Fiction: L'envol du phoenix

Le temps presse à présent et l'Hokage décide de sortir les grands moyens ! L'entraînement spécifique pour chacun des anciens genins commence, plus que quelques mois avant que le groupe HOPE ne lance sa dernière mission de sauvetage de Sasuke ! Quel présage apportera donc le phoenix ? Allez lire cette fic sur fanfic-fr !
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Fan_à-tics (Féminin), le 19/02/2009
JOYEUX ANNIVERSAIRE SASUKEHOKAGE ^^
EN ESPERANT QUE CE CADEAU TE PLAIRA !
*me tue pas ><*

Bonne lecture à tous les autres lecteurs, d'ailleurs ^^ (me tuez pas non plus ><)




Chapitre 24: Naïveté et conséquences



-Chapitre 21-

Ils n'entendaient dans ce repère sale et froid, que le son régulier d'une goutte d'eau s'écrasant au sol. Ou peut être était-ce du sang, la deuxième option était plus probable que la première. Tout était sombre ici, toujours horriblement sombre, à tel point que l’air semblait être de la fumée acre, stagnante, puante de ténèbres. L’atmosphère lourde et suffocante encombrait plus les poumons que l’odeur de mort qui régnait dans les couloirs. Plus on respirait, plus on se noyait dans cette mer, image du néant et de l’enfer. Plus on respirait, plus on disparaissait, dévoré par cette noirceur éternelle.

Le garçon roux entra dans la cellule, son compagnon aux cheveux blancs qui le surveillait de près décida de l'attendre en dehors de la pièce pour lui laisser un peu d'intimité.

Il poussa la porte dans un bruit grinçant sinistre, elle buta sur des chaînes bruyamment. Leur cliquetis morbide ne fit pourtant pas bouger pour autant la prisonnière. Peut être n’était-elle déjà plus qu’un corps attendant d’être rejeté par un relant de cette mère noire et putride. Le garçon déglutit, puis il s'avança vers la silhouette allongée au sol.
Il posa le plateau repas près d'elle, puis voyant qu'elle ne bougeait toujours pas malgré l'odeur de nourriture, il la secoua légèrement.
Aucune réaction, la petite les yeux grands ouverts, le visage fermé jouait les cadavres.

Une crainte sourde s'empara du gamin, la dernière fois qu'il l'avait vu elle avait tenté de se suicider en avalant le papier de son bureau, celle d'avant de se pendre, et encore avant elle avait voulu se renverser l’armoire dessus.
Il déplaça les chaines qui attachées fermement au sol empêchait le prisonnier de s’étrangler avec, il secoua légèrement le corps, celui-ci flasque et froid n’eut aucune réaction. Inquiet, il enleva l’appareil qui obstruait sa bouche et qui lui interdisait de se mordre la langue pour se tuer. Toujours rien. Pas de réaction, la tête suivit le mouvement mollement avant de retomber aussi lourd que la pierre sur l’asphalte.

-Yuukan...Yuukan réponds moi s'il te plait ! Balubutia-t il.

Peut être se redressa-t elle à l'entente de son véritable nom, ou bien tout simplement parce que la voix vibrante du gamin prenait un ton suppliant. Son regard vide de toute émotion se posa sur lui, et le traversa comme s'il n'était rien de plus que de l'air. Ses deux yeux se confondaient dans les volutes morbides des ténèbres de sa cellule, dans la noirceur de son tombeau. Cependant une réaction aussi petite était-elle, restait un signe que de la vie persistait dans ce corps minuscule.

-Yuukan tu m'as fait peur ! S’exclamât-il en caressant son visage. Il palpa ses mèches de cheveux qui tombaient anarchiquement sur sa gorge, elles étaient poisseuse de sang coagulé. Il se leva sortit la clef et libéra les chevilles de la prisonnière de leurs liens. Le métal claqua sur l'asphalte. La dénommée Yuukan sursauta et plus rapide que l'éclair elle se jeta sur le côté et empoigna son couvert. Mais le rouquin fut plus rapide et d'une prise de bras il lui fit lâcher prise.

Elle poussa un gémissement de douleur et le couteau qu'elle avait empoigné alla rejoindre les chaînes. La prisonnière jeta un regard désespéré à son bourreau qui fit frissonner ce dernier, elle ouvrit la bouche et de sa voix cassée elle bafouilla :

-Laisse moi faire Juugo...Laisse moi me tuer.
Le dénommé Juugo secoua la tête en signe de négation, sa main serrant plus fort le mince poignet de Yuukan. S'il avait été en verre, celui-ci aurait volé en éclat, mais cela faisait bien longtemps que la petite avait compris que son corps était plus solide que le diamant, à son grand désespoir, il était impossible pour elle de se libérer de cette prison de chair.
La gamine se laissa aller contre le mur avec un soupir las et les yeux de nouveau dans le vague. Le rouquin se détendit, mais il ne la lâcha pas pour autant. Il observa les lieux, essayant de comprendre pourquoi sa camarade désirait tant mettre fin à ses jours.

La cellule n'était pourtant pas des plus immondes, elle était même assez luxueuse comparée à celle où elle avait vécu pendant 2 ans. Il pouvait y voir un lit, un bureau, une bibliothèque; des papiers -cette fois consommables- jonchaient le sol, l'unique fenêtre barrée laissait passer un rayon de lumière qui atterrissait sur le lavabo, le miroir, et l'auvent qui cachait les toilettes. Juugo vit alors l'amoncellement de plateau repas garni, elle n'y touchait pas. Il fallait qu'elle mange, ou tout du moins qu'elle boive un peu. Le garçon prit un gobelet et tenta de le porter aux lèvres de Yuukan mais elle bougea la tête pour ne pas y être obligé.

-Yuukan...S'il te plait. Supplia le garçon devant son refus. -Je...Allez c'est la première fois que je peux être seul avec toi, regarde Kimimaro n'est même pas à côté de nous ! Je peux marcher tranquillement, je n'ai plus à avoir peur de mon double grâce à tes actions et à celles d'orochimaru sensei ! Fais moi plaisir et bois un peu...

La jeune fille ne réagit pas face à sa tirade, elle semblait dans un autre monde. Ses lèvres gercées par la soif, son corps maigre, seul son corps semblait témoigner de sa présence, de son existence. Car il le savait, elle était morte à l’intérieure. Morte depuis longtemps. Cependant il refusait de l’avouer, kimimaro n’avait pas connu Yuukan avant sa séquestration, il ne pouvait pas savoir combien elle pouvait être douce et généreuse, pleine de vie. Avant.

-Je…j’ai entendu dire que Orochimaru-sama t’avait donné ton nouveau nom ! Sh…Sheena c’est ça ? Lança-t il pour changer de sujet.

La petite se tourna vers lui. Un espoir ressurgit en lui.

-Ne m’appelle pas comme ça. Ce n’est pas mon nom. Fit-elle d’une voix faible.
-C’est ton nom de code, celui que tu utiliseras sur le terrain.
Brusquement la gamine se leva et renversa le bureau dans un excès de fureur, les larmes aux yeux elle s’écria :
-Je ne suis pas son Chien ! IL NE PEUT PAS ME RENOMMER !

Juugo se redressa et arrêta sa camarade, mais celle-ci se laissa glisser le long contre le mur, épuisée par sa colère. Le regard à nouveau inondé par les larmes elle murmura, son timbre enrayé par la peine :

-Il ne me laissera jamais mourir…Jamais, il trouvera toujours un moyen de me garder ici, comme un chien, enchaînée comme un chien. Je veux disparaître, si seulement on pouvait effacer mon existence…je ne serai plus un chien…
-Ne dis pas…
-Et toi aussi tu es enchaîné ici comme un chien ! Comme un stupide corniot qui remue la queue devant son maître en espérant une caresse !
-Arrête de dire n’importe quoi ! Il m’a promit de me relâcher dès qu’il sera sûr que mon état sera stable et que je ne serai pas dangereux, et ce jour là je lui ai fait promettre que je t’emmènerai avec moi ! S’écria juugo en se redressant pour dominer de toute sa hauteur son amie.

Un rire inhumain sortit de sa bouche, elle arborait à présent une grimace satanique, comme un démon se moquant de la stupidité des hommes, cela ne lui allait pas du tout.

-Mon pauvre Juugo tu es décidément trop naïf ! Tu ne comprends donc pas qu’il ne te laissera jamais partir ? Il a trop besoin de toi c’est d’ailleurs pour ça qu’il m’a demandé de faire un sceau qui ne servira qu’à alimenter son projet stupide et à te donner l’illusion que ta personnalité est partie dans les premiers temps !

Elle se tourna vers lui, et contempla son visage qui devait apparemment afficher l’incompréhension. Elle avait tort, elle délirait se disait-il. Cela ne pouvait tout simplement pas être la vérité, la preuve son ton était agressif, la démence se peignait sur ses traits. Le cœur de Juugo se serra, elle mentait. Elle devait mentir, son double avait vraiment disparu. Sa mâchoire se crispa retenant une plainte qui lui déchirait les entrailles. Elle mentait.

-Tu es comme moi, tu es à jamais son jouet…Acheva-t elle. –Mais moi je ne veux pas vivre ça. Continua-t elle, puis son visage se crispa dans cette grimace mélange de souffrance et de folie. –Non, moi je vais mourir, je ne vivrai pas ça, je ne peux pas effacer mon existence, je ne peux pas annuler l’horreur que j’ai commise en aidant ce monstre mais je peux ne pas voir tout ça.
Juugo sursauta imperceptiblement tandis que la gamine murmurait toujours les projets sur sa mort.
-Je ne peux pas me tuer, il m’en empêchera toujours, mais je peux faire autre chose. Souffla-t elle à nouveau. Un mince nuage blanc s’échappa de ses lèvres, il se fit happer puis dévorer par les ténèbres.
Elle passa sa main sur sa cuisse, Il entrevit une marque semblable à celle qu’il avait sur le cou. Elle le regarda, pour la première fois depuis un temps incroyable il remarqua un peu de vie dans ses prunelles, Que cela arrive seulement quand elle parlait d’en finir était paradoxal. Cette logique, cet espoir insipide dépassait complètement la compréhension du rouquin. Comment la mort pouvait-elle une délivrance, car après tout, même si la vie était horrible, on existait encore, alors qu’après, on n’était plus rien. Quelle sérénité pouvait-elle trouver dans le fait de ne plus être ? Dans l’idée immonde d’être effacé de la mémoire de tous, oubliée, de ne laisser plus rien derrière elle-même pas un souvenir.

Lui aussi quelque fois il rêvait d’une autre vie par moment. Quelque fois il songeait stupidement que tout cela n’était qu’un immense cauchemar dont il allait se réveiller, chez lui, dans sa chambre, près de ses parents souriants, comme avant, avant son double, avant son emprisonnement…avant tout ça. Mais jamais il n’avait désirer disparaître, cette simple idée l’effrayait. Savoir que personne, absolument personne ne sache toutes les joies, toutes les souffrances, tous noes efforts d’une existence, cette simple idée le paralysait.
La brune essuya ses larmes en continuant sa phrase.

-Mais pour ça j’ai besoin de ton aide….Je vais m’infliger un sceau, un sort qui me rendra docile, je n’obéirai qu’à tes ordres ou ceux d’Orochimaru, mais je ne serai plus consciente de rien, même pas de la douleur, je vais devenir une sorte de poupée animée qui attendra la fin. Je veux que tu me promettes de ne pas retirer le sceau, de ne jamais m’empêcher d’accomplir une mission même si je suis sur le point de mourir. Laisse moi aller jusqu’au bout. S’il te plait promet le moi Juugo.

Elle lui prit les mains, en même temps que ses dernières paroles de personne consciente retentissait dans l’esprit du garçon.

« Promet le moi Juugo. »

Il n’oublierait jamais son regard. Un regard brillant d’espoir dans ce tunnel noir, deux pupilles d’une couleur
envoûtante, luisant de détermination.

« C’est promis » avait murmuré le bourreau.

Deux prunelles qui s’éteindraient pour ne plus jamais se rallumer quelques heures plus tard.

« C’est promis »


*


-HINATAA !

Féni tendit le bras vers la Hyuuga, il s’apprêtait à foncer sur Sheena mais Sakura se jeta sur lui et le retint. Il tenta de se débattre, d’échapper à la prise de la Haruno, mais elle était encore forte et lui il n’était même pas sous sa forme de combat. Le passeur fulminait de rage, Sakura n’en menait pas large elle non plus.

Son visage oscillait, ses lèvres pincées en une grimace retenue tressaillaient comme ses muscles lui hurlant de secourir leur amie.
-Qu’est ce que tu lui as fait ! Hurla le démon.
Sheena prit une moue déçue et lança :
-Je ne peux pas vous le dévoiler.

C’était bien elle, elle qui pendait sous le bras de l’ennemie, haletante, la respiration sifflante, les yeux dans le vague.
Féni sentit une haine incommensurable monter en lui. Encore, encore tout se reproduisait comme il y avait 15 ans.

-Lâche la…LACHE LA IMMEDIATEMENT !
-Je n’obéis qu’aux ordres d’orochimaru sama.

Encore la même attitude, toujours la même, celle d’un être impitoyable, sans vie.
Féni grinça des dents et serra les poings, incapable de frapper son adversaire tant les souvenir lui obscurcissaient l’esprit.
Sakura lui souffla alors au creux de l’oreille :
-Féni regarde son état…Hinata nous a mâché le travail.
Elle tremblait elle aussi comme une feuille, terrifiée de ce qui allait advenir de leur camarade, mais elle, elle avait eut la volonté, la force d’analyser la situation. Féni reporta son attention sur son ennemie, essayant vainement d’ignorer le cadavre ballotant d’Hinata.

La femme pouvait paraître en parfaite forme, si on oubliait un de ses bras totalement retourné, le coude à l’envers. Il comptait plus d’une cinquantaine de plaies minuscules un peu partout sur son corps, tâchant les restes de son kimono par une trace ensanglantée. De minces filets coulaient, imprégnaient le tissus et s’étalaient sur le sol, le teintant d’écarlate.
Le passeur se rendit alors compte combien l’adversaire était pale. Combien de litre de sang avait elle perdu ? Comment tenait-elle encore debout ?
Un constat vint lui desserrer sa gorge, la masse qui obstruait sa trachée se dissipa à mesure que l’auréole sanguine sous les pas de Sheena s’élargissait.
Quoi qu’ils fassent, elle allait mourir dans les minutes qui suivraient.

Un doux sentiment, sucré d’allégresse transporta Féni. Pour un peu il aurait ri. Ses yeux se rétractèrent tandis que ses narines s’emplissaient de l’odeur âcre de ce sang tant haït. Elle allait mourir, mourir de la pire façon qui soit, lentement vidé de fluide vitale. Il ne pouvait espérer meilleure fin pour un monstre telle qu’elle qui avait tant fait souffrir Sarah.
La Haine du démon qui sommeillait en lui bouillit, cette simple idée lui enivrait l’esprit, il s’imagina même la torturer, la garder en vie juste un peu plus longtemps pour qu’elle agonise elle aussi, qu’elle sente la douleur insupportable du baiser de la mort, autant que Sarah. Il voulait voir ses traits insensibles se déformer par la souffrance, sa voix si fière le supplier qu’on l’épargne pour finalement s’éteindre au fond de sa gorge.

Cependant ce sentiment démoniaque qui remontait en lui, lui rappelant sa vrai nature effraya Féni, à tel point que cette joie s’évapora dans un autre tic tac lancinant de la montre à gousset à son cou. Le serpent de plaisir qui lui avait réchauffer les entrailles implosa en lui, lui donnant un vague haut le cœur, un ressentiment, un dégoût. Pour lui-même.
Il ne serait pas comme ça.
La montre à gousset vrombit, les aiguilles affolées.
Et ils n’avaient pas le temps d’attendre que la nature vienne reprendre Sheena pour eux. Ils devaient sauver Hinata maintenant.

La prise de sakura se relâcha autour de lui alors que la médic nin se remettait en position de défense, prête à encaisser et riposter n ‘importe quelle attaque. Car ils étaient à présent seulement deux contre 4.

Le démon ignora cette attitude et enleva la chaîne qui pendait à son cou, la montre émit un son mécanique durant l’entreprise. Le passeur murmura simplement à Sakura :

-Il faut enfiler cet objet autour du cou d’Hinata dès que possible. Je détourne l’attention et tu le fais, cela pourra peut être la sauver.

Il ne répondit pas au regard interrogateur de sa coéquipière du moment.
Il se fit un pas, Ses pupilles se rétractèrent jusqu’à n’être plus que deux fentes rougeoyantes. Son échine se dressa et il dévoila ses dents aiguisées, avide d’âme à dévorer.
Sakura recula, inquiète.
Sheena se tourna vers lui et elle posa Hinata dans les bras de Juugo, abasourdi, venant de constater l’état de la femme.

-Inutile, le sceau de possession empêche la transformation du passeur au mode de combat, Déclara-t elle, encore une fois impossible de savoir si c’était une mise en garde ou juste une pensée qui avait échappé à un morceau épars de sa conscience.

Le passeur releva la tête et la fixa droit dans les yeux. L’équipe ennemie fit un pas en arrière comme si le regard qu’il leur jeta avait pu les tuer sur le coup, par la simple force de sa haine. Ses rétines en forme de demi lune sanglante menaçaient de les faucher comme l’ange de la mort encapuchonné.

-C’est vrai…mais on est sur un champ de bataille, les âmes damnées abondent, je n’ai pas besoin d’être en mode de combat pour tous vous tuer.

Sa voix spectrale vibra et chassa toutes les particules d’air, ne laissant derrière lui qu’un brouillard glacé et opaque abrutissant les sens.

Ce qui se passa ensuite ? Sakura l’ignora, mais en l’espace d’une seconde tout bascula. L’impression de malaise qu’elle avait ressenti lors de sa première rencontre avec orochimaru la frappa, un éclair brilla, une brûlure âcre lui chauffa les muscles et sans qu’elle ne s’en rende compte, avant que toute raison ne vienne la conseiller, elle se lança dans la bataille.

Féni se jeta vers Juugo, celui-ci n’avait pas eut le temps de réagir, ou plutôt il avait été trop tétanisé pour réagir, comme tous ses coéquipiers.
Sauf une.

Sheena ignorait la peur. Si la douleur ne paralysait pas ses muscles ce n’était pas un regard qui allait en faire plus. Elle s’interposa entre le démon et le rouquin, d’un geste si rapide qu’il était imperceptible du commun des mortels, elle appuya sur le corps de la Hyuuga et poussa Juugo hors d’atteinte des griffes du monstre.

Un liquide chaud s’étala sur l’herbe. Sakura prise dans son élan pourtant arrêta sa course tout net. Les yeux écarquillés, elle lâcha la montre à gousset et hurla.

Féni, revenu de son état second, pantela, détacha son bras du corps qu’il venait de transpercer, vacillant.

La victime eut un soubresaut, une marre rouge s’écrasa sur ses pieds dans un bruit écœurant. Elle releva la tête et fixa impassiblement son tueur, ce démon qui l’avait blessée à mort.
Féni se prit la tête entre ses mains et souffla le nom de sa victime, ne revenant pas lui-même de son propre crime.

-Hi…hinata !

La Hyuuga, debout, le visage pâle et les yeux totalement absent, venait de se faire utiliser comme bouclier. Par ils ne savaient quelle magie le corps immobile de l’élue s’était interposé entre Féni et Sheena pour se prendre l’attaque de féni de plein fouet. La blessure, ouverture béante près de son foie, ne semblait même pas l’avoir secouée plus qu’une caresse.

La médic-nin voulut se précipiter vers son amie, mais Karin semblant sortir de sa paralysie l’en empêcha. Une colonne terreuse se dressa juste devant elle menaçant de l’embrocher comme la Hyuuga.

Féni incapable désormais du moindre mouvement, Sakura séparée, ils fixaient incrédule leur camarade se vider de son sang, toujours droite comme un « i », sans la moindre émotion peignant ses traits fins. Heureusement pour eux, si la question resta bloquée en eux, leurs adversaires eux se tournèrent d’un même mouvement vers le rouquin en hurlant :

-C’est quoi ce truc ?
-Le sceau de la possession. Répondit simplement Sheena à la place de son coéquipier tout autant abasourdi. –Mes capacités physiques sont insuffisantes pour ce combat ; le corps du prisonnier va donc servir de bouclier et d’arme à ma place.
Suigetsu sourit diaboliquement en lâchant un :
-J’adore cette idée ! Un bouclier humain ! Elle ne risque pas de nous trahir au moins et de devenir une épée ?

Karin fit apparaître un autre mur pour stopper à nouveau une offensive de Sakura qui tentait tant bien que mal de rejoindre Hinata.
La maîtresse des sceaux lança en guise de réponse :
-Tant que je suis vivante et elle inconsciente elle se battra jusqu’à la mort sans même s’en rendre compte.
Un nouveau rictus déchira le visage blême de l’homme poisson tandis qu’il lâchait à nouveau :

-Juugo, j’adore ta copine.


*


Naruto arriva sur les lieux du rendez vous, il se posa au sol comme une plume et ne fut pas surpris d’être le premier arrivé.

Il se trouvait près d’un lac où se rejoignaient tous les bras de la vallée des arc-en ciel, là où débouchaient toute l’eau des diverses cascades. Sa superficie était immense, il ressemblait à un énorme miroir noir et lisse ; ou peut être le voyait-il comme ça à cause du stress ?
Il respira un grand coup pour oublier le vacarme assourdissant du champ de bataille, pour oublier cette peur en lui qui lui susurrait qu’un des cris d’agonie qu’il percevait était peut être celui d’un ami.
Il joignit ses bras et lança sa technique de clonage.
Une centaine de doubles apparurent, puis se dispersèrent dans la forêt, sautèrent de la petite falaise pour rejoindre le temple dans lequel patientait Orochimaru.

Le véritable Naruto bondit, il dégaina ses épées jumelles, enclencha un mécanisme caché dans la garde des sabres, deux anneaux se détachèrent et se rejoignirent au centre du filin d’acier qui liait les armes. Naruto les bloqua, puis lâcha les katanas pour saisir la poigné improvisée. D’un mouvement sec du poignet il fit tournoyer l’ensemble, augmentant sa puissance avec son élément vent, il avait l’impression de tenir dans sa main une scie circulaire.
Il lança l’objet droit vers l’entrée du temple. L’arme plus puissante et rapide qu’une tornade rasa entièrement les arbres environnants, faucha tous les gardes d’un seul coup d’un seul. Cadavres naturels et humains tombèrent et bouchèrent l’accès au bâtiment.

Naruto rattrapa son arme qui revenait sur lui comme un boomerang. Il aperçut ses clones poser les sceaux un peu partout et préparer le terrain du champ de bataille. Ils jetaient kunai et sceaux un peu partout pour piéger les adversaires non souhaités et intervenants impromptus.
Le blond n’appréciait pas cette stratégie déloyale, mais tous les moyens étaient bons pour ramener Sasuke, c’était leur dernière chance.
Alors que ses illusions créaient un kekkai autour du temple pour éviter qu’Orochimaru n’en sorte, Naruto entendit un grondement sourd derrière lui ainsi que des bruits de pas.
Il se retourna, épées en avant mais les rangea bien vite. Hope arrivait.
Gai, Lee, Shino et Kiba apparurent. Akamaru jappa tristement. En les voyants Naruto se sentit soulagé, au moins il y avait des survivants. Cependant au fond de lui la voix de Kyuubi, ou celle de Kususke il ne sut pas très bien, souffla : « c’est tout ce qu’il reste ? ».

Shino sauta de la monture de son coéquipier, Lee parut avoir le même mouvement, ils voulurent se précipiter vers Naruto pour le prévenir de la trahison de Shikamaru et de la disparition de Neji et Tenten mais Choji arriva en criant.
Il avait été séparé du groupe un peu avant le combat contre l’Akatsuki, aussi il ne savait rien de la scène lui aussi.
Les membres de l’équipe se tournèrent vers lui, inquiets.

-Vite de l’aide ! S’écria-t il. –Je viens de voir Temari et Shikamaru sur le chemin, ils sont couverts de sang ! Il ouvrit le bras et montra ses camarades titubants vers eux. L’instant qui suivit Anko arriva en portant Tenten. Kakashi la précéda avec Neji sur ses épaules, inconscient.
Le destin prit un malin plaisir à montrer à Hope qu’ils n’avaient encore rien vu, Sai vint les rejoindre, soutenant une Ino en sueur crachant son liquide vital.

La chaire de poule irradia la peau de Naruto, il fut incapable de songer pendant une brève seconde, l’image de ses amis dans cet état imprégna sa rétine et déchira son cerveau.
Pourtant, pourtant alors que Lee et Gai se précipitaient vers leurs coéquipiers, alors que Kiba aboyait contre Shikamaru, alors qu’Anko et Kakashi contemplaient incrédules leurs élèves amochés, Naruto brandit le bras et pointa un coin de la clairière l’air déterminé.
Une dizaine de clones surgirent, ils firent un abri en abattant deux trois arbres. Choji comprit l’intention et il exécuta sa technique pour fabriquer un dôme solide par-dessus l’architecture végétale.

Hope emmena ses blessés à l’abri, ils posèrent les corps inconscients à même le sol, n’ayant pas le temps pour faire plus confortable, en revanche la proximité du lac leur permit d’avoir de l’eau pour laver les plaies. Une plainte aigüe retentit quand on en dévoila quelques unes.
L’uzumaki laissa deux clones devant l’entrée de l’abri et forma un bouclier venteux pour protéger de toute attaque surprise puis il rejoignit ses compagnons à l’intérieur. Il fut surpris de voir qu’il respirait encore, durant plusieurs secondes il n’avait songé à rien, rien d’autre à part ses amis, il croyait en avoir oublié sa propre existence. L’étonnement atteignit son comble quand il comprit qu’il ne se trouvait pas en enfer ni dans un quelconque cauchemar. Tout cela était bien réel et pas une illusion de Kyuubi.

Les cris, les gémissements qu’il percevait, le sang qui imprégnait le sol et l’odeur âcre qui lui piquait les narines, tout cela était vrai.
Son sang de glaça.
Ses poings se serrèrent, il se mordit la lèvre jusqu’à ne plus la sentir.
Ils n’étaient pas encore morts, il ne devait pas se laisser aller, tout n’était pas encore fini. Il devait continuer et les aider ! Il devait mener à bien Hope.

Il chercha ce qu’il devait dire, ce qu’il pouvait faire pour se rendre utile mais rien ne lui vint, il ne savait pas quoi faire dans ce genre de situation, lui était fait pour être sur le front pas auprès de blessés. Il sortit du dôme pour surveiller l’entrer et attendre Sasuke.
Il alluma tout de même sa boucle d’oreille pour être en communication avec Kakashi à son insu et savoir comment tout cela évoluait.
Il s’autorisa une pensée pour Sakura et Hinata. Pourvu qu’elles aillent bien et qu’elles arrivent indemnes ici, il ne pourrait pas supporter la vue de leurs corps allongés sous l’abri.

Le brouhaha sous la protection terreuse ne se calmait pas, il était plus assourdissant que le bruit des combats. Pourtant, à l’intérieur de cette cacophonie Naruto parvenait à trouver des repères rassurants…Car après tout malgré les nouvelles plus inquiétantes les unes que les autres, ses amis étaient là…Chaque bruit qu’il percevait signifiait que l’un d’entre eux vivait.

Neji reprit conscience, la tête dans le brouillard, dans le potage, il avait toujours l’impression de tanguer, balloté par le courant meurtrier de la caverne. Le monde toujours plongé dans les ténèbres ; il sentait pourtant une effervescence rassurante autour de lui. Il reconnut la voix de son professeur et de son partenaire. Ses membres se détendirent. Ils étaient saufs…On parlait de Tenten, il avait réussi à garder sa tête hors de l’eau, alors… ? Quand ils étaient tombés à cause de la cascade il avait réussit à regagner la rive…ils étaient saufs… ?
Cette constatation lui noua la gorge de soulagement.
Ils étaient miraculeusement sortis vivants de cet enfer.

Une main se posa sur son front, puis tâta son bandage humide.
Pleurait-il ? Ou était ce des restes de leurs noyades ?
La voix d’Anko le rassura quant à son état, juste quelques contusion et ses yeux pas vraiment au meilleur de leur formes, et sur celui de Tenten, elle par contre elle ne s’étala pas. Ils leur avaient procuré les premiers soins, et maintenant il fallait se reposer.
Neiji lui demanda si son amie avait repris connaissance, elle lui répondit que non, il entreprit alors de lui conter ce qui s’était passé dans la grotte.
Son récit se mêla à celui de Shikamaru sur l’Akatsuki.

La peur s’empara du groupe.

Temari ne reprenait toujours pas conscience, tout comme Tenten, et Ino vomissait pendant que Sai, ressemblant plus à une momie en cet instant, cherchait frénétiquement dans sa sacoche quel poison elle avait pu ingurgiter.
Neji ne comprenait pas très bien tout ce qui se passait, mais il saisit qu’il y avait eut trahison de la part de Shikamaru lequel s’exclama soudainement, sûrement à la suite d’une nouvelle injure de la part de Kiba :

-Attendez, tout n’est pas fini, certains d’entre nous peuvent encore se battre, et n’oubliez pas que l’Akatsuki et orochimaru sont ennemis eux aussi ! Ils peuvent s’autodétruire l’un l’autre également. Sans parler la possible présence d’Itachi qui risque de faire bouger Sasuke. Tout est prévu !

Il rajouta une phrase après un soupir exaspéré et peu convaincant.

« Tout va bien se passer »

Neji accueillit l’affirmation avec ironie. Non tout n’allait pas bien se passer, rien ne se passait comme ]jusqu’à présent.

Non, tout allait dégénérer.

*


La chevelure rose de Sakura se détacha du marron âtre terreux. Elle sauta, évita une colonne végétale et détruisit un nouveau mur qui se dressait devant elle.

Elle se pencha rapidement et attrapa la montre à gousset au sol avant de bondir à nouveau sur le côté pour échapper à l’épée de l’homme poisson. Elle voulut le frapper de sa force herculéenne mais son poing passa au travers de lui, elle tapa dans de l’eau.
Cette impression lui rappela son combat lors de l’examen de Naruto au pays de la grêle.
-Tu aimes ma capacité ? Se moqua Suigetsu, - Toutes les attaques physiques sont impuissantes contre moi !
L’inverse de son ancien adversaire. Ce fut au tour de Sakura de sourire, brusquement elle retira son bras du liquide et claqua des mains pour enclencher sa technique. Le sol se fendilla puis se redressa comme des mâchoires pour gober l’homme poisson.

Sakura ne s’autorisa aucune pause, Elle fit un pas sur le côté pour éviter à nouveau un pic terreux de sa rivale rousse. Cependant alors qu’elle se croyait enfin hors de danger, elle comprit avec impuissance qu’elle s’était jetée droit dans la gueule du loup. Juugo déploya son bras et la saisit, une masse gluante lui enserra la poitrine et stoppa tous ses mouvements.

Suigetsu se dépêtra avec facilité de sa prison en terre et sourit à nouveau en lançant mesquinement : « je rectifie aucune attaque ne peut me toucher ! »
Il ramassa son épée et ferma le clapet de Karin d’un signe de la main –celle-ci venait en effet de lui hurler d’arrêter de la ramener-.
Sakura tenta d’échapper à l’étreinte meurtrière de Juugo mais impossible la pression se resserra et elle crut entendre plusieurs de ses os craquer, pire que tout cette technique la ramenait des années en arrière lors de l’affrontement avec Gaara, piégée dans l’emprise des sables.

L’homme au teint blafard pointa son épée vers elle, Sakura ferma les yeux.
Une voix lui parvint alors :
« Vous n’êtes pas les seuls à avoir un bouclier ! »

Féni se jeta entre elle et Suigetsu, l’arme s’enfonça dans sa chaire, le démon attrapa le bras du samouraï et en pivotant il l’envoya valser lui et son katana sur Karin. Ignorant sa plaie mortelle il donna un violent coup d’estoc à Juugo, celui-ci eut beau lui broyer le pied grâce à sa masse gélatineuse qui constituait son anatomie, le passeur n’en fut pas entravé.

La médic-nin tomba à genoux et reprit son souffle avec difficulté elle murmura un merci à mi-ton à Féni, même si la peur lui remontait le long de la colonne vertébrale, vibrant à l’égard de cet être immortel et instable qui lui servait de partenaire. Sakura se força à chasser cette idée stupide et se redressa.
Le passeur lui souffla alors trois mots :
- Sers-toi de moi comme bouclier dès que tu es en danger, comme ça nous serons d’égal à égal. Ne t’en fais pas pour moi je peux mourir un bon nombre de fois dans une bataille de cette envergure. Il faut absolument passer cette montre à Hinata.

Leur ancienne camarade se tenait à l’arrière, prête à servir dès que la situation s’y prêtait, Sheena derrière elle, assise, continuait à se vider de son sang, comme sa prisonnière. Le temps les pressait.
Sakura déglutit. Il ne devait même pas y avoir cinq mètres entre eux, c’était tellement peu et tellement grand à la fois. Cette distance paraissait infranchissable face à tous ces ennemis. Ils étaient si peu nombreux, seulement deux contre 5, et leur seul espoir restait Hinata qui avec sa blessure ne serait peut être même pas capable de continuer le combat…
En désespoir de cause elle cria :

-Hinata ! Hinata répond-moi ! Tu te souviens de nous non ! Tu te souviens de moi, de Féni, de NARUTO ? REVIENS !

Mais le visage impassible de la Hyuuga ne flancha pas tandis que ceux de ses opposants s’ornaient de rictus moqueurs.
Pourquoi cela avait tourné ainsi ? Alors qu’Hinata faisait partie de ceux qui avaient pris le plus à cœur la mission, comment tout cela avait-il pu arriver ?
Sakura ferma les yeux en essayant de retenir quelques larmes, c’était injuste, soit ils réussissaient la mission en blessant voire tuant Hinata, soit tous leurs efforts étaient vains…Qui en haut pouvait s’amuser de leur sort, être assez cruel pour jouer comme cela avec leurs sentiments ? Qu’importe qui se cachait sous le nominatif de Dieu là haut, elle le haïssait.

La voix de Féni, douce à son grand étonnement, la ramena à la réalité.

-Cela ne sert à rien Sakura, elle ne t’entendra pas, tant que la montre ne se trouve pas à son cou elle restera dans le coma. –devant le regard interrogateur de la rose il continua- Le corps humain peut supporter un certain quota de douleur, passer cette limite et il se met de lui-même dans un état second pour ne pas être un danger pour lui-même.

Oui, elle savait ça, c’était un réflexe de survie pour empêcher que le porteur aggrave par la panique ses propres blessures. Combien de fois avait-elle vu un ninja s’arracher la peau du visage avec ses ongles pour oublier la douleur, se frapper la jambe avec un kunai pour se ramener à la réalité, quitte à perforer une artère sans le savoir ?
Féni opina du crâne et expliqua calmement :
-Hinata a actionné une technique du clan du phoenix, mais elle ne possédait pas avec elle ce qui permettait de réguler la douleur qui se produit quand mon père fait payer ses services.

C’était un peu flou, et franchement inquiétant, mais vu l’expression que prit Féni à la suite de cette phrase, Sakura comprit qu’elle n’obtiendrait pas plus. Elle serra les mâchoires, et donna un coup amical dans le dos du passeur. Elle ignora le sang qui s’imprégna sur sa paume, la sensation glacée qui la saisit au contact du démon, elle tenta de sourire, et lança avec le plus d’enthousiasme qu’elle put :
-Ne t’en fais pas, je lui accrocherai cette foutue montre.

Féni hocha la tête, et se jeta dans la bataille, pour lui créer une ouverture. Sakura lui emboîta le pas. Son cerveau tournait à cent à l’heure, il n’avait aucune chance de les retenir tous à la fois, elle ne pouvait pas se permettre de se faire blesser gravement ou de gaspiller du chakra, elle était la ninja médecin. Comment pouvait elle se démener avec l’homme poisson s’il ne souffrait d’aucune attaque physique ? Comment pouvait elle s’en sortir face tant d’ennemis ?

Sur le qui-vive, elle fit un flip arrière pour éviter à nouveau une attaque, mais ce fut inutile, Le pic de terre fut anhilé par l’étrange matière qu’envoyait le rouquin. Ils l’avaient visé en même temps mais n’avaient pas anticipé l’offensive de leurs coéquipier ?
Alors que Karin criait sur Juugo, Sakura ne put s’empêcher de sourire. Il y avait un moyen.

Le travail d’équipe.
Eux n’en avaient aucun.

Inconsciemment elle murmura : « merci Kakashi sensei. »

Malheureusement son répit fut de courte durée. Une violente aura surgit dans son dos. Instinctivement elle se retourna en sortant son kunai. Suigetsu sourit, dévoilant ses dents de requin. Un frisson parcourut l’échine de Sakura, à raison car Karin et Juugo venaient de l’encercler. Elle était prise au piège. Le sol lui avala les jambes et la matière flasque lui enserra de nouveau les bras, le samouraï leva son sabre.

-Katon Arcane du phoenix le dôme ravageur !

Les jambes de Sakura se dérobèrent sous elle, alors qu’un lourd poids sur sa tête l’obligeait à tomber face contre terre. Ses chaînes visqueuses se dilatèrent. Un bruit d’os brisé et un liquide visqueux lui tomba dessus. L’instant suivant une barrière de flamme s’éleva autour d’elle. Une chaleur insoutenable l’entoura, mais cela ne dura qu’une seconde.
Son corps réagit d’instinct, avant que son cerveau n’analyse la situation. Féni venait de faire office de « bouclier ». Ce liquide sur elle, c’était son sang.
Elle retint un haut-le cœur, libéra ses jambes et se releva.

Le passeur, une large plaie dans l’abdomen venait de lancer une technique Katon sur l’homme poisson, celui-ci l’esquiva en hurlant.
Où était les autres ? Aussitôt demander, karin se dressa sur son chemin, Elle venait de se munir d’une lance de terre. Sakura bascula en arrière et enclencha sa maîtrise du doton. Le sol se transforma en boue, et la médic-nin glissa directement sous son adversaire. Elle profita de la surprise de la rousse pour se relever et courir vers Hinata.

Elle entendit la voix de Féni derrière son dos, apparemment il venait de se prendre à nouveau une attaque à sa place, elle sentit le sang sur son dos, et elle entendit un concert d’os craquer. Mélodie insupportable, mais au lieu de paralyser ses muscles elle agit comme une drogue et elle accéléra.
Elle ne savait pas ce qui était le plus horrible, être obligée de se servir de son camarade pour se protéger, elle qui avait voué sa vie à en sauver d’autres, ou bien le fait qu’elle était capable de supporter cette mélodie, qu’elle était même encouragée, rassurée par celle ci.
Elle aurait du tomber à genoux et vomir tout son souffle au lieu de se voir boosté par un pic d’adrénaline.
Qui était le monstre finalement ?

Ses pensées ne purent s’égarer plus loin, elle arriva près d’Hinata. D’un geste sûr elle sortit la montre. Cependant alors qu’elle n’était qu’à un mètre de la Hyuuga, que la chaîne frôlait le visage de son amie, Celle-ci lui envoya un coup de pied retourné dans l’estomac.
La médic-nin trop surprise ne parvint pas à s’aggriper à elle, elle laissa même tomber la montre à gousset par inadvertance.
Elle se rattrapa inextremis et se releva difficilement, furieuse.
Karin arriva alors. Le temps s’arrêta.

-Cette montre est votre seule chance de salut si j’ai bien compris ? Déclara-t elle alors que l’objet se trouvait à ses pieds.

Elle fit tournoyer sa lance avec un sourire sadique. Sakura sentit tous les espoirs fondrent en elle, et curieusement, quand tout disparut, quand il ne resta plus rien dans son esprit à part l’image de karin menaçant la seule chance d’Hinata, que le cri de Féni aux prises avec les autres lui hurlant de faire quelque chose, il ne resta qu’une chose. Une seule et unique chose. Toute raison l’abandonna et avec l’énergie du désespoir elle se jeta sur l’opposante.

-DOTON : LE SEISME !

La secousse sismique ébranla tout le terrain, karin surprit du répondant perdit l’équilibre. Sakura elle n’hésita pas, Féni qui avait vu les signes avaient eut la présence d’esprit de sauter pour la rejoindre, laissant les ennemis à leurs étonnements. Sakura se rua sur la montre, la ramassa, le passeur la rejoignit.

Juugo se retourna, essayant de ne pas tomber en voyant s’ouvrir sous ses pieds une fissure. Un jet de poussière et de fumée lui sauta au visage, la toux de suigetsu lui parvint, mais tout ce qui l’importait c’était de savoir où était l’ennemi.

L’espace d’une seconde, il entrevit à travers l’ocre, les deux silhouettes des adversaires. Mais au lieu de se jeter sur la Hyuuga, il les vit brandir leurs poings droits sur Sheena.
Son sang ne fit qu’un tour.

La maîtresse des sceaux, appuyée contre un tronc d’arbre arqua un sourcil. Féni, toutes griffes dehors leva le bras prêt à la découper en rondelle. Soudain Hinata se mit en travers de son chemin. Le passeur s’arrêta immédiatement à quelques centimètres de son visage, incapable de faire un seul mouvement contre elle. Hinata et Sheena en revanche, elles ne firent pas dans les sentiments. L’élue impassible fit un mouvement ample et son bras perfora littéralement le torse du démon.
Mais celui-ci sourit. Il retint le membre de son amie en lui et l’empêcha de se dépêtrer. Sakura surgit alors derrière et enfila la chaîne de la montre autour de son cou.

Un bruit de gong retentit dans la plaine. Hinata s’effondra à terre en se tordant comme un vers, tenant l’objet en hurlant. La montre semblait s’incruster à sa propre peau, Sakura en oublia totalement son ennemi et se pencha vers la Hyuuga inquiète. Elle essaya de la calmer et commença à guérir ses blessures. Féni la regarda de haut et lança rudement :

-On a pas le temps pour ça ! Fais attention à tes arrières !

Sakura sursauta, elle laissa en plan ses soins et reporta son attention sur Sheena. Celle-ci déstabilisée par l’arrêt soudain du tremblement de terre et de son sort bascula en arrière, glissant dans sa propre flaque de sang.
Une phrase s’imposa à Sakura : « Une ouverture ! ».

Son regard d’émeraude se transforma pour devenir froid, ceux d’une meurtrière, elle forma un scalpel de chakra. Un adversaire de moins songea-t elle, un pas de plus vers Sasuke.
Elle se leva d’un bond.

Un cri lui fit comprendre que Karin et Suigetsu avait tenté de l’avoir par derrière mais que Féni s’était interposé.
C’était fini.
Elle abattit sa lame de chakra.

Une main s’agrippa à sa cheville, elle trébucha et une main saisit son poignet meurtrier avant qu’il ne touche sa cible. Elle croisa le regard de Juugo qui l’avait contré, ses pupilles coulèrent vers sa jambe et là son visage devint blême.
Hinata, consciente, c’était elle qui l’avait retenue.

-Hinata qu’est-ce qui te prends ? Hurla-t elle.
La Hyuuga sourit malgré le sang qui coulait de ses lèvres. Le cri de Juugo la ramena à la réalité, celui-ci, loin de l’attaquer ne faisait que l’empêcher de tuer sa coéquipière sans défense.

-Sheena ! Sheena ! Criait-il. –Dépêche toi de fuir, va au temple Orochimaru va te soigner !
La jeune femme le regarda avec, impossible, étonnement ? Elle souffla doucement :
-Ordre non accepté.
-Ne fais pas l’idiote et obéit !
-Ordre non accepté. Répéta-t elle.

La mâchoire de Juugo se crispa. Il se tourna vers karin en prise avec Féni.
Elle étouffait une technique katon avec une technique doton quand elle entendit :

-Karin grouille et vient soigner Sheena !

La rousse se crispa, manquant de se faire brûler vive par une autre attaque.

-Tu vois pas que je suis occupée idiot ? Répondit-elle. – Et puis je peux pas laisser Suigetsu face à ce truc il va le tuer !
-Hey je suis pas si faible ! Vociféra l’homme poisson, mais une des arcanes du phoénix lui fit imploser le bras, toute l’eau qui constituait le membre s’évapora et le concerné fit la grimace.

Le visage de Juugo se transforma, son expression devint aussi dur que de la pierre :

-J’en ai rien à faire ! Vient ici tout de suite !

Il étendit son bras et celui-ci alla cueillir grâce à sa matière élastique, la désirée, en plein milieu de la mêlée.
Sakura avide de la moindre opportunité arriva à se dépêtrer en enfonçant le scalpel dans la masse gélatineuse qui la retenait. Elle fit un bond, ramassa Hinata et alla se mettre à l’abri un peu plus loin.
La voix de la Hyuuga lui souffla alors :
-Non ne la laisse pas soigner Sheena…
Sakura frissonna d’exaspération, elle fixa son amie tenant à peine sur ses jambes. Qu’est ce qu’elle voulait à la fin ? Il fallait tuer l’autre ou la laisser en vie ? Elle n’y comprenait plus rien ! Elle aussi d’ailleurs devait être perdue ! Elle aurait du en tout cas.
La brune soutint le regard de la rose, déterminée, elle murmura :
-Fais moi confiance.

Et Sakura le fit.

*


La douleur avait ramené Hinata à la réalité. Elle l’avait souvent appréhender dans ses entraînements, sachant parfaitement ce qu’elle ressentirait grâce aux descriptions du dossier du phoenix, mais imaginer la souffrance et la ressentir n’avait rien à voir.

Elle avait eut beau savoir que sa gorge de mettrait à la brûler au poing de lui couper la respiration, de l’empêcher de parler, savoir que ses os prendraient un malin plaisir à vouloir sortir d’elle, que chaque parcelle de son être, de sa peau serait aussi incandescent que du magma, elle ne put s’empêcher de maudire cette foutue montre pour lui infliger cela. Mais c’était trop tard maintenant pour regretter. Sa première image avait été Sakura se jetant sur Sheena pour la tuer, instinctivement elle l’avait arrêtée.
Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là ; ni comment elle était arrivée ici, comment elle avait pu avoir la montre à son cou, mais sur l’instant, rien n’avait compté à part empêcher son amie de devenir une meurtrière.
Idée stupide maintenant qu’elle y repensait, tous les ninjas étaient des assassins. Mais cela avait été plus fort qu’elle.

Dans les minutes qui suivirent elle finit par imaginer brièvement ce qui avait du se passer pendant son coma. Elle avait été apportée près des autres, et eux avaient réussis à la sauver. Féni l’avait contemplée étrangement à son réveil, entre deux coups d’estocs contre des adversaires redoutables, comme si elle avait commis l’irréparable. Ce regard la fit frissonner. Tout son corps se glaça et elle crut qu’elle avait été plongée dans la mer arctique. Mais celui lui permis de mettre ses idées au clair. Evidemment qu’elle avait commis la plus grande erreur du siècle, elle avait sous estimé son adversaire, elle avait empêchée Sakura de la tuer, et pire que tout elle gaspillait du temps.

Son cerveau assimila avec beaucoup de retard la conversation de Juugo et Karin, et elle ne comprit qu’une fois emportée à couvert par Sakura toute l’ampleur de la chose.
Non il ne fallait surtout pas que Sheena soit soignée, du moins pas avant d’être libérée de l’envoutement, sinon elle allait recommencer à se battre, elle serait encore plus dangereuse !
Soudain, dans les méandres confus et paniqués de son cerveau une idée germa.
Une petite lueur d’espoir dans ce tunnel noir.

Elle se tourna vers Sakura.
Celle-ci parut surprise de la voir réagir ainsi. Mais ils avaient perdu trop de temps en babillage, par sa faute. Ils devaient faire vite.
Pour l’instant Sheena se débattait pour éviter à Karin de la soigner. Ils pouvaient encore gagner. Elle décrivit son plan à la médic-nin, la rose fronça les sourcils, puis finalement acquiesça.

Féni se tourna vers elle, il avait tout deviné. Il fit non de la tête. Mais cela n’avait plus d’importante, elle lui avait déjà désobéit une fois, maintenant son destin était scellé, ma moindre des choses qu’elle pouvait encore faire, c’était les aider à s’en sortir vivants.

D’une voix faible mais assurée pour une fois, elle demanda :

-Sakura, comment enlève-t on un sceau ?


*


Juugo essayait vainement de retenir Sheena pour qu’elle se tienne tranquille, mais comment forcer quelqu’un à mordre un autre contre son gré ?
Karin avait la faculté de régénérer les blessures les plus graves et de rendre la forme mais seulement à celui qui la mordait et aspirait son chakra. La patience de sa coéquipière arrivait d’ailleurs à son terme. Un nouveau cri de Suigetsu qui voyait sa jambe fauchée par une boule de feu fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

-MAIS QU’EST-CE QUI VA PAS AVEC TOI ! TU VEUX MOURIR OU QUOI ? Hurla-t elle. –ESPECE D’IMBECILE SUIGETSU PEUT MOURIR SI TU NE TE GROUILLES PAS !

Ce gros arrogant ne méritait tout de même pas une fin comme celle là parce qu’une idiote faisait sa difficile sur les soins et que le gros roux là refusait de la laisser partir ! Elle n’en avait rien à faire de lui, et de sa copine.

Brusquement une voix les tira de leur dispute :

-Katon arcane du phoenix, la barrière infernale.

Karin n’hésita pas une seconde elle lâcha Sheena et se jeta en arrière, abandonnant Juugo et elle. Grand bien lui fasse, car un mur de feu se dressa entre eux. Une silhouette semblant danser dans les flammes se détacha du brasier. Ses yeux nacrés brillaient à la lueur de son élément. Son aura virevoltait avec une force si différente de celle de tout à l’heure, comme le feu qu’elle maîtrisait.

-Ce n’est pas elle ton adversaire. Rugit une autre silhouette. Deux pupilles émeraude luisant de la même détermination apparurent, le teint pâle et ses cheveux roses rougeoyants donnèrent l’allure d’un diable de l’enfer à cette apparition.

Sakura sourit, un sourire de vampire. Elle joignit les mains et lança impassiblement :

-Pas de chance, les unités soignantes sont toujours les premières à partir ! DOTON GENJUTSU LE DOME DU REEL !

Avant qu’elle n’ait le temps de comprendre ce qui se passait le sol s’ébranla, et deux bras de boue se formèrent autour d’elle jusqu’à l’enfermer, lui couvrant la vue du ciel. Elle perçut à peine le cri de Suigetsu qui lui était adressé.
Tout disparut.

Sauf la voix de Sakura grondant : « Dit bonjour à tes pires cauchemars. »


*


La passeur accueillit le retour au combat d’Hinata avec appréhension, mais il ne put rien faire pour l’en empêcher, trop pris avec son adversaire, il pouvait à présent à peine contrer les attaques de celui-ci.

Il évita un technique suiton, qui effleura son torse. Le démon poussa un gémissement et mit un genou à terre.
Le pire élément qu’il pouvait combattre, de l’eau. Si seulement il pouvait se transformer encore, il aurait put avoir une chance, mais avec ce maudit enchantement…
Il sentit ses muscles courbaturés hurler à la mort quand il se redressa. Il aurait bien aimé accéder à leur requête mais c’était impossible.
Il était déjà dans la panade, il avait tellement usé d’énergie en jouant les boucliers. Combien de fois était-il mort ? 5, 10 fois ? Surement plus…Il ne se souvenait pas très bien. La proximité du liquide maudit n’arrangeait rien, ses idées étaient confuses et floues.

Il n’avait presque plus de Chakra, bientôt son corps se mettrait immédiatement dans un état comateux et il retournerait dans sa dimension. Quelle poisse. Il se mordit la lèvre inférieure. Brusquement Sakura éleva son dôme pour avaler Karin tout rond.

Féni écarquilla les yeux. Qu’est ce qui lui prenait d’utiliser son arme secrète, cela prenait beaucoup trop de chakra ! Quelle idiote.
A moins que…

Son opposant cria et se précipita vers l’endroit où était retenue prisonnière sa coéquipière.

Oui…C’était un leurre !
Il fallait qu’il rejoigne Hinata !
Le démon prit sur lui pour se redresser et forcer ses jambes à courir, il dépassa Suigetsu qui frappait de toutes ses forces avec son épée pour sortir son amie de là, et traversa le rideau de flamme.

L’homme poisson, haletant à cause de la proximité du mur de flammes, s’effondra à terre tout en continuant de frapper le dôme dans l’espoir d’obtenir une réponse. En vain.

-Hey…idiote ! Souffla-t il. –J’ai besoin de soin ! Sort de là ANDOUILLE !

Féni sourit en voyant son adversaire se vider de ses forces à cause de la chaleur ambiante. Cependant une part de lui se demanda une chose, comment les filles avaient elle pu mettre un tel plan au point en si peu de temps ?

Les paroles de Minato, le père de Naruto et Yondaime du village, lui revint à l’esprit : « A plusieurs rien n’est impossible. Deux cerveaux valent toujours mieux qu’un ». Le passeur sentit la mélancolie s’emparer de lui, Kakashi avait bien réussit à transmettre l’idée du travail d’équipe…Il aurait été fière de sa disciple.

Il rejoignit la silhouette haletante d’Hinata sans porter un regard en arrière.


*


Hinata, la main sur son ventre pour empêcher sa plaie de se rouvrir, fixait Juugo dans le blanc des yeux.

Derrière elle, Sakura avait entamé la première partie de plan, Hinata n’avait fait que donner la structure principale, tout le reste, la Chunin l’avait construit en l’espace de quelques secondes. Elle avait remarqué que la rousse et le garçon blanc comme un linge travaillait beaucoup mieux l’un avec l’autre, et semblaient avoir une meilleure entente en équipe. Alors qu’ils se fichaient totalement de Juugo et la maîtresse de sceaux. Et même si cette stratégie lui coûtait beaucoup de Chakra, Sakura avait accepté ce risque, se rassurant en annonçant qu’elle ne mettrait qu’un quart de son chakra dans le come et qu’elle avait des pilules militaires au besoin.
Hinata toussota, essayant de reprendre son souffle. L’intelligence et la perspicacité de Sakura ne cessait de l’étonner. Maintenant il fallait qu’elle remplisse sa part du marché et espérer que Féni comprenne le message. Car même si elle avait encore un peu d’énergie, son corps ne serait pas en mesure de subir un autre combat ; et elle avait besoin du peu qui lui restait pour enlever ce maudit sceau.

Le passeur surgit des flammes et arriva à ses côtés, elle l’accueillit avec chaleur, mais lui son regard fut glacial. Quoi de plus normal après tout ? L’élue jeta un coup d’œil à la montre à son cou, les aiguilles avaient déjà parcouru la moitié du cadra, sa naïveté leur avait coûté beaucoup trop. Mais c’était terminé.

-Quel est le plan ? Souffla le passeur avec rigidité.
-Celui là. –couvre mes arrières. Répondit Hinata. Celle-ci écarta les bras et s’avança vers le roux sans attitude hostile.

-Monsieur ! Il faut que vous sachiez qu’elle porte un sceau dans son dos ! Cet objet l’empêche d’être elle-même, elle n’est peut être même pas consciente de son employeur ! Expliqua la Hyuuga en pointant Sheena du doigt. Féni sursauta, les yeux écarquillés. Comment celle qu’il avait haït tant d’années ne serait qu’une marionnette ?
-Parce que vous croyez que je ne le sais pas ? S’écria le roux en se mettant au travers du chemin de l’adversaire potentiel.
La hyuuga sembla décontenancée un instant puis elle reprit, de nouveau peu sûre d’elle.
-Dans ce cas vous devez comprendre qu’il faut lui enlever ce sceau si on veut pouvoir la sauver !

°« Promet le moi Juugo. »°

-Non ! Je vais la soigner et elle ira mieux ! Je refuse de lui enlever ça ! Je…Rugit Juugo.
-C’est stupide ! Lança Féni, incapable de dire si cette remarque s’adressait à lui-même ou au roux.
-je…je lui ai promis ! Vous ne la toucherez pas ! S’écria Juugo. –Je vais la sauver sans lui infliger ça. Balbutia-t il peu sûr de lui.

Le mot promesse ébranla Hinata. Elle recula. Ayant peur de comprendre tout ce que cette phrase cachait. Mais un autre souvenir, plus puissant que la peur, l’arrêta.
C’était Naruto.
Naruto et sa promesse de ramener Sasuke à Sakura. Elle lui avait fait une promesse muette elle aussi, celle de tout faire pour l’y aider. Pour que toujours son sourire illumine Konoha. Pour que cette joie de vivre qui débordait de lui continue à se répandre dans la cité à enjoliver les cœurs de ses amis, que sa bonne humeur contagieuse continue de sortir ceux qui en avaient besoin de la solitude. Elle se l’était promise à elle-même, à lui. Elle voulait que tout le monde puisse ressentir ce bonheur qui grandissait dans son cœur à la simple vue de Naruto, cette sensation de paix qui l’emportait loin de tous les malheurs de la vie.
Hinata devait la tenir, c’était son nindo, leur nindo.
Quelle promesse était la plus forte ?

Consciente que seule la force pouvait les tirer de là, elle concentra un maximum le chakra qui lui restait. Elle le condensa dans la plante de ses pieds et enclencha le byakugan pour viser. Elle n’aurait droit qu’à un seul essai.

Juugo recula, l’écho de la voix de Yuukan se répercutant dans chaque parcelle de son être en même temps qu’une sensation glacée et familière s’emparait de lui.

°« Promet le moi Juugo. » « Promet le moi Juugo. » « Promet le moi Juugo. » « Promet le moi Juugo. »
« Promet le moi Juugo. » « Promet le moi Juugo. »

« Tu lui as promit Juugo ! »°


La marque à son cou se libéra.

Hinata bondit.


*


Sakura ne faisait plus qu’un avec la terre, c’était une sensation étrange, agréable.
Elle se souvenait à quel point il avait été dure qu’acquérir cet état, lors de l’entraînement avec Kakashi. Celui-ci avait d’ailleurs utilisé une de ses techniques pour l’enterrer presque totalement, ne laissant que sa tête dépasser. Il l’avait laissé ainsi pendant des heures, abandonnée, avec une envie d’aller aux toilettes insoutenable la pauvre n’avait eu d’autre choix que de maîtriser son élément très, très vite. Ne faire qu’un avec l’élément.
C’était sur cette sensation, cette connaissance extraordinaire que résidait toute sa puissance de son élément, tout son éventail de techniques. Elle sentait chaque chose à présent, la moindre petite secousse se répercutait en elle, à la manière d’un son de cloche. Elle ne voyait plus, n’entendait plus, elle ressentait.

Et découvrait. Découvrait tout le mal que l’homme pouvait engendrer à cette mère nature. A chacun des arbres déracinés, elle avait l’impression qu’on lui arrachait un ami, un bras, un poumon…A chaque fois qu’un ninja impitoyable creusait le sol sous la puissance d’une technique, on la tuait un peu. Pourtant elle était une de ces ninjas, un de ceux qui détruisait son environnement peu à peu, combat après combat. Aujourd’hui, comme à chaque fois qu’elle utilisait cette technique, elle sentait fourmiller en elle les milliers de vie qui peuplait la planète. Une once de fierté enorgueillit son cœur et la fit sourire. Peut être que parmi toutes celles là, il y avait Sasuke, pas plus différent que les autres, exactement le même puceron inconscient de la force qui le dépassait et le gouvernait de haut. Il y avait aussi tous ses amis, Naruto, Hinata, bien petit à l’échelle humaine. Peut être même y-avait il déjà plusieurs petits clones du blond qui sautaient partout maintenant. Elle songea mélancoliquement que leurs morts passerait quasiment inaperçue si elle survenait, tout comme la sienne, tout comme celles de tous ces arbres arrachés, de ces animaux tués.

La voix de Karin la sortit de sa transe. Celle-ci donnait de coups aux parois de sa prison. Elle tentait vainement d’insuffler sa maîtrise de l’élément pour en sortir. Inutile, elle ne pouvait y parvenir sans ne faire qu’un avec cette boue qu’elle frappait. Il était temps de commencer son supplice, et de la mettre hors combat, elle avait gagné assez de temps.

Le moment était venu d’en finir.

Les drôles de serpents de pierre commencèrent à sortir de terre et à venir ronger Karin. S’infiltrant sous sa peau, sous ses ongles, malgré son répondant, elle avait beau en coupé, il en revenait toujours, plus nombreux encore.
Paniquée, la rousse abandonna tout orgueil et elle hurla :

« SUIGETESU ! »

Et à la plus grande surprise le liquide pénétra le dôme et se matérialisa devant sa coéquipière.

L’homme poisson apparut.

Il avait trouvé une faille dans sa technique !


*


Un peu plus loin, sur une autre coupole végétale, un garçon blond se redressa.
Ses camarades entassés à l’abri se crispèrent.
Ile reconnaissaient tous ce chakra malveillant.

Sasuke venait d’entrer dans la plaine.

Les yeux de Naruto luisirent.

Son combat allait commencer.





Alors ça vous a plu ?
J'espère que je m'en susi sortie, un combat avec autant d'ennemi c'est vachement dur, je crois que je me suis un peu surestimée...

Enfin bon, allez au prochain chapitre !




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