Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La prophétie des Fûma (changement de titre)

Lisez les trois premiers chapitres d'un trait. En effet, les deux premiers chapitres relatent la partie qui se passe dans notre monde et après celle qui se passe dans le monde Naruto. ^_^ Des soldats ordinaires se retrouvent dans un autre monde. Leur arrivée va faire remonter d'antiques prédictions... Attention, le langage est très "imagé" et les scènes parfois violentes ou "hot". SUPER SPOIL !!
Classé: -16I | Spoil | Général | Mots: 115016 | Comments: 73 | Favs: 50
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Eiji Hyuga (Masculin), le 09/02/2008
Disclaimer: le lieutenant Vassili Tchaïkovski (Kaoru), le sergent Alexandre Andropov, le caporal Sergei Nieviski et les soldats Ivan Oulianov et Iouri Kytysov sont à moua muahahaha !! Je joue avec leur destinée !! Le reste est pas à moi T_T



Chapitre 19: Enquête et séparation



Konohagakure no sato, village caché de la Feuille, dix jours plus tard

Au petit matin, alors que la brume flotte encore au sol et que le soleil se réfléchit sur la rosée, parant le village de mille éclats de diamant, deux silhouettes se détachent dans la froide lumière matinale, se dirigeant vers la porte nord de Konoha. Enfin, pour être exact, ils étaient trois, mais la troisième personne était à l'arrière, traînée au sol par les deux premières qui semblaient ravies d'être enfin arrivées à destination. Ils arrivèrent au niveau du poste de garde où deux ninja portant l'uniforme des chûnin se levèrent mollement, l'air pas du tout réveillé, pour leur demander de s'identifier.

"Halte, qui va là ?
-Ah ! Salut les gars ! répondit l'un des deux. Vous n'imaginez même pas à quel point je suis content de vous voir !
-Ouais, on va enfin pouvoir se débarrasser de l'autre tas de fiente, soupira le deuxième avec soulagement.
-Kaoru-san ? Kyô-san ? demanda un des deux gardes.
-Ouais, c'est nous ! répondit Kyô.
-Enfin vous êtes là ! On finissait par désespérer de vous voir revenir !
-Et bien, nous sommes là maintenant, non ? dit Kaoru. On va voir Tsunade-sama, nous avons un petit cadeau pour elle.
-Je vais envoyer un pigeon pour la prévenir de votre arrivée."

Les deux gardes retournèrent dans leur guérite, tandis que les deux autres poursuivaient leur chemin. A cette heure-ci, il n'y avait pas beaucoup de passants, et les deux compères croisèrent juste les marchands et les livreurs qui ouvraient leur boutique et commençaient leur tournée. Le calme ambiant ne laissait pour le moment rien présager de l'activité grouillante qui prendrait la ville d'assaut dans les heures à venir. Konoha avait la réputation d'être une ville très animée. Traînant bon en mal en leur paquet, ils arrivèrent devant le bâtiment du Hokage en voyant passer le pigeon des gardes juste au-dessus d'eux. Soudain, la tranquillité matinale fut déchirée par un hurlement de mauvaise humeur. Apparemment, Tsunade était encore en train de dormir... Ils eurent quelques difficultés à monter les escaliers, la personne ligotée ne faisant rien pour leur faciliter la vie, et frappèrent à la porte du bureau.

"Quoi encore ?! Foutez moi la paix !!
-Mais enfin Tsunade-sama ! Calmez-vous !
-Laisse-moi, Shizune !
-Tenez ! Prenez un peu de saké, ça vous remontera !"

Des bruits de pots cassés se firent entendre, et des petits pas arrivèrent jusqu'à la porte pour l'ouvrir. Une Shizune épuisée et décoiffée apparut dans l'encadrement, regardant les deux arrivants d'un air suppliant qui signifiait sans doute "Pitié ! Ne me laissez pas seule avec elle !". Elle leur signe d'entrer, et ils virent une forme étrange, une sorte de boule de cheveux blonds, affalée sur le bureau en train de boire goulûment une bouteille d'alcool. "Et ben mon vieux..." se dit Kaoru avec affliction. Ce qui semblait être Tsunade les regarda d'un oeil rougi par le sommeil, et leur aboya dessus.

"S'quya ? 'Voulez quoi ?
-Euh, on revient de notre enquête sur l'enlèvement de Hinomaru et Jiko, et sur la disparition de Kaeru, de Suna no kuni.
-Allez voir Sasuke, c'est lui ton supérieur direct, leur répondit-elle avec mauvaise humeur.
-Euh... Ok... Je crois qu'on repassera plus tard, hein... dit Kaoru en reculant avec Kyô.
-Vous devriez la laisser tranquille pour aujourd'hui" chuchota Kyô à l'oreille de Shizune qui soupira en acquiesçant.

Les deux amis repartirent donc comme ils étaient venus et se dirigèrent vers le domaine des Uchiwa. Arrivés sur place, deux ninja portant le symbole des Uchiwa sur l'épaule les firent entrer, saluant Kaoru qui était leur supérieur depuis deux mois maintenant. Quartier général de la police militaire, le domaine Uchiwa était en constante activité, même la nuit. Sasuke en était le chef suprême, et comme à son habitude, quand il n'était pas de repos ou en mission, il était toujours levé aux aurores pour donner les instructions de la journée. Kaoru alla directement à son bureau dont il connaissait l'emplacement par coeur, y étant allé tous les jours depuis six mois et demi pour recevoir l'enseignement de son maître. La pièce était assez grande, mais très spartiate. Un bureau et deux chaises, c'est tout ce qu'il y avait. La seule chose qui venait un peu égayer l'ambiance de la salle aux murs bleus marine, c'était deux photos de famille posées sur le bureau, face à Sasuke. L'une d'entre elle représentait Sasuke avec ses parents et son frère, qui souriait à l'époque. C'était juste avant le massacre du clan. La deuxième photo était chargée de souvenirs plus heureux. On y voyait Sasuke avec un sourire gêné et les joues rouges en compagnie de Sakura qui souriait à pleines dents, chacun d'entre eux avec un enfant dans les bras. Le chef du clan Uchiwa finit de signer un document et leva la tête vers eux. Un bref éclair de surprise et de soulagement traversa rapidement ses prunelles, et un sourire furtif apparut sur ses lèvres.

"Te voilà enfin. J'allais envoyer des hommes pour te chercher.
-Bonjour maître, comment allez-vous ?
-On a eu quelques petits soucis pour trouver un intérimaire pour te remplacer pendant ton absence.
-Désolé...
-Et toi, tu dois être Kyô n'est-ce pas ?
-Oui, Sasuke-sama !
-Et ça, c'est...?"

Sasuke venait de désigner la personne que les deux genin tenaient d'une main de fer. Un sourire triomphant apparut simultanément sur leur visage.

"Maître, je crois que vous allez pas le croire !
-Je crois que j'aurai pas le choix pourtant... soupira Sasuke.
-Mais d'abord, on va vous raconter notre super épopée ! dit Kyô avec excitation.
-Ok... Renji ? dit-il dans sa radio.
-Oui Sasuke-sama ?
-Tu peux m'apporter une carafe de café bien noir s'il te plaît ? Je sens que cette entrevue va être très longue...
-Tout de suite Sasuke-sama !
-Maître ! Protesta Kaoru. Ce que nous avons à dire a sa part d'importance tout de même !
-Et j'aurai donc besoin de toute mon attention, n'est-ce pas ?
-.... "Il marque un point là... Grrr..."

On frappa à la porte et un jeune ninja aux cheveux bruns entra avec un récipient fumant qui sentait bon le café. Il s'inclina ensuite en saluant Kaoru et sortit.

"Café ? Leur proposa Sasuke. Vous avez l'air lessivés.
-Ce sera pas de refus, s'écria Kyô.
-Je vais en prendre aussi je crois..." dit Kaoru en étouffant un bâillement.

Les deux ninja faisaient en effet pitié à voir. Leurs habits étaient déchirés un peu partout, ils avaient des cernes jusqu'au milieu du visage, les cheveux ébouriffés et plein de brindilles, et de la boue jusqu'aux genoux. En dix jours, ils avaient très peu et très mal dormis, et ils se sentaient épuisés. Un bon café leur remonterait le moral. Inspirant à pleins poumons les effluves du liquide, ils dégustèrent avec délectation leur breuvage. Kaoru sentit une nouvelle énergie le revigorer et il soupira d'aise.

"Alors ? Cette "super épopée" ?
-Vous allez voir, on n'a pas les choses à moitié !" dit Kyô avec fierté.

Kaoru se retourna vivement et frappa la personne ligotée pour l'assommer, sous les réprobations de Sasuke qui lui rappela ne pas lui avoir enseigné le genjutsu pour rien. Ils s'assirent avec plaisir sur les chaises devant le bureau et Kyô posa sa longue et fine épée par terre pour être plus à l'aise. Il se racla la gorge et commença son récit, le regard attentif de Sasuke posé sur lui.

FLASH BACK

Depuis qu'ils avaient atteint la frontière de Kawa no kuni et l'orée de ses immenses forêts, Kyô avait enlevé le tissu blanc qui le recouvrait entièrement, enfin à l'abri du soleil. Sous cet immense poncho blanc, il portait un pantalon large couleur sable, des sandales hautes, et un T-shirt sans manches moulant noir, sur lequel était posé un harnais en cuir qui ressemblait à de grosses bretelles servant à soutenir des poches à Kunai et une longue épée à la lame fine et droite, qui ressemblait à une de ces épées chinoises des statues de bronze. Les avants bras musclés du jeune homme étaient recouverts par de gros gants en cuir dont les doigts étaient coupés pour permettre une meilleure prise en main de l'arme. Il semblait aller mieux et avait repris quelques couleurs à l'ombre, ce qui peut sembler paradoxal. Ils marchaient à présent sur un sentier de forêt, avec quelques marchands qui allaient jusqu'au Pays des Neiges en passant à travers le Pays du Feu. Les deux hommes leur avaient demandé s'ils n'avaient pas vu passer Hinomaru et Jiko, et les marchands leur avaient répondu par la négative après avoir regardé les photos. Ils faisaient ça depuis maintenant trois jours. A chaque personne qu'ils croisaient, ils montraient les photos et posaient des questions sur des mouvements de ninjas du son. Pour le moment, on leur avait toujours dit non. Les ravisseurs avaient dû être très discrets pour ne laisser aucune trace de leur passage, malgré la présence de prisonniers qui devaient certainement être peu coopératifs. Et il en fut ainsi jusqu'à la frontière des trois pays. Arrivant le soir, après questionné au moins deux cents personnes en quelques jours, ils avaient la gorge sèche et les jambes en compote, ayant fouillé les moindres recoins des villages qu'ils traversaient. Kaoru repéra alors l'auberge où ils avaient fait halte quelques jours plus tôt avec Lee. C'était là qu'il l'avait embrassée pour la première fois. Il pensait à elle tous les jours, espérant qu'elle allait bien. Son image lui remontait le moral et lui donnait du courage pour continuer à chercher sans désespérer. Ils entrèrent dans l'établissement qui ruisselait toujours de pluie, comme la dernière fois. Trempé jusqu'au os, ils demandèrent une chambre et la jeune femme au comptoir reconnut Kaoru qui profita de la situation pour lui montrer les photos de ses amis. On ne sait jamais.

"Je suis désolée, mais je ne les ai jamais vu.
-Tant pis... soupira-t-il dépité. "Ca m'étonne même plus maintenant..."
-Mais la dernière fois, des voyageurs au comportement bizarre ont pris une chambre ici.
-Ah ? demanda Kaoru avec une curiosité renouvelée. Je vous écoute.
-Je sais pas si ça peut vous aider, dit elle en se penchant vers lui pour parler avec plus de discrétion, mais, ils étaient six, habillés comme des pèlerins. Je n'ai pas vu leurs visages, mais il semblerait que deux d'entre eux étaient là contre leur volonté car j'ai vu brièvement des chaînes sur les poignets de l'un d'entre eux.
-Hmmmmm, continuez, ça m'intéresse au plus haut point.
-Et puis la nuit, j'ai été réveillée en sursaut par des bruits de lutte. Alors je suis montée voir, et la chambre dans laquelle ils étaient avait été saccagée, et ils n'étaient plus là.
-Dans quelle chambre étaient-ils ?
-La 415.
-Je prends cette chambre.
-Mais vous n'êtes que deux, je ne peux pas vous louer une chambre de six."

Quatre personnes entrèrent (comme par hasard) à cet instant, vêtues de pèlerines. Elle arrivèrent au comptoir et saluèrent joyeusement les deux ninja.

"Ca par exemple ! Qu'est ce que vous faites là ? s'exclama Kaoru.
-Et bien, on cherche une chambre comme vous.
-Mademoiselle, nous sommes six à présent, dit Kaoru avec un air triomphant sur le visage.
-D'accord, soupira-t-elle avec un sourire. Vous avez de la chance."

Elle leur tendit les clefs, et ils montèrent tous pour aller dans leur chambre. Arrivées en haut de l'escalier, les quatre personnes partirent en fumée.

"Bien joué le coup des clones, dit Kyô. Elle n'a rien vu venir.
-Merci. Heureusement qu'elle n'a pas posé de question, j'aurais été grave dans la merde sinon."

Ils ouvrirent la porte et entrèrent dans leur chambre. Elle était immense, avec six lits alignés par trois face-à-face. Et comme ils s'y attendaient, elle était nickel.

"Evidemment, la chambre a été nettoyée, soupira Kaoru.
-Eh ! Business is business ! dit Kyô. Ils vont pas se priver d'une chambre de six personnes pour nos beaux yeux.
-C'est sûr...
-Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Pour une fois qu'on avait une piste..."

Kaoru posa un regard circulaire sur la pièce, espérant voir un détail qui aurait échappé au personnel d'entretien. Puis, une idée lui vint en tête. Il se souvint que Sasuke lui avait appris une technique très importante pour son travail dans la police militaire. En effet, Kaoru avait avant tout été formé pour enquêter avant d'entrer dans l'équipe de choc de Sasuke. Concentrant son chakra, il se mit à humer l'air ambiant, cherchant à capter la moindre odeur. Soudain il tilta. Reniflant plus fort pour en être certain, il fit un grand sourire à Kyô qui le regardait comme s'il était devenu fou.

"Je viens de repérer une odeur, annonça Kaoru.
-Sérieux ?! S’écria Kyô avec stupeur. Laquelle ?
-Celle d'un onguent médical qui n'est fabriqué qu'à Oto no kuni. Quelqu'un a été blessé ici.
-C'est bien beau tout ça, mais je te rappelle qu'il pleut des trombes dehors. Comment tu comptes suivre leur trace ? Surtout qu'ils sont passés il y a déjà plusieurs jours.
-Ils remontent vers Oto, et ils feront certainement au plus vite.
-A mon avis, ça fait même déjà un moment qu'ils y sont...
-Ouais..."

Kaoru était dépité. Après tant d'efforts, ils se trouvaient dans une impasse. Après avoir pris une bonne douche, ils se couchèrent, sentant le désespoir monter dans leur esprit. Le lendemain, ils quittèrent discrètement l'auberge et décidèrent de repartir pour Konoha. Mais alors qu'ils sortaient du village, Kaoru eut une étrange impression de déjà-vu. Non pas qu'il prenait à nouveau la même route, mais il venait d'entendre une voix qu'il connaissait. Cette voix, il était sûr de l'avoir déjà entendue. Se retournant vers l'endroit d'où elle venait, il vit un homme d'environ la cinquantaine, tassé sur lui même et le visage fatigué qui parlait avec un type plus jeune qui regardait tout autour de lui nerveusement.

"Attend Kyô.
-Quoi ?
-Tu vois ce vieux là bas, qui parle avec un type qui a l'air constipé ?
-...Oui je le vois, répondit le brun après un coup d'oeil discret. Et bien quoi ?
-Il bosse pour le Hokage. C'est lui qui trie les missions pour le bureau d'affectation.
-Sans rire ? Mais qu'est ce qu'il fout là alors ?
-Ca, on va le savoir tout de suite."

Kaoru prit alors l'air de rien, et fit discrètement le tour de la maison à côté de laquelle les deux hommes parlaient. Se collant au mur, il resta caché derrière l'angle et concentra son chakra dans ses tympans pour mieux entendre.

"Vous êtes sûr que vous n'avez pas été suivi ? demanda nerveusement le jeune.
-Ecoute gamin, je faisais déjà ce boulot que tu chiais encore dans tes couches.
-Bon, bon, ça va. C'est juste qu'on est jamais trop prudent. Vous avez les informations ?
-Ouais. Deux équipes ont reçu pour mission d'aller fouiner à la frontière d'Oto.
-A propos de quoi ?
-A propos des types que le maître a capturés. Alors dis lui d'être très prudent. Voici leurs itinéraires et leurs objectifs" dit le vieux en donnant discrètement un parchemin à son complice.

"Oh! Le fils de pute !!" s'insurgea Kaoru. "C'est lui la taupe !"

"Toujours rien sur ceux qui manquent ?
-Non. Le Kazekage les a mis sous haute protection d'après ce que j'ai entendu."

"Pas de bol mon vieux, on est à dix mètres de toi" se dit Kaoru. "Tu t'es fait enfumé, sale rat !" Un objet froid et tranchant se posa sur sa gorge. "Que...?!"

"Avance, lui dit une voix froide, et met les mains en évidence."

Kaoru s'exécuta. "Putain, piégé comme un bleu..."

"Maître, je crois que les murs ont des oreilles, dit la voix derrière lui.
-Vous voyez ? Je vous avais dit qu'on était jamais trop prudent, vieillard, dit le jeune avec arrogance.
-Comment ?! Mais c'est...! C'est l'un d'entre eux ! S'écria le vieux.
-Oh ! Kabuto-sama sera content.
-Il nous a vu ! Il faut l'emmener tout de suite ! Je dois me dépêcher de retourner à Konoha."

Le vieux se mit alors à courir à une vitesse vertigineuse pour son âge. "Ce vieux est un ninja depuis le début !!"

"Et bien mon jeune ami, on s'est perdu ? dit le jeune.
-"J'ai pas le choix..." Sergei !! Chope le vieux !! hurla Kaoru.
-Qu'est ce qu'il a dit ? demanda l'homme derrière lui.
-Je sais pas, je n'ai rien compris, répondit le jeune.
-Et ça, tu comprends ?" dit Kaoru avec arrogance.

Des serpents jaillirent de ses manches et immobilisèrent en un instant les deux personnes qui restèrent figées de stupeur.

"Sen'ei Jashû !
-Mais c'est...!
-C'est la technique de mon maître, Uchiwa Sasuke.
-Tu es l'élève de ce traître ?! cria le ninja qui l'avait pris en otage.
-.......Tu m'ennuies... J'aime pas ta voix."

D'un mouvement rapide, Kaoru dégaina son épée et lui trancha la tête avec colère. Personne n'avait le droit d'insulter son maître, surtout en sa présence.

"A ton tour maintenant, dit-il à l'autre qui se mit à trembler devant le regard meurtrier de Kaoru.
-Je, je, pitié ! Argh !"

La lame avait percé le coeur, et le corps s'écroula sans vie. Sans perdre un instant, Kaoru se lança à la poursuite du vieux en suivant les traces laissées par sa course et celle de Kyô dans la boue. Courant à toute vitesse, il finit par les apercevoir au bout de quelques minutes. Le vieux se débattait en vain, prisonnier dans une prison de glace. Il rengaina son arme et s'approcha de son ami avec un sourire satisfait.

"Bien joué mon vieux.
-Ben dis donc ! Ca devait sérieusement urger pour que tu te mettes à gueuler en russe.
-La situation était un peu tendue.
-Et l'autre type ?
-Mort.
-Parfait. On embarque celui-là où on l'interroge sur place ?
-Je meurs d'envie de choisir la deuxième option, répondit Kaoru avec un regard fou, mais maître Sasuke me couperait les couilles si je torturais gratuitement un mec alors qu'on a des services spécialisés pour ça à Konoha. Alors on l'embarque."

Kaoru fouilla dans sa sacoche et en sortit une corde, des menottes et une plaque avec un éventail gravé dessus.

"Police militaire de Konoha. T'es en état d'arrestation pour trahison et espionnage, enfoiré ! Par conséquent, t'as juste le droit de fermer ta gueule et de pas bouger ou je t'allume. Allez, avance !"

FIN FLASH BACK

"Après ça, on l'a assommé et on l'a trimballé jusqu'ici. On a mis cinq jours à revenir parce qu'à chaque fois qu'il était réveillé, il arrêtait pas de nous faire chier en gueulant. Du coup, on a eu des petits soucis avec des chasseurs de primes et on a même dû rester planqués dans un local poubelles pendant deux jours parce qu'on avait pénétré sur le territoire du Pays de l'Herbe sans faire gaffe, et que leurs ninjas nous recherchaient activement.
-Alors c'était ça, cette délicieuse odeur qui me parvenait...
-Et encore, on s'est lavé dans une rivière avant de rentrer ici..." soupira Kaoru.

Sasuke soupira et les regarda avec un sourire satisfait.

"C'est du bon travail officier Kaoru. Même si je t'ai dit de ne pas tuer à tord et à travers, tu dois faire exception pour les espions. Si tu laisses vivre des types comme ça, tu mets en danger la vie d'autres personnes. Tu as bien fait. Et tu as raison: je t'aurais coupé tes parties si tu avais interrogé cet homme toi même. Et j'en connais une que ça aurait certainement dérangé, dit-il avec un sourire narquois.
-Maître ! protesta Kaoru.
-Bon, on va livrer ce type aux services spéciaux pour qu'ils l'interrogent. Je vais faire prévenir Tsunade-sama qu'on a trouvé la taupe. Allez vous laver et prenez un peu de repos, vous en avez besoin. Rompez.
-Merci maître, dit le jeune homme aux cheveux blancs en se levant.
-Au fait Kaoru.
-Oui, maître ?
-N'oublie pas que je dois t'apprendre une technique ces temps-ci. Passe me voir dans l'après-midi.
-Bien maître."

Sasuke parla dans sa radio et deux ninja entrèrent pour emmener le vieil homme ligoté. Kaoru et Kyô prirent alors congé et se dirigèrent vers l'appartement du premier. Ils s'étaient mis d'accord pendant leur voyage pour que Kyô soit hébergé par son supérieur. L'appartement n'était pas grand, mais ils avaient connu pire que ça. Kaoru passa le premier à la douche, voulant passer voir Hinabi au plus vite et jeta ses vêtements à la poubelle en conseillant à son ami d'en faire autant. Lavé et habillé proprement de son uniforme de la police militaire (pantalon noir, bandages aux chevilles et veste noire avec le sigle des Uchiwa dans le dos), il donna un double des clefs à Kyô avant de sortir. La sensation de propreté et de bien être l'envahit tandis qu'il marchait en faisant crisser la neige de ce début février. L'air qu'il rejetait devenait de la fumée et quelques flocons tombaient çà et là. Le froid ambiant du matin lui fit mettre les mains dans ses poches, et il pensa que Kyô serait bien ici, au milieu de la neige. Et puis il ne faisait pas une chaleur insupportable en été d'après ce qu'il avait pu voir. Au détour d'une rue, il fut violemment plaqué au sol par une forme qui s'était jetée sur lui comme la misère sur le pauvre monde. Essayant tant bien que mal de se dégager, il se rendit vite compte qu'il était complètement immobilisé. Il voulut alors recourir à une technique assez violente pour recouvrer sa liberté mais il sentit un délicieux parfum lui monter au nez et il sû immédiatement.

"Hinabi ?
-........
-Ca vous prend souvent de vous jeter sur les gens comme si vous n'aviez pas bouffé depuis huit jours ?
-........"

Il la sentit trembler et comprit aussitôt qu'elle sanglotait. Son coeur se pinça et pris de remords, il la prit dans ses bras et se redressa doucement. Assis tous les deux dans la neige, il attendit qu'elle se calme en lui caressant doucement les cheveux. Les passants les regardaient d'un air interrogatif, parfois avec reproche, surtout les personnes âgées qui se disaient que décidément les jeunes ne respectaient plus rien. Hinabi finit par se calmer au bout de quelques minutes, puis releva la tête, les yeux rougis par les larmes. Même si cela lui brisa le coeur, Kaoru sentit juste après des ondes néfastes le transpercer. "Oh putain, ça sent la loose..." La jeune fille en pleurs avait à présent un regard furibond à faire flipper un légionnaire, et il sentit des sueurs froides lui couler dans le dos. Elle se mit subitement à lui taper sur le torse de toutes ses forces.

"Méchant ! Vous m'avez laissée toute seule pendant dix jours !!
-Mais aïeuh ! Mais, je ! Aïe ! Mais enfin ! Aïe aïe aïe ! Pitié !
-J'étais morte d'inquiétude ! Et pas une seule nouvelle ! Le bruit a même couru que vous aviez été capturé !
-Aïeuh ! Mais laissez-moi m'expliquer au moins ! dit-il en lui attrapant les poignets. Oh ! Mais c'est une maladie ici que les femmes tabassent les hommes en permanence !
-Comme dit le dicton, "frappe ton homme tous les jours, si tu ne sais pas pourquoi, lui il le sait", répondit-elle avec un regard sadique.
-Chez moi, c'est l'inverse... bougonna le jeune homme en repensant au dicton arabe qu'un de ses amis lui avait dit une fois pour plaisanter.
-Quoi ?
-Aaaaaaaaaaah ! Non, j'ai rien dit !! Me tapez hmmmmm !!"

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la jeune femme lui avait emprisonné les lèvres dans les siennes, l'embrassant passionnément. Il répondit à son baiser sous les regards outrés des passants. Après cet instant de pur bonheur, ils se relevèrent, et Hinabi baissa les yeux au sol d'un air repenti.

"J'ai vraiment eu peur...
-Je suis désolé... Mais on ne pouvait pas communiquer, et on a eu quelques petits problèmes, dit Kaoru avec un ton d'excuses.
-....
-Mais je suis là maintenant, c'est l'important non ?
-...... Il sait...
-Quoi ?
-Mon père sait pour nous !" s'écria-t-elle en levant les yeux vers lui.

Kaoru déglutit bruyamment et devint tout pâle. "Et merde..."

"M...Mais, co...comment a-t-il...?
-Il a surpris une conversation entre ma soeur et moi...
-Oh merde ! pesta Kaoru. Et il a réagit comment ?
-Normalement, je ne devrais même pas...
-HIIIINAAABIIIII !!" rugit une voix puissante derrière eux.

Faisant volte-face, Kaoru vit une forme maléfique aux yeux blancs injectés de sang arriver sur eux comme une furie. Le jeune homme sentit toutes ses forces le quitter instantanément, complètement terrorisé par l'homme en face de lui. Le seigneur Hyûga était en colère. Vraiment en colère. Et quand le seigneur Hyûga était en colère, l'air lui même fuyait aussi vite qu'il pouvait tant l'aura qu'il dégageait était terrifiante. Arrivé à leur hauteur, il s'arrêta net et foudroya sa fille du regard.

"Ne t'avais-je pas dit de ne plus quitter le domaine ? lui dit-il d'une voix tellement glaciale qu'elle vous gelait sur place.
-P...Père...Je... articula-t-elle, les larmes montant aux yeux.
-Un ordre n'est pas une base de discussion, coupa sèchement le paternel. Tu retournes immédiatement au domaine, et tu n'en sors plus. Me suis-je bien fait comprendre ?
-Ou...Oui père... murmura-t-elle.
-Alors va."

Jetant un dernier regard débordant de tristesse et d'amertume à son bien aimé, elle partit d'un pas pesant et lourd vers le domaine Hyûga, traînant sa peine comme un prisonnier traîne son boulet. Soudain, Hiashi plongea son regard perçant dans celui de Kaoru qui faillit perdre constance tellement la colère qui irradiait des pupilles blanches était intense. Le visage crispé, les dents serrées et la peau rouge de colère, il activa ses Byakugan et le jeune dû faire un effort surhumain pour ne pas s'évanouir de peur. Desserrant les dents, le maître de la famille Hyûga parla d'une voix meurtrière et puissante.

"Si je te vois à moins de cent mètres du domaine Hyûga ou de ma fille, je te réduis en bouillie. Suis-je clair ?
-Lim...Limpide sire... articula Kaoru.
-Bien."

Hiashi tourna les talons et repartit d'un pas impérieux vers sa demeure, sous les regards admiratifs des passants qui s'inclinaient respectueusement sur son passage. A Konoha, se mettre les Hyûga à dos, c'était s'infliger un sérieux handicap, car ils étaient la famille la plus importante du village, et avait été la plus puissante pendant quelques temps, jusqu'au retour de Sasuke et la naissance de ses enfants. Malgré la supériorité du sharingan, les Hyûga n'en étaient moins le clan le plus influent politiquement, et au Conseil du village, chacune de leurs recommandations était écoutée avec la plus grande attention, et très souvent adoptée juste après. Heureusement, les chefs des clans Nara, Akimichi et Yamanaka étaient de vraies têtes de lard, et ils arrivaient toujours à tempérer les arguments et propositions souvent stricts et percutants des Hyûga. Kaoru remarqua toutefois que certains jeunes hommes lui lançaient des regards compatissants. "Apparemment, il n'y a pas que moi qui me sois fait recalé par le jury des Hyûga..." se dit-il désabusé. Secouant la tête pour se reprendre, il décida d'aller voir Naruto. Lui saurait comment survivre à Hiashi Hyûga. Il se dirigea donc d'un pas décidé chez son ami, et c'est sa femme qui ouvrit. Son ventre était très arrondi, car elle arrivait au terme d'une nouvelle grossesse. Naruto avait ainsi découvert pourquoi sa femme était aussi irritable depuis quelques temps (cf. chapitres précédents), lorsqu'au bout du cinquième mois (Ben mon vieux ! Long à la détente lui !), il avait remarqué que son ventre prenait une jolie forme ovale. La naissance aura lieu dans le mois suivant, aux environs du printemps. Il la salua poliment.

"Bonjour Hinata-san.
-Oooh ! A en juger par ta tête, c'est toi qui viens de te faire remettre en place par mon père.
-Comment avez-vous deviné ?
-On a entendu ses hurlements jusqu'ici, cria Naruto depuis sa cuisine.
-Mais entre, je t'en prie.
-Merci."

Kaoru rejoignit la cuisine où Naruto prenait son petit déjeuner en jouant avec sa fille posée dans un couffin sur la table. Il salua jovialement le nouvel arrivant et l'invita à s'asseoir. Puis il lui servit du café, le deuxième de la journée, et à manger. Kaoru se rendit alors compte qu'il mourrait de faim, car il n'avait pratiquement rien avalé depuis deux jours, si ce n'est des racines et des baies qui au final l'avaient rendu malade. Chassant ces mauvais souvenirs, le jeune homme regarda avec envie la nourriture que Naruto posait devant lui et, après l'avoir remercié, il mangea avec appétit.

"Alors, cette expédition ? demanda Naruto en dévorant un bol de ramens. Vous avez trouvé des indices ?
-Alors là, si tu savais. C'est toute une histoire.
-Vas-y ! Raconte ! Raconte !"

Et Kaoru lui raconta son périple avec son ami dans les moindres détails. Naruto écoutait avec sérieux les moments importants et riait des anecdotes plus légères, comme le séjour dans le local poubelles. A propos du passage sur le coup des clones à l'auberge, Hinata laissa échapper une remarque.

"A force de le fréquenter, dit-elle en désignant son mari, tu finis par avoir les mêmes idées tordues que lui...
-Maieuh ! T'es méchaaaaaante !
-J'avais pas le choix. Sinon, on aurait jamais eu accès à la chambre. Même si ça nous a servi à rien, admit-il.
-Bien joué mon p'tit gars ! Je suis fier de toi ! lui dit Naruto avec un grand sourire nice guy avant de prendre un coup de remise en marche sur la tête.
-Mais aïeuh !
-Arrête de lui donner de mauvaises idées comme ça ! Après, il va finir par faire honte à ma soeur.
-Si jamais je la revois... dit Kaoru avec amertume.
-Ah ouais, alors c'est quoi cette histoire ? T'as dû en faire une sacrée grosse pour qu'il te gueule dessus comme ça le vieux !
-Ben euh...
-Oh ! Je sais ! s'exclama le blond en frappant son poing dans sa main. Tu l'as déjà mise enceinte !
-Hein ?! s'exclama Kaoru décontenancé. Mais pas du tout !"

Hinata réagit immédiatement et mit coup de spatule sur la tête de Naruto qui protesta avant d'en prendre toute une série (le légendaire combo des soixante quatre coups de spatule de la femme enceinte) et de ne plus protester quand Hinata lui intima gentiment de la boucler et de laisser Kaoru raconter son histoire.

"Et bien, déjà, pour commencer, Hinabi m'a sauté dessus au détour d'une rue...
-Oh comme c'est mignon ! Aïeuh !
-Evidemment, nous sommes toutes mignonnes dans la famille !
-Ensuite, elle m'a mis une raclée...
-Bienvenue au club... Mais aïeuh ! Bouhouuuuuu ! Avec Shikamaru, on va monter une association pour Ceux-qui-se-font-taper-par-leur- femme-dès-qu'elle-est-pas-contente si ça t'intéresse... Aïe aïe aïe ! J'ai rien dit !
-Elle va être contente Temari quand elle va apprendre ça ! s'indigna Hinata.
-Nooooooon ! Lui dit paaaaaaas !! Sinon, tu mets la vie de ce pauvre Shikamaru en danger !! Surtout qu'elle est à nouveau enceinte !
-Comment ça à nouveau ?" interrogea Kaoru qui ignorait même que Shikamaru eût une femme.

Il avait déjà fait une ou deux missions avec Shikamaru qui bossait dans les services spéciaux de la police militaire, ce qui expliquait en partie pourquoi il était dans l'équipe de Sasuke, mais à chaque fois, ils n'avaient pas vraiment eu le temps de parler. Mais maintenant qu'ils en parlaient, il est vrai que Shikamaru avait une marque de bague sur l'annulaire, mais il n'avait jamais fait le rapprochement jusque là.

"Et bien, c'est le quatrième déjà.
-Quooooiiii ?!
-Et ouais. Tu savais pas ?
-Je savais même pas qu'il était marié ! Quatre enfants ?! Et ben mon vieux ! Tu m'étonnes qu'il ait toujours l'air fatigué !
-Ah non ! Ca, ça date pas d'hier, sourit Naruto. Mais il faut avouer que ça l'a pas aidé, ricana-t-il.
-Mais qui est sa femme ? Je l'ai jamais vue !
-C'est la soeur de Gaara.
-........ Ah bon ??! Il m'avait dit que sa soeur était mariée mais il m'avait pas dit que c'était avec lui !!
-Et ben maintenant tu le sais. Ils arrêtent pas de se gueuler dessus... Mais ils s'aiment à la folie, ça c'est sûr !
-Hm. C'est sûr, on fait pas quatre gosses si on peut pas se blairer. "Bon sang ! Mais ils sont tous si jeunes ! Et ils ont presque tous déjà des enfants ! Si ça continue comme ça, les miens m'appelleront Papy..."
-Mais bon, peu importe ! Vas y continue !
-Et ben ensuite, euh... Où j'en étais ? Ah oui ! Ensuite elle m'a euh... Enfin voilà quoi...
-Oh ! Comme c'est...
-Naruchou ! Tais toi un peu !
-Désolé... dit-il penaud.
-Et c'est juste après que son père est arrivé...
-Oh mon dieu ! s'écria Hinata. Il vous a vus vous embrasser ?!
-Chérie, dit doucement Naruto, si c'était le cas, il serait déjà mort ou en route pour l'hôpital, rappelle toi.
-Oui, dit-elle d'une petite voix avec un air coupable que Kaoru ne comprit pas.
-Et donc, il t'a dit quoi ?
-Il a renvoyé Hinabi au domaine familial et il m'a dit de plus m'en approcher à moins de cent mètres sinon il me réduirait en bouillie" finit-il avec un air déprimé et peureux.

Naruto éclata de rire, puis s'expliqua en voyant le regard surpris de son ami.

"Estime toi heureux ! Si on l'avait écouté, on m'aurait banni du village et on aurait emmuré ma femme dans sa chambre pour être sûr qu'on ne se reverrait jamais, dit-il avec un sourire amusé. Et au final, il n'ose pas trop le dire parce que ce serait un peu la honte pour lui mais, c'est un vrai grand père gâteux avec sa petite fille. T'inquiète pas ! Je suis sûr qu'il fera pareil avec vos enfants !
-Que ! Mais ! Je ! balbutia Kaoru en piquant un fard.
-Naruchou, je ne crois pas que ce soit encore le moment de parler de ça.
-Désolé vieux" dit-il d'un air faussement contrit.

Ils parlèrent ainsi pendant encore deux heures, et Kaoru prit congé pour aller manger au mess des officiers de la police militaire avant d'aller voir son maître.

...

Oto no kuni, laboratoire secret Nord

Dans la pénombre d'une salle humide et étouffante, éclairée juste par une étrange lumière verte, un homme avec de longs cheveux blancs qui semblent flotter au gré de ses pas passa la porte et se dirigea vers un autre homme en veste blanche.

"Alors ? Comment il va aujourd'hui ? demanda-t-il avec une excitation malveillante.
-Ses constantes se sont stabilisées. Ses jours ne sont plus en danger.
-Ca voudrait dire que ça a marché ? demanda l'homme d'une voix fébrile.
-Oui, Kabuto-sama.
-Fantastique ! C'est fantastique !! Ahahahahahahaha !!!"

Son rire était si dément que l'homme en veste blanche frissonna de peur. Kabuto s'approcha d'un grand tube en verre où un jeune homme d'une vingtaine d'années avec de longs cheveux châtains flottait dans un liquide qui produisait la lumière verte de la pièce. Le jeune homme était nu, et attaché à divers tuyaux lui permettant de respirer et de se nourrir, ainsi que d'autres choses moins appétissantes mais néanmoins naturelles. Une sonde était également reliée à son bras droit, et l'intraveineuse allait jusqu'à une poche de plasma où de petits morceaux de chair humaine qui semblait très ancienne se diluaient lentement. Kabuto posa la main sur le verre, et une folie malsaine brilla dans son oeil jaune de serpent.

"Tu me seras bien utile mon jeune ami. Toi, mais aussi mes deux autres cobayes chéris. Hun hun..."

La porte s'ouvrit à nouveau, mais cette fois sur un jeune homme athlétique, au regard vide de toute expression, vêtu d'un large pantalon noir et d'une veste de kimono blanche. Le sourire fou de Kabuto s'élargit encore en voyant le bandeau frontal marqué du signe du Son autour de son cou.

"Vous m'avez fait demander, Kabuto ?
-En effet. J'ai une bonne nouvelle pour toi. Ton ami a survécu. Nous allons bientôt pouvoir commencer sa formation. Mais laissons ça pour le moment. Je t'ai fait venir car maintenant que tu l'as bien ingérée, je vais t'apprendre à te servir de ta nouvelle habilité.
-Très bien. Allons-y, répondit froidement le jeune homme en tournant les talons.
-Hun hun ! Tu es bien impatient je trouve. Tu as tout ton temps pourtant. C'est toi qui me l’as promis, tu ne te rappelles pas ?
-...
-Oui. C'est bien toi qui m’as juré allégeance jusqu'à la mort, non ? Kaeru."

...

Konohagakure no sato, Bureau de Sasuke, fin de l'après-midi

Dans la pièce où Sasuke exerçait ses fonctions de chef de la police, un petit groupe était réuni autour du bureau. Tous étaient en uniforme de la police militaire et ils semblaient s'affairer autour d'une carte, l'un d'entre eux montrant divers points à ses collègues. Cet homme, c'était Shikamaru, le second de Sasuke. C'était lui qui montait tous les plans des missions auxquelles il participait, même avec Sasuke qui suivait en toute confiance ses conseils. Il était arrivé à ce grade de vice commandant général des forces de police très rapidement en raison de ses excellentes facultés d'analyse et de réflexion, que le chef de la police avait bien évidemment remarquées. Au départ, il n'était pas très emballé quand Sasuke était venu lui proposer d'entrer dans la nouvelle police militaire, mais sa femme étant doté d'une extraordinaire capacité de coercition, enfin de persuasion, il avait accepté à contrecoeur. Mais au final, ce boulot lui plaisait assez, et il menait ses missions à bien sans trop râler.

"Très bien, on récapitule" dit-il avec sérieux.



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