Fiction: Cauchemar

Un couple à été retrouvé mort dans la chambre d’une maison close de Konoha, affreusement mutilé. La police essaie tant bien que mal de résoudre l’affaire jusqu’à ce que ce soit un ninja du village qui soit cette fois tué d’une horrible façon. Le kage met donc sur cette affaire les plus fins limiers de Konoha, qui tenteront coûte que coûte de régler cette sordide affaire…
Classé: -16I | Horreur / Suspens / Tragédie | Mots: 14348 | Comments: 78 | Favs: 39
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soleil_rouge (Féminin), le 29/07/2007
Attention! Ce chapitre pourrait choquer les adorateurs ou les simples 'amis' de CE ninja… Bon, le mignon jeune homme a 24 ans, il est beau, il est fort, il a du prestige, il attire les femmes… Hé oui, et même les moins recommandables… Hehum, et puis lisez donc par vous-même…



Chapitre 5: Premiers soupçons



Que pouvait bien faire cet homme ici? Que pouvait faire un brave ninja, CE ninja, dans le quartier le plus mal famé de tout Konoha? Mais que diable pouvait bien faire Lee dans cet endroit où prostituées de mauvaise catégorie, revendeurs de cochonneries et truands sans foi ni loi se côtoyaient à tout les jours? Où shinobis et kunoïchis n’avoueraient jamais y être passé ne serait-ce qu’un bref instant? Kiba se sentait maintenant tiraillé par deux sentiments contradictoires qui le laissaient sans souffle. Le chien prudent en lui criait de quitter cet endroit, qu’il ne ferait que s’attirer des ennuis s’il restait ici, surtout si on venait à le découvrir. Le simple garçon par contre lui murmurait doucement et presque suavement de rester, et même de s’approcher et d’écouter ce qu’avait à dire ces deux voix qu’il parvenait à distinguer, dont l’une était peut-être celle de Rock Lee. Ce dernier argument, qui se résumait en deux simples syllabes, le décida à rester sur place et même à s’approcher furtivement de la fenêtre ouverte, obstruée par un rideau crasseux, où il parvint enfin à bien distinguer ce qui se disait. La lumière était rare dans cette allée, les passants encore plus, au fond de cette ruelle miteuse où seuls quelques gros chats et encore plus gros rats se disputaient les restes de nourritures au fond des poubelles.
Finalement, ce qu’il entendit cette nuit-là lui en apprit tant sur Lee… qu’il eut décidément préféré écouter la première voix, celle du chien, celle de la prudence et de l’ignorance de ce qui peut nous faire du mal…

-Non, Lee, attend, je t’en pris!

Kiba entendit grâce à son ouïe très fine que l’interpellé allait partir, mais il devina qu’une petite main fragile avait réussi à le retenir juste avant qu’il n’atteigne la porte. Il devina aussi que le jeune homme à la coupe de cheveux aux épaules se retournait lentement et regardait maintenant fixement la jeune fille.

-S’il-te-plait, comprend-moi Lee. Je… je suis une fille de joie! Je ne suis pas une femme respectable, encore moins une de ces belles kunoïchis en santé que tu fréquentes à tous les jours et que tu dois sûrement beaucoup aimer…

Lee allait répliquer mais la fille ne lui en laissa pas le temps. Kiba imagina ses doigts pâles frôler les lèvres du ninja pour les forcer à garder le silence. Ce fut pourtant la voix de Lee qu’il entendit alors, amoureuse, passionnée, décidée… presque menaçante.

-Tu te trompes, Akila. Je… c’est toi que j’aime, Akila. Akila, je t’en pris, ne me laisse pas, ne m’abandonne pas… Garde-moi auprès de toi… Je… je m’en fou des autres femmes, des autres filles de joies, c’est toi que je veux. Tu m’appartiens, Akila.

Cette dernière parole mit la puce à l’oreille de l’Inuzuka. Fronçant les sourcils, il ne put empêcher les soupçons envahir son ventre, son cœur, toute sa tête. Sa mémoire grava cette menace à peine dissimuler (‘Tu m’appartiens’) dans le fin fond de son cerveau et il allait tendre de nouveau l’oreille lorsque quatre chats, crachant furieusement et le dos rond, se mirent à se battre entre les jambes de Kiba. Quel endroit pour se pourfendre! Mais le jeune homme n’eut pas le temps d’y penser encore moins de les chasser que la porte de la maison qu’il espionnait s’ouvrait et laissait place à un Lee étonné. Étonné par les gros chats qui se battaient toujours, mais surtout par ce dos qu’il voyait s’enfuir à toutes jambes, semblant avoir le diable en personne à ses trousses. Un clochard qui avait eu une subite apparition, un ivrogne en manque d’alcool, un voleur surpris en plein larcin, un parfait idiot, peut importe ce que c’était, il n’eut aucune envie de se lancer à sa poursuite. Il y avait toujours Akila derrière lui, qui le subjuguait, qui l’animait tout entier, et tout ce qu’il désirait en cet instant était de la tenir dans ses bras et de lui faire l’amour…

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Kankuro marchait à la tête du groupe, le menton fièrement dressé, sa meilleure marionnette au dos, le regard si digne qu’un observateur aux sens aiguisés aurait pu le prendre pour un prince. Il était suivit de près par son petit frère, qui ne laissait pas sa place à la majesté, très beau dans ses habits de couleur sable, sa gourde bien accrochée à ses épaules, son regard glauque bordé de noir ne reflétant rien si ce n’était une légère lassitude. Cette fatigue lui était peut-être causée par les mamours que faisait sa grande sœur à son si cher ‘Shika’, couple fraîchement marié d’à peine 4 mois. Temari enceinte jusqu’au menton.
La plupart des gens croyait que le mariage avait été poussé afin de donner un père légitime à l’enfant à venir mais à la vérité (et Shikamaru l’avait caché à tous, surtout à sa fiancée), cela avait arrangé le jeune homme de ‘devoir’ faire sa demande en mariage, depuis le temps qu’il désirait la faire sans toutefois savoir comment la faire. Temari avait trouvé cela follement romantique, malgré son bedon déjà bien arrondi…
C’était la première visite de Shikamaru dans son village natal depuis le mariage, qui avait été célébré à Konoha (c’est la seule condition qu’imposa le jeune Nara à sa petite amie si elle voulait qu’il vive à Suna le cœur léger et pas trop regrettant envers le lieu de sa naissance). Il résidait maintenant, avec sa femme, proche du palais royal du Kazekage.

Le quatuor marchait vers Konoha pour une raison bien précise. Temari, à 8 mois et demi de grossesse, désirait se faire accoucher par une de ses meilleures amies en qui elle avait absolument confiance, Haruno Sakura. Il y a des mois que c’était entendu et le grand moment approchait enfin… En grande forme malgré son énorme ventre, la jeune femme marchait seule sans aide aucune depuis des heures en taquinant constamment son drôle de mari, qui lui bronchait à chaque petite tique de trop. Il répliquait avec assez d’ennuis à chaque boutade, mais avec aux lèvres un mince sourire d’amoureux condescendant envers sa chérie enceinte qui a besoin de se passer les nerfs sur n’importe qui n’importe où! Tout en marchant et discutant, Kankuro, Gaara, Temari et Shikamaru étaient loin de se douter de l’horreur qui venait de toucher le village caché de la feuille… et étaient surtout loin de soupçonner que le cauchemar les atteindrait eux aussi de plein fouet…

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Kiba avait passé une mauvaise nuit, courte et chargée de questions, qui le mit de méchante humeur dès le matin. Lorsqu’il sortit pour partir à la rencontre de Lee, son meilleur ami Akamaru lui mordilla la main gauche, comme pour le forcer à se calmer. La brave bête semblait avoir comprit la gravité de la situation et des soupçons que son jeune maître nourrissait envers un de ses amis. Ce mordillement indolore mais insistant lui calma vraiment les nerfs et c’est le sourire aux lèvres, un faux il va sans dire, qu’il se dirigea vers Lee. Celui-ci, en habit stylé vert et orange, son bandeau de ninja dorénavant porté au bras au lieu de la taille, trépignait d’impatience dans la rue en face de chez lui. Dès qu’il le vit, le jeune homme se précipita vers l’Inukuza et parla sur un ton précipité et mille fois excité.

-Ha! Enfin tu es arrivé! Mais où étais-tu passé, bougre d’abrutit? Il me semble que ça fait des heures que je t’attends! Je te rappelle que le maudit assassin de Gaï sensei court toujours! Allons, dépêchons-nous d’aller prélever ces empreintes ou de renifler toutes les odeurs du sous-bois! Vite Kiba… Tu ne trouves pas que le ciel se charge de gros nuages noirs? Il faut se dépêcher avant que la pluie n’efface les preuves! Et puis…

Kiba fit semblant de ne pas avoir entendu l’insulte et ses mains balançant le long de son corps, il se dirigea avec son coéquipier et Akamaru vers les portes du village. Il avait bien deviné… Lee ne l’avait absolument pas vu la veille au soir, il ne le soupçonnait aucunement de l’avoir espionné et surtout, d’avoir pu surprendre une de ses étonnantes paroles échangées avec une prostituée. Il continuait de piailler et Kiba l’écoutait à peine. Il trouvait que Lee était un brave garçon, sympathique et facile d’approche, mais qu’il parlait et dégageait un peu trop d’énergie à son goût. Il se dit que ce devait être cette fougue qui attirait bon nombre de jeunes filles… En effet, Kiba remarquait souvent une fille au bras de Lee, depuis deux ans, depuis qu’il avait décidé de prendre en main son look et sa personnalité. Il avait rencontré une styliste réputée du village caché de la brume, suivit les conseils d’Ino et de Sakura, et, miracle, son emportement avait été quelque peu bridé. Il avait un succès certain auprès de la gent féminine, mais Kiba était loin de s’imaginer qu’il était jusqu’à aller rencontrer une prostituée… et d’en être tombé amoureux!

Il en était là dans ses questions lorsqu’arrivé aux portes de Konoha, il vit venir à leur rencontre un quatuor connu et apprécié. Il salua de la tête Kankuro et Gaara, donna une grosse accolade à Shikamaru (qui grogna sans rien dire) et fit la bise à Temari. Il trouva que la jeune épouse était resplendissante malgré son gros ventre et se surpris même à s’imaginer à quoi ressemblerait Hinata lorsqu’elle-même tomberait enceinte! Il n’eut pas l’occasion de préciser cette image puisqu’il lui fallu retenir Lee… qui s’était mit à brailler tout en racontant la mort affreuse de Maïto Gaï.

-… Et ses pieds pendaient lamentablement, jusqu’à presque toucher le sol, ses entrailles étaient toutes sorties et on lui avait même arraché les yeux pour en faire un de ces dessin macabre…

Temari fit la grimace, Kankuro secouait la tête de gauche à droite, l’air découragé, Shikamaru ne disait rien mais ses poings et sa mâchoire étaient tellement contractés que Kiba se demanda si cette dernière tiendrait la pression… Gaara restait de marbre, très maître de lui-même, avec seulement dans les yeux une nouvelle lueur dangereuse, qui n’y était pas quelques instants auparavant. Kiba leur annonça alors que lui et Lee se rendaient sur les lieux du meurtre afin de relever toute pistes d’odeur qui pourrait être utile à la découverte du (ou des) assassin. On se dit alors «au revoir» et «à la prochaine», puis les deux groupes se séparèrent. Celui de Suna se dirigea droit vers le bureau de l’Hokage, certainement dans l’espoir de recueillir d’autres informations à propos du meurtre d’un shinobi de Konoha. Celui que formait Kiba, Lee et Akamaru se rendirent comme prévu sur la scène du crime…




Lee O_O amoureux d’une fille de joie O_O Bah quoi, ça se pourrait >_> Et jusqu’où est-il prêt à aller pour celle dont il est follement (et fou c’est le cas d’le dire! XD) amoureux? M’enfin, ce n’est pas un punch, juste quelques doutes à semer dans vos esprits ;) Les commentaires sont grandement appréciés :)



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