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Fiction: Rokudaime Sama

suite de ce que j'ai fait avant
Spoil | Général | Mots: 32887 | Comments: 50 | Favs: 23
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Garok (Masculin), le 14/05/2007
même si vous trouvez que c'est de la merde, laissez des comms.



Chapitre 7: la bataille d'Iwa



Les remparts d’Iwagakure.

Les deux veilleurs de la porte nord tremblaient dans leurs vêtements.

-Fait frisquet, ce soir, émit l’un des deux gardes, de la buée s’échappant de sa bouche. Y va peut être pleuvoir…

-Peut être… répondit l’autre dans le vague.

A ce moment là, une pluie d’abord fine, puis de plus en plus drue commença à tomber. Un éclair zébra le ciel sombre, éclairant les alentours du village d’une lueur blafarde. C’était un terrain de roches nues et coupantes. Le tonnerre retentit quelques instants plus tard.

-‘Chier, un orage, juste au moment de notre tour de garde. C’est vraiment pas de chance…

-Ouais, ouais, fit l’autre, intéressé par quelque chose qu’il distinguait difficilement à travers l’eau et l’obscurité. Dis moi, tu arrives à voir ce que c’est, là bas ?

Une petite silhouette, les bras levés vers le ciel, se tenait immobile sur le plateau. Soudain, la foudre tomba sur elle, et elle fut éclairée. C’était une femme qui avait l’air d’avoir vingt, vingt cinq ans, enroulée d’un grand manteau bleue. L’électricité ne la quitta pas, et on entendit au milieu de l’averse une belle voix, posée et grave, s’élever.

-Raiton, Le Vigile céleste.

Alors la foudre enfla autours de la Kunoichi (car maintenant, il apparaissait certain aux deux veilleurs que cette femme connaissait les arts occultes des ninjas (j’ai presque envie de dire, quelle perspicacité)), devint plus foncée, couleur saphir, et prit la forme d’un immense dragon, au regard maléfique, qui chargea les portes de la cité. Lesquelles, contrairement à ce qu’avaient vainement espéré les deux gardiens, éclatèrent sous la puissance du choc, les emportant eux aussi vers la mort. Il moururent encore dans les airs, et la dernière vision qui arriva à leurs esprits fut celle de la mystérieuse femme, qui avait parcouru toute la distance jusqu’à Iwagakure entre le temps de la projection et celui des retombées de gravas, ainsi que d’une troupe de tarés en rouge qui chargèrent en gueulant comme des animaux (bref, tout ce qu’un ninja ne doit pas faire, quoi…).


Le régent du village des roches tenta d’organiser une défense potable contre ses adversaires, mais c’était peine perdue, ils étaient dans la ville, et maintenant, tout ce qu’on pouvait faire, c’était se taper dessus en essayant de faire le plus de dégâts possible chez l’ennemi. Il activa néanmoins l’alerte ninjutsu qui le reliait au Mizukage. Puis il demanda à son vis-à-vis :

-Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ?

-Vous laisser Tobi faire. Super jutsu à lui empêcher pas copains d’avancer. Lui retenir méchant temps que Mizukage sama envoyer des renforts. Répondit l’homme au masque de bois laqué vêtu de nuages rouges sur fond noir.


Retour à la porte nord.

La division Suzaku avançait bien, mais la surprise de l’attaque passée, leur avancée fut rapidement enrayée, et ils luttaient maintenant dans un corps à corps sanglant où nul ne parvenait à gagner un seul mètre. Chaque pied de plus était chèrement payé, et aussitôt récupéré par l’adversaire, quel qu’il soit. Au milieu de tout ça, Sasuke semblait s’amuser franchement. Son sabre noir tourbillonnant autour de lui, ses cheveux mouillés de sueur, de pluie et de sang, et son visage montrant une jouissance suprême, tout en lui transpirait le contentement et le bonheur de vivre. Il para un nouveau kunai, et décapita son adversaire. Il lança un petit katon pour se dégager un peu d’espace, puis s’amusa à le garder le plus longtemps possible de cette taille.

De son côté, Yuna semblait danser au milieu de ses adversaires. En fait, ils ressemblaient plus à des partenaires pour un ballet qu’à des ennemis. Chacun des gestes qu’ils faisaient mettaient en valeur sa grâce et sa souplesse. Si son « Vigile céleste » l’avait fatiguée, elle n’en montrait rien. Les ninjas qui tombaient sous les lames de ses gigantesques shurikens lançait vers le ciel des gerbes rouges qui elles aussi semblait de l’art. Non, vraiment, c’était le grand retour d’Aoryu, la dragonne bleue.


Porte est.

-C’est vraiment trop facile, marmonna Hakuharu en passant cette partie des remparts désertée. C’est dégueulasse, pourquoi c’est toujours Sasuke qui a la meilleure place. Enfin… Les gars, accélérons, ils vont crever si on ne les aide pas vite.

La division Genbu avançait silencieusement dans la ville. Sa percée n’était nullement gênée, étant donné que tous les hommes disponibles avaient été envoyés au nord à l’exception de dix ridicules gardes dont ils eurent bien vite raison.


Maintenant, la division rouge commençait à avoir du mal. Sasuke lui-même sortit un instant de sa transe et se surprit à prier pour que sa compagne arrive vite. Mais son soulagement fut prompt, car il en entr’aperçut l’arrivée des Genbus par la droite. Dès lors, le rapport se ré inversa, et ce furent aux défenseurs de parer les coups. D’autant qu’une pluie de flèche s’abattait sur eux, qui requérait immédiatement leur pleine et entière attention. Hakuharu était un peu en arrière de ses hommes, et c’était elle qui lâchait les flèches clonées sur les ennemis des Suzakus… Attends, attends ! Sur les ennemis des Suzakus ? Mais ça n’allait pas du tout, ça ! Elle en avait bien assez pour elle, elle pouvait lui laisser les siens ! Il commença à se tailler un chemin sanglant pour la rejoindre, histoire de défendre les intérêts de sa Division.


Porte Ouest.

Les dix hommes qui restaient pour surveiller cette partie des remparts étaient bien heureux de ne pas s’être trouver aux postes Nord ou Est. Ça leur rallongeait un peu l’existence. Même s’ils savaient qu’à un moment ou à un autre, ils seraient appelés de ce côté-là. Enfin, ce n’était pas le cas pour le moment. Ils étaient tellement fascinés par le spectacle qui se déroulait en bas qu’il ne remarquèrent même pas le passage par-dessus les remparts d’un homme grand, vêtu d’un long manteau blancs, Ni toutes les silhouettes vêtu de l’uniforme des juunins de Konoha, mais blanc au lieu d’être vert, qui attendaient en bas. L’homme s’approcha successivement des dix gardes. A chaque fois, il les retournait face à lui, leur enfonçait les doigts de sa main droite autours du nombril, et murmurait en leur couvrant la bouche :

-L’explosion du Hakke.

A chaque fois, l’homme sentait le chakra de leur angélique adversaire s’immiscer dans son propre réseau, et le détruire entièrement. A chaque fois, les cavités à la surface de la victime brillaient un cours moment d’un chakra qui n’était pas le sien, puis elle s’écroulait, morte en silence. Quand il eut fini de tous les assassiner, Neji fit signe à ses subordonnés de poser les parchemins explosifs sur la porte.

Une fois celle-ci défoncée, la Division Byakko se rua à l’intérieur, courant vers le carnage…


Porte Sud.

Arrivé à une centaine de mètres des remparts, Shikamaru s’arrêta, composa quelques signes, et murmura :

-Doton, invocation, Seiryu, le porteur.

Il concentra son chakra dans ses pieds, histoire de ne pas être désarçonné au décollage, et… c’était parti. Sous ses sandales se forma la tête d’un dragon de roc noir, aux yeux rouges. La dite tête se projeta vers le ciel, vite suivie par un corps serpentesque. Arrivé au dessus des remparts, Shikamaru sauta de sa monture et la désinvoqua. Les dix gardes tournèrent en même temps la tête vers lui. Le jeune homme ne perdit pas la sienne, et chuchota en composant de nouveaux signes :

-Kagemusha no jutsu, les guerriers de l’ombre.

Les ombres des dix gardes parurent soudain devenir folles. Elle se dressèrent et enserrèrent leurs propriétaires dans des bras puissant. Puis elles leur brisèrent leurs vertèbres dans un craquement sinistre.

En bas, une silhouette sombre composa quelques signes, et prononça dans le silence :

-Doton, animation de la pierre, le dragon de roc.

Devant ses pieds se dressa un immense dragon qui chargea la porte, et l’enfonça, permettant à la division Seiryu de pénétrer dans Iwagakure.


Trois jours plus tard, les forces de Konoha patinaient toujours devant celle d’Iwa. Leur défense semblait être organisée par un certain Tobi, de l’Akatsuki, qui lui-même possédait un jutsu qui les empêchait d’avancer. L’air se distendait devant lui, et quiconque tentait de passer se faisait immanquablement arracher quelque chose. Par ailleurs il portait un masque qui semblait imperméable au byakugan, puisque ni Hinata, ni Neji ne surent sire à quoi il ressemblait derrière. Qui plus est, des renforts de Kiri s’étaient infiltrés par un passage secret dans la partie du village où étaient retranchés les ennemis. En désespoir de cause, les Sushins durent, à leur grande honte, demander de l’aide à leur Kage, par un suzaku. Ils eurent la réponse six heures plus tard, toujours par suzaku. Yuna goba l’oiseau et la voix narquoise de son amour explosa jusque dans les plus petits recoins de son cerveau.

« Ha, ha, ha ! Trop mort de rire ! Les Sushins bloqués par quelques ninjas ! C’est trop drôle ! Tu mériterais presque que je te fasse retomber au rang de chuunin ! Vraiment, tu me les auras toutes faites !

Bon, plus sérieusement, tu dis que l’Akatsuki dirige la défense et que des ninjas de Kiri les ont rejoins ? Bien, cela recoupe les quelques infos que Kabuto a pu me faire parvenir. J’arrive d’ici à peu de temps, maximum quatre jours, avec des renforts. En attendant, veille à ce que leur aire dans la ville ne grandisse pas. Ne tente rien, mais gardes tes position.

Fais bien attention à toi.

Je t’aime. »

Voilà, le message s’arrêtait là.

-Alors, Yuna san ? demanda Hakuharu, exténuée.

Elle revenait d’une zone où les combats étaient encore particulièrement violents (Sasuke avait dû la ligoter pour qu’elle n’y retourne pas et l’avait soumise (contre son gré) à un pacte spécial lui interdisant de se battre avant le lendemain, et depuis, comme elle s’ennuyait, elle demandait des nouvelles).

-Alors, on attend. Il arrive dans quatre jours, avec des renforts. En attendant, profite de ce que tu ne peux pas aller te battre pour te reposer.

-Mais… murmura sa cadette.

-Ne t’inquiètes donc pas tant pour Sasuke, je vais veiller sur lui. Et puis il est avec Neji et Shikamaru…

-Mais ils sont tellement nuls, tous les deux…

-Ca, ma chère, lança Sasuke suspendu la tête en bas à la corniche d’un mur, c’est quelque chose qui ne peut se garder secret que pour beaucoup d’argent !

-Humpf, tu peux leur dire, Uchiha de merde, j’m’en fous !

-Pardon, comment m’as-tu appelé ?

-Uchiha-de-merde. Quel(s) mot(s) ne comprends tu pas ?

-T’es vraiment conne parfois, lui lança le pyrotechnicien, avec un sourire tendre.

-Tu n’es bon qu’à m’enseigner ça, nullard, je prends ce que tu peux m’apporter, histoire que tu ne te sentes pas en reste par rapport à moi, lui dit elle, avec le même sourire.

-Bon, c’est pas tous ça, mais je vais retourner me battre, je te raconterai comment c’était ! répondit-il avec un soupçon de moquerie. Je t’embrasse.

Hakuharu serra les poings. Il avait le dernier mot. 51/50 pour lui. Mais la prochaine fois, elle l’aurait.


Quatre jours plus tard.

Sasuke se déplaçait tellement rapidement au milieu de ses adversaires qu’il en devenait flou. Les coups tombaient tellement vites qu’on avait à peine le temps de s’apercevoir de la mort d’un camarade qu’on l’était soi même. Néanmoins, même les Uchihas peuvent faire des erreurs d’inattention. C’est ce qui arriva à Sasuke. La lame s’approchait de son crâne, trop rapidement pour qu’il puisse l’esquiver. Il allait mourir, il le savait. Néanmoins, il ne partirait pas sans un compagnon de voyage. Il ramena Kusanagi près de son oreille, et lança la pointe du sabre vers le cœur de son adversaire. Mais une courte lame couleur rubis perça le flanc du ninja et sauva Sasuke.

-Tsss, stupide petit frère… Tu pourrais faire attention, quand même, je serai pas toujours là pour te chaperonner… lui balança Itachi en lui jetant un regard par-dessus son épaule.

-Je suis sur les genoux, j’ai combattu presque non stop pendant une semaine ! Toi, tu arrives frais et dispo de l’arrière, c’est normal que tu y arrives mieux que moi !

-Non, c’est juste que je suis plus fort que toi.

-Ah, ouais ? Ah, ouais ?! Très bien, dans ce cas…

Il renvoya son sabre. Puis il se tourna vers son frère.

- Je te propose un pari : celui qui en tueras le plus à main nues ! Le perdant sera l’esclave de l’autre pendant son temps libre tout un mois !

-Topes là ! répondit Itachi en rengainant son kodachi.

Puis les deux se jetèrent dans la mêlée avec une rage accrue.


Shikamaru commençait sérieusement à galérer. Il était coincé dans une ruelle avec vingt ninjas devant lui, et il n’y avait plus assez de lumière pour exécuter ses techniques. Il réfléchissait à toute vitesse à un plan en parant les coups de ses adversaires, mais rien ne venait. Soudain, il sentit une présence juste derrière lui.

-Ne te retournes pas, tu risquerais de perdre la vue.

-Hai, Koshiro sempaï.

Il vit soudain une vive lumière s’étaler dans la ruelle, recréant les ombres, et les allongeant un maximum, vers ses adversaires. Sans perdre de temps, il les élimina avec son Kagenui. Puis il se tourna vers son aîné, et lui dit :

-Encore une fois, vous arrivez tous juste.

-Désolé, mais Kakashi nous a ralenti…

-Encore ! Mais il est pas possible !

-Bon, gamin, au lieu de critiquer tes sempaïs, dis moi, tu n’as personne à aller exterminer ?

-Vous avez raison…

-Alors allons y ! s’écria joyeusement l’aveugle au chapeau.


Neji tenait les poignets de deux juunins pour les empêcher de le poignarder, mais un troisième sautait par-dessus ses deux compagnons pour lui asséner un coup de kunai sur la tête. Neji commença à malaxer le chakra pour le Kaiten, mais une bourrasque de vent se fit entendre au dessus de lui, et son troisième adversaire chuta, coupé en deux par une monstrueuse arme. Naruto se tenait devant lui, son immense lame appuyée négligemment sur son épaule. Le nouveau venu nargua l’Hyuga.

-Ben alors, Neji, même plus foutu de faire gaffe ? Attention, tu vas perdre ton titre de chef Byakko, si tu continues…

À ce moment là, un ninja de Kiri crut intelligent de s’attaquer au gardien de Konoha. Neji se chargea de lui exploser le cœur d’un coup de paume bien placé.

-Tu disais ? Railla-t-il son ami.

-Humpf, je l’avais vu, c’était fait exprès.

-C’est ça, c’est ça…


De son côté, Hakuharu était encerclée sur une place. Elle était douée en corps à corps, mais pas au point de venir à bout des cinquante ninja en face d’elle. Si elle avait eu un peu de distance, ça aurait pu marcher, mais là… Et Sasuke qui n’arrivait pas ! On pouvait dire qu’il n’était jamais là au bon moment, celui-là ! Si elle survivait à tout ça, elle lui ferait bien comprendre se que signifie travailler en duo.

Au moment où elle faisait ce triste constat, elle vit un corbeau se poser au milieu du champ de bataille, et commencer à dévorer les cadavres. Elle sourit intérieurement. Ses ennemis bondirent sur elle… Et hurlèrent, soudain perdus dans une nuée d’oiseaux sombres. Elle-même s’esquiva, et rejoignit le maître des charmantes bestioles sur un toit proche.

-Ca va ? Lui demanda Ryumaru en examinant vaguement son état.

-Oui, oui… vous êtes arrivés quand ?

-Il y a peu… Tu ferais bien d’y aller, tu ne peux rien faire ici sans blesser les corbeaux, et je préférerais qu’on évite ça.

-Okay, à plus.

-c’est ça, à plus.

Et elle partit voir où en était sa grande sœur en laissant le maître corbeau geler ses victimes.


Laquelle sœur se battait furieusement, faisant tournoyer ses énormes shurikens, au milieu d’une masse grouillante d’ennemis.

-Venez, bande de merdes, mes lames ont encore soif ! Hurlait-elle.

Soit elle était en pleine phase épique, soit elle était complètement folle. Le constat le plus affligeant aurait bien sûr été la cumulation des deux.

On entendit soudain le sifflement d’une arme dans les airs, puis une voix qui disait :

-Kunai Kage Bunshin no jutsu.

Les sifflements se multiplièrent, et c’est une véritable pluie de métal qui s’abattit sur les rangs adverses, fauchant les ninjas de la roche et de la brume comme les blés. Mais ce n’était pas la fin du combo.

Sans aucun signe avant coureur, toutes les armes explosèrent avec fracas, emportant un bras, une jambe, une tête, une… enfin bref, tout ce qui n’est pas conçu pour résister à une explosion de forte puissance.

La personne responsable de cette désorganisation soudaine regardait d’un air assez satisfait. Il était grand, très grand, au moins autant que son gigantesque katana rouge et transparent, portait un manteau aux teintes sanglantes ainsi qu’un armure en dessous. Une énorme épaulette d’acier ornait son épaule droite, et ses yeux rouges balayaient la scène qui s’offrait à lui d’un regard goguenard.

-Ryugan ! L’engueula sa dulcinée. T’arrives enfin ! Je croyais que presque qu’il n’y en aurait plus pour toi.

-Oh, tu t’inquiétais pour mon plaisir… Comme c’est gentil ! Lui répondit-il. Douce sollicitude de mon amour chéri, assez tarée pour m’avoir choisi… Je n’ai toujours pas compris pourquoi, d’ailleurs.

-Et si tu descendais au lieu de faire de la poésie ? demanda Yuna avec une lueur d’agacement dans le regard.

-C’est bon, c’est bon, j’arrive, je t’ai manqué, je peux le comprendre, mais c’est pas une raison pour être aussi pressée…


Trois heures plus tard, il ne restait plus qu’un noyau de résistance incroyablement réduit.

Sasuke s’était effondré, au milieu des cadavres de ses ennemis, complètement crevé après 1h30 de combats non stop. Maintenant, il regardait les nuages. Une ombre vint perturber son observation.

-Encore en vie, petit frère ? Lui demanda Itachi en lui tendant la main, pour l’aider à se relever.

Sasuke accepta cette aide, et bientôt les deux frères se dressaient, seuls, au milieu de ceux qui étaient définitivement couchés.

-Allez, viens, dis l’aîné après un temps, on doit aller tuer Tobi.

-Tu as raison.


Arrivé dans le camp des ninjas de Konoha, la première chose à se précipiter sur Sasuke fut un missile bleu.

-Espèce de con ! Où t’étais pendant tout ce temps ? Hein ? J’ai cru que t’étais mort, baka !

Temari qui était arrivée avec son amant confirma :

-Je te dis pas le mal que j’ai eu à la convaincre que t’étais en vie… C’était… galère, fit elle en reprenant l’expression de son pire ennemi.

Sasuke salua un par un les Gardiens venus les aider, puis se dirigea avec son frère, Shikamaru et Ryumaru vers la tente du Rokudaime.

Quand ils entrèrent, ils trouvèrent Ryugan, assis en face d’une table la tête entre les mains et les coudes posés sur le plateau, Yuna qui s‘appuyait sur le meuble avec les mains, Gaara assis à côté de l’Hokage, Sakura dans un coin, et Kakashi à l’opposé. Le juunin en tenue de combat était plus impressionnant qu’en examinateur. Il portait un long manteau gris perle, et portait sur son dos une courte épée dans un fourreau cylindrique. Entre eux tous, sur le bois, une carte d’Iwagakure.

Sasuke commença par faire la bise à Sakura, serrer la main de son ancien senseï, celle de Gaara, de son parrain et de Yuna, puis il s’intéressa enfin au plan. Itachi, Shikamaru et Ryumaru, après avoir eux aussi fait le tour des présentations, le rejoignirent. Une partie de la ville était entourée d’un cercle rouge. Les trois aides de camp du dragon pensèrent qu’il s’agissait sans doute là de la zone où s’étaient repliés leurs adversaires.

Ryugan prit finalement la parole.

-C’est embêtant, dit-il, je pensais cette campagne beaucoup plus simple, mais on dirait que ça va être beaucoup plus long que prévu… Itachi, tes ambus ont-ils découvert le passage qui permettait aux renforts d’arriver ?

-Oui, et il a été détruit. Cela dit, un grand nombre de troupes fraîches a pu passer, l’ennemi ne sera pas simple à déloger.

-D’accord. Mais dans n’importe quelle bataille, brandir la tête du chef suffit à remporter la victoire. Itachi, toi qui faisais partie d’Akatsuki, sais-tu quelque chose sur ce Tobi ?

L’Uchiha lui répondit négativement.

-Sasuke, ta division est celle qui a été en contact avec cet homme. Que peux tu me dire de ses jutsus.

-Jutsus essentiellement Katon. Il utilise aussi une technique étrange. Elle crée une distorsion dans l’air, et aspire vers on ne sais où tout ce qui se trouve au centre de cette distorsion.

A cette description, Kakashi écarquilla les yeux et pâlit. Ryugan se tourna immédiatement vers lui.

-Qu’est ce qu’il y a, Kakashi ? Lui demanda-t-il. Tu sais quelque chose de cette technique ?

-Eh bien, avança l’interpellé, ça… ça ressemble aux effets de mon Mangekyô Sharingan…

-Mais c’est impossible que ce soit ça, même si Tobi s’avérait être un Uchiha (ce dont on peut douter, quand on sait qu’ils sont morts dans les circonstances que nous savons), chaque Mangekyô Sharingan a un pouvoir différent. Le tien est d’envoyer dans une autre dimension, celui d’Itachi de détruire par l’esprit, etc. Par conséquent, il ne peut tout simplement pas s’agir de ça.

-A moins que… commença le ninja copieur avant de s’interrompre.

-A moins que ? Insista le Rokudaime.

-C’est que… cette hypothèse est assez énorme, et ses chances d’être réelles sont extrêmement faibles…

-Vas y, de toute façon, dans notre situation, tout est bon à entendre.

-En fait… tu vas rire… mais je me disais que… que c’était peut être Obito.

Contrairement à ce à quoi Kakashi s’attendait, Ryugan resta parfaitement calme.

-Oui… songea l’Hokage. Oui, Obito est une possibilité… D’autant plus que Tobi ressemble patronymiquement beaucoup à Obito… Et ça expliquerait pas mal de chose : le masque pour cacher son apparence, probablement hideuse suite à l’éboulement, un unique trou, probablement pour un unique œil, qui, comme par hasard, s’avère être l’œil droit…

Tout le monde attendait, guettant la décision du stratège, qui trancha finalement :

-Très bien, je vais parier là-dessus… Shika, à combien estime tu les chances que ce soit vrai ?

-Bien entendu, je ne connais pas toutes les données du problème, et ne sais rien des circonstances ou des causes de la disparition de cet « Obito », mais au vu des informations présentes, je dirais… 70%.

Kakashi parut encore plus étonné qu’il y a cinq minutes. Le génie de Konoha accréditait sa version de la chose.

-Ma propre estimation était de 80%, répondit le Rokudaime, ce qui nous fait une moyenne de 75%. Néanmoins, il faut que nous soyons sûrs. Aussi, Kakashi, tu vas devoir le rencontrer, et analyser sa réaction. Tu penses en être capable.

Le juunin hésita un peu avant de répondre :

-Hai, Ryugan san.

-On fera ça demain, si tu veux bien.

-Okay.


Le lendemain.

Kakashi et tous les chefs de Konoha et Suna se rendirent dans le no man’s land. Il y eut bien quelques imbéciles pour tenter quelque chose contre eux, mais ils rejoignirent bientôt leurs camarades déjà tombés. Ils en capturèrent un, et l’envoyèrent comme messagers auprès de Tobi, puis ils attendirent. Peu. L’homme d’Akatsuki arriva bientôt, et regarda d’abord Kakashi avant de s’intéresser un tant soit peu aux autres. Puis il dit :

-Tobi très heureux rencontrer vous. Lui pouvoir vous tuer tous et ramener tête Itachi au chef. Lui va avoir beaucoup promotion.

Le ninja copieur lui lança :

-Arrêtes ton char, Obito, on sait très bien que c’est toi, sous ce masque.

Aussitôt, leur interlocuteur changea de ton.

-Oh, très bien, prononça-t-il en retirant son masque qui révéla un visage borgne et atrocement déformé par l’éboulement, je n’ai plus à jouer les débiles dans ce cas. Bonjour Kakashi, ça fait plaisir de te revoir. Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Je ne te demande pas de nouvelles de Rin, après tout, c’est moi qui l’ai tué…

Cette phrase eut le don de faire sortir de ses gonds le juunin. Il dégaina son épée, qui était blanche et transparente avec un fantôme écarlate sur le tranchant et une soudure au milieu, et se mit en garde. Son regard était devenu froid et métallique. Obito contempla un instant l’arme.

-Tiens, elle n’était pas brisée ? Oh, mais cette soudure, et cette légère teinte rouge… Ryugan sempaï te l’a réparée ?

Sans lui répondre, Kakashi lui bondit dessus. Obito se prépara à parer l’attaque, mais deux bras de terre surgirent du sol et paralysèrent les chevilles du ninja copieur. Celui-ci se retourna, et vit le capitaine de la division Suzakus, un genou à terre, et les deux mains appuyées sur le sol.

-Lâches moi, Sasuke, grogna-t-il.

-Sûrement pas Kakashi senseï. Je comprends votre ressentiment contre cet « homme », mais c’est un Uchiha, et un traître. Il déshonore notre nom, et, par conséquent, c’est à moi de le châtier.

-Et Itachi ? Hein ? Cracha Hatake, tout à sa hargne.

-Il avait une bonne raison de faire ce qu’il a fait.

-il a massacré sa famille pour une mission ! C’est ce que tu appelles une bonne raison ?

-S’il n’y avait que ça… murmura tristement Itachi, resté un peu en arrière de son frère.

-Ca suffit, nii san, l’interrompit sévèrement Sasuke, tu t’aventures sur le domaine des secrets du clan !

-Tu as raison.

-Bref, reprit le cadet des Uchihas, quoi qu’il en soit, c’est à moi de le tuer. Maintenant, Kakashi, recules, où tu vas mourir aussi !

Le ton péremptoire de l’Uchiha, la manière dont il l’avait appelé et la menace contraignirent Kakashi à la retraite. Il savait que son élève ne plaisantait pas. Celui-ci enleva son immense manteau, sa veste de juunin rouge et le polo qu’il portait en dessous

-Tu te prends pas pour rien, gamin ! Lança Obito à son nouvel adversaire. Je vis t’éliminer vite fait bien fait, il paraît que tu es encore très loin du niveau de ton frère.

-Craches ta bile, nullard, lui répondit Sasuke, c’est la seule chose qui te reste à faire. Mais dis toi bien que tu n’arriveras à rien comme ça, ça fait longtemps que j’ai rattrapé Itachi ! Toi, par contre, tu sembles toujours plus faible même que Kakashi…

-Ta gueule !

-Tiens, j’ai tapé un point sensible ? De toute façon, t’es minable, tu seras incapable de me blesser…

-Ta gueule !

-hin, hin, fit le ninja de Konoha en libérant la marque maudite, ton Mangekyô a une puissance minable… Si seulement tu savais quel est le véritable pouvoir de cet œil…

-Ta gueule !

-Moi seul possède celui d’origine, réveillé par le sceau que je porte au cou… Bien entendu, je ne peux pas en abuser, car sinon, l’âme de Madara qui est en moi risquerait de se libérer…

La marque s’était maintenant étendue sur presque tout son corps. Ses ailes avaient poussés, ainsi que ses cheveux. Ses Sharingans étaient entourés de noir. Il ferma les yeux, puis les rouvrit. Ils étaient maintenant d’une noirceur spatiale, avec trois griffes et un point blanc brillant en leurs centres. Le Mangekyô Sharingan de Madara.

-Néanmoins, même si je ne peux pas l’utiliser autant que toi, ce sera largement suffisant pour te battre… minable !

Ce dernier mot fut de trop pour le déserteur.

-TA GUEULE ! Hurla-t-il encore une fois en composant quelques signes. Amaterasu, la lumière céleste !

Il souffla une énorme flamme noire. Sasuke tendit la main calmement, et le feu fut balayé. Obito entama une nouvelle série de signes, et lança :

-Mangekyô Sharingan !

L’air parut soudain distendu autour de Sasuke, et le centre de cette distorsion se situait au niveau de son cœur. Il réussit à éviter la majeure partie de l’attaque, mais son bras tomba à terre, arraché.

-Ha, ha ! Rit triomphalement Obito. Alors, hein, comment tu vas faire avec un bras en moins, hein ?

Sasuke le regarda sans émotion, puis fixa son moignon sanglant, en y mettant toute sa concentration. A ce moment là, ce qui était blanc dans ses yeux brilla et son bras tombé se mit à frémir, puis se souleva. Il revint se mettre en face du moignon, et toute la partie qui avait disparue dans la technique d’Obito se reforma.

-Mais qu’est ce que… murmura sidéré le défiguré.

-C’est pourtant simple, lui répondit Sasuke, mais on dirait que tu es aussi abruti qu’on me l’avait dit. Cet œil permet d’agir sur le temps. Je peux l’accélérer, l’arrêter, le remonter sur une zone précise. En l’occurrence, j’ai remonté le temps de mon bras pour faire en sorte que ce soit comme s’il n’avait pas été arraché. Cette pratique est bien entendu extrêmement consommatrice de chakra, je ne peux l’utiliser que trois fois par semaines, et les arrêts, ralentissement ou accélération sont limité à cinq secondes, et la remontée dans le temps à cinq minutes. Mais ce sera quand même largement suffisant pour te battre…

Il composa quelques signes, puis lança :

-Raiton, Chidori !

La foudre s’accumula dans sa main. Puis il ralentit le temps pour l’Uchiha renégat, passa derrière lui, et le transperça au niveau du cœur.

-Hin, se moqua le capitaine Suzaku, c’est donc tout ce dont tu étais capable… J’ai bien fait de t’achever aussi rapidement…

Il retira sa main de la poitrine du déserteur, qui s’effondra, mort.

Itachi et Kakashi étaient sidérés. Ryugan ne leur avait pas parlé de cette technique.

L’aîné Uchiha pensait que même lui, qui avait pourtant été le troisième membre d’Akatsuki, c'est-à-dire d’un rang autrement plus élevé que celui d’Obito, aurait du mal face à ce pouvoir. Néanmoins, les limites qu’il subissait permettait au chef ambu d’avoir bon espoir de s’en tirer avec un match nul. Bon, il conservait sa place de premier du clan (ex aequo avec Sasuke, mais ça restait une première place). Cette pensée le fit soupirer de soulagement.

Quant à Kakashi, il était bien loin de penser aux petits soucis de rivalité des deux porteurs de Sharingan. Lui, il ne songeait qu’à une chose : une telle technique ne devrait pas exister. Même avec ses limitations, ce sort devrait être scellé. A quoi pensait Ryugan quand il permettait à Sasuke l’accès à cette technique. Elle était tout simplement trop puissante ! Certes, elle avait permis une victoire relativement simple de Konoha sur les rangs ennemis (car devant tant de puissance, les forces d’Iwa devrait s’incliner), mais quand même…


Or donc s’acheva ainsi la bataille d’Iwagakure. Tous les ninjas de Kiri présents furent fait prisonniers de guerre, et le village des roches fut rattaché au village de Konoha, et Shikamaru fut placé à sa tête (en tant que Godaime Tsuchikage). Ryumaru prit sa place en tant que chef des Seiryus de Konoha. Mais la fin de la guerre n’était pas encore venue.


Deux semaines plus tard, à Mizu no Kuni. Palais du Mizukage.

Un ninja frappa à la porte du bureau.

-Entrez. Dit le seigneur de l’eau.

Un shinobi à l’aspect meurtrier rentra.

-Mizukage Dono, dit-il en s’inclinant.

-Qu’y a-t-il ?

-Un paquet en provenance d’Iwagakure, seigneur…

-Très bien, poses le là, et disposes.

-Comme vous le souhaitez…

Il déposa le colis sur le bureau, et partit. Le chef de Kirigakure ouvrit le paquet… et y trouva la tête du régent d’Iwa, la joue droite frappée du kanji de la guerre, et la gauche marqué du sceau « Konoha no Rokudaime ». Le Mizukage soupira. Il s’attendait à cela.



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