Fiction: L'envol du phoenix

Le temps presse à présent et l'Hokage décide de sortir les grands moyens ! L'entraînement spécifique pour chacun des anciens genins commence, plus que quelques mois avant que le groupe HOPE ne lance sa dernière mission de sauvetage de Sasuke ! Quel présage apportera donc le phoenix ? Allez lire cette fic sur fanfic-fr !
Version imprimable
Aller au
Fan_à-tics (Féminin), le 27/08/2008
Coucou, je suis revenue avec le chapitre…
Et quel chapitre, 47 pages qu’il fait au total, j’ai du le couper en deux !

Je remercie tout le monde pour le soutien qu’on m’a apporté, et de ne pas avoir crié au meurtre durant l’attente de ce chapitre, ‘je souffrais du syndrome de la page blanche pour ceux qui connaisse cette horrible maladie qu’est la flemme)
Vos commentaire m’ont fait extrêmement chaud au cœur, et grâce à eux, à SasukeHokage/Ikari-Uchiwa, à Drago qui m’ont soutenue (voire même pour le premier, a été la clef qui a mis en route le moteur), et bien sur à tigri qui comme d’habitude a fait du super boulot pour me relire ^^


Allez sur ce je me tais et je vous souhaite une bonne lecture de la partie 1, la suite viendra bientôt ! (et cette fois c’est sûr, elle est déjà écrite…il ne reste plus qu’à la corriger !)


Féni : je veux un rôle plus consistant dans le prochain chapitre.
Naruto : Moi aussi !
Sakura : Et moi !
Hinata : de préférence, je préfère ne pas me prendre une latte…

Moi *en aparté* c’est qu’ils deviennent exigeant ceux là…*aux personnages* Désolée, mais même dans le prochain arc, on s’intéressera surtout à Ino, Sai, et leurs ennemis !
*se carapate loin d’eux pour ne pas se faire tuer*

Allez bonne lecture !




Chapitre 21: Trahison



-Chapitre 19- (partie 1)


Dans la longue marche funèbre que menait Sasuke, le jeune garçon ne voyait rien d’autre que le chemin à suivre, n’entendait rien à part le bruit de ses pas, ne sentait que l’odeur du sang, tout était glacé, froid, informe, sans couleur ; comme s’il essayait de se concentrer pour laisser une partie de son âme dans ce corps qui ne serait bientôt plus le sien. Il s’en fichait pas mal, de vivre ou non, si cela lui permettait de tuer son frère, en revanche il voulait voir le combat que maître Orochimaru lui avait promis de mener contre Itachi. Et ça, ce n’était pas ce stupide rituel qui allait y changer quoique ce soit, il allait voir, et s’il le fallait il se cacherait patiemment dans un coin de son corps pour finalement reprendre le contrôle au moment du coup de grâce.

Sasuke ne pensait qu’à ça, tout son esprit était tourné vers Itachi, Itachi, comment réussir à survivre pour tuer Itachi, comment déjouer le tour d’Orochimaru ne serait-ce qu’un instant pour…Bref, à tel point qu’il était totalement déconnecté de la réalité, et ça depuis plusieurs jours.
Aussi ce ne fut une surprise pour personne quand ce fut la seule personne à ne pas réagir quand Karin, une longue femme plantureuse, rousse, avec des lunettes et des yeux noirs, mais surtout hystérique hurla :
-Un ennemi !
Et encore moins quand un imposant oiseau de flammes plongea sur la vallée, et que Suigetsu, un homme pâle, ressemblant à un requin, aux yeux bleu et aux cheveux blanc rétorqua :
-Je crois que celui là même moi je pouvais le repérer ! Tu sers à rien espèce de folle survoltée!
-Quoi répète : poisson d’eau douce !
-Je suis pas un poisson mais un REQUIN !
-C’est pareil : tu pues ! Pas comme Sasuke kun, hein Sa-su-ke-chériiii !

Il faut savoir, que la rousse avait eut un véritable coup de foudre pour l’Uchiwa, elle le collait presque plus qu’Ino ou Sakura dans le temps, approuvait tout ce qu’il disait –bien que ce ne soit pas grand-chose- et avait un malin plaisir à échafauder des plans pour se retrouver seule avec lui. Elle était du genre entreprenante – mais pour l’instant le jeune garçon était toujours resté de marbre face à ses jeux de séduction.

-Rah ! Attention tu vas mouiller ta culotte si tu continues ! Bon et maintenant que grâce à mademoiselle Karin nous savons que cet oiseau géant est un ennemi –Dieu merci nous ne l’aurions jamais su sans elle !- Comment s’en débarrasse t-on ? Fit Suigetsu avec un sourire assez effrayant.

-Sheena va s’en charger.

Les deux se retournèrent d’un bond vers le troisième larron de l’escorte. Suigetsu avait accepter de suivre Sasuke parce qu’il était plus fort que lui, et qu’en plus il avait put récupérer l’arme de son défunt maître Zabuza sur le chemin, Karin, parce que c’était le beau brun à qui il fallait « servir de garde du corps », et lui, Juugo, un grand blond musclé, aux yeux marrons, et à l’air calme, parce qu’apparemment son meilleur ami était mort pour le protéger. Ce qui le classait d’ores et déjà en tant qu’ennemi potentiel.
Juugo était une personne totalement timbrée, qui quand il ne perdait pas la tête, se montrait d’un calme presque plus flippant que le sourire de Suigetsu et que les orgasmes de Karin.

-Qui ? Répéta Karin avec incrédulité.
-Un serpent va s’en charger ? Compléta Suigetsu qui n’avait pas saisit grand-chose de la phrase à part le mot « Sheena ». Soudain son regard s’illumina : -Oh ! Sa petite amie ! Lança ironiquement le poisson.
-Arrête de dire n’importe quoi !
-Je dis pas plus de 2 conneries à la secondes, c’est mieux que toi qui en sors 10.
-QUOI ?

D’un geste vif, Karin et lui sortirent leurs armes, prêts à se jeter l’un sur l’autre, oubliant totalement qu’ils étaient sensés être une équipe, mais à peine avaient ils entamé le mouvement d’attaque, que Juugo demanda :
-Où est Sasuke ?
Cette simple phrase eut pour effet de faire fuir Karin en criant « Sasuke kuuun ! Tu pars sans ton garde du corps ! Reviiiennns je vais te protéger ! »
(Le « Sasuke kun » elle le retrouva plus loin, celui-ci n’avait même pas remarqué leur absence)
Il y eut un silence, puis Suigetsu eut un petit rire en contemplant l’attitude de sa coéquipière avant de changer de sujet :
-Alors c’est qui cette Sheena ?
-Ca n’a pas d’importance, elle va nous débarrasser de cette invocation et de son invocateur.
Suigetsu se renfrogna.

Un cri d’oiseau lui fit de nouveau lever la tête, à la place de l’immense bestiole, plusieurs points se dispersaient les uns des autres, il n’arrivait pas à distinguer ce que c’était. L’homme poisson poussa un soupir agacé puis voyant que Juugo continuait sa route comme si de rien n’était, il s’écria :

-Puisque c’est comme ça je vais me barrer et vous laisser tous seuls !
Karin s’arrêta et revint sur ses pas en courant.
Suigetsu eut un sourire.
-Oh je vois tu ne peux plus te passer de moi, désolé mais je n’aime pas les hystériques ! Lança-t il en prenant son air le plus snob possible.
Cependant Karin n’écouta rien du tout, elle lui saisit la main et lui donna quelques ryos avant de lever les yeux vers lui en lui adressant un immense sourire :
-J’espère qu’on ne se reverra jamais ! Amuses toi bien Suigetsu, Sasuke et moi nous allons filer le grand amooouuur !

Puis elle repartit.
RAHH !! Qu’est ce qu’il détestait cette fille !

*

-SHIKAMARU !!

La voix de la kunoichi de Suna ne semblait même pas atteindre le Nara. Temari fronça les sourcils, elle accéléra pour ne pas le perdre de vue, elle serra les poings. Le fumeur la devançait de loin, elle n’aurait jamais cru qu’un tel flemmard puisse courir si vite, être même plus réactif qu’elle.
Elle aurait du s’y attendre, elle ne savait pas comment, mais elle aurait du faire quelque chose… Plus elle y repensait, plus elle voyait des perches, des indices qui auraient pu expliquer son comportement, qu’elle aurait pu voir…Pourquoi avait-elle été si aveugle !

Le manipulateur des ombres sautait de branches en branches avec une vivacité qu’elle ne lui avait jamais vu. Il disparut de son champ de vision en un virage. Le cœur de Temari fit une embardée.
Les derniers évènements lui revinrent si vivement qu’elle faillit se prendre les pieds dans une branche un peu trop fourchue.

Il y avait à peine quelques minutes, deux types vêtus de capes noires à nuages étaient apparus devant eux. Elle ne les connaissait pas, elle ne voulait même pas les connaître, ce n’était que des ennemis parmi tant d’autres, si elle devait apprendre le nom de chaque personne qu’elle tuait, elle ne resterait pas une ninja très longtemps, la haine, le remord, le désespoir, la folie la rongerait tout entière. En revanche, elle avait entendu parler de l’Akatsuki, elle se doutait que ces types en faisaient partis. Cette même organisation qui avait tué le sensei de Shikamaru. Dès qu’elle avait analysé la situation elle s’attendait à ce que le Nara fasse une chose imprévue, qu’il crie, qu’il ordonne qu’on tue les shinobi, ou du moins qu’on les capture pour pouvoir leur soutirer des informations, enfin elle croyait qu’il garderait la tête froide son génie !
Elle se trompait.
L’homme aux cheveux blancs était Hidan, non moins que l’assassin d’Asuma. Il était accompagné par une sorte d’androgyne aux cheveux blonds Deidara.
Elle se souvenait parfaitement de la scène.
Ils étaient donc apparus, Hidan s’était avancé et avait pointé du doigt Shikamaru en s’écriant :
-OH LE MORVEUX !
-LA CIBLE ! S’était alors écrié le blond en pointant du doigt l’oiseau de flamme qui survolait la forêt.
-Ah non je veux le tuer ! Avait enchaîné l’homme aux cheveux blancs en ne quittant pas Shikamaru des yeux.
-Et moi je veux retrouver ce con de Tobi pour l’exploser : on a pas tout ce qu’on veut dans la vie !
S’en suivit une dispute plutôt bruyante entre les deux membres du même groupe, l’un se plaignant qu’on le laissait jamais faire ce qu’il voulait, qu’il avait juste besoin d’une petite heure pour tuer Shika selon les règles, et l’autre se plaignant d’un dénommé Tobi qui en voulant attraper le jinchurikii de Kyuubi s’était perdu dans le labyrinthe des montagnes arc-en-ciel : « et à cause de cet idiot je me tape toi en coéquipier ! Je peux même pas te tuer, ça te fais rire c’est pas drôle ! Tobbiii tes Deidara sempai me manquent, reviens j’ai plus personne sur qui passer mes nerfs !! »
Les ninjas du bingo book ne semblait même pas leur prêter la moindre attention, comme s’ils n’étaient que des brins d’herbes ornant le chemin, non pire car les brins d’herbe ça se voit, non comme s’ils étaient de la poussière plutôt.

C’est alors que Temari saisit deux noms dans la dispute de ses ennemis « Phoenix, Kyuubi » Comment savaient-ils pour le phoenix ? Pour Naruto, seuls certains privilégiés connaissaient la vérité, et seuls les membres de Hope et hauts dirigeants du village pour le Phoenix….Comment ?
HOPE ! Mais oui, ce crétin de Naruto avait dit quoi déjà à propos de Hope, oui que le nom du groupe allait parvenir jusqu’à Sasuke pour qu’il sache que ses amis venaient le sauver. Mais quel crétin ! Qu’est ce qui lui avait pris ? Certes la nouvelle s’était bien propagée, mais elle était allée se loger directement dans les oreilles de leurs ennemis, pas de Sasuke : Elle allait le tuer en rentrant, non le livrer à Gaara pour que la souffrance soit totale ! Ce petit imbécile de blond qui mettait leurs vies en danger à cause d’un stupide nom.
Soudain Elle fit volte face vers le génie, sous le coup d’un souvenir.
Shikamaru souriait de toutes ses dents, le visage déterminé.
Il, il n’avait tout de même pas osé ?
Temari eut un haut le cœur en revoyant la scène, elle se rappelait de Naruto qui avouait son idée au groupe, et de Shikamaru, avec un large rictus qui avait approuvé.
Et…Et elle avait participé à l’élaboration de Hope. !! Quelle cruche, elle allait se tuer dès la fin de la mission.

Shikamaru n’était pas bête, s’il avait dit oui à Hope, il avait sûrement déjà tout imaginé, tout planifié. Il avait prévu l’intervention de l’Akatsuki puisqu’ils voulaient obtenir les jinchurikii, l’occasion de s’emparer de Kyuubi était trop tentante, et en plus on leur offrait le phoenix de Konoha sur un plateau.
Shikamaru s’était habilement servi d’eux, en leur faisant croire que l’idée venait d’eux, puis il avait tout arrangé pour que Hidan intervienne, en faisant tourner la rumeur de Hope et du phoenix.
Temari écarquilla des yeux, elle opina négativement de la tête ; elle voulait hurler, crier contre cette idée saugrenue qui se resserrait tel un étau autour d’elle. Mais Shino la prit de vitesse.
-Shikamaru nous aurais-tu trahi ?
Le génie jeta à peine un regard derrière lui pour soutenir un Shino accusateur faisant déjà vrombir ses insectes.
-Manipuler plutôt. Corrigea le Nara.
Les bestioles de l’Aburame émirent un son sinistre de colère, Kiba et Akamaru eurent un aboiement scandalisé, et les deux membres de l’Akatsuki stoppèrent leur différent un instant.
Comment Shikamaru pouvait il dire ça ?
-C’était trop galère de le chercher, il fallait juste le faire venir à moi. C’est pour ça que j’ai accepté le nom de Hope. Les rumeurs vont plus vite quand elles ont un nom, et surtout quand elles sont fournies en informations !
Il fit un geste de la main comme pour montrer que tous les mots qu’il crachait n’étaient rien de plus que des évidences banales de son point de vue.
Mais non, non on ne pouvait pas dire cela, car il les trahissait.
-TU AS MIS NOS VIES EN DANGER ! Hurla le maître chien d’un violent

°Non, c’était faux, ça devait être faux !°

-Oui. Maintenant si vous ne voulez pas mourir dépêchez vous de rejoindre le point de rendez vous.

°C’est faux !°

-Quelles informations as-tu vendues ? Le questionna Shino, furieux.

-A peu près tout sur le phoenix et Kyuubi, ce qu’ils voulaient entendre quoi. Maintenant grouillez vous de vous barrer.

°Arrête !°

-Hors de question ! S’emportèrent ses deux coéquipiers.

°STOP !°

Un sifflement, rien qu’une brise coupante, tout se passa en une seconde, deux kunai volèrent, frôlèrent les visages de Shino et Kiba pétrifiés, les armes ninjas transpercèrent deux arbres avant de se ficher dans deux rochers.
-C’est mon combat. Déguerpissez avant que je ne vous flanque une raclée. Déclara Shikamaru, le regard plus noir encore que celui de Sasuke. Temari ne put réprimer un frisson.

De leurs côtés, Hidan et Deidara se demandaient s’il n’était pas temps de sortir le pop-corn.

-Tu crois vraiment pouvoir nous battre ? Kiba, Temari et moi ? Lança Shino.
-Vous êtes dans une forêt je vous signale, l’ombre se trouve partout, je vous bats quand je veux. Alors déguerpissez.
Comme pour mettre ses menaces à exécution, un composa une dizaine de signes en à peine une seconde et une vague de vent faillit emporter les Shinobi de konoha sur le carreau.

Dans la bourrasque, Temari se fit happer par le haut de son kimono, Elle eut à peine le temps d’entrevoir Kiba et Shino sur le dos d’Akamaru la ramener avec eux, de jeter un dernier regard désespéré à Shikamaru, et il disparut dans une tempête verte.

En vérité, il n’avait pas bougé d’un pouce, le chien ninja avait juste fui tellement vite, que le Nara avait vite fondu dans toute cette verdure. Shikamaru eut un rictus, il fit face aux nukekin, et sortit son matériel de ninja. Hidan répondit à sa provocation et sortit son immense faux en psalmodiant quelques prières de sa religion. Deidara, agacé, bidouilla ce qui remplaçait son œil gauche, analysa la distance qui les séparait de l’oiseau enflammé, et lança : Ramène toi Hidan, on a pas le temps. Il attrapa son coéquipier et l’entraîna dans sa course, mais il n’avait pas prévu que le Nara les poursuivent obstinément.

Kiba tira Temari pour qu’elle vienne elle aussi sur le dos du chien ninja.
La kunoichi se laissa faire, elle n’arrivait plus à décoller ses yeux de l’endroit où Shikamaru s’était dissolu dans le bosquet, elle le cherchait de toutes parts, espérant le voir surgir d’un buisson pour annoncer qu’il avait réussit sa diversion, que tout ça n’était que du bluff.
Mais pas de Nara, pas de surprise, pas de mensonge. Pour une fois qu’elle n’en voulait pas de la vérité !
-Grouillons nous, il faut prévenir Naruto, lança Kiba.
-Plus vite.
-OUAf !
Temari sentait qu’on s’éloignait de Shikamaru de plus en plus rapidement, bientôt elle ne pourrait même plus le rattraper. Il était bien présomptueux, il se croyait assez fort pour battre deux membres de l’Akatsuki à lui tout seul ? Il pensait être à la hauteur alors qu’il n’était rien de plus rien de moins que le ninja le plus fainéant du village du feu ?
Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle sauta de la monture.
Kiba n’eut pas le temps d’ordonner à son chien d’arrêter, qu’elle était déjà loin.
Alors qu’ils voyaient les quatre couettes blondes de la ninja de Suna disparaître à leurs tours, il hurla :
-Qu’est ce que tu fous ?
Temari tourna la tête dans sa direction et avec un sourire fier elle répondit :
-Je trahis !

La ninja de Suna bondit hors de leurs champs de vision.
Shino eut un soupir et murmura assez fort pour que Kiba l’entende : Dispute de couple.
Mais sur le coup, ça ne les faisait plus rire du tout.

*


Merde ! Pourquoi n’avait elle pas vu des indices quand elle le surprenait en train de faire des heures sup. d’entraînement. Non il avait fallu qu’elle se dise bêtement qu’il devenait sérieux. Tu parles, il n’avait rien à faire de Hope, il n‘avait rien à faire de leurs vies, il voulait juste sa vengeance.
Dire qu’elle était amoureuse d’un type pareil, dire qu’elle l’avait « réconforté » quand il avait cru ses coéquipiers morts.
Quelle idiote, il n’avait même pas traité Naruto de crétin quand il avait annoncé son idée pour Hope. Elle aurait du réfléchir, penser quelques instants à tout ce qu’un nom impliquait au lieu de lui faire aveuglément confiance.
Plus elle repensait à tout ce qu’elle aurait put faire, tout ce qu’elle aurait du voir, plus sa gorge devenait sèche, plus sa langue grossissait, plus elle avait l’impression d’étouffer dans cet étau de remords.

-SHIKAMARUU !!!

La silhouette incertaine du Nara se redécoupa une seconde sur le paysage des arbres défilants à toute vitesse. La pression en elle se dégonfla, d’elle-même, elle augmenta celle libérée par la plante de ses pieds, le monde se brouilla.
Elle ne voyait plus que son ombre clignotante devant ses yeux.
Elle tendait la main, mais il restait si loin, elle n’arrivait pas à le rattraper.
Les remords revinrent en elle, alourdissant sa course.
Elle fronça les sourcils, il allait si vite par rapport à elle, comment avait il pu la dépasser en si peu de temps ? Comment pouvait elle devenir moins forte que ce flemmard ? Elle ne pouvait même pas l’arrêter de force.
A bout, excédée, elle pila, et dans un cri, elle lui envoya toute sa haine, toute sa déception, tout ce qui lui restait de raison pour l’entraver :
-NOUS POURSUIVONS UN IMBÉCILE QUI N’A SUIVI QUE SON DESIR DE VENGEANCE ! VEUX TU VRAIMENT RESSEMBLER À SASUUKE ?
Elle rouvrit les yeux, espérant revoir son amour qui debout, l’air agacé lui répondrait « sûrement pas, fille galère ! » Mais rien, pas une silhouette, le Nara en avait même profité pour la semer.
Pourquoi ? Pourquoi ?

-Tu commences à me saouler gamine. Souffla brusquement une voix dans son dos.
La ninja de Suna bondit sur le côté. Le souffle d’une explosion la fit défier les règles de la pesanteur. Les débris de bois lui strièrent la peau, elle tenta d’ouvrir les yeux, mais la poussière était trop dense pour qu’elle puisse discerner quoi que ce fût.
Temari sentit son cœur battre plus vite à ses tempes, elle voulut prendre son arme éventail, mais sa main ne rencontra pas son manche lisse et rassurant.
Ses doigts se crispèrent sur le vide.
Non, où pouvait elle être ? Comment ne s’en était elle pas rendu compte ?
Ses yeux scrutèrent la fumée, à la recherche de l’ombre d’un ennemi invisible.
Son bras arriva à la poche accrochée fixement à sa hanche, elle chercha précipitamment un rouleau, mais une autre explosion l’envoya valser et elle s’écrasa contre un arbre.

Elle hurla. Elle ne sut pas si c’était à cause de la douleur, du fait qu’elle ait lâché son rouleau en détachant par la même occasion son étui à Shuriken, ou bien un cri de rage face à son impuissance.

Elle redressa la tête péniblement, dignement : l’homme blond, Deidara l’observait, lassé.

-T’es une sangsue tu le sais ça ? Déclara-t il. –Comment veux tu qu’on capture Kyuubi si on a deux pots de colle aux basques ?
Temari le toisa méchamment.
-Pff…Soupira-t il avec exaspération. –Je vais me débarrasser rapido de toi le temps que Hidan se charge de l’autre, comme ça j’aurais une excuse et un parasite en moins.

Il tendit sa main vers elle, Temari put y voir toute la monstruosité de cet homme : deux bouches baveuses se léchaient les dents de plaisir face au repas qu’il leur proposait, c’est à dire elle.
D’un bond, Temari se glissa sur le côté pour échapper à son agresseur.
Elle était une kunoichi du sable, elle était un ninja spécialisé en combat longue distance, être trop près de son adversaire signifiait des dégâts pour elle à chacune de ses attaques, le pays du vent n’épargnait personne alliés comme ennemis.

-Ah ! Tu ne te laisses pas faire ! S’exaspéra le blond avec un air blasé.

Vite, vite il fallait qu’elle retrouve son rouleau, c’était sa seule chance. Temari chercha l’objet du regard le plus rapidement qu’elle put, mais plus ses yeux se déposaient sur de l’herbe, plus son cœur battait, et plus elle échouait.
Son seul espoir semblait s’être volatilisé, avoir disparu dans les herbes, la laissant là, seule, démunie.

-Merde ! S’écria-t elle sans le vouloir. Qu’est ce qu’elle détestait se sentir impuissante, elle préférait jouer les dur, en envoyer plein les yeux, effectuer son combat avec une grande classe, mais à chaque fois que le génie était de la partie tout tournait mal.
Si ce n’était pas le membre de l’akatsuki qui le tuait, c’est elle qui le ferait.
Mais pour ça il fallait qu’elle s’en sorte d’abord !

Deidara arrêta de trifouiller sa poche et en sortit une pâte gélatineuse peu appétissante, pourtant les bouches qui ornaient ses mains l’avalèrent goulûment dans un bruit de succion écœurant.
Le regard océan du blond croisa le vert de la kunoichi, celle-ci eut immédiatement un frisson.
Vite il fallait qu’elle s’éloigne de lui, qu’elle mette de la distance entre eux, sinon elle ne donnait pas cher de sa peau, surtout sans ses armes.

En un saut, elle monta sur une branche haute d’un arbre. Elle se sentait toujours mieux avec un point de vue élevé sur son opposant, peut être que l’illumination lui viendrait, mais à peine avait elle touché le réconfort des hauteurs que le visage de Deidara s’illumina d’un sourire dément, il ouvrit les bras comme pour embrasser le ciel tout entier et hurla :

-Tu vas connaître l’art véritable !

Des sortes de colonnes mouvantes furent expulsées de ses membres, pour la plupart des gens, elles devaient être trop rapides pour être distinguées à l’œil nu, heureusement celui exercé de la kunoichi pouvait discerner précisément les mouvement des choses étranges que lui lançaient Deidara.
Temari bondit, la branche sur laquelle elle se reposait explosa, la femme ninja sentit des copeaux de bois lui rentrer de part et d’autres dans le corps, elle attrapa du bout du bras une liane et repartit de plus belle.
Une nouvelle explosion, un souffle chaotique qui l’aide à moitié à se relever pour fuir, encore une détonation vrillant les tympans, un dernier effort pour éviter le prochain projectile. Temari roula dans l’herbe, emportée par son élan, elle effectua un rapide flip pour esquiver à nouveau une bombe de glaise, mais au moment de reprendre son équilibre son pied roula sur un objet sur le sol, elle s’écrasa lamentablement, elle eut le temps d’entrevoir la cause de sa chute :

Son rouleau !

Vite il fallait qu’elle le récupère, elle tendit la main vers lui, un vrombissement semblable à une nuée d’insecte lui parvint, plus par instinct de survie elle fit un saut périlleux en avant tout en saisissant le parchemin.
Grand bien lui fasse, elle n’eut pas le temps de retrouver le plancher des vaches qu’elle vit très nettement un trait gris foncer droit sur elle.
Elle perçut d’abord le choc pointu et précis de la bête en glaise, le bec et ses griffes traversèrent son kimono et ses protections comme du beurre et s’attachèrent à même sa peau.
Elle avait l’habitude, l’expérience comme on dit, du moins plus que toute cette bande de bras cassés qui composaient Hope, elle, elle savait dans sa chair, que quand quelque chose s’accroche si fortement à quelqu’un ce n’est jamais bon signe. Immédiatement elle changea la nature de son chakra et le concentra à l’endroit où se situait le parasite.

Cela ne prit même pas une seconde. Sa décision lui sauva la vie.
L’oiseau implosa, Temari fut soufflée par l’explosion mais son élément lui permit d’être éjectée trop vite pour se faire happer par celle ci.
La kunoichi de Suna plissa les yeux, une douleur cuisante incendia son ventre dont des monceaux de chair avait été emportées par les serres de la bêtes, ses membres passèrent d’un chaud étouffant au froid glacial. Par la seule force de sa volonté de survivre, elle resserra sa prise sur son rouleau, se retourna et prit appuie sur un tronc d’arbre.

Le bois craqua sous son impulsion, de même que ses articulations. Elle fonça droit vers les cieux, son esprit secoué par la tempête qu’elle subissait depuis une poignée de secondes reprit peu à peu de la cohérence.

Un détail la frappa alors : où était Deidara ?
Trop occupée avec les armes explosives elle en avaient oublié son lanceur et sa tignasse blonde.
Où était-il ? Il ne pouvait pas se trouver bien loin !
Était-il là ? Non elle ne percevait que des cratères témoins de la rude bataille.
Était-il ici ? Non plus, il n’y avait que des rochers énormes jaillissant des entrailles de la terre tels des crocs.
En bas ? Juste des arbres déracinés.
En haut ? Juste de la poussière âcre brûlant la gorge.

-Ici.

Son sang ne fit qu’un tour. Elle se retourna, elle croisa ses yeux de déments, deux lames froides lui pénétrèrent le bras, la main-monstre le tenait. Elle releva la tête, ses yeux perdus virent de trop près un des monstres de glaises.
Elle donna un coup de pied chargé de vent dans le ventre du blond pour s’y échapper, mais à sa grande surprise celui-ci la lâcha avec un sourire.
Elle ne comprit que trop tard ce qui l’attendait, juste en dessous, une dizaine d’oiseaux explosifs l’attendaient, et tels des mines bien réglées, elles se détruisirent dans une explosion commune, avalant, puis régurgitant violemment la kunoichi sur un rocher.

La chevelure blonde de Temari se teinta de rouge, sa peau fraîche tourna au carmin, elle laissa sur le gris de la roche une traînée sanguine, et s’effondra.
Son poing crispé sur son rouleau se détendit, puis plus rien.

Deidara posa pied à terre avec un rire sardonique. Il contempla satisfait le résultat. Tout était dévasté, tous les arbres ; déracinés, toutes les herbes folles, calcinées, la terre elle-même semblait le supplier clémence dans un cri d’agonie. Il observa ensuite les restes de son ennemie, celle-ci le fixait sans le voir, son regard couvert par un voile opaque, du sang s’écoulait d’un peu partout, et en apothéose finale : la marque qu’elle avait laissé sur le roc montrait l’explosion de sang habituellement éphémère de manière éternelle.
Oui, le voilà, il pouvait dire qu’il avait son chef d’oeuvre.

Pourtant, pourtant Temari était toujours vivante, elle le savait, du moins elle l’imaginait puisque le rire du blond se répercutait inlassablement en elle, que son image floue tournait, mais elle n’avait plus mal. Pourquoi ? Parce qu’elle en avait trop, trop, son cerveau saturé ne permettait plus d’autres émotions, d’autres maux, non elle ne sentait plus rien….

Cela voulait-il dire qu’elle pouvait continuer ?
Cette pensée lui arracha un sourire absurde.
Evidemment qu’elle allait continuer, elle était une kunoichi du sable, une kunoichi qui devait faire son travail jusqu’au bout, jusqu’à sa dernière limite, et cela peut importe le prix. Elle avait prêté serment, devant son bandeau, devant son village, devant ses amis. Parce que si elle abandonnait maintenant son échec incomberait à d’autres. Elle avait toujours vu les choses ainsi, elle devait continuer parce qu’elle n’avait pas le choix.

Deidara remarqua soudain le bandeau frontal de la kunoichi, son visage marqua une mince réflexion puis il eut un nouveau rire :
-Ça alors ! Suna, c’est trop fort ça, non seulement je prend ma revanche sur votre groupe de konoha vous qui avez arraché mes bras, mais en plus je la prends aussi sur Suna dont le kazekage a survécu après ma mission !

Un doigt de Temari bougea imperceptiblement.

-Quand je repense à ce rouquin, il m’avait donné du fil à retordre, mais je l’ai eu de la même manière en le piégeant avec mes explosifs !

La kunoichi étala discrètement un peu de son sang sur le parchemin qu’elle avait mis tant d’ardeur à récupérer.

-Mon art est vraiment supérieur ! Acheva dans un rire le blond.

La maîtresse du vent fronça les sourcils. Elle murmura en même temps qu’elle cracha un caillot de sang : invocation !
Deidara fut alors servi, il aimait les explosions, Temari lui en servit une qui le propulsa loin d’elle.
Une fouine aux allures de pirate muni d’une faux plus grande qu’elle apparut dans un grognement.
Deidara ébahi vit alors celle qu’il croyait morte se lever en tremblant. Ses deux couettes du bas avaient été brisées dans la bataille, il ne restait plus d’elles que des mèches filasses à moitié calcinées imbibées de sang.
D’ailleurs tout son corps ne ressemblait plus qu’à une masse sanguinolente, il ne savait pas comment elle faisait pour se lever, la bestiole perchée sur sa faux, l’utilisant comme une sorcière chevauche un balai se mit alors à parler.
-Alors my pretty girl ! Un problème ? Lança la fouine avec une voix nasillarde.
Temari émit une sorte de gargarisme douloureux en guise de réponse.
-Ah ça va pas fort on dirait ! Se moqua presque l’animal en voletant autour de son invocatrice. –Un coup de pouce ?
La kunoichi de Suna fit un faible « oui » de la tête.
Aussitôt la fouine fit un « YES » de contentement assorti d’une pirouette. D’un geste de la patte il sortit une peluche vaudou de sa poche, il la trempa dans le sang de son invocatrice, et la lança dans les airs.

Deidara écarquilla les yeux de surprise, les blessures de la kunoichi disparurent les unes après les autres, du moins ses plaies se refermèrent, son regard retrouva un semblant d’éclat de vie. Comment diable était-ce possible ?

-Technique de substitution ! S’écria Temari en formant un ensemble de signes, imitée par la fouine, -Transfert des plaies !

Temari posa un genoux à terre et souffla difficilement, elle regarda ses mains, ses bras, vit son corps : elle ne perdait plus de sang, elle était guérie. Elle rattrapa la poupée et l’accrocha à sa ceinture avec une grimace, l’objet lui avait volé son apparence, des croix rouges ça et là indiquaient les endroits où elle avait été touché quelques secondes auparavant. L’animal qui l’accompagnait flotta jusqu’à la kunoichi et lança, tout fier :
-Alors my pretty girl ! C’est the first time que tu utilises cette technique, alors je vais te rappeler the rules, plus de blessures toutes seront transférées sur la poupée, mais tu sentiras tout de même la douleur et si la poupée est détruite tu te reprends tout dans la face, c’est clair ?
-Je sais déjà tout ça, répliqua gravement Temari.
-Ah tu sais aussi que par la maîtrise de cette technique tu passes maîtresse de notre invocation ! De simple contractante tu sors première utilisatrice, quelle promotion non ?
-La ferme Mamoru, c’est pas le moment.
-Ouh quel mauvais caractère mistress, puisque c’est comme ça je vais rentrer ! Se renfrogna la bestiole.

Mais Temari l’ignora royalement, elle prit son rouleau, et le déroula encore un peu plus, elle commença son pacte de sang.
Deidara reprit ses esprits, hors de question de la laisser répliquer, il libéra à nouveau ses armes explosives vers elle et son compagnon animal.
Elles touchèrent en traître leurs cibles et explosèrent immédiatement.
Deidara retint un nouveau rire, il était nettement plus fort que la kunoichi, qu’elle ait récupéré ses armes ou non ne changeait pas grand-chose finalement.

-Tu crois quoi ? On ne m’a pas deux fois avec la même tactique ! Cria soudain une voix à travers le nuage de poussière.

Deidara écarquilla les yeux, il fit un bond sur le côté et esquiva de ce fait une lame de vent qui faillit lui couper la jambe.
La ninja de Suna apparut devant lui, elle tenait un fin éventail de bonne facture dans chaque main, sur la poupée qui voletait à sa ceinture une nouvelle croix était apparue.

Le membre de l’Akatsuki grimaça. Temari l’observa méchamment.

-A moi de rire maintenant.

Elle ouvrit ses armes d’un mouvement violent du poignet, ce qui lui arracha un gémissement. Son regard se posa sur la fouine qui lui servait d’invocation.

-Mamoru; j’ai besoin de ton aide…Peux tu faire mon partenaire pour cette série d’attaque ?
-J’attends le mot magique.
-Si tu ne le fais pas immédiatement tu es une fouine morte. Rétorqua la blonde.
L’animal poussa un soupir et fit un looping sur sa faux.
-Bah voilà suffisait de demander, j’adore tes mots d’amour baby !
Elle roula des yeux avec exaspération.

-La ferme et fais ce que je te dis !

Temari se mit en position, coudes levés, éventails ouverts, elle observa rapidement le relief pour savoir où elle trouverait des prises, et pria pour que la technique fonctionne.
Elle en avait d’autres en stock, évidemment, mais aucune n’était assez puissantes, adaptées, et de toutes façons elles étaient trop lentes : elle sentirait instantanément les douleurs de ses blessures ce qui rendraient le résultat médiocre.

Deidara ne lui laissa pas le temps de chercher une autre issue, Il avait mit ses simili-mains dans un sac de glaise et préparait son offensive, elle n’avait plus le choix.

-Arcane du vent ! Technique en duo : la force des tornades !

Elle bondit, prit appuie sur un tronc, passa ses deux doigts dans des trous dans les manches de ses éventails, et les fit tourner.
Elle n’avait jamais pratiqué cette technique avec quelqu’un d’autre que Shikamaru ; et encore, seulement à l’entraînement. Une fois sur dix elle la loupait, il fallait que cette fois elle fasse mouche.

-Maintenant Mamoru, utilise ton attaque habituelle !

La fouine fit vrombir son arme, une lame de vent immense en surgit, prêt à fendre en deux tout ce qui se trouvait sur son chemin à savoir Temari et Deidara.
Le membre de l’Akatsuki, paniqué, jeta ses oiseaux en glaise sur la technique, ils explosèrent, mais cela ne suffit pas à dissiper l’attaque, au contraire le souffle des déflagrations accrue même sa force, La fouine continua ses vrilles enchaînant lame sur lame, Mamoru jeta un coup d’oeil inquiet à son invocatrice, la lame allait bientôt la toucher elle et son ennemi, qu’est ce qu’elle faisait ?

-PETITE MAGNE TOI LE CUL ! Grogna-t il.

Temari sursauta, elle se rendit alors compte du danger la menaçant, rapidement elle forma les signes incantatoires, et lança ses armes droits sur la bourrasque.

-FUUTON : DISPERSION DES VENTS !

Les éventails foncèrent, et coupèrent net les attaques de son allié, les vents devinrent comme fous, ils partirent dans tous les sens, les dernières statuettes de Deidara s’envolèrent sous la force de la bourrasque.
La kunoichi sortit deux autres éventails du parchemin à la vitesse de l’éclair et les lança à nouveau, elle sauta donnant plus de force à son élan en expulsant une grande dose de son élément par ses pieds, elle prit appuie sur un Deidara perdu dans la tornade, elle concentra son chakra dans ses pied et atterrit sans difficulté sur la manche de la faux de son invocation.
Elle composa de nouveaux des signes :

-FUUTON : MANIPULATION DE LA BISE !

Soudain les éventails qui coupaient à tout va les lames de vents se mirent à faire des mouvements circulaires et encerclèrent Deidara, le sens du vent changea.
L’air obéit aux mouvements des armes, et les suivit, bientôt le blond vit un mur de vent se dresser autour de lui, le bruit était tellement assourdissant qu’il n’entendait même pas les craquements sinistres que faisait la végétation survivante quand elle se faisait déchiqueter.

Pourtant, Deidara observa avec étonnement le manège, certes la technique semblait dévastatrice, et elle lui serait probablement fatale, puisqu’une tornade tranchante l’entourait, mais, il était bien à l’abri en son centre, dans l’œil du cyclone comme on dit. Cela ne servait à rien, un pouvoir aussi dangereux soit il, était inutile s’il ne touchait pas sa cible.
Deidara leva la tête pour voir Temari et la fouine, sur la faux, contemplant le spectacle.
La kunoichi de Suna effectuait de large mouvement de bras, sûrement pour garder le contrôle de ses éventails.

-Inutile….Sourit le blond. Il sortit son argile explosif et le jeta dans la tourmente, la mixture se disloqua, se détacha en une infinité de petits morceaux terreux, chacun hautement explosifs.
Maintenant il n’avait plus qu’à attendre que l’air chaud les porte jusqu’à la femme et qu’ils explosent.

C’est d’ailleurs ce qui aurait du se passer, logiquement. Mais rien ne se produisit.

Temari sourit devant l’air ahuri de son opposant. Qu’est ce qu’il croyait ? Les vents de cette tornade se mouvaient uniquement grâce à elle, elle n’allait quand même pas se suicider en ramenant toutes cette terre dynamitée jusqu’à elle !

Elle songea un instant à son frère qui avait du se battre contre cet homme et qui avait faillit y perdre la vie.
Depuis toute petite, elle avait appris à ne pas le considérer comme son frère, parce que son père leur répétait sans cesse qu’il n’était qu’une arme, que Kankuro criait qu’il avait tué leur mère, et les habitants du villages parce que ce n’était qu’un monstre. Évidemment, elle avait pris peur, elle avait même probablement détesté ce gamin roux, mais au fur et à mesure, plus elle prenait de l’âge, plus elle se mettait à le voir comme un membre de sa famille, comme un compagnon d’arme même. Après tout, les ninjas partageaient le même destin, celui de se sacrifier pour son village.
Elle avait appris sa peine, appris la tragédie qu’il avait subi, et contrairement à Kankuro, ce fut sur son père qu’elle reporta la faute.
Parce que c’était à cause de lui que tout cela était arrivé.
Elle lui en voulait, parce que maintenant il était trop tard pour elle pour jouer les grandes sœurs auprès de ce petit garçon esseulé, maintenant il était devenu un monstre, maintenant il manquait leur mère sur la photo de famille.
Elle avait du se l’avouer, ce petit être qui était son frère la terrifiait à présent, et elle pensait à cette époque que c’était trop tard, que tout ce qu’elle pouvait faire était de rester à ses côtés et de l’épauler du mieux qu’elle pouvait.
Alors forcément, quand Naruto avait réussi là où elle avait échoué, quand son frère avait retrouvé raison, une nouvelle porte s’était ouverte.

Et cet homme, cet immonde petit homme avait essayé de tuer ce frère qu’elle avait enfin retrouvé grâce à Naruto, cette ordure avait failli le lui enlever, il avait fait pleurer son sauveur, et maintenant il essayait de lui prendre son amour également ?!
Il allait le payer !

-ARCANE DU VENT ! : CREVAISON DE L’ŒIL DU CYCLONE !

Elle se jeta dans la bourrasque, les éventails vinrent rejoindre ses mains, et deux lui firent office de patin, la force du vent tourbillonnant l’emporta, droit sur son ennemi.

Deidara vit alors avec horreur la fille et ses éventails le prendre en cible, il n’eut pas le temps d’esquiver, tout se passa trop vite, les armes lui strièrent d’abord le torse, puis à cause du souffle qui les suivit, sa propre glaise s’agglutina sur sa peau et implosa, le feu se propagea à cause de l’oxygène.

Deidara disparut dans une immense explosion.
Il fut jusqu’à la fin digne de son art.

L’invocation protégea la kunoichi tant bien que mal, ce qui lui coûta un prix, il disparut dans un nuage de fumée, retournant chez lui avant de se faire tuer, et Temari chuta lourdement au sol.

Le combat n’avait duré qu’une dizaine de minutes.

La blonde se réveilla dans une branche d’arbre, le souffle de l’explosion avait du la projeter jusque là. Elle tenta de se relever, mais elle perdit l’équilibre, la douleur que lui procura son mouvement lui arracha un cri. Elle ne trouva plus le moyen de respirer, tout son corps la brûlait, le paysage tanguait, tout se cachait d’elle derrière un nuage flou.
Temari du prendre quelques secondes sur son précieux temps pour se remettre du choc. Elle coula son regard sur la poupée accrochée à sa ceinture.
Cette saleté était presque entièrement recouverte de croix sanglantes. Temari savait que la poupée empêchait l’organisme de subir réellement les blessures, elle permettait ainsi au ninja de se mouvoir, celui-ci ne sentant que la douleur de ses meurtrissures, Temari savait aussi que la babiole avalait un flux constant de chakra en contrepartie, et qu’elle durait 72 h maximum avant de disparaître, rendant à son possesseur ses plaies souvent mortelles.
Il fallait qu’elle soit rentrée à Konoha, et dans une salle de soins intensifs d’ici trois jours, sinon elle était morte. Il fallait qu’elle se dépêche de ramener ce flemmard, d’aider à finir Hope et de retourner à Konoha…Ouais plus facile à dire qu’à faire…

Doucement, elle se leva et descendit de son perchoir, elle fit deux trois pas, mais la douleur prit le dessus et elle bascula en arrière.
Le monde se brouilla, tout devint noir.

*

Hinata avait à peine vu le coup venir, elle avait juste saisi l’expression impassible de son attaquante, elle avait juste senti un coup d’estoc au creux de son ventre, et elle avait juste réagit.
D’instinct, elle avait enflammé la partie supérieure de son chakra pour brûler son ennemie, elle avait bondit en arrière en entraînant la femme avec elle.
Elle espérait juste mettre à l’abri tout le monde, elle voulait éloigner le danger ! Elle ne pensait pas que Féni allait reprendre sa forme initiale.
Le temps qu’elle ne se rende compte de ça, elle avait déjà enchaîné deux à trois prises à son attaquante. Le temps qu’elle voie ses amis emportés par la gravité, il était trop tard pour les rattraper, le passeur lui fit un signe de la main, espérant peut être la rejoindre ainsi, et il hurla quelques mots.

Mais elle ne les entendit pas, elle ne les entendit jamais.

La femme au kimono venait de se remettre du coup de la Hyuuga, d’un geste vif et colérique elle sortit des dizaines de cartes de papier ornées d’un gribouillage.
Furieusement, elle utilisa le sang qui coulait de sa main brûlée pour en activer un, et elle se le plaqua sur elle-même.
Immédiatement, elle disparut.
Hinata paniquée, regarda de tous les côtés, un autre coup d’estoc la toucha au dos, avec le même réflexe, elle calcina les pieds de l’ennemie. Celle-ci émis un « ARGH » et voulut re disparaître, mais l’élue s’agrippa à sa cheville.
Le visage de la femme se décomposa.
Sans qu’elle ne comprenne pourquoi, Hinata vit la femme se plaquer contre elle et l’enlacer. Le rougissement prit le dessus sur sa protection de flamme, et la Hyuuga en oublia d’embraser son chakra, elle en lâcha même la jambe de son adversaire. La ninja attaquante lança ses parchemins vers le sol qui se rapprochait, une onde de choc souleva le corps de la Hyuuga et le sien.

La femme prit appuie sur l’épaule d’Hinata, fit un salto et atterrit sur le sol avec légèreté, tout en ressortant du néant ses sceaux.
Hinata en fit de même, telle une plume, on ne perçut aucun bruit quand elle posa pied à terre.

La Hyuuga soupira de soulagement en remarquant qu’elle n’avait aucune blessure.
Apparemment, la kunoichi en face d’elle s’était plus souciée de son atterrissage que de la tuer.

Contrairement aux apparences, cette femme n’était pas une ninja, sinon, elle l’aurait assassinée en premier lieu.

La femme la regarda avec un regard froid et dur, Hinata en fit de même. Ses deux byakugans fixaient ses étranges morceaux de papiers qu’elle tenait dans sa main à la manière d’une pierre de go.

-Tu es la nouvelle élue du phoenix de Konoha ? Hasarda la Kunoichi.
Hinata ne put retenir un sursaut. Comment savait-elle pour le phoenix ?
La femme prit la mine effarée de la Hyuuga pour un oui.
-Tu es meilleure que l’ancienne. Constata-t elle simplement.
Cette fois le visage de la Hyuuga blêmit.
-Qui êtes vous ? Balbutia-t elle.
-Sheena Mitomein –Elle darda son regard sombre aux alentours. – Maîtresse des sceaux.
-Des sce..Sceaux ?
Hinata chercha rapidement dans sa mémoire le souvenir d’une telle profession, ou d’un nom pareil, mais rien ne lui vint.
La femme ne répondit pas, elle se contenta de brandir d’autres morceaux de papiers.
Son regard semblait lointain, elle rappelait douloureusement à Hinata les personnes prises dans des genjutsus dans les salles de torture afin qu’elles obéissent docilement aux ordres.
La Hyuuga n’eut pas le temps de chercher avec ses Byakugan la moindre trace de drogue dans l’organisme de son ennemie, que celle-ci activa ses papiers d’une promesse de sang.

Sans avertissement elle se jeta sur elle, Hinata esquiva habilement Sheena, celle-ci fit une sorte d’enchaînement acrobatique impressionnant et fonça à nouveau sur l’élue. On aurait put croire qu’elle dansait, son visage fermé, ses petits sauts d’un pied à l’autre, tout cela donnait un rythme propre à la bataille.
Hinata esquivait autant qu’elle le pouvait, malgré les apparences, la femme aux sceaux était lente comparée à la Hyuuga ; Elle ne cherchait pas à lui donner des coups comme dans un combat au taijutsu, elle voulait lui accrocher ses sortes d’armes, et dès que l’élue engrangeait un mouvement pour l’attaquer, elle se rétractait grâce à une cabriole gracieuse.

Elle était forte en esquive, mais n’avait aucune aptitude au taijutsu, ni au ninjutsu ou au genjutsu. Comme Hinata s’en doutait cette femme n’était pas ninja. En revanche, si elle était arrivée à faire parti de l’escorte de l’Uchiwa sans être une kunoichi d’excellence, c’est qu’elle devait cacher un grand pouvoir.
Il ne fallait pas qu’Hinata soit touchée par ces bouts de papiers !

La Hyuuga perdue dans ses pensées sentit une sorte de choc bref dans son dos, instinctivement elle enflamma son chakra, il y eut comme un bruit de froissement et un cri inhumain. Une des armes de la ninja se détacha du corps d’Hinata et tomba à terre, se consumant dans un hurlement strident.
Qu’est ce que c’était que ces choses ?
Comme pour répondre à sa question mentale, Sheena déclara impassiblement :
-Le sceau de la possession est inefficace. Sur l’ancienne cela fonctionnait. Je vais devoir me servir des sceaux secrets.
Probablement ne voulait-elle pas donner cette information à son adversaire, mais Sheena semblait réfléchir tout haut, ou du moins analyser la situation à vive voix.
Cette attitude ne semblait pas réaliste, du moins pas naturelle.

Hinata était certaine qu’elle agissait sous l’emprise d’une quelconque drogue qui embrumait l’esprit et rendait docile le patient en le privant de sa conscience voire même de sa volonté.
Soudain elle se souvint : Le clan Mitomein ! Il avait disparu depuis environ 30 ans, cette famille appartenait au village caché de la brume. Elle était connue dans le temps à cause de sa maîtrise des sceaux en tout genre, pas un ne leur résistait, elle était capable de percer tout leurs secrets, comme de les reproduire ou même d’en créer de nouveaux bien plus puissants. Malheureusement à cause de sa grande puissance et donc du danger qu’elle représentait, le village de la brume avait ordonné sa destruction en même temps que celle des porteurs de techniques ancestrales. Si ce clan avait toujours été d’une force incroyable avec les sceaux, en revanche avec les techniques ninja ils avaient toujours été nuls, ils n’avaient pas fait long feu et étaient tous morts. Du moins, c’est ce qu’elle avait appris à l’académie.
Une discussion de Féni acheva sa réminiscence. Elle se revoyait parler avec lui lors de l’entraînement du premier mois, où pendant qu’elle faisait des exercices de musculations il lui donnait des conseils : « Surtout, si un jour tu rencontres une Mitomein, fuis c’est clair ! » Ce jour là, elle avait encore un peu de souffle pour demander le pourquoi, le visage de son sensei s’était brusquement glacé, et d’une voix vibrante de colère il lui avait répondu : « Il y a 20 ans Sarah, notre équipe et moi nous avons croisé la route d’une Mitomein, Sarah a voulu en faire son affaire toute seule pour nous permettre de continuer la mission. Et elle a disparu à la suite du combat. Nous l’avons cherchée pendant des semaines, et quand enfin nous l’avons retrouvée, c’était trop tard. Si la Mitomein n’avait pas encore eut le temps de percer le secret du sceau de l’oiseau en cage, elle avait totalement analysé celui du phoenix. Elle a réussit à s’enfuir avant que nous puissions savoir ce qu’elle avait put en conclure, mais mieux vaut prévenir que guérir…C’est d’ailleurs pour ça que le clan Hyuuga a banni Sarah à la suite de cette mission…».la journée d’entraînement avait été encore plus rude que d’habitude à la suite de cette conversation; il l’avait même empêchée de dormir pour continuer cette nuit là…

Quelle idiote ! Comment avait-elle put oublier un tel conseil ?
Mais elle ne pouvait pas abandonner ses camarades dans une mission de cette importance, si elle ne s’occupait pas de son cas, elle irait probablement s’en prendre aux autres, à Naruto.
Elle était peut être mal placé pour la combattre, mais elle n’avait pas le choix. Si elle ne parvenait pas à la battre, elle la blesserait suffisamment pour qu’on puisse l’achever facilement, et au mieux, peut être arriverait-elle à lui rendre conscience ?

Sheena sortit ses sceaux de sa sacoche et les activa. Elle en plaqua un sur son torse et lança :
-Activation, Fuuton !

Aussitôt elle bondit de plusieurs mètres dans les airs dans une onde de choc, elle fit la vrille et entama une longue suite de lancer de sceaux.

Hinata vit les morceaux de papier foncer droit sur elle, elle ferma les yeux et enleva ce qui lui restait de ses poids.

Elle allait tout donner.



*

Naruto atterrit souplement sur le sol, sans un regard en arrière, il accéléra.
D’un geste brusque il brandit un parchemin, et l’activa d’une empreinte sanguine.
Deux épées apparurent, l’une avait une fine lame carmin et le pommeau noir, tandis que l’autre était son reflet dans un miroir : pommeau rouge et lame noire. Elles étaient reliées entre elles par un fil à l’apparence cotonneuse mais aussi tranchant d’un rasoir.


Il avait choisi de se battre avec des épées jumelles pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas eut le temps de se familiariser avec l’escrime, avec ce type d’arme, on contrait plus facilement, on avait une meilleure garde, et cela même sans pratique. C’était parfait pour lui, si Sasuke sortait son légendaire katana, il pourrait le contrer.
Et puis, elles étaient stylées ! Le seul ennui c’est qu’elles n’avaient pas encore de noms…M’enfin, il y songerait plus tard, pour l’instant, l’important était qu’elles tranchent ses ennemis.

Il entendit un cri provenant de derrière lui, son visage se crispa, et il accéléra plus encore.
Il ne pouvait pas se le permettre, il devait arriver au point de rendez vous et préparer les pièges, il devait déblayer le terrain.
Et puis, il avait confiance en Hinata et Sakura, elles réussiraient, et elles le rejoindraient, peu importe les obstacles.

Ce n’était pas pour rien que Shikamaru les avait placés dans la même équipe, celle qui devait attaquer de front.

Shikamaru savait toujours ce qu’il faisait, donc il n’y avait pas le moindre doute à avoir.

Elles le rejoindraient. Tout Hope le rejoindrait, et ils vaincraient ensembles.

*

La chaleur accablante de Suna, comme elle rêvait de la ressentir en cet instant, d’être auprès de ses frères, dans cet énorme bâtiment surplombant toute la cité, comme elle souhaitait s’engueuler avec un Kankuro alité, qui gronde parce qu’elle refuse de lui passer ses outils pour retaper ses marionnettes. Ou encore d’assister Gaara avec tous ses dossiers, de contempler le couchant du haut de la muraille en compagnie de Matsuri qui se plaint de la sévérité du rouquin durant les entraînements.

A quand remontait sa dernière réelle conversation avec eux, quand leur avait elle dit pour la dernière fois à quel point ils comptaient pour elle ?
Leur avait elle-même jamais dit ?
Elle ne se rappelait plus très bien, quand elle cherchait, le seul souvenir qui lui revenait était la conversation avant son départ pour Konoha deux mois auparavant.

Gaara lui avait demandé, et redemandé plusieurs fois si elle était décidée, si réellement elle désirait risquer sa vie dans cette mission. Temari frustrée s’était alors écriée qu’elle était une ninja, et qu’elle meure en mission était la meilleure des fins qui soient, et si en plus elle pouvait ancrer une bonne fois pour toute la nouvelle alliance entre leurs villages, elle irait sans peur vers la grande faucheuse.

Un ninja n’est qu’une arme, un pion que les forces politiques sacrifient sur le grand échiquier du monde. Il n’avait pas de sentiment et se devait d’obéir voire même de se sacrifier afin de faire tomber le roi adverse.
C’était la loi, l’unique règle qui régissait sa vie, celle sur laquelle se basait toute son existence.

Gaara avait écouté son discours jusqu’à la toute fin, puis avait hoché gravement de la tête, Matsuri un dossier à la main avait baissé le regard, et la main de Kankuro se reposant sur le canapé s’était crispée sur son tournevis. Mais son frère, son grand dadais de rouquin qui lui servait de frère, lui ne s’était pas laissé impressionner.

Il lui avait juste répliqué froidement, tel un ordre :
-Reviens en vie.

Quelle avait été sa dernière phrase envers lui, que lui avait elle répondu en guise d’au revoir ce jour là ?

Elle ne savait plus…

En partant de Suna, elle n’avait songé qu’à une chose, revoir cette femmelette de Shikamaru pour le secouer un peu, histoire de le sortir de sa déprime.


Temari se releva. Son corps se balança d’avant en arrière, menaçant de s’écraser à nouveau au sol.
Merde…
Elle voulait les revoir, tous, autant qu’ils étaient, elle voulait leur dire à quel point ils la saoulaient, même au bord de la mort.

Alors qu’elle avait toujours vécu pour être une kunoichi, qu’elle avait toujours vu sa vie dirigée par ses préceptes ninja, elle luttait pour survivre…

Faut croire que quand Kazekage-sama ordonne, on obéit.
Elle eut un rire nerveux qui manqua de lui faire cracher ses tripes.
Foutues douleurs, elle se demandait maintenant si ce n’était pas pire de juste souffrir sans que son corps puisse se soulager, là elle aurait aimé cracher cette boule de sang qui obstruait sa bouche…

Temari fit un pas en avant.

Laissant derrière elle son bandeau frontal de Suna reposant dans le sang et l’ocre, abandonné.



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 [ 21 ] 22 23 24 25 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: