Fiction: Sexy Jutsu et conséquences

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Naruto était plus paniquée que jamais, tout d’abord Sakura semblait en état de choc, et ce qu’elle lui avait révélé ne lui laissait présager rien de bon.
Les livres de son ancien sensei avaient une réputation plus que douteuse, et savoir que ce pervers s’était inspiré d’eux pour écrire une de ses « œuvres poétiques » n’avait rien de rassurant.
La blonde décida de mettre ce problème de côté, enfin pour le moment du moins, la priorité était de calmer Sakura, ensuite, Jiraiya avait vraiment intérêt à ne pas être à moins de cinquante kilomètres de là !

Naruto poussa du pied le petit bouquin vert, malheureusement, sa coéquipière remarqua son geste et porta son attention dans cette direction. Aussitôt qu’elle vit l’objet de ses souffrances, elle fut prise de tremblements incontrôlables, des sanglots étouffants résonnèrent dans la pièce.
Mais la situation s’aggrava très rapidement. La rose lâcha son amie, se recroquevilla, serra ses genoux entre ses bras et commença à se balancer nerveusement d’avant en arrière et se mit à haleter.
Une crise d’angoisse postérieure à un choc émotionnel trop violent, voilà ce qu’elle lui faisait !
La blonde posa sa main sur l’épaule de son amie, celle-ci n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Pire ! Elle commençait à suer à grosse gouttes !

L’Uzumaki avait déjà vu ce genre de comportements pendant ses misions, quand ils retrouvaient une personne qui avait subit de gros dégâts émotionnels, décès, viol, et encore bien d’autres choses aussi déplaisantes. Mais c’était Sakura qui prenait les choses en mains dans ces cas là.
Elle se souvint de ce que la rose faisait et prit sa décision.

« Sakura, je sais que tu vas me détester mais je peux pas faire autrement. »

La blonde prit la petite chose fragile dans ses bras, la kunoichi se laissa faire, ayant autant de réflexes qu’une poupée de chiffons. Naruto calla le corps mou contre sa poitrine, et prit la direction de la salle de bain.
Elle déposa son précieux fardeau sous la douche, releva la jeune femme et la maintint dos au mur carrelé. Le corps de la jeune femme n’avait aucune contenance, ses yeux étaient maintenant complètement vitreux. Si la blonde la lâchait, la jeune Haruno s’effondrerait lamentablement
Elle tourna le robinet d’eau froide et se cola contre la femme aux yeux verts. Le corps pâle fut prit d’un soubresaut quand le liquide frais entra en contact avec sa peau. Les tremblements s’accentuèrent mais ce que regardait Naruto était les yeux de sa coéquipière, y guettant la moindre réaction.
Les pupilles émeraude s’écarquillèrent, la peur y reprit place, elle poussa la blonde avec force, ce qui quand on connaît la jeune femme n’est pas un euphémisme, celle-ci s’encastra dans le mur d’en face.
Naruto se releva, un peu sonnée, elle reporta instantanément son attention sur Sakura, celle-ci était maintenant à quatre pattes, le corps tendu et la tête basse, vomissant allègrement sur le sol froid. Une fois le contenu de son estomac répandu, elle se releva en titubant, se plaça sous le filet d’eau fraîche et avala puis recracha plusieurs fois le liquide, chassant ainsi le goût acre.
Elle posa ensuite son front mouillé contre le carrelage de la douche, la tête lui tournait, l’air n’arrivait plus à ses poumons, un étau de fer lui enserrait la poitrine, elle essaya d’inspirer plusieurs fois, mais rien n’y fit, privée d’oxygène, elle s’écroula lamentablement sur le dallage mouillé.
La blonde agit rapidement, posa sa main sous les narines de la rose… aucun souffle. Arrêt respiratoire, terme souvent entendu de la bouche même de la médic-ninj.
Angoisse, brouillard, gestes mécaniques, boule au creux du ventre et terreur difficile à maîtriser… Tout en un quart de seconde, la blonde souleva le menton pâle, pinça le nez fin et insuffla deux bouffées d’air tiède dans la gorge immobile.
La main gauche se posa sur la carotide, une pulsation. Un problème de moins, le cœur continuait à fonctionner correctement.
Le bouche à bouche reprit, les secondes interminables, depuis combien de temps était elle comme ça ? Moins d’une minute ? Une demi heure ?
Aucune idée… Les gestes automatiques s’enchaînaient, inspirer, insuffler, contrôler la présence d’un pou.
La rage, l’angoisse, la volonté implacable, tout mélangé :

« Putain ! Sakura ! REVIENT ! »

La poitrine se soulève, l’air s’engouffre enfin par lui-même dans les poumons de la kunoichi. Elle ne reprit pas conscience mais respirait de nouveau.

La blonde se relâcha enfin, ses épaules s’affaissèrent et elle bascula en arrière, le dos vite bloqué par le mur derrière elle. Une douleur se répandit dans son épaule, là où son corps était entré en contact avec la paroi de la salle d’eau, quand Sakura l’avait envoyé valdinguer.
Assise, dos au mur, elle se prit la tête entre les mains, ses cheveux mouillés se rabattirent sur son visage, de petites gouttes d’eaux tombèrent au sol, larmes ou fruit de sa chevelure de blé ?
Elle se redressa enfin, prit quelques serviettes de bain et entreprit de sécher son amie. Lui retira ses vêtements trempés et lui passa un peignoir de bain en éponge.
La blonde souleva la rose, la blotti dans le creux de ses bras, son épaule se réveilla durement mais elle n’en tint pas compte. Elle amena son précieux chargement jusqu’à la chambre, installa confortablement la jeune femme dans son futon, la tête relevée par quelques coussins, facilitant ainsi sa respiration.



Sasuke était sur l’une des nombreuses aires d’entraînement qui bordait le village de la feuille. La chevelure mêlée, le corps en sueur et ses vêtements avaient connu des jours meilleurs.

« Stop, ça suffit pour aujourd’hui, il est temps de rentrer. »

Le ninja copieur n’était pas en meilleur état, et l’environnement autour d’eux avait fortement souffert de la présence des deux ninjas.

« Encore un peu.

- Sasuke, je ne suis pas comme Naruto, je n’ai pas une réserve de chakra illimitée, il faut que j’en garde un peu, j’ai une mission importante demain. »

L’allusion à son coéquipier assombrit les yeux rouge sang, le brun désactiva son sharingan mais la lueur demeura.

« Hn.. »

Les deux hommes avaient dépassé leurs limites depuis longtemps déjà mais leur fierté respective ne souffrait d’aucun manquement. Quand ils se retrouvaient dans ce genre de situation, c’était toujours Kakashi qui sonnait l’arrêt de la séance, habitude prise depuis les débuts de l’équipe sept. Etant le sensei, c’était lui qui devait fixer les règles. Et en temps normal, le brun n’allait pas à l’encontre des décisions prises par celui-ci.
Pourtant, il avait manifesté son désir de continuer malgré les paroles de l’argenté.
Le ninja copieur fut un peu surprit mais surtout inquiété, il voyait bien que son ancien élève était dans un état similaire au sien mais celui-ci n’avait pas l’air de s’en préoccuper.
Quelque chose le tourmentait, ça il en avait la conviction. Il avait pu observer ce genre de comportement quand le blond et le brun s’affrontaient, un palliatif aux sentiments ambigus que les deux garçons ressentaient, ne s’arrêtant que quand l’un des deux était trop amoché pour poursuivre. Les seuls qu’ils arrivaient encore berner étaient eux même et Sakura, mais là aussi, c’était par ce que la jeune femme était elle aussi au nœud du problème.
Kakashi avait comprit que la cohabitation ne serait pas facile pour la petite troupe, tous avaient bien vu que ces trois là crevaient d’envies les uns pour les autres, mais autant s’arracher un œil, voir les deux. Ces entêtés restaient obstinément aveugles à l’évidence.
Tout cela tournait dans la tête de l’homme aux yeux dépareillés, si le brun était dans cet état, quelque chose avait du arriver. Mais quoi ? Tant de possibilités, tant d’incertitudes.
En plus, le jeune homme n’était pas loquace, encore avec Naruto, il aurait pu retirer quelques informations, mais avec l’Uchiha ? Voir le jeune homme déballer ses sentiments était au même niveau de probabilité que de voir Tsunade arrête de boire du saké. Donc proche de zéro…

« Vient, on va manger, c’est moi qui offre. »

Le sourcil du brun se releva, Kakashi ne payait presque jamais, à moins d’une occasion très particulière, mais ce n’était pas son anniversaire et il n’avait pas reçut de promotion.

Le ninja copieur l’emmena dans un endroit qu’il ne connaissait pas, plus reculé des lieux courants où les ninjas avaient l’habitude de se restaurer. Le petit bouiboui se trouvait à la périphérie du village, sur les hauteurs de Konoha. Le charme du lieu tenait à une simple petite chose, sa vue: En contre-pied se dessinait le village caché du pays du feu avec une vue imprenable sur la falaise des Hokages.
Ils s’installèrent à la petite table se trouvant à l’extérieur et passèrent leur commande.
Un silence lourd s’installa pendant qu’ils attendaient leur pitance, le brun était sur ses gardes, il sentait bien que le ninja voulait lui parler de quelque chose mais il n’était pas disposer à aborder certains sujets.
Le brouillard qui obscurcissait son cerveau depuis la veille ne s’était toujours pas dissipé, la séance d’entraînement lui avait permis d’évacuer en partie sa frustration, assez pour ne pas exploser dans les vingt quatre heures suivante, mais le gros du problème subsistait.
Ne voulant pas donner au ninja copieur la moindre ouverture, il se perdit dans la contemplation du panorama.
Kakashi n’était pas dupe, au fil des années, il avait acquit quelques notions en langage Uchihesque. Bien sur, ce n’avait pas été sans mal et son sharingan lui avait été d’une grande utilité.
On ne pouvait pas vraiment déceler les secrètes du dernier descendant des Uchiha grâce à ses dires, le jeune homme était beaucoup trop maître de lui-même pour que sa syntaxe le trahisse. Mais si on se concentrait sur son comportement, sur les légères et infimes variations de son visage, les expressions de ses yeux, son rythme cardiaque ou encore son langage corporel, on pouvait faire quelques minces estimations.
Ce que son œil carmin lui avait révélé aujourd’hui était que son ancien élève était en proie à une grande confusion et il en mettrait sa main au feu, une confusion sentimentale de surcroît.
L’argenté le savait depuis bien longtemps, c’était courut d’avance, la situation dans laquelle se trouvaient ses élèves ne pouvait pas durer indéfiniment, elle s’était d’ailleurs beaucoup trop prolongée à son goût.
A leur place, ça fait longtemps qu’il aurait grillé un fusible, mais là n’était pas la question.
L’Uchiha était au bord de la rupture, et ça il l’avait comprit.

Le brun prit ses baguettes, les sépara et piocha dans le plat.

« C’est…

- Bon, je sais. »

Le ninja copieur lui lança un sourire entendu.

«Je ne comprend pas que ce lieu ne soit pas plus fréquenté.

- Hé hé ! C’est pour ça que je n’y amène presque personne, mais ne t’inquiète pas, si tu y amènes Naruto, je ne le prendrais pas mal, il appréciera certainement la vue. »

A la nomination de son meilleur ami, le brun se recrispa, son attention avait été quelque peut détournée depuis qu’ils s’étaient installé, il avait même réussit à oublier quelques instants l’effroyable souvenir. Mais ce simple mot faisait resurgir toutes ses angoisses.
Et il faut bien le dire, à part avoir réussit à se défouler, il en était toujours au même point…

Kakashi lui avait bien vu que le brun serrait les mâchoires, il décida d’enfoncer un peu plus le clou.

« Pas trop dur de vivre sous le même toi que les deux plus belles femmes de Konoha ?

- Vous allez pas vous y mettre aussi ! Après Kiba, vous !

- A ce propos vous n’y êtes pas allé de main morte tout les trois ! Il en a encore pour deux semaines d’hospitalisation, Ino n’y est pas allée avec le dos de la cuillère !

- Il l’avait cherché…

- D’ailleurs, à ce sujet. »

Sasuke adressa un regard interrogateur à l’argenté.

« Depuis quand tu es devenu un preux chevalier ?

- Quoi ?

- Tu les laisses toujours régler leurs problèmes, c’est la première fois que tu prends leur défense.

- Ca ne vous regarde pas…

- Peut être. »

Sasuke resta silencieux

« Un conseil quand même. »

Le brun ne répondait toujours pas

« Crevez l’abcès.

- Quoi ?

- Cette situation dure depuis trop longtemps, vous allez finir par faire une connerie.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez.

- Tension sexuelle ! »

A ces mots le visage de l’Uchiha prit une mignonne coloration grenat.

« Mais de quoi vous parlez ???

- Oh ! Désolé, t’es pas encore au courant ! Laisse moi t’expliquer, alors, y’a les abeilles qui vont butiner les petites fleurs et puis….

- Arrêtez de vous foutre de moi !

- C’est bon. L’homme aux yeux vairons esquissa un sourire, il adorait le mettre en colère.

- Je sais très bien que tu refuses de voir la vérité en face, tout comme les deux autres. Mais si tu ne veux pas que ça finisse mal, va les voir. »

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