Fiction: L'envol du phoenix

Le temps presse à présent et l'Hokage décide de sortir les grands moyens ! L'entraînement spécifique pour chacun des anciens genins commence, plus que quelques mois avant que le groupe HOPE ne lance sa dernière mission de sauvetage de Sasuke ! Quel présage apportera donc le phoenix ? Allez lire cette fic sur fanfic-fr !
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Fan_à-tics (Féminin), le 06/01/2008
Bon et bien merci pour tous ces coms...c'ets toujours aussi gentil. Donc voilà la suite tant attendue XD

Je tiens à préciser que ce chapitre est beaucoup moins drôle que d'habitude, mais c'est pour le bien de l'histoire (désolée lovinggaara ><)
Hope va commencer enfin !


Bonne lecture.




Chapitre 16: Appréhension



Chapitre 14

Une goutte translucide perle du tranchant de sa lame. La lueur d’argent de l’acier se reflète dans le liquide rouge. Rouge sang.
Le sang s’écrase sans bruit sur l‘herbe déjà imbibée.
Un homme aux cheveux d’ébène plante violemment son katana dans le roc. Il laisse le liquide de mort retourner à la Terre.
Il relève ses yeux vers le ciel. Deux iris rougeoyants, deux pupilles aux lueurs sanguines observent les cieux avec une froideur sans nom.

-Sasuke. Nous partons.

Les mots sonnent. Tel le glas de la fin.
Il saisit son arme, la fait glisser lentement dans son fourreau sans prendre la peine de l’essuyer.
Un serpent l’attend à l’entrée. Tout est sombre derrière lui, tout est sombre devant lui aussi de toute façon. Même le soleil n’arrive pas à percer la pénombre qui l’entoure. De quelle couleur est le ciel ? Il ne le sait plus. Tout ce qu’il voit aujourd’hui c’est un regard semblable au sien, le toiser de haut. Et il ne verra jamais plus rien tant que ce regard ne se sera pas fermé définitivement sur ses yeux, miroir de tant de sang versé.

-Sasuke, nous partons. Répète la voix dans un sifflement.

L’homme aux cheveux aussi noir que son cœur enjambe les corps sanguinolents suppliant qu’on les achevât. Mais il ne le fera pas, il ne tuera personne à part la chair de sa chair, le traître de son propre sang.
Il marche, sans prêter attention aux plaintes des agonisants. Rien ne peut plus l’atteindre. Il est mort, il est mort à l’intérieur, il se contente de bouger comme on l’ordonne, telle une marionnette. Et après-demain il le sera définitivement.
Dans les tréfonds de son âme tourmentée pourtant, pourtant, on murmure :
« Sortez moi de là. »
Mais il ne l’écoute pas, il ne l’écoute plus.

*

Sakura touche l’anneau qui pend à son oreille. Cela lui redonne courage.
Elle est affalée dans son lit, des tonnes et des tonnes de livres lui servent de couverture.
Une pression lui enserre la poitrine et la gorge depuis ce matin. Elle fixe vaguement la lune qu’elle entrevoit à travers la fenêtre.
Elle a peur. Elle a peur du lendemain. Elle a peur de le revoir. Elle a peur de ne pas être à la hauteur.
Elle se lève, des livres tombent sur le sol dans un bruit mat.
Elle s’approche de la fenêtre et y appose ses mains. La glace est froide, elle y colle son front. Une larme coule sur sa joue.
Elle a peur de ne pas pouvoir le ramener.

Aujourd’hui c’était le dernier jour d’entraînement. Demain, Hope commençait.
Demain. Ce mot semblait si proche et si lointain.
Ils avaient tous réfléchit sur ce qu’ils allaient lui dire quand il le reverrait. Beaucoup avait trouvé de belles choses. Ino même, elle en était sure, avait choisi un discours grandiloquent, une belle déclaration d’amour enflammée…Tellement mieux que celle qu’elle lui avait faite…Peut être qu’avec elle cela marcherait. Il fallait que ça marche, même s’il revenait pour Ino.
Elle, elle n’avait rien trouvé. Elle, elle ne pouvait se résoudre à décrire ce qu’elle ressentait. Elle ne pouvait tout simplement pas. Comment décrire toute la souffrance qu’elle avait endurée ? Imaginer dans quel état elle le retrouverait : Tant d’années passées dans les profondeurs de la haine, dans le désir de vengeance, dans l’acre solitude et dans l’insupportable deuil ne l’auraient elles pas changer à jamais ?

La face éclatante de la lune se refléta dans ses yeux d’émeraude.
Elle ne dirait rien, elle agirait. Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le ramener. Elle lui montrerait un peu de lumière, ou alors l’enterra à tout jamais dans ses propres nuits cauchemardesques. Elle ferait tout, tout !
Même mourir s’il le fallait.
Car si elle le perdait, elle se perdait aussi.
*
Hinata se tenait sur le seuil de sa demeure. Cela faisait plusieurs heures qu’elle était là. La nuit recouvrait tout konoha de son drap étoilé. Ces derniers jours elle avait dormi dans des clairières pour ne pas retourner dans sa demeure. Elle s’était entraînée avec Kurénai, qui avait pris les rondeurs de la grossesse, Kiba, qui ne cessait de l’harceler en lui demandant si tout allait bien, et Shino, qui était toujours aussi muet, ou alors avec Neji et son équipe. Elle n’avait pas revu Naruto ni Féni depuis leur dispute. Tant mieux, car elle ne savait pas quoi leur dire à tout deux.

Elle avança la main et saisit la poignée. Demain, elle partait pour la mission Hope.
Elle devait au moins dire au revoir à sa sœur et à son père. Mais elle ne pouvait s’empêcher d’appréhender cet adieu.
Alors qu’elle lâchait à nouveau la porte en renonçant pour la énième fois, un bruit derrière elle se fit entendre.
Tenten, Lee, Gai et Neji s’approchait du domaine. Ils la saluèrent amicalement.

-Alors Hinata chan Toi aussi tu as bien forcé sur l’entraînement ?! S’imagina Lee.
Oui, on pouvait dire qu’elle s’était bien entraîné, elle avait suivi à contre cœur le même programme que les deux dernier mois, et avait réussi à maîtriser les deux dernières techniques qu’il lui manquait d’après le passeur. Mais pas au point de s’en rendre malade comme lui si on en jugeait par sa mine horrible.
-Demain, c’est le grand jour ! Nous allons prouver que la jeunesse de Konoha est la plus puissante ! Déclara Gai avec son sourire étincelant.
Il fit un grand geste de main et partit en riant, Lee sur ses trousses.
Décidément.

-Tu devrais prendre du repos Hinata chan, en fait nous devrions tous prendre du repos. Nous partons pour une mission dangereuse, nous devons tous être au top de notre forme ! Confia Tenten, la voix de la sagesse de cette équipe. Quoi que Neji pourrait peut être la faire e s’il parlait de temps en temps.
La kunoichi les salua puis disparut à son tour.

Neji et Hinata restèrent seuls.
-Tu vas enfin rentrer ? Lança finalement son cousin. Son ton ne se voulait pas cassant mais il le fut quand même.
-Je ne sais pas….
Neji sourit. Ce qui était assez rare.
-Tu recules encore, je croyais que tu voulais changer ?
-Ce n’est pas ça…Je ne recule pas parce que j’ai peur cette fois.
Neji arqua un sourcil, surpris.
-Je recule parce que je n’ai rien à leur dire. Je n’ai rien à lui dire. Cette maison n’est pas la mienne et ce père n’est pas le mien. Ce ne sont que des étrangers pour moi.
Il y eut un silence.
-Que pourrais je dire, à des gens que je ne connais pas ?
Quelque chose lui saisit la main, et l’entraîna dans le bâtiment. Hinata regarda étonnée son cousin l’emmener ainsi.
-Neji nii-san ?
-Si tu ne sais pas quoi leur dire, si tu ne le connais pas, alors…Fais d’abord sa connaissance !
Il relâcha son emprise et se tourna vers elle.
-Mais ne crois pas que cette maison est remplie d’étrangers. Tu as énormément manqué à ta sœur, et à tous les autres membres de la soke. Moi compris.
Il fit un pas sur le côté en ouvrant le bras. Hanabi se tenait derrière le mur, elle hésitait à faire un pas vers elle. Neji souriait.
Alors sans crier gare, Hinata sentit les larmes couler sur ses joues.
Elle ne pouvait pas expliquer quel déclic s’était produit dans son esprit, mais toutes la pression qu’elle avait toujours ressentit depuis la mort de sa mère venait de s’envoler.
Hanabi courut vers elle et serra sa sœur dans ses bras.
Chez les Hyuuga, cela ne se faisait pas, mais en ce moment personne n’y prêta attention. Après un long moment d’étreinte, alors qu’Hinata caressait les cheveux de sa cadette, celle-ci lui murmura :
-J’ai lu les dossiers qu’il y avait dans ta chambre.
Hinata sursauta de surprise. Dans ce cas elle savait. Cela expliquait ce soudain élan de tendresse.
- Je ne veux pas que tu l’invoques ! Cria Hanabi en pleurs.
Neji s’arrêta. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Hinata sourit, elle sécha les larmes de sa sœur avec un morceau de sa cape.
-Hanabi…Dans ma chambre…Commença-t elle. Dans le placard, il y a une bonne pile de cadeaux. Ce sont ceux pour tes anniversaires et tes noëls. Je les ait acheté exprès, il y en assez jusqu’à tes quinze ans. Il y aussi toutes mes notes, toutes mes recherches et mes affaires de ninja. Je te les donne. Avoua-t elle.
Hanabi tressaillit. L’élue se releva doucement.
-Sois une bonne héritière des Hyuuga Hanabi. Je compte sur toi.
Hanabi retint un nouveau sanglot.
Neji resta abasourdi. On aurait dit les dernières volontés de sa cousine.
Hinata se tourna vers lui et sourit.
-Neji. Viens dans ma chambre, j’ai aussi quelque chose à te donner.
Il lui obéit. Une fois dans la pièce en question il remarqua le dossier dont Hanabi avait parlé, ouvert sur le bureau. Le texte semblait brouillé par des tâches humides : des larmes et du sang coagulé. Mu par l’inquiétude, il engrangea un mouvement pour le lire, mais Hinata lui barra la route et lui tendit un rouleau de parchemin. Il reconnu son écriture fine.
-Qu’est ce que c’est ? Demanda-t il.
-C’est pour me faire pardonner, pour faire pardonner toute la branche principale.
Sans un bruit elle ôta le bandeau frontal de Neji. Elle exécuta quelques signes de la main, et plaqua son front contre le sien.
-Ninjutsu. Transfert des sceaux. Souffla-t elle.
Une vague de chaleur lui traversa le corps, il sentit son tatouage, le seul point glacé de son anatomie se mouvoir lentement puis le quitter le laissant le cœur palpitant avec une sensation de liberté.
Hinata recula et souleva sa frange pour laisser apparaître le sceau de l’oiseau en cage.
-Je n’ai pas encore réussit à trouver le moyen de le faire disparaître, par contre je sais comment le transférer sur quelqu’un d’autre. Le rouleau ce sont toutes ces notes, toutes mes recherches. Grâce au dossier de Sarah Hyuuga j’ai pu le compléter. Je te le laisse, à toi de le finir.
-Hinata chan…Les mots restaient coincés au fond de sa gorge.
Pourquoi avait il l’impression d’assister à ses derniers instants ?
-C’est moi qui ait le plus de chance de mourir pendant Hope entre nous deux. Donc il est normal que je m’impose le sceau. Déclara-t elle.
Elle sourit et lui remit son bandeau en lui faisant signe de garder le secret.
Telle un fantôme, elle sortit de la pièce.
Hanabi la vit partir, de larges sillons coulants sur ses pommettes roses. Sur le chemin de l’issue elle rencontra Hiashi Hyuuga.
Ils se croisèrent sans se voir, sans mots dire.
Qu’auraient ils put faire de toutes façon ? Ils ne se connaissaient pas l’un l’autre. Rien ne les liait à part la chair.
-Adieu monsieur Hiashi Hyuuga. Souffla Hinata en quittant définitivement la demeure familiale.

*

Naruto se retourna dans son lit. Il ne savait plus quoi penser. Les idées tourbillonnaient dans son esprit confus. Dans un rayon de lune il revoyait le visage de Féni lui dire :
-Je te le dirais après la mission Hope. Je te raconterais tout sur ta famille et sur tes parents à la fin de Hope.
Naruto serra les poings.
Il observa le ciel à travers la fenêtre.
Comme la nuit lui semblait étouffante ce soir. Elle était chargée de sentiments contradictoires.
-Il a raison je n’ai pas le temps de penser à ça maintenant. D’abord Sasuke.
Concéda le blond.
Il croisa les bras derrière sa tête et tenta de se laisser bercer par le sommeil.
Ses paupières se fermèrent sur ses yeux outre mer.

Il se trouvait dans une vaste prairie en proie en flamme. Il ne savait pas d’où mais des cris fusaient dans tous le sens. Ils lui vrillaient les tympans, ils lui serraient le cœur.
Naruto parcourut hagard le seul chemin qu’il voyait. Des visages observant fixement leur esprit les quitter longeait la route.
Il marchait et pourtant il ne sentait pas le sol sous ses pieds, il ne voyait pas où ses pas le guidaient, il n’entendait pas leur martèlement familier.
Il sentait leurs os se briser, il voyait leurs morts, il entendait leurs agonies.
Des murmures incompréhensibles lui parvenaient des ténèbres.
Un poids tenaillait sa poitrine, sa gorge le brûlait, ses yeux lui piquaient.
Tout son corps refusait de se mouvoir, tout son corps refusait ce qu’il ressentait, voyait, entendait…
Les flammes léchaient les cadavres environnant avec la même férocité que les arbres.
Et ces cadavres ils les connaissaient tous.
C’étaient tous ses camarades. Il était seul devant ce qui restait de ses amis.
Un grésillement brouilla sa vue, sa propre image se refléta face à lui.
Il se tenait là les mains couvertes de sang, le regard vague, figée dans la propre terreur de son acte.
Un homme aux cheveux d’ébène, venant de la noirceur elle-même. Les yeux emplis de larmes de sang il portait Sakura inerte dans ses bras, ses iris d’espoir éteintes à jamais.
Le corps de la rose se désagrégea. Sasuke tira de son fourreau un long katana d’argent.
Le porteur du Sharrigan chargea l’illusion de Naruto. Son arme perfora la poitrine du blond.
Sauf que ce n’était plus lui.
Les cheveux prenaient la couleur de la nuit, la peau tournait à la blancheur de la neige, et ses yeux outre mer ne devinrent qu’écume.
-NON !
Naruto voulut hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Hinata tomba dans un bruit mat, Sasuke aussi. Leur sang formait comme une auréole autours d’eux.

Naruto se réveilla en sursaut, baignant de sueur.
Dans le rayon de lune qui le couvrait, l’ombre d’une personne se dessina puis s’évapora.
Naruto reprit sa respiration difficilement, l’air ambiant était glacial.
-Qu’est c’était que ça ?
Il ne parvint même pas à déglutir en entendant une voix aussi désarticulée que celle qui venait de franchir ses lèvres.
-C’est ce qui est arrivé et ce qui arrivera si tu te laisses avoir par Kyuubi…Souffla la voix de Kusuke. -Tout comme moi je l’ai fait…
Mais son murmure s’effaça dans l’obscurité.

Naruto imaginait son visage hagard et son regard désespéré dans un rayon ténébreux.
-Mais…je croyais être débarrassé de l’emprise de Kyuubi ? Tenta Naruto avec une voix tremblante.
-Non. Kyubi ne peut plus rien contre toi avec son chakra mais il peut toujours tenter de te manipuler. Il n’abandonnera pas si facilement, c’est comme ça qu’il m’a eut…Il m’a fait me retourner contre ce que j’avais de plus cher. Lui répondit la nuit.
-Tu te souviens de ton passé ? Tu es enfin sorti de la pièce ? Comment ça ? Comment se fait il que Kyuubi ne s’arrête pas ?
Naruto sortit à tors et à travers une bonne dizaine de questions qui lui brûlait la langue et la gorge après ce cauchemar brûlant.
-Non, je ne me souviens toujours de rien, je n’ai qu’une impression floue de mon passé et de ce que j’ai fait…Oui je suis sorti de la pièce, je suis dans une grande grotte humide en face de la cage de Kyuubi, merci beaucoup même si le voisin n’est pas des plus aimables cet endroit est infiniment mieux que cette pièce cauchemardesque. Et je te dois tout Naruto merci.
-il marqua une pause, Naruto l’imagina le voir tenter un sourire reconnaissant puis ayant perdu cette habitude, abandonner.-
-Kyuubi ne cessera jamais d’être présent, c’est un esprit puissant, il est aussi fort que le roi des démons lui-même. C’est un être vivant ayant sa propre volonté,
Il ne lâchera pas prise comme ça. Il va tout essayer pour te pervertir et prendre possession de ton corps autrement que par le chakra. Par le psychique, il va t’affaiblir psychiquement avec ses mauvaises pensées, des cauchemars en espérant que tu finisses par adhérer à sa propre psychologie.
-Quoi ? Un couinement échappa à ses lèvres. Il avait peur de comprendre. –Mais comment l’arrêter ?
-Tu ne peux pas, on ne peut pas le tuer, on ne peut pas le faire taire. Le seul moyen d’y survivre c’est de le supporter. J’ai confiance en toi Naruto tu y arriveras, tu m’as bien sorti de cet enfer ! Et puis, j’ai vu dans tes pensées que L’élue du Phoenix est revenue, avec un peu de chance, celle là rachètera définitivement les faites du phoenix et ce sera la fin des démons.
Le silence de la noirceur environnante s’installa.
-Et puis, tu es plus fort que tu ne le crois Naruto, toi tu t’en sortiras. J’ai confiance en toi. La voix de Kusuke résonna dans la pièce avant de s’éteindre. Naruto eut presque l’impression que d’autres personnes lui soufflaient ces mots. Cachés de lui par le voile de la mort.
Naruto soupira d’appréhension. Demain, demain tout se jouerait.

*

Féni admira la lune du haut d’un des arbres de sa forêt. Le vent lui chantait une mélodie familière. Une mélodie triste et lente qui lui embaumait le cœur.
Comme il aurait aimé pleurer et laisser ses pleurs se faire emporter par la brise.
Sa mélancolie arriverait elle jusqu’à eux ? Traverserait elle le temps et la barrière des mondes pour les rejoindre ? Serait il libéré de ce fardeau ?
Il porta sa main sur la montre à gousset pendante à son cou.
Sa bouche se tordit en une grimace, qui devint un faible sourire.
-J’aimerais tant que vous soyez auprès de moi en ce moment. Souffla-t il.
Il plissa les yeux en espérant entrevoir leurs silhouettes fantomatiques.
Il songea aux moments heureux qu’ils avaient vécus ensembles, cela lui semblait si clair, si nette.
Il les revoyait faire des farces, rire, sourire, effectuer des tâches ménagères avec une drôle d’expression, construire leur maison, préparer la chambre du bébé, s’imaginer dans leurs nouveaux rôles de parents.
Il entendait encore leurs voix :

°-Tu lui apprendras à lancer des kunais ! On l’entraînera tous les deux pour qu’ils deviennent le plus grands des Hokage, plus fort que son père ! Lançait une femme rousse en caressant son ventre rond, assise dans l’herbe grasse.
-Il faudra qu’il ne soit pas trop insolent ! S’exclamait un grand blond en l’enlaçant.
-Aucune chance avec Kushina comme mère ! Rétorquait alors Sarah dans un rire avant de se prendre un objet non identifié dans la figure.
Tout le monde éclatait de rire.
-Son premier mot ce sera maman ! Fit la rousse.
-J’espère que je l’aiderai à faire ses premiers pas ! Déclarait le blond.
-Avec vous comme parent encore une fois je doute qu’il marche, il courra !
Pam deux autres pierres à la figures, un nouveau fou rire.
-Vous ne croyez pas que vous planifiez un peu trop sa vie ? S’inquiétait Féni.
Les deux futurs parents se regardaient alors avec étonnement puis souriaient tendrement en avouant.
-Mais il pourra faire tout ce qu’il voudra, nous serons toujours fiers de lui ! Commençait Kushina.
-Nous l’aimerons, et nous resterons toujours à ses côtés pour veiller sur lui…Même s’il devient comme Kusuke. Complétait Minato.
Généralement Sarah se jetait alors sur lui pour l’enlacer et lui demander d’avoir un bébé elle aussi sous les rires de Minato et Kushina. Puis ils repartaient tous construire la maison des futurs parents. °

Qui aurait put croire que quelques jours après tant de bonheur, tant de projets, tant d’amour tout s’effondrerait ?
Féni n’avait rien vu venir, il n’avait rien voulu voir…Et maintenant il ne restait plus rien. Rien que des rêves brisés.
Il descendit de son perchoir. A sa plus grande surprise, Tsunade l’attendait avec Jiraiya, Kakashi, et Iruka. Des regards graves.
Féni ne s’étonnait pas de les voir ici, ils avaient tous eut l’autorisation de venir ici par Minato ou Sarah dans le temps.
-Comme je le pensais tu étais là Féni. Soupira Tsunade tristement.
-Oui.
-Cette forêt n’a pas changé, on y ressent encore la présence de mon sensei. Déclara Kakashi.
-Cet endroit est magnifique, c’est le petit nid douillet dont ils rêvaient tous. Finit Jiraiya en caressant une des racines d’un arbre.
-C’est ici qu’on m’a confié la garde de Naruto, je me souviens c’était le seul endroit où il arrêtait de pleurer à 2 ans. Rit Iruka.
Le passeur ne répondit pas tout de suite, préservant ce silence et les souvenirs qu’il ramenait.
L’assemblée ferma les yeux, tentant vainement de percevoir leurs présences.
-Que faites vous ici ? Fit doucement le démon pour ne pas briser la fragile quiétude de la nuit.
-Nous sommes venus vous souhaitez bonne chance pour la mission, vous partez tôt demain et nous voulions te demander de veiller sur eux. Avoua le sanin.
-Tâche de garder un œil sur eux quand je serai ailleurs. Compléta le ninja au Sharrigan.
-Je voulais te m’assurer que tu protégerais Naruto, je m’inquiète pour lui. Fit le tuteur du ninja blond.
-Je suis venue t’implorer de les ramener tous en vie, que l’on ne vive pas à nouveau la tragédie d’il y a quinze ans qui a enlevé la tante de Hinata, se mère et les parents de Naruto. Termina la plus grande medic-nin du siècle.
Le passeur eut un sursaut à ces mots. Il ne pensait pas être la bonne personne à qui s’adresser dans ce cas, il n’avait pas réussit à empêcher ça il y quinze ans, pourquoi y arriverait il aujourd’hui alors que cela lui tenait moins à cœur ?
Pourquoi cette fois ci tout se terminerait bien ? Qu’y pouvait il ? Et pourquoi se préoccupait il de ça, il était un démon, un démon de la famille la plus sanguinaire qui puisse exister ! Pourquoi se souciait il des affaires des vivants ? En quoi cela le concernait il, c’est bien parce qu’il se mêlait de la vie des humains que cela tournait ainsi, alors pourquoi se bornait-il et re faisait-il les mêmes erreurs à nouveau, encore et encore ? Cela ne le regardait pas…

-Naruto ne sait pas qui sont ses parents. Comment se fait il que personne ne lui ait dit ?
Décidément il ne pouvait s’en empêcher.
Il se tourna avec un air furieux vers son public, soudain réveillé. Mais il ne savait pas contre qui il se fâchait, lui ou eux.

*les anges reviennent jouer avec leurs lyres*

-Ce n’est pas ma faute ! Je pensais que Jiraiya lui avait dit ! C’est lui son sensei !
-Hein ! Mais normalement c’était à Kakashi de lui révéler : c’est lui le professeur permanent !
-Iruka est son tuteur je pensais qu’il lui avait dit.
-HEIN ?! -Bande de lâches- Je croyais que Sandaime allait lui dire lui même ! Se rattrapa Le chunin embarrassé.

*Les anges ne savent pas jouer de la lyre*

-De toutes façons, que devrions nous dire ? Commença Iruka.
-Comment devrions nous lui dire ? Continua Kakashi.
-Coucou Naruto, tu sais ton père c’est le Yondaime qui étais mon élève, il est mort en enfermant Kyuubi en toi mais t’aimait beaucoup !
-Ton oncle a été possédé par Kyuubi et ta mère en voulant l’arrêter est tombée dans le coma puis est devenue folle à son réveil ! Non, décidément nous ne pouvons pas lui dire. Termina Tsunade

Le temps s’arrêta. Les anges venaient de faire une fausse note de trop.
Féni écarquilla les yeux, le souffle coupé. D’une main tremblante il saisit Tsunade par son kimono.
-Kushi…Kushina s’est réveillée ? Elle s’est réveillée ?
Même les bruits de la nature s’interrompirent. La vérité les frappa de plein fouet, bien sur il n’était pas là 3 ans auparavant quand Kushina était revenue à elle grâce à Tsunade. Il ne savait pas.
La godaime ne supporta de voir le visage de Féni si inquiet, il ne lui manquait plus que des larmes impossibles.
Elle détourna le regard en se crispant.
-Féni, elle…
Mais non trop tard, le démon venait de s’élancer dans la forêt. Si Kushina était réveillé il n’y avait qu’un endroit où elle avait put aller. Comment avait on put lui cacher ça ? Comment avait il put ne pas la remarquer ? Comment pouvait on cacher ça à Naruto ?
Ses pas le portèrent assez profondément dans le bois, il sema rapidement les autres ninjas sans s’en rendre compte.
Plus rien ne l’importait, plus rien ne pouvait l’arrêter sauf son objectif.

Il stoppa sa course devant un beau chalet de bois flottant au milieu d’un magnifique îlot fleuri sur un grand lac. Un immense arbre centenaire l’enlaçait de toutes part avec ses racines, qui finissaient par plonger gracieusement dans l’eau.
Le démon s’avança lentement vers la porte de la maison, comme si il marchait sur du verre, et allait entrer dans un magasin de porcelaine.
Il saisit la poignée de porte et s’immobilisa. Là sur le bois mal poncé, bien en évidence, gravé par un kunai il y a longtemps on pouvait lire :
°Minato, Kushina, Féni et Sarah, ensembles pour toujours°
Il revoyait la rousse et sa brune le graver en riant pendant que eux, leurs petits amis s’efforçaient de construire une foutue fenêtre.
Il baissa les yeux.
La porte s’ouvrit lentement. Il passa dans un vestibule. Toute la maison était en bois, d’innombrables poutres assuraient la solidité des murs. Plus il avançait, plus il se souvenait, il se souvenait s’évertuer à faire ce fauteuil, se souvenait de Kushina s’énervant contre la cuisinière qui ne voulait pas fonctionner, se souvenait de Minato qui tombait de l’escalier en colimaçon en grognant qu’il devait réparer la marche branlante, il se souvenait Sarah qui s’appliquait tant à coudre toutes sortes de serviettes, nappes, couvertures…
Dire qu’ils avaient tous décidés de se créer leur propre chez soit rien qu’à eux et à leurs familles, sans se soucier de l’énorme travaille à effectuer.
Le chalet semblait vide de toute présence, mais l’absence de poussière indiquait le contraire. Féni entendit Tsunade et les autres pénétrer eux aussi dans la demeure.
Le passeur entra au hasard, le cœur lourd, dans la chambre que Kushina et Minato avaient préparé pour leur bébé, pour Naruto.

Il la trouva là.

Elle chantonnait une faible chanson, à peine plus forte qu’un murmure. Elle n’avait presque pas changé. Toujours ses longs cheveux roux, en bataille cette nuit là, tombaient en cascade sur ses épaules recourbées. Sa peau laiteuse, seulement rosée aux bons endroits, son petit nez farceur, ses lèvres fines, il ne voyait pas encore des rides assombrirent la beauté de son visage.
Elle avait les yeux grands ouverts sur de belles iris outre mer dont Naruto avait héritées. Elle berçait quelque chose dans le berceau avec une expression de joie.
Féni s’avança vers elle suivit de peu par Tsunade, honteuse dans un coin.
La kunoichi rousse se retourna brusquement vers son invité inattendu.
Le démon remarqua son regard trouble, évasif, on avait l’impression qu’elle ne voyait plus rien de la réalité.
Kushina sembla surprise puis elle fit un grand sourire.
-Bonjour, enchantée ! Que fais tu chez moi petit ?
Féni tressaillit.
Kushina lui prit gentiment la main.
-Tu es perdu ? Si tu veux, mon compagnon et moi nous pouvons t’héberger jusqu’à demain !
Le démon ne parvint pas à articuler une réponse correcte et elle continua.
-Ne t’en fait pas nous avons une chambre d’amis, dès demain, Minato et moi nous te mènerons à Sandaime, l’ex hokage, il connaît tous les habitants de konoha il retrouvera bien ta famille.
Elle le tira par la main en riant.
-Vient, puisque tu restes ici je vais te montrer mon trésor à moi.
Elle se pencha vers le berceau et sortit une peluche de chiffon.
-Il s’appelle Naruto ! Il ressemble beaucoup à Minato, tu le verras ce soir quand il rentrera enfin de mission ! Il est beau hein ?
Elle lui mit la peluche dans les bras, Féni resta paralysé, elle le fixait avec un sourire fier, alors il bafouilla un faible, « oui il est très beau ».
Kushina reprit son trésor dans ses bras en riant, elle répéta longtemps « il est beau, oui tu es très beau mon bébé » puis elle lança :
-Il deviendra le futur Hokage du nouveau village caché des tourbillons, le 1er. Le meilleur.
Elle embrassa tendrement le paquet de linges, et le déposa amoureusement dans le landau. Elle se retourna à nouveau vers Féni et avec une expression plus grave elle déclara :
-Tu m’as l’air familier mon garçon, nous serions nous déjà croiser ?
Féni hocha la tête difficilement.
-Peut être…Peut être avec Sarah et sa sœur. Ou alors ton frère.
Kushina sembla réfléchir quelques instants.
-Oui peut être ! Mais je doute que se soit avec mon frère il me fait la tête en ce moment…
Son expression se pétrifia. Elle arrêta de respirer. Quand son souffle revint elle dansa sur elle-même, prit Féni dans ses bras et dansa avec lui sur une musique imaginaire :
-Je vais avoir un bébé ! Minato je vais avoir un bébé, un joli garçon ou une mignonne petite fille ! Il faut prévenir Sarah et Féni !
Elle le reposa à terre, et continua seule jusqu’à sortir de la pièce.
Le silence revint.
Féni s’appuya contre une des murs, face contre le bois. Comme la pression s’accumulait en lui sans jamais décompresser.
-Elle a perdu la raison après son réveil. Elle refuse de voir la réalité en face, soit elle revient dans le passé, soit elle s’invente elle-même son futur avec vous tous.
Cela change périodiquement. Expliqua Tsunade.
-Et il n’y a rien qu’on puisse faire ? Souffla le passeur.
La godaime soupira.
-Je peux guérir beaucoup de blessure Féni, mais celles l’esprit j’en suis bien incapable.
Son assemblée l’approuva gravement.
Il y a des maux contre lesquelles nous ne pouvons rien

*

L’aube pointa à l’horizon. Dans une raie de lumière dorée, un long cortège dépassa les portes de Konoha. Peut être pour la dernière fois.
Il la franchisse en tentant de plaisanter, ils se moquent des cheveux soudainement verts de Saï. Ils cachent tous leurs appréhensions, ils dissimulent leurs craintes. Et ils avancent. Sans un au revoir, sans un adieu, comme s’ils n’avaient jamais quitté ce village qui est le leurs.




Voilà, les sondages pour les prochains chapitres....


Kushina doit elle mourrir, ou bien retrouver la raison ?

Kairin, Suigetsu et Juugo seront ils du voyage avec Sasuke ? (à ce moment là le plus d'informations possible sur eux pliiize)

Qui voulez vous ABSOLUMENT voir combattre ? (je peux quand même pas faire 18 combats)


Voilà ! A vous de choisir ^^ à plus au prochain chapitre !




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