Fiction: L'envol du phoenix

Le temps presse à présent et l'Hokage décide de sortir les grands moyens ! L'entraînement spécifique pour chacun des anciens genins commence, plus que quelques mois avant que le groupe HOPE ne lance sa dernière mission de sauvetage de Sasuke ! Quel présage apportera donc le phoenix ? Allez lire cette fic sur fanfic-fr !
Version imprimable
Aller au
Fan_à-tics (Féminin), le 23/11/2007
Bon et bien je me suis trouvé un gentil béta lecteur. ^^Donc il faut lui dire merci aussi.



Chapitre 14: Sacrifice



Chapitre 12

Les doux rayons du soleil traversèrent la couche de feuille du paradis secret de Hinata et Féni. Cette fois la jeune Hyuuga n’avait ni dormi chez elle, son père semblait dans un colère noire qu’elle ait réussit la mission, ni dans la mousse confortable du bois, sur l’ordre de la Godaïme, toute la fine équipe sommeillé dans une même chambre d’hôpital.
Le démon marchait tranquillement dans les rues de konoha pour aller les voir, l’astre du jour venant à peine lui-même de se lever.
Il avait passé la moitié de la nuit à parler avec Tsunade du sort des deux enfants de la grêle.
Au final, Prisci et Léo partagerai un même petit appartement dans le centre ville près du centre de recherches technologiques, où ils iraient aider de temps à autre, ils étaient aussi d’ores et déjà inscrit dans une école. L’anormalité du géni avait beaucoup secouée la sanin, mais finalement on décida de le traiter normalement. Le petit ayant déjà subis assez de choc. Néanmoins en tant que médic-nin elle voulait absolument lui faire subir un examen médical un de ces jours.
Sakura, aussi, avait put être sauvé et même, grâce à ses dons en médecine, elle pourrait reprendre l’entraînement dans l’après midi.
Tout était bien.
La seule inquiétude qui demeurait, c’était qu’un démon, le père de Léo, pouvait peut être courir les rues en toutes liberté. Et encore, malheureusement Féni après mures réflexions, se doutait de son identité. Si on lui donnait raison, ce démon ne risquait pas de revenir.
Dans les rues de Konoha un sentiment de mélancolie s’empara de lui. Les bâtiments, les magasins, même s’ils avaient changés depuis le temps, le passeur contemplait près d’eux des moments de joie passée. Kushina s’énervant contre Minato, Sarah qui rigolait, Minato qui rougissait, Kushina qui paradait, Sarah qui prêtait serment…Sarah. Sans s’en rendre compte il arriva devant la porte de la chambre de Hinata, à l’hôpital, il croisa dans les couloirs Neji et son équipe, ainsi que celle d’Ino, et de Kiba, et celle de Kakashi….Bref tout le monde. Ils semblaient hésiter à entrer à une heure si matinale…
Féni retint un rire. Il passa devant leur nez et pénétra dans la pièce comme de rien.
Naruto dormait dans un lit près de la fenêtre qui donnait sur la fontaine, il serrait contre lui son édredons en murmurant : « Sakura tu veux partager mon ramen géant ? Hinata tu viens avec nous ? HEY Pourquoi tu tombes dans les pommes ? »
Hinata quant à elle quand elle vit son sensei arriver, se cacha sous la couette. Seule Sakura dormait paisiblement.
Le passeur s’approcha de son élève.
-Nous allons faire l’entraînement d’aujourd’hui avec Naruto…Dépêches toi de t’habiller on commence dans dix minutes…
A ces mots Hinata fit semblant de se tordre de douleur. Mais le démon pas dupe pour un sou, attrapa sa couverture et la tira vivement la faisant tomber au passage. Puis il se dirigea vers le blond, sous les protestations de l’élue, et ses demandes de le réveiller gentiment contrairement à son habitude…
Cependant il se résigna pour lui faire plaisir et le secoua doucement. Le ninja souffla alors « j’peux plus rien avaler » dans son sommeil. Cette fois il pouvait toujours courir pour un doux réveil.
Il lui fit le même coup qu’à la Hyuuga, sauf que lui tomba du côté de la fenêtre et atterrit dans la fontaine dans un hurlement strident.
-Bon…bah au moins il est déjà en bas…Constata le démon. Il ne s’attendait pas à un tel résultat, mais peut lui importait.
-Pauvre, pauvre Naruto kun….
Féni se retourna et eut un sourire malveillant qui glaça le sang de Hinata.
Il chopa son élève au passage qui tentait de se cacher sous le lit et la traîna dans le couloir sous les regards ébahis de ses amis. Ils les saluèrent puis disparurent dans un tournant.
-Bon puisque nous n’avons plus rien à faire ici, retournons au boulot Déclara un des sensei. Ils posèrent leurs mains sur les épaules de leurs étudiants.
Quelques nerfs sautèrent.
Naruto fut lui aussi traîné dans tout le village, -il regretta amèrement sa décision de demander de l’aide à Féni- ils montèrent au dessus du mont Hokage et une fois près de la forêt Hinata avoua en bredouillant.
-Naruto kun…Nous allons t’inviter dans notre terrain d’entraînement -notre jardin secret compléta Féni.
–Promets nous de ne rien dire…sans notre permission…aux autres, maintenant –tu es aussi dans la confidence Acheva encore une fois le passeur.
Hinata lui lança un regard hésitant, ne sachant pas comment prendre sa nouvelle habitude de terminer ses phrases…
Naruto promit et pénétra avec émerveillement dans le petit coin de paradis, les yeux remplis d’étoiles.
Devant le blond qui s’émerveillait, courait partout pour attraper un des papillons qui voletaient, plongé la tête dans une des mares environnantes, devant son sourire. Féni se dit alors que ses parents auraient voulus qu’il en soit ainsi, aussi n’eut il aucun remord à l’accueillir en ce lieu si particulier.
Sur les ordres de Godaïme encore une fois, ils devaient se ménager aujourd’hui, aussi, se mirent ils en position de méditation.

Hinata évitait soigneusement Naruto, toujours honteuse depuis deux jours.
Plongée dans ses remords, elle ne suivait pas vraiment les instructions, à l’étonnement de son professeur peu habitué à la voir ainsi (il savait qu’elle tentait souvent de fuir mais, généralement ses séances se faisaient toujours avec une admirable concentration).
Au bout d’un moment il lui déclara :
-Hinata…Va t’entraîner à créer le jutsu de la torche humaine sous la cascade je viendrai te chercher plus tard à l’heure du déjeuner.
La jeune femme s’exécuta, contente de pouvoir s’isoler et faire le point. A croire que son invocation la connaissait par cœur. Elle ne sourit pas, mais cette attention lui fit chaud au cœur.
-Bonne chance Hinata chan ! Déclara le blond en souriant. Une vague de remord s’empara de la Hyuuga en voyant son visage si heureux, si pur. Elle ne lui répondit pas et s’enfuit en courant.

Naruto fut surpris de la réaction de son amie, il l’observa s’éloigner, avec un pincement au cœur, mais il n’y fit pas attention, et se convaincu qu’elle ne l’avait sûrement pas entendu. Féni lui expliqua que pour qu’un jinchurri parvienne à maîtriser son démon il fallait se plonger au cœur même de sa force, sans crainte ni peur, de se laisser totalement absorber par lui. Mais qu’afin de ne pas se faire pervertir par lui, il fallait absolument s’entraîner à ne ressentir aucune émotion de haine en plongeant dans son chakra.
Pour cela, il ne connaissait qu’une seule solution, ronger la haine par la tristesse ou un sentiment de joie. On n’y parvenait qu’avec beaucoup de concentration, voilà pourquoi ils travaillaient la méditation.
Naruto écouta patiemment ses informations, il constata la difficulté qu’on lui demandait mais, en repensant à ce qu’il avait faillit faire à Sakura il ne pouvait que se forcer à y arriver. Il ne se pardonnerait jamais s’il la blessait à nouveau.
Toutefois, bien que la théorie suive, pour une fois, la mise en pratique lui posa un gros problème, ses yeux se fermaient petit à petit quand il faisait le vide dans son esprit….
-Donc, répètes avec moi « Pshiiii » si tu as du mal à faire le vide…
-Roooonnpshhiiiiiiiiiiiiii
*silence*
Féni tourna la tête pour voir le blond, la bave aux lèvres.
*PAF*
Le démon venait d’envoyer valser son élève dans l’eau qui se réveilla trempée pour la deuxième fois en à peine une heure !
-HEIN QUE OU QUOI COMMENT ? Hurla le blond.
Il y eut un silence quand il comprit enfin ce qui s’était passé.
Féni eut encore un sourire malveillant, décidément Naruto comprit pourquoi Hinata avait si peur de lui !
Hinata…
Il revit le corps du démon enlacé avec la Hyuuga, il revit la jeune femme serrer contre elle le petit Léo pour sécher ses pleurs, il revit le passeur frotter affectueusement le crâne de l’élue. Il se sentit frustré un instant.
Le passeur lui fit signe de se rasseoir, Naruto obéit plus brutalement qu’il ne le souhaitait.
Il tenta de se concentrer, mais quoi qu’il fasse, à chaque fois qu’il fermait les yeux, il voyait la Hyuuga. La Hyuuga et Féni. Et son ventre grognait.

-KATON ! LA TORCHE HUMAINE ! Hurla Hinata, sous la cascade à quelques lieux de là. Le feu embrasa la partie supérieure de son chakra avec une puissance non contrôlée, il quitta son corps et s’abattit contre l’eau tombant à drue. La bataille dura plusieurs seconde, produisant quantité de vapeurs bouillante puis vaincu, le brasier s’estompa. Le liquide chuta alors droit sur le corps de la Hyuuga qui écrasée sous la pression s’affala sur les fesses.

Mais elle ne se releva pas, elle n’avait pas envie de persévérer. Elle doutait, elle doutait encore d’elle, mais pas sur sa force, pour la première fois de sa vie, elle se disait qu’elle avait un bon niveau. Non, cette fois, ses capacités, grâce à Féni, elle savait les estimer. Cette fois, le doute s’immisçait au plus profond d’elle-même. Ce qui causait deux fois plus de ravages.
Comment avait elle put, sentir de la répugnance pour l’être qui comptait le plus pour elle ? Pour celui qui l’avait maintenue en vie pendant toutes ces années, qui l’avait motivée, encouragée….Pourtant, avec Léo, elle n’avait pas été repoussé par la vérité, elle l’avait accepté, elle s’était dit qu’il n’y pouvait rien. Aujourd’hui aussi elle se disait ça pour Naruto, mais…Comme elle regrettait, elle s’en voulait à un point inimaginable….
Une idée la plongea encore plus dans sa honte : Ressentait elle de la pitié pour les deux autres ?
Elle serra les poings, se mordit l’intérieur de la lèvre pour s’empêcher de fondre en larme.
Elle était ignoble. Impardonnable.
Vu comment elle avait réagit face à son secret, elle se disait petit à petit que même si son amour se trouvait réciproque, même si Naruto l’aimait en retour, elle ne ferait que le rendre malheureux. Comment pourraient ils aspirer à un bonheur commun si elle éprouvait de la pitié pour son amour ?
Son si beau sourire se tarirait alors ?
Cette idée lui serra le cœur, tout mais pas ça. Jamais elle ne pourrait supporter de voir son si beau visage triste par sa faute. Mais si elle continuait de se rapprocher de lui, il saurait un jour ou l’autre. Il apprendrait pour ce sentiment ignoble qui l’habitait. Et alors ses pires craintes se concrétiseraient.
L’image de Sakura qui rougissait surgit devant elle, comme une solution douloureuse, une solution qui paraissait la meilleure. Pour lui.
Naruto aimait la rose depuis des années, il la regardait tendrement et aujourd’hui enfin la medic-nin lui renvoyait son regard. Sakura devait savoir depuis le temps qu’ils se connaissaient l’un l’autre. Elle, ne devait pas ressentir de répugnance à son égard.
Oui.
Sakura lui n’effacerait jamais le sourire de Naruto.
Au contraire celui-ci luirait d’un éclat encore plus beau.
Et du moment que celui-ci brillait, même si il ne lui était pas réservé, Hinata serait heureuse.
*
Anko laissa Ino enterrée sous la pile de bouquin sur les poisons, et erra entre ses élèves. Choji faisait pousser des arbres, il tentait aussi de durcir ses muscles grâce à son élément. Shikamaru et Temari travaillaient leur attaque en duo dans un coin. Bref, à part le fait qu’Ino demandait à son coéquipier de lui creuser une tombe, tout allait pour le mieux. Heureusement car Anko n’était pas d’humeur aujourd’hui, la mission Hope approchait et sa rencontre avec son ancien sensei de même, et elle appréhendait cette affrontement. La peur, l’excitation, la rage et la douleur que réveillait sa marque l’avait poussée à boire pas mal la veille, et donc ce matin elle en subissait les conséquences. Maux de crânes à gogo. Ô joie incommensurable.
Elle s’effondra près d’un arbre créé par l’Akimichi, croisa les bras pour tenter de se reposer quelques instants. Elle se laissait à peine emporter par un rêve attrayant (elle retirait enfin son masque à Kakashi) quand un cri se répercuta dans son pauvre crâne.
Shikamaru venait de sortir un soupir exaspéré, et de dire le fond de sa pensée à sa coéquipière qui n’avait pas du tout apprécié, mais alors pas du tout.
-Et toi alors ! Tu t’es vu ! Tu crois peut être que tu t’en sors mieux que moi ?! Tes dix fois trop mou pour une technique pareille ! Ca va ton cerveau me suit ou je dois le dire plus lentement ?!
-Mon cerveau suit très bien les choses fille galère ! C’est toi qui te paumes dans le rythme ! T’es lente ! Autant niveau intellectuel que physique !
Shikamaru ne réagissait généralement pas aux insultes, il trouvait que c’était une perte de temps, mais le stress, la fatigue et la frustration accumulée ces derniers jours le rendait très irritables. Il commençait même à ressembler à Temari sur certains points. Et ce qui se faisait sentir d’un coté se faisait aussi de l’autre.
Temari gonfla la poitrine vexée au plus haut point, emportée par sa rage elle commis une grave erreur.
-Moi au moins je ne me suis pas mise à fumer après la mort de mon sensei parce que je crois qu’il est mort par ma faute ! Je sais qu’il n’aurait pas voulu que son élève préféré devienne une loque qui pue la cigarette ! Hurla-t elle. Ne se rendant compte de l’impact de ses paroles qu’au blanc qui suivit.
La phrase de trop, la phrase qui fait mal, la phrase qui détruit, qui détruit la relation et les principes les plus profonds.
-Temari…Murmura Shikamaru avec une expression indéfinissable.
Shikamaru leva le poing et l’envoya directement dans la joue de la ninja de Suna. Celle-ci riposta, ils se jetèrent l’un sur l’autres, et se battirent roulant dans l’herbe, emportés par la force de leurs coups.
Anko les toisa d’un œil torve dévaler la pente toujours se battant comme des chiffonniers. Cette fois s’en était trop. Elle les arrêta, les obligea à se relever en les soulevant par les cheveux.
Elle les fixa avec un regard qui en aurait fait fuir plus d’un, on aurait dit un zombi, las de son sort.
Elle les pointa tour à tour du doigt, et déclara :
-Excusez vous !
Les deux ninjas déjà sur le point de s’étriper, tiquèrent. Mais Temari reconnaissait qu’elle avait été trop loin.
-Excuse moi…Shikamaru.
-Excuses refusées ! Répliqua immédiatement le géni.
Anko arqua un sourcil, impossible de savoir à quoi elle pensait si elle était furieuse ou étonnée que l’ananas continue une dispute avec tant d’acharnement.
-Je suis désolée Shikamaru ! Continua Temari avec bonne foi.
-Moi je ne veux pas t’excuser ! Et encore moins me faire pardonner pour mon coup de poing ! Tout est de ta faute ! Tu ne sais rien de ce qui est arrivé ! Rien du tout ! Tu aurais du fermer ta grande –
Mais il ne termina pas sa phrase, il ne la termina jamais. Anko venait de pousser les têtes des deux protagonistes l’une vers l’autres. Et leurs lèvres venaient de se heurter.
Choji sourit tandis que Ino retint un cri d’angoisse. Car après ça, l’ex élève de Orochimaru pouvait dire adieu à la vie.
Temari et Shikamaru se séparèrent l’un de l’autre, les yeux ronds, en mode gobe mouche.
-Peace and Love. Déclara Anko. Pour vous disputer autant votre amour doit dépasser l’entendement !
*silence*
-FUUTON ! LA DOUBLE TORNADE !
Kakashi, à quelques kilomètres de là, devant la stèle des morts au combat jura avoir vu passer un ovni aux cheveux violets dans le ciel qui criait « Ouh les amoureux ! » Avant d’atterrir avec fracas dans un lac.

Un gros silence tendu s’installa dans le terrain d’entraînement. Ce baiser avait eut au moins un avantage, elle avait fait oublier l’histoire de la dispute.
Temari vira au rouge quand elle repensa à ce moment là.
-Surtout ! Ne te fais pas d’illusion ! Vociféra-t elle.
-Je préfère oublier cet instant si tu veux bien, maintenant je vous dit salut ! Je m’en vais, j’en aie ras le bol !
Et il disparut, les mains dans les poches, l’air toujours fâché.
Encore une fois le silence s’imposa sur le groupe. Choji et Ino fixait la kunoichi de Suna, n’en revenant pas.
-JE NE SUIS PAS AMOUREUSE DE LUI ! Répéta-t elle avec force et véhémence.
Pourtant depuis tout à l’heure, son teint magenta ne la quittait pas. Une bouffé de chaleur lui monta dans la poitrine, l’ambiance devint oppressante autour d’elle. Ne supportant plus cela, elle s’enfuit à son tour.
Laissant les deux amis totalement coi.
*le temps que l’information monte au cerveau*
-Je parie un mois de ramen gratuit qu’ils sont tous les deux amoureux et complètement dépassés par les évènements. Affirma alors Choji.
-Pari tenu ! Je suis sure que Shikamaru ne ressent vraiment rien et qu’il est juste parti bouder !
Ils topèrent pour sceller le pari.

Temari marchait d’un pas rapide, la tête baissée, trouvant soudainement le sol qui défilait passionnant.
Elle ne faisait plus attention où elle se rendait, ni même à qui appartenaient les pieds sur lesquels elle marchait. Tout ce qui lui importait en cet instant c’était de calmer les battements irréguliers de sa poitrine. De chasser cette chaleur qui lui réchauffait les membres, et cette envie de crier de joie totalement absurde.
Elle n’était pas amoureuse de lui !
Shikamaru était un pleurnichard, un lâche, un macho, un gars absolument détestable, insupportable ! Et en plus elle avait trois ans de plus que lui !
Pourtant une petite voix, renvoyait à chacun de ses défauts une qualité.
Il était aussi, calme, patient, réfléchi, fidèle, absolument adorable avec sa moue agacée.
Elle pila en se rendant compte de ce qu’elle pensait.
-JE NE SUIS PAS AMOUREUSE DE CE TYPE ! Hurla-t elle en pleine rue.
Les passants bondirent de surprise, et la fixèrent comme s’il elle était une folle échappée de l’asile.
Temari piqua encore un fard monstrueux si cela était encore de l’ordre du possible. Elle s’éclipsa honteuse et disparut dans la foule pour aller se défouler sur quelque chose, n’importe quoi ! Du moment que cela la calme et que cela chasse cet instant magique de son crâne.

De son côté Shikamaru contemplait le ciel, sur un toit de konoha. Mais il ne planait pas avec eux aujourd’hui, il restait attaché sur le sol par une chaîne invisible. Il caressa le bout de ses lèvres, repensa aux paroles abruptes de la ninja de Suna et se renfrogna.
-Galère pourquoi ça tombe sur cette fille galère…Asuma sensei…Soupira-t il en se cachant les yeux avec son bras.
Oui, pourquoi était il amoureux d’une fille pareille ?
Car contrairement à la kunoichi lui, savait parfaitement ce qu’il ressentait.
*
-Hinata !
Féni lui faisait de grand signe à l’orée de leur paradis. La Hyuuga rejoignit son professeur, cachant son tourment. Naruto l’attendait avec lui, elle tenta de lui sourire gentiment mais ne produisit qu’un mince rictus.
Le groupe se dirigea vers Ichiraku, Naruto parlait vivement avec la brune, en riant aux éclats.
La passeur, vit bien que quelque chose la préoccupait, mais il n’eut pas le temps de lui demander ce qui se passait qu’un cri retentit.
-Naruto ! Hinata !
Sakura accourait vers eux avec un sourire. Naruto se précipita à sa rencontre et la salua comme à son habitude.
-Sakura tu vas mieux ? L’interrogea-t il inquiet.
-Oui, on m’a autoriser à sortir il y a peu, et je savais que je te retrouverai chez Ichiraku alors je me suis dépêchée. Je n’ai plus le droit de m’entraîner jusqu’à la mission…
-L’important c’est que tu ailles mieux Sakura ! Après tu es assez forte pour louper quelques jours de boulot !
Il rit. Sakura eut un regard bienveillant et ses joues se teintèrent.
-Naruto…Elle songea à sa vision, au bord de la mort.- Merci.
Bien sur, le blond ne comprit pas ce qu’elle voulait dire, dans le fond, mais il sourit plus largement encore.
Hinata s’approcha du couple avec mal. Mais elle prit sur soi en voyant le visage de son amour si heureux.
-Bon et bien –Parvint elle à déclarer décidée comme jamais- Allons y !
Elle prit les deux ninja par les épaules et les poussa vers l’avant. Ils marchèrent ensemble quelques secondes. Petit à petit ses mains se détachèrent d’eux.
°Ne t’en vas pas°
Elle s’arrêta.
°Retourne toi°
Ils continuèrent, pris dans leur conversation.
°Prouve moi que j’ai tort°
Le rire de Naruto retentit.
°Sois heureux°
Hinata retint un sanglot. Et elle s’enfuit dans le sens inverse, bousculant Féni au passage, complètement dépassé par ce qu’il venait de voir.
Elle abandonnait la partie ? Elle laissait Naruto à Sakura ?
Le passeur voulut prendre sa main pour l’empêcher de s’en aller, mais au moment de saisir son poignet il revit le visage ne pleurs de Sarah, son geste s’arrêta. Hinata disparut dans la foule, il n’imaginait plus qu’il ne voyait, son visage baigné de larmes qu’elle tentait de camoufler.
Le démon resta quelques minutes là, immobile.
°Ce n’est pas Sarah !°
Et il la poursuivit.

Naruto et Sakura arrivèrent devant chez Ichiraku, mais quand il allait demander à Hinata ce qu’elle voulait il ne rencontra que l’absence.
Il ne vit ni elle, ni son professeur. Encore une fois une bête gronda au coin de son ventre, il l’identifia à la faim, et se dit que les deux autres avaient du retourner travailler, esclavagiste comme était le passeur.
Il s’installa donc avec Sakura et commanda de quoi manger.
Ils parlèrent de tout et de rien, du combat de Sakura contre Kosuke, celui de Naruto, du destin tragique de leurs adversaires.
Le bracelet de Noriko à son poignet luisit sous un rayon solaire.
Naruto s’émerveillait de la puissance de l’attaque de Sakura, s’interrogeait sur les significations de son rêve, et compatissait à sa peine.
La conversation dériva au 4ème bol de ramen. Soudain alors que Naruto imitait quelque chose en faisant de larges gestes Sakura rigola et déclara :
-Tu apprécies beaucoup Hinata dis donc !
-Hein ? S’étonna le fils de Minato.
-Et bien oui, tu ne fais que me parler d’elle depuis tout à l’heure ! Avoua la médic-nin toujours bienveillante.
Naruto la regarda avec surprise, il se gratta la joue en réfléchissant à leur conversation et effectivement il dut l’admettre qu’il en avait parlé sans cesse. Un autre rire de Sakura le détourna de ses pensées.
-Tu rougis Naruto : tu es mignon !
Le jinchurri sursauta et s’observa dans le reflet de l’eau de son bol, oui ses joues arboraient une couleur carmin. Qu’est ce que cela signifiait ? Qu’il était malade ?
Sakura tapota gentiment le crâne du blond comme un grande sœur qui approuve son cadet.
-Et bien et bien tu as définitivement grandis mon petit Naruto. Ou devrais je dire mon grand Naruto !
Puis sans explication elle s’en alla, prétextant qu’elle allait étudier la théorie si elle ne pouvait pas s’entraîner.
Naruto la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle se fonde dans la foule ; puis il dériva sur son bol de ramen, et sans comprendre comment il en était arrivé à cette conclusion il déclara :
-Oui mais elle est avec Féni…
Il finit son repas et retourna dans la forêt. La mine sombre.

Retournons une heure en arrière, Féni était arrivé dans la forêt. Il espérait que Hinata ne s’était pas trop enfoncé dans les profondeurs du bois, il ne voulait pas lui dévoiler tous ses secrets maintenant. Il tendit l’oreille et perçut quelques pleurs étouffés. Il se laissa porter par ce son, il erra, zigzagua entre les racines et la trouva enfin.
Juste dans un creux de tronc, à la naissance de ses artères, au bord de l’eau profonde, recroquevillée sur elle-même, les jambes ramenées contre sa poitrine la tête sur ses genoux, pleurant, pleurant jusqu'à ne plus en pouvoir.
Hinata se sentait vide, creuse, il lui manquait une partie d’elle-même, et elle en était responsable. Elle avait abandonné son propre bonheur, elle l’avait laissé à une autre, elle l’avait laissé mourir dans l’œuf. Sans aucune chance de résurrection pour lui.
-Hinata ?
L’élue sursauta et aperçut son professeur accroché à une des racines pour ne pas tomber dans l’eau, l’air inquiet et désolé.
Sa simple vue suffit à lui faire monter une vague de tristesse en son cœur, à lui nouer la gorge. Elle se jeta sur lui et pleura tout son soul à l’abri dans ses bras.
Il l’enserra pour la consoler, bien qu’il savait ce geste inutile. Il voulait lui montrer qu’il la protégerait. Tout le temps qu’elle vivrait il la protégerait. Même si ce temps était court.

-Tu pleurs, tu es si tu es si triste que ça ; Alors pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi l’as-tu abandonné ? Finit il par demander.
-Je ne suis pas triste….Je…Elle hésitait son cœur souffrait de ce mensonge.
Je ne suis pas triste du moment que lui est heureux, l’important c’est qu’il sourisse, même si pour cela il doit me détester, m’ignorer, m’oublier, l’aimer elle….Balbutia-t elle.
Elle resserra sa prise sur le démon, et enfonça encore un pue plus sa tête dans le creux de son torse. Féni répondit à son étreinte, et l’air absent, sans qu’elle ne l’entende, il murmura :
-idiote…
Peu importe l’effort qu’il faisait, il ne comprendrait jamais les humains.

Quand les pleurs ne furent plus que des sanglots, quand les sanglots se coincèrent en son corps, quand elle put enfin capable de parler sans bredouiller, il la porta sur l’herbe, et ils s’installèrent près d’un tronc.
-Féni….Comment, comment as-tu…Comment t’es tu déclarer à Sarah ? Comment a-t elle réagit ? Finit elle par demander pour se changer les idées.

Le passeur soupira, cet épisode de sa vie était le meilleur, mais aujourd’hui encore, il le faisait souffrir, parce qu’il savait ces moments perdus. Cependant, elle avait besoin de savoir, et il avait besoin de lui dire.

-Elle n’a pas réagit, c’est elle qui a fait sa déclaration, elle avait déjà tout accepté en moi. Peu lui importait ce que j’étais. Il faut savoir, qu’à cette époque on essayait, Sarah et moi, désespérément de caser nos deux coéquipiers. Enfin plus elle que moi !

°-Dépêches toi Féni sensei !
-J’arrive….
Le grand homme aux cheveux violacés voletant dans le vent s’approcha d’une petite femme fine, aux allures de poupée de porcelaine. Elle pointa son doigt en l’air à la manière d’un professeur voulant expliquer quelque chose à son élève.
-Aujourd’hui nous allons utilisez le plan O !
-Et il s’agit ? Soupira le démon agacé.
-De les enfermer tous seuls dans une pièce !
Féni soupira. Il ne le sentait pas ce plan. Comme tous les autres d’ailleurs. Mais elle, elle semblait très heureuse de tout faire pour que Minato et Kushina s’avouent il ne savait quelle absurdité. Un mot comme « maour » ou un truc dans le genre. C’était la première fois qu’il venait sur terre, avant son frère aîné avait ses fonctions, mais aujourd’hui Féni lui avait succédé, et il allait être absorbé petit à petit par son père. D’ici, 5 à 10 ans peut-être. Il remarqua le sourire bienveillant de Sarah qui fixait un blond et une rousse un peu plus loin.
Sa curiosité l’emporta.
-Dis Sarah, qu’est ce que le maour ?
La brune sursauta faisant vibrer sa chevelure. Elle se tourna vers le démon et rougit.
-Et bien, l’amour c’est heu….Comment dire, il y a différente sorte d’amour…
-Ah ?
-Il y a l’amour familiale, qui est un sentiment de toujours vouloir protéger nos proches, de les voir grandir et s’épanouir petit à petit. Pour qu’ils deviennent des personnes biens.

Le passeur réfléchit, il n’avait jamais vu ce type d’amour chez lui ni chez les Hyuga sauf peut être entre Sarah et sa sœur adorée. Ou peut être Kushina, mais s’était difficile à dire puisque sa seule famille était son frère jumeau et il était toujours dans le coma depuis la destruction de leur village. Voilà 4 ans.

-Il y a l’amour, le lien d’amitié. On a envie de passer du temps avec eux, pour se forger des souvenirs, parce qu’on a envie de partager des moments de bonheur avec eux qu’ils en fassent parti. On a confiance en eux, on sait qu’ils seront toujours là.

Féni songea à leur relation avec Kushina et Minato, oui, il pensait exactement ça d’eux. Bien que ce soit flou en lui.

-Et l’amour, c’est le mélange de ces deux autres amours, sauf qu’avec l’autre on veut partager bien plus, on veut le voir heureux, que cela soit avec ou sans nous. C’est un sentiment qui fait souffrir, mais on veut le vivre, on veut le garder. Les humains ne peuvent pas vivre sans amour en eux. Déclara-t elle en posant symboliquement sa paume sur son cœur.

Le démon arqua un sourcil.

-Et qu’est ce qu’on fait une fois amoureux ? Demanda-t il innocemment. Cette fois il jura voir de la fumée s’élevé du crâne de La hyuuga.

-Et bien, on se déclare, on s’embrasse, on va plus loin dans la découverte de l’autre…Heu….
-Et c’est comment ? Continua Féni sur sa lancé.
-Et bien, on a des gargouillis dans le ventre, on sent la chaleur nous envahir, on est comme enivré par l’autre, et sur le moment plus rien ne compte.
Devant l’air ahuris que tirait Féni, la jeune femme se tourna vers lui avec un sourire timide.
-Attends je vais te montrer…
Elle s’approcha de lui, s’attrapa à sa veste, se mit sur la pointe des pieds, et lui communiqua son savoir, tout son amour par le bout des lèvres.
Le démon ne bougea plus, surpris, il ne comprit pas ce qui se passait. Elle se détacha de lui, et déclara avec son sourire qu’elle seule savait faire, une touche de gêne et de joie.
-Alors Féni sensei, les démons sont ils capable d’éprouver de l’amour envers les autres, ou alors suis-je la seule à pouvoir t’aimer ? Déclara-t elle timidement.
Un silence s’imposa, la panique s’empara de Sarah, elle lâcha la veste du démon et se détourna rouge de honte.
-Excuse moi ! Ce n’est pas grave si tu ressens rien ! Je. ; Je…
Elle voulut s’en aller, mais le démon lui saisit le poignet fermement, elle obliqua ses yeux de perle dans sa direction. Il n’osait pas la regarder dans les yeux, mais elle remarquait le carmin de ses joues, s’ajustant à celui des ses pupilles.
-Com…Comment fais tu cela ? Comment fais tu pour me faire ressentir ceci ?
Sarah souris, et elle recommença en ajoutant un « comme ça. »
Un bruit les firent sursauter en plein milieu de elur action, une voix féminine, qu’il connaissait bien venait de hurler : YES ! ABOULE LE FRIC MINOU !
Kushina et Minato…°

Hinata observa son sensei avec un œil nouveau, celui-ci semblait gêné de raconter une histoire pareille. Elle essuya ses yeux. Et dit tout simplement :
-C’est une très belle histoire.
Elle sembla réfléchir quelques instants. Son âme s’en alla loin, bien loin de son corps, bien loin de ses maux de cœurs pendant une à deux minutes.
Féni laissa son esprit vagabonder un peu, puis il murmura :
-Comme j’aimerais qu’elle se soit terminée bien.
Quand redescendit sur terre, elle croisa le regard délaissé de son professeur. La douleur de son sacrifice revint à la charge, et ils restèrent tous deux immobiles, compagnons de chagrin, au milieu de ce paradis terrestre. Jusqu’à ce que Naruto revienne.

Quand Naruto arriva dans la forêt, il retrouva Hinata avec un sourire, mais dès qu’elle l’aperçut, elle déclara qu’elle partait s’entraîner à ses nouvelles techniques près de la cascade, et s’enfuit à nouveau. Naruto tendit la main, déçu, il ne comprenait pas son comportement si bizarre. Le passeur se leva pour l’accueillir. Il ne savait pas pourquoi, mais Naruto se sentait en colère contre lui sans raison apparente. Et s’était réciproque. Féni fulminait silencieusement contre celui à l’origine de la douleur d’Hinata.
L’ambiance du bois tourna à l’orage.




Alors ça vous a plus ? Le prochain chapitre sera moins fleur bleu (enfin j'espère) et ça va chauffé.
Si vs avez des doutes sur les couples posez la question...




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 [ 14 ] 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: