Fiction: Yellow Moon

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Une brise caressait le paisible village de Konoha. La lune était pleine et splendide, parée de son manteau noir parsemé d’étoiles scintillantes. Une silhouette se tenait là, seule. Accroupi dans la pénombre, une cigarette aux lèvres, Shikamaru observait l’inscription gravée sur la pierre froide dressée devant lui :
Sarutobi Asuma, mort au combat.

« Un pion sacrifié… murmura-t-il. »

Soudain, il sentit une main se poser sur son épaule. Il n’avait pourtant sentit la présence de personne. Surpris, il se crispa. Il pouvait sentir son cœur se nouer à l’intérieur de lui. Qui était-ce ? Son père ? Non. La poigne n’était pas assez ferme. Kurenaï ? A cette pensée un profond mal être l’envahi.

« Tu n’es pas seul, Shikamaru ; avait prononcé une douce voix féminine. »

Il connaissait cette voix. Mais ce ne pouvait pas être la personne à laquelle il pensait. Elle n’était pas sensée se trouver là. Comme pour vérifier, il se retourna. Le faible éclairage de la lune lui permit de distinguer un visage aux traits fins.

« Temari ? fit il dans un murmure presque inaudible.

Elle lui adressa un léger sourire en retour.

-M… Mais, que fais-tu ici ?

- Je suis venu parce que tu avais besoin de moi. Expliqua-t-elle simplement. »

Ne sachant quoi répondre, il se tu. Elle lui ôta la cigarette de la bouche en s’accroupissant près de lui, et la posa dans le cendrier placé sur la tombe.

« Tu ne crois pas que tu devrais la lui laisser ? Ce sont ses préférés, je crois.

Elle sentit le regard de Shikamaru se poser sur elle. Il était empli de tristesse.

-Tu as raison, fit il. A chaque fois que je viens ici, j’en fume une pour lui. Comme s’il pouvait encore en prendre l’odeur…

-Je suis sûr qu’il t’en est reconnaissant. »

Elle se pencha sur la tombe pour y déposer une grosse rose blanche. Puis, comme pour saluer le défunt sensei, elle inclina la tête respectueusement avant de se relever. Shikamaru releva la tête pour scruter le ciel à la recherche de nuages à observer, mais n’en vit aucun.

« Pas un seul, dit-il en examinant le ciel étoilé. Elle ne comprit pas tout de suite de quoi il parlait.
Le visage du jeune homme se referma, et son regard s’assombrit. Il semblait en pleine réflexion.
Temari s’accroupit derrière lui et l’entoura de ses bras. En l’attirant vers elle, elle lui chuchota doucement à l’oreille :

Tu n’es pas seul, je te l’ai dit ! ».

Sa voix était rassurante et pleine de douceur. Il se sentait bien au creux de ses bras. Il pouvait entendre les battements de son cœur. Il sentit son souffle chaud lui caresser la nuque. A son contact, il frissonna. C’est à ce moment qu’il se rendit compte de la situation. Il était appuyé contre elle, et pouvait sentir sa poitrine s’écraser un peu plus sur son dos, au rythme de sa respiration. Il se raidit instantanément.

« Je… Il se fait tard, bredouilla t’il visiblement gêné, avant de se redresser, fuyant ainsi l’étreinte de la jeune femme qui ne broncha pas. Debout, il lui tendit la main afin de l’aider à se relever, en esquissant un sourire. Elle le lui rendit en saisissant l’aide qui lui était offerte.

-Tu veux bien me raccompagner à l’hôtel, je ne suis pas sûr du chemin à prendre.

-Naturellement. Je suis peut être faignant mais pas un mufle. Fit il.
Elle se mit à rire. »

Ils se mirent donc en route. Ils marchèrent en silence, d’un pas lent. Temari observait les étoiles briller. La nuit était vraiment belle ce soir, songeait-elle. Ils tournèrent au coin d’une rue, puis d’une autre. Elle se laissait guider à travers la ville. Son ventre se mit à gargouiller, brisant le silence qui s’était installé.

« Tu n’as pas mangé ? demanda Shikamaru.

-Euh, non. Je viens juste d’arriver… dit-elle un peu gênée.

-Oh! Allons manger un morceau avant alors. Bafouilla-t-il embarrassé par son manque de savoir vivre.

-D’accord, fit elle un sourire enjôleur aux lèvres. Mais avant, si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien prendre une bonne douche ! Trois jours de marchent à travers le désert puis la forêt, ça ne me rafraîchit pas ! Plaisanta-t-elle en lui dédicaçant un petit clin d’œil.

-Bien sûr. L’hôtel se trouve à la prochaine à droite.

-Parfait ! S’exclama-t-elle. »

Arrivés devant l’hôtel, il hésita, puis lui proposa de l’attendre ici.

« Ne soit pas bête, voyons. Tu ne vas rester dehors… »
Et sans même attendre sa réponse, elle lui empoigna le bras et l’entraîna dans l’établissement. Ils pénétrèrent dans une modeste chambre située au premier étage, donnant sur la rue. La pièce était petite, meublée sobrement. Elle comptait un lit adossé au mur sur lequel étaient entreposés quelques coussins. Une table basse carrée était disposée devant celui-ci entourée de 4 coussins. Un vase trônait sur une petite commode en bois, face au lit.
Sur le même mur se trouvait une porte coulissante, donnant sûrement accès à la salle de bains.
Le jeune homme considéra la pièce dans son ensemble. C’était une chambre simple, sans prétention.
Il reconnaissait bien là sa compagne ; peu attachée aux luxures. D’ailleurs elle semblait avoir l’habitude de résider dans cette pièce. Comme il hésitait à entrer, Temari lui suggéra de s’installer sur le lit, pendant qu’elle se préparerait. Et sans plus attendre, elle jeta sa besace sur la commode et s’engouffra dans la salle de bains, claquant la porte coulissante derrière elle. Shikamaru suivit son conseil et s’assit sur le lit, face à la dite porte. Voyant que celle-ci s’était entre ouverte sous l’effet de la violence du mouvement que Temari lui avait assignée, il voulut l’en avertir.

« Temari, la p… » Commença-t-il, mais il ne pu poursuivre sa phrase, ébahit par le spectacle qui s’offrait à lui.
Le kimono mauve de la jeune femme glissait déjà le long de son corps, dévoilant ses formes avantageuses.
Il observait sa nuque à présent dégagée. Sa peau suave semblait infiniment douce. Shikamaru se mordit la lèvre inférieure. Il rassembla toutes ses forces afin de réprimer le désir naissant en lui. Il aurait voulut s’approcher d’elle et parcourir de ses mains cette peau laiteuse qui l’attirait tant. Poursuivant sa lente descente il arriva à ses épaules dénudées. Sentant la chaleur lui monter aux joues il déglutit, marquant une pose puis reprit la descente infernale le long de sa colonne vertébrale découvrant son dos, ses hanches. L’étoffe continuait sa chute effrénée, dévoilant à présent la cambrure de ses reins. Un frisson parcourut le corps du jeune Nara et ses muscles se contractèrent.
Le tissu s’attarda un peu sur les fesses fermes et rebondies du jeune ninja avant de mettre à nues de longues et fines jambes ; et terminer enfin sa course en s’écrasant au sol. D’un mouvement gracieux, elle fit rouler sa culotte le long de ses cuisses et la dégagea d’un geste vif de la jambe. Shikamaru n’en croyait pas ses yeux.
Elle était désormais entièrement nue. Son cœur battait la chamade et une forte bouffée de chaleur l’oppressa, si bien qu’il crut étouffer. Il voulut détourner le regard de cette incroyable scène, mais à peine l’avait-il quittée des yeux et posé le regard sur la seule fenêtre qui ornait la pièce, la voix de Temari le rappela à elle.

« La… quoi ? L’interrogea-t-elle.

-Hein ? S’enquit-il, désorienté. Reprenant rapidement ses esprits, il comprit qu’il devait trouver une excuse rapidement s’il ne voulait pas que Temari se retourne et le prenne sur le fait.

-Ah oui, je te demandais si la guinguette d’Ichiraku t’irait ?

-Ichiraku ? C’est le resto dont parle souvent Naruto-kun, c’est ça ? Là où sont servies les « meilleurs ramens de tout Konoha », si je me souviens bien ». Lança-t-elle en plaisantant.

Il s’était bien sortit d’affaire. Elle ne s’était pas retournée. Shikamaru poussa un long soupir rassuré avant de reprendre la parole.

« Ouais, c’est bien ça. En plus il est ouvert jusqu’à 23h00.

-Ah oui ? Ok, moi ça me va. Mais, quelle heure est-il en fait ?

- 22h10 ! Presse-toi si tu veux manger. Avait-il ajouté d’un air faussement las. »

Il l’entendit soupirer, et la vit disparaître de son champ de vision pour pénétrer dans la douche. Dix minutes plus tard elle en ressortit habillée. Ses cheveux défaits tombaient en cascade le long de son visage pour finir leur course sur ses épaules. C’était la première fois qu’il la voyait les cheveux détachés. Ca la rendait plus féminine. Elle était encore plus belle ainsi. Sans s’en rendre compte, Shikamaru la fixait intensément ce qui intrigua la kunoïchi.

« Quelque chose cloche ?

-Euh… Non. Je réfléchissais. Tu es prête ? Tenta-t-il.

-Oui, juste le temps de m’attacher les cheveux, précisa-t-elle en se dirigeant vers le miroir accroché au dessus de la vieille commode.

-Pourquoi ne pas les laisser ainsi pour une fois ? Ca te va plutôt bien. Avait-il prononcé le plus naturellement possible.

-Tu trouves ? Je ne sais pas, sûrement par habitude. Et puis, pour les combats c’est bien plus pratique ! Avoua t’elle en lui adressant un clin d’œil.

-Allons-y ! Lâcha-t-il avec un léger sourire »

Ils quittèrent donc le petit hôtel en direction d’Ichiraku…




Et voilà... la suite au prochain chapitre !!

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