Fiction: Rédemption et renaissance

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Attention ! Ce chapitre est un flash-back se déroulant durant la période d'absence de Naruto, avant l'arrivée d'Hinata et après la forge de démence. merci de votre compréhension

C’était un mois de décembre particulièrement rude. Un vent à vous décrocher la peau des os soufflait sur les montagnes.
Pourtant un homme ne semblait pas s’en soucier. Il portait une vieille cape brune à capuche maculée de sang. A sa taille était suspendu un katana noir et les yeux rouges de l’homme brillaient d’une rage et d’une haine infinie.
La neige fondait autour de lui et le vent semblait l’ignorer, comme si les éléments eux-mêmes craignaient son courroux.

Malgré les apparences, Naruto était à bout. Le chakra de Kyubi était devenu incontrôlable et il savait que quiconque aurait croisé son chemin se serait vu mettre en pièces.

Depuis sa victoire sur Kyubi lors de la fabrication de Démence, le renard s’était tenu à l’écart quelques semaines avant de revenir à la charge, plus enragé que jamais.

A chaque instant, il murmurait des paroles de haine à l’oreille du blond.

- Je vais gagner petit. Tu vas bientôt céder et ce sera un massacre. Je prendrai le contrôle de ton corps et j’en profiterai pour aller tuer tes amis. Des innocents mourront et ce sera toi qu’on accusera.

- SILENCE ! Naruto était lui aussi dans une colère noire. D’une part à cause de la haine de Kyubi qui se répandait en lui et d’autre part face à l’échec de tous ses efforts visant à vaincre le démon.

Il connaissait pourtant une solution mais il en avait peur.

Un jour, un voyageur probablement perdu eut le malheur de croiser son chemin. Le simple fait de le voir rendait Naruto fou de rage, comme si la présence d’un humain était une insulte à sa personne.

Avant que l’homme ait put dire quoi que ce soit, il se retrouva saisit par des mains invisibles qui le démembrèrent. L’homme, sans bras et sans jambes désormais, tomba sur le sol glacé. Il n’en avait plus que pour quelques instants mais ce fut amplement suffisant à Kyubi pour encore exprimer sa haine des hommes.

Le dos du malheureux fut lacéré par des mains de chakra rouges.

Finalement, pour l’achever, le porteur du Kyubi, fou de rage, se jeta sur ce qui restait du voyageur pour le décapiter à mains nues.

Naruto, témoin intérieur de cet acte abominable, ne put s’empêcher de vomir une fois qu’il eut repris quelque contrôle sur son corps.

Ca ne pouvait plus durer. Quelque en soit le prix, il devait tuer dans l’œuf la boucherie qui s’annonçait si jamais il croisait d’autres humains.

Il décida de proposer son marché à Kyubi.

- Kyubi, je voudrais te parler. Dit-il de guerre las.

- Oh salut gamin, alors le spectacle t’a plu ? Ne t’inquiètes pas, ce n’était qu’un avant goût de ce qui attend les tiens lorsque tu céderas.

- J’ai un marché à te proposer.

- La dernière fois, je l’ai regretté.

- Ce coup ci, c’est différent. Ce sont nos vies qui sont en jeu.

- La tienne tu veux dire.

- Non, car si jamais tu refuses ce que j’ai à te proposer, je n’hésiterai pas à m’enfoncer Démence en plein cœur. C’est ton chakra qui en imprègne la lame. Tu ne pourras donc pas t’en défendre.

- Kssss…te suicider, tu es plus sournois que je ne le pensais gamin. Plus lâche aussi.

- Dans ce cas-ci ce n’est pas lâcheté. Je ferais ça pour le bien de ceux qui me sont cher.

- Bon abrège si tu es si décidé que ça et parle moi des termes de ce marché. Si ce n’est pas intéressant, et je te préviens, je me débrouillerai pour empêcher ton suicide.

- Fusionnons.

- QUOI ?! C’est une blague ? Tu te fous de moi gamin. Voilà des mois que tu luttes âprement pour garder le contrôle et là, tu serais prêt à m’accepter comme partie intégrante de toi-même ? Qu’est-ce que ça cache ?

- Rien du tout. Il y a que je préfère simplement devenir un hybride humain-démon encore capable d’avoir quelques sentiments que de céder à ta rage et de mourir.

- Vu comme ça, tu n’as peut-être pas tort. Mais moi, qu’est-ce que j’en retire ?

- Premièrement, tu sors de cette cage. Ensuite tu pourras trouver un exutoire à ta rage lors de mes combats. Bien sûr je ne te laisserais pas les mettre en pièces morceaux par morceaux comme le pauvre type de tout à l’heure mais je te laisserai tuer mes adversaires. C’est mieux que rien. Enfin tu pourras avoir un plus libre accès à ma conscience et à mon corps sans qu’ils opposent de la résistance étant donné que je serai toi.

- Intéressant, néanmoins je devine que tu voudras garder la majorité des « parts » de ton corps.

- Je te propose 70 / 30. Mais on peut marchander.

- Moi je dis 50 / 50.

- Je refuse. Par contre j’accepte un 60 / 40 avec un pic à 55 / 45 lors des combats.

Kyubi sembla méditer quelques instants. Tout à coup, comme si une bonne nouvelle venait d’arriver, il sourit de toutes ses dents.

- Marché conclu gamin ! Nous ferons ça lors du solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année semble parfaitement convenir à ce genre de chose. A propos, je pense que tu seras le premier à réussir ça si ça marche comme prévu. Je n’ai jamais entendu parler d’un jinchurikii ayant été jusque là.

Ce fut au tour de Naruto d’hésiter. Il avait son destin entre les mains et les mots qu’il prononcerait décideraient de la façon dont il allait vivre.

- J’aimerais quand même savoir une chose Kyubi.

- Laquelle ?

- Quels changements y aura-t-il en moi après ce pacte ?

- Eh bien en premier lieu je pense que tu auras mes yeux. Ce qui en soit représente un des plus grands avantages pour toi.

- Pourquoi ?

- Mes yeux sont particuliers. Avec eux tu seras immuniser aux dojutsus ainsi qu’aux genjutsus. Bien sûr je sais que ces derniers ne trompent pas que la vue mais je n’ai jamais entendu parler d’un genjutsu capable de berner deux consciences d’u seul coup. Surtout si une des deux est celle d’un bijuu.
Ensuite mes yeux te permettront, tout comme le sharingan, de prévoir les attaques de l’ennemi. Cette vision te permettra aussi d’améliorer ta vitesse, tes yeux pouvant désormais suivre la situation tout en bougeant avec vélocité.
Ils ont aussi un point commun avec le byakugan. En effet tu pourras parfaitement observer la circulation du chakra de l’adversaire.
Enfin les capacités de base de ma vision sont supérieures à celle des humains. Je vois aussi bien de nuit que de jour et je peux distinguer un insecte à 300 mètres de distance, 50 mètres s’il y a du brouillard.
Un dernier avantage concerne plus ta mémoire qu’autre chose. Grâce à ces yeux, tu pourras « photographier » certaines scènes, lieux ou parchemins. Une image reproduisant parfaitement ce que tu vois sera stocker dans notre mémoire collective à laquelle tu pourras faire appel quand tu le voudras.

- Whoah, ça fait quand même pas mal de trucs.

- Ce ne sont pas n’importe quels yeux non plus.

- Juste, et pour le reste ?

- Tu en demandes encore ? Bon alors évidemment tu pourras faire appel quand tu le veux à mon chakra. Cela te rendra plus puissant mais aussi plus agressif. Tu seras beaucoup moins humain qu’avant. Mais ça tu l’es déjà je pense.
Ah oui, encore une chose. Tu pourras profiter, si tu le demandes poliment, de mon expérience millénaire. Je pourrais t’apprendre quelques jutsus pratique depuis longtemps oublié et te donner quelques leçons d’histoire si ça te plaît. Kyubi avait dit cette dernière chose en rigolant.

- Je suis pour les nouveaux jutsus mais…pour les leçons d’histoire… je ne suis pas trop tenté.

- Tu as tort, l’histoire nous donne des leçons de vie importantes. Si tu savais à quel point les humains répètent sans cesse les mêmes erreurs…

- Rien d’autre concernant les avantages ?

- Non, pas à ma connaissance. Ah si ! Tu disposeras, une fois la fusion achevée, d’une durée de vie supérieure à la normale. Tu devrais sans problème atteindre les 200 ans s’il ne t’arrive rien en cours de route.

Naruto savait déjà qu’il accepterait. Mais faire un pacte avec lui, c’était littéralement faire un pacte avec le diable et ce n’était pas rassurant.

- Alors j’accepte, comme tu l’as dit, nous ferons ça le jour du solstice d’hiver, c'est-à-dire dans trois jours à partir de maintenant.

- Alors nous sommes d’accord. Bon en preuve de bonne foi, je vais me retirer durant ces trois jours. Quand je reviendrais, ce sera pour partager ton corps et ta vie, Naruto.

Kyubi le nommait rarement par son prénom. L’effet que ça donnait lui faisait froid dans le dos.

Les jours qui passèrent ensuite furent des plus étranges pour Naruto. Il avait l’impression de faire son deuil. Mais pour sa propre mort cette fois. Il prenait plaisir à se remémorer une dernière fois tous les moments merveilleux qu’ils avaient vécus. Le jour où il était devenu genin, les missions et les entraînements passés à s’engueuler avec Sasuke. Tous ses amis lui revenaient en tête. La belle Sakura, le sombre Sasuke, l’éternel retardaire qu’était son senseï, la douce Hinata (à cette pensée, son cœur se serra bien qu’il ne sut pas pourquoi), la violente Tsunade, le pervers Jiraya, etc… . Tous lui manquait.

La date fatidique arriva trop vite à son goût.

Bizarrement, c’est à ce moment là qu’il se demanda comment il allait faire.

Il se dit qu’il devrait probablement retirer le sceau du Yondaïme. Mais ce n’était sûrement pas aussi facile.

- En fait si. La voix venait de retentir dans son esprit et Naruto fit un bond de surprise.

- Kyubi ! Je…je pensais que tu t’étais retirer.

- Oui mais je suis revenu, je t’avais dis que je reviendrais aujourd’hui non ?

- Tu as raison, mais ce que tu as dit, ce sera vraiment aussi simple que ça ?

- Oui, intérieurement, les portes de ma cage sortiront et je pointerais le museau au dehors. A l’extérieur, ce sera différent. Je pense que ça va péter sérieusement.

- Je ferais donc bien de ne pas faire ça chez moi.

- Non, en effet. Je te suggère le sommet de cette haute montagne là bas.

- Quoi ?! Celle là ?! Mais c’est super haut ! C’est vraiment nécessaire ?

- En fait non, mais je me disais que pour un événement pareil, faudrait pas avoir l’air con en faisant ça au milieu d’un pré à vaches. Un peu de mise en scène, ça donnera bien le jour où l’on consignera ça dans la légende de notre épopée.

- Notre épopée ? Tu vois loin dis donc.

- Tu crois vraiment qu’avec le plus puissant des démons en toi, tu aurais une vie banale d’ermite reclus au fond d’une grotte ? Tu étais promis dès ta naissance à de grandes choses gamin. Pas forcément noble etc… mais grandes, c’est indéniable.

Se voir en futur héros décida Naruto.

Une fois au sommet, qu’il s’était épuisé à atteindre au plus vite et sur lequel il avait finalement posé le pied au crépuscule, Naruto se prépara.

Ce que Kyubi avait dit se vérifiait, un tel événement inspirait une mise en scène unique et c’est inconsciemment que Naruto se mit à réciter ses dernières paroles en tant qu’humain.

Autour de lui, le chakra de Kyubi agissait déjà et de noirs nuages apparaissaient dans le ciel.
Naruto prit une inspiration. Comme pour y répondre, le tonnerre gronda soudain.

QUE NUL CRI DE JOIE NE RETENTISSENT EN CE JOUR !

La foudre claqua, zébrant le ciel nocturne d’une trace jaune.

QUE TOUT ESPOIR DESERTE VOS CŒURS !

Le sol se mit à trembler.

QUE LE DESESPOIR NOIE VOTRE RAISON !

Des éclairs surnaturels frappaient la montagne qu’il avait choisie et un mini-séisme eut lieu sur le plateau situé plus bas.

QUE LA PEUR ETEIGNE VOTRE COURAGE !

La roche explosait autour de lui et la pression se fit énorme. Des flammes de chakra semblaient l’envelopper.

CRAIGNEZ MORTELS ! CAR EN CE JOUR SOMBRE, JE LIBERE LE DEMON KYUBI !

Un pilier d’énergie pure venait de se former à ses pieds pour monter vers le ciel. Et une gigantesque vague de chakra fut relâché lorsque le sceau de Kyubi se consuma à l’intérieur de la conscience du jinchurikii.

Naruto sentit son esprit sombrer peu à peu. A sa joie, à sa tristesse, à ses souvenirs, à sa gentillesse se mélangea la haine, la rage, la rancœur et l’expérience de Kyubi.

Tout fut terminé en un instant. Les nuages désertèrent le ciel qui reprit sa couleur bleu sombre tachetée de points lumineux. La terre cessa de trembler et une aura de chakra émanait maintenant de Naruto.

Il sentit du sang sur son visage. En effet la transformation de ses yeux l’avait fait pleurer des larmes de sang.

La pression sur son esprit avait disparu et il s’évanouit de fatigue.

Il se réveilla dans son lit.

- Comment suis-je arriver là ?

- Je t’ai ramené gamin. Vu qu’il faisait glaciale là haut et vu que je sais à quel point les humains sont sensibles à ce genre de détails, je me suis permis de prendre le contrôle de ton corps.

- Quoi ? Tu peux faire ça ? Mais alors quand je m’endormirais, tu pourras…

- Non, le sommeil est différent du quasi coma dans lequel tu étais. Quand tu dors, ton cerveau passe si l’on veut sur une autre longueur d’onde qui lui permet de se reposer. Dans le cas présent, il était complètement hs.

- Je…crois que j’ai compris. Naruto venait de se rendre compte qu’il connaissait désormais bien plus de choses et l’anatomie humaine n’avait maintenant plus beaucoup de secret pour lui.

Merci Kyubi-san.

- De rien gamin.

Naruto mourrait de fin et se dirigea donc vers sa cuisine où il conservait de la viande sechée en réserve ainsi que du pain et quelques légumes.

Il eut beau dévoré, il lui semblait toujours avoir une faim en lui. C’était un besoin indéfinissable et étrange de…viande fraîche.

Il attribua ça à son état de fatigue avancé et retourna se coucher.

Il se réveilla quelques heures plus tard et décida d’aller un peu chasser. Etrangement la chasse lui fit éprouver beaucoup plus de plaisir et d’excitation qu’auparavant. Il n’avait jamais vraiment aimé la chasse mais y prenait cette fois un réel plaisir.

Lorsqu’il acheva sa proie, un sanglier des montagnes plutôt rachitique à cause de la rigueur de l’hiver. Il éprouva soudain une brusque envie de sang au moment où celui-ci jaillit du cadavre de l’animal et Naruto eut bien du mal à s’en empêcher.

- Que m’arrive t-il bon sang ? (C’est le cas de le dire ^^)

Il se doutait de l’origine du problème.

- Kyubi ?

- Qu’y a-t-il gamin ? Laisse moi deviner, tu as faim ? Un sourire mauvais venait d’apparaître sur le faciès du renard.

- Que m’as-tu fait Kyubi ?! J’ai envie de sang ! Tu ne m’as jamais parlé de ça pourtant !

- Tu ne t’es donc jamais demandé s’il m’arrivait de me nourrir ?

- Pourquoi te nourrirais-tu ? Tu es un être d’énergie pure non ?

- Précisement gamin, il est donc logique que je me nourrisse de cette même énergie, tu ne crois pas ? Et où crois-tu que je peux trouver du chakra autre part que dans le sang de ceux qui en possède ?

- Tu…tu te nourrissais de sang humain ?!

- Eh bien oui. Le sang d’un animal peut convenir à défaut, bien qu’il soit pauvre en chakra, mais seul celui d’un homme et en particulier d’un ninja pourra réellement apaiser ta faim.

- Quoi ! Mais tu ne m’avais pas prévenu ! Tu m’as roulé démon !

- Alors nous sommes quitte gamin ! Œil pour œil, dent pour dent n’est-ce pas ? Je considère maintenant ta traîtrise de l’autre fois pour oublier.

- Mais que vais-je faire ? Que va-t-il m’arriver maintenant maudit renard !

- Si tu y tiens, tu peux t’abstenir, mais tu t’affaibliras et tu ne pourras au grand maximum que tenir une semaine ou deux semaines. Et même si tu persistes à tenir jusque là, sache que ta faim sera décuplée. Ca reviendra donc au même que si tu t’étais nourri régulièrement.

Laisse moi te raconter l’histoire du démon qui, comme toi, a voulu se retenir de se nourrir d’être humain.

Ce démon était jadis bon et généreux envers les humains. Il empêchait grâce à sa force de nombreuses guerres et enseignait aux plus forts de ta race ce qui deviendra la base de l’enseignement de la maîtrise du chakra.

Il s’était tellement entiché des humains qu’il avait décidé d’arrêter de s’en nourrir.

Mais plus le temps passait, plus sa nature réclamait son tribu de sang.

Le démon en question tint néanmoins bon plusieurs centaines d’années grâce à sa force légendaire. Il ne se nourrissait que de gros animaux.

Malheureusement il advint qu’il céda à sa nature profonde qui, depuis maintenant des années, le taraudait sans cesse.

Sa faim était devenue inépuisable. Et par une froide nuit d’octobre il y a de cela dix ans, il attaqua ce qui était le plus gros village humain de sa région.

Comme tu le sais, il y eut beaucoup de morts ce jour là.

- Alors tu… c’était toi le démon ?

- Oui, tu sais maintenant ce qui arrive à ceux qui luttent contre des forces plus grandes.

Naruto savait grâce aux souvenirs de Kyubi que c’était la vérité. Les souvenirs ne mentent pas et on ne peut les fausser.

- Mais pourquoi ne m’as-tu pas dis cela avant ? Depuis toujours on te considère comme le pire des démons, comme un monstre assoiffé de sang, comme…

- C’est ce que j’étais lorsque je suis apparu pour la dernière fois aux humains. Les tiens ont la mémoire courte tu sais ? Ils oublient plus facilement la main qui les a nourrit que celle qui les frappe.
Si je ne te dis ça que maintenant c’est parce que notre fusion a calmé ma colère et que désormais je suis en partie redevenu comme j’étais à l’origine. Ma rage ne s’est pas apaiser pour autant et tu dois le savoir. Mais ce n’est désormais plus vers les tiens qu’elle est tournée, mais vers moi-même. J’ai été stupide de tenter d’affronter ce que je suis et je suis grandement reconnaissant à ton père de m’avoir emprisonné en toi. Je mérite cette leçon et je ne ferais plus l’erreur d’éprouver de la pitié envers une proie naturelle. Après tout, je fais moi aussi partie de la chaîne alimentaire (tout en disant cela, il arborait un sourire carnassier).

- Mon père ?

- Tu n’es pas au courant ? L’homme qui m’a enfermé en toi était ton père. Lui connaissait mon histoire et il a tenu une dernière discussion avec moi avant de m’enfermer.

Naruto était ébahi par ce qu’il venait d’entendre. Alors l’homme qu’il avait toujours admiré était son père. Jamais il n’avait été aussi fier de s’appeler Uzumaki.

- A-t-il dit quelque chose sur moi avant de mourir ?

- Il a dit qu’il m’enfermerait en toi car toi seul serais capable de me ramener à la raison. Tu es mon opposé Naruto et je pense qu’il avait raison. Maintenant accepte ta nature et va te nourrir gamin. Je ne te forcerai pas à aller dévorer les tiens, mais je te préviens : cela arrivera.

C’est sur cet avertissement qu’il se retira de l’esprit de Naruto.

Suivant les conseils de Kyubi, il approcha les lèvres du sang de sa proie. Au contact du liquide chaud, tout son corps frémit d’envie et il se mit à le boire avidement.

Une fois son repas terminé, il découpa les morceaux de l’animal qu’il consommerait plus tard. Au fond de lui, il se dégoûtait. Il devrait probablement se nourrir de sang régulièrement tout le reste de sa vie. Il lui restait donc des choses à accomplir avant de pouvoir rentrer chez lui.





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