Fiction: Arrêter de fuir. (terminée)

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Shikamaru se leva de son lit en râlant comme à son habitude. Mais ce jour-là fut encore plus désagréable que les autres, son rêve avait continué de le hanter. Pourquoi diable repensait-il à elle ? Il s’était pourtant jurer de l’oublier depuis son refus au mariage de Kankurô.

Avec lassitude il rejoignit la salle de bain. Le miroir lui renvoya l’image d’un jeune homme aux traits secs et fatigués, dont le regard était morne. D’un geste rapide du poignet il détacha ses cheveux puis les peigna distraitement avant de les renouer en une queue-de-cheval haute. Il ouvrit ensuite le robinet et s’apergea copieusement le visage. Satisfait, il descendit déjeuner.

Un mot de ses parents l’accueillit : « On est parti en mission pour Tsunade-sama. Cette dernière te convoque pour 10h30, tâche d’être à l’heure c’est pour un ordre de mission semble-t-il. Il te reste des Nato et des Onigri au frigo. Oublies pas les Cerfs et les Biches avant de partir. Maman et Papa »

Le jeune Nara reposa le papier sur la table et se servit un grand bol de céréals. Il réfléchit aux différentes missions que Tsunade pourrait lui confier : un ordre d’escorte pour un riche marchand ? Un autre pour la vérification des frontières avec Iwa ou Kumo ou Suna ? Non pas Suna, surtout pas celui-là… Une fois son petit-déjeuner finit et avec lui sa méditation, il rangea ses affaires et sortit nourrir les bêtes.

Les Cerfs et les Biches de la famille Nara étaient réputées pour leur muscs et cornes qui servaient à la fabrication d’onguents et poisons très puissants. Les bêtes approchèrent du jeune homme de leurs pas altier. Shikamaru posa sur eux un regard tendre et envieux, qu’il leurs était facile à eux de vivre, pas de soucis, pas d’amour, pas de doute… Ah, pourquoi n’avait-il pas lui aussi droit à une vie de simplicité ? Une fois les bêtes rassasiées, il prit le chemin menant au palais de Godaime.

Les rues étaient tranquilles, il profita du silence un court instant avant que les commerces n’ouvrent. Ino était en train de remonter les stores quand il la croisa, la jeune fille le rejoignit en courant, l’embrassa sur les deux joues et débita d’une traite :

« Misa a parlé de votre différent dans tout le village. Ca va faire du bruit ! Non mais je te reconnais plus Shika-kun, toi, frapper une fille ! C’est du délire. Enfin j’espère que Tsunade-baachan ne le sait pas, sinon tu vas passer un sale quart d’heure… bon je te laisse j’ai pas mal de boulot aujourd’hui. Allez à plus ! »

Elle partit aussi vite qu’elle était venue, laissant un jeune homme abruti par la discussion. Et si Tsunade le convoquait pour l’accident d’hier ? Impossible. Quoique Misa semblait ne pas avoir la langue dans sa poche. En pensant à Misa, il finit par la trouver sur son chemin, et en effet sa langue se trouvait plutôt dans la bouche d’un jeune homme, fils de marchand à première vue. Shikamaru sourit, il n’avait plus aucun remord pour le coup d’hier.

Malgré le fait de traîner les pieds le jounin finit par arrivé au palais de l’Hokage. Il s’arrêta un instant et se gratta l’arrière du crâne une journée galère s’annonçait par un temps magnifique invitant aux longues flâneries dans les champs. Il était maudit…

Le bureau de Tsunade se situait au troisième étage et tout au long de son ascention Shikamaru eut le loisir de saluer bon nombre de ses compatriotes, certains revenant de mission, d’autre venant de recevoir un ordre de mission ou encore certains, comme Izumo, Kotestu et Shizune, épaulaient la dirigeante. Il leur adressa à chacun un bref signe de tête, tout en lisant dans leurs regards des questions sur les événements de la veille.

Puis il finit par frapper au bureau de l’actuel chef de village. Tsunade l’invita à entrer, puis poussa un long soupir lorsqu’il ferma la porte. Shikamaru se dit immédiatement qu’Ino avait raison et qu’il allait avoir droit à un sermon, mais ce qui suivit le sidéra. Godaime se mit à parler calmement :

« Merci d’être venu. Voilà, j’ai une requête d’un homme puissant avec lequel nous avons passé des accords récents…C’est un homme respectable et de parole. Il vit, tu dois le savoir, dans une propriété entre trois pays. »

Shikamaru se rappellait en effet avoir entendu des rumeurs comme quoi un Ninja de Konoha, Raîdo lui semblait-il, c’était marié dans le cadre d’un traité de paix et d’alliance. Malgré cela il ne voyait pas quel rapport il avait avec cette histoire. Tsunade continua :

« Cet homme a formulé une requête hier, pour aujourd’hui… Tu es le seul Jounin à qui je n’avait pas assigné de mission capable de former une équipe d’escorte pour son fils. »

Le jeune Nara commençait à se demander où cette femme voulait en venir. Elle lui proposait un ordre de mission pour une escorte parfait, mais pourquoi tourner ainsi autour du pot. Cette situation le mit mal à l’aise. L’Hokage reprit en cherchant ses mots :

« L’escorte ne partira pas de Konoha… vous devrez accompagner son fils jusqu’à chez eux… à partir de Suna. »

Le jeune homme laissa tomber le Senbon qu’il mastiquait. Il ne pouvait se tromper, il avait bien entendu « Suna » ! Non. Il ne pouvait pas aller là-bas. Sans qu’il s’en rende compte son visage avait blêmit. Tsunade le fixa intensement un moment puis ajouta :

« Je sais bien que tu ne veux plus retourner là-bas, mais comprend que je n’ai pas d’autre choix…

- C’est impossible ! Coupa-t-il.

- Shikamaru, écoutes moi. Tenta L’Hokage doucement.

- Je refuse. Continua Shikamaru avec plus de force qu’il ne l’aurait voulu.

-Nara-san je ne vous demande pas votre avis ! Finit par ordonner Godaime avec toute la force dont elle était capable. Tu vas me faire le plaisir de trouver trois compagnons maintenant, tout de suite puis de vous mettre en route ce soir vous serez à Sunakagure. Compris ? »

Shikamaru recula d’un pas, il détestait se mettre en colère et il détestait encore plus avoir Tsunade en colère sur le dos, mais hélas il était dans les deux cas… Après une courte lutte intérieure pendant laquelle il évalua ses chances d’avoir le dernier mot. Il fnint par baisser la tête et choisir ses compagnons.

« Chôji Akimichi.

- C’est noté. Répondit l’Hokage en inscrivant le nom sur l’ordre de mission.

-Naruto Uzumaki.

-Impossible, il est déjà en mission avec Sakura et Kakashi.

-Neji Hyûga.

- Bonne idée j’avais bientôt plus rien à lui proposer… puis sortir du village l’aidera peut-être… c’est marqué encore un.

- Inuzuka Kiba... comme ça il découvrira de nouveaux horizons.

- Bonne idée, bon vous partez dans une heure porte Ouest comme à l’accoutumée. »

Le jeune Nara maugréa un oui dans sa barbe en quittant la salle. Tsunade sourit tristement en pensant que le pauvre ninja n’était pas au bout de ses peines.

Chôji, Kiba et Akamaru, ainsi que Neji furent à l’heure. Les trois shinobis échangèrent un regard étonné, il leur manquait leur Leader. Ce dernier finit par arriver et d’un seul regard exhorta ses amis à ne faire aucun commentaire. Le voayage allait être gai.

***

Et il le fut, le groupe fut encore plus rapide que d’habitude. Ils arrivèrent aux portes du village alors que le soleil disparraisait à peine derrière le désert. Un Jounin envoyé par le Kazekage les pria de le suivre jusqu’à l’auberge où ils dormiraient. Shikamaru ne se le fit pas répéter deux fois, on le connaissait bien à Suna et il ne voulait pas être surprit ici. Il passa le reste de la soirée dans sa chambre alors que ses trois amis sortirent boire un verre.

Ils trouvèrent une taverne, sympa aux prix abordables, où ils s’installèrent et discutèrent un moment du cas de Shikamaru. Chôji se doutait du trouble qui pouvait exister dans l’esprit de son meilleur ami. Neji imaginait avec exactitude les craintes que son leader leur cachait, c’est-à-dire, croiser Temari avec un autre ou tout simplement la croiser. Quant à Kiba il tentait de prédire ce qu’il allait se passer durant leur voyage, pour une fois qu’il allait voir de nouveaux endroits, mais en même temps Hinata lui manquait affreusement. La soirée se passa et ils finirent par rentrer se coucher.

Shikamaru fut debout à l’aube et il sortit ses amis à grand renfort de seau d’eau de leur lit, prétextant vouloir partir avant les grandes chaleurs. Mensonges que les autres firent semblant de croire. Le jour avait à peine finit de se lever qu’ils étaient tous les quatre devant un Gaara dansant d’un pied sur l’autre, et un jeune homme ressemblant étrangement à Shikamaru excepté ses yeux bleus. Le Kazekage prit en mains les présentations expliquant à ceux venant de Konoha que la personne ici présente était le fils de l’homme qui avai formulé le requête à Konoha et qu’il se nommait Kaigan.

Shikamaru eut du mal à retenir la question qu’il lui brûlait les lèvres depuis son départ du Village Caché des Feuilles, pourquoi le village du Sable ne se chargeait-il pas lui-même de l’escorte ? Il eut sa réponse quelques secondes après.

La jeune fille ouvrit en fracas la porte. Sans faire attention à ceux qui se trouvaient dans la salle, elle commença à hurler sur le Kazekage, qui malgré son calme légendaire montrait quelques signes de peur face à la furie :

« C’est quoi cette histoire ! Il serait là et toi tu me préviens pas !

- Temari je ne pouvais pas savoir qui ça allait être.

- Mais biensûr ! Tu savais très bien que je ne voulais pas de ça ! Pourquoi c’est Lui, hein ? Pourquoi ?

- Demande à Tsunade-sama des explications ou plutôt aux ninjas présents. » Coupa le jeune homme au cheveux rouge sang tout en désignant les quatres shinobis figés par la scène.

La jeune femme fit lentement demi-tour redoutant ce qu’elle allait voir. Son regard rencontra d’abord celui de Kaigan qui lui sourit amusé du spectacle, puis Kiba dont la bouche était grande ouverte, Neji fidèle à lui-même, Chôji qui avait ouvert un paquet de Chips mais sans pouvoir le finir et enfin… Shikamaru.

L’échange fut bref, à peine un coup d’œil, puis le ninja de Konoha sauta par la fenêtre et la senshi de Suna repartie par la porte. Tous deux plantant leurs amis sans un mot. Kaigan jeta un regard d’imcompréhension totale à Gaara qui soupira et prit place derrière son bureau laissant le soin à Chôji d’expliquer la situation plus qu’ennuyeuse et prévisible.

Le jeune Akimichi rangea tranquillement son paquet de chips et commença à lui raconter tout ce qu’il savait sur ces deux-là. Leur histoire commençant par la lutte entre les deux villages et l’examen Chuunin, puis comment Temari avait sauvé la vie de Shikamaru contre Oto no Yon, et encore les préparations d’examen Chuunin lorsque tout fut à nouveau serein. Il enchaîna ensuite sur leurs coupure pour arriver au jour d’aujourd’hui.

Le jeune étranger écoutait calmement sans s’énerver ou les plaindre. Leur histoire était compliquée, sinueuse, constituée de mille et un détours mais malgré cela ils se retrouvaient toujours en fin de compte comme des chemins différents se recoupant au gré des croisements. Il réfléchit au choix de Témari, à sa cause et ses conséquences. Il était bon, intelligent et surtout compréhensif. Après que Chôji se tut il sourit tristement et demanda aux autres ce qu’ils devaient faire.

« Je sais où s’est rendu Shikamaru, il est aux portes du Désert. Assura le descendant du Clan Akimichi.

-Quant à Temari elle est sûrement dans la serre, le seul endroit où il y ait de la végétation. Complèta Gaara.

- Je pense que Neji devrait aller le trouver. Et Chôji pourrait parler avec Temari ? Proposa Kiba en caressant la tête de son chien d'une main distraite.

-Je suis du même avis que lui. Ajouta Neji posement. Chôji est le plus à même de lui parler… et je ferai de mon mieux, pour Shikamaru.

-Merci. » Dit simplement Kaigan, alors que les deux ninjas de Konoha quittaient la pièce.

***

Temari tournait en rond dans la serre la plus excentrée du reste du village. Elle était en rage. En rage contre son frère qui ne l’avait pas prévenu de l’arrivé de Shikamaru. En rage contre elle qui avait demandée une escorte non-Suna et qui n’avait pas pu prédire qu’il ferait appel à Konoha. Et enfin en rage contre sa réaction, elle avait fui pour la énième fois de sa vie. Soudain elle stoppa sa marche forcée, s’assit à même le sol et se replia sur elle-même. Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui soit dans l’obligation de l’escorter pour son mariage arrangé ? Il y avait tant de ninjas à Konoha mais non le seul disponible était Nara.

La jeune fille se souvint de leur échange dans la salle, la blancheur de son visage, la lueur dans son regard qu’elle ne pouvait définir un mélange de peur, d’incompréhension… et de jalousie ? Non pas de jalousie, en tout cas pas lui. Puis elle ne vit plus rien. Fuir, partir, Le fuir le plus vite possible, trouver un refuge. Et ses pas l’avaient immédiatement conduite ici. Les larmes lui montèrent aux yeux quelle lâche elle faisait tout de même.

Des bruits de pas la sortirent de sa réflexion. Lentement, elle releva la tête et se trouva face à Chôji. Le jeune homme s’accroupit devant elle et lui sourit avec douceur. Lui qui avait connu la grande guerrière Temari venait de rencontrer l’enfant qu’elle cachait au fond d’elle. Le jeune Akimichi ne savait pas trop quoi dire ou faire, la seul chose qui lui vint fut :

« Nous ne savions que nous devions t’escorter… Shikamaru a été convoqué hier, et nous sommes partis à peine une heure après… Je pense que Tsunade ne lui a pas tout dit. »

Alors commença, il n’était pas venu pour elle ! Quelle folle elle faisait pour avoir esperé une telle chose, pourtant elle savait que les contes de fées n’existent que pour les enfants. De nouveaux sanglots montèrent dans sa gorge mais elle fit un immense effort pour les contenir en face de Chôji. Puis elle se résigna, elle n’avait aucune raison, valable, d’annuler son voyage. Acceptant la main que lui tendait le jeune homme elle se releva et se recomposa un visage avant de rejoindre les autres.

***

Comme l’avait prédit Chôji, Shikamaru se tenait face au Désert de Suna. Il se repassait encore et encore la scène qu’il avait vue entre Gaara et Temari. En fait si, il était capable de lui donné plusieurs sens, l’un où parlait soit de Kiba ou de Neji ou encore de Chôji, un autre où elle le détestait car il l’avait fui et n’avait pas donné de nouvelle, un autre où elle ne voulait pas le voir car elle prenait en fiançailles un autre homme. Mais cette dernière suposition lui semblait si improbable qui la repoussa. D’un autre côté il ne pouvait s’empêcher de repenser à leur échange silencieux. Elle lui avait paru si désemparé qu’il ne l’avait trouvée qu’encore plus belle. Mais son regard le troublait encore plus n’y avait-il pas une lueur de tristesse ? Non, ce n’était pas possible, sa seule présence ne pouvait pas la rendre triste… mais ce doute donner une chance à la dernière proposition qu’il avait trouvé pour expliquer la crise de la sœur du Kazekage.

Sa scéance de psychanalyse fut remise à plus tard avec l’arrivée tranquille de Neji. Malgré le calme qu’il affichait le génie de Konoha se torturait l’esprit sur ce qu’il devait dire ou ne pas dire au Stratège.

Il se souvint de la douleur qu’il avait ressentit lorsqu’on lui avait annoncé que Tenten allait se marier à Kumo. Il avait d’abord cru à une blague de mauvais goût mais quand le faire-part arriva chez lui il crut sombrer dans le désespoire et la tristesse, comme si on lui avait enlevait une partie de sa vie. Peut-être que Shikamaru ressentait la même chose, mais que dire alors ? Car il était mieux placé que quiconque pour affirmer qu’il n’y avait rien à dire… Il tenta pourtant quelque chose :

« Shikamaru, tu es le plus raisonnable de nous tous malgré tout ce qu’on peut dire. Je ne sais pas ce que tu ressens… mais tu ne peux rien y changer en fuyant comme tu l'aa fait. Tu dois remplir la mission que nous avons. Et puis si ça peut te donner du courage… elle n’est même pas encore fiancée. »

Fiancée. Il avait totalement oublié qu’ils escortaient un « couple ». Comme avait-il pu omettre ça ! Maintenant il lui semblait que plus rien n’irait, certes il remplirait sa mission mais il craignait déjà le voyage. Pourquoi devait-il escorter celle qu’il aimait, sans se l’admettre, et son promis ! Le sort s’acharnait sur lui.

***

Les six personnes réussirent tout de même a quitter Sunakagure, sous le regard sceptique de Kankurô et Gaara car aucune dispute n’avait eu lieu entre le stratège de Konoha et leur sœur adorée. Le voyage s’annonçait long.

La colonne se mit en place instinctivement, Kiba et Akamaru prirent la tête, suivit de Chôji, puis de Temari et Kaigan, enfin Shikamaru, et pour cloturer le tout Neji. On attendait pas vraiment une attaque, mais la famille de Kaigan était l’une des plus riche et il risquait donc le kidnapping. Personne ne parlait, ou plutôt n’osait parler. Pour Kaigan c’était une habitude, mais pour les autres c’était différent une certaine tension planait entre Temari et Shikamaru, et personne n’était suicidaire au point de faire exploser la colère sourde de la jeune fille de Kaze no kuni. Le premier jour se passa donc sans que rien ne soit notable.

Le groupe décida de faire une pause dans une clairière adossée à un promontoire rocheux permettant de surveiller le camp avec beaucoup de facilité. Kiba et Akamaru reconnurent rapidement les environs contents de découvrir de nouveaux espaces. Chôji sortit de son sac les provisions du soir auxquelles Kaigan rajouta du Saké, pour une première escale ils allaient faire un festin. Neji et Shikamaru montèrent les tentes alors que Temari démarrait un feu.

Le repas débuta dans le plus grand silence. Puis Kiba le brisa en raportant ses découvertes à quelques pas à l’Ouest se trouvait un lac de petite taille alimenté par une cascade. Cette nouvelle ravie tout le monde, même les plus maussades. Après il n'eut plus d’interruption générale, Neji, Chôji et Kaigan discutant tranquillement, Kiba jouant avec Akamaru pour oublier qu’Hinata lui manquait. Et les deux derniers vidant la bouteille de Saké.

Chôji remarqua trop tard quelle dose avait bu Shikamaru, lui qui tenait si mal l’alcool avait bu un tiers du récipient tout seul, en laissant un second à la jeune femme qui n’était guère en meilleur état. Se levant d’un bond le jeune Akimichi confisqua le Saké sous l’œil mauvais des deux ivres.

Contrariée Temari se leva et partit vers le Lac se déssaouler. Trouvant cette idée géniale, le reste du groupe incita Shikamaru à la suivre. Ce dernier leur lança un Ultime regard chargé de mécontentement avant de rejoindre la jeune fille qui ne l’attendait pas.

***

La jeune fille s’assit près de l’eau, en prit dans ses mains et s’apergea le visage. Puis elle eut soudain envie de plonger entière dans cette eau limpide et tranquille, pour tout arrêter : son mal de crâne, ses fuites, ses erreurs, sa honte… Oui se laisser aller à l’eau si limpide. Elle se releva et se déshabilla, puis rentra dans l’eau rejoignant de plus en plus le cœur du Lac.

***

Shikamaru sentit son corps s’échauffer, la jeune fille l’avait oublié et s’était dévêtue devant lui gardant sa lingerie. Le regard du jeune homme avait parcouru le corps parfait de la kunoichi, sa poitrine généreuse aux formes volutpueuses, la courbe de ses hanches, la rondeur de ses fesses. Les années avait rendu Temari plus femme et plus désirable. Paralysé, il resta planté à quelques pas du Lac.

***

Temari avançait dans l’eau fraîche, un pas puis encore un. L’eau lui arriva rapidement à la taille puis aux épaules, au cou… Elle continua d’avançer jusqu’à sentir le sol se défiler sous ses pieds et l’eau tenter de rentrer dans ses poumons. A ce moment-là elle comprit, non elle ne voulait pas mourir, pas comme ça ! La panique la gagna, elle ne savait pas nager, il fallait qu’elle remonte. Ses gestes étaient désordonnés, elle tentait de s’agripper à une aide imginaire, attrapant une bouffée d’air avant de se retrouver à nouveau la tête sous l’eau.

***

Shikamaru désenchanta, Temari se débattait au centre du Lac. L’alcool encore trop présent l’empêchait de bien la distinguer à une telle distance mais il ne pouvait douter en son instinct quand celui-ci lui criait que la jeune fille était en danger. Le jeune Nara se débarrasa de ses vêtements en quatrième vitesse, et plongea dans le Lac avec détermination.

***

Temari commença à flaiblir. Elle n’arrivait plus à remonter aussi souvent à la surface pour aspirer de l’air. Sa tête lui faisait mal, son corps était lourd… Elle allait donc mourir ici. Soudain tout fut noir, elle coulait au fond du Lac.

***

Shikamaru nagea rapidement jusqu’à la jeune fille se guidant seulement avec le bruit produit par son débattement. Quand celui-ci se tut, le ninja de Konoha se raidit, un frisson glacé le parcouru, il accéléra encore sa nage et quand il pensa être là où elle aurait dut être il plongea. L’eau était encore plus froide en profondeur, mais peu lui importait. Il réussit à ouvrir les yeux, mais la nuit et l’eau empêchait la pâle lueur de la Lune de l’aider. La panique le gagna, s’il n’arrivait pas à la sauver ? Jamais, il ne pourrait se le pardonner. Soudain sa main rencontra quelque chose. Lentement il attrapa avec délicatesse cette découverte plus par peur de l’échec que par tendresse, c’était le poignet de la jeune fille. Rapidement mais sans brusquerie il l’attira à lui, puis remonta vers la surface. L’air commençait à lui manquer à lui aussi.

Lorsqu’il réussit à émerger de l’eau, il inspira bruyemment l’oxygène tant précieux à la vie, puis sans s’attarder rejoingnit la rive la plus proche. Dès qu’il put prendre appui sur le sol il se mit à courir en portant Temari dans ses bras. Il l’allongea sur l’herbe et approcha son oreille de sa bouche… Rien. Il fixa intensement sa cage thoracique… Rien. Elle refusait de respirer. Une nouvelle fois la panique s’empara de lui, que devait-il faire ? Il n’était pas Med-nin. Son regard allait du ciel au visage de la jeune fille.

Cette dernière avait les lèvres qui commençaient à devenir bleu. Mais son visage parraissait étrangement serien. Shikamaru ne put s’empêcher de la trouver extrêment belle et désirable, mais aussi vulnérable et … morte. Ah non pas ça. Les larmes montèrent aux yeux du jounin de Konoha. Brusquement il se souvint des gestes de premiers secours, pourvu qu’il ne soit pas trop tard.

Avec délicatesse il repoussa la tête de la jeune fille vers l’arrière puis emprisonna ses lèvres dans les siennes et souffla de l’air dans ses poumons. Puis il se redressa et croisa ses mains sous la poitrine de la jeune fille et commença le massage cardiaque. Puis une nouvelle fois il captura les lèvres de celle qu’il voulait sauver plus que tout au monde, et recommença son massage cardiaque les yeux pleins de larmes. Le manège se recommença plusieurs fois, Shikamaru commençait à sentir le désespoir l’envahir, il se mit à lui parler, à l’exhorter de se réveiller. Puis alors qu’il recommençait pour la cinquième fois le massage cardiaque la jeune femme se tordit et éjecta l’eau qu’elle avait dans les poumons.

***

Temari recracha l’eau par réflexe, puis elle sentit la morsure du froid sur sa peau nue et mouillée. Que s’était-il passé ? Elle se souvenait de s’être débattut pour vivre puis, plus rien. Combien de temps était-elle rester sans bouger ? Une minute, deux, trois… Qui l’avait sauvé ? Kaigan…Malgré sa vue encore trouble, elle tenta de reconnaître le visage de son sauveteur mais elle ne put dire qui c’était avant de se réévanouir.

***

Pour la première fois depuis plusieurs minutes Shikamaru se sentit rassuré. Même si elle venait une nouvelle fois de perdre conscience, elle respirait ! Le froid commença alors à se faire sentir, une brise légère mais très fraîche. Le jounin avisa leurs vêtements, mais hélas ils étaient de l’autre côté du Lac et il ne pouvait laisser Témari seul ici. Son regard tourna autour de lui. Il découvrit un arbre à la forme étrange, le vent l’avait presque couché, et une roche protégeait du vent. Doucement il reprit la jeune fille dans sbras puis se cala contre l’arbre entourant la Senshi de ses bras pour lui communiquer sa propre chaleur. Quelques minutes plus tard il s’endormit.

***

Temari se réveilla au beau milieu de la nuit, un mal de crâne impressionant la força à mesurer ses gestes. Elle réalisa avec lenteur la situation dans laquelle elle se trouvait, à moitié nue dans les bras de celui qu’elle aimait. Avec beaucoup de patience elle se dégagea de l’étreinte de Shikamaru pour le regarder. La lune faisait jouer ses reflets sur le corps du jeune homme. La jeune fille laissa glisser ses yeux le long de ces épaules qui s’était formées en deux ans. Puis sur son torse imberbe et anguleux, ces abdominaux sur lesquels elle ne résista pas à laisser une carresse fugitive qui fit frissoner le jeune Nara. La jeune fille rougit puis observa son visage. Il semblait serein, cependant il gardait la trace des fatigues et peines des dernières années, lui aussi trahissait les trois années qu’ils avaient passé sans se voir.

***

Shikamaru ouvrit les yeux, réveillé par une agréable sensation, un frisson passagé. Ses yeux tombèrent immédiatement dans ceux de la kunoichi. Tout deux rougirent en pensant à la situation. Le jeune Nara ne pouvait détacher son regard de celui que le ninja du sable lui adressait. Il sentit monter en lui un désir impérial pour la jeune fille. Il était conscient de leur proximité. Il avait encore en mémoire l’odeur de ses cheveux lorsqu’il s’était calé contre l’arbre. Il sentait encore la carresse de sa peau contre son torse nu. Puis il y avait ses lèvres, si parfaites et sensuelles. Ses lèvres qu’il avait embrassées pour la sauver.

A ce souvenir le jeune homme se rappella sa peine, sa peur… tout son corps se raidit pour rejeter au loin ses pensées. Puis revint ce désir qui ne cessait de croitre. Shikamaru serra les poings, il voulait tellement capturer à nouveau ses lèvres avec les siennes mais pas cette fois pour la sauver mais pour se sauver lui ! Se sauver de cette torture qu’était la jalousie et le désir. Se sauver.

***

Témari était paralysée par le regard ébène du jeune homme. Il lui semblait que son corps répondait à l’attraction de ses yeux, elle sentit le rouge lui monter aux joues et son ventre se serrer alors que son cœur s’emballeait. Etait-ce cela le désir ? Elle avait l’impression que chacun de ses sens étaient devenu beaucoup plus précis, le vent sur sa peau, le bruit de la cascade… et son corps si proche du sien.

***

Soudain le jeune Nara céda, entre l’acool et la peur qu’il avait eue, il ne pouvait résister à son désir. Doucement il leva sa main droite jusqu’au visage de la kunoichi, tendrement il lui carressa le visage partant de sa joue pour rejoindre ses lèvres qu’il attira à lui.

Témari répondit à se baiser par instinct.

Le jeune homme passa alors son autre main dans le bas du dos de la jeune femme pour serrer son corps contre le sien.

Témari se laissa aller à cette sensation enivrante de douce chaleur, elle passa ses bras au tour de son cou et détacha d’un geste habile les longs cheveux noirs du jounin, puiS elle emmêla ses doigts dans l’épaisse chevelure du jeune homme.

Shikamaru fit glisser une nouvelle fois sa main droite qui vint soutenir la nuque de la Senshi, puis avec une délicatesse extrême il approfondit son baiser, titillant de la pointe de sa langue les lèvres de Temari. La jeune femme résista à peine quelques secondes avant de céder à ce jeu où elle ne pouvait gagner.

Leur étreinte connut alors un nouveau départ. De baiser doux, on en venait à s’embrasser avec passion. De légères carresses à étreinte fiévreuse. De silence à soupir. Plus rien ne comptait à part l’autre, ses caresses, ses mots… Leurs sentiments avaient fini par les rattraper.

***

Le lendemain finit par arriver. Mais les deux amants avaient déjà plié bagage de leur nid d’amour pour rejoindre le campement comme si de rien n’était. Ils trouvèrent Kiba endormit dehors contre Akamaru qui releva la tête à leur approche sans pour autant réveiller son maitre.

Quelques heures plus tard le groupe reprenait sa route sous le même silence que le jour précédent même si la tension entre Shikamaru et Temari semblait s’être atténué une gêne continué de plâner sur l’escorte.

Chôji lança des regards à Shikamaru mais ce dernier semblait ailleur. Son visage exprimait une réflexion intense, et une ride lui barrait le front témoin de ses soucis les mieux cachés. Le jeune Akimichi fixa ensuite la jeune fille du groupe. Cette dernière avançait en fixant le sol toute aussi songeuse que le jeune Nara. Il ne fallait pas être devin pour imaginer que quelque chose c’était passé entre les deux jeunes shinobis.

Chôji repensa à la veille, quand ils les avaient laissé partir il s’était demander si s’était une bonne idée. Kaigan lui avait demander ce qui le tracassait. Après l’avoir écouté il lui avait simplement répondu :

« Tu es vraiment quelqu’un de bon Chôji-san. Vous savez, je ne pense pas pouvoir rendre Temari heureuse… Il suffit de les voir pour comprendre qu’il est impensable qu’ils ne finissent pas ensemble. »

Le jeune Akimichi avait souri à cette réponse mais Kaigan avait enchaîné :

« A Suna j’ai rencontré une jeune femme, une fleuriste au pays du Désert… nous avons conversé un long moment. Pour être sincère je suis arrivé bien en avance à Suna, profitant de l’escorte offerte par Konoha… Je passais donc beaucoup de temps avec cette jeune fille. Le temps fit que je m’attachais à elle bien plus que ce que j’imaginais. Le jour où je rencontrai Temari nous acceptions chacun pour des raisons supérieures de faire ce mariage… Mais elle aime Shikamaru et moi Mya. »

Chôji l’avait alors vu sous un autre jour. Si ce jeune le disait bon alors lui qu’était-il ? La discussion avait ensuite reprit son cours normal. Maintenant l’héritier du Clan Akimichi ne se posait qu’une seule question : Shikamaru serait-il capable de faire sa demande de fiançailles à Temari avant que celle-ci accepte celle de Kaigan, sauvant ainsi son Amour et celui de Kaigan et Mya.




HUm... Reviews? ou commentaires? C'est vous qui voyez! ^^

Alors comment trouvez-vous ce chapitre?
J'en suis assez contente, je crois avoir réussis à faire passer les sentiments que je voulais.

Etes-vous prêt pour le prochain?
Ah, oui je risque de mettre un certain temps car moi aussi j'ai le droit aux vacances... quoique en ce moment ça se trouve vous verrez rien! ^^

Et pour finir une dédicasse au Modérateur et Modératrice ^^ qui ont du crouler sous les post de fanfictions. Merci pour tout le boulot que vous faîtes!

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