Fiction: Rakurai soshite kasai

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« Tu te réveilles, tu réalises que tu fantasmes et tu te rendors… »
Takara se retourna dans son lit, chercha une position confortable et s’apprêta à fermer les yeux, mais Kakashi ne resta pas bouche bée longtemps.
« Mais, enfin Takara, je t’assure ! Elle a débarqué chez moi dans une crise de somnambulisme, persuadée que mon lit était sa baignoire, et…
-La ferme le vieux je veux DORMIR ! s’écria la jeune fille en se redressant dans son lit.
-Bon. Si tu le prends comme ça… »
Qui que ce soit de censé aurait pu penser qu’il allait s’en aller en refermant bien la porte. Kakashi n’eut même pas cette idée, qui aurait pu lui être dictée par le plus élémentaire savoir-vivre. A la place, il se pencha, saisit le col du pyjama de sa protégée, et la fit lever de force, pour l’entraîner en direction de son propre appartement.

« Ca va pas non ? Lâche-moi immédiatement, Hatake Kakashi !
-Pas avant que tu aies admis que je ne mentais pas ! »
Là, Takara vit rouge. Que Kakashi croit en la réalité de ses rêves, d’accord. Qu’il vienne la réveiller pour ça, passe encore. Mais qu’il la fasse sortir du lit, et de ses PROPRES rêves trèèès agréables, là non ! Elle passa le bras derrière son épaule, posa sa main sur son col, et le fit fondre. Elle s’éloigna vivement et s’apprêtait à se remettre à hurler quand quelqu’un au dessus se mit à frapper sur le plafond :
« C’est pas fini d’embêter les filles à une heure pareille Kakashi ? Je ferai un rapport à l’Hokage ! »

Kakashi ferma les yeux. Ca allait commencer. Sa réputation était foutue. Tsunade allait croire qu’il poursuivait sa protégée et son amie à quatre heures du matin.
En voyant sa tête, Takara eut un peu pitié de lui.
« Bon, je vais voir. Mais si tu m’as fait lever pour rien, je te plante dix flèches dans le corps, compris ? »
Elle commença par aller voir dans la chambre d’ Abunaï, et constata à son grand étonnement qu’elle était vide.
« Ben où elle est ?
-Je te l’ai déjà dit, elle dort avec une bouteille d’huile dans mon lit.
-Bon. D’accord. Allons voir ça. »
Elle le considéra un instant.
« Est-ce que les pervers savent dire la vérité ? Pas à plein temps, bien sûr faut pas trop vous en demander… Mais périodiquement ? »
Le regard noir de Kakashi l’incita à traverser au plus vite son appartement pour pénétrer dans celui de son tuteur.

« Ben Abunaï… Qu’est-ce que tu fiches là ?
-C’est pas vrai, c’est une réunion dans ma salle de bains aujourd’hui ! En plus tout va mal, ma bouteille de shampoing est vide, regardez ! »
Et, d’un geste large et dévastateur, elle projeta le contenu de sa bouteille d’huile en direction de ses interlocuteurs interloqués. Takara lança ses mains en avant et solidifia l’huile avant qu’elle ne l’asperge. Mais Kakashi, lui, se prit le liquide en plein dans la figure.

Takara regarda avec étonnement Kakashi s’essuyer les yeux en pestant, ses cheveux pendouillant lamentablement autour de son visage. Il était vraiment pas doué, quelle idée de rester planté là ! Bon, aussi, qui aurait pu prévoir que la jeune kunoichi de Kumo réagirait aussi bizarrement ?
Mais qu’est-ce qu’il avait, le Sharingan de service ?

Bon sang… Cette stupide huile bouchait les pores de son masque ! Il ne pouvait plus respirer… Ah non, il n’allait pas encore être obligé de l’enlever ! Pas question !
Il se précipita vers la (véritable) salle de bain et arracha le masque désormais inutilisable de son visage. Heureusement, il en avait un de rechange… Bon. OU était ce masque de rechange déjà ?
Oh non.
Il était de l’autre côté de la chambre. Juste à côté des deux folles.
Pas question de remettre le premier masque.
Il se saisit de la première serviette venue, se la flanqua sur la tête, laissant un minuscule espace pour regarder où il allait, et rentra dans la chambre. Mais avant d’avoir pu récupérer ladite pièce d’étoffe, il dut se précipiter pour arrêter Takara qui s’apprêtait à secouer son amie de fraîche date.
« Ca va pas, non ? C’est pas que je ne serai pas ravie d’en être débarrassé, mais si tu réveilles brusquement un somnambule, tu risques de le tuer ! Et imagine les complications diplomatiques ! Pas de ça. Si tu veux absolument la trucider, fais pas ça chez moi, ça serait encore pour ma pomme ! »

Ils considérèrent un instant la somnambule qui dormait dans le lit de Kakashi, et qui, à chaque fois qu’ils la touchaient ou essayaient de lui parler, reprenait sa crise de somnambulisme. Super pratique.

« Ca va être comme ça tous les soirs ?
-J’espère bien que non. Ca fait un choc de voir cette furie débarquer chez moi en pleine nuit !
-Et moi, te voir faire irruption chez moi ! Bon, c’est pas tout, ça, qu’est ce qu’on fait ?
-Rien, tant que tu ne m’as pas présenté des excuses. »
Elle considéra d’un air ahuri le copy-ninja complètement couvert d’huile, avec une serviette enroulée autour de la tête.
« Des quoi ?
-Des excuses. Pour avoir refusé de croire en ma bonne foi.
-Alors là, tu peux crever, mon petit.
-Alors je te laisse te dépatouiller toute seule. »

La jeune fille se fendit d’un sourire carnassier.
« Rectification : Je TE laisse te dépatouiller tout seul. Après tout, elle est chez TOI. Bonne nuit… Et bonne huile ! »
Et sans attendre de réponse, elle fit volte-face, sortit de l’appartement et retourna tranquillement se coucher, impatiente de voir comment tout allait se dérouler le lendemain…

Kakashi, lui, resta planté devant Abunai endormie.
Elle est mignonne quand elle dort. C’est les seuls moments où elle ne hurle pas !
Il secoua la tête. Eh là, Il parlait de la psychopathe de service !
Moyennant quoi il souleva le matelas plein d’huile avec la fille dessus, le posa par terre dans un coin de la chambre, et alla en chercher un propre pour lui qu’il installa sur le lit. Après tout, il ne l’avait pas invitée. En plus, à cause d’elle, il allait devoir dormir avec un masque au cas où elle se réveillerait avant lui, ce qui était probable après une nuit pareille.
Il alla se débarrasser de la plus grande partie de l’huile dont il était couvert, puis tomba comme une masse sur le matelas (propre) et s’endormit. Enfin.

Le lendemain matin, Takara s’éveilla au doux son de :
« QU’EST-CE QUE TU FOUS LA, TOI ?
-Je pourrais te poser la même question !
-T’as du culot !
-Remarque, tu soutenais bien que tu étais dans ta salle de bain…
-Il délire complètement là !
-T’es bien placée pour parler, toi ! »
Takara s’amusait tellement qu’elle décida de leur laisser encore un peu de temps pour s’engueuler…
« Pervers affligeant !
-T’es vraiment une dinde !
-Une QUOI ? »
Le tonnerre retentit dans l’immeuble. Takara jeta un coup d’œil par la fenêtre, au dessus de Jinrai qui semblait habitué à ce genre d’événement, et continuait à dormir tranquillement, malgré le fait que sa fourrure soit complètement hérissée.. Le ciel était parfaitement bleu, pourtant…
Encore le tonnerre. Avec éclair cette fois-ce. Là, Takara décida d’arrêter les frais et se précipita à côté, où elle trouva une Abunai furibarde et un Kakashi aux cheveux légèrement roussis.
« C’est pas un peu fini non ? »
Abunai se retourna vers elle, lui adressant un sourire amical et un geste de la main :
« Tiens, salut Takara, ça boom ? »

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« Non, je t’assure, exceptionnellement cette fois-ci, c’est lui qui a raison…
-Pas possible je te dis. »
Ca faisait un quart d’heure qu’Abunai niait avec la plus parfaite mauvaise foi être somnambule.
« Ca a bien dû déjà t’arriver… Et puis, je t’ai vu.
-T’as rêvé.
-Alors qu’est ce que tu fais là ?
-C’est probablement encore un coup du gugusse masqué ! Et mufle en plus ! Il m’a flanqué par terre ! »
Le gugusse masqué en question s’apprêta à lui lancer une réplique pour le moins acide, mais Takara, sentant venir le drame, décida d’intervenir :
« C’est pas vrai ! Abunai et Kakashi ! Vous avez respectivement huit et douze ans de plus que moi, mais vous faites sept ans d’âge mental ! A vous entendre vous engueuler, on dirait un vieux couple ! »

Elle aurait mieux fait de les laisser malmener l’immeuble… Deux ninjas furieux et dangereux ligués contre elle, c’était trop.
« Tu vas voir pendant l’entraînement, toi ! »

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« Mais vous avez forcément vu débarquer un tigre géant !
-Euh…
-Avec une fille qui… Oui, elle était probablement en train de hurler…
-Oui, mais…
-Parce que, vous voyez, c’est ma sœur. Enfin, ma sœur adoptive. D’une certaine façon. Parce que sa mère…
-Bon, vous voulez le savoir, si on l’a vue, ou non ?
-Ca vous prend souvent de couper la parole aux gens ? Tu veux un coup de kunaï dans la gueule ?
-Mais…
-Bon, vous l’avez vue ? J’ai pas que ça à faire, moi, de vous taper la discute ! »
Une jeune fille arborant fièrement le bandeau frontal de Kumo no Kuni, les mains sur les hanches, et une… ah ben oui, une hermine enroulée autour de son cou faisait face à un Choji Akimichi un peu perdu…

« Oui, on a déjà vu une sorte de furie trimballant un tigre de ménagerie. Elle est arrivée hier. »
La fille fit volte-face :
« Comment ça, une furie ? Ma sœur ? Espèce de… »
Et puis, sans crier gare, elle se figea, les yeux sur le nouveau venu, et tomba dans les pommes.
« C’est moi qui lui ai fait cet effet là ?
-Mais non, c’est la fatigue, Kiba, sans doute… Allez, aide-moi, on va l’amener à Takara et Kakashi. Aux dernières nouvelles, c’est chez Takara que l’excitée loge. »
Le jeune Inuzuka obéit, tout en regardant la fille de Kumo. Depuis quand les gens s’évanouissaient-ils en plein milieu de la rue et d’une phrase ? Décidément, ils étaient bizarres, ceux de Kumo…
« Ils doivent être au terrain d’entraînement du team Kakashi à cette heure-ci… »


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Abunai et Kakashi attendaient en tenant une conversation presque civile sur le terrain d’entraînement du team 7, pendant que les trois membres dudit team s’entraînaient à la maîtrise de leur chakra dans un coin.
Takara avait demandé un petit moment pour aller chercher ses armes.
Lorsqu’elle arriva, Abunai la regarda de haut en bas d’un air incrédule :
« Ca ne va pas te gêner dans tes mouvements, tout ça ? »
Takara lui adressa un grand sourire.
« Tu rigoles ? »

Elle était habillée d’une longue robe couleur sable, fendue jusqu’à la taille, avec un bermuda au-dessous. De plus, elle portait un étui à shuriken, un à kunaïs, un katana, un arc immense, deux éventails et un nunchaku…

Kakashi ne semblait pas étonné outre mesure, et se plaça au centre du terrain.
« Allez, Tooken, au boulot ! »
Elle allait se mettre en position, lorsque Gaara arriva au moment même où Naruto intervenait :
« Mais vous allez la mettre en pièces, Kakashi-sensei !
-C’est sûr Naruto, elle ne va pas tenir deux secondes. C’est pour ça que je vais regarder son supplice avec délectation. »
La réplique de Gaara énerva immédiatement la jeune Tooken.
« Non, là, vous rêvez. Même toi, Gaara du Désert, qu’on m’a décrit si impressionnant, je ne ferais qu’une bouchée de toi.
-Ouais, en attendant, mets-toi en place, Takara. » Rappela d’un air lassé l’homme masqué.

Elle allait obéir, quand elle remarqua qu’il avait sorti le Paradis du Batifolage de sa poche. Là, c’était trop.
Les spectateurs, excepté Sasuke grâce à son Sharingan, n’eurent pas le temps de voir la flèche partir…
Kakashi ne comprit pas immédiatement ce qui se passait quand il vit son bouquin licencieux lui être arraché des mains et atterrir à deux mètres de là… avec une magnifique flèche plantée dans la couverture.
« J’ai horreur d’être prise pour quantité négligeable, Kakashi. Tu sais pourtant que je peux être dangereuse, ne me confonds pas avec un gennin inexpérimenté, merci. »
Elle rebanda son arc.
« Alors, en position, monsieur le ninja copieur au Sharingan Kakashi ? »

Abunai détestait qu’on malmène un bouquin, même un bouquin licencieux. Alors, elle se dirigea vers le petit livre orange, le ramassa, et y jeta un coup d’œil.
Donc, lorsque Kakashi voulut ramasser sa légitime propriété, il la repéra entre les mains de la fille au tigre…
« Hé, on peut savoir ce que tu fais, là ?
-Je m’instruis. C’est dingue ce que c’est mal écrit…
-Hé, Abunai ! intervint Takara d’un air amusé, tu ne nous refais pas les changements de couleur de la première fois ?
-Ah ben non, c’était l’effet de surprise, je sais me dominer quand même… Tiens, Kakashi, je le pose là, ton torchon… Minable, vraiment. Même moi, je pourrais faire mieux. Et maintenant, si tu t’occupais un peu de Takara ?
-Oui, elle a raison, j’ai le katana qui me démange, là… »

Kakashi décida en effet de se mettre en position. Avec tous ses démêlés avec la fille de Kumo (qui le regardait avec un grand sourire narquois sur le visage), il avait oublié que sa protégée était presque pire qu’elle…
En effet, ladite jeune fille se précipita sur lui à une vitesse incroyable et sortit son katana. Elle commença à tenter des passes impossibles qui le firent reculer, quand il décida que ça suffisait, quand même. Il était devant un kazekage, ses élèves et une gamine de Kumo No Kuni, il n’allait pas perdre la face comme ça, quand même !
Il attaqua donc la jeune fille sur son point faible : le ninjutsu…
En effet, elle n’avait absolument aucun don pour cette discipline. Elle recula, l’air paniqué, puis tenta de se servir de sa vitesse hors du commun pour s’en tirer. Dur dur… Elle entendit Sakura demander :
« Pourquoi Kakashi-sensei ne se sert-il pas de suiton ? Il a copié toutes les techniques, pourtant, et il se limite à des futon ou des katon. C’est pas logique… »
Takara ne put s’empêcher de lui être reconnaissant. Il savait, pour l’eau. Et il ne l’attaquait pas là-dessus. Elle devrait le remercier plus tard.
« N’empêche qu’elle va se faire écraser… »
Abunai lança un regard normal (donc furieux) à Gaara, et cria : « Vas-y Takara ! » le plus fort possible pour lui clouer le bec. Mais visiblement le choc des plats volants s’était atténué, car il se contenta de la regarder de son regard sombre et d’affirmer :
« Elle ne tiendrait même pas contre Tenten, qui pourtant n’a pas l’air bien douée… »

Takara arrêta immédiatement de combattre, recula hors de portée de Kakashi, et fit face au Kage.
« Tu ne sais pas de qui tu parles ! Tenten est une kunoichi extraordinaire qui m’a appris une bonne partie du maniement des armes ! Et si tu veux savoir, elle est Maître d’arts martiaux !
-Et Takara a dépassé son niveau, ajouta nonchalamment le pervers masqué. Alors, tu vas voir qu’elle n’a pas encore tout montré. Allez, en garde Takara ! »
Mais Takara s’était tellement énervée qu’elle fit la chose la plus stupide possible. Au lieu de reprendre sa place, elle ressortit son katana, et elle fit mine d’attaquer Gaara, qui projeta son sable au-devant d’elle. Mais contre toutes attentes, ça ne la stoppa pas. Elle y appliqua les mains et passa à travers comme dans du brouillard.
Abunai décida que décidément, ils en faisaient trop, et que Takara s’énervait bien facilement (elle pouvait parler, tiens…). Alors, elle posa la main sur le dos de Jinrai, dont les poils se dressèrent, et une fois de plus, un éclair vint séparer les deux adversaires. Ils la regardèrent d’un air étonné, et elle s’apprêtait à les tancer, quand une voix lui coupa la parole.

« Eh, Abunai, c’est ça ? Il est à toi, ce colis ? »
Abunai répondit machinalement : « Je n’attend pas de courrier, merci…
-Euh, je crois qu’il fallait le prendre au sens métaphorique, Abunai. C’est qui, Kiba ?
-Aucune idée. Mais elle réclamait la fille au tigre à cor et à cris sur la place publique ce matin. Elle y est tombée dans les pommes quand je suis arrivée. AIEUH ! Et sa stupide bestiole passe son temps à me mordre ! Bouffe-la, Akamaru ! »
Abunai se décida enfin à se retourner, à cause d’un mot.
« Bestiole ? Quelle bestiole ? Non ! Laisse, sale cabot !
- Appelle pas mon chien comme ça ! Non mais ! Tout ça pour un furet…
-Une HERMINE pauvre idiot ! Et si tu tiens à ta peau, t’as intérêt à ce que je la récupère en bon état !
-Ca va, pleure pas… Kiba venait de rattraper le petit animal blanc. Je l’ai. Pas la peine de s’énerver… »

Abunai, qui s’était penchée par-dessus l’épaule de Takara sur la fille évanouie, lui jeta un regard noir :
« Ne parle pas de ce que tu ne connais pas ! Narumi…
-Non, moi, c’est Kiba…
-C’est à ma sœur que je parle, andouille ! Narumi… Eh, oh… elle s’en prit à nouveau à l’Inuzuka : Je n’arrive pas à croire que c’est devant toi qu’elle s’est évanouie ! »
Kiba aurait probablement demandé des explications sur ces propos sibyllins si Takara n’avait pas pris la parole :
« Faudrait un med-nin… Ca va pas du tout, là !
-Non, ne t’inquiètes pas je sais ce que c’est… Mais ça m’énerve que ce soit à propos de ce type-là, c’est tout ! Elle va se réveiller bientôt. Et puis, je te signale que je suis med-nin…
-Oui, c’est vrai. Mais tu es sure…
-Oui, je suis sure ! Tiens, regarde ! »

En effet, Narumi commençait à bouger. Elle ouvrit finalement les yeux, à temps en tous cas pour entendre Abunai s’exclamer :
« Ah ben dis-donc, petite sœur, tu les choisis bien ! »

Kakashi, qui avait profité de l’interruption pour aller récupérer son livre, et qui avait donc complètement zappé la conversation, finit par aller voir ce qui se passait.
Bon. Une hermine. V’là autre chose. Eh, mais cette fille…
« Ben Narumi ! Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu la connais, Abunai ?
-Ben attends, je te retourne la question ! Comment tu connais ma sœur ?
-Taisez-vous tous les deux ! Vous me flanquez un mal de tête… »
Narumi se redressait péniblement.
« Salut, Kakashi, ça fait plaisir de te revoir… »
Abunai ne savait pas se taire.
« Mais comment tu le connais, enfin ?
-Zen, soeurette ! Hatake Kakashi, ça te dit quelque chose ? Ha-Ta-Ke, pigé ? »

Abunai devint vert pomme…
« Ha… Hatake Kakashi ? Non. S’il te plaît. Dis-moi qu’on n’est pas liés par la famille, ou je pète un câble ! »
Comme si c’était pas encore fait… soupira intérieurement Kakashi.
« Ben non, puisque c’est mon cousin du côté de papa, et toi ma cousine de celui de maman… Pourquoi, tu comptes l’épouser, ou quoi ?
-Ca va pas la tête ? N’essaie même pas d’insinuer un truc pareil ! Mais ce serait la honte de la famille ! Tu te rends compte ?
-Bof, tu sais, c’est un des shinobis les plus puissants de Konoha…
-Ouais, mais c’est un pervers complet !
-Et alors, toi aussi !
-Grblz ?
-Non, je rigole, Abunai…
-Je te hais, Narumi ! »
Comme d’habitude, elle se calma brusquement au moment où les autres s’y attendaient le moins.
« Enfin, bienvenue à Konoha ! Au fait, dites donc… » Elle les dévisagea tous les uns après les autres d’un air soupçonneux.
« On nous a parlé d’un Jinchuuriki dans ce village. Vous le connaissez ? Nous avons à lui parler, Narumi et moi. »

Ca faisait bizarre de la voir sérieuse. Mais ils ne pouvaient quand même pas briser le tabou qui leur interdisait de dévoiler le secret de Naruto… Kakashi jeta un regard rapide au garçon-renard, et s’apprêta à balancer un mensonge quelconque.
Enfin, il l’aurait fait si une furie en rouge n’avait pas débarqué sur le terrain d’entraînement et ne s’était pas plantée, furieuse, devant Gaara.
« KAZEKAGE-SAMA ! VOUS N’AVEZ PAS HONTE ? »

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