Fiction: Arrêter de fuir. (terminée)

Dans le monde des Shinobis les marriages arrangés sont monnaie courrante. Après plus de trois sans nouvelle, alors qu'il pensait l'avoir enfin oubliée il doit l'escorter jusque chez son "fiancé". Mais leurs sentiments l'un envers l'autre ont-ils vraiment disparus? [Shika/Tema]
Classé: -12I | Romance | Mots: 16184 | Comments: 55 | Favs: 65
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anko38 (Féminin), le 10/04/2014
Bien...
Cette fois je manque d'originalité... mais je voulais faire quelque chose de plus réaliste et romantique, et comme j'adore ce couple ^^
Enfin bon je pense faire cette fiction en 3 ou 4 Chapitres voilà!

Bonne lecture!




Chapitre 5: La fin d'un début



Temari s'appuya sur ce bras qu'il l'avait soutenue, serrée, enlacée. Ce bras qui maintenant la rassurait tout en créant des sentiments confus dans son esprit. Les mots voulaient sortir de sa gorge, les mots devaient sortir de ses lèvres sans quoi la fuite serrait sans fin.

Shikamaru aurait tant aimé lire de ses pensés, savoir ce qui la traversait alors qu'elle enfonçait sur son bras ses ongles. Elle semblait si fragile, comme si à tout moment elle allait exploser, se briser en sanglots. Pourtant lui ne pouvait l'imaginait si frêle, il ne l'avait jamais vu dans des états si confus que ceux qu'elle avait traversait depuis son retour à Suna.

Temari inspira profondément à plusieurs reprises. Elle avait besoin de remettre du calme en elle. Elle se rendit compte qu'elle serrait le bras de Shikamaru avec beaucoup trop de force et commença juste par relâcher sa prise. Elle lui tournait le dos, elle ne verrait pas ses réactions… de toute manière il ne montrait jamais ce qu'il pensait gardant une « poker face » en tout circonstance.

Shikamaru sentit la main se faire plus légère. Il eut aussi l'impression que la jeune femme se détendait. Son souffle était plus léger, et elle se décrispait sensiblement. Il ne pouvait cependant ne se permettre aucun mouvement, sans quoi il la toucherait et ne serait peut-être plus en mesure de se contrôler.

« Pourquoi tu n'es jamais revenu ? »

Shikamaru blémit de toutes les questions celle-ci était peut-être celle qu'il espérait le moins.

Temari se surprit elle-même, finalement les mots avaient gagné le grand air. Ils avaient franchi la porte de ses lèvres qu'elle pensait avoir scellé à jamais quand Shikamaru avait subitement disparu de sa vie. Cette question qui avait hanté ses nuits durant des années. En attendant la réponse elle sentait le sang affluait dans ses tempes, cognait avec force l'assourdissant.

Shikamaru déglutit avec difficulté laissant retomber sa tête en arrière. Il ferma les yeux tentant de retenir les larmes qui soudainement montaient. Ce jour d'il y a trois ans lui paraissait tellement loin et pourtant tellement près à la fois. Les peurs et les fuites avaient été une part tellement importante de sa vie qu'il avait presque oublié qu'un jour il allait lui falloir faire face.

Temari crispa à nouveau sa main sur le bras de Shikamaru. Elle avait finalement posé cette question et maintenant de plus en plus de mots demandaient à sortir. Le silence de Shikamaru la terrifiait autant qu'il la mettait en colère. Il allait encore la laisser dans l'obscurité, comme ce jour où il avait disparu sans un mot, sans même regard ni explication. Disparu, évaporé comme les mirages du désert avec lesquels elle avaient grandi toute sa vie.

« Tu as disparu sans un mot. Tu as évité mon village pendant trois ans. Tu n'as même pas donné signe de vie. Tu as refusé l'invitation au mariage de Kankurô. Tu as… commença Temari dont les mots ne s'arrêtaient plus, ils se bousculaient dans sa bouche finalement interrompu par un sanglot.

Pardon. »

Ce fut le seul mot que trouva Shikamaru alors que les larmes de Temari ruisselaient sur son bras. Pardon ? Pourquoi ? Pour avoir fui ses sentiments ? Ses sentiments à elle ou à lui ? Pour l'avoir blessé plus que ce qu'il ne pensait ? Pour l'avoir livré à l'obscurité ? Shikamaru prenait conscience de tous ses éléments à chaque nouvelle larme sur sa peau.

Temari s'insultait en silence. Elle se trouvait faible, pitoyable de fondre ainsi en larme mais s'en était trop pour elle. L'orage. Le désir. La peur. Shikamaru. La colère. L'amour. Trop, trop d'éléments étaient là en moment temps au même endroit. Elle ne pouvait en supporter plus bien qu'elle fut une Senshi.

Shikamaru céda. Son front se posa sur la nuque de la jeune femme alors que les larmes franchissaient la barrière de ses cils pour tomber sur la peau si blanche de Temari. La détresse de Temari avait eu raison de ses derniers remparts. Frustation. Désir. Culpabilité. Amour. Peur. Tous se mélangeaient en lui et explosaient dans ses larmes.

« Pardon pour tout. Répéta-t-il entre les sanglots. Je suis désolé… »

Temari stoppa ses larmes par surprise. Shikamaru le si calme, le si composé génie de Konoha fondait en larmes. La « Poker Face » affichant un air toujours ennuyé était en train de pleurer dans son dos. Chacune de ses larmes portaient en elle tout ce qu'il n'avait su dire ou montrer. Ses propres larmes reprirent alors que le jeune homme la serrait contre lui.

Shikamaru s'enivrait de son parfum de femme, de la chaleur de son corps car tout allait bientôt lui être à jamais arracher. Il avait tracé lui-même sa route des années auparavant. Il s'était lui-même éloigné d'elle alors qu'il pouvait tout espérer à ce moment-là. Elle avait dû avancer dans la vie, alors que lui s'était arrêté à ce jour-là et avait tout fait pour y rester. Pourquoi n'avait-il pas pris le chemin du retour pour Suna une fois arrivé à Konoha ? Certes toutes les cartes n'étaient pas dans ses mains, mais Naruto lui avait appris à prendre des risques et se battre pour arriver à ses fins. Mais la peur… la peur si forte de perdre ce à quoi on tient le plus l'avait enchainé.

« Je voulais que tu reviennes. Je souhaitais tellement que tu réapparaisses au village… Mais… j'étais incapable de t'appeler. Je ne pouvais pas te rappeler à Suna… je m'en voulais tellement de ne rien t'avoir dit… j'avais peur… Peur que tu n'acceptes pas mes choix… lâcha Temari.

- J'avais peur. Ce jour-là. Lorsque nous avons encadré l'examen Chuunin à Sunakagure… Commença Shikamaru répondant aux aveux de la jeune femme. Lorsque nous nous sommes retrouvé coincé par la tempête de sable… Je me suis rendu compte de combien je te désirais. J'ai réalisé que je te voulais pour moi… mais j'avais peur ! »

Le dernier « peur » avait été crié par le jeune homme. Il avait soudainement renforcé son étreinte autour de la jeune femme, tous deux secoué par les pleurs qui semblaient sans fins.

« J'avais peur d'être rejeté. J'avais peur de te voler ta liberté, de t'arracher à ton village et ta famille… J'ai préféré fuir Suna, te fuir. J'ai tout laissé en plan, je me suis réfugié à Konoha et je me suis construit une vie sans toi. Je me suis persuadé que tout serait plus simple, plus vivable si nous étions loin de l'autre… »

La voix de shikamaru était plus calme. Ile reprenait son souffle un poids sur ses épaules et dans son cœur s'alléger à chacune de ses phrases. Il se libérait.

« J'avais peur que tu n'ai quitté Suna pour me quitter. Je pensais que tu avais finalement compris au combien je tenais à toi, et que tu avais fui mon affection. Moi qui pensais que tu les accepterais, que tu les acceptais déjà, j'ai cru que tu me détestais. Je me suis convaincu que j'avais tout fait pour te transmettre mes sentiments, je me suis persuadé que tu fuyais… Mais… c'était moi ! C'était moi la fuyarde et la pleurnicharde ! Je t'ai caché que j'étais promus Senshi car je savais que nous ne nous verrions plus aussi souvent… Mais si j'ai accepté d'être Senshi… »

Temari aussi se calmait au fur et à mesure de ses mots son esprit s'éclaircissait. C'était finalement si simple. Ce nœud qui avait grandi en elle depuis trois ans, il était si simple à défaire ! Il lui suffisait de parler, de s'avouer ses peurs et de les partager pour qu'elles disparaissent.

« J'ai accepté cette promotion pour te fuir… Je me rendais compte que je t'attendais. Je voulais te voir plus… plus longtemps, plus souvent… Mais j'étais fière. Trop fière, je ne voulais pas accepter mes sentiments. J'ai fui, j'ai choisi de devenir Senshi pour couper mon lien avec toi… »

Un petit rire amer secoua Temari surprenant Shikamaru au passage.

« Et j'ai réussi mon coup ! Encore une fois… Trop bien, trop facile, trop prévisible… »

La pluie avait cessé, leur yeux bien que rouges ne pleuraient plus. Ils étaient calmes. Le silence s'installa entre eux. De nouveau le silence entre coupé de respirations.

Shikamaru se mit à penser d'abord lentement, légèrement, aux différentes informations qu'il venait d'entendre. Il avait enfin pu vider son sac, le vider de son contenu et prendre conscience de ses sentiments qu'il avait lui-même enfermé ces trois années. Mais Temari, cette jeune femme si fière, si forte, si belle avait elle aussi parlait lui confiant ses plus intimes peurs et sentiments. Il en était convaincu ses aveux lui avait demandé du courage, voire même plus.

Temari lâcha le bras du jeune homme tout en inspirant lentement. Voilà donc ce qu'elle avait toujours pensé. Certes elle avait toujours détesté et méprisé les hommes, mais ces dernières années avait été pire car elle avait mélangé ses histoires. Sa frustration, sa colère et son manque de confiance avait noirci son cœur au point de la rendre dure envers tous.

« Ah no… Commença Shikamaru tout en dégageant une de ses mains pour se gratter la tête. C'est moi où l'on vient tout juste de se faire de larmoyante confession ? »

Tout deux se turent avant d'exploser de rire. Rire de fatigue, rire nerveux, mais tellement bon.

« Si… s'il n'est pas trop tard… Reprit Shikamaru. Et si tu n'es pas amoureuse de… »

Le jeune homme s'arrêta car malgré tout l'aveu de Temari jamais elle n'avais dit ne pas aimer Kaigan ou ne pas avoir choisi de l'épouser de son plein gré. Une nouvelle boule d'angoisse grossie dans son ventre. Mais étrangement il ne voulait pas y céder, pas une nouvelle fois après tant d'effort.

« Si tu m'aimes encore… annule ton mariage avec Kaigan. Rentre avec moi à Konoha. »

A la fois heureuse Temari ne savait quoi faire. Annuler le mariage ici et maintenant, cela n'est-il pas trop dur avec Kaigan ? Le jeune homme n'avait rien demandé. Pourtant elle sentait tout son corps et son cœur lui dictait de partir avec Shikamaru, là sur-le-champ.

« Trouvé ! Ils sont là. »

Shikamaru et Temari sursautèrent à l'exclamation. Kaigan se trouvait en face d'eux un large sourire aux lèvres. Ils le regardèrent hébétés avant de virer au cramoisi.

« Pourquoi êtes-vous ici ? Demanda Shikamaru en sortant du tronc à la suite de Temari aidé du jeune homme.

- Il faut vite rentrer chez moi. On vous pensait dans vos chambres mais quand on a compris que non, nous sommes partis à votre recherche. Expliqua Kaigan pour l'ensemble de l'escouade.

- Mais avec cette pluie les recherches ont été difficiles. Continua Kiba.

- En tout cas vous êtes sains et saufs, et ça c'est le principal. Finit Chôji.

- Pas tout à fait sauf. Corrigea Shikamaru. La cheville de Temari est dans un sale état, il va falloir la porter jusqu'à la maison.

- C'est pourquoi tu es t'es abrité dans ce tronc. Dit Neji en inspectant ladite cheville.

- Hm.

- Akamaru la portera. Il faut qu'on rentre. » Pressa Kiba.

Temari se plia au groupe. De toute manière elle n'était pas en état de les contredire et son esprit était occupé par la déclaration de Shikamaru. Que lui prenait-il à cette tête d'ananas de se déclarer aussi ouvertement. Qu'est-ce qu'il avait soudainement à lui dire les mots qu'elle attendait depuis si longtemps. Elle osa un regard en biais à Kaigan et fut surprise par la joie rayonnante de malice qui animait le jeune homme si semblable à Shikamaru. D'ailleurs ils n'étaient pas le seul à sembler si heureux, les autres shinobis aussi avaient quelque chose d'étrange.

La maison fut en vue plus rapidement que ce Shikamaru pensait. L'orage, et la tension des heures précédentes avaient faussés son jugement des distances. Il soupira de soulagement en s'imaginant déjà au chaud et sec, bien qu'il ne sache vraiment où il allait ni avec qui.

« TEMARI !

- TEMA-CHAN !

- Shikamaru…

- SHIKA-KUN ! »

Temari et Shikamaru observèrent successivement Gaara, Kankurô, Shikaku Nara et la mère de Shikamaru. Les quatre personnes leurs étaient tombés dessus à peine avait-il mis un pied dans le salon. Une fois la surprise passé les deux jeunes gens observèrent le reste de la pièce tombant peut à peu sur des visages connus : Gaara, Kankurô, Mya, son père et sa mère pour le village de Suna, Shikaku et son épouse, Ino et Saï, Tsunade et le prêtre de Konoha.

« Ah no… Commença Temari avec de grands yeux.

- Mendokusaisou. » Coupa Shikamaru.

Le jeune homme de Konoha avait recouvert ses pleins moyens et le puzzle qui lui faisait face était presque terminé. Cependant il lui manqué une pièce importante pour terminer son tableau.

« Cette bouteille de parfum… Désigna Temari d'un geste en direction de Mya.

- Ah, cette bouteille… Dit Mya en resserrant contre elle le présent que Temari avait apperçu quelques jours auparavant.

- J'aime Mya. »

Kaigan avait coupé court à toute discussion. Il avait dévoilé la pièce essentielle du tableau que Shikamaru tentait de compléter. Le jeune homme l'avait impressionné, il avait parlé clairement avec calme et confiance.

« Et… j'aime Kaigan. Avoua Mya d'une petite voix. Mais comme il devait se marrier avec Temari-sama… je ne pouvais rien faire.

- Mais ça faisait trop de malheureux d'un coup pour moi… Soupira Chôji.

- Trop de malheureux ? Répéta Temari.

- Tu te mêles vraiment de ce qui ne te regarde pas le Gros. Railla Shikamaru sans pouvoir se départir d'un sourire. Baka.

- Je suis pas gros, et l'andouille on sait très bien qui s'est aujourd'hui. Répliqua aussi sec son meilleur ami.

- Mama… soupira Shikamaru.

- Bon, on avance oui ou non ? Demanda Ino en se plantant devant Temari et Shikamaru. Sinon je lis dans vos esprits ! »

Shikamaru et Temari la dévisagèrent avant de rire avec le reste de l'équipe. Ils étaient bêtes, et têtus. Ils étaient peureux et manquaient de confiance en eux. Ils couraient en rond, et se couraient après. Ils s'évitaient mais finissaient toujours par se retrouver.

« Alors, tu me réponds quoi ? Demanda Shikamaru avec sérieux à la blonde qui se tenait à côté de lui.

- Je réponds que tu es un pleurnichard, et qu'aucune autre femme ne pourra jamais te supporter !

- Donc ? insista le shinobi de Konoha.

- Je te supporterais à leur place… finit Temari d'une voix de petite fille les joues virant au rouge.

- Yappari, mendokusai ! » Rit Shikamaru en la prenant dans ses bras et l'embrassant à la surprise générale.

Ce soir là la prêtre de Konoha bien que fatigué par sa traversée du pays ne pu se reposer devant officialiser les deux unions. Car que ce soit Shikaku et son épouse ou Gaara et Kankurô personne ne voulait que ces deux-là ne fuient une nouvelle fois.




Bon j'ai fini… J'ai fini ! Il m'aura fallut tant de temps (7ans) pour terminer cette fiction… J'avais peur de la terminer… de décevoir je ne savais pas par quoi commencer et comment dérouler les aveux. Mais finalement il fallait écrire ! C'est sans doute pour ça que ce chapitre ce déroule ainsi.
! Il fallait que je finisse cette histoire pour moi mais aussi peur ceux et celle qui la lisaient. Merci à vous tous et pardon… J'ai été peu fair-play avec vous...




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