Fiction: Rakurai soshite kasai

Takara a été confiée aux bons soins de Kakashi par ses parents. Elle mène à Konoha une vie aussi tranquille que peut l'être celle d'une kunoichi. Mais quand une ninja de la foudre débarque à Konoha, ça fait des étincelles ! Au programme nous avons pour l'instant : des insultes, de la violence, des pervers, du tricot, un tigre, du lancez de fourchettes, une tête d'ananas, une tête de balais brosse, une tête de psychopathe et un plat à poisson ! Fic écrite avec Takara. Concours au chapitre 6 !
Humour / Romance | Mots: 25244 | Comments: 58 | Favs: 44
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Abunai (Féminin), le 19/03/2007
Cette fiction est un véritable clin d'oeil pour ceux qui me connaissent un peu mais bon : l'idée en gros était de prendre ma soeur, ma copine, sa soeur et moi et de les ajouter au monde de Naruto, tout en changeant bien sûr, noms, passés etc... Cette fanfic est écrite en cooauteurisation avec Takara Hatake, je ne m'occupe que des chapitres au chiffre impairs. Bonne lecture ! ( N'oubliez pas les commentaires à la sortie du texte, les auteures ont besoin de cette motivation pour continuer, de plus toute idée sera écoutée avec attention)



Chapitre 7: ...et Bal Masqué !



Lee se demandait bien qui pouvait être sa partenaire. Parce que, bon, des personnes aussi dingues que lui, ça ne courait pas les rues ! Où avaient-ils déniché cette fille au masque d’hermine ? Il n’y avait pas grand monde, d’habitude, qui mette autant d’énergie que lui à danser. Style 300 à l’heure sur un malheureux slow.
C’était un bon entraînement de Taijutsu, ça !
« Ouais ! Allez ! On essaie de battre le record de vitesse jamais dépassé sur un slow !
- Je crois, répondit sa partenaire, que c’est exactement ce que nous sommes en train de faire. J’espère que tu n’as pas le tournis, parce que je peux faire encore mieux !
- T’es forte en Taijutsu ?
- Hein ? Oh, moi, non, je suis même nulle, je suis forte en Ninjutsu surtout, mais là, c’est juste une question d’équilibre et d’envie de s’éclater…
- Je vois ce que tu veux dire ! On est repartis ??
- Ouais ! Au fait, t’es sympa comme mec ! »
Lee cligna des yeux, puis sourit de toutes ses dents, évitant quand même de prendre une pose nice guy. Ca l’aurait probablement trahi.
« Ouais, t’es cool aussi, pour une fille. »
Les instincts féministes de l’hermine se dressèrent tout à coup.
« Pour une fille ? Ca veut dire quoi, ça, pour une fille ?
- Ben, euh, c'est-à-dire…
- Apprends que les filles sont des êtres supérieurs, souvent beaucoup plus sensibles et intelligentes que les mecs, et qui sont de plus hautement sociables ! Goujat !
- J’ai pas dit le contraire, seulement…
- Nooon, mais tu l’as pensé si fort que tout le monde l’a compris !
- J’voulais juste dire que t’étais plus facile à manier que la plupart des filles… Moins casse-pieds, et tout ça… On te comprend mieux. »
Son interlocutrice porta sa main au menton dans un geste songeur.
« C’est marrant, d’habitude, on me dit plutôt le contraire…
- Ah ?
- Ouais, demande à Takara, elle t’en dira des nouvelles. Bon, alors je suppose que je dois prendre tes paroles, à première vue insultante, comme un compliment ?
- Oui ! Exactement ! » S’exclama le malheureux Lee. Il n’avait pas envie de se faire taper avec la même vigueur qu’elle mettait à danser.
De son côté, la fille au masque d’hermine mit du sien pour réfréner ses instincts meurtriers et violents. Lee était énergique et un peu fou, mais il n’était pas masochiste, et sa partenaire, excellente juge des caractères, n’était pas dupe.
Ils conclurent donc un pacte de non-agression pour le temps que durerait la soirée.

Les chiens ne s’énervent pas facilement. Mais, sous son masque, Tenten sentait son agacement croître de seconde en seconde. Elle n’avait pas la moindre idée de qui était son partenaire, en revanche elle savait parfaitement QUI, à côté d’eux, dansait avec cette fille, sous le masque de hibou.
Et ça l’énervait prodigieusement. La partenaire de cet homme, qu’elle connaissait bien, ne pouvait être que quelqu’un de commun et de vulgaire, probablement pas digne de lui. Pourquoi diable n’avait-elle pas pris le masque de hibou ? Evidemment, avec son caractère renfermé, solitaire, pas étonnant qu’il ait choisi cet animal !
Ooooh, elle avait vraiment envie de casser quelque chose.
Elle se retourna vers son cavalier avec la ferme intention de lui faire payer sa propre erreur en lui pourrissant la vie toute sa soirée, quand elle s’aperçut que lui aussi avait les yeux fixés sur le couple « hibou ».
Tenten sentit s’allumer une lueur d’intérêt en elle :
« Tu sais qui c’est ?
- Evidemment, répondit une voix calme, contenue, et clairement furieuse. C’est ce Hyûga.
- Oui, répondit-elle en se mordant les lèvres. Mais la fille qui l’accompagne ? »
Son compagnon lui fit face et la dévisagea (hum) avec intérêt.
« Ah tiens, tu t’intéresses à eux ? Qui es-tu donc ?
- Laisse tomber, tu sais bien qu’on ne peut pas le dire. Mais, elle, c’est qui ?
- Ce n’est pas poli de pointer quelqu’un du doigt…
- Dis moi qui c’est !
- Je pense que c’est Haruno Sakura… J’en suis même sûr.
- Et tu regrettes de ne pas être sous un masque de hibou, laisse-moi deviner ?
- Bravo, vous avez gagné un kilo de sucre… »
Sa partenaire éclata de rire et lui flanqua un coup de coude dans les côtes :
« Confidence pour confidence j’aimerais autant être à la place de Sakura que tu voudrais être à celle de Neji. Alors si on avait chacun pris le masque de hibou en espérant tomber moi sur Neji et toi sur Sakura, on serait retombés dans le même cas ! »
Pour la première fois, les jeunes gens se regardèrent avec un peu d’intérêt.
« C’est plutôt marrant, ça, non ?
- Mmm, oui… A supposer que je sois sûr de ce que veut dire drôle… »
Tenten fronça les sourcils, surprise. C’était une drôle de façon de s’exprimer ça !
« Bah, ils ont l’air de bien s’amuser… Autant en faire autant, je suppose… Désolé, mais il est impossible d’opérer une substitution de cavalière, ajouta son partenaire d’un air sérieux. »
Là, Tenten éclata franchement de rire :
« Ben tu vois, tu sais ce que c’est de l’humour ! »
Son cavalier la regarda, confus :
« Mais j’étais sérieux ! »


Hanabi s’amusait comme une folle. Son cavalier, quelqu’un d’apparemment plus vieux qu’elle, mais tout à fait sympa et cool, était encore plus marrant quand il avait bu un coup en trop !
« Ouais, et z-alors, j’te dis pas, j’pourrais t’en dire des jolies aussi sur les respectables Junins de Konoha, tiens ! »
Elle devait avoir un peu bu aussi, parce qu’elle s’entendit très nettement répondre :
« Ouaaaaiiis ! Des histoires sur la vieille Godaime !
- Wah Tsunade ? Ben à part qu’elle a 50 balais au lieu de vingt, qu’elle boit comme un trou et qu’en plus, elle est nulle au jeu…
- Ouaiiis ! Vive le Légendaire Piiigeooooon ! »
Sur ces entrefaites, le jet d’une fontaine dévia de son cours et vint les asperger en pleine figure, cadeau anonyme, histoire de les dessaouler.
Hanabi et son compagnon s’ébrouèrent et se regardèrent un instant, ébahis, avant d’éclater d’un rire inextinguible.
Apparemment, quelqu’un de très haut placé n’avait pas très envie que ses frasques soient exposées dans la joie et l’allégresse aux oreilles largement ouvertes de tout Konoha. Ce qui était, d’ailleurs, tout à fait compréhensible.
Hanabi sauta sur ses pieds avec un large sourire, et tendit la main à son cavalier :
« Je vais peut-être ressembler à une des calamités les plus notoires de ce village, mais j’ai faim, et je suggère d’aller nous enfiler quelques bols de ramens ! Avec un peu de chance, on retrouvera des connaissances !
- Oui, objecta son ami, mais je te signale que pour les reconnaître, ça va pas être très simple…
- Bah, on s’arrangera ! J’ai un peu triché, annonça-t-elle avec un clin d’œil, et si jamais tu vois un masque de loup, tu me préviens…
- Pourquoi ?
- Parce qu’avant que tout le monde ne se masque, j’ai regardé autour de moi, baka ! Et le loup, c’est Kotetsu…
- Ah ? Et pourquoi Kotetsu spécialement ?
- Bah, euh… Pour rien de spécial, il était dans le coin, c’est tout ! »
Et, coupant court à de plus amples questions, la jeune femme tira son cavalier vers le stand d’Ichiraku.


Mais c’était pas vrai ! Qu’est-ce qu’elle avait fait à Kami pour mériter une soirée pareille ! Dans cette cohue elle ne pouvait même pas garder trace du Kazekage pour s’acquitter de sa mission anti-fangirls ! Bon, déjà, il lui aurait fallu repérer quel masque il portait, mais rien n’était impossible à une kunoichi d’élite de Suna, et de surcroît à une kunoichi d’élite payée grassement par des filles en folie.
Et même s’il y avait eu moins de monde et que la fête s’était révélée relativement calme et digne, comme on pouvait en trouver dans son cher village d’origine, il aurait fallu trouver un terrain d’entente avec son cavalier…
Enfin, on pouvait appeler un type pareil un cavalier ? Il ne savait pas danser ! Ou alors, sa danse favorite était apparemment le hip-hop, parce qu’il passait plus de temps sur les mains qu’en équilibre correct et raisonnable sur les pieds…
Elle avait une vague idée de qui ça pouvait être, et ça la contrariait au plus haut point. Quand ils allaient devoir enlever leurs masques, selon cette coutume ridicule, elle allait se compromettre avec une sorte de grenouille excentrique et visiblement demeurée.
« Hé ! Le type ! Tu veux pas te remettre sur tes pieds et te conduire en être humain normal ?
- Mais je SUIS un être humain normal ! » Répondit son interlocuteur en se mettant en équilibre sur une oreille.
La kunoichi résista à l’envie de lui sauter dessus et de le bourrer de coups de poings. Pourquoi, ô pourquoi, avait-elle choisi un masque de biche ? D’abord, avec un masque pareil, logiquement elle aurait dû tomber sur un demeuré, certes, mais un autre type de demeuré, plus calme et relativement fréquentable. Agaçant, mais sur qui on pouvait passer ses nerfs. Alors que celui-là, pas moyen de l’atteindre, apparemment.
Ou alors… La vitrine qui se trouvait à leur gauche allait lui être utile…
« Hé ! Au fait, tu connais bien Rock Lee ?? »
Comme elle l’avait prévu, son hem… cavalier… se redressa et hurla sans reprendre son souffle :
« Ouii ! L’Eblouissant fauve de Jade de Kono… Gargl ! »
Ahhh… Quel silence…
« Bon. J’te signale que je te tiens sous l’emprise de mon jutsu spécial, et que je peux le maintenir une heure. Tu imagines, une heure sans respirer ? J’en souffre pour toi…Alors, de deux choses l’une, ou je te laisse comme ça et ce village sera débarrassé d’une calamité ambulante, ou je relâche mon jutsu et tu n’ouvres pas la bouche de la soirée. Compris ? »
Elle attendait que son cavalier acquiesce, mais elle se souvint tout à coup qu’il aurait bien du mal, vu qu’il ne pouvait pas bouger.
« Je prends ça pour un oui. »
Elle relâcha son jutsu…
Et le regretta pendant tout le reste de la soirée. Ce type était encore plus bruyant quand il boudait.
Et elle ne voulait quand même pas causer une guerre entre Konoha et Suna…
Galère, comme dirait l’autre.


« C’est vraiment pas discret…
- Quoi ?
- Genma, si tu veux vraiment que ton masque cache ton identité, évite de garder ton senbon dans la bouche…
- Ah, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée… Mais peut-être aussi que je voulais que ma cavalière sache avec quel beau gosse elle dansait… Tu ne crois pas ?
- Vu ta personnalité modeste et discrète, ça pourrait bien être ça. Je te reconnais bien là.
- Ah ! Tu me reconnais ! Alors, ça veut dire que tu me connais, tu dois être une kunoichi alors, je me trompe ?
- Quelle perspicacité…
- Attends… Je cherche. Je vais commencer par les plus canon, et je…
- Alors là, je te préviens, si tu ne trouves pas au premier essai je te trucide !
- Bon, disons que je ne dise pas les noms dans un ordre particulier, d’accord ?
- Essaie toujours.
- Hmmm… Shizune ?
- Elle est plus grande que moi je te signale.
- Ok, euh Anko alors ?
- Tu crois que tu aurais survécu depuis le début du bal ?
- Ben alors… Pas Tsunade, la poitrine ne suit pas. Mais euh… Je sais ! Kurenaï !
- T’arrête de me prendre pour une vieille, s’il te plaît !
- Oooh pardon… Attends, alors t’es une plus jeune… T’es canon, au moins ?
- Mais évidemment ! Comment peux-tu penser une seconde le contraire !
- Bon ok, là, j’ai reconnu la modestie légendaire…
- Non mais regardez qui parle…
- Et je vais enfin pouvoir faire un compliment en sachant à qui je m’adresse : Tu danses comme un chef, Ino !
- Pas si mal. Seulement, tu as mis pas mal de temps à trouver. Mais je suppose que si tu avais cherché dans l’ordre des filles les plus canons, j’aurais gagné, non ?
- Evidemment… Mais juste après Shizune ! »
Il lui adressa un clin d’œil complice, et elle éclata de rire :
« Wah le beau sous-entendu… Chouette, j’ai un ragot de plus à colporter au village ! »


Son cavalier était plutôt silencieux.
Takara ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou se désespérer. D’un côté, elle pouvait parler tout son saoul, de l’autre, un bal avec quelqu’un d’aussi peu causant, ce n’était pas très rigolo.
« Et alors, tu es bien un ninja, hein ?
- Hn.
- Je prends ça pour un oui… Et tu as beaucoup voyagé ? Tu connais Kiri, et Ame, et Suna ?
- Hn. »
Boooon, on va faire comme s’il avait répondu… songea-t-elle, un peu désemparée.
« Tu manques quelque chose ! Je veux dire, j’ai pas mal voyagé avec mes parents pour des missions, et j’ai adoré visiter les villages, quand on était en paix bien entendu parce qu’en guerre on devait rester cachés c’était pas rigolo. Et c’est vraiment très beau, très différent de Konoha ! En fait, ce que j’ai préféré, c’est Suna no Kuni, parce que c’est beaucoup plus calme, et… »
Ah, elle aime le calme, tiens donc ! S’étonna à part lui son interlocuteur…
« Du coup, c’est marrant quand on flanque la pagaille ! »
J’me disais aussi…
« En fait, ce village, il n’a qu’un défaut, mais alors c’est un défaut de taille… »
Qu’est-ce qu’elle a contre mon village, se raidit le jeune homme en fronçant les sourcils.
« Il a un Kazekage abominable ! »
Aaaah, ce n’est que ça ? Cette fille va avoir un choc lorsqu’on enlèvera les masques…
« Mais sinon, j’ai adoré. Et toi, c’est lequel ton village préféré ?
- …
- T’es timide ou quoi ? Tu n’as fait qu’aligner les « Hn » cet après-midi !
- Suna. »
Elle sembla déconcertée.
Ah, enfin elle ferme son bec pendant plus d’une demi-seconde…
« Tu manques d’imagination ! Je suis sure que tu dis ça pour me faire plaisir parce que t’es de mon avis ! A tous les coups tu préfères Kiri, ou Iwa, et tu veux juste me faire taire !
- Je suis censé changer d’opinion pour te faire plaisir ?
- Bah… Si tu y tiens ! Mais dis donc, t’as desserré les dents, bravo, ne t’arrête pas en si bon chemin. Qu’est-ce que tu aimes, dans la vie ?
- Eh bien… Après tout, pour une fois, il pouvait bien essayer un peu de communiquer avec des gens normaux. Me battre… Les plages… Ecouter les autres parler… Agacer certaines personnes… Passer du temps à Konoha… Moi… Ma famille… Euh… Ca dépend ce que tu entends par le terme « aimer », en fait.
- Haha ! Tu vas partir dans de la philo, ou quoi ? Voyons, vas-y pour les loisirs pour commencer.
- Eh bien, je n’ai pas beaucoup de loisirs, en fait. Sinon, je m’entraîne. Je tape sur ma sœur…
- Tu n’as pas honte ?
- Non, elle est aussi forte que moi. Ou presque. Sinon, ben… »
Deux heures plus tard, un peu avant d’enlever les masques, Gaara se rendit brutalement compte que cette fille dont il ignorait jusqu’à l’identité l’avait fait tant parler qu’elle en savait probablement plus sur lui que sa propre sœur…
Et le pire, c’était qu’il avait aimé parler et lui raconter tout ça !
Et évidemment, elle qui avait commencé à parler sans arrêt, l’avait si bien écouté qu’elle en avait omis de lui parler d’elle-même…
Qui était cette fille, bon sang ?

« Bon sang, Shino, vire-moi ces mouches de là ! »
Son cavalier sembla sincèrement pris de court par sa requête.
« Mais comment tu sais qui je suis ?
- C’est pas difficile en même temps, tous les insectes de Konoha convergent vers toi pendant qu’on danse ! C’est moyen agréable !
- Ah oui ? Je n’avais pas remarqué… »
La fille au masque de fouine haussa les épaules en levant les yeux au ciel. C’était dingue, ça, il était si habitué que ça aux insectes, que ça ne le dérangeait même plus ? Au moins, elle l’avait identifié sans problèmes mais bon, ça manquait de charme…
Shino s’arrêta en plein milieu de la danse, la bouche grande ouverte. Il la lâcha et fit un pas en arrière, le regard fixé sur un point derrière elle.
Narumi ferma les yeux. Ca ne ferait que la troisième fois en deux heures…
« Ooooh ! Une guêpe d’une variété très rare et extrêmement utile en combat à cause de son sens de l’équipe avec d’autres insectes de races différentes ! Il me la faut ! »
Et il se demande comment j’ai pu le reconnaître…
Pendant que Shino courait après la bestiole, la jeune fille alla s’asseoir, découragée. Pourquoi avait-il fallu qu’elle tombe sur un type pareil. Il était gentil, mais froid comme un glaçon natif du pôle Nord et distrait comme pas deux.
« Oooooh, que ça m’énerve !
- Qu’est-ce qui t’énerve ? »
Shino était de retour, derrière elle et la regardait d’un œil inquisiteur et un peu perdu.
« Ce qui m’énerve ? Tu t’intéresses plus aux abeilles qu’à ta cavalière ! En plus, je voulais tomber sur quelqu’un de précis et ce n’est pas toi, et pour finir tu danses comme un pied et j’ai les miens en compote ! C’est clair ?
- Très clair, répondit-il très sérieusement. Ben tu sais, en fait de danse, la seule que je sache sur le bout des doigts, c’est celle des abeilles, mais bon, je me débrouille pas trop mal pour le slow aussi vu que c’est simple et c’est justement ce qui commence. J’ajoute à cela que moi aussi je préfèrerais être tombé sur quelqu’un d’autre de précis et que si tu étais elle, et je suis sûr que ce n’est pas le cas, je m’intéresserais plus à elle qu’à mes insectes. Mais désolé, comme tu n’es pas elle, je retourne à ma passion première… Cela dit, essayons de finir cette soirée mieux qu’elle n’a commencé, et allons danser un peu pour voir. Promis, je mets les insectes de côté et je fais attention à tes pieds… Narumi.
- Hé ! Comment tu sais que je…
- Parce que tu ressembles à ta sœur Abunai par le côté bruyant mais sympathique, et que tu as une petite hermine brodée sur la hanche droite…
- Mais… Elle est toute petite !
- Pourquoi crois-tu que mes insectes te tournicotent autour depuis vingt minutes ? Tant qu’à danser avec quelqu’un, autant savoir qui c’est. D’ailleurs, je ne suis pas mal tombé, je trouve. Ca aurait pu être ta sœur. »
Sur ce, Shino se concentra pour essayer de slower correctement.
Narumi leva les yeux au ciel, et tout en dansant, essaya d’imaginer sous quel masque pouvait bien se cacher un certain garçon aux yeux noirs de loup.

Ouais ! Elle avait tiré le gros lot : ce type dansait comme un chef !
Ca tombait bien, elle aussi.
Le seul petit problème, c’était que… Bientôt, son partenaire lui souffla avec une pointe d’amusement dans la voix :
« Hé, arrête d’essayer de guider, tu veux ? »
Elle fit la moue et se détendit. C’était vrai qu’elle avait plutôt tendance à prendre les choses en main qu’à se laisser aller. Habitude de leader d’équipe à qui personne n’ose s’opposer sous peine de se voir lâcher un tigre sur le dos.
Après la danse, la jeune Torakurai suivit son partenaire près du bar, et s’assit à coté de lui avec un saké bien fort.
« Vu ta façon de danser, laisse moi deviner, tu préfères mener les autres par le bout du nez…
- Bien vu ! Ca te dérange pas j’espère ? Plaisanta-t-elle.
- Pas plus que ça, sourit-il, au moins tu as du caractère.
- Oh tu ne sais pas à quel point. Alors, tu es de Konoha ?
- Oui, pourquoi, pas toi ?
- Disons que je suis… De plusieurs villages !
- Et mystérieuse, avec ça. Remarque, je pense que de ce côté-là, je te bats…
- Donc, moi, j’ai un petit côté « je mène les gens selon mon bon plaisir », et toi une tendance mystérieuse. Et pour le reste ? »
Son cavalier rit silencieusement et leva l’index d’un ton doctoral.
« Voyons, je pense pouvoir faire un petit portrait de ton caractère. Peut-être incomplet, mais exact sur les points que j’énoncerai ! »
Abunai sentit son intérêt croître pour son cavalier. Il était bien sûr de lui, et ce n’était pas pour lui déplaire. Surtout si ce qu’il disait n’était pas de la frime.
« Essaie toujours ! Mais je te préviens, si tu fais une erreur, tu auras des ennuis…
- Quel genre d’ennuis ? demanda-t-il avec quelque inquiétude.
- Eh bien… Disons que j’aurai le droit d’exiger une chose de toi, et pas de dérobade !
- Euh…
- Quoi, t’as la trouille ?
- Ben non, mais enfin…
- T’as la trouille ! »
Il ne pouvait pas laisser passer ça.
« Ca marche !
- Vas-y ! »
La jeune Torakurai se sentait excitée comme le jour de son anniversaire. Ce n’était pas raisonnable de se laisser énerver comme ça, juste parce qu’un mec probablement beau et extrêmement bien foutu allait probablement lui faire des compliments ! D’ailleurs, écoutons voir…
« Eh bien… Tu es une ninja, évidemment, et tu es enthousiaste, ça se voit à ta manière de danser… Franche. J’ai l’impression…
- Euh… Comment tu vois ça ?
- Ce n’est pas difficile… Quand on t’entend dire au barman, tout à l’heure : « Vous êtes grossier et bête, et en plus, vous êtes probablement moche ! »
- Aaah… C’est ça…
- C’est ça. Et puis il y a quelque chose aussi dans ta manière de te mouvoir. D’ailleurs, tant que j’en parle, tu es gracieuse, et vraiment… euh… »
Ne trouvant pas de mots pas trop offensants ou explicites qui ménageraient la sensibilité et le féminisme de sa cavalière, Kakashi esquissa un geste vague mais assez clair qui englobait le corps de la jeune femme. Celle-ci répondit aussi sec :
- Pervers. Toi aussi, si tu veux savoir. »
Ils se regardèrent un instant, un peu étonnés, puis éclatèrent de rire en synchro…
« Et, pour finir… Je pense que malgré tes airs de dures à cuire, tu es probablement trop romantique pour ton propre bien !
- Alors là désolée, murmura la jeune femme d’un air dangereux, mais d’abord je ne sais pas d’où tu sors ça, et en plus j’ai le droit d’exiger quelque chose…
- Hé ! S’écria son partenaire, apparemment paniqué, je suis sûr que j’ai vu juste ! Il n’y a qu’à voir la façon dont tu jettes des coups d’œil à ce couple, là-bas, qui danse un slow, je suis sûr que…
- Raté. D’ailleurs, quand on enlèvera nos masques et que tu sauras qui je suis, je pense que tu n’auras plus aucun doute sur le sujet… »
Abunai lui adressa un sourire éclatant, et lui tendit sa main d’un geste gracieux, rendant très claire son intention de danser.
Son cavalier soupira d’un air las, et la mena sur la piste de danse pour un rock, et son ardeur à danser (avec une fille qu’il supposait assez proche de son idéal féminin) démentit l’air fatigué qu’il avait adopté.


« Je. Ne. Suis. Pas. Une. Marionnette. Kankurô.
- Je suis flatté que tu m’aies reconnu, mais moi je ne sais pas qui tu es au fait.
- Mais comme je n’ai pas la moindre envie de me mettre à hurler que j’adore un pervers quelconque, je ne te le dirai pas. Tu dois être le seul mec au monde à diriger ta cavalière avec des fils de chakra ! Et en plus, tu as un mini-Karasu sur ton épaule gauche !
- Il est mignon, hein ? J’espère qu’il ne disparaîtra pas avec le Genjutsu, j’aimerais bien garder cette poupée, si petite soit-elle, elle fera très bien sur mes clefs.
- Quoi, railla la jeune femme au masque de kangourou, tu joues encore avec des poupées, à ton âge ?
- Oui, répondit-il, impassible, c’est même mon activité principale. D’ailleurs, ça m’arrive d’inviter des ninjas d’Oto à jouer avec moi…
- Hmm. Ok, ça va, je te charriais.
- Oui, je sais. Moi aussi d’ailleurs.
- Ben, on fait un beau couple ! »
Kankurô leva les sourcils, et pris son air de beau brun galant et ténébreux pour entrer dans le jeu de sa partenaire :
« Dois-je voir dans ces mots un sous-entendu galant qui me comblerait de joie ? »
La jeune femme éclata de rire :
« Comme vous voudrez, mon cher. » Puis, reprenant une voix normale :
« Désolée, Kankurô, t’es pas trop mon type. »
Le jeune homme fit mine de bouder :
« Mais comment je peux savoir si tu es mon type, je ne sais même pas qui tu es ! C’est pas juste, je suis nettement désavantagé !
- Ouais. Mais les mecs sont toujours désavantagés face aux filles ! D’ailleurs, je vais te prouver ça immédiatement : frappe moi.
- Quoi ?
- Frappe moi.
- Mais… mais je peux pas !
- Et pourquoi, je te prie ?
- On est en plein milieu d’un bal officiel ! Et en plus je frappe pas les… Je veux dire…
- Preuve concluante. Merci de ta coopération.
- Tu m’énerves.
- On ne parle pas comme ça à ses aînées !
- Aînées ? Attends une seconde… Alors je crois savoir à qui j’ai affaire… »
Sa cavalière soupira d’un air désespéré :
« Pourquoi il faut toujours que je parle trop, moi ? »


Elle ne s’était jamais servie d’un éventail dans un but aussi ridicule.
Depuis quand un éventail servait-il à rafraîchir l’utilisateur ? Ou alors, c’était pour rafraîchir l’ennemi de manière durable. Le refroidir, quoi. En le découpant en morceaux. Une Kama Itachi bien placée.
Mais là, l’éventail avait double utilité.
Fournir un peu d’air dans ce coin surchauffé, et dissiper un peu les relents de saké qui accompagnaient son cavalier.
«Puis… Puis il est chouette ce bal… On danse, tiens regarde, je danse moi ! »
Le jeune homme essaya lamentablement de tourner sur lui-même, mais ne réussit qu’à tracer une ligne droite. C’était logique, raisonne en soupirant Temari. Quand on était bourré, on n’arrivait pas à marcher droit. Alors quand on essayait de tourner sur soi-même, on devait obtenir le résultat inverse.
En tous cas, c’était ce qui arrivait à ce jeune homme.
Il avait commencé la soirée en étant charmant. Il l’était resté, mais un homme bourré, même charmant, c’était difficile à manager.
« Tu ne veux pas aller respirer un peu dehors, non ?
- Bah si tu veuuuux, ma jolie ! »
Temari n’avait pas trop l’habitude qu’on l’appelle ma jolie, mais elle mit ça sur le compte de l’état d’ébriété avancée de son partenaire et lui passa un bras autour de la taille pour lui éviter de foncer dans le mur.
Ils réussirent, cahin-caha, à sortir du bar, et elle leur fraya un chemin à travers la foule de couples. Son cavalier braillait des insanités tout au long du trajet, attirant l’attention sur eux… Certains éclataient de rire, d’autres leur lançaient des regards réprobateurs, et beaucoup firent un geste de compassion à leur intention.
Ils passèrent devant un couple qui revenait de la piste de danse, et leur conversation la fit se figer :
« Tu te débrouilles bien en slow Shino, surtout maintenant que tes insectes sont partis…
- Oui, tu danses vraiment très bien aussi, c’était un plaisir. »
Temari ne su pas trop pourquoi, mais cela la fit s’arrêter.
Et son partenaire, toujours le boulet de service, leva le bras brusquement sans raison apparente, arrachant le masque de son visage. Etant la cause de la perte du masque de sa cavalière, ce fut lui (heureusement pour Temari) qui fut victime du sort de punition pour les tricheries mis en place, et ce fut donc lui qui se mit à danser une gigue effrénée en braillant que Tsunade-sama avait beau être une grand-mère, elle était « vachement canon »…
De son côté, Temari essayait de rattraper sa dignité. Elle jura si fort que Shino et sa partenaire se retournèrent et la dévisagèrent. Temari essayait de rattraper son masque, sans succès, et elle se redressa, nez à nez avec le jeune Aburame, qui la dévisageait d’un air inquisiteur et moqueur :
«Hé bien, tu fréquentes des gens peu recommandables, Temari…
- Ca ne te regarde pas Aburame !
- Comment sais-tu…
- Ta cavalière… Qui qu’elle soit… N’est pas discrète !
- Tu écoutes les conversations des autres, alors… Tss. Mal élevée. C’est l’influence de Suna ? »
La cavalière de Shino les coupa dans leur discussion-dispute et posa un bras sur celui du cavalier de Temari :
« Ecoute, Temari, je vais m’occuper de lui, tu as l’air d’en avoir suffisamment fait, et j’ai l’habitude, quand ma sœur est bourrée, c’est pas mal non plus… Shino, sois aimable et prévenant avec Temari-san qui a l’air fatiguée, et s’il-te-plaît, comporte-toi en gentleman. »
Elle s’éloigna avec le cavalier au masque de loup de Temari sous le bras et, avant de disparaître, jeta un coup d’œil en arrière et cria à Shino :
« Hé ! Je crois que je sais sur qui tu espérais tomber ! Elle est plus intéressante que les abeilles, non ? »
Elle disparut, et malgré elle, Temari sentit son visage s’embraser…
Et elle pouvait sentir la chaleur de celui de Shino, même à travers le masque de fouine !
« Ecoute, je sais que tu es spécialiste des tortures, mais c’est pas pour ça que tu dois m’écraser les pieds !
- Je t’écrase les pieds ?
- Ah ! Tu ne contestes que la deuxième partie, tu es bien Ibiki alors ?
- Si tu le dis, ça doit être vrai… Ou peut-être pas.
- Arrête de me marcher sur les pieds !
- Tu plaisantes ? Si tu as mal aux pieds, c’est pas ma faute ! Fallait pas essayer un tango avec des talons ! Et puis, tu es une med-nin, tu vas pas me dire que tu souffres, si ?
- Mais qui t’a dit que…
- J’ai accès aux archives secrètes de Konoha. Je sais tout, sur tout le monde. Par exemple… j’ai des grandes révélations sur Hatake Kakashi…
- Ahhh ? Tu sais pourquoi il porte un masque ?
- Pas exactement. Mais il porte des boxers verts à petits cœurs roses.
- …
- Donc, tu vois, je n’ai pas de mal à identifier ma cavalière, chaque année…
- …
- Quoi ?
- Ne me dis pas que tu sais… Vraiment tout ?
- Bah teste moi pour voir !
- Comment s’appelle le chien de ma grand-mère ?
- Akera.
- Mais… Mais…
- Tout.
- Bon. Eh bien, confidence pour confidence, tu es… Extrêmement agaçant !
- Je sais. C’est pour ça que les espions finissent par craquer, quand je m’occupe d’eux…
- Tiens, on m’avait raconté que c’était parce que tu leurs faisais un exposé atrocement ennuyeux sur les dix dernières générations de ninjas renégats du village, et que les malheureuses victimes craquaient rapidement…
- Qui t’a raconté ça !
- Anko, pourquoi ? » Répondit Shizune, la bouche en cœur.
« Anko, vraiment… Tu sais quoi ?
- Non.
- Je pense que je vais lui faire subir un petit interrogatoire pour savoir comment elle sait autant de choses sur les techniques de torture secrètes de Konoha…
- Cela dit, tu m’écrases les pieds.
- Je sais. C’est fait exprès… »
°°°°°
A minuit pile, la voix préenregistrée de Tsunade retentit dans la salle, et toutes les conversations s’arrêtèrent :
« Après cette soirée que j’espère très agréable pour tous, voici le meilleur moment, qui donne lieu à des choses très amusantes chaque année… Je me souviens que l’année dernière, on a eu droit à trois demandes en mariage et une déclaration de guerre entre deux clans à cause de ça… »
La voix de l’Hokage s’arrêta, comme si elle écoutait ce que lui disait un type quelconque pendant son enregistrement :
« Comment ça, ne pas leur donner de mauvaises idées ? C’est des mauvaises idées, des demandes en mariage ? Ah… Mais la guerre des clans s’est bien finie aussi ! Bon, bon d’accord… Vous me laissez continuer, oui ? Ok. Donc, voici le moment que vous attendiez tous : Celui d’enlever les masques ! Eh oui ! Héhéhé ! Alors, pour que tout le monde voit bien et se paie la honte traditionnelle, vous allez, chaque couple à la suite, monter à la tribune, en commençant par le couple de… Voyons, quel animal… de Chats ! Donc, vous montez à la tribune, vous enlevez les masques, et vous réagissez de manière drôle si possible et vous appelez avant de descendre un des couples des animaux marqués sur la liste sur la tribune ! Voilàààà ! Bonne rigolade !... » La voix s’estompa à nouveau :
« Comment ça, refaire un enregistrement sans interruption ? C’est une blague ? Après tout le mal que j’ai eu ! Et puis, je dois aller me préparer pour le bal moi ! Et puis, vous aviez qu’à pas m’interrompre ! Refaites l’enregistrement si ça vous chante ! Bon, à plus ! »
Visiblement, L’Hokage avait un peu tardé à interrompre le magnétophone après sa performance… Sans complexe, les auditeurs, hurlaient de rire, avant que le couple de Chats se dirige d’un pas résolu vers la tribune, la cavalière essayant sans grand succès d’échapper aux mains baladeuses du type qui l’accompagnaient…
Gaara observait la scène avec appréhension. Tant que ce n’était pas lui, ça allait… Ca risquait même d’être drôle de voir les couples de ce bal… Mais quand ce serait son tour… Et que sa partenaire saurait à qui elle avait eu affaire…
Il risquait des sales ennuis.
°°°
Voilà ! Ca fait longtemps que vous attendiez, je le sais, mais avouez que ça en valait la peine pour un chapitre si long !
J’espère que vous avez aimé, je n’ai jamais eu autant de mal pour un chapitre…
Merci d’avoir lu, et un petit commentaire ??
Ah, et je vous signale que quelque part dans ce chapitre il y a un indice crucial concernant le prochain chapitre ! Autre indice pour le repérer : lisez La Disparition . Bonne chance !
Takara Hatake
Commentaire d’Abunai (qui s’incruste à la fin d’un chapitre qui n’est pas le sien ) : Youpi ! Enfin le nouveau chapitre de Rakurai soshite kasai ! On a attendu le temps mais, de mon point de vue de lectrice (car c’est ce que je suis pour ce chapitre) je trouve que ça valait le coup A mon tour maintenant de me mettre au boulot et j’en connais une qui m’a pas mâché le travail du chapitre suivant (sob…) En tout cas j’espère que vous avez tous appréciés ce chapitre et que vous n’êtes pas trop pressés pour le suivant Bravo à Takara et laisez nous des reviews !



Abunai et Narumi ont enfin leurs portraits sur le site : rendez-vous tous dans la gallerie de Narumi !



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