C'est une fiction qui commence lors du massacre des Uchiha par Itachi. Loin de moi l'idée de vouloir créer un personnage similaire à celui de Sasuke, je voulais voir comment le drame pouvait s'intégrer dans le monde de Naruto et la manière dont je vais le décrire, du point de vue notamment d'une jeune fille, personne que je ne suis pas (^^).
Il y a tant du combat que du drama, sachant que malgré ses allures de Mary-Sue, Mikomi est loin d'être une d'entre elle.
Sangjin (Masculin), le 28/08/2007 Ca continue dans des changements toujours plus radicaux dans la petite vie de Mikomi qui ne cesse de se faire chahuter. Elle n'a pas une vie facile mais il y a l'opportunité d'une certaine sauvegarde de sa personne qui se profile à l'horizon. Reste à savoir si elle la saisira ou non.
Chapitre 5: Le prix du péché
La pluie n'avait pas cessé depuis presque trois jours. Le jour où Mikomi avait laissé les carcasses sanguinolentes de ses victimes, des nuages étaient déjà formés et il avait suffit d'attendre le soir pour voir que le ciel s'assombrissait jusqu'à ne plus voir le soleil, la lumière. Avec Shin'Yu, ils avaient préparé leur départ, conscients que jamais plus ils ne pourraient revoir le village et que malgré leur jeune âge, la sentence serait immédiate et sans appel. C'est avec une certaine surprise qu'ils virent, au détour du chemin le vieux Togashi, impassible sur sa canne, les regardant d'un oeil toujours aussi stoïque. Il ne leur dit aucun mot mais ses gestes suffirent à les persuader de sa bienveillance. C'est ainsi qu'à trois, ils étaient partis s'enfoncer dans les sombres montagnes du pays.
Le temps, maussade, avait prit le pas sur le moral des deux jeunes qui se demandaient si réellement Togashi était bien attentionné ou non. Cependant, compte tenu des circonstances, ils n'avaient voulu véritablement savoir ce qu'il pensait et silencieusement, ils l'avait suivi sans sourciller. La pluie était accompagnée d'un froid mordant, d'autant plus pénétrant qu'ils montaient sans cesse, ignorant leur destination. C'est finalement au bout du quatrième jour de marche qu'ils parvinrent à un lieu qui se détachait des roches interminables. Une grande porte en fer forgée se tenait comme immortelle devant eux. Cloisonné entre deux parois rocheuses, elle donnait l'impression d'avoir emprisonné des visages dans son sein. En effet, la surface qui aurait due être lisse ne l'était en fait que d'apparence. En la frôlant, on pouvait sentir des légères formes, des visages, des mains, des corps, qui semblaient comme à l'intérieur. De l'extérieur, ils semblaient comme onduler, bouger suivant des parcours totalement incongrus mais qui semblaient refléter la tourmente et le désespoir. Cependant, tout ceci fut volontairement négligé par Shin'Yu qui ne voulait pas que son amie, déjà peu rassurée, ne fonde dans la peur.
Togashi s'arrêta à environ cinq mètres de la porte et par trois violents coups de bâtons sur le sol, fit vibrer les rochers dont les plus légers s'effondrèrent sur les côtés. Les gons des portes craquèrent sous le poids des âges alors qu'une ouverture se forma.
- Shin'yu ! S'inquiéta Mikomi qui s'agrippa alors au manteau du jeune garçon. Qu'est-ce que c'est que cela? Je ne vois, je ne sens aucun effluve de chakra hormis les notres. C'est comme si j'étais totalement aveugle ...
En effet, après son combat, elle avait remis son bandeau comme un symbole pour toujours se souvenir de ce qu'elle avait pu faire et à cause de quoi. Elle ne voulait alors aucunement l'enlever, même si le sharingan s'estompait de temps à autre suivant sa fatigue.
- Ne t'inquiète pas Mikomi, tenta-t-il pour la rassurer en lui frictionnant sa main gelée, nous arrivons devant une grande porte, certainement un refuge que nous a trouvé le vieux Togashi. Ca va bien se passer...
Il n'en était pas moins sûr mais sa voix était restée sur d'elle, voulant soutenir son amie dans sa tragédie déjà bien assez dramatique. Un homme s'avança d'un pas lent vers la petite troupe. Portant une toge ocre, il était extrêmement massif, le crâne rasé, un regard déterminé et sévère. Son attitude était droite et on pouvait sentir en lui une discipline de fer. Dévisageant chacun des protagonistes, il revint à Togashi en parlant d'une voix rauque et sombre.
- Dans un mois, cela aurait fait dix ans que tu ne serais pas revenu. C'est presque dommage n'est-ce pas?
- En effet mon ami mais pour cette fois-ci, nous ne pouvions attendre outre mesure. La jeune fille derrière moi se nomme Mikomi. Shin'yu, le garçon, est mon petit-fils. Par nécessité, ils durent tuer deux autres jeunes du village, par légitimité, je t'en donne ma parole. Cependant, ils ne pouvaient rester et les faire fuir ne les aurait conduit qu'à une errance certaine, peut être la mort. J'ai préféré te les amener, je suis certain qu'ils trouveront un asile en ce lieu et que tu leur apporteras ce qui est nécessaire à leur éducation.
- Et ce bandeau? Dit-il en hochant la tête vers Mikomi.
- Un dojutsu qu'elle ne maîtrise encore pas tout à fait.
- Byakugan?
- Non, Sharingan.
Sur ces mots, ils se turent chacun. Ce mot, « Sharingan », Mikomi l'avait très bien entendu. Etait-ce cela qu'elle possédait? Cette malédiction ? Les lèvres de l'homme se plissèrent légèrement avant de reprendre.
- Et bien, cela fait déjà bien des années qu'un membre du clan Uchiha n'était pas venu en ces lieux. Ma foi, ça va nous changer pour une fois. Bien, Togashi. Par le lien qui unit le temple à ton village, je ne peux te les refuser. Je vais donc les garder ici avec moi durant cinq années consécutives sans qu'il n'y ait possibilité de retour. Que ce soit ton petit-fils ou cette jeune fille, ils ne sortiront d'ici avant la date prescrite.
- Oh je sais tout cela mon cher Atarasi. Il se tourna alors vers les enfants. Il est un peu dur mais c'est un bon instructeur. Non seulement vous serez à l'abri des personnes du village mais dans le même temps, vous serez enseigner à tout ce qu'un ninja ou une kunoichi doit savoir. Il est sévère et la faute ne vous sera jamais accordée mais soyez sûr qu'ici, vous grandirez en sécurité.
- Grand-père? Questionna Shin'Yu avec une voix tremblante. Crois-tu que c'est réellement la seule solution à tout ça?
- Vous avez tuer des êtres humains, dit Togashi d'une voix plus sévère, vous n'avez pas d'autre choix. Bien des personnes seraient déjà en prison voir décédées si je ne vous avais pas amené ici...
Mikomi avança pour arriver au niveau du vieillard. D'une voix fluette, elle tenta de lui sourire même si ses yeux, sous son bandeau noir, cachait une terrible anxiété.
- Merci vieux Togashi, merci pour tout. Lorsque j'ai fais cela, je savais les risques encourus. A présent, nous devons payer, quelque soit la forme. Shin'Yu, je suis désolée de t'avoir embarqué dans cette histoire.
- C'est assez à présent. Les deux jeunes, rentrer dans le temple, des personnes d'ors et déjà vous y attendent. J'aimerai m'entretenir avec Togashi.
Atarasi avait une voix forte et sachant qu'ils n'avaient pas d'autre alternative, ils pénétrèrent dans le temple sans un mot. Shin'Yu n'osa pas même serrer son grand-père dans ses bras. Il avait peur, cela se sentait. Mais le destin, parfois, prend des tournures auxquelles on ne s'attend pas toujours.
- Togashi? Comment une Uchiha a pu arriver ici. Compte tenu de son âge, comment a-t-elle pu survivre au génocide commit par Itachi?
- Je l'ignore Atarasi. Elle nous est parvenu par la rivière, dans une corbeille avec un dispositif certainement la rendant amnésique. Elle développe un potentiel terriblement important à l'instar de tous ceux de son clan. Il faudra que tu sois attentif à sa conduite. Elle plonge dans l'obscurité et l'idée même d'en faire une ennemi de l'humanité ne me réjouit guère. Si elle dérive trop, il te faudra prendre les mesures qui s'impose.
- Et ton petit-fils?
- Ne t'inquiète pas trop pour lui. Il a des compétences similaires à celles de son père. En réalité, c'est pour elle qu'il est ici. Je te l'ai amené pour qu'elle puisse se raccrocher à une personne en qui elle a toujours placé confiance. Ils sont proches et amis depuis l'arrivée de Mikomi au village et je suis certain qu'il lui sera utile le moment venu.
- Tu as l'air sûr de toi, je ne vais pas chercher à te convaincre ou te persuader de quoique ce soit. Ce fut un plaisir pour moi de te revoir mon vieil ami. J'espère que la prochaine fois sera la plus éloigné qui soit.
- Je l'espère également Atarasi, je l'espère vraiment.
Se saluant respectueusement, ils s'en retournèrent chacun de leurs côtés. Les lourdes portes se refermèrent derrière Atarasi et les deux enfants. Au sein de l'enceinte, tout était différent en comparaison de l'hostilité de l'environnement extérieur. Tout baignait dans une lumière diffuse comme si le soleil venait de se lever. Il faisait ni chaud, ni froid et la végétation semblait parfaitement se complaire dans ce milieu. De l'herbe grasse, des grands arbres, les clapotis d'une petite rivière descendant sur la vallée, tout semblait parfaitement organisé et géré. Les bâtiments se trouvait de plein pied, construits d'une brique blanchâtre surmonté de toits en tuiles argileuses. Quelques résidents travaillaient d'un rythme lent et paisible, entretenant l'extérieur, préparant à manger, comme si rien n'avait d'autre importance que ce qu'ils faisaient sur le moment. Atarasi vint près de la jeune fille en particulier et parla doucement.
- Voici donc le lieu où vous allez vivre pendant quelques années comme vous avez sans doute deviner. Tout est simple mais rigoureux. Sachez vous adapter à cette vie et je suis certain que vous en serez grandi lorsque vous sortirez. A présent, ôtes ton bandeau, tu n'en auras plus besoin.
Allant pour lui défaire, il fut surprit de voir la jeune fille lui agripper le bras, l'immobilisant pendant un instant. Elle n'avait pas bouger d'un cil mais répondit distinctement :
- Non, je ne désire pas retirer mon fardeau, pas maintenant. Il me rappelle ce que j'ai pu faire il y a peu de temps. Jamais je ne dois oublier, jamais je ne dois oublier ...
- Malheureusement, je ne t'en donne pas le choix petite fille.
D'un geste brutal, il se défit de l'étreinte de Mikomi et retenta une seconde fois d'attraper le bandeau. Elle se laissa tomber et dans un geste fluide et rapide, plaqua ses deux mains contre le torse de l'homme.
- FUUTON, RENKUUDAN
Sans aucun signe, elle libéra son jutsu. Cependant, ce n'était pas sans compter sur l'habileté de l'homme. En effet, celui-ci n'avait esquissé aucun signe de surprise. D'un mouvement en demi-cercle de sa main droite, il vint frapper les avant-bras de Mikomi qui lâcha un cri de douleur. Un de ses os se birsa alors qu'elle sentit une intense brûlure dans son organisme. De même, rien de son jutsu ne fut visible. Se reculant par quelques pas, elle tenta de se frictionner le bras qu'elle savait à présent hors d'usage.
- Comment avez-vous pu?
- Fuuton, une affinité rare. Cependant, Katon reste celle qui est supérieure et en définitive, il m'a seulement fallu injecter de cette affinité dans ton flux de chakra pour simplement ma neutraliser... A présent, ôtes ton bandeau ou c'est moi qui le ferait ...
- Venez le chercher, dit-elle d'une voix méprisante, se repositionnant.
Curieusement, dans ce lieu elle avait du mal à discerner les flux de chakra. Elle voyait vaguement des formes mais les mouvements restaient flous. Elle ne voyait rien de la structure des bâtiments ou de ce qui l'entourait. Cela la décontenançait mais pour le moment, elle était occupée à bien d'autre chose. Et pourquoi Shin'Yu ne l'aidait-elle pas? Elle n'était pas du genre à demander mais elle trouvait lâche de la part de son ami que de la laisser seule dans ce combat. Mais elle ne chercha pas plus loin. Concentrée sur son adversaire, elle ne voyait désormais plus que lui. Mais cette fois-ci, ce fut Atarasi qui attaqua. Brusquement, il fit quelques pas dans un même mouvement pour venir au contact direct avec Mikomi. Ils attaquaient et esquivaient dans des enchaînements fluides et rapides. Cependant, elle avait peine à discerner avec exactitude les coups de son adversaire et bientôt, elle dut reculer après avoir encaisser toute une série d'attaque. Essoufflée, elle n'arrivait plus à anticiper les coups de cet homme qui paraissait véritablement sûr de lui. Il fallait qu'elle se dépêche. Unissant ses mains, elle malaxa son chakra avec une vitesse incroyable en effectuant les signes nécessaires au jutsu
- FUUTON, DAITOPPA
Un souffle gigantesque s'abattit sur le temple, le vent unit au chakra de Mikomi qui se vidait alors de ses poumons. Mais l'attaque n'eut l'effet escompté et elle n'eut que le temps d'entendre le jutsu de son adversaire, sans qu'elle ne puisse esquiver à temps.
- KATON, RYUUKA NO JUTSU
Cette fois-ci, elle eut le temps d'entrevoir le chakra énorme de Atarasi qui s'apprêtait à l'engloutir sous un déluge de feu matérialisé en dragon. Cependant, son ami décida d'intervenir, souhaitant qu'il n'y est aucun blessé.
- DOTON, DOROKU GAESHI
Un mur de terre s'interposa entre le dragon et Mikomi, la sauvant de justesse. Mais elle fut alors frappé de plein fouet par Shin'Yu, un coup de point la projetant contre le mur d'un des bâtiments. Il s'approcha alors d'elle et la prenant par le col, lui arracha son bandeau. Ses yeux se découvrirent alors, le sharingan déclenché par le combat. Surprise, elle fit aucun mouvement, stupéfait par ce que venait de faire son ami. Ce dernier était rageux de voir de quelle manière son amie se comportait.
- N'en as-tu pas déjà assez fait? N'as-tu pas déjà assez assouvi ta vengeance en torturant et en tuant ceux qui t'avait fait du mal?
Il venait de se rendre compte qu'il avait hurlé de tous ses poumons, immobilisant la jeune fille qui ne l'avait jamais vu ainsi. Atarasi ne disait aucun mot. D'un bref signe de la main, plusieurs moines accoururent jusqu'au deux jeunes enfants. Shin'Yu parla alors plus calmement, d'un ton un peu mélancolique, relâchant sa prise et regardant vers le ciel.
- Tout à changé n'est-ce pas? Tu as changé, le ciel a changé, les gens ont changé. Et moi, je suis ici, avec toi, n'en comprenant pas très bien les raisons. La moindre des choses, ne serait-ce qu'à mon égard, c'est de ne plus te comporter comme une fille capricieuse, ne réfléchissant à ses gestes qu'au nom de la vengeance et de la colère. A présent, c'est fini.Tu pourrais au moins le faire, pour moi ...
Mikomi ne sut quoi dire. Le sharingan se dissipa et instinctivement, elle vint enlacer ses bras autour du cou de son ami, mettant sa tête au creux de son cou. Elle sanglotait ... elle pleurait...
Je ... Je suis désolé Shin'Yu ... de t'avoir embarquer dans une telle histoire. Mieux aurait-il fallu que mon embarcation n'échoue pas près de ton village.
Non, ne dit pas cela. Tu n'es pas totalement responsable de ce qui a suivi. A présent, c'est terminé et il faudrait que tu comprennes qu'à présent, il faut passer à autre chose...
Peut être...
Le jeune garçon était un peu gêné mais ravi du geste de son amie. Il la repoussa doucement pour qu'elle reprenne pied. Atarasi ne tarda pas et regarda la jeune fille. Elle était totalement détruite, ne sachant pas quoi faire, devenir. Il devait la mener là où elle n'avait jamais été. Elle devait comprendre le fond de son passé et de la tragédie de son clan. Elle avait écouté ce qu'ils avaient dit à propos des Uchiha avec Togashi mais elle faisait mine de ne pas comprendre. Peut être qu'en fin de compte elle ne le voulait pas. Les moines s'écartèrent pour lui laisser une place suffisante pour passer.
- Shin'Yu, commença-t-il, tu vas partir avec l'ensemble des moines se trouvant ici. Tu vas commencer ta formation avec Iushi Karasu. Va, à présent.
Sans dire un mot, il partit, entouré de trois moines vêtus de la même toge ocre que Atarasi. Ce dernier resta seul à seul avec Mikomi, la regardant droit dans les yeux. Ils restèrent ainsi en silence durant peut être dix minutes. La jeune fille était effacée, observant le paysage qui se déroulait devant son regard. Elle était lasse de tout ce qui s’était passé et les mots durs de son ami avaient réveillé en elle une souffrance qu’elle avait tentée auparavant d’enfermer. Elle n’était plus qu’une ombre, dissipée par tout ce qu’elle avait pu vivre.
- Désemparée … c’est le seul qualificatif que je peux te donner. Togashi ne vous a pas amené ici pour vous sanctionner. Il m’a prévenu de ce que tu as pu vivre et je comprends à présent les méandres par lesquels tu es passée. A présent, reste à nous de te faire comprendre que la vie n’est pas terminée et que tout peut être recommencer, surtout à ton âge. A présent, dors …
D’un mouvement de main, il projeta du charkra au niveau du visage de Mikomi qui ne put rien faire d’autre que de se laisser choir dans les bras de l’homme qui l’apporta vers une jeune femme. Celle-ci, silencieusement, vint la border dans un lit, à l’intérieur d’une des plus petite bâtisse. Cinq années allaient se passer sans qu’ils ne puissent sortir de ce temple, ce monastère. A présent, une nouvelle vie allait débuter, comme un inlassable recommencement pour cette jeune fille qui peine encore à trouver sa place.