Fiction: Rédemption et renaissance

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Flash-back ===> Ce récit, en deux chapitres, a lieu durant les deux ans d'absence de Naruto. Il relate ses aventures dans le désert ===>

Naruto errait maintenant depuis plusieurs jours dans cette immense étendue de sable qu’était le désert du pays du vent.

A chacun de ses pas, le sable brûlant s’infiltrait dans ses sandales. Marcher devenait ainsi une torture de chaque instant. Il avait l’impression de traverser une allée de charbons ardents.

- Si je m’en sors, je jure de m’acheter une paire de bottes en bon cuir plutôt que ces sandales pourries.

Et voilà, se dit-il, je parle tout seul.

Il se maudissait de l’idiotie qu’il venait encore de commettre. Ses réserves d’eau étaient presque épuisées et sa bouche était sèche. Chaque inspiration lui asséchait encore plus sa langue qui semblait avoir prit du volume. Parler tout haut ne faisait évidemment qu’empirer les choses.

Le vent chaud et sec du désert lui battait le visage, l’aveuglant.

Toute cette souffrance. Comment en était-il arrivé là ?

Les souvenirs affluèrent.

Quatre mois avaient passés depuis son combat contre son meilleur ami. Il avait voyagé, tel un vagabond, dans le pays du feu pendant un certain temps, vivant quelques aventures.

Mais les choses s’étaient compliqués lorsqu’il avait rencontré voilà environ une semaine Itachi et Kisame.

Akatsuki était toujours à sa recherche et son actuelle solitude faisait de lui une proie facile.

Ils étaient venus à sa rencontre alors qu’il se mettait en route vers le pays du vent dans l’intention d’aller parler à Gaara. En effet, quiconque d’autre que lui pourrait comprendre sa douleur et son problème ?

Il n’était plus qu’a un jour de marche de la frontière lorsque l’affrontement eu lieu.

Kisame avait tenu à l’affronter d’abord en duel. Le combat avait été féroce et Naruto avait été forcé de sortir trois queues avant de venir à bout du ninja déserteur de Kiri no kuni.

Malheureusement pour lui, Itachi, qui avait laissé mourir son camarade, l’attendait au terme du duel pour le capturer.

Naruto avait été obligé de fuir devant le sharingan et n’était parvenu à le semer qu’au bout d’une longue journée de poursuite. Itachi n’avait abandonné qu’alors que Naruto pénétrait dans les étendues arides du désert.

Le combat avait été difficile et c’est un Naruto affaibli et épuisé, sans provisions, qui s’était avancé dans les terres brûlantes de ce pays.

Il était maintenant plongé dans ses pensées.

Intérieurement, il maudissait l’entraînement qu’on lui avait fournit. A Konoha, on ne leur apprenait pas à survivre dans de telles conditions. Au lieu d’apprendre à se débrouiller avec le minimum dans des situations désespérées, on leur apprenait à se préparer le mieux possible avant de se mettre en route.
Il avait déjà parcouru ce désert avec son équipe. Mais seul, c’était bien différent. On n’avait pas quelqu’un pour porter l’eau, un autre pour la nourriture et on ne pouvait se permettre de se reposer plusieurs fois par jour.

Cette course-poursuite lui avait appris bien des choses. Il était devenu mou, comme les autres ninjas de Konoha, à force d’avoir les moyens nécessaires pour toujours faciliter leur survie.

Il savait qu’il ne tiendrait plus très longtemps. Sa vision se faisait floue et il titubait. C’était de plus en plus dur de garder l’équilibre sur un sol si peu stable que celui là. Le soleil était à son zénith et ses rayons frappaient durement la peau juvénile de Naruto.

Il ne pouvait pas mourir là, ça aurait été trop bête. Mais il n’avait même plus la force de savoir s’il marchait bien dans la bonne direction.

Il tint bon encore une heure avant de finalement s’écrouler sur le sol brûlant et sec du désert.


Lorsqu’il reprit conscience, il constata qu’il se trouvait à l’ombre, sous ce qui semblait être une tente de fortune. Ses lèvres étaient légèrement humides. Ainsi quelqu’un avait pris la peine de lui donner un peu d’eau.

Il découvrit que ce quelqu’un se trouvait en fait à côté de lui.

Il s’agissait d’un homme. Son visage était buriné par les ans, bien qu’il ne semblait pas être vieux. Il devait avoir la quarantaine et portait de nombreuses cicatrices au visage. Son regard était dur et ses sourcils étaient froncés. Ses cheveux noirs avaient été rasés de près et une barbe de plusieurs jours couvrait ses joues.
Il portait une cape beige pourvue d’un capuchon. Il possédait aussi un masque, semblable à celui de Kakashi, qu’il avait enlevé. Ses vêtements étaient sobres. Ils étaient assez près du corps tout en permettant quand même une certaine liberté de mouvement.
A sa taille pendait une trousse apparemment remplie d’armes ninjas.

- Vous êtes enfin réveillé. C’est bien.

Il avait parlé d’une voix grave. Il semblait économiser le moindre de ses mots.

- Où….où suis-je ? Qui êtes-vous ?

- Ne parlez pas trop. Vous êtes dans notre campement. Nous vous avons trouvés inconscient et déshydratés sur le sable. Nous sommes une tribu nomade du désert appelés les Hagutakas. Mon nom est Kwuteg.

- Merci de m’avoir sauvé, Kwuteg-san.

- Ne nous remerciez pas trop vite. La nuit tombe et nous avons consentis à nous arrêter quelques heures pour vous secourir. Mais si vous n’êtes pas bientôt capable de marcher, nous serons obligés de vous laisser sur place. Tel est la dure loi du désert. Ne nous en voulez pas trop.

Naruto émit un gargouillement incompréhensible. Décidemment, ce n’était pas son jour.

- Alors réveillez moi dans une heure, je serais sur pied à ce moment là. Pour le reste, j’aviserai.

- C’est d’accord, bien que je doute que vous vous remettiez si vite. Vous étiez là depuis quelques heures lorsque nous vous avons trouvés. Votre corps est épuisé.

Naruto sourit avant de s’endormir. Quoi qu’il en soit, il pouvait toujours compter sur ce maudit renard quand il s’agissait de récupérer.

Comme il l’avait demandé, il fut réveillé une heure plus tard.

Il se leva péniblement et s’étira un peu avant de sortir de la tente.

Autour de lui se trouvaient environ une trentaine de personnes. Les enfants le regardaient, effrayés tandis qu’ils s’accrochaient à leur mère. Tous portaient des tenues semblables à celle de Kwuteg.

- Excusez les des regards qu’ils vous porte, étranger, mais ils n’ont pas l’habitude de voir des gens blonds aux yeux bleus tels que vous. Surtout avec de tels habits.

- Ben qu’est-ce qu’ils ont mes habits ?

- Ils sont particulièrement mal adaptés au désert. Vous n’aviez donc rien comme matériel sur vous avant de vous engagés dans le désert ?

- Non, en réalité je fuyais…quelqu’un.

- Je vois. Bon nous allons nous mettre en marche. Tâcher de suivre le mieux que vous pouvez. Nous atteindrons la prochaine oasis dans deux jours. Là bas, nous pourrons camper quelques temps.

- Désolé mais je dois refuser votre proposition. J’ai ma propre route et je la parcoure seul. Merci pour votre aide.
- Qui voyage seul dans le désert voyage au côté de la mort mon ami. Vous avez beaucoup de chances d’avoir survécu. Si vous partez maintenant, ce sera sans provisions et bous ne tarderez pas à mourir de soif. Le village le plus proche est à plusieurs jours de marche.

Naruto réfléchit à ce que venait de lui dire Kwuteg. Il avait raison. Naruto ne connaissait rien à la survie dans le désert et il aurait tantôt fait de s’écrouler à nouveau s’il s’y aventurait encore une fois seul.

- Ok vous avez gagnez, je viens avec vous.

- Comme ça ? Ca m’étonnerait.

- Que voulez-vous dire Kwuteg-san ? Je vous l’ai dit. Je suis capable de marcher.

- Je ne parlais pas de votre état physique mais de vos habits. Je vais vous fournir de quoi voyager avec nous.

Fidèle à sa parole, Kwuteg lui donna une cape et un masque semblable à ce qu’il portait.

- Pourquoi de tels vêtements ? Naruto savait qu’il posait encore une question stupide mais de toute façon, il n’y avait pas d’autres manières d’apprendre.

- Une cape est un ustensile indispensable à un voyageur, quelque soit son environnement. Dans notre cas, cette cape vous protégera du Simoun, le vent du désert. De plus sa capuche vous abritera des rayons du soleil tout en vous fournissant de l’ombre.

- Mais je vais mourir de chaud avec ça sur le dos !

- En premier lieu, nous ne voyageons que de nuit. Hors la température est basse durant la nuit dans ce désert. De plus les différents avantages qu’elle peut vous procurez en plein soleil compense ce désagrément.

- Bon d’accord, et pour le masque ? Je vais étouffer avec ça.

- Le masque empêchera que vous perdiez trop d’eau en respirant et en parlant. A propos de ce dernier élément, vous semblez être quelqu’un de bavard. Je vous déconseille donc de parler durant la marche, cela pourrait avoir de funestes conséquences. De plus l’eau contenue dans vos expirations et la salive humidifiant vos lèvres sera captée par le tissu, le rendant humide.

- Je comprends. Je ferais attention.

- Une dernière chose avant de partir, pourriez-vous me donner votre nom ?

Naruto hésita. En effet il avait prit comme habitude d’utiliser des pseudonymes depuis sa désertion mais la sincérité et la franchise de Kwuteg le rendait mal à l’aise à l’idée de mentir.

- Je m’appelle Kitsune, Kitsune Shinchou*

- Drôle de nom pour quelqu’un qui adopte un tel comportement en s’aventurant dans le désert.
- Mes parents ne pouvaient pas savoir lorsque je n’étais qu’un nourrisson que je ne ferais pas honneur à mon nom.

- Vous dites vrai, Kistune-san.

Ils se mirent donc en marche après ces quelques explications. Au grand étonnement de Kwuteg et des autres membres de la tribu, Naruto faisait preuve d’une force et d’une vigueur peu commune pour quelqu’un qui était au bord de la mort voilà quelques heures.
Kwuteg ne put s’empêcher de s’interroger sur cette vigueur et demanda à l’étranger.

- Est-ce que par hasard vous seriez ninja Kitsune-san ?

Le ton menaçant et chargé de haine dissuada Naruto de répondre par l’affirmative bien que Kwuteg lui-même semblait avoir reçu une éducation ninja.

- Non je ne suis qu’un humble voyageur qui cherche la paix et le pardon dans la solitude.

A son tour, Naruto avait parlé sur un ton qui n’invitait pas à la discussion et celle-ci s’arrêta là.

Il ne savait pas combien de temps il devrait vivre avec eux mais ils semblaient être des gens justes. Sévères et durs peut-être mais juste en tout cas. Il pourrait à coup sûr tirer enseignement de ce qu’il vivrait avec eux.

Au dessus de lui, la lune brillait de son éclat pâle tandis que la tribu progressait en file indienne.


* Kitsune Shinchou = renard avisé



Bon, le flash-back continue dans le chapitre suivant ! A vous de juger !

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