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Fiction: L'ambassadrice

C'était injuste... Pourquoi elle ? Elle n'avait rien demandé à personne, elle se sentait bien à Suna no Kuni, pourquoi l'avait-il nommé elle ? Elle n'était pas plus qualifiée qu'une autre,... Cherchait-il à l'éloigner ? Avait-elle fait une bêtise ? Suffisamment grave pour se retrouver nommée Ambassadrice du pays du Vent au village caché de la feuille ?
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Eli-sama (Masculin), le 27/06/2007
Ben voilà, départ de ma deuxième fic qui se déroulera en plusieurs chapitres. Les débuts de Temari en ambassadrice, avant le retour de Naruto à Konoha. Ce premier chapitre n'est pas extra, mais c'est une mise en situation ! Le reste sera meilleur.



Chapitre 1: Quand Tema rencontre Yoshi



Lieu : Pays du feu
Date : 28 Octobre
Heure : environ 22h


Temari no Sabaku était assise sur une des collines qui entouraient Konoha, le regard dirigé vers le village. Elle rageait. Depuis une heure elle arrachait des touffes d'herbe tout autour d'elle, tant et si bien qu'il n'y avait plus que de la terre battue a à peu près deux mètres à la ronde. Elle se retenait assez difficilement de ne pas hurler de colère. De toutes façons, ça n'aurait servi à rien, ça elle le savait. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de se dire que crier un bon coup lui ferait le plus grand bien. C'était injuste... Pourquoi elle ? Elle n'avait rien demandé à personne, elle se sentait bien à Suna no Kuni, pourquoi l'avait-il nommé elle ? Elle n'était pas plus qualifiée qu'une autre,... Cherchait-il à l'éloigner ? Avait-elle fait une bêtise ? Suffisamment grave pour se retrouver nommée Ambassadrice du pays du Vent au village caché de la feuille ? Cela ne pouvait qu'être une punition, ou un gros gag. Une plaisanterie de très mauvais goût de la part du frangin. Si ça se trouve, en ce moment même, Gaara rigolait tout seul dans son bureau de Kazekage en se demandant combien de temps elle marcherait.
.....
Gaara rigoler ? Non, impossible. Donc cela devait être une punition.

La blonde soupira d’exaspération. Durant les trois jours de marche qu’il fallait effectuer pour faire le trajet Suna-Konoha, elle avait retourné tous les moyens d’échapper à son sort.
Si elle se cassait quelque chose elle serait reconduite dans son village ? Mais Gaara ne marcherait pas, et se briser un membre signifiait aller à l’hôpital, qui dit hôpital à Konoha dit Kunoïchi aux cheveux roses bonbons et blonde à forte poitrine, donc totalement hors de question.
Ensuite elle avait pensé à devenir une ambassadrice si abominable qu’ils auraient vite fait de la renvoyer chez elle à coups de pied… et Gaara l’attendrait avec son sarcophage de sable pour avoir fait honte à son village qui lui était devenu si précieux depuis sa nomination. Donc idée à exclure.
Elle s’était sentie si désemparée qu’elle avait même songée à devenir fugitive, à s’enfuir très loin des deux pays et à s’expatrier au pays des vagues… mauvais plan, Gaara aurait été si furieux après elle qu’il aurait déclaré une guerre mondiale.
Mais pourquoi son petit frère était-il si effrayant ?


"Espérons que cela ne durera pas, que c'est... Simplement provisoire"


Elle regarda le soleil se coucher. Cela faisait un bon moment qu'elle était assise au même endroit. Repoussant de plus en plus l’échéance, essayant de trouver d’autres échappatoires auxquels elle n’aurait pas pensé. Mais rien, néant, que dalle, zéro, nada, des prunes, niet ! Elle serait donc obligée d’entrer dans ce maudit village de ninjas où les gens étaient tous emplis d’une espèce de gaieté permanente et perpétuelle (sauf les deux ou trois glaçons qu’il comportait, genre l’Uchiha ou les Hyûgas), où tout le monde se connaissait et se disait « Bonjour ! » sur un ton joyeux, où on apprenait aux enfants les principes du bon samaritain et les règles élémentaires de la politesse, où tout n’était que niaiserie et futilités.
Vraiment, Temari haïssait Konoha et ses habitants. Et elle était ambassadrice ! Et bien, on ne s’ennuierait pas durant les mois à venir. Entre ses hurlements de colère et ses protestations qui seront inéluctables, elle parviendrait peut-être à remplir ses fonctions… oh joie !

Temari soupira, un long et profond soupir, dégoûtée. Jinchurikii ou pas, Gaara lui paierait ça, foi de Kunoïchi !

Lorsqu’il commença à faire vraiment noir, elle se décida à se lever et se dirigea vers les portes de la ville. Evidemment, personne n’était là pour lui ouvrir ? C’était trop demandé peut-être ? On avait quand même prévenu cette bande de tire-au-flanc de sa venue ? Elle leva les yeux vers les remparts. Imposants et hors de portée. Si elle se mettait à courir le long du mur, elle serait mal vue, à coups sûrs. Mais d’un autre côté, il n’y avait personne. Dormir devant la porte n’était guère réjouissant, par conséquent, le choix ne se faisait plus.

En râlant (chose où Temari excellait), elle prit du recul, démarra en trombe et couru sans difficultés aucunes le long du mur d’enceinte, se laissant tranquillement glisser de l’autre côté. Elle atterrit dans un froissement de kimono, qu’elle remit en place dès qu’elle se soit relevée, et se mit en marche.

Au bout de quelques temps d’errance silencieuse, elle se rendit compte qu'elle ne savait absolument pas de quel côté se diriger dans les rues sombres et étroites de ce fichu village. Gaara lui avait dit d’allait directement trouver l’Hokage à son arrivée. Le problème c’est qu’elle était très loin de connaître la géographie de ce lieu. Où était-il le bureau de Tsunade ? Au nord ? Vers l’hôtel où elle avait logé les deux fois où elle était venue ? En hauteur ?
En plus elle n'y voyait strictement rien... Elle n'aurait finalement pas dû attendre si longtemps, la journée il y aurait eu des gens pour lui indiquer le chemin à prendre à travers ce labyrinthe de ruelles. Temari commença un peu à désespérer et à avoir froid. Certes les nuits dans le désert étaient pires qu’ici, mais chez elle, elle ne s’amusait pas à se trimballer dans les faubourgs de Suna à une heure pareille. Elle ne savait même pas si il y avait un hôtel à proximité, ni où était la maison réservée aux ambassadeurs étrangers (si il y en avait une).
Elle n'allait quand même pas dormir dans la rue comme une clocharde ! Après tout, elle était soeur de Kazekage, fille de Kazekage, et meilleure Juunin de tout son village. Elle avait surpassé Kankurô grâce à son entraînement sans relâche...

Non, décidément, elle ne pouvait se résoudre à dormir dehors.

Alors qu'elle envisageait le fait de brûler une maison pour y voir plus loin que le bout de son nez, elle aperçut une silhouette bouger dans une impasse qui bordait la rue dans laquelle elle s’était aventurée. Ses instincts de ninjas prenant rapidement le dessus sur tout le reste, elle fut prête à l’offensive et s’approcha rapidement et sans un bruit de l’endroit où elle avait cru voir une ombre. Cachée derrière une poubelle, elle observa. La personne souleva le couvercle en métal d’un des conteneurs, jeta un sac à l’intérieur et le referma. Un chat surgit soudain hors de la poubelle qui servait d’abri à la blonde des sables, qui eu tellement peur sur le moment qu’elle hurla et qu’elle tomba à la renverse. Alertée par le raffut, la silhouette s’approcha d’elle et Temari put entendre le craquement d’une allumette. La faible flamme éclaira le visage doux et chaleureux d’une femme adulte, plus jeune que Gondaime mais plus âgée que Temari, qui lui demanda d’une voix inquiète :


-Ca va jeune fille ? Tu ne t’es pas fait mal j’espère ?

-N.. non, balbutia Temari gênée par cette situation honteuse, ça va aller je vous remercie. C’est juste le chat qui m’a fait peur, mais ça ira.


Elle se remit debout, contrôlant les derniers tremblements dus à sa frayeur, et respira profondément. Quand elle fut de nouveau parfaitement maîtresse d’elle-même, elle s’autorisa à lever les yeux et à regarder à qui elle avait à faire. La femme était brune, de la même taille que Temari, ses longs cheveux étaient coiffés en queue de cheval et deux mèches ondulées s’échappaient de chaque côté de ses joues fraîches et roses. Elle faisait bien plus jeune que ce que les rides autour de ses yeux laissaient présager. Ses grands yeux noirs étaient emplis d’une gentillesse visible et d’une grande chaleur. Temari ressentit aussitôt une affinité avec elle et lui sourit.


-Excusez-moi si je vous ai dérangée… dit la jeune blonde.

-Penses-tu ! C’est juste que moi aussi j’aie eu peur en t’entendant crier. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un à cette heure-ci. Et quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une fille j’ai voulu vérifier que tu ailles bien.

-C’est très gentil à vous. Mais je dois vous laisser à présent, il faut que je trouve un coin où dormir et qu…

-Comment ça ? Qu’entends-je ? Tu ne sais pas où aller ? Que diable ! C’est dans des instants comme celui-ci qu’il faut que nous nous rappelions que la solidarité féminine est une chose précieuse. Viens suis-moi.

-Mais je…

-Pas d’histoire, dit la femme d’un ton sans réplique.


Elle attrapa Temari par l’avant-bras et la conduisit à travers l’impasse à la toute dernière maison, qui se révéla être plutôt cossue. Le portail en chêne massif donnait sur une ravissante cour agrémentée d’un bassin où des carpes Coi nageaient tranquillement. Une lumière était allumée devant la porte d’entrée, et Temari y fut poussée et entra à l’intérieur. Tout était sobre, mais somptueux. Aucun froufrou ni décoration superflue, rien que des meubles typiquement japonais qui donnait à la maison un aura de sérénité. Elles posèrent toutes deux leurs chaussures et pénétrèrent dans le salon, pièce bien meublée d’un canapé qui paraissait confortable et de nombreux coussins jonchaient le sol. On aurait dit qu’il y avait fréquemment des réunions ici. La blonde remarqua une veste de garçon posée sur l’accoudoir d’un fauteuil, ce qui ne manqua pas d’éveiller sa curiosité. Elle se tourna vers son hôte et demanda.


-Vous ne vivez pas seule ici ?

-Non ! Il y a moi, mon mari et mon fils. Sans compter les réunions de famille assez courantes. Nous avons la plus grande maison de notre clan, alors c’est normal. Comme tu le vois, je suis la seule fille ici, alors ne te gêne pas pour rester un peu plus longtemps. Face à mes deux hommes j’ai parfois du mal à me faire entendre et respecter. Tu n’as qu’à voir, il a encore laissé traîné sa veste n’importe où ! elle soupira, alla la récupérer et se tourna de nouveau vers la Kunoïchi. Quoiqu’il en soit, tu es la bienvenue chez moi. Reste le temps qu’il faut si tu n’as pas assez d’argent pour te payer l’hôtel. Dès demain, mon mari te conduira auprès de notre Hokage. Peut-être que mon fils sera aussi de la partie si j’arrive à l’extraire hors de son lit adoré avant midi.

-Merci beaucoup de votre hospitalité, dit Temari en s’inclinant. Excusez mon manque de délicatesse mais... je suis fatiguée, et j’ai marché pendant trois jours pour arriver à la Feuille. Où est-ce que je pourrais dormir ?

-Oh mon dieu ! Je manque à tous mes devoirs. Viens, je vais te conduire à la chambre d'ami. Elle n'est pas bien grande mais je pense qu'elle fera ton bonheur.


Elles sortirent donc du salon et montèrent un escalier en colimaçon, qui mena sur un couloir avec une série de portes. La femme ouvrit la première à droite et pénétra en silence dans la chambre (« c’est celle de mon fils ! » chuchota-t-elle à Temari) et y déposa la veste. La blonde ne parvint pas à voir le garçon en question, et c’est pas faute d’avoir essayé (« Mais pourquoi il les a montées si hautes les couvertures ? »). La dernière porte au fond à gauche dévoila une chambre plus modeste que le reste de la maison, mais assez… surprenante.
Temari regarda autour d'elle. Du rose. Du rose bonbon partout. Comme les cheveux de la Kunoïchi qu'elle détestait, entre autre. Sa stupéfaction due se lire sur son visage, car son interlocutrice ajouta :


-J’ai toujours voulu avoir une fille, dit-elle tristement. Mais ça ne m’est jamais arrivé. Heureusement, les hommes portent les cheveux longs dans la famille, alors je me console un peu en coiffant mon fils, même si aujourd’hui il se laisse moins faire que quand il était petit. Au fait, je m’appelle Yoshino, et j’ai oublié de te demander le tien… ?

-Sabaku, Temari no Sabaku.

-Très bien Temari, je te laisse dormir. Je viendrais te réveiller demain matin lorsque mon mari partira au travail ! Je te souhaite une bonne nuit.


Sur ces mots, elle la salua et s’en alla, laissa la blonde dans cette chambre de Barbie-girl. Temari referma la porte et grimaça en voyant que même les draps étaient roses (de même que les tatamis, les papiers peints, les rideaux, la lampe de chevet.. enfin bref, on s’est compris). Elle se déshabilla rapidement (« C’est fou ce que le noir de mon kimono jure avec le rose »), et se glissa dans le lit, trop fatiguée pour chipoter. Elle éteignit la lumière et remercia le ciel de lui avoir permis de tomber sur cette femme extraordinaire, avant de tomber rapidement dans les bras de Morphée-sama [ben quoi ?]





Vous avez trouvez qui était vraiment cette femme ? Et son fils ? J'ai assez mis d'indices je pense...
A vous les commentaires !




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