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Fiction: Order 7586 : search and destroy (terminée)

Voilà, un Sasuke/Tenten, et un autre aussi, mais celui là, c'est surprise, vous verrez à la fin comment c'est.
Classé: -12D | Spoil | Drame / Romance | Mots: 4624 | Comments: 21 | Favs: 9
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Garok (Masculin), le 30/05/2007
Que dire, que dire, si ce n'est que j'ai besoin de thunes suite à la création de mon clan, et que par conséquent, j'écris. Ah,et aussi, quand même, ça me tentai bien de faire un drame.



Chapitre 1: Order 7586 : search and destroy



Chercher et détruire.

Une semaine maintenant qu’elle le traquait.

Chercher et détruire.

Les mots résonnaient dans sa tête.

Chercher et détruire.

Son ordre préféré.

Chercher et détruire.

Simple, concis, et en général pas ennuyeux du tout.

Chercher et détruire.

De plus, dans ce cas là, la cible était plutôt flatteuse.

Chercher et détruire.

Sasuke Uchiha.

Chercher et détruire.

Sa joie quand la Godaime lui avait annoncé le principe de la mission.

Chercher, et détruire…


On avait aperçu le porteur de Sharingans pas loin de la frontière avec Rai no Kuni, dans une petite ville nommée Saru, en raison des singes qui habitaient la forêt proche. Il portait à son front le bandeau d’Oto no Kuni.

Immédiatement, on l’avait appelé, elle, pour aller l’assassiner. C’était devenu sa spécialité.

-Tenten, lui avait dit l’Hokage, je suis à peu près certaine que Sasuke ne reviendra jamais à Konoha, et le temps de la prise de son corps par Orochimaru approche. Il faut à tout prix l’empêcher. C’est pourquoi je t’envoie tout de suite à Saru où il a été vu il y a peu pour l’éradiquer. T’en crois tu capable ?

La jeune fille ne prit pas le temps de réfléchir à sa réponse.

-Je le serai si vous me l’ordonnez, mon maître, répondit-elle avec un zèle effrayant et un sourire qui fit frissonner la Godaime elle-même.

Cette petite avait vraiment changée suite à la prise de Sakura comme disciple de Tsunade. Son rêve en avait été quasiment brisé. La sanin la négligeait pour s’occuper de cette… gamine immature ! Soit, elle prouverait à son idole qu’elle valait mieux que sa poupée rose.

Tsunade était bien consciente de ce changement, et l’exploitait pleinement en se traitant intérieurement de vieille dégueulasse.

Heureusement, Tenten, qui avait pris goût au sang, sortit rapidement du bureau pour aller chercher du matériel, et la culpabilité que la chef du village ressentait s’évanouit avec son départ. Elle se tourna alors vers l’étude de nouveaux documents.


Tenten avait d’abord cherché dans le quartier où il avait été aperçu. Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre, ce n’était pas un quartier louche. C’était la partie chic de la ville. Elle écuma tous les hôtels, en commençant par ceux avec le moins d’étoiles, pensant à tort qu’en tant que ninja, il essayerait de trouver l’endroit le plus discret. Non, il avait été dans un hôtel quatre étoiles. Et il avait pris la suite royale. La réaction du réceptionniste quand elle avait montré la photo de sa cible !

-OH ! Mais c’est Uchiha sama ! Le nouveau maître d’Otogakure ! Beaucoup plus sympathique que son prédécesseur. Ses concitoyen ont eu raison de l’élire, lui, au moins, ne traite pas les gens de classes inférieures comme des chien !

Alors comme ça, Sasuke était devenu seigneur d’Oto… Elle s’était retenue de lui dire comment se passait en général la succession dans ce genre de cas. Elle lui avait simplement demandé :

-Et… Quand a-t-il quitté l’hôtel ?

Tout d’un coup, il avait paru suspicieux.

-Pourquoi voulez vous savoir ça ?

« Calme, Tenten, calme, ma fille, retiens toi de lui mettre une lame sous la gorge, et inventes une excuse plausible. »

Elle avait baissé un peu les yeux, activé ses pompes lacrymales, et murmuré avec un sanglot dans la voix :

-C’est que… En fait, il est originaire de Konoha, et il est parti il y a un an. Or nous avions une liaison, et… et… il me manque tellement ! J’ai besoin de le revoir ! S’il vous plaît ! S’il vous plaît…

Les derniers mots avaient été prononcés d’une voix brisée et suppliante, tandis que la jeune fille s’était effondrée en se raccrochant au costume du réceptionniste.

Celui-ci était, au fond, très gentil et attentionné, il l’avait redressé, et s’était empressé de lui donner l’information qu’elle demandait.

En partant, elle avait, en parfaite comédienne, essuyé un peu ses larmes, et chuchoté un « merci » plein de gratitude.

Ce que le réceptionniste n’avait pas pu voir car elle avait tourné le dos, c’était le petit sourire dangereux qui s’était collé sur ses lèvres. Le temps du châtiment approchait.


Depuis cette rencontre, elle n’avait fait que reconstituer son parcours. Et maintenant, il se tenait devant elle. Elle s’était préparée à tout, sauf à cela. Il avait gardé sa beauté froide. Mais ce qui la troubla le plus, c’était le décor. Couvert de sang. Ils étaient les deux seuls vivants au milieu des allongés dans cette ruelle recoloré en écarlate. Il venait de procéder à un interrogatoire en règle : il avait tué tous ceux qui avaient refusé de lui répondre. Et venait d’achever celui qui avait parlé. Il y avait bien une vingtaine de cadavres. Mais tout cela, elle ne s’en souciait pas. Qu’est ce qu’il pouvait l’exciter, dans cette tenue rougie par l’hémoglobine. Ça lui donnait encore plus envie de le tuer. Sans un mot, elle sortit un parchemin de sa sacoche, et invoqua un katana. Puis elle chargea. Lui ne fit pas un geste, se contentant de la regarder froidement. Il activa tout de même ses Sharingans. Et là, elle comprit qu’elle ne pourrait jamais le tuer.

Elle se trouva soudain plongée dans une espèce d’enfer hallucinatoire où les mâchoires côtoyaient les yeux, où de bras armés sortaient des gueules, et au centre duquel régnait un immense Sharingan.

Puis elle revint à la réalité. Il n’avait pas bougé. Ce n’était même pas un Genjutsu qu’il venait d’employer. C’était juste une onde d’agressivité qu’il avait lancé comme un kunai, et qui l’avait arrêtée en plein élan. Elle tomba à genoux, puis vomit. Elle le sentit s’approcher d’elle. Elle releva la tête.

Il se tenait au dessus d’elle, la pointe de Kusanagi qu’il avait dégainée droit sur son crâne, le bras haut. Bordel, alors même qu’il allait la tuer, elle le trouvait encor beau. Encore plus beau, peut-être.


Sasuke regardait la jeune fille à ses genoux qui levait sur lui un regard éperdu d’admiration et… d’amour ? Comment diable cette folle pouvait elle l’aimer alors qu’il était sur le point de la tuer ?

Mais lui-même, quel était ce sentiment de vertige et de vide insondable dans le creux de son estomac, ainsi que la très nette et désagréable impression qu’il abandonnerait toute humanité pour finir comme son frère s’il abattait la lame sur sa tête ? Bordel, il s’était interdit toute émotion, et voilà qu’il ressentait la pire d’entre elle ! Et pour une parfaite inconnue, encore ! Quoique… non, son visage lui rappelait vaguement celle d’une fille de son autre vie, celle d’avant Orochimaru… Oui, c’était cette fille, Tenten… Mais il ne comprenait quand même pas. Il n’avait pratiquement eu aucun rapport avec elle. Pourquoi ? Ça aurait été, Sakura, ça aurait été explicable (en fait, tout bien réfléchi, non.), elle avait été dans son équipe, il avait passé du temps avec elle.

Puis, soudain, tout s’expliqua dans sa tête. Cette meurtrière sauvagerie qu’il avait vue dans son regard au moment où elle l’avait vu… Oui, cette soif de tuer… voilà ce qui l’avait séduit. Cette fille était sadique, elle adorait la mort… Comme lui-même ! Et son regard, qui le suppliait à moitié de la tuer… Décidément, elle était folle à lier… Mais elle lui plaisait.

Alors, il rengaina son sabre, s’accroupit en face d’elle, dont les yeux s’écarquillaient d’incompréhension, lui saisit le visage, et l’embrassa avec une brutalité peu commune. Elle resta un instant tétanisé, puis entrouvrit la bouche pour permettre un combat de leurs langues pour la domination de l’autre, tandis qu’elle attrapait à son tour sa tête avec violence.

Le tout sans un mot.

Ils se séparèrent finalement sur un match nul, puis Sasuke l’entraîna rapidement vers un hôtel au nombre incalculable d’étoile, enfonça la porte de sa chambre et la jeta sans aucune douceur sur le lit. D’autre aurait pu se sentir offusquée d’un tel traitement, mais Tenten, qui comprenait instantanément son amant, sentait bien qu’il lui aurait été impossible de l’aimer d’une autre façon.

Il ne savait pas ce qui le poussait à faire ce qu’il faisait. Il se jeta sur elle. Ils entredéchirèrent leurs vêtements, san arrêter de s’embrasser avec force, puis il s’aimèrent. Sans aucune retenue, sans aucune gêne (ils avaient laissé la porte ouverte, et ne s’en souciaient que fort peu. Après tout, c’était la suite impériale, et ils étaient seuls à cet étage) et sans aucune bride…


Pas un mot ne fut échangé. Ils faisaient cela avec une sorte d’application muette. Pas un gémissement. Du plaisir, certes, en quantité même, mais silencieusement, comme pour mieux profiter des autres sensations. Pas un gémissement.

Ce n’est qu’après les heures les plus chaudes de la nuit qu’un mot fut dit. Ils venaient de finir pour la septième fois au moins, et étaient complètement exténués. Alors Tenten demanda :

-Pourquoi ?

Sans une parole, Sasuke se leva, alla fermer la porte sans s’étonner qu’elle soit ouverte. Il revint, s’assit au bord du lit, et caressa le visage de son amante (enfin un peu de douceur !). Puis il répondit :

-Pourquoi quoi, mon amour ?

Ce qualificatif l’enflamma, mais elle se contint.

-Pourquoi moi et pas une autre ?

-Je pourrais répondre : « pourquoi une autre et pas toi ? » (Réponse de juif, sans aucun antisémitisme de ma part), mais ce serait évacuer la question. En fait, tout ce que je peux te dire, c’est : parce que c’était toi, parce que c’était moi. Voilà.

Elle parut satisfaite de la réponse, puisqu’elle l’embrassa de nouveau, l’entraînant contre le matelas. Chacun eut la tentation de reprendre après cette petite pause, mais la fatigue les assomma tous les deux de sommeil.


Le lendemain, en se réveillant, Tenten sentit autours d’elle les bras musculeux de Sasuke. Elle pensa un instant à se rendormir dans cet abris qu’elle trouvait très sûr et reposant, mais son estomac lui fit savoir qu’elle crevait de fin. A contrecœur, elle se leva pour aller chercher un peignoir dans la salle de bain, puis elle se dirigea vers le téléphone, composa le numéro de la réception, et demanda d’une voix brisée par l’épuisement silencieux de cette nuit un petit déjeuner pour quatre personne. En bas, le réceptionniste, moins sympathique mais plus lèche cul que celui de l’ancien hôtel du nouveau maître d’Otogakure pensa avec mépris en se répandant en compliments et flatteries que les clients du dernier étage avaient fait une partouze. Il transmit néanmoins la demande de la jeune fille en cuisine.

Un quart d’heure plus tard, Une femme de chambre arriva avec le chariot du petit déjeuner. Tenten avait beau avoir remonté les couvertures sur le corps de son ancienne cible (il n’était plus question maintenant d’assassinat), la soubrette ne put s’empêcher de laisser son regard glisser sur le corps de rêve que laissaient deviner les draps, en s’arrêtant un instant sur l’entrejambe. Mais la voix sèche de la cliente la reprit.

-Dites donc, vous me le faites savoir, si je dérange ?

Elle s’excusa rapidement, et partit. Tenten traîna son repas jusqu’au lit, et commença à manger. Sasuke se réveilla en grognant. Son amante tourna la tête vers lui en souriant.

-Bonjour, fit-elle en déposant un léger baiser sur ses lèvres.

Ce frai contact le réveilla immédiatement. Avant qu’elle ait pu s’éloigner suffisamment, il captura de nouveau ses lèvres, et l’embrassa passionnément. Puis il s’écarta un peu, et murmura en souriant à son tour :

-Bonjour, Tenten…

-Tiens, tu connais mon nom ? Étrange, je ne me souvenais pas te l’avoir rappelé…

-Oui, mais contrairement à d’autre, toi, tu n’as pas été effacé de ma mémoire après cet exam…

Puis il recommença à l’embrasser, sa main caressant cette fois le corps de son amie. Mais celle-ci l’arrêta d’un geste. Il la regarda, étonné. Toujours en souriant, elle lui dit :

-Pas maintenant… d’abord… Manger !

Il se redressa tout à fait, et vit le petit déjeuner, qui n’attendait que d’être englouti. Il s’aperçut brusquement qu’il mourait de faim. En passant exprès son bras par-dessus l’épaule de Tenten de manière à la frôler légèrement, il saisit un croissant. Il sentit la jeune fille frissonner de plaisir. Il décida de pousser plus loin son avantage. Au lieu de faire repasser son bras comme il était venu, il s’arrangea pour le faire tourner autour du cou de la jeune fille, pour mordre dans la viennoiserie.

Elle-même se prenant au jeu, elle prit un verre de jus d’orange, et le porta à sa bouche, passant ainsi son bras autour de son bras, dont les poils se hérissèrent en sentant la douce peau de la kunoichi. S’en était trop pour eux, ils lâchèrent qui son croissant, qui sa boisson, pour se jeter dans les bras l’un de l’autre. Heureusement, le tapis avait un rembourrage épais, et le verre ne s’y fracassa pas.


Un quart d’heure plus tard, quand ils eurent fini, ils terminèrent leur petit déjeuner avec un appétit redoublé, puis Sasuke annonça qu’il avait prévu de partir le jour même de l’hôtel. Ils descendirent donc, Sasuke régla la chambre, le petit déjeuner, et il sortirent. Ils allèrent s’asseoir sur un banc, et Tenten lui demanda n se collant à lui :

-Dis, Sasuke, si tu as tué Orochimaru, pourquoi tu ne rentres pas à Konoha ?

-Il me reste quelque chose à faire… répondit-il dans un souffle.

-Quoi donc ? Le pressa-t-elle.

-Je dois chercher et détruire Itachi Uchiha.

Ces mots allumèrent dans le regard de la jeune femme cette lueur sauvagement folle qui lui avait tant plus. Il la considéra un instant, puis lui dit :

-Tu sais que j’adore ce regard malsain.

-Et moi, j’adore recevoir cet ordre : « chercher et détruire ».

-C’était cela que tu faisais à Saru ? « Me chercher et me détruire », fit-il avec une lueur d’amusement dément dans le regard.

Décidément, la fréquentation du sanin l’avait rendu taré. Mais elle ne s’en plaignait pas, ça le rendait terriblement séduisant.

-Oui, avoua-t-elle avec un sourire dangereux.

Aucun des deux ne se rendait compte que les gens qui les regardaient le faisaient avec un certain malaise, même s’ils étaient très beaux. Il lui demanda soudain :

-Tenten, tu peux défaire tes macarons ? Tu es tellement plus belle ; comme ça…

Elle obtempéra pour son plus grand plaisir. Lequel se concrétisa par un baiser sauvage auquel elle répondit de la même manière. Les gens évitaient maintenant carrément de les regarder. Il y eut un moment de silence, chacun abîmé dans la contemplation de l’autre, puis Tenten posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres.

-Je peux t’accompagner ?

« Quelle ferveur dans son regard » pensa Sasuke. Néanmoins, il répondit non. De l’adulation, ses yeux passèrent au suppliant.

-S’il te plaît, je serai ton arme, je t’obéirai, ordonne n’importe quoi, je le ferai, mais, par pitié, emmène moi avec toi, je ne peux plus être loin de toi…

Il parut réfléchir un instant, puis dit d’une voix atone :

-Suicides toi.

Aussitôt, sans poser de question, elle sortit un kunai et l’approcha de son poignet. Alors que l’arme touchait à son but, il l’arrêta. Il la regarda, et lui fit :

-Okay, je vois que tu feras ce que je veux, donc tu peux m’accompagner.

Elle n’aurait pas paru plus heureuse si on lui avait annoncé qu’elle avait droit à deux noëls. Elle se jeta littéralement sur lui pour l’embrasser.

Puis ils se mirent à la recherche d’Itachi. Une nouvelle cible encore plus excitante pour Tenten, puisqu’elle le ferait non pas pour des gens que pour la plupart elle connaissait à peine, mais pour son homme.


Ça faisait une semaine qu’ils étaient partis en chasse. Ils étaient isolés tous les deux sur un affleurement rocheux dans les montagnes en plein milieu d’une tempête de neige.

-Je ne réside presque plus à Otogakure, expliqua Sasuke en hurlant pour couvrir les mugissement du vent, mais j’ai conservé le réseau d’informateur d’Orochimaru et l’ai réorganisé. Mes trois chefs devraient être là d’ici à peu de temps.

Presque alors qu’il disait ces mots, un souffle se fit entendre, et un garçon étrange aux dents pointues apparut dans une petite tornade de neige. Son regard s’arrêta sur Sasuke devant lequel il s’inclina très légèrement, puis sur la jeune fille, qu’il considéra un instant avec étonnement.

-Yo Sasuke, dit-il à son chef. Puis, désignant Tenten d’un coup de menton, qui c’est ?

-Salut, Suigetsu. Je te dirai son nom quand tout le monde sera là. Pour ce qu’elle représente pour moi, tu n’as pas besoin de le savoir.

-Tu sais bien que je me fiche de tes relations avec qui que ce soit, mais je ne suis pas sûr que ce soit du goût de Karin…

-J’emmerde Karin. Je ne l’ai jamais aimé, et pour moi, elle n’a été qu’une passade.

-Mais tu sais bien qu’elle prenait ça très au sérieux. Et il faut bien avouer que tu n’as pratiquement rien fait pour l’en dissuader. Tu devrais faire gaffe, Sasuke…

-Le jour où j’aurais besoin de tes conseils sur ma vie sentimentale, je te les demanderai, mais d’ici là, la ferme.

A ce moment là, il y eut un nouveau tourbillon de neige blanche, et un deuxième homme apparut. Il était très grand, avec des cheveux blonds vénitiens ébouriffés vers l’arrière, et semblait doté d’une extrême gentillesse. Enfin, d’après ce que la petite amie de Sasuke pouvait juger de son doux sourire (qui n’était pas pour autant charmeur, c’était un vrai sourire, sans arrière pensée). Pourtant, cette impression se dissipa très vite lorsqu’il se tourna vers son maître pour le saluer d’un petit signe de tête.

La troisième personne, contrairement aux deux autres, ne se manifesta pas en exportant tout autour des paquets de neige, mais sauta littéralement au cou de Sasuke. La première réaction de Tenten fut à peu près nulle, trop surprise qu’elle était.

-Sasuke chééééériiiiii !! Beugla la nouvelle venue sans se soucier le moins du monde du risque d’avalanche.

-Karin… lâches moi, tu me saoules (et m’étouffe) ! Tenta le jeune Uchiha en essayant de la repousser.

-J’t’ai manqué ? J’t’ai manqué ? Dis, dis, dis ?

Alors qu’elle approchait sa bouche des lèvres de Sasuke qui se débattait furieusement, elle sentit le contact froid du métal contre sa gorge. Elle baissa les yeux, et vit un Katana. Elle se tourna vers l’origine de la lame, qui était tenue par Tenten.

-Quoi ? Qu’est ce qu’il y a, espèce de…

Elle ne put pas aller plus loin, arrêtée net par le regard de sa rivale. Un regard malsain, de bête sauvage.

-Sasuke Kun t’a dit de le lâcher, pimbêche. Tu n’as pas entendu ? Sa parole a force de loi, et désormais je serai là pour la faire appliquer. Donc, la prochaine fois que tu désobéis à un des ses ordres directs, je te tue. C’est compris ?

-Calme, Tenten, calme, la raisonna Sasuke tandis que Karin reculait en déglutissant

Aussitôt, la jeune fille obéit, et désinvoqua son arme. Ses yeux avaient repris une expression normale. L’unique élément féminin de la team Hebi trouvait qu’elle foutait les jeton. Où est ce que SON Sasuke avait été dégoter une nana aussi flippante ? Elle se le demanda.

Le chef fit les présentations.

-Bon, Karin, Suigetsu, Juugo, voici Tenten, que j’ai rencontré il y a peu, et qui était envoyée par Konoha pour me tuer. Mais j’ai réussi à l’amener de notre côté. Maintenant, je suis sûr qu’elle est avec nous, et qu’elle m’obéira au moindre ordre. Tenten, voici les membres de la team Hebi : …

Il montra d’abord le géant.

-… Juugo, aussi appelé le tueur fou,…

« Bizarre », se dit-elle tandis qu’il lui faisait à nouveau un gentil sourire, « il a l’air plutôt sympa. »

-Suigetsu, dit le piranha,…

Lui aussi, souriait, mais dans un autre registre. Genre carnassier.

-Et enfin, Karin, ou la sangsue, c’est comme tu préfères.

La dernière nommée baissa la tête. On sentait bien qu’elle se retenait de pleurer. Enfin, Juugo, Suigetsu et Tenten sentaient bien qu’elle se retenait de pleurer. Mais pas Sasuke. Et personne ne s’aviserait de lui faire remarquer. D’abord, pour que Karin ne se sente pas plus humiliée, ensuite pour qu’il ne vous arrache pas la tête en disant qu’il n’en avait strictement rien à faire. Néanmoins, malgré toute la jalousie que pouvait éveiller en elle Sasuke, la nouvelle nuke-nin de Konoha ne put s’empêcher de sentir une vague de pitié pour l’autre jeune fille s’abattre sur elle. Elle ne la chassa pas. Elle se contenta de l’ignorer. C’est comme ça qu’elle avait appris à se battre. Ne pas annihiler le sentiment, mais juste ne pas l’écouter en mission. Qu’il parle, si ça le soulage ! Ça évite qu’il interfère.

-Bon, reprit Sasuke, les civilités étant maintenant terminées, nous allons pouvoir passer au travail. Au rapport, vous trois.

Suigetsu commença :

-Rien de neuf en ce qui concerne mon propre réseau. Enfin, rien sur ce qui nous intéresse. Des paysans de l’Ouest sont terrorisés par une bande de brigands ninjas de faible niveau, et ils sont prêts à payer ce qu’il faut pour en être débarrassés. C’est une affaire qui pourrait nous rapporter pas mal de blé pour peu de boulot. Sinon, rien.

-Okay, tu vas repasser par Oto et envoyer un commando de quinze chuunins. Dis leur de demander au minimum 500000 ryôs. Les paysans de ces régions sont riches, ils peuvent se le permettre. Maintenant, Juugo.

-Rien de spécial sur Itachi, mais j’ai appris qu’Akatsuki nous recherchaient toujours, en particulier Deidara qui souhaite toujours t’abattre parce que tu lui a enlevé le prestige d’avoir le nom d’Orochimaru sur son tableau de chasse. Sinon, je crois qu’ils en sont à quelque chose comme six bijuus. On n’entendra pas parler de ton frère avant un certain temps, étant donné qu’apparemment, sa cible, Kyubi, doit être scellée en dernière.

-Bien, tâches de faire parvenir à Deidara de fausse informations sur ma situations géographiques, j’ai vraiment pas besoin de l’avoir lui aussi sur le dos en ce moment. Karin ? Des nouvelles de ton informateur auprès d’Itachi ?

-Oui. Il s’occupe désormais de la transmission des messages entre Itachi et Kisame. D’après lui, lorsque l’un communique avec l’autre, ils utilisent un sceau spécial pour que d’autres ne puissent pas le lire. Il pense aussi qu’ils utilisent un code spécial aléatoire, mais qui peut être brisé par un jutsu de révélation.

-Système de double protection… commenta l’Uchiha, je reconnais bien mon frère là.

-Par ailleurs, il dit qu’il pourrait peut être nous faire parvenir un exemplaire de message pour que nous puissions nous faire une idée du jutsu de codage utilisé, car il ne doute pas que tu arriveras à briser la première protection. Il a d’ors et déjà une idée intéressante : Imiter un message et donner un fau rendez vous à Itachi. Cela dit, il faut que nous ayons un échantillon de l’écriture de Kisame, mais cela, il n’aura aucun mal à nous l’offrir.

-Très bien ! Conclut le chef d’Oto. Karin, vois comment c’est réalisable. Je vais rester ici encore une semaine. Vous pourrez nous trouver dans une grotte un peu plus bas.

Karin tiqua un peu au « nous », mais se contint. A une autre époque, ça aurait été elle et non Tenten qui aurait partagé cette qualification avec le jeune homme.

Les trois subordonnées de Sasuke partirent comme ils étaient venus, en générant de petit tourbillon dans la neige froide. Les deux restant se mirent en route vers la grotte indiquée par Sasuke.


Un mois avait passé. Et maintenant, tout était prêt pour la conclusion du drame des Uchihas. Karin, par son informateur, avait organisée le piège. Le « rendez vous » était dans la clairière d’une forêt tellement isolée que la proie ne pourrait recevoir aucune aide.

Sasuke rappela une dernière fois le plan à Tenten.

-Bon, j’attaque une première fois avec le chidori. Si ça foire, tu attaques à ton tour, mais juste de manière à le paralyser, et je l’achèverai. C’est compris. Juste ça. Pas chercher et détruire, juste neutraliser.

-Je me contiendrai… pour toi. Répondit-elle.

Il lui sourit une dernière fois et l’embrassa passionnément. Puis il alla se poster de l’autre côté de la clairière.

Et alors commença l’attente. Deux heures. D’autres auraient pu craquer psychologiquement, mais pas eux.

Et enfin, il arriva. Itachi se plaça au milieu de l’étendue ouverte aux rayons du soleil. La journée était belle. Mais cela ne semblait pas affecter le membre d’Akatsuki. A un moment, impatient, il tourna le dos à l’endroit où se trouvait son frère, et celui-ci profita de la faille pour attaquer. Il chargea le meurtrier de sa famille, rasant le tronc de l’arbre dans lequel il se trouvait, laissant une traînée creuse dans le sol, une énorme boule de foudre au bout du bras. Même pas étonné de la présence de Sasuke, le numéro trois de l’Organisation se retourna en activant à son tour un chidori. Et Tenten comprit ce qui allait se passer. Itachi était plus rapide et plus fort que Sasuke. Son amant allait perdre ! Sans réfléchir, elle se permuta à sa place, et prit le coup de l’aîné en plein cœur. Le cadet, projeté dans l’arbre où elle se trouvait quelques instants auparavant, hurla.

-TENTEN !

La jeune fille avait décidé que son sacrifice ne serait pas vain. Elle saisit le bras d’Itachi, le coinçant sur place, incapable de s’enfuir. Sasuke entama à nouveau son jutsu, et chargea sans cette fois passer par le sol pour prendre plus d’élan. Une demi seconde de vol plané durant laquelle il vit un deuxième chidori s’activer sur l’autre main de son frère. Et alors il comprit tout. Il avait été trahi. Itachi n’ignorait absolument pas les détails de ce plan, il avait prévu l’intervention de Tenten et avait donc préparé deux chidori dans sa série de signe : l’un activé tout de suite, l’autre en attente. La combinaison de la force d’Itachi et de la vitesse de Sasuke fit que ce dernier s’empala presque de lui-même sur le bras du premier. Il glissa dessus, remontant la manche du manteau d’Akatsuki presque jusqu’à son épaule. Le plus jeune Uchiha eut d’abord l’air étonné, puis cracha une gerbe de sang, et lorsqu’il releva la tête, un sourire s’était affiché sur son visage. Un sourire de gratitude. D’ailleurs, le plus âgé le comprit ainsi, puisqu’il dit :

-Mais ce n’est rien, petit frère.

Sur l’autre bas d’Itachi, Tenten ne respirait déjà plus. Son amant s’éteignit à son tour. Le membre d’Akatsuki laissa son corps choir à terre, puis jeta celui de la kunoichi par-dessus. Il composa quelques signes, et les enflamma avec la technique des Uchihas. Puis il sortit un parchemin, et y écrivit quelques mots.

« Uchiha Sasuke : mort au combat. »


Il souleva son pinceau un instant, puis se rappela du nom de la jeune fille que son frère avait crié.

« ??? Tenten : morte au combat.

Cadavres : dissipés. »

Puis il composa quelques signes, et l’encre se transforma en un petit animal qui courut rapidement hors du lieu du drame. Il soupira. Si Jiraya savait qui le renseignait…

A ce moment là, quelqu’un entra dans la clairière. Karin.

-C’est fini ? demanda-t-elle.

-Oui.

Elle s’approcha de lui, saisit son cou et déposa un baiser sur ses lèvres. Lui resta de marbre, mais répondit quand même au baiser. Elle ne s’offusqua pas de son absence d’émotions visibles, elle savait qu’il l’aimait, et c’était tout ce qui comptait. Puis il la prit par les épaules.

-Allez, partons, lui dit-il.

Ils s’éloignèrent. A la lisière de la clairière, Itachi s’arrêta, se retourna vers le tas de cendres qui déjà se dispersait dans le vent, et dit avec un sourire affectueux :

-Reposes en paix… stupide petit frère.




Voilà ! Alors, vous avez trouver ça comment, Itachi/Karin ! Dites le moi, j'attend plus que vos comms.



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