Fiction: L'envol du phoenix

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Et les jours défilèrent ainsi. Chaque fois que Naruto et Féni se trouvaient en une même pièce leurs yeux se lançaient des éclairs. Et malheureusement, comme le blond ne parvenait toujours pas à faire le vide lors de ses méditations, ils se retrouvaient tous les matins à l’aurore pour recommencer, encore et encore.
Mais ce n’était pas ça le pire, aux yeux du jinchurri. Non, le pire c’était que Hinata l’évitait. Quand il s’approchait d’elle pour la saluer, elle lui répondait par un sourire triste qui lui fendait le cœur, baissait tête, et partait en courant la les yeux rivés sur le sol. Et ça, ça plus que les autres choses, le rendait encore plus malheureux. Il ne savait pas pourquoi elle réagissait ainsi, et cela le peinait. Surtout après la relation qu’ils avaient eut durant leur mission. Il doutait que cela ait été de sa faute, et voilà pourquoi il se repassait petit à petit les évènements des jours passés. Mais il ne voyait rien, rien de tout. Tout ce que cette remémoration lui apportait c’était des rougissements à certains moments. Notamment quand il songeait aux mouvements amples de la Hyuuga, qui dévoilaient grandement sa poitrine et sa taille, et…
Arf ! Il devenait aussi pervers que Jiraiya !
Le temps, dans sa grande bizarrerie, se liguait aussi contre lui, alors qu’il souhaitait de tout son être qu’il passe le plus vite possible, celui si prenait un malin plaisir à ralentir ! Naruto avait beau fixé les aiguilles de sa montre, elles semblaient toujours immobiles, stagnantes. Le temps ne s’écoulait pas, son entraînement n’avançait pas, Féni ne décolérait pas, et Hinata ne souriait pas !
La pire de semaine de sa vie lui paraissait longue mais longue !

-Je commence à cerner ton problème Naruto…Déclara Tsunade, les mains entrecroisées, l’air sérieux. –Mais, reprit-elle. Il faut que toi et les autres ninjas du village compreniez une chose.

Un silence s’installa.

-JE NE SUIS PAS UN PSY !

Tout le village avait dut entendre ce cri venu du fond du cœur. La godaime en effet, se tenait dans son bureau depuis tôt le matin. Mais elle n’avait pas put travailler (bien que cela ne soit pas ça qui l’attriste…).
Non, en fait, elle n’avait même pas ouvert un dossier que Temari s’était montré dans son bureau et lui avait hurlé à la figure qu’elle n’aimait pas ce flemmard de Shikamaru, et qu’elle voulait que cela soit clair. Bien sur Tsunade, bien qu’un peu perdue, lui avait répondu que c’était évident, mais elle n’avait pas dut être très convaincante car la ninja de Suna était partie en défonçant la porte.

Puis plus tard encore, Neji était venu lui faire part de ses craintes sur Hinata. Hinata ne rentrait toujours pas à la maison. Et Hiashi semblait vraiment furieux. Mais ça la sanin le savait déjà vu qu’il avait passé la nuit à tenter de trouver un prétexte pour empêcher la Hyuuga de participer à Hope et l’exaspérait à toutes les réunions du conseil pour les lui donner un par un.
L’hokage de Konoha, avait pris son mal en patience, et lui avait assuré que Hiashi ne tuerait pas sa cousine, et que si jamais il le faisait elle l’autorisait à lui filer une correction en retour. Neji aussi, bizarrement était parti l’air peu convaincu, mais il ne défonça pas la porte lui.

Puis ensuite ce fut le tour des sensei, Kakashi s’était ramené avec Saï, parce que maintenant qu’il ne s’occupait plus de Naruto, Tsunade lui avait confié le devoir de s’occuper du membre de la racine.
Celui-ci lui avait demandé s’il pouvait tenter quelque chose pour décoincer son élève. En effet son manque de sentiment pouvait se révéler assez encombrant et énervant lors des missions importantes. Tsunade plus qu’agacée, lui avait donné carte blanche.
Seulement Kakashi lui avait jeté un regard torve, en lui demandant si vraiment elle acceptait qu’il puisse TOUT faire pour le décoincer.
La godaime avait du péter un câble, car la seconde suivante, sa fenêtre était brisée et le pervers gisait sur le sol.

Alors qu’elle croyait enfin pouvoir boire, euh travailler tranquille. Naruto s’était pointer à l’heure du déjeuner. De grosses larmes exagérées coulaient le long de son visage, et il l’avait saoulée, avec sa pauvre semaine d’enfer. Si seulement il connaissait la sienne tiens !
Naruto reniflant par moment, lui demandait conseil pour des questions qui lui semblaient bien futiles.
Penser à autre chose, à n’importe quoi, sauf aux reniflements bruyants du blond. Comme à la peau de banane qui traînait devant sa porte…. Berk qui était le dégueulasse qui avait fait ça ?
-Tsunade no baa chaannnnnn ? Qu’est ce que je dooiis fairree ? Pourquoi elle m’en veuut ?
La godaime, qui n’avait absolument rien suivis, le fixa avec un air ahuri. Puis son regard dévia sur le seul dossier qu’elle avait put faire aujourd’hui, juste en dessous de la tête affalée du blond. Trempé. Foutu.
-Godaïme baa chaannn…
*silence*
-Méméééééé…..
*Re gros silence*
Mais là, Naruto se figea. Tout comme ses larmes. Tsunade, à l’instar de la gorgone méduse, avait les cheveux secoués par son chakra à l’aura diabolique, leur donnant l’aspect de longs serpents prêt à le dévorer ; son visage défiguré par une grimace satanique, ses yeux rougeoyant du feu de l’enfer, Naruto eut presque l’impression de se statufier en croisant son regard noir.
-Na-Ru-To…Articula-t elle.
Par un réflexe de survie, le ninja s’écarta immédiatement du bureau et se plaqua contre le mur.
--Mémé ? Tsunade no baa-chan ? Qu’est ce qui te prends ? Souffla le jinchurri terrifié.
Fatale erreur.

Hinata parcourait les bureaux de l’hokage, elle cherchait Naruto, à son plus grand regret Féni l’avait forcé à le ramener dans la forêt pour recommencer l’entraînement.
En chemin elle croisa Sakura, celle-ci soutenait une pile pharamineuse de livre dans ses bras. La hyuuga tenta un sourire, et lui demanda son aide pour retrouver le ninja le plus imprévisible de konoha.
-Tu cherches Naruto ? –elle eut un sourire perfide et manipulateur qui ne prévoyait rien de bon - Je l’ai vu entrer dans le bureau de Tsunade sama. Il doit encore y être. Je viens avec toi je dois interroger Godaïme pour comprendre une chose dans de ce livre.
Elle n’osa pas montrer le livre en question, de peur que la pile ne s’effondre. Mais Hinata se doutât que celui-ci se trouvait tout en bas.
Les deux kunoichi firent donc le chemin ensemble. A contre cœur pour l’élue.
Bien que Sakura ait toujours été une amie, elle se sentait gênée et triste en sa présence, peut être était ce parce qu’elle avait décidé de lui laisser Naruto ? En tout cas, une pression lui enserrait la poitrine.

Au bout d’un moment, elles arrivèrent en vue du cabinet de l’hokage. La porte encastrée dans le mur d’en face, une peau de banane laissée à l’abandon devant…
Un hurlement venu d’outre tombe se répercuta en son sein.
Puis un autre mais cette fois il semblait beaucoup moins effrayant, en fait elle semblait plutôt effrayé.

-NA-RU-TO !

Les deux jeunes filles comprirent immédiatement la situation et se précipitèrent pour porter secours à la pauvre victime de la plus grande medic-nin du pays.
Mais au même temps, une touffe blonde comme les blés se rua vers l’extérieur. Glissa sur la peau de banane. Tomba sur Sakura et ses bouquins. Et ils atterrirent bouche contre bouche.

*Les anges tombèrent en enfer*

Le ninja de konoha surpris se redressa d’un coup et plaqua la main sur son visage, gêné, heureux, déçu. Il avait enfin réussit à embrasser sa bien aimée aux cheveux roses, malheureusement, il n’avait pas ressentit ce qu’il escomptait. Toutes les merveilles qu’on lui promettait de percevoir en cet instant magique : Absentes.
Mais surtout, surtout, pétrifié ; car la seconde d’après, une autre méduse apparut.
-NA-RU-TO. Et d’une devant.
-NA-RU-TO. Et d’une autre derrière.
Piégé.
-TU VAS ME LE PAYER !
Et de deux poings verticaux dans le menton. Et d’un plafond traversé. Et d’un atterrissage brutal. C’était vraiment la pire semaine de sa vie.

La godaime et son élève reprirent contenance peu à peu. La première à se remémorer les évènements passés se plaqua la main sur ses lèvres. Son moi intérieur tomba dans un gouffre sans fond.
°MON PREMIER BAISEEEEERRRRRRRR ! NAAAN !! °
Elle prit brusquement en compte une inconnue dans son calcul. Une inconnue qui faussait toutes ses prévisions.
Elle osa jeter un regard inquiet à sa compagne, imitée par son professeur.

Hinata ne bougeait plus, pétrifiée. La main encore tendue pour proposer une aide à son amour. Les yeux écarquillés. La bouche close. Enfermée entre le monde de la réalité et le sien. Enfermée entre le moment ou Naruto était sortit de la pièce et celui où il embrassait Sakura. Enfermée dans la peine entre son serment de sacrifice, et ses sentiments à vifs.
La sanin et son apprentie lui posèrent leurs mains salvatrices sur l’épaule. Désirant la rassurer.
Ce lien avec le réel, ramena la Hyuuga sur terre. Elle abaissa son bras, détourna le regard, sa bouche se tordit en une grimace douloureuse, et ses yeux pleurèrent malgré elle.

-J’es…Soit heureuse avec lui !

Les mots s’élevèrent dans le couloir, stagnèrent dans l’air bien longtemps après que l’élue se soit enfuie.

Hinata dans sa course effrénée percuta Kiba. Sûrement lui aussi venu pour demander conseil à al psy Godaïme. Le maître chien remarqua immédiatement ses pleurs, et la stoppa.
-Hinata chan ? Que s’est il passé ? Fit il inquiet.
Mais L’élue, envoya valser son ancien compagnon.
La peine, la douleur, la colère, et tout un enchevêtrement de sentiments complexes tyrannisaient son cœur. Plus qu’une seule chose comptait. Fuir, fuir loin de lui, loin d’elle, loin de son propre cœur, loin de ses résolutions, loin de tout. Ne pus être. Tout simplement.
Mais si tout le monde empêchait sa course, jamais, jamais ses souffrances ne cesseraient.
-LAISSEZ MOI TOUS TRANQUILLE ! Cria-t elle en délaissant son coéquipier, tétanisé.

Quand Naruto revint, dans un sale état, dans la forêt, un peu plus tard, il y découvrit une mauvaise surprise.
Hinata se tenait assise sur une des racines noueuses, et jetait des pierres dans une des mares de son paradis. Le regard aussi vague que les ondes à la surface de l’eau. Elle ne remarqua même pas sa présence.
Féni se retourna vers lui, plus furieux que jamais.
Le blond y retrouva le 3ème visage caché du diable, en sachant que les premiers étaient ceux de Tsunade et Sakura.
Un frisson le saisit tout entier.
Féni s’avança d’un pas enragé vers lui et le projeta contre un arbre environnant.
-Qu’est ce que tu lui as encore fait ? Hurla-t il.
Naruto ne comprit pas, il ne lui avait rien fait du tout. Au contraire, c’était elle qui prenait la mouche comme ça d’un coup sans raison et c’était lui qui en souffrait !
Il voulut répondre mais sa voix le trahit, comme si elle savait sa faute.

Féni lui envoya son poing, mais Naruto l’évita de justesse. Encore heureux car le tronc derrière lui présenta quelques brûlures après cette estocade.
Mais enfin qu’est ce qui leur prenait tous ?
L’invocation toujours coléreuse continua de l’attaquer avec ses membres enflammés. Naruto les évita un pas un de justesse. Il voulut un moment se couvrir avec sa protection venteuse, mais quand il le fit, l’air s’embrasa et il faillit finir griller.
Naruto jeta un regard désespéré vers la Hyuuga, croyant qu’elle arrêterait le démon, mais non, celle-ci ne semblait même pas se rendre compte de ce qui l’entourait.
LE blond remarqua ses yeux gonflés et rouges. Son souffle se coupa. Il sentit le coup de Féni lui heurter les côtes, la chaleur se propagea sur sa peau. Il fut propulsé jusque dans une des mares environnantes. L’eau éteignit l’incendie.
Le ninja de konoha sortit du liquide crachotant, toussant comme jamais.
Il releva les yeux vers son agresseur. Ils se toisèrent tous deux droit dans les pupilles. L’orage avait éclaté, les éclairs, le tonnerre grondait, et la foudre allait causer autant de ravage dans chaque camp.
Naruto composa une série de signe.
-FUUTON ! VAGUE DE VENT !
-KATON ! BOULE DE FEU SUPREME !
Alors que les deux attaques s’annihilaient. Ils profitèrent de la fumée pour se jeter l’un sur l’autre. Sans aucun quartier.
L’un avec les poings embrasés, l’autres avec les membres parés de brises mortelles.
Ils ne cherchaient pas à se tuer juste à rabattre le caquet de l’autre.
Quoique…
Vu que Féni était passé en mode combat, c'est-à-dire sa forme adulte, et Naruto semblait sur le point de céder à prendre le chakra de Kyuubi, on pouvait se poser la question.

-KATON ARCANE DU PHOENIX ! LES PLUMES EMBRASEES !
Les aigrettes fusèrent vers leur cible.
-FUUTON ! LA PRESSION TUEUSE !
Il tendit les bras. Les ornements se disloquèrent, se ratatinèrent sur elles mêmes, écrasées par des vents contraires.
Mais les deux n’en démordirent pas. Certes le blond, s’en sortait admirablement pour quelqu’un qui ne possédait pas l’avantage de l’élément. A croire qu’il se servait de sa tête de temps en temps. Mais Féni n’avait pas dit pas son dernier mot.
Mais comparé à son adversaire, lui savait jusqu’où il allait. Il se limitait aux techniques petites, car celles de grandes envergures risquaient de mettre le feu à la forêt. –Oui il ne se souciait que de la forêt- Naruto quant à lui, bouillait de rage et attaquait sans distinction.
Pourquoi ? Pourquoi tout le monde se liguait contre lui ainsi ? Il n’avait pourtant rien fait de mal. C’était même lui qui aurait dut être triste. Pas les autres, son meilleur ami avait déserté, il avait embrassé sa meilleure amie par accident et il s’ était rendu compte qu’il ne l’aimait pas, il avait fait pleurer Hinata, leur mission lui avait laissé un goût amer et il avait été malmené, martyrisé, frappé, écrabouillé, durant un mois et demi !
Alors qu’il pensait enfin avoir trouvé le moyen de maîtriser Kyuubi, et un professeur, un égal, celui-ci le frappait pour une raison inconnue !

Il reçut de plein fouet une estocade en plein ventre, la chair brûla. Ses blessures de sa mission se rouvrirent, ses muscles s’ankylosèrent.
Une voix retentit au tréfonds de sa conscience.

°-Tu as besoin d’aide ?
Son horrible voix mielleuse. Celle d’un démon ayant tué trop d’innocents sans aucun scrupule.
Non, il n’avait pas besoin d’aide, pas de lui.
-D’accord.
Qu..Quoi ? Il avait parlé tout seul.
Une image de Féni enlaçant Hinata lui parvint, puis une de la Hyuuga l’évitant, puis la détresse qu’il avait lu dans ses yeux, et enfin Féni et sa colère.
Oui, il n’avait qu’une seule envie en cet instant, c’était de battre le passeur.
Non seulement parce que celui-ci l’avait profondément exaspérer, mais aussi pour montrer à Hinata ce qu’il valait.
Il allait même faire mieux que ça, il allait maîtriser Kyuubi maintenant.

L’invocation lui avait expliqué comment faire lors de leurs méditations vaines.
Il devait se laisser entièrement aspiré par le chakra du démon, sans ressentir ni haine ni colère, ni peur. Sinon il encourait le risque de se faire posséder par Kyuubi. Ensuite, il arriverait dans la conscience du démon, il y trouverait l’être qu’il avait possédé jusqu’à le rendre démoniaque auparavant. Et alors, Naruto sans porter aucun jugement, et devait juste apprendre son nom.
Ainsi, en se liant avec l’humain à l’intérieur du démon, un jinchurri s’assurait à jamais la maîtrise de son chakra.
Car la lumière au milieu des ténèbres est toujours la plus puissante.

-Très bien. Gronda le renard, avec un large rictus.

La chaude et étouffante pression lui lécha les membres. Telles des flammes lancinantes. Naruto reprit son souffle. Il ne devait ressentir aucune émotion négative. Rien.
Il se concentra sur son plus beau souvenir. Le jour où il avait reçut son bandeau Frontal de Iruka, son premier pas vers son rêve.
Il n’eut bientôt plus pied, il flotta, se laissa dériver dans un flux inconstant de sensations haineuses.
Naruto fronça les sourcils, axant ses pensées avec plus de forces sur son souvenir. Puis sur un autre encore plus heureux, le jour où l’équipe 7 avait enfin put s’inscrire à l’examen de sélection, le jour où Sasuke l’avait provoqué en duel, leurs entraînements, leurs rires…Hinata lui avouant qu’il était courageux, Hinata qui tournait de l’œil …Et encore d’autres.
Il erra ainsi, jusqu’à toucher le sol.
Il ouvrit les yeux. Il se trouvait à présent dans une pièce aux contours incertains. Une brume noirâtre lui cachait la terre, et au centre de cette purée de pois, une personne se tenait.
Du moins les restes d’une personne.
C’était un homme d’une trentaine d’années voire moins. Sa peau semblait tellement blanche qu’elle en apparaissait translucide. Il avait le visage efféminé et émacié, des cheveux roux en batailles tombants en des mèches sales et désordonnées sur des yeux morts de la couleur de la mer.
La peine en son cœur semblait encore plus dense que le brouillard qui les entourait.
Naruto fit un pas vers lui, déterminé.
L’homme squelettique se releva soudain et scruta la pénombre sans y voir personne. Il prononça des paroles incompréhensibles d’une voix rauque, comme ayant perdu l’aptitude de parler.
Naruto fit encore un pas en avant. L’homme paniqua, il exécuta de grands gestes dans tous les sens pour chasser la bruine qui l’oppressait.
-Allez vous en ! Articula-t il avec peine. Ne vous approchez pas de moi !
A l’en croire ce brouillard était dangereux.
Naruto le rejoignit, mais l’homme ne semblait toujours pas le voir, ses yeux se posaient sur lui et sa vision le traversait comme de s’il était inconsistant.
L’homme gesticulait de partout, agité par des soubresauts.
Naruto le trouva assez pathétique ainsi.
Il décida alors de lui parler.
-Je m’appelle Naruto ! Naruto Uzumaki futur Hokage de Konoha, et toi qui es tu ?
Le roux sembla enfin remarquer sa présence mais il eut une réaction inattendue. Il se jeta sur le blond et le tâta de partout.
-Vous, vous êtes comme moi ! Il y a d’autres gens dans le monde ? Bégaya-t il à cause de l’émotion.
Il continua de le tâter de partout.
-Je ne suis donc pas seul au monde ? Ils ne sont pas tous morts ? Je…je peux enfin m’en aller d’ici ?
Naruto ne comprit pas le lien logique qui reliait tous ces propos, il ignorait même la plupart des réponses à ces questions. Une chose lui était certaine, il devait maîtriser le pouvoir de Kyuubi vite, et il n’avait pas de temps à perdre avec ce genre de chose. Bien que la voix désespérée du rouquin lui faisait de la peine.
-Je suis désolé, je n’ai pas beaucoup de temps devant moi, il me faut connaître votre nom, je dois absolument maîtriser votre puissance. Quel est votre nom !
le rouquin recula, comme s’il s’était pris un coup de poing dans l’estomac.
-Je..je ne sais plus,…JE ne sais plus comment je m’appelle…cela fait trop longtemps que je suis seul…S’il vous plait emmenez moi loin d’ici ! JE ne peux plus supportez cet endroit. Il fait si froid si sombre, et j’entends, j’entends tous ces cris d’adonies, je vois tous ces visages…Et je sais que c’est ma faute s’ils sont morts ! Pitié emmenez moi loin de tout ça ! Le supplia l’homme en s’accrochant au blondinet comme à une bouée de sauvetage.
Ses yeux se remplissaient de larmes.
Naruto ne savait plus quoi faire, la détresse de cet homme lui faisait mal, mais il ne savait pas comment l’aider.
-Ecoutez moi, il faut absolument que vous vous souveniez de votre nom, après je partirai, et quand je reviendrai je vous promets que je vous aiderai à sortir de là ! C’est une promesse de Naruto Uzumaki et je tiens toujours mes promesses !
Le vieil homme délaissa sa prise. Il baissa la tête, la secoua plusieurs fois. Luttant entre la peur d’être à nouveau seul à jamais et celle d’avoir un jour l’espoir de sortir d’ici.
Il soutint sa tête avec ses mains tremblotantes et serra les dents sous l’effort.
-Mon…Mon nom….Souffla-t il. -Ku…Kusuke…Kusuke Uzumaki…Oui, Kusuke Uzumaki !
Le blond n’eut pas le temps d’être surpris, la brume autours de lui l’entoura lui et Kusuke. Celui-ci hurla de douleur, de peur, tandis que brutalement, la vue de Naruto se troubla et le visage apeuré du rouquin disparu dans un tourbillon de ténèbres. °

Naruto reprit conscience en plein saut, apparemment pendant qu’il parlait avec le rouquin, Kyuubi avait réussit à prendre possession de son corps. Et Féni avait réussit à le contenir. Le démon apparut dans son angle mort et balança son poing dans sa figure. Mais cette fois la puissance était tout autre. Des deux côtés.
L’invocation y mettait toute sa force dans ses coups, mais Naruto sentait déjà affluer le chakra de Kyuubi en lui. Et celui-ci changea de nature, au lieu d’être effrayant et incontrôlable, il émettait une douce aura bienveillante.
Le blond entendit un cri de rage de la part du kitsune en se rendant compte qu’il ne pouvait plus prendre le dessus sur son porteur, et il imagina plus qu’il ne sentit la présence de Kusuke.
Naruto sourit, oubliant un instant le nom du rouquin. Il serra les poings. Féni venait de lancer une autre offensive, une colonne de flamme lui roussit les cheveux.
Il sourit et effectua ses signes favoris.
-Multi clonage !
Une trentaine de clones arrivèrent en un nuage.
Le passeur sembla se rendre compte que le véritable Naruto était de retour. Il eut un sourire rassuré, mais à peine celui-ci apparut sur son visage qu’il disparut.
Le démon évita de justesse les armes. Certaines se plantèrent dans le sol avec force, d’autre dans les troncs des arbres centenaire, et les autres finirent dans l’eau.

Féni, fit une pirouette pour se stabiliser sur l’herbe fraîche. Bien équilibré sur ses deux jambes, il reporta son attention sur le ninja de konoha. Naruto reprenait le combat au corps à corps avec lui. Dans une danse très particulière puisque les doubles du blond venaient mettre leur grain de sel de tous les côtés.
Il fallait qu’il les repousse pour être tranquille. Or de question d’utiliser la technique du foehn temporel. Il ne devait pas non plus le tuer, et en plus il risquait de faire périr la faune et la flore avec cette attaque.

-Katon ! Arcane du phoenix : le dôme ravageur !

Le dôme de flamme se dressa autours de lui, tous les clones qui l’entouraient se dissipèrent instantanément.
Féni laissa le brasier mourir, et alors que le feu cessait et qu’il pouvait à nouveau voir ce qui l’entourait, il eut le choc de sa vie.
Deux blonds créaient une balle de chakra pur, tourbillonnante dans leurs paumes ouvertes.
Le Rasengan.
Vite il lui fallait de quoi parer ! Mais la surprise de revoir cette technique revenue d’entre les morts lui fit perdre quelques précieuses minutes.
Les deux porteurs du Rasengan foncèrent vers lui.
Le passeur paniqué tendit le bras, et le soutint de l’autre.

-Katon ! Arcane du phoenix : sceau de la combustion !

Ses tatouages brillèrent d’un éclat incertain, comme embrasés. Ils se déplacèrent sur son corps tel un boa constrictor tentant d’étouffer se proie. Glissant du bout de ses doigts jusqu’à colorer l’air devant lui. Un mirage apparut, représentant le signe du clan du phoenix.
Un Naruto frappa le dessin sans se soucier de son effet.
Il le traversa comme de rien. Alors qu’il semblait sur le point de toucher le passeur, l’impensable se produisit.
L’orbe tourbillonnant vira au rouge, s’enflamma, et implosa, envoyant à son propre créateur des colonnes de flammes qui le transpercèrent de part en part.
Naruto poussa un hurlement strident puis se volatilisa.
Pendant une seconde, Féni pensa être enfin tranquille.
Il se trompait.
Il n’avait détruit qu’un seul Naruto avec le Rasengan sur les deux du départ.
L’original, remarquant la technique du sceau s’était permuté avec un de ses kunais qui se trouvaient derrière le démon.
Et une fois son clone abattu, il avait attaqué Féni par derrière, là où le sceau n’apparaissait pas.
Le démon reçut la technique de plein fouet. Mais si cela n’avait été que ça…L’enchaînement final du combat venait de commencer.
Féni vola, les kunais de Naruto tour à tour laissèrent place à des clones, qui lui rendaient ses coups et le jetaient sur les autres. Un peu comme si une dizaine de Naruto jouaient à la passe à dix et que Féni était le ballon attitré.
Un des sosies de notre héro relança sa victime en direction de l’original pour le dernier coup.
Féni reprit alors contenance, et alors que le fils de Minato le touchait avec un deuxième Rasengan, Féni lança son ultime technique.

-Katon ! Arcane du phoenix, les orbes explosifs.

Des sortes de ballons de baudruches fait de flammes se formèrent entre le blond et le démon, puis éclatèrent projetant son adversaire dans un souffle brûlant.
Naruto atterrit dans une des mares environnantes.
Féni emporté par la force de sa propre de technique conjuguée à celle du Rasengan finit sa course dans le point d’eau que fixait Hinata depuis tout à l’heure.

La hyuuga sembla sortir de sa longue léthargie quand le remous du liquide l’éclaboussa de la tête au pied.

Elle ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait. Mais en voyant l’herbe, le champ de fleur, et les arbres légèrement roussis ou entaillés, quand elle remarqua les kunais éparpillés un peu partout, et leur propriétaire recrachant une bonne gorgée de vase, quand elle discerna la silhouette de son sensei sous la couche d’eau…Elle comprit.
Elle n’eut pas le temps de se remémorer les quelques lignes du dossier sur le clan du phoenix, son corps avait déjà agit
Elle plongea dans l’étang.

Féni ne savait pas nager.

Elle attrapa le corps de son professeur flottant et ballotant dans l’onde. Celui-ci s’était déjà mis en état de léthargie pour que le démon ne meure pas. Elle le ramena contre elle, puis remonta à l’air libre.
Elle déposa le corps de son sensei sur l’herbe fraîche.

Naruto la rejoignit inquiet. Ne saisissant rien à ce qui se déroulait sous ses yeux mais soulagé que l’élue ne soit plus une sorte d’automate.
Féni revint peu à peu à lui.
Un silence s’installa dans le bois seulement interrompu par le souffle saccadé de la Hyuuga. L’ambiance se chargea d’un sentiment de culpabilité.

-Qu’est ce qui vous a prit de vous battre ? Explosa enfin Hinata quand la tension fut à son comble.
Les deux protagonistes échangèrent un regard puis répondirent dans un synchronisme surprenant :
-C’est lui qu’à commencer !
Mais une telle phrase ne faisait que les rendre plus coupables encore aux yeux de l’élue.
-Je vous le répète qu’est ce qui vous a prit ? Vous êtes tombés sur la tête ?! Vous avez vu l’état de la forêt ?! Vous auriez pu vous tuez ! S’emporta-t elle. Elle se tourna vers son sensei et le dévisagea furieuse.
Le silence revint à la charge.
-C’est vrai pourquoi tu m’as attaqué Féni sama ? J’avais encore rien fait ! Appuya Naruto.
-Tu n’as rien fait ?! Tu plaisantes peut être ?! S’énerva le passeur. Il se tourna vers Hinata et pointa du doigt le ninja blond.
-Tu as vu dans quel état tu es à cause de lui ?! Il méritait une bonne correction pour t’avoir fait pleuré aut_

*BAF*

Une douleur fulgurante lui brûla la joue. Il s’interrompit et dévisagea son élève, tétanisé par son geste.
L’élue, la paume encore levée vers les cieux, soutint son regard.
-C’est à moi, et à moi seule d’en décider ! Déclara la Hyuuga sur un ton sans réplique.
Elle se releva brutalement, tremblante de rage, et retenant à grande peine de nouvelles larmes.
-C’est entièrement ma faute si je suis malheureuse, Naruto kun n’y est absolument pour rien, et quand bien même, il le serait, ce n’est pas à toi de me venger !
Féni baissa les yeux, Naruto bien que non concerné, se sentit minuscule face à une amie aussi furieuse.
Hinata serra les poings, elle fit plusieurs négations de la tête, avant de hurler à nouveau.
-Je…Je ne veux plus vous revoir ! Tous les deux ! Jusqu’à la mission Hope je m’entraînerai seule !
Et elle s’en alla. Laissant les deux ennemis, face à face.

*un ange passe*

Féni tenait toujours sa joue en feu. Naruto assis à ses côtés.
Naruto qui, grâce à son intellect connu de tous, affichait son air ahuri des grands jours.

*Un troupeau d’ange arrivent en écrabouillant tout sur leur passage*

-Pardon…Je n’aurais pas du –commença Féni- Mais…Il lui reste si peu de temps ! Je voulais vraiment qu’il soit le meilleur possible !
-Si peu de temps ? Répéta Naruto sans comprendre.

*Cupidon un peu à la traîne suit le troupeau, il s’est un peu perdu en chemin*

-Féni…Tu es amoureux d’Hinata ?
Sa phrase, à son plus grand étonnement coûta beaucoup à Naruto.
Féni se tourna brusquement vers lui, les yeux écarquillés, stupéfait.
-NON ! Je ne suis pas amoureux d’elle ! Cria-t il.
Comment, comment pouvait on songer une seule seconde à une telle chose ? Jamais il ne pourrait aimer une autre que Sarah. Sarah, Sarah était, est et sera toujours son seul et unique amour. Et il porterait à tout jamais le deuil de sa mort tragique.
Il apposa sa main sur la montre à gousset autours de son cou. A jamais, il payerait son erreur de jeunesse.
-Je…je ne l’aime pas comme on aime d’amour, je l’aime un peu comme l’enfant qu’on a jamais eut Sarah et moi…Déclara-t il.
Oui Hinata était ce bébé que lui avait réclamé son amour, et qu’il lui avait refusé à cause de la nature de demi démon qu’il obtiendrait par leur alliance. Il ferait tout pour la protéger, pour la sauver.

-Mais c’est pas Léo ton gosse ?

*les anges reviennent à la charge ! Tayo !*

-BAKA ! BIEN SUR QUE NON !

Naruto fixa Féni et soupira de soulagement. Il se sentait beaucoup mieux.

-Je suis un peu excessif dans ma façon de la protéger ? Tu sais je ne sais pas comment c’est l’amour familiale alors…Ca ressemble trop à un couple ? S’inquiéta le passeur, étonné.
Mais il n’obtint de réponse, le mot familial trouva écho dans l’esprit du blond.

-Féni…Dans l’esprit de Kyuubi…J’ai eut le nom de l’homme qu’il a possédé…

Le visage du passeur s’assombrit, il savait ce qui allait arriver.

-Il…Il semblait si triste, si perdu…C’était horrible…Je voudrais savoir…Il a dit qu’il s’appelait Kusuke Uzumaki….

Naruto releva la tête pour fixer les iris rougeoyants de Féni avec détresse.

-Ce Kusuke Uzumaki, est ce mon père ?

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