Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La prophétie des Fûma (changement de titre)

Lisez les trois premiers chapitres d'un trait. En effet, les deux premiers chapitres relatent la partie qui se passe dans notre monde et après celle qui se passe dans le monde Naruto. ^_^ Des soldats ordinaires se retrouvent dans un autre monde. Leur arrivée va faire remonter d'antiques prédictions... Attention, le langage est très "imagé" et les scènes parfois violentes ou "hot". SUPER SPOIL !!
Classé: -16I | Spoil | Général | Mots: 115016 | Comments: 73 | Favs: 50
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Eiji Hyuga (Masculin), le 03/04/2008
Disclaimer: le lieutenant Vassili Tchaïkovski (Kaoru), le sergent Alexandre Andropov, le caporal Sergei Nieviski et les soldats Ivan Oulianov et Iouri Kytysov sont à moua muahahaha !! Je joue avec leur destinée !! Le reste est pas à moi. T_T



Chapitre 21: Altercation "fratricide" et retour à la case départ



Ils étaient rentrés à Konoha. Quoi de plus normal me direz-vous après une mission. Mais là, ce n'était pas normal. Habituellement, n'importe quel shinobi à peu près normal était ravi de revoir le village pour aller se reposer et retrouver ses proches. Pourtant, l'ambiance était anormalement lourde. Un groupe d'une dizaine de personnes s'approchait lentement des portes, le pas lourd. A sa tête, deux bruns. L'un enroulé dans une cape noire, un katana accroché à la ceinture. L'autre, les cheveux en queue haute et un l'air blasé. Ils ouvraient la marche, qui ressemblait à un pèlerinage tellement elle était silencieuse. Derrière eux, un homme monté sur un grand chien blanc, accompagné d'un jeune homme masqué avec des lunettes noires. Enfin, entourés d'un homme aux cheveux blonds, d'un autre aux yeux blancs et d'un dernier aux yeux verts torturés , deux hommes. Le premier a de longs cheveux blancs noués en queue de cheval et des yeux bleus. Il est ligoté solidement et un sceau est visible sur son front. Le deuxième est assez semblable: il a des cheveux blancs, la même corpulence et un bandage sur les yeux. Lui aussi est entravé. Le jeune homme aux yeux laiteux lui lance des regards assassins qu'il ne peut voir tandis que celui aux yeux verts lui jette des coups d'oeil inquiets et coupables. Il s'en voulait de n'avoir rien fait. Mais après tout, il ne pouvait rien faire d'autre à ce moment là.

FLASH BACK

Lorsque Shikamaru les interpella, ils se retournèrent par réflexe. Brusquement, comme balayé par le vent, le sourire de leurs camarades s'évanouirent comme la fumée, laissant place à des visages stupéfaits. Les premiers instants de surprise passés, les deux compères comprirent qu'ils fixaient le jeune homme aux cheveux blancs. Mais ils ne savaient toujours pas pourquoi. Kaoru eut une révélation quand il vit le visage décomposé de Neji et que Shikamaru se frappa le front en laissant échapper un "Et merde..." Et ça, c'était très mauvais signe. D'habitude, quand une situation tournait mal, il gratifiait l'assistance de son éternel "Galère...". Mais quand la situation devenait carrément catastrophique, il laissait échapper ce juron. Ca arrivait rarement. Suffisamment rarement pour que Kaoru comprenne qu'il était vraiment, mais alors vraiment très mal barré. Il sentit une goutte de sueur glisser le long de son échine et son sang se glaça quand il sentit les ondes meurtrières de Neji le transpercer. Il allait le tuer, c'était sûr. Et dans son état, Kaoru lui offrirait autant de résistance qu'une feuille de papier pour retenir un torrent. L'image collait bien, car ce fut bien un torrent de haine qui s'abattit sur lui. Neji lui sauta dessus et l'attrapa violemment à la gorge, le clouant au sol avec une force surhumaine. Kaoru n'arrivait plus à respirer, prisonnier de cet étau d'acier qui semblait bien décidé à lui ôter la vie. Aussitôt, Naruto se jeta sur lui pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Mais le Hyûga était véritablement hors de lui et le jeune homme se sentait à nouveau plonger dans les ténèbres quand une voix impérieuse et glaciale se fit entendre.

"Neji ! Lâche-le immédiatement ! C'est un ordre !"

C'était la voix de Sasuke. Quiconque aurait jusque là douté de son autorité sur ses hommes aurait aussitôt changé d'avis. Neji lâcha prise et Naruto le tira en arrière, l'éloignant le plus possible de Kaoru qui toussait en se massant la gorge, le visage livide, tandis que Kiba l'aidait à se relever, le regard perdu, ne sachant que faire. Sasuke s'approcha de Neji qui fulminait encore, son visage d'habitude si calme déformé par la rage. Il regarda droit dans les yeux et le sharingan apparut, menaçant.

"Neji, dit-il d'une voix qui résonnait d'une colère froide, j'espère que tu es bien conscient que ce que tu viens de faire s'appelle une tentative de meurtre. Et que je pourrais te faire exécuter sur-le-champ.
-........
-Neji ! Tu as essayé de tuer un de tes coéquipiers ! Tu es devenu fou ?!
-Un coéquipier ?! Lui ?! Es-tu donc aveugle, Sasuke ?! Ne vois-tu donc pas ce qu'il y a sur son visage ?! Ce... Ce type ! C'est une abomination !
-Je suis aussi surpris que toi, mais ce n'est pas en le tuant que tu résoudras le problème !"

Neji haletait. Il soufflait comme un boeuf. Il était dans une fureur immense. Personne ne l'avait jamais vu ainsi. Il regarda à nouveau Kaoru et prit une profonde inspiration pour essayer de reprendre un minimum son calme.

"Toi ! Comment as-tu pu... Comment as tu obtenu le Byakugan ?! A qui l'as tu volé ?! Quelle technique immonde as tu utilisée pour le prendre ?!"

Kaoru ne disait rien. Il se contenta de baisser la tête, tremblant de peur. Il aurait été ravi de lui fournir une réponse, mais lui même ne savait même pas comment c'était arrivé. Il n'avait jamais demandé quoi que ce soit. Shikamaru avait raison quand il avait dit que ça se finirait très mal pour lui si le clan Hyûga venait à le savoir. D'ailleurs, en parlant de Shikamaru...

"Neji, lui dit le brun calmement. Il ne le sait pas.
-Co... Comment ?!
-Il est venu m'en parler juste après le briefing. Il pensait que ça pourrait représenter un danger pour la mission. On ne sait pas comment c'est venu.
-Mais... Le clan...
-T'est reconnaissant pour ce que tu fais pour lui. Mais tu es toujours un membre de la Bunke, et tu sais ce qu'ils te feront s'ils apprennent que tu as tué un autre Hyûga.
-Un autre Hyûga ? Ricana Neji. Il n'est pas de ma famille !
-Techniquement parlant, si, rétorqua Shikamaru. Et n'ayant pas le sceau de l'oiseau en cage, il est juridiquement considéré comme un membre de la Sôke.
-Quoi ?! Lui ?!
-Tant qu'il aura le Byakugan, personne ne pourra prouver le contraire. Alors je te conseille de te calmer.
-.....
-Tu aurais tout à perdre dans un combat fratricide."

La tentative de Shikamaru eut l'effet escompté. Neji finit par se calmer, et put à nouveau réfléchir froidement à la situation. Il se dégagea de Naruto et les regarda tous les uns après les autres, droit dans les yeux.

"Très bien, dit-il d'une voix glacial. Mais mon clan décidera de son sort. Et vous ne pouvez pas m'en empêcher, ajouta-t-il alors que Naruto allait protester. Selon les lois fondatrices du village de Konoha, un Hyûga ne peut être jugé que par son clan, tout comme c'est le cas du clan Uchiwa. Et si... Kaoru... Est techniquement un Hyûga, comme vous l'avez dit, alors j'ai le droit, et même le devoir de le faire prisonnier et de le livrer au jugement de mon clan.
-Mais pour quel motif vas tu l'arrêter ? demanda Sasuke. Il n'a rien fait de mal. Au contraire, lui et son ami ont même fait un prisonnier d'une grande importance."

Neji ne se laissa pas démonter et s'approcha calmement de Kaoru. Il sortit des menottes de sa sacoche et les cercla fermement sur les poignets du jeune homme qui se retrouva les bras dans le dos, incapable de bouger.

"Hyûga Kaoru, je vous arrête...
-Neji ! Protesta Sasuke.
-Pour usurpation d'identité."

Plus personne ne dit rien. Ils ne pouvaient rien faire. Kaoru n'était pas né Hyûga et il n'était pas né avec le Byakugan. Pourtant, il l'avait à présent, ce qui faisait de lui un membre du clan de Neji. Il était piégé. En tant que Hyûga il était soumis à la loi du clan, et en tant qu'extérieur au clan à l'origine, il pouvait être arrêté pour vol d'identité. La situation était bloquée. En bref, Neji avait tous les droits sur lui.

FIN DU FLASH BACK

Ne voulant pas se lancer dans un combat perdu d'avance et qui n'aurait fait qu'envenimer la situation, Kyô n'avait pas bougé. Malgré tout, il culpabilisait un peu. Laisser un camarade en difficulté était contre tous ses principes de soldat. Peu avant d'arriver au village, Neji avait mis un bandeau sur les yeux de Kaoru, pour éviter que la situation ne se dégrade davantage. "Les affaires du clan ne regardent que le clan", avait-il déclaré, et personne ne l'avait contredit. Au final, c'était donc deux prisonniers qui passaient les imposantes portes de bois. Les deux se ressemblaient, mais l'un d'entre eux ne passerait jamais l'entrée qu'en tant que prisonnier, tandis que l'autre l'avait passée en homme libre quelques jours plus tôt.

Le lendemain matin, Geôles du Domaine Hyûga

Kaoru se réveilla. Encore. Il avait très mal dormit la nuit, et après avoir passé une journée pour le moins horrible, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. D'une humeur exécrable, il maudit Neji en repensant à sa soirée.

FLASH BACK

Ils étaient arrivés à Konoha en fin d'après-midi, et sitôt les portes du village passées, il avait été traîné jusqu'à la prison de droit commun, en attendant que Neji avise Tsunade de son transfert dans la prison de son clan, comme la loi l'y obligeait. Quelle ne fut pas sa joie, après avoir été trimballé comme un criminel dans le village, sous les quolibets de certains passants, de retrouver ses deux amis de son premier jour ici: les gardiens de prison Laurel et Hardy, les types les plus marrants qu'il connaisse. Et d'autant plus aimables qu'il les avait mis au tapis juste après, dans le bureau de Tsunade. Autant dire que les retrouvailles seraient chaleureuses. A travers le bandeau, il vit le premier le dévisager un instant, avant de faire un grand sourire et de déclarer d'une voix réjouie.

"Tiens tiens, comme on se retrouve ! Je savais que c'était de la graine de criminel. Qu'est ce qu'il a fait cette fois-ci ?
-Mêlez vous de vos affaires et ouvrez la cellule, répliqua sèchement Neji.
-Et bien faut pas s'énerver comme ça mon p'tit monsieur, à vos ordres."

Le gardien obéit et ouvrit la porte qui grinça fortement. Kaoru sentit alors le deuxième l'attraper vigoureusement par le col et le jeter sur le sol glacé de la cellule avec un plaisir non dissimulé. Neji s'approcha alors de lui et lui ôta son bandeau, laissant Kaoru voir son regard. Après une telle déferlante de haine, il s'attendait à un regard inamical au possible, mais pourtant, Neji semblait troublé, presque gêné. Il se tourna vers les gardes pour leur donner des ordres.

"Si jamais vous parlez de ce que vous venez de voir, vous êtes morts, dit-il d'un ton assassin. Maintenant, laissez nous seuls un instant."

Les gardiens s'exécutèrent en grommelant des choses pas gentilles du tout à l'égard du jeune Hyûga qui se retourna vers Kaoru. Celui-ci le fixait d'un air mauvais, car à cause de lui (une fois de plus...), il se retrouvait encore en prison sans avoir rien demandé.

"Je crois qu'on devrait arrêter de se voir mon chéri, lui dit Kaoru avec une ironie agressive. Chaque fois qu'on se voit, je finis en taule. Mes parents ne seraient pas contents s'ils savaient que je fréquente un rebelle comme toi, acheva-t-il en battant des cils.
-Arrête de faire l'idiot, lui dit Neji.
-Qui fait l'idiot ici ? Cracha le jeune homme. J'ai rien fait et je me retrouve encore en taule, et par ta faute comme par hasard ! C'est marrant, j'ai comme une impression de déjà vu...
-Ecoute, je suis désolé, ok ?
-Ca me fait une belle jambe...
-J'ai agi sur le coup de la colère...
-Noooon ! Sans déc' ! Sur le coup j'ai cru que t'allais me demander en mariage !
-Mais écoute moi à la fin ! S’énerva le brun.
-....... Pfff... C'est bon, vas-y... Je suis tout ouï... concéda Kaoru de mauvaise grâce.
-T'as vraiment aussi mauvais caractère qu'Hinabi, soupira Neji. Vous faites vraiment la paire... Bref. J'avoue que ma réaction a été un peu abusive. Mais comprend moi, j'ai été élevé pour protégé le clan. Et protéger le clan signifie protéger le Byakugan.
-Ouais... J'ai l'impression que vous rigolez pas du tout avec les histoires de clan...
-Le clan Hyûga est l'un des piliers de Konoha avec le clan Uchiwa, et le Byakugan est ce qui garantit notre force. Si jamais quelqu'un d'extérieur venait à en bénéficier ou à en percer le secret, ça signifierait la mort du clan et le village en serait gravement atteint, tout comme le massacre du clan Uchiwa l'a fortement ébranlé.
-...
-Je vais te montrer quelque chose.
-Oh là ! Déjà ? Je ne nous savais pas si intimes, ricana Kaoru.
-T'es vraiment chiant quand tu t'y mets" soupira Neji, agacé.

Il saisit son bandeau frontal et le défit. Kaoru vit alors que la protection cachait une marque pour le moins étrange. Deux branches recourbées à leur extrémité comme des crochets encadraient une svastika dont les extrémités étaient également recourbées. Le tout était fait de telle sorte que ça donnait l'impression que si la croix voulait tourner, elle n'aurait pas pu. Kaoru était perplexe. Il savait que ce symbole avait une signification différente en Asie, mais pour lui, élevé comme un européen, ça lui rappelait tout de suite une dictature très violente qu'il avait étudiée avec son père adoptif. Neji remarqua le regard de son vis-à-vis.

"On dirait que tu as déjà vu ce signe...
-En effet. Chez moi, c'est le symbole d'un régime qui a massacré des millions de gens.
-Ici, c'est le sceau des Hyûga. Il représente le Sceau de l'Oiseau en Cage. Il est imposé aux gens de la branche inférieure du clan. A notre mort, il scelle le secret du Byakugan, et c'est grâce à ça que l'on peut sacrifier notre vie pour ceux de la branche supérieure sans risque pour le clan. Et de notre vivant, elle permet aux gens de la Sôke de nous tuer d'un simple geste, acheva-t-il dans un souffle, sans parvenir à dissimuler son amertume.
-Je n'ai pas vu ce signe sur Hinata et Hinabi, j'en conclus donc qu'elles font partie de la branche supérieure.
-Oui, répondit Neji en remettant son bandeau. C'est aussi pour ça que leur père est aussi protecteur vis-à-vis d'elles. Il était déjà dur avec Naruto, alors quand il te verra au procès demain, il ne te laissera plus approcher Hinabi à moins de cent mètres.
-Il m'avait déjà dit ça... soupira Kaoru.
-Bon, je dois y aller. Je suis vraiment désolé, mais je n'avais pas le choix. Si je n'avais rien dit et qu'on venait à le découvrir, je risquais d'être exécuté et toi avec.
-... Je comprends.
-Shikamaru m'a dit qu'Hinabi était au courant.
-Oui... Oh mon Dieu !! S'écria Kaoru, réalisant ce que Neji venait de dire. Ils vont la...! Oh mon Dieu !
-Calme toi ! Personne d'autre que nous ne le sait. Il ne faut en aucun que ça se sache, sinon tu ne la reverras jamais. Alors ça restera notre secret, d'accord ?
-Oui ! Bien sûr ! Je préfère mourir plutôt qu'il lui arrive quelque chose !
-Je sais. Alors on ne dit rien. Je vais tout faire pour te sauver la peau lors du procès. Mais ne dis à personne que je t'ai aidé, sinon...
-On est morts tous les deux, je sais... soupira Kaoru. Merci quand même.
-Je suis désolé. Je vais te faire transférer au plus vite au domaine, les cellules sont plus confortables. On se voit demain."

Et Neji sortit sans se retourner, laissant Kaoru seul avec ses pensées. Finalement, Neji n'était pas un mauvais bougre. Il essayait juste de faire son travail. Un travail imposé par un clan presque tyrannique, un travail pour sa survie et celle des siens. Mais bon, il lui en voulait quand même un peu, question de principe. Par sa faute, il se retrouvait en prison. Encore... Et il y aurait cette humiliation publique le lendemain, où il se ferait lyncher comme c'est pas permis par plein de Hyûga super contents de le voir et ravis d'avoir été dérangés dans leurs activités juste pour lui. Décidément, ses relations avec ce clan étaient... Compliquées. C'était le moins qu'on puisse dire.

"Eh bien, on dirait que nous sommes destinés à nous revoir."

"Cette voix..." se dit Kaoru. "Je la connais."

"Méfie toi, tu pourrais finir par emménager ici pour de bon."

La voix était grave. Le ton... Désabusé et moqueur en même temps. Morbide, vide.

"Tiens... Uchiwa Itachi. Comme on se retrouve.
-Oh tu connais mon prénom maintenant.
-J'ai appris beaucoup de choses sur toi.
-J'imagine. J'ai un certain succès dans le coin" ricana-t-il sans conviction.

Le silence se fit quelques instants, pesant, agaçant. Finalement, Kaoru en voulait à mort à son "cousin" Neji. Il se retrouvait une fois de plus en compagnie du plus grand psychopathe de Konoha. Sauf que cette fois-ci, il savait ce qu'il avait fait.

"Alors comme ça, tu t'es amouraché de la petite dernière des Hyûga, reprit Itachi d'un ton faussement neutre.
-La ferme ! Grogna Kaoru entre ses dents.
-Oh ! Je disais ça comme ça...
-Je vois pas en quoi mes histoires te regardent, espèce de pourriture.
-Silence ! Tu ne sais rien de moi ! Siffla Itachi.
-Oh si ! Tu as tué toute ta famille ! C'est amplement suffisant ! J'en ai rien à cirer de tes états d'âme !
-Je crois que tu es mal placé pour me juger, petit merdeux ! J'ai entendu dire des trucs pas très reluisants sur toi, dit-il d'un ton mesquin.
-De quoi... ?
-Tu aimes ça, pas vrai ? L’interrompit-il, une certaine jubilation perçant dans sa voix. Cette sensation grisante d'avoir le pouvoir de vie et de mort sur ton adversaire...
-Tais-toi ! Je suis les préceptes de ton frère !
-Et pourtant, tu aimes ça, tu le sais... Au fond de toi, si tu avais la puissance, tu les écraserais tous sans pitié. Tu pourrais la garder pour toi tout seul. Tu pourrais la protéger...
-Comment tu sais ça enfoiré ?! S’écria Kaoru en activant malgré lui le pouvoir des Hyûga.
-Tout s'achète en prison. Mais on ne m'avait pas dit que c'était ta petite amie... Oh ! Mais dis moi, cette sensation... Ne serait-ce pas le Byakugan ? J'ignorais qu'ils avaient des rebuts tellement mauvais qu'ils ne naissent même pas avec...
-Tu dis ça, mais tu n'oses même pas soutenir mon regard, Itachi-chan.
-Tss... Ce serait avec plaisir, mais sans mes sharingan, je suis aveugle. Et ces maudits sceaux m'empêchent de me servir de mon chakra...
-Hn, hn... Tu es encore plus minable que je le pensais...
-Tu vois ? Tu aimes te délecter de la faiblesse de tes adversaires... Tu parles de morale, mais tu es aussi mauvais que moi, hn hn hn... Avoue que ne rates jamais une occasion de passer outres les ridicules principes non violents de mon frère...
-Toi...
-Putain mais vous allez la fermer oui ?! Rugit le gardien qui venait de revenir. Encore les mêmes en plus ! La raclure décolorée et l'étron des Uchiwa ! Décidément, vous me faites vraiment chier !
-Pourquoi on t'a pas exécuté toi déjà ? demanda le deuxième gardien avec mépris.
-Parce que j'ai moi même demandé à aller en prison. Sinon, je serais libre."

Un silence pesant et lourd s'abattit brusquement sur le groupe. Les gardiens poussèrent un soupir de dégoût et Kaoru resta figé. "Il a dit quoi ?? Il a demandé à aller en prison ? Il aurait été libre ? Lui ? C'est quoi ce bordel..." Les deux gardiens retournèrent à leurs occupations, non sans les avoir copieusement insultés et menacés de toutes sortes de sévices s'ils l'ouvraient encore une fois. Le jeune homme resta quelques instants silencieux, fixant avec perplexité son voisin d'en face.

"C'est vrai ces conneries ? Tu as vraiment...
-Je te l'ai dit, l'interrompit Itachi. Tu es mal placé pour me juger. Et maintenant, boucle-la. J'ai sommeil."

FIN FLASH BACK

Puis Itachi n'avait plus rien dit. Kaoru avait essayé de retourner cette histoire dans tous les sens, de percer le mystère "Uchiwa Itachi", mais sans succès, car le sommeil avait fini par le prendre à son tour. On l'avait réveillé quelques heures plus tard pour le transférer au domaine Hyûga, où les geôles étaient effectivement plus salubres et agréables, comme l'avait dit Neji. Les murs étaient blancs, l'air ne sentait pas mauvais et les cellules propres, ce qui changeait radicalement des cachots puants et crasseux de la prison centrale. Itachi n'ouvrit même pas la bouche pour lancer une pique, comme il l'avait fait la fois d'avant, sûrement encore en train de dormir. Décidément, il ne savait vraiment pas quoi penser de ce type. Et bizarrement, il sentait au fond de lui qu'ils étaient liés, par une sorte de fil invisible qui semblait coudre leur destin à celui de l'autre, et cela le mettait particulièrement mal à l'aise. Des éclats de voix le sortirent brusquement de ses pensées.

"Je me fiche de ce qu'il a dit ! Hurlait une voix aiguë.
-E...Ecoutez... tenta son interlocuteur visiblement terrorisé.
-Laissez-moi passer ! Tout de suite !!
-Très bien, très bien ! Céda l'autre. Mais si jamais votre père...
-Et bien vous lui direz que je vous y ai contraint sous la menace" lui répliqua-t-on sèchement.

L'autre dut certainement penser que ce n'était pas entièrement faux. Toujours est-il que les hurlements avaient donné la migraine au jeune prisonnier et que cela n'aidait en rien son humeur à s'améliorer. Il entendit une porte s'ouvrir sans grincer. Pourquoi ce détail insignifiant ? Parce que ce bruit était particulièrement désagréable, et qu'au moins, les prisons de la famille Hyûga étaient à peu près entretenues. En pensant à ça, il se dit qu'il en toucherait quelques mots au Hokage dès qu'il en aurait l'occasion. Non pas qu'il eût de la compassion pour les prisonniers, après tout, ils l'avaient peut être mérité, mais vu la tournure que prenaient les choses, il allait certainement retourner y faire un séjour dans les prochains jours. En effet, le jeune ne se faisait pas d'illusions. Même si Neji allait l'aider dans l'ombre, il savait que le père de Hinabi voulait avoir sa tête depuis qu'il l'avait vu avec sa fille. Et il savait aussi parfaitement que le Byakugan disparaîtrait rapidement, tout comme il avait refait surface, et qu'à partir de là, rien n'empêcherait les Hyûga de l'envoyer moisir dans les cellules pourries de la prison des droits communs. En bref, il voulait se préparer des jours pas trop mauvais en prison. "On dirait que j'investis dans un appart'..." se dit-il désabusé. Mais revenons à cette histoire de porte qui ne grince pas. L'ouverture fut suivie de bruits de pas précipités qui laissaient supposer que la personne empruntait des escaliers, ce qui était le cas d'après les souvenirs du jeune qui se rappela avoir descendu quelques marches pour rejoindre sa nouvelle... chambre, on va dire ça. Puis, les pas résonnèrent sur le sol de pierre du couloir, et bizarrement, la personne qui traversait ne fut pas sifflée, huée, insultée... Comme c'est souvent le cas en prison. Au contraire, elle fut saluée respectueusement. "Même quand ils croupissent en taule, les Hyûga restent polis et rigides... Faut croire que c'est dans leur gène ça aussi..." Les pas se rapprochèrent, et il n'allait pas tarder à voir passer la personne en question. Il n'était pas spécialement curieux, mais ça l'occuperait un peu et ça lui changerait les idées en attendant son procès qui aurait lieu dans l'après-midi. Il releva donc les yeux, et s'il n'avait pas été accroupi contre le mur de sa cellule, il serait tombé à la renverse quand il aurait croisé les deux prunelles blanches qui le fixaient intensément. Ce regard était un curieux mélange d'inquiétude, de colère, d'indignation et d'amour. Il reconnut alors immédiatement la personne qui lui faisait face en écarquillant les yeux de surprise.

"Hi... Hinabi !" souffla-t-il.

"Oh merde ! C'est pas vrai ! La honte ! Je suis parti sans passer lui dire au revoir, je lui ai juste laissé une lettre en plusieurs jours, et elle me retrouve en taule..." Le jeune culpabilisait à mort. Et encore, ce serait un euphémisme de dire ça. Quand il pensait que ses relations avec le clan Hyûga étaient compliquées, il pensait surtout à elle et à Neji. Mais celui-ci était à présent le cadet de ses soucis. Il se dit alors que ce qu'elle allait lui faire serait bien pire que ce qui allait se passer au tribunal quelques heures après. Il déglutit difficilement et s'apprêta à passer un sale quart d'heure quand il la vit trembler légèrement, et que des larmes commençaient à poindre au coin de ses yeux. Immédiatement, il se leva et s'approcha d'elle pour aller la voir. La jeune femme lui tomba dans les bras à peine arrivé contre les barreaux et se mit à sangloter. Il lui caressa les cheveux tendrement, appréciant leur contact doux et soyeux, s'abreuvant de son parfum délicieux. Après quelques minutes d'un silence juste entrecoupé par les pleurs de la jeune femme, celle-ci se détacha légèrement de lui et l'embrassa avec passion, baiser qu'il lui rendit avec tout autant d'entrain, s'enivrant du goût légèrement sucré de ses lèvres douces et chaudes. Chaque fois que leurs bouches se rencontraient, il était propulsé dans une autre dimension, où la félicité n'avait d'égal que cette immense béatitude de pouvoir enfin oublier tous ses soucis et d'entrer dans un monde réservé à eux seuls. Rompre le contact lui pinçait le coeur à chaque fois. Il en voulait plus, toujours plus. Il avait faim de sa personne, de sa peau, de son odeur. Il l'aimait. Plus que tout. Elle était la première personne à lui faire cet effet, et il donnerait tout pour la garder. Un reniflement le sortit de ses bienheureuses pensées. Elle le regardait, les yeux brûlants, se mordant la lèvre, mais visiblement soulagée.

"Je... J'ai eu si peur... dit-elle tout bas. On m'a dit que vous aviez été blessé, et qu'en plus on avait mis en prison. J'ai vraiment craint le pire. Mais maintenant je comprends mieux pourquoi vous êtes là, acheva-t-elle en chuchotant, après avoir regardé ses yeux.
-Oh ! Je suis désolé... Je ne sais pas pourquoi c'est revenu. Je n'ai jamais voulu ça, dit-il avec tristesse.
-Je sais" lui répondit-elle avec douceur en lui posant la main sur sa joue.

Le silence se fit à nouveau. Il était très gêné et ne savait pas trop quoi lui dire. La chaleur de cette main fine, de cette peau satinée lui faisait perdre sa capacité à réfléchir. Finalement, il se mit à rire. Un rire jaune, nerveux.

"Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle inquiète.
-C'est idiot... Je m'étais promis de tout faire pour vous rendre heureuse, et au final, vous me retrouvez en prison... Je suis vraiment pitoyable...
-Ne dites pas ça ! Vous n'avez aucun contrôle sur ce qui vous arrive ! Même Neji s'y est laissé prendre !
-Je sais, il bien failli me tuer... maugréa-t-il en se massant la gorge.
-Ne lui en voulez pas trop...
-Il ne fait que son travail, j'en suis conscient. Il est aussi dans une position délicate, concéda-t-il sincèrement en repensant à ce que le jeune homme aux yeux blancs lui avait raconté.
-... Oui.
-............................ Je suis désolé de ne pas être passé vous voir. Comme vous l'avez dit, je n'ai aucun contrôle sur ce qui m'arrive et...
-Chhhhhh, souffla-t-elle avec ce sourire qui le rendait fou. Vous n'avez pas à vous justifier, je ne vous en veux pas.
-C'est vrai ? s'exclama-t-il avec espoir. Alors... Vous n'allez pas me frapper ?
-Hein ? Qu'est-ce que ça veut dire ? S’indigna-t-elle en faisant une moue qui ne la rendait que plus mignonne. Insinuez-vous que je suis violente ?
-"Je n'insinue rien du tout, j'en suis sûr..." Euh, non ! Pas du tout ! Hé hé !
-J'espère bien ! Sinon je pourrais bien le devenir !
-"Elle est vraiment... Flippante !" Je tâcherai de m'en souvenir... dit-il en déglutissant.
-Hmpf !
-Et sinon, reprit-il pour détourner la conversation, vous pensez que c'est une bonne idée de venir me voir ici ? Si votre père le sait...
-Et bien tant pis ! Il le saura et puis voilà ! Bouda-t-elle. J'en ai assez ! Chaque fois qu'un homme ou un garçon nous a approché, ma soeur et moi, il a tout fait pour l'éloigner ! Heureusement pour Hinata, Naruto a tenu le coup...
-Seriez-vous en train de penser que je vais craquer ?
-Euh, je... Non ! Se reprit la jolie brune en rougissant.
-Ne vous en faites pas. Je vous l'ai dit, non ? Je ne vous laisserai pas, même si votre père me cassait la gueule."

Il lui fit son plus beau sourire, un sourire spontané et chaleureux, le genre de sourire qu'il faisait quand il était enfant, ou qu'il réservait à son père adoptif. Elle le voyait pour la première fois, et l'image de Naruto lui apparut brièvement. Le blond finissait pas déteindre sur lui apparemment. Voir cette expression sur son visage le fit frissonner et elle rougit fortement, ce qu'il ne sembla pas remarquer.

"D'ailleurs, ce sera certainement le cas tout à l'heure, plaisanta-t-il.
-Je suis sûre que tout va bien se passer. Vous n'avez rien fait de mal après tout.
-C'est vrai, mais je comprends pourquoi ce qui m'arrive leur fait aussi peur.
-Hm, hm."

Les deux tourtereaux se retournèrent et virent que le gardien les regardait d'un air entendu et apeuré. Et cela ne signifiait rien de bon, vu les gouttes de sueur sur son front.

"Vous devriez partir maintenant. Une fois cette affaire tirée au clair, je passerai vous voir, je vous le promets ! "Enfin, si on me remet pas en prison..."
-D'accord... Bon courage pour tout à l'heure...
-Merci."

Ils s'embrassèrent à nouveau, et Kaoru essaya d'en profiter le mieux possible, gravant cette sensation dans sa tête. Ce serait la bouée à laquelle il se raccrocherait quand il sera livré à la vindicte du clan aux yeux couleur de lune. Elle, son rayon de soleil, son sourire, son odeur, sa saveur, son regard. Elle sera son monde, sa forteresse où rien ne pourra l'atteindre. Tant qu'il penserait à elle, personne ne pourra ne serait-ce que l'ébranler.

"Je vous aime, murmura-t-elle.
-Je vous aime" lui répondit-il.

Elle posa ses lèvres sur les siennes une dernière fois et lui mit un coup sur la tête. "Je me disais aussi..." pensa-t-il avec amusement, frottant l'endroit de l'impact. Elle lui tira la langue et repartit aussi vite qu'elle était arrivée, avec cette démarche si légère qui la caractérisait. Malgré ce qu'elle avait dit, elle préférait toutefois ne pas tomber sur son père, ce que Kaoru comprenait parfaitement. Cet homme était absolument terrifiant... Sa visite lui avait remis du baume au coeur. Comme toujours, elle éclairait sa journée. Kaoru se sentit coupable d'avoir autant de chance, quand il repensa à ceux qui étaient restés sur le champ de bataille, alors qu'ils méritaient le bonheur bien plus que lui. Le jeune se promit avec fermeté de tout faire pour regagner sa liberté et pouvoir lui faire honneur, la rendre heureuse, la rendre fière de lui. Quoiqu'il arrive, il devrait faire oublier ses deux séjours en prison, et prouver qu'il valait mieux que ça, qu'il la méritait. Il ne pouvait pas se contenter de l'avoir sans rien faire en contrepartie. Elle était ce qui lui était arrivé de mieux, et il n'avait pas le droit de tout gâcher. Naruto avait réussi à gagner la main d'Hinata, alors cela n'était pas impossible. Il se jura de faire son maximum pour ça. Pour gagner cette légitimité qui leur permettrait de rester ensemble. Et puis, si elle continuait de n'avoir de lui que de pitoyables lettres d'excuses ou des visites en prison, elle finirait certainement par le laisser. En tout cas, lui, il se laisserait sans états d'âme. Il fallait qu'il mérite cet amour et cette confiance qu'elle lui accordait. Avec une volonté et une motivation renouvelées, Kaoru laissa ses barreaux pour retourner à sa place. Le jeune homme venait de se rasseoir au sol lorsqu'un mouvement en face de lui attira son attention. Plissant les yeux, il remarqua qu'une personne se trouvait dans la cellule en face de la sienne, un peu sur la droite. Dans un coin de la minuscule enclave, elle était cachée dans l'ombre, et Kaoru ne l'avait jusqu'alors pas remarquée. Il devina aisément pourquoi quand l'individu s'étira avec plaisir avant de se lever pour venir près de ses barreaux. Il était en train de dormir, se préservant sans doute de la lumière qui filtrait par les ouvertures du cachot donnant au ras du sol. La silhouette était fine, les hanches assez large. Le soleil lui révéla un visage aux traits fins et nobles avec des yeux blancs, comme tous ceux des prisonniers ici, dominés par de longs sourcils. Contrairement à beaucoup de membres du clan Hyûga, ses cheveux étaient assez courts, et quelques mèches folles encadraient légèrement son visage d'albâtre ceint par un bandeau blanc. Kaoru déduisit aisément que c'était une femme. Plutôt mignonne d'ailleurs, dans son yukata gris. Elle leva les yeux sur lui, le dévisageant un peu, puis lui fit un grand sourire.

"Oh ! T'es nouveau ici ! s'exclama-t-elle joyeusement.
-En effet, acquiesça-t-il en lui rendant son sourire. Je m'appelle Kaoru.
-Quel joli prénom ! Moi c'est Kagura. Enchantée !
-Moi de même ! "Je suis sûr que la fille de Naruto ressemblera un peu à ça" s'amusa le jeune homme. "Elle est aussi enjouée et sympathique que lui."
-Dis moi, c'était bien Dame Hinabi tout à l'heure, non ? demanda-t-elle avec malice.
-Oh ! Tu étais donc réveillée, sourit-il.
-Difficile de dormir avec des hurlements pareils, grogna-t-elle en se grattant l'oreille.
-Elle est un peu... Réactive, c'est vrai.
-Alors c'est vrai ? s'exclama la jeune fille, apparemment toute contente de sa découverte.
-De quoi ? L’interrogea Kaoru, un peu surpris de sa réaction.
-Dame Hinabi a un petit copain ! Gloussa la jeune fille tandis que son interlocuteur sentait le rouge lui monter aux joues.
-Euh, et bien... tenta-t-il.
-J'avais entendu des rumeurs circuler là dessus, mais on m'avait dit que c'était quelqu'un d'extérieur au clan.
-Mais c'est le cas."

Kaoru comprit sa gaffe quand elle le regarda d'un air suspicieux. Il avait encore oublié un détail: il avait toujours le Byakugan, et elle ignorait que ce n'était que très récent.

"Enfin, ce serait trop long à t'expliquer...
-Tu es de la Sôke non ? Pourtant je ne t'ai jamais vu.
-Et bien..."

Voyant qu'il arrivait dans une impasse, il se décida à lui expliquer brièvement sa situation.

"Bon, en fait j'ai reçu par accident le Byakugan il y a quelques temps.
-Ah bon ?! C'est possible ça ?!
-Je ne le comprends pas bien moi même, mais en tout cas c'est la raison de ma présence ici. Et donc on ne t'a pas menti: le... Heum... Petit ami... De Hinabi, est bien quelqu'un d'extérieur.
-Coooool..."

La jeune femme semblait étrangement envier sa situation alors que lui aurait tout donné pour l'échanger. Il n'avait rien demandé à personne.

"Moi aussi j'aimerais avoir ce don... dit-elle rêveuse. Enfin l'inverse de ce don plutôt... Pour me débarrasser du Byakugan...
-..... Tu es de la Bunke, pas vrai ?
-..... Oui, avoua la jeune femme avec tristesse. Je n'ai pas demandé à naître dans ce clan, et encore moins dans la branche des sous-fifres ! J'en ai assez qu'on me dise toujours ce que je dois faire ! Je veux faire ce que je veux moi... bouda-t-elle. Elle essayait de faire la gamine capricieuse, mais Kaoru devina une grande tristesse dans ses yeux.
-Et est ce que je peux savoir pourquoi tu es là ? demanda-t-il pour changer de sujet.
-Et bien... commença-t-elle en rougissant. J'étais dans une position, disons, gênante avec un membre très mignon de la Sôke, et on nous a vus.
-Ah... Je suis désolé pour vous.
-Moi pas, dit-elle d'un ton catégorique. Je ne regrette pas de l'avoir fait, hu hu huuuu... Il connaissait son affaire le canaillou...
"A noter: je suis sûr que c'est la fille cachée de Naruto..."
-Et encore je m'en tire bien. Autrefois, on m'aurait fait griller le cerveau avec le sceau des Hyûga. Mais depuis que Neji a gagné la confiance du chef de clan, la condition de la Bunke a changé. On est traité... Moins mal...
-Tu as l'air de beaucoup apprécier Neji à ce que je vois.
-Oui. Il est notre héros à tous, et puis... Il est trop mignon ! J'en ferais bien mon quatre heures, miam...
"A noter: la soeur jumelle cachée de Naruto ???"
-Sa copine a bien de la chance. En plus, il paraît qu'il est très bien équipé...
-Vade retro Naruto ! Sors de ce corps qui ne t'appartient pas !! S’écria Kaoru en croisant ses doigts, sous le regard médusé de sa camarade de prison. Puis il éclata de rire.
-Qu'est ce qui t'arrive ?
-Rien, rien, laisse tomber..." répondit-il en souriant d'un air amusé.

Ils continuèrent ainsi à discuter pendant un long moment, s'interrompant juste quand le gardien leur apporta le repas de midi. Kaoru nota d'ailleurs que les prisonniers mangeaient mieux ici que les riches de certaines contrées. Kagura lui racontait toutes ses histoires de coeur, entendez par là histoires cochonnes, tandis que Kaoru la regardait d'un air navré quand elle affichait une immense fierté. Elle avait dû faire des galipettes pratiquement dans tout Konoha, et avec beaucoup de garçons apparemment, dont certains ne lui étaient pas inconnus bizarrement... On ne citera que Kiba (juste pour l'emmerder quoi), dont elle faisait les louanges de son... Animalité. Le jeune homme ne put alors s'empêcher de rire aux éclats quand elle lui raconta certains détails croustillants. Décidément, cette fille était vraiment marrante. Elle ne méritait pas de finir en prison pour un acte aussi ridicule. Après tout, il était sûr que ceux qui l'avaient mise là ne se privaient pas de ce genre d'occupations, vu le nombre d'enfants qu'il avait vus jouer dans la cour qu'il avait traversée pendant son transfert. Elle avait écopé de quelques jours de prison, pour l'exemple, mais apparemment ça ne l'atteignait pas vraiment. Le jeune eut un sourire lorsqu'il remarqua que la cellule de sa nouvelle amie était décorée. Elle n'en était pas à son premier séjour visiblement. Alors qu'elle lui racontait une de ses aventures, Kaoru tiqua un instant lorsqu'il l'entendit dire "elle".

"Et alors là, on a...
-Euh, excuse-moi, l'interrompit-il doucement. Tu... Tu as bien dit "elle" ?
-Ben oui.
-Tu as fait ça... Avec un fille ?
-Bien sûr que oui, lui répondit-elle comme si c'était l'évidence même. Et pas qu'une, tu peux me croire hu huuu...
"Mon Dieu... J'ai trouvé pire que Naruto..." se désespéra-t-il.
-J'ai d'ailleurs espéré quelques temps que Hinabi était de ce bord là... Elle est très appétissante, miam...
-Oui, ben, elle l'est pas... bouda le jeune homme.
-Tu sais que t'es mignon quand t'es grognon ? T'inquiète pas, lui dit-elle avec un clin d'oeil. Je vais pas te la piquer, j'ai une autre cible en ce moment, dit-elle avec visiblement l'eau à la bouche.
-Et est ce que ce serait indiscret de savoir qui ?
-En ce moment, je vise Ayame, la fille d'Ichiraku, hu huuuu...
-Tu crois que t'as tes chances ? "Oh, la pauvre..."
-Je pense que oui, la dernière fois elle n'est pas restée insensible à certains de mes gestes. Encore un peu et elle viendra me manger dans la main, et même ailleurs j'espère, miam...
-T'es vraiment... Délurée...
-Je sais" répondit-elle avec fierté.

La jeune femme continua sur sa lancée, pendant que Kaoru se laissait tomber dans un désespoir profond à l'écoute de cette avalanche de descriptions plus coquines les unes que les autres. Puis, vint le moment fatidique. Le gardien arriva avec l'air grave et regarda Kaoru avec sérieux. Le jeune homme perdit aussitôt son sourire et sentit une boule se nouer au creux de son estomac. L'homme l'informa que deux hommes venaient le chercher pour l'emmener au tribunal. Quand il repartit, l'ambiance enfantine et joyeuse s'était évaporée, et l'atmosphère était maintenant tendue. Kagura lança un regard compatissant à Kaoru.

"Bon courage pour tout à l'heure. T'as pas l'air de quelqu'un de méchant, ça devrait bien se passer.
-...Merci...
-Quand tu seras dehors, passe le bonjour à mon frère.
-Euh... D'accord. Il ressemble à quoi ?
-Il s'appelle Ritsu.
"C'était pas vraiment ma question..."
-On se ressemble pas du tout, mais tu le trouveras facilement.
-Je ferai ce que je peux."

Le bruit d'un trousseau de clefs que l'on agite se fit entendre, et deux hommes à la mine renfrognée ouvrirent sa cellule. Il se leva pour leur faire face et s'apprêta à recevoir des menottes. Mais bizarrement, ils se contentèrent de lui demander de les suivre sans opposer de résistance, ce qu'il fit bien volontiers. "S'ils se permettent de faire ça, c'est qu'ils sont capables de me mettre un branlée rien qu'avec le petit doigt." Jetant un dernier regard à Kagura, celle-ci lui fit un clin d'oeil encourageant qu'il lui rendit. Cette fille était vraiment le portrait craché de Naruto. Sa joie de vivre, son entrain, son naturel, sa lubricité, mais aussi sa pureté et sa naïveté. Tout en elle lui rappelait son ami blond. Il se promit de lui rendre visite si il était acquitté. Les deux hommes le menèrent à travers de nombreux couloirs et au bout d'un temps qui lui parut incalculable, ils descendirent un escalier qui s'enfonçait profondément. Pendant la descente, Kaoru se sentit de plus en plus nerveux, à mesure que les marches défilaient sous ses pieds, et que ces pas résonnaient sinistrement contre les parois. Puis, il entendit un brouhaha monter progressivement dans la cage, de plus en plus bruyant. Le trio arriva alors devant une porte qui menait à un box où il allait être exposé à la foule qui n'aurait d'yeux que pour lui. Ils s'arrêtèrent un instant, puis deux coups sec retentirent, faisant le silence dans la salle. Une voix monocorde énonça avec froideur ce qui allait suivre.

"Affaire n°21/02/09-43, Hyûga Kaoru contre le clan Hyûga. Usurpation d'identité. Faites entrer l'accusé."

Le jeune homme se mit à transpirer et à jouer avec ses doigts nerveusement. Cette fois-ci, il y était. Un des deux hommes le poussa doucement, et tel un condamné avançant jusqu'à la potence, "Hyûga" Kaoru monta les deux marches pour entrer dans son box comme on pose sa tête sur le billot.




Bon bon bon ! (on dirait le Père Noël XD Ho ho ho ! >_> dsl chuis con). Voilà encore un nouveau chapitre ! (Déjà ? Et ouais 8)) Après cette longue absence, je suis passé en mode turbo ! Et puis, c'est aussi pour me faire pardonner par avance ... J'entre dans une période de partiels, et je vais devoir travailler à mort ! Ca me saoule autant que vous, mais bon on fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie.
Sinon, je suis un peu déçu par ce chapitre. Je le trouve... Bizarre. J'ai l'impression que j'en ai fait un peu trop. Le passage avec Hinabi notamment est un peu trop dégoulinant de bons sentiments, mais bon j'ai pas trop réussi à faire mieux, désolé T_T Alors hésitez pas à me dire ce que vous avez pas aimé, ça me permettra de pas recommencer la prochaine fois. Merci à vous !
Et un nouveau personnage est là ! Il n'était pas prévu, mais je me suis laissé emporter par l'histoire XD Et puis je l'aime bien finalement :p
Voili voilou ! ENJOUIIIILLLE !!




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