Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
C'était injuste... Pourquoi elle ? Elle n'avait rien demandé à personne, elle se sentait bien à Suna no Kuni, pourquoi l'avait-il nommé elle ? Elle n'était pas plus qualifiée qu'une autre,... Cherchait-il à l'éloigner ? Avait-elle fait une bêtise ? Suffisamment grave pour se retrouver nommée Ambassadrice du pays du Vent au village caché de la feuille ?
Eli-sama (Masculin), le 14/08/2007 Lecteurs je suis fier de vous. Vous avez tous deviné où la belle blonde était tombée ^__^
Un jour nouveau se lève, et les shinobis sortent de leur torpeur. Quelle sera la réaction de nos jeunes héros ?
Chapitre 2: Un cri s'élève
Lieu : Maison Nara Date : 29 octobre Heure : 8h du matin
Le soleil pointait paresseusement son nez derrière les collines de Konoha. A cette heure pourtant matinale, le village était déjà en partie éveillé. Les divers commerçants étaient sur le point d’ouvrir, les ANBU patrouillaient depuis une heure bientôt, les Hyûgas s’entraînaient et notre très chère Hokage féminine finissait sa nuit sur son bureau (due à la descente de plusieurs bouteilles de saké la veille au soir en compagnie d’un vieil ermite pas très net).
Des orages avaient éclatés pendant la nuit, les rues étaient inondées. Un de ces jours où on n’a pas envie de se lever, seule l’envie de dormir subsiste.
En parlant de dormir…
Shikamaru Nara, jeune Chuunin de 16 ans, avait le visage enfoncé dans son oreiller, la couette remontée jusqu’aux oreilles et les cheveux défaits. Il dormait profondément, encore en proie aux rêves. Il se moqua royalement de la lumière qui passa à travers la fenêtre, et qui croyait stupidement pouvoir le tirer lui, le plus grand fainéant de ce village, de son sommeil. C’était le sous-estimer. Si on devait le comparer à un animal, Shikamaru aurait été un chat. Dès qu’il n’avait pas de missions (ce qui arrivait rarement certes, mais ça arrivait), il passait son temps à somnoler dans un arbre. Et justement aujourd’hui était un de ces jours là. Aucunes missions à accomplir, alors il pourrait faire la grasse matinée. Disons jusqu’à quinze heures au moins.
Malheureusement ces espérances allaient être déçues.
Cela faisait bien vingt minutes que Yoshino se tenait debout dans l’encadrement de la porte, le regardant tendrement.
- Désolée Shika, c’est l’heure de faire ce que tu hais le plus : te lever.
Elle s’approcha du lit de son fils et s’assit au bord. Aucune réaction. Elle pose la main sur son épaule et le secoua légèrement. Il émit un grognement. Elle soupira, se remit debout et ouvrit la fenêtre laissant de ce fait l’air froid entrer. Shikamaru se tourna mais n’ouvrit pas les yeux. Yoshino dit d’une voix forte.
- Shikamaru debout !
- Mphfff… zzzzz
- Shikamaru ne fait pas semblant. T’as du boulot.
- Maisnonpasvraitumenslaissemoidormirmamaaaan, répondit faiblement ce dernier
- Ton père avait une mission, donc c’est toi qui conduiras notre invitée chez l’Hokage.
- Gné ? demanda le jeune homme en ouvrant un œil.
- Debout !
Elle sortit, il ouvrit complètement les yeux.
De quoi elle parlait ? Une invitée ? Sa mère avait encore prit leur maison pour un refuge on dirait. Il grogna encore un peu, plus par principe qu’autre chose, et bâilla à s’en rompre la mâchoire.
« Papa pourquoi tu l’as épousé ? »
Il se leva très, mais alors très, péniblement et à contrecœur, s’habilla lentement et descendit les escaliers en bougonnant.
Contrairement à lui, Temari s’éveilla à l’instant même où elle sentit la lumière éclairer la pièce. Elle émit un faible cri au regard de la chambre où elle se trouvait. Si la veille elle l’avait vu rose, elle apparaissait en fait fuchsia en plein soleil. Se disant vaguement à quel point c’était laid, elle commença à s’étirer quand de faibles coups retentirent à la porte.
- Oui ?
Yoshino passa la tête à travers l’embrasure et lui sourit.
- Ohayô Temari-san. Bien dormis ?
- Ohayô. Très bien merci.
- Mon mari travaillait aujourd’hui, alors c’est mon fils qui t’emmènera voir Gondaime, à la condition que j’arrive à le tirer de sa chambre. La salle de bain est libre, vas-y pendant que je finis de préparer le petit déjeuner.
- Hai. Arigatô.
Elle fit un signe de tête et Temari entendit ses pas au bout du couloir. Quelle chance pour elle d’être tombée sur cette femme ! C’était bien plus sympa que l’hôtel, et c’était gratuit. Double avantage. De plus, ne lui avait-elle pas proposé de rester le temps qu’elle voulait ?
La blonde se mit debout et finit de s’étirer. A voir le temps qu’il faisait, le fils de son hôte devait être sympa pour la guider à travers le village.
Elle ramassa son kimono et partit dans la salle de bains.
La tête posée dans ses mains, le regard vitreux, Shikamaru se rendormait doucement au-dessus de son assiette. Il fit à peine attention au bruit de la douche provenant de l’étage. Il s’était vaguement demandé qui était cette invitée mystère entre deux bâillements, mais il avait rapidement pris conscience qu’il s’en fichait royalement. Cependant si elle devenait trop ennuyeuse, il lui ferait passer un mauvais quart d’heure. C’était quand même sa faute si sa mère avait eu la bonne idée de le réveiller. Mais pourquoi les missions de son père ne tombaient jamais au bon moment ?
- Galèèère…
- Qu’est-ce que tu as dis Shika-kun ?
- Rien, siffla-t-il à l’entente de ce surnom.
Sa mère aimait bien l’appeler par ce nom infantile, comme pour lui rappeler qu’il était son petit garçon et que par conséquent c’était elle qui commandait. Merci, mais ce n’était pas la peine. Shikamaru avait compris dès son plus jeune âge qui portait la culotte entre ses deux parents. Ceci dit il comprenait son père. Yoshino pouvait se montrer terrifiante, et également étrangement douce et gentille à d’autres moments.
Il soupira, quand il sentit qu’on lui tirait les cheveux ce qui le fit sortir de ces réflexions.
- Mamaaan !
Bien qu’elle fût douce dans son geste, il s’estimait assez grand pour se coiffer tout seul !
- Arrête de râler, finis de manger et ensuite va à la salle de bains. Si je te coiffe ça ira plus vite. Dépêche-toi un peu !
Vous voyez ? Il ne connaissait que sa mère qui était capable de donner trois ordres dans une phrase, sans oublier la remontrance finale. Il souffla et se remit à manger, sans pour autant accélérer le mouvement.
Elle sortit de la douche, une serviette nouée autour de la poitrine et regagna sa chambre. Pfiou, y’a pas à dire mais après trois jours de marche, une bonne nuit de sommeil et une douche chaude c’était génial. Si il avait pu faire beau…
Mais enfin bref ! Temari s’installa face à la coiffeuse mauve (jusqu’à quel point son hôte avait voulu avoir une fille ?) et se coiffa. Depuis quand se faisait-elle ces quatre couettes déjà ? Elle se rappelait d’elle enfant, les portant. Cela avait dû être sa mère la première à la peigner de la sorte, avant la naissance de Gaara bien sûr.
En passant à son petit frère, elle ragea de plus belle. Comment avait-il osé la nommer ambassadrice ? (ndlr : vous croyiez qu’elle serait triste parce qu’en naissant il avait tué sa mère ? soyons réaliste, on parle de Temari-cœur-de-pierre là ^___^ c’est pas dans cette fic que vous la verrez mélancolique).
Le pire job du monde... Elle espérait sincèrement ne pas avoir à faire à :
1- La kunoïchi bonbon rose
2- Le blondinet surexcité.. ah non il n’était pas là lui, c’est vrai.
3- Celui qui puait le chien
4- Et principalement ce papy qui l’avait sauvé et qu’elle avait sauvé.
En fait c’était surtout lui qu’elle voulait éviter.
Ne pas croiser Nara, ne pas croiser Nara, se répéta-t-elle.
Ok, elle lui était reconnaissante de l’avoir aidé la dernière fois. Mais ces sentiments s’arrêtaient là. Il était trop gavant. Et de toutes façons elle était Juunin maintenant, alors même si elle le croisait il devrait lui obéir.
Un sourire mauvais s’étira sur ses lèvres. Ce serait peut-être une bonne idée de le revoir après tout.
Shikamaru finissait de mâchonner son dernier bout de pain, en prenant son temps. Rien que le fait de ruminer le fatiguait. Il était décidemment pas du matin ! Il leva les yeux et croisa ceux de sa mère, durs et sévères, tandis qu’elle tapait du pied contre le sol.
Ca devait faire facilement dix minutes qu’elle s’évertuait à le faire monter pour voir où en était leur invitée. Il avait répliqué qu’il s’agissait plutôt de son invitée à elle, puisqu’elle n’avait demandé à personne d’autre si cela les dérangeraient que de recueillir une pauvre bonne femme. Elle lui avait crié dessus (heureusement pour tous les Nara, elle n’était pas violente), il avait soupiré.
- Ok maman, range tes yeux de velours tu veux. J’y vais.
Il se leva doucement, poussa sa chaise contre la table et tourna les talons. En passant dans le couloir il surprit son reflet dans un miroir. Comme d’ordinaire sa mère avait impeccablement noué ses cheveux. Il devait bien avouer qu’à ce niveau là elle était douée. Pas qu’à ce niveau, d’accord, mais ça jamais il ne l’avouerait.
Il arriva au pied des escaliers.
Shikamaru regarda les marches, dans les yeux une haine et un dégoût profond. Pourquoi y’en avait autant ?! Ceux qui avaient construit cette foutue baraque avaient mis bien trop de marches dans cet escalier. Les descendre ça allait, mais alors les monter…
Il posa une main sur la rampe et commença son ascension.
Temari était enfin prête. Ses cheveux étaient attachés. Son kimono tombait parfaitement sur ses épaules. Son bandeau, dont elle était si fière, sur son front. Son éventail bien en place dans son dos.
Elle refit le lit, vérifia que tout était bien en ordre et sortit de la pièce.
Tout en marchant elle réfléchit au travail qu’elle allait devoir faire. Des tas de dossiers à lire, histoire de bien se familiariser avec le village. Visiter les lieux importants aussi (sous la pluie ?). Rencontrer les grandes figures de Konoha, comme les Hyûgas (elle les aimait bien, lui était plutôt cool et elle gentille et pas soûlante). Elle soupira en se rendant compte que tout ça allait être profondément ennuyeux.
Shikamaru en était à la moitié de l’escalier, à trois « galère » et cinq soupirs (ndlr : pas mal en dix minutes, mais il peut mieux faire). Il pesta contre sa mère et son besoin d’aider tout le monde. Remarque c’était le trait de caractère de la majorité des habitants de ce village. Nouveau soupir de la part du Nara.
La dernière marche.. et hop ! Il était dans le couloir. Sans regarder devant lui et complètement perdu dans les pensées de son oreiller, il ne vit pas ce qui arrivait en face de lui.
Temari regardait ses ongles, constatant qu’ils étaient bien trop longs. Elle devrait les couper en rentrant ce soir. Elle fit attention trop tard aux bruits de pas qui se dirigeaient vers elle, et percuta de pleins fouet la personne.
Shikamaru était assis par terre, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Il entendit un gémissement d’une voix féminine. Oups, il s’était cogné à son invitée ? Comme première impression il avait vu mieux. Il toucha son front et une vive douleur se fit sentir. Mais c’est qu’il allait avoir une bosse en plus ?
Il râla et se mit debout.
- Sincèrement désolé, dit-il sans grande conviction.
Il tendit la main à la jeune fille blonde et… deux minutes. Blonde ? Y’avait quoi dans ses cheveux là, des couettes ? … Tilt.
Ola, apparemment elle venait de rentrer en pleins dans le fils de Yoshino. Pas super quand on sait qu’il était assez gentil pour l’aider. Elle l’entendit se remettre debout et s’excuser. Tiens, sa voix lui rappelait quelque chose… Elle vit une main tendue vers elle et le regarda.
Des cheveux noirs ? Des yeux en amande ? Une veste de Chuunin ?