Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Lorsque la fleur de cerisier devint rouge sang.

Cette fiction est basée sur le monde du manga Naruto avec des personnages existants et d'autres inventés. L'histoire se base sur des faits passés et se passe dans le passé. Le personnage principal écrit son histoire sous forme de roman. Il commence dès son plus jeune âge et jusqu'à la période de l'histoire de Naruto. Je vous laisse découvrir plus en avant ce personnage assez spécial.
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure / Drame | Mots: 33295 | Comments: 14 | Favs: 16
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Kalimsshar (Masculin), le 28/08/2006
J'ai eu l'inspiration de cette histoire suite à une soirée enquète sur le thème de Naruto où chacun avait un nom de personnage. Je remercie une amie qui m'a "refiler le virus" d'écrire, sans quoi cette histoire n'aurait pu voir le jour. J'espère qu'elle vous plaira, bonne lecture!



Chapitre 4: Un instant de paix (fin du chapitre)



Après avoir marché environ une demi-heure, nous arrivions au manoir du seigneur Masata. Il était le dirigeant de la ville et un ninja à la retraite. Il a été placé ici pour gérer les relations entre Ame et Konoha, la ville servant de poste frontière entre les deux pays. Nous entrions dans une grande pièce située juste après l’entrée. Ca puait le saké et l’opium dans toute la pièce. Un homme de cinquante ans était affalé dans un tas de coussins et à ses côtés se tenaient deux jeunes geishas.

« Que me ramène-tu là ma jolie Chisako ? Un insecte ? »
« C’est un jeune ninja de mon village, le hasard fait que nous nous soyons rencontrés en ville. Il vous a débarrassé des voleurs qui vous ennuyaient tant. »
« Hein ?! Lui ? Seul ? Laisse moi rire ! »
« C’est la vérité, disais-je d’un air dédaigneux. » Je n’ai même pas eu le temps de le voir bouger qu’il était derrière moi, un kunaï placé sur ma gorge.
« Ne soit pas si arrogant, petit. Je ne suis peut-être plus de première jeunesse mais je pourrais te tuer avant même que tu n’ais le temps de faire quoi que se soit. »
« Vous seriez mort au moindre geste. » J’avais posé ma main sur son bras et formé les sceaux de la technique secrète de mon clan, le sang bouillonnant.
« Mmh ! Technique du clan Chikami, impressionnant ! Me disais t’il à l’oreille. C’est peut être bien toi qui as tué ces satanés brigands finalement. »
Il a dû sentir mon angoisse lorsqu’il a prononcé mon nom car il ajouta alors : « Ne t’inquiète pas, je ne parlerais pas si tu fais quelque chose pour moi en échange. C’est une question d’honneur. »

Chisako-sama observait la scène avec une grande attention. Elle était très belle avec ses grands yeux ronds, bruns, tout comme ses longs cheveux lisses qui lui retombaient sur ces frêles épaules. Ses hanches fines et son corps svelte ne laissaient rien présager de sa force, son visage doux, de son caractère froid. Elle était pâle comme une iris, froide comme l’hiver mais pas si dure lorsqu’on la connaissait mieux.

Je me souviens de notre première rencontre, c’était un jour de printemps. Les cerisiers étaient en fleur et le vent faisait voler des milliers de pétales dans l’allée où mon père et moi nous entraînions. Je venais tout juste d’être battu par mon père lorsqu’elle apparut. Il était déjà parti, me laissant seul. Elle arriva comme sortie d’une vision, avec ses milliers de pétales volant autour d’elle. On aurait cru qu’il s’agissait d’un ange. Elle se pencha sur moi et me posa sa main sur l’épaule en me disant : « Ne pleure pas ainsi. Tant que tes larmes couleront, je resterais là. Tu es un jeune garçon courageux, tu ne dois pas pleurer. Mais tu es comme ces cerisiers, tu pers tes pétales et les éparpillent au gré du vent. » Je me souviens avoir arrêté de pleurer mais je ne voulais pas pour qu’elle reste avec moi.

Nous avions à peine 5 et 11 ans mais elle me paraissait aussi sage qu’une mère. Chaque fois que j’étais triste, je pensais à elle. Nous ne sommes revus qu’une seule fois ensuite et se fut lors de l’examen d’admission des genin. Elle ne me reconnue même pas ce jour là mais moi, je l regardais sans cesse. Mais aujourd’hui, elle avait bien changé et j’avais entendu dire qu’elle avait déjà un prétendant et que son mariage était déjà arrangé. Et puis de toute façon, je n’avais pas besoin de m’encombrer d’une telle relation et j’étais bien trop jeune pour elle.

Le vieux Masata m’interrompu dans mes souvenirs au moment où il congédia sèchement les deux geishas. Chisako pris alors place face à lui et je m’assis à côté d’elle.
« Bon, dis soudainement Masata, il est tant que nous parlions affaire. Chisako, sais-tu pourquoi j’ai fais appel à ton père ? »
« Non pas vraiment. La mission restait floue mais ce n’est qu’une mission de rang C c’est bien ça ? »
« Oui et non. »
« Comment ça ?? Explique-toi ! »
« Calme-toi, ce n’est qu’une petite mission d’infiltration qui ne devrait poser aucun problème. Rien de très dangereux pour l’instant. C’est très simple : le représentant du pays de l’Herbe présent au festival en ville, le seigneur Karasaki, semble avoir dérogé à certaines règles ici. »
« C’est à dire ? L’interrompais-je. »
« Il semblerait que celui-ci soi venu avec des ninjas du pays de l’Herbe dans sa caravane. Il prétexte les avoir emmené pour sa propre protection mais je pense franchement qu’il ne s’agit pas de la véritable raison de leur présence. Je ne peux agir moi-même du fait de ma position de dirigeant ici. »

Chisako porta soudainement le regard sur moi. Elle avait un air interrogatif sur le visage comme quelqu’un qui fouille dans ses souvenirs. Son visage s’éclaira soudainement, elle me sourit puis dit :
« Je crois que tout ira bien maintenant que Jiryoku est là. » Mon cœur se mit à battre la chamade, je me sentais en danger et heureux à la fois. Elle se souvenait de moi.
« Il est le plus jeune ninja du village et celui qui affronta trois jounin adverse alors que son équipe était perdue. Ce même ninja qui permit l’évacuation d’une centaine de civils de la zone de conflit malgré le danger. C’est un garçon exceptionnel. »
« Mais pas très prudent. A l’avenir, fais attention à tes techniques. »
« Bien, merci du conseil. »
« Si ton père n’avait pas sauvé ma chère sœur je t‘aurais peut-être tué. »
« Quoi ?! Fit soudainement Chisako, choquée. Ce n’est qu’un enfant, il n’est pas comme eux ! »
« Comme qui ? M’interrogeais-je »
« Ce n’est rien mon garçon, divagation féminine, ‘dit-il en riant »

Chisako se mit tout à coup en colère. Elle était encore plus belle avec les joues empourprées, elle ressemblait à une magnifique poupée. Elle insulta Masata de vieux pervers qui lui rétorqua en lui disant qu’elle n’était qu’une jeune pucelle.

Et puis le calme revint aussi soudainement que le chahut. Je n’avais pas bougé d’un pouce si ce n’est pour poser ma main droite sur la garde de Ketsueki. Je sentais la présence d’une personne qui nous espionnait. Il était nerveux et devait transpirer du fait de la chaleur de son sang. Alors que Chisako semblait observer Masata, je me glissais sans bruit vers la porte. Masata stoppa Chisako qui voulait agir et me regarda faire.

Je faisais couler un peu d’eau de ma gourde pour lancer une technique. Suiton : détection aqueuse ! Il se trouvait juste à côté de la porte et écoutait, collé contre le mur. J’ouvris précipitamment la porte coulissante pour faire une rapide roulade dans le jardin. Le geste me permis d’esquiver les kunaï que l’homme projeta dans ma direction. Je dégainais dans le même mouvement mon sabre afin d’agir au plus vite.

Il tenta de prendre la fuite en me tournant le dos, le fou ! Taijutsu : le saut du tigre ! Grâce à cette technique, je me projetais vers lui, sabre sur ma droite pour le faucher avec la lame en lui tranchant les tendons des genoux. Il s’effondra à genou sur le sol et je glissais rapidement ma lame sous sa gorge. Ketsueki avait soif de son sang.

« Qui es-tu petit rat ? Réponds si tu ne veux pas souffrir milles tourments. »
« Impressionnant, tu es rapide mon jeune ami ! C’était Masata qui se tenait derrière moi. Tu devrais lui répondre saleté d’espion »
« Ok, ok… J’ai été payé pour réunir des informations sur vous »
« Par qui ? »
« Je ne parlerais pas, je ne suis pas un traître, vous n’obtiendrez rien de plus de moi. »
« Dommage. »
Je souriais en posant ma main sur lui, il tremblait. Ninpo : Bouillonnement sanguin ! Il hurlait de douleur, au bord de l’agonie au moment où j’ôtais ma main.
« Je t’avais prévenu, il n’est pas tendre ce petit. »
« O…ok, je suis aux ordres de Kashira Sagara, le chef du village de l’Herbe. »
« Mauvaise réponse, disais-je en sentant sa nervosité, son hésitation avant de répondre. »
« C… c’est la vérité. »

Il serra brusquement la mâchoire pour percer une fiole de poison mortel et foudroyant, cyanure. Vite la langue ! Trop tard, il avait avalé. Ninpo : purge de sang ! Merde !! Raté ! Je ne m’étais jamais entraîné sur des sujets vivants avant. Mon premier échec, devant Chisako en plus. Quelle honte !
« C’est pas grave petit, il n’aurait pas parlé de toute façon. »
« J’ai été faible, je m’en excuse. Dis-je, genou à terre et tête baissée. »
« Mais non, relève-toi, tu m’as impressionné, tu sais. » C’était Chisako, elle me tendait amicalement sa main. J’étais gêné par son regard et sa gentillesse soudaine. Son sourire me laissait perplexe et son visage joyeux me troublait.
« Allons nous coucher les enfants, il se fait tard. Ca ne vous gêne pas de dormir ensemble j’espère ? Nous dis Masata avec un air malicieux »
« Non, je crois que nous avons des choses à nous dire tous les deux. »
« Ahh ! De plus en plus précoce ces jeunes !! » Chisako envoya soudainement une gifle à Masata qui l ‘esquiva sans peine. Je ne comprenais pas pourquoi la remarque avait courroucé Chisako.
« Bon aller, bonne nuit les jeunes, nous dit-il en s’éloignant. Allez mes jolies, c’est par ici ! » Les deux geishas réapparurent de la pièce adjacente et suivirent Masata.
« Suis-moi Jiryoku. »
« Oui »
« Alors, que fais-tu ici ? Seul tu n’iras pas bien loin si tu compte partir pour le pays du Feu. »
« Je ne suis venu que pour profiter du festival des fleurs de cerisier. »
« Seul ? Je n’y crois pas le moins du monde. Où est Miyako-senseï ? »
« Morte, dis-je froidement » Elle me regarda avec stupeur.
« Que s’est-il passé ?! »
« Assassinée. Je l’ai trouvée morte en rentrant à la maison le soir. »
« C’est vrai ?? Qui a osé faire une telle chose ?! »
« Je ne sais pas »

La chambre n’était pas très grande, avec deux futons posés côte à côte et à peine décorée. Malgré tout, on s’y sentait bien et Masata avait même prévu un miroir pour Chisako. Elle ôta son plastron devant moi, sans aucune gène, laissant entrebâiller son kimono noir et blanc avec des motifs de nuage sur sa poitrine délicate. Ses vêtements laissaient deviner ses formes arrondies et fines. Je rougissais mais elle ne le remarqua pas. Ses gestes délicats m’hypnotisaient. Elle coiffait lentement ses cheveux soyeux tout en me parlant.

« Je suppose que tu es à la recherche de l’assassin. »
« Entre autre. »
« Je me souviens de toi tu sais. Tu avais 5ans à l’époque et tu pleurais. Où est passé le petit garçon sensible que j’ai connu ? »
« Mort, il y a 6ans. Ma vie aurait dû se terminer avec celle de mon père. »
« Le destin ne semble pas en avoir voulu ainsi apparemment puisque tu es là aujourd’hui. »
« Mais à quel prix ? Tu sais qui je suis, ce simple fait devrait me pousser à te tuer. »
« Non, je ne te trahirais pas car tu as trop souffert, ce ne serait pas juste. »
« Pourquoi une telle pitié ? Qu’est-ce que cela t’apporte ? »
« Rien du tout, je veux juste être gentille, c’est tout. Miyako est… était une senseï de talent mais une piètre mère. Elle ne t’a pas appris à avoir des sentiments je vois. »
« Ce n’était pas son rôle. Elle m’a insufflé la force de devenir le ninja que je suis aujourd’hui. »
« La force ne fait pas tout mon jeune ami. »
« Alors je n’ai pas de raison d’être dans ce monde. »
« Je t’en donnerais une, c’est une promesse. Viens dans mes bras. »

Elle s’allongea et me tendit ses bras. Je venais me loger dans ses bras nus et profitais de son parfum délicat. Elle me serra dans ses bras, contre son cœur ; j’entendais ses battements réguliers en me disant que c’était si fragile le cœur d’une personne. Je me suis endormi en écoutant son cœur battre et nous sommes restés ainsi toute la nuit. La nuit fut calme est paisible jusqu’à ce rêve. Je rêvais alors de notre première rencontre. Je revoyais la scène comme la première fois que je l’ai vue. Les fleurs de cerisiers tombants sur ces cheveux et puis…les pétales se rassemblèrent au sol, formant une forme ovale. Et soudainement les pétales se rassemblèrent en masque blanc, LE masque blanc.

Je me réveillais en sursaut, en sueur et tremblotant au sortir de cette terrible vision. Il se rappelait à moi comme un cri lors d’une nuit trop calme. Je me levais sans bruit et ouvrais la porte donnant sur le jardin pour y observer le ciel jusqu’à l’aube, attendant le réveil de Chisako. J’aurais pu fuir ce matin là mais je ne le fis pas. Je me demande d’ailleurs pourquoi je ne l’ai pas fait. Mais je pense avec le recul que c’était les seules personnes à qui je m’étais attaché.

Notre mission commença le lendemain. Cette journée, nous le consacrions à récolter des informations et à la mise en place d’un plan d’action. Le seigneur Karasaki, représentant officiel du daimyo du pays de l’Herbe venait tous les ans au festival de la fleur de cerisier qui avait lieu dans quatre jours. Il nous fallait agir avant car nous ne savions pas ce qu’ils préparaient mais nous soupçonnions une tentative d’assassinat du daimyo du pays de la Pluie qui serait présent. Karasaki logeait à la Fleur de Lotus, un établissement de luxe situé à la sortie de la ville, aux pieds d’une petite montagne, isolé et située en pleine végétation. C’était difficile de passer inaperçu et les pièges pouvaient être nombreux. Bref, c’était une position facile à défendre.

L’auberge possédait entre autre une source chaude et des services de geisha ce qui nous donnait une idée. Nous avons donc suivi plusieurs employées de la Fleur de Lotus pour les identifiées et permettre à Chisako de prendre la place d’une d’entre elles. Ainsi nous pourrions avoir la possibilité d’espionner les ninja de l’intérieur et de connaître leur réel objectif.

Masata soupçonnait la présence de six ninja ennemis et de quelques coupe gorge comme celui que nous avions capturé hier soir. Ce vieil homme mal rasé, aux cheveux blanc en bataille semblait être une toute autre personne en public qu’il ne l’était avec nous. Il passait de la désinvolture en présence de gens au sérieux et au méthodisme d’un vrai ninja avec nous. Mais malgré tout, il avait toujours un mot pour rire et semblait plutôt proche de Chisako. J’aimais beaucoup cet homme que ne se prenais jamais au sérieux, laxiste mais toujours présent pour nous lorsque cela semblait nécessaire. Avec son moral toujours au beau fixe, il était rassurant.

Nous ne devions prendre aucun risque et éviter à tous prix l’affrontement contre les ninja ennemis en présence du conseiller ou même de nous faire remarquer. La tension diplomatique entre le village et le pays de l’herbe ainsi que la présence du festival en ville interdisait l’échec de l’infiltration. De plus nos deux villages ninja étaient en cours de négociation pour faire cesser la guerre, si un incident se produisait ici, les négociations cesseraient et la guerre reprendrait de plus belle.

La polémique entre nos villages était due à la possession d’une petite mais riche province située entre nos deux pays. Le village ninja du pays de l’Herbe convoitait cette terre que nous leur avions prise lors de la grande guerre des villages ninja. Si nous ajoutons à cela la mort du conseiller ou même sa simple mise en danger, la guerre serait relancée avec la plus grande violence. Malgré tout, il n’était pas question de laisser agir nos ennemis ici.

Nous attendions donc le lendemain après avoir préparé notre plan. La soirée se passa dans une ambiance détendue. Chisako et moi passions beaucoup de temps ensemble alors que Masata recevait une femme. Nous avons observé les étoiles ce soir là comme si c’était notre dernier moment ensemble. Elle m’expliqua alors qu’une de ces techniques lui permettrait de me prévenir par des images s’il y avait le moindre danger. Nous nous sommes blottis dans les bras l’un de l’autre car un vent frais soufflait cette nuit là. Je crois qu’aussi jeune que je pouvais être, je profitais de cet instant de rapprochement comme le ferait deux adultes. Mais Chisako ne désirait pas d’un enfant pour compagnon et c’était compréhensible.

Nous avons beaucoup ris ce soir là de cet événement en fait. Elle ne me voyait pas comme un homme attiré par elle en fait et elle pensait que j’avais conservé mon innocence d’enfant. Comment aurais-je pu garder la seule chose que je n’ai jamais connue après tout ! Quand les autres enfants jouaient, je passais des heures à m’entraîner ; je n’allais pas à l’école normale mais passais des journées entières avec des professeurs privés de mon clan. Bref mon enfance n’avait rien de normale. Tout ça Chisako ne le soupçonnait pas et fut choquée de l’entendre.

Ma nuit fut parcourue de rêves étranges où Chisako était toujours présente. Comme une prémonition, je voyais la mission que nous allions effectuer se passer convenablement jusqu’au moment de la sortie de Chisako. Je la voyais fuyant puis se faisant attaquer. Je ne pouvais rien faire alors que l’ennemi venait lui trancher la gorge devant mes yeux. Elle tombait dans mes bras et succombait en me regardant droit dans les yeux. L’ennemi portait ce maudit masque blanc.

Je me réveillais à nouveau avant l’aube mais cette fois je me préparais à combattre. Il était hors de question que je la laisse tomber. Je tuerais quiconque tenterait de lui faire du mal, ils ne la tueront pas ! Personne ne lui fera du mal, je le jurais sur ma vie. Chisako se réveilla et fut surprise de me voir déjà prêt. Je répétais quelques katas avec Ketsueki juste devant la porte de la chambre pendant qu’elle se préparait. Masata arriva pour nous donner quelques instructions alors que Chisako finissait de se préparer. Elle était encore plus belle avec ses vêtements de geisha, je ne pouvais détourner mon regard d’elle. Tout comme Masata d’ailleurs !

Une fois prête, je partais pour prendre position à l’entrée de la ville en prenant grand soin de ne pas croiser de ninja. Je devais absolument rester discret afin de permettre à Chisako de sortir sans qu’elle ne soit repérée. Pendant ce temps, elle devait entrer dans La Fleur de Lotus et prendre la place de l’employée choisie. La journée se passa tout comme nous l’avion calculé et je pus même m’approcher de plus près de la bâtisse. Les ninja ennemis semblaient être très prudents eux aussi car il n’y avait aucune trace d’eux dans le secteur.

Cependant, grâce à mes pouvoirs, je pus constater leur présence en ressentant la puissance de leur sang. Ils semblaient très forts et très discrets. Ce ne sera pas chose aisée de passer inaperçu s’il soupçonnaient le moindre danger. Chisako sortit le soir pour me rassurer avant de retourner dans la bâtisse. Malgré tout, je restais à mon poste alors qu’il fut convenu que je rentre me coucher pour revenir à minuit. J’étais bien trop inquiet pour elle. Elle devait passer à l’action après la fermeture des services de l’auberge pour inspecter l’auberge et trouver la cachette des ninja.

J’avais bien fait de rester sur place ce soir là car les ninja ennemis sortirent la nuit pour partir en ville. L’espace d’un instant j’eus une frayeur au moment de leur sortie car j’avais eu l’impression que l’un d’entre eux m’avait repéré mais ce ne fut pas le cas. Ils n’étaient pas six mais huit et l’un d’entre eux était un ninja de Konoha. C’était lui qui semblait m’avoir repéré. Je sentais la puissance de son sang et celle ci dépasse de loin celle des autres ninja. Il avait de longs cheveux noirs, des yeux qui me donnaient la chair de poule, je me sentais une proie face au plus dangereux des prédateurs, le serpent.

Bref, la patrouille passa et j’attendais sagement dans mon coin que Chisako intervienne. A minuit pile, Chisako me fit comprendre qu’elle passait à l’action. Elle devait s’approcher de l’objectif au moment du retour des ninja. Je devais faire quelque chose sinon elle serait repérée mais quoi ? Si je passais à l’action, non seulement l’ennemi soupçonnerait ma présence mais en plus, je m’exposerais au danger. Sauf si…je ne suis pas sûr d’y parvenir, je ne l’avais jamais fais auparavant.

Ce kuchyose était complexe et je ne maîtrisais pas du tout cette technique à l’époque. Je connaissais bien les symboles qui permettaient de l’exécuter et avec la particularité de mon clan c’était faisable. Et puis si je ne faisais pas quelque chose tout de suite, Chisako serait en danger. Tentons, kuchyose no jutsu : invocation du tigre ! Ouf, c’était réussi. J’envoyais la bête effrayer les ninja le temps de contacter Chisako grâce au lien maintenu par sa technique. On l’avait échappé belle cette fois. Enfin, elle l’avait échappé belle car moi, j’avais été repéré.

Je sentis la présence de ce ninja très puissant juste derrière moi mais c’était trop tard. Je voulais dégainer Ketsueki mais là encore c’était trop tard. Un serpent venait de s’enrouler autour de la garde de ma lame et me menaçait. L’homme souriait, il avait vraiment des yeux de serpent, ça me faisait froid dans le dos. Il me regarda et me dit : « Impressionnant jeune ninja ! Ton regard me plait, tu sais. Mais dommage pour toi, j’ai déjà trouvé celui que je voulais. Je ne parlerais pas de toi. » Son sourire me faisait encore plus trembler et je sentais mon sang se réveiller. « Tes pouvoirs sont cependant bien intéressants. Si tu cherche à devenir plus fort, tu viendras me rejoindre. » Il s’enfonça lentement dans l’arbre, je n’avais jamais vu ça, il me fascinait sans que je comprenne pourquoi, c’était si étrange.

Après qu’il ait disparu, je restais seul dans le noir, dans cette agréable pénombre à attendre des nouvelles de Chisako. Etrangement, je ne ressentais aucune peur malgré le danger que représentait ce ninja. Je savais qu’il ne me trahirait pas sans comprendre pourquoi. Chisako me prévint qu’elle se recouchait en ayant les informations que nous recherchions. Demain, je devais la retrouver à huit heures tapantes à l’arrière de la bâtisse en prenant une rose pour passer pour son petit copain. Elle me donnerait alors une lettre avec les prochaines instructions.

Je restais perché sur mon arbre jusqu’au petit matin, dormant à moitié pour ne pas quitter mon poste de surveillance et surtout pour rester en contact avec Chisako. Je la considérais presque comme une sœur tant elle était gentille avec moi depuis deux jours. Mais bon, je n’étais pas si attaché à elle, après tout, je ne la connaissais que très peu. Mais c’était la première fois que quelqu’un me considérait ainsi, je me sentais important à ses yeux et je ne voulais pas perdre ce sentiment.

A 7h30 je quittais mon poste pour chercher une rose que je piquais dans un jardin. Je me rendais au rendez vous et cela avait parfaitement fonctionné, personne ne nous posa de questions. Je venais de récupérer la fameuse lettre quand elle se pencha sur moi pour m’embrasser. Ce baiser me mis dans un état pitoyable. Mes joues s’empourprèrent, j’avais chaud et mes jambes tremblèrent. Je crois qu’a cette époque je ne compris pas ce qui m’arrivais mais Chisako esquissa un sourire.

Je retournais en hâte chez Masata pour lui apporter la « lettre » de Chisako. Dedans se trouvaient les plans de l’auberge de la Fleur de Lotus avec indiqué le lieu de réunion des ninja, de brèves explications sur son plan d’action de la journée et quelques mots de réconfort pour moi et Masata. Chisako s’occupait du linge, elle devait changer les draps des lits, ça tombait bien, elle pourrait alors se glisser en toute tranquillité dans la chambre du conseiller Karasaki pour y faire un repérage. De plus, le conseiller devait sortir au moment de son passage car il avait réservé une séance de massage de d’une heure. Elle pourrait donc fouiller la chambre.

Je voulais repartir mais Masata m’en empêcha. « Où vas-tu dans cet état de fatigue ? »
« Je dois aider Chisako, elle pourrait avoir besoin de moi. »
« Dans ton état de fatigue, tu ne lui seras d’aucune utilité. Au contraire, tu pourrais te mettre en danger par conséquent elle aussi. Vas te reposer, l’ennemi ne se risquera pas à sortir en plein jour de toute façon. »
« Vous semblez bien connaître mes pouvoirs, alors vous devriez savoir que je n’ai pas besoin de repos, une fois réveillé, mon sang me redonnera toute l’énergie qu’il me faut lors du combat. »
« Peut être, oui. Mais je ne parle pas que de combat. Et tu ne contrôle pas ton sang pour l’instant. C’est comme une lame à double tranchant, si tu joue trop avec, il finit par te trancher. Ecoute-moi s’il te plait et vas te coucher. »
« D’accord, j’y vais. Mais faites en sorte d’être à l’écoute de Chisako. Et s’il y a la moindre alerte, même infime, prévenez-moi. »
« Tu l’aime tant que ça cette petite ? »
« Elle est la seule à m’avoir accepté tel que je suis. »
« Tu as dû bien souffrir entre la sévérité de ton père et celle de ma sœur. »
« Votre sœur ?! Miyako ?? »
« Et bien oui, c’était ma sœur. On m’a appris sa mort par courrier une semaine avant ton arrivée. Mes ressources sont à ta disposition si tu veux retrouver l’assassin. »
« Merci Masata, je ferais de mon mieux, je vous le promets. »
« Nous en reparlerons plus tard, va te coucher maintenant. »




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