nos deux parents ont décidé de nous envoyer au pays du Feu car ils voulaient que nous soyons dans un endroit en paix. Le garde écouta attentivement puis nous escorta vers un grand bâtiment circulaire situé au bord d’une immense falaise. Dans cette falaise étaient sculptés les visages de quatre personnes dont l’une d’elle n’était autre que Yondaïme. J’étais ébahi par ces sculptures imposantes et par le respect qu’elles inspiraient.

Nous nous sommes dirigés dans ce bâtiment vers un bureau. Le garde nous demanda d’attendre dehors qu’il revienne ce que nous avons fait sans poser de questions. Il toqua à la porte et j’entendis la voix du quatrième dire : « Entrez. »
« Hokage-sama, excusez-moi de vous déranger, j’ai à vous parler. »
« Faites donc, je ne suis pas pressé aujourd’hui. »
« Deux jeunes gens de quinze et dix-sept ans se sont présentés à la porte, ils disent vouloir devenir ninja de Konoha. Ils viennent tous deux du pays de la Pluie et disent avoir vécus au pays du Feu pendant deux ans en tant que réfugiés de guerre. Dois-je vous les présenter ? »
« Fais-les donc entrer. »

La porte s’ouvrit à nouveau et le garde vint nous chercher. « Entrez. Hokage-sama va vous recevoir. »
Je passais la porte en ayant crainte qu’il ne me reconnaisse. Et bien entendu, c’est ce qu’il fit. Mais je ne sais pas pourquoi il ne dit rien au garde. Il me regarda et dit :
« Bonjour jeunes gens. Alors comme ça vous désirez devenir ninja. Vous savez sur qu’elle voie vous vous engagez ? »
« Oui, nous savons, dit Shizuraka, nous connaissons tous deux les conditions de vie des ninjas car nous faisions partis d’un clan aujourd’hui disparu. Nous voulons simplement suivre la voie de nos ancêtres. Mon petit ami et moi sommes issus d’une famille pauvre qui n’avait pas les moyens de nous faire intégrer un village ninja et le clan ne nous a jamais aidé. »

« Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Garde, veuillez sortir je vous prie, ce sont mes hôtes et j’ai des questions ne vous regardant pas à leur poser. »
« Bien Hokage-sama. » Il soupira en entendant son titre et cela me fit sourire.
« Alors mon garçon qu’est-ce qui amène le petit protégé de Masata-san dans mon village ? »
« Je suis désolé de me faire passer pour un apprenti ninja mais il me faut trouver refuge ici. »
« Pourquoi ? »
« Vous ne connaissez peut-être pas mon histoire mais je recherche les meurtriers de mon père. L’un d’eux se cache derrière un masque de A.N.B.U. »
« Je vois…Je vais te faire confiance petit. Mais où est la fille pour laquelle tu t’es battu avec courage ? »
« Loin derrière moi à présent. »
« Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je ne te poserais pas plus de questions sur elle. »
« Merci Hokage-sama. »
« Je te couvre, fais toutes les recherches que tu désire mais tu vas devoir être un vrai ninja de Konoha et faire des missions. Je te ferais passer un examen d’aptitude à l’académie. Réussi-le sans montrer tes pouvoirs s’il te plaît. Sinon je ne pourrais pas te couvrir. »
« Je ferais de mon mieux, c’est promis. Merci pour tout. »
« Va maintenant. »
« Attendez…où puis-je loger ? »
« Allez tous les deux à l’auberge qui se trouve à l’entrée de la ville. Dites leurs que vous venez de ma part. Je règlerais la note pour vous. »
« Merci mais j’ai de quoi payer. »



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 [ 7 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: