Fiction: Cauchemar

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Ils avaient convenus de se retrouver le soir même pour discuter de l'affaire des trois meurtres. Le rendez-vous avait été fixé au cimetière des combattants, près de la stèle du troisième Hokage. Pourquoi là, Kiba ne s'était même pas posé la question et avait rejoint son nouveau partenaire non-officiel à l'entré de l'endroit prévu. Ils s'étaient dirigés du même pas, avec Akamaru devant, en commençant par se donner les indices (trop peu nombreux) qu'ils avaient découvert sur le lieu du meurtre de Gaï. Ils en étaient rendus à la trouvaille d'un cheveu de couleur brun lorsqu'Akamaru s'était mit à japper furieusement. Il était partit comme une flèche entre deux stèles et avait semblé appeler son maître. Kakashi et Kiba s'étaient regardés avec inquiétude puis avaient courut vers la provenance des jappements et des grognements jusqu'à ce qu'ils fissent leur macabre découverte.

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Comme Gaï, Konohamaru était dans un sal état. Ses yeux grands ouverts reflétaient la surprise et sa bouche béante était déformée par un rictus d'intense douleur. Son cou avait été ouvert et une masse de bouillie sanglante s'offrait au regard. Rendu au torse, une longue lame dépassait d'une dizaine de centimètres d'entre deux cotes, tout près du coeur. On pouvait en déduire que l'arme avait été lancée avec une force peu commune pour que son tranchant en dépasse ainsi du corps. Un peu plus bas, au niveau du nombril, une autre lame, aussi longue que l'autre, dépassait également de quelques centimètres. Le sang avait coulé abondamment et l'herbe autour de la dépouille s'était teintée d'un rouge brunâtre. Ses culottes de ninja étaient toutes déchirées et de nombreuses plaies s'étalaient un peu partout sur ses jambes. Encore une fois, le meurtrier avait coupé à moitié les pieds de sa victime. Mais nouvelle «fantaisie» de sa part, l'herbe autour du cadavre était arrachée et Konohamaru avait le corps parsemé de brindilles et de fleurs. Pourtant, le parfum des fleurs n'arriverait jamais à cacher l'épouvantable odeur du sang chaud qui avait coulé doucement par les plaies béantes du mort.

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On envoya Pakkun prévenir les autorités, l'Hokage, ainsi que Shino pour qu'il puisse, avec l'aide de ses insectes, prélever toutes preuves encore fraîches sur les lieux du meurtre. Kakashi resta avec les quelques personnes prévenues et Kiba put retourner au village annoncer la nouvelle à qui de droit. Il pensait que l'équipe que formaient Hyuga, Uzumaki (et puis zut, celui-là, il apprendrait la nouvelle par quelqu'un d'autre), Rock et Udon, devait être averti avant. Et puis la jeune Moegi également... Encore une fois, se dit Kiba, l'assassin avait frappé fort en tuant l'un des ninjas les plus appréciés de Konoha...

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Lorsqu'elle fut mise au courant de la nouvelle, Moegi crue mourir de douleur. Udon dut la retenir avant qu'elle ne s'effondre par terre tandis que des sanglots déchirants envahissaient la pièce. L'ancienne partenaire de Konohamaru se demanda tout-de-suite ce qu'il adviendrait de l'enfant qu'elle portait. Elle regretta aussitôt de ne pas avoir eu le courage d'annoncer la bonne nouvelle à son amant... Maintenant, il était trop tard, Konohamaru ne saurait jamais qu'il avait failli être père!

La jeune fille était devenue plutôt jolie avec les années. Elle avait toujours ses petites joues joufflues et ses deux couettes, mais pour la triste occasion, c'est-à-dire pour l'enterrement de son ami, elle décida de les laisser livre de toute contrainte et posa plutôt sur ses longs cheveux châtains une fine voilette noire qui, l'espérait-elle, cacherait ses yeux rougis par les larmes. Devant la tombe de l'homme qu'elle avait passionnément aimé (leur relation n'avait jamais été officielle), se tenait près d'elle son meilleur ami Udon. Le jeune homme n'était pas vraiment beau et il était encore et toujours célibataire. Mais cela n'avait pas l'air de vraiment le déranger... Près de lui se tenait Naruto, très sérieux. Lorsqu'on lui avait dit que Konohamaru avait été la nouvelle victime du mystérieux tueur sadique, il avait éclaté de rire. Il avait cru à une mauvaise plaisanterie mais lorsqu'il remarqua que son interlocuteur restait sérieux, il était entré dans une rage folle. Il s'était mit à tempêter et on avait du se mettre à trois ninjas pour l'empêcher de partir à la course afin de pourfendre tous ceux qu'il suspecterait.

À la gauche de Naruto, il y avait Ten-Ten encore démolie par la mort de Gaï, suivit de...

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Kiba était allé à la demeure des Hyuga et c'est lui qui avait annoncé à Neji la mort de Konohamaru. Il ne se serait jamais attendu à une telle réaction.
Neji était resté aussi froid qu'à son habitude mais ses yeux avaient prit une teinte métallique, intensément froid. La blancheur de son regard n'était maintenant que glace.

-Quand?

-Heu... je peux te dire que lorsque nous sommes arrivés, Kakashi et moi, le sang était encore chaud.

-Quel état?

-Aussi mutilé que l'a été Gaï sensei. Kakashi est encore sur les lieux et recherche des indices avec l'aide de Shino et de la police locale de Konoha. Deux ou trois anbus ont aussi été dépêchés sur place.

-Semble-t-il s'être débattu?

-... Non. Je n'ai vu aucune trace de combat... L'attaque semble avoir été faite par surprise. Konohamaru avait une expression de surprise dans son regard. Ses yeux... ses yeux étaient encore ouverts.

-Merci Kiba. Tu peux partir maintenant.

-P... Pardon?

Neji avait ensuite regardé Kiba avec une telle expression que le brave homme s'était plus enfuis la queue entre les jambes que «quitté» son camarade. Il n'avait fait que quelques pas dehors qu'un bruit d'objets qu'on lance contre les murs avait raisonné dans la demeure des Hyuga. Kiba était revenu sur ses pas et avait entendu Neji gueuler blasphèmes et injures contre un certain «salaud qui le regretterait». C'était la deuxième personne importante à ses yeux qu'on lui avait enlevé...

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La cérémonie funéraire se poursuivie. Quand tout fut terminé, les ninjas qui étaient officiellement sur l'enquête avaient été sommés de se présenter au bureau du Kage pour une réunion de mise au point. Kiba s'y rendit en tenant par la main sa belle Hinata. L'horreur de la dernière semaine lui faisait prendre conscience de la chance immense qu'il avait de l'avoir auprès de lui, en bonne santé, et surtout... vivante. On ne pouvait pas en dire de même pour Lee, qui avait perdu presqu'un père et Moegi, toujours effarée par la mort de son amant. Kiba n'avait pas beaucoup connu Konohamaru lui-même, mais il savait que c'était un bon ninja apprécié par tout les villageois et qu'il aurait certainement pu faire un excellent Hokage.

Rendu au bureau de Tsunade, le couple retrouva les autres chargés de l'enquête. C'est Sakura qui menait le bal.

-Bonjour à tous. Je serai directe et peu diplomate avec mes mots. Aujourd'hui, nous avons enterré notre deuxième ninja. Il y a six jours, Maïto Gaï a été assassiné et on l'a enterré hier. Il y a quatre jours, c'est Konohamaru qui a été victime de meurtre. Les événements se précipitent!

-Mais que pouvions-nous faire pour empêcher ces malheurs d'arriver?

-Dorénavant, et je réitère ainsi le conseil de Tsunade-sama, ne sortez jamais seul et dites-vous que seul un ninja de haut calibre a pu tuer deux hommes aussi forts que Gaï et Konohamaru. Bien. Passons maintenant aux preuves que nous avons pu amasser jusqu'à présent. Shiji, lit donc le résumé que nous avons préparé, s'il-te-plait.

Et l'ensemble de toutes les preuves fut étalé au grand jour. Toute l'équipe d'enquête fut mise au courant de toutes les découvertes. Kiba se demanda si c'était une aussi bonne idée... N'y avait-il pas dans la pièce quelques personnes qui pourraient éventuellement être les tueurs? Lee était là, celui qui était le plus coupable selon lui, et pourrait jongler facilement avec tout ce qu'on savait sur le coupable... Malgré que, pure ironie du sort, l'on ne sache pas encore grand-chose sur celui-ci! Toujours est-il que le reste de l'après-midi fut consacré au résumé des preuves amassées et aux discussions quant aux différentes mesures à prendre pour les temps à venir. La réunion se termina assez tard et on rentra chez soi par couple ou seul. Kiba et Hinata marchèrent vers leur petit appartement commun tout en discutant.

-Alors, tu ne m'as toujours pas dit comment s'était passé ta journée avec Naruto, il y a quelques jours...

-Ho Kiba, t'es sur que tu veux discuter de ça maintenant? Et puis tu sais déjà comment ça s'est passé... on en a discuté durant la réunion...

-Je veux simplement avoir tes propres impressions sur les témoignages et... et sur le fait que tu ais passé toute la journée seule, avec Naruto.

-Ho non, c'est pas vrai! Tu sais bien qu'il n'y a rien entre moi et lui... Fait-moi donc confiance!

-Je te fais confiance, Hinata, c'est de Naruto que je me méfis, tu devrais le savoir. Tu as vu la manière dont il te regardait, tout-à-l'heure? On aurait dit un... un...

-Tu me dis de quoi il avait l'air et on va encore sérieusement se disputer.

Kiba regarda la jeune fille de biais et vit qu'elle avait l'air très sérieuse. Il se le tint pour dit et ne souffla plus mot. Il serra plutôt les points et les dents et attendit d'être tranquillement rendu chez eux pour se remettre à harceler Hyuga.

-Hinata, si jamais tu retombais amoureuse d'Uzumaki, est-ce que tu me le dirais?

Il n'eut droit à aucune réponse si ce n'est qu'un soupir lassé. Elle se débarrassa de ses vêtements en silence, enfila une nuisette et se mit au lit. Kiba l'a suivit peu après et se retourna vers elle.

-Et si tu finissais par te lasser de moi. Si tu en avais assez de ma jalousie obsédante, de mes questions de mec méfiant et de toutes mes manies... Tu ferais quoi, Hinata?

La dernière question n'était plus qu'un murmure, ho, à peine un mince chuchotement, celui d'un homme qui avait peur que la femme de sa vie éprouve un jour l'envie de le laisser à cause de son plus grand défaut : sa jalousie. Kiba n'attendait même plus de réponse et allait s'endormir lorsqu'une petite voix filtra à travers la couverture qu'Hinata avait mise devant sa bouche, comme pour se protéger... ou par timidité.

-Rien. Ça n'arrivera jamais. Je ne ferai rien. Parce que je t'aime, Inuzuka Kiba.

Et l'homme s'endormit avec le sourire aux lèvres.
Hinata elle, avec des questions pleins la tête et des doutes à la tonne dans son coeur...




Purée, je me demande comment fait Hinata pour endurer un Kiba aussi jaloux >_> Peut-être que Naruto l'a mériterait plus... vous en pensez quoi? En tout cas, ce chapitre plus soft, vous en pensez quoi aussi? ^^ ... mais ça veut aussi dire, attention au prochain chapitre... ;)

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