Fiction: Hardwood House (terminée)

Elle, c'était la jeune fille sage, de bonne famille. Pourquoi on l'avait envoyé dans cette maison de correction ? Elle n'était visiblement pas assez à la hauteur. Lui, c'était l'orphelin dont personne ne voulait. D'abord baladé de familles d'accueils en familles d'accueils, il avait finit par atterrir là. Résultat de ses trop nombreuses frasques. Dans un sens ou dans l'autres, c'était à "Harwood House" qu'ils s'étaient rencontrés.
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Serah-Uchiwa (Féminin), le 07/01/2017
One Shot centré sur Sasuke et Sakura
Univers Alternatif




Chapitre 1: Hardwood House



" Bien que le Japon soit une île en elle-même, celle-ci ne comporte pas moins de... De..." Zut !






Je soupirai, reposant mon manuel de Sciences Humaines sur mon bureau. Cette leçon ne voulait décidément pas rentrer dans mon esprit ! Pourtant, cela faisait bien deux heures que je planchais dessus, mais rien à faire... J'avais toujours eu du mal à étudier, bien que je ne fasse que ça...

Résignée à faire une petite pause, je tournais la tête vers la fenêtre de ma chambre, et remarquais qu'il faisait déjà nuit noire dehors. Le bruit des gouttes de pluies s'écrasant sur la vitre emplissait la pièce, calme comme chaque soir. Ma chambre était assez spacieuse; Un simple lit, une grande armoire et un bureau remplissaient les lieux. Les murs étaient dans les tons orangés, contrastant avec la froideur de la pièce


Ma chambre était assez sombre, ayant pour seule lumière la lampe de mon bureau. Je refermais le livre de cours et retirais les lunettes qui siégeaient sûr le bout de mon nez, avant de les poser sûr le dit livre. Je me levai ensuite doucement et me mis près de la fenêtre, observant alors la tempête faire rage. Si il y avait bien une chose que je détestai, c'était l'orage. Mais c'était déjà bien partit pour qu'il y en ai un. De gros nuages noirs surplombaient le ciel, cachant de ce fait la lune et les étoiles, que j'aimais habituellement observer le soir, avant d'aller me coucher. Alors que je regardai le ciel, aux travers de ma fenêtre, une lumière attira mon attention, dans l'allée de mon garage. C'était mon père, qui rentrait du boulot, tard comme chaque soir. Sa vue décomposa ma mine, déjà triste. J'entendis la porte d'entrée claquer et je fermai les yeux, attendant mon heure. Quelques minutes plus tard, une voix grave, celle de mon père, s'éleva du bas des escaliers, criant mon prénom. Il avait l'air fâché, et j'en savais la raison, étant maintenant habituée. Je me détournai alors de ma fenêtre, mes grands yeux d'un vert émeraude brillant dans la pénombre.

Je sortis de ma chambre calmement et longeai le couloir, faiblement éclairé par quelques appliques aux murs. Mes pieds descendirent les marches tout seuls, et j'arrivai dans le grand salon. Le feu crépitait, illuminant une partie de la pièce et je remarquai ma mère, assise gracieusement dans un des sofa. Je tournai ensuite la tête de l'autre côté et pu voir mon père, dos à moi, regardant la cheminé, les mains dans le dos. Il dû sûrement sentir que j'étais là, puisqu'il se retourna vers moi presque automatiquement, me regardant alors de ses yeux verts dont j'avais hérité. Mon père était un grand homme, PDG de l'une des plus grande boîte du pays et riche héritier. sa vue inspirait le respect, mais aussi la crainte. Même moi, étant son unique fille, j'avais peur de lui. Peur du regard qu'il portait sur moi, peur qu'il ne soit fier de moi. A cette pensée, je baissai automatiquement la tête, ne montrant plus que ma chevelure rose à mon paternel qui se trouvait en face de moi. Mes cheveux, je les avais hérité de ma mère, étant une fierté de famille. Sûrement dû à sa couleur inhabituelle...

J'avais remarqué qu'il tenait mon bulletin de note en main, comme chaque trimestre, et j'appréhendai donc la suite. Si il y avait une chose qu'il avait toujours fait, c'était m'éduquer de la meilleure façon qui soit pour que je réussisse dans la vie. J'avais toujours été une bonne fille et avais fais de mon mieux, pour qu'il soit fier de moi. Mais cela n'avait jamais été le cas. Chaque trimestre, mon père me sermonnait à cause de mes résultats. Bien que je sois l'une des meilleure de ma classe, ce n'était pas suffisant pour lui. Alors, chaque trimestre, je travaillais encore plus dur pour réussir, mais cela ne marchait pas... J'attendais donc qu'il me face une nouvelle fois la moral, la tête baissée et les yeux brillants. Je l'entendis soupirer, pour souffler d'une voix calme, trop calme.


« Sakura... Dit-il calmement. Encore une fois, tu n'es pas à la hauteur de mes espérances. »


Chaque mot qu'il prononçait, me faisait un mal fou. Moi qui avait toujours voulu qu'il me regarde avec fierté...


« J'ai donc pris une décision, poursuivit-il. »


Il marqua ensuite une pause, et je fermai les yeux le plus fort que je pu.


« Dès demain, tu partiras dans une maison de redressement, en dehors de la ville. Finit-il d'une voix sans appel. »


Mon cœur se serra alors, et une l'arme traîtresse dévala ma joue. Ma mère soupira de tristesse, sachant comme moi qu'elle ne pourrait discuter sa décision. Je ravalais alors mes larmes et hochai de la tête simplement.


«Bien... Soufflais-je d'une petite voix. »


Je partis ensuite dans ma chambre, prête à pleurer toute la nuit.







~*~








Les rayons de soleil pointaient déjà le bout de leur nez alors que je me réveillais tout doucement. Je me levai calmement et passai devant min miroir tout en me frottant les yeux. J'avais d'énormes cernes sous les yeux à cause de mes pleurs, qui n'avaient pas cessé de toute la nuit. Je n'avais que très peu dormi et la dernière phrase qu'avait prononcé mon père tournait en boucle dans ma tête. Je passai la porte de la salle de bain et m'y enfermai pour prendre une bonne douche, dont j'avais vraiment besoin. Comme nous étions Samedi, je mis un simple jeans slim , un pull gris clair et de petites bottes. J'attachai mes longs cheveux en un chignon bien rangé et retournai dans ma chambre, prendre ma valise déjà prête de la veille. C'était donc aujourd'hui, que je partais dans cette maison de correction...

J'avais appelé Hinata, ma meilleure amie, hier soir, et lui en avait parlé. Elle m'avait dit qu'il n'y avait que des jeunes à problème dans ce genre d'établissement, ce qui me faisait assez peur... Sans plus attendre, je descendis dans le hall d'entrée où mes parents m'y attendaient déjà. Mon père partit dans le salon sans un regard pour moi et ma mère me prit dans ses bras, me souhaitant bon voyage. Elle était triste, je le sentais, et je retins mes larmes du mieux que je pu. Elle allait me manquer, tout, allait me manquer. Cela allait être la première fois que je quittais ma famille, que je quittais la ville... Je me retirais doucement des bras de celle qui m'avait mise au monde et lui fis un sourire triste, avant de sortir de la maison. Il avait cessé de pleuvoir durant la nuit et tout, à l'extérieur, était humide et froid. Je détestais l'automne, tout en cette saison mourrait, c'était si triste...

Je m'avançai vers la voiture et le chauffeur vint m'ouvrir la portière, après avoir déposé ma valise dans le coffre. Je m'installai sur le siège arrière et le chauffeur prit place au volant. Je jetai un dernier regard vers la maison où j'avais grandi et nous étions partis pour plusieurs heures de routes


~*~




Doucement, mes yeux papillonnèrent et je sortis du monde des rêves. Accoudé à la vitre de la voiture, je levais calmement la tête et remarquai que nous roulions toujours. La grande ville avait fait place à champs et prairies depuis un moment et le soleil commençait à décliner dans le ciel, qui devenait orangé. Je fus ensuite interpellé par le chauffeur qui m'informa que nous étions bientôt arrivés. Savoir que dans quelques minutes, je serais dans cette maison entouré de tout ces jeunes si différents de moi me donnait des frissons. Moi qui avait toujours été bien élevé, je ne me sentais pas à ma place dans ce monde de délinquants. Je reposais ma tête sur mon bras, savourant mes dernières minutes de calme avant d'arriver. Et comme de juste, la voiture s'arrêta peu après et l'on vint m'ouvrir la portière pour que je sorte.

Une fois sur mes pieds, j'inspirais un grand coup et, après avoir récupéré ma valise, m'avançais dans une grande allée. Devant moi, se trouvait une immense maison, que dis-je, un manoir, surplombant un grand jardin. De l'extérieur, le bâtiment avait l'air accueillant, et chaleureux. Mais les propos de ma meilleure amie me revinrent bien vite en mémoire et je secouai légèrement la tête, m'avançant vers la porte d'entrée. Je poussai doucement la grande porte et pénétrai dans une grande pièce, qui devait être le hall d'entrée. La pièce était immense, donnant plus loin sur un grand salon. De chaque côté, se trouvait un escalier, menant à l'étage, qu'on pouvait d'ailleurs voir vu les rambardes tout autour. Je m'avançai doucement dans la pièce, observant chaque tableau qui se trouvaient accrochés aux murs. Un grand lustre en verre était accroché au plafond, à au moins cinq où six mètres de haut, surplombant ainsi la pièce. Tout semblait prestigieux, bien rangé, et calme.


«Excusez-moi ! »


Je sursautai légèrement, et baissai la tête, pour poser mon regard sur une jeune femme. Elle avait de courts cheveux noirs, et des yeux tout aussi noirs. Une barrette en forme de cochon était visible dans ses cheveux, alors que la jeune femme portait un genre de tablier à longues manches.


« Vous devez être mademoiselle Haruno. Venez, je vais vous conduire à votre chambre. Poursuivit-elle d'une voix calme, me faisant un sourire. »


Je fis un simple chichement de la tête, m'avançant vers elle calmement, valise en mains. Aussitôt, la noiraude monta les escaliers et je la suivis sans un mot de plus, regardant un peu partout. Je remarquai alors quelques jeunes, surtout de mon âge, qui me dévisageaient, tandis qu'ils se trouvaient, soit à la porte de leur chambre, soit accoudés aux rambardes. Ils me regardaient tous, me mettant quelque peu mal à l'aise. Soudain, alors que nous étions arrivés au premier étage, tous tournèrent là tête dans la même direction, alors que la jeune femme qui m'accompagnait s'arrêta d'un coup.


« Dans vos chambres, tous ! S'exclama une voix de femme, forte et sévère. »


Je me penchai alors sur le côté, essayant de voir la personne qui se trouvait devant la fille au cochon, qui se trouvait juste devant moi. Juste là, se trouvait la détentrice de cette voix forte. une femme, avec de longs cheveux blonds attachés en deux couettes, un air autoritaire collé au visage, De perçants yeux bruns et une forte poitrine.


« Ah, Tsunade-Sama ! Vous tombez bien ! Dit mon accompagnatrice.
- Hum ? Tiens, Shizune. Fit l'intéressée en se tournant vers nous.
- J'étais justement en train d'accompagner la jeune Haruno à sa chambre. »


La dit Tsunade posa alors son regard sur moi et je m'empressai de m'incliner devant elle, par pure politesse.


« En-enchantée. Bafouillai-je.
- Hum, ton père m'a prévenu de ton arrivée. Finit-elle par dire au bout d'un moment. »


Aussi vite, là blonde tourna les talons et commença à marcher.


« Je m'occupe d'elle, Shizune.
- Bien, Tsunade-Sama ! »


La noiraude s'éclipsa donc, alors que je me redressais, m'empressant de suivre ce qui devait sûrement être là directrice de là maison. Nous longeâmes le couloir, puis montâmes un nouvel escalier, arrivant ensuite au deuxième étage.


« Quelques règles s'imposent, dit-elle subitement. Vous vous lèverez chaque matin à six heure tapante, et prendrez votre petit-déjeuner à sept heure dans la grande salle. Interdiction de sortir dans les couloirs avant ces heures là. Interdiction de sortir de l'établissement sans autorisation de ma part. Interdiction de sortir dans le jardin après vingt heure, et interdiction de sortir de votre chambre après dix heure. Le dîner du soir se fera à dix-neuf heure, aucun retard ne sera permis. Interdiction d'entrer dans l'internat des garçons, et inversement. Je ne tolérerais aucune entorse au règlement mit en vigueur et chaque manquement sera sévèrement puni. Lâcha-t-elle d'une traite. »


Elle finit ensuite par s'arrêter devant une porte, et se retourna vers moi.


« Bien, votre uniforme ainsi que vos livres de classe ont déjà été rangés dans votre chambre. Mademoiselle Haruno, bienvenue à Hardwood House. Conclut-elle enfin. »


J'hochai une nouvelle fois de la tête et la dame repartit aussi vite, me laissant seule dans le couloir. J'inspirai donc un grand coup, avant de tourner la clé dans la serrure et d'entrer dans ce qui est maintenant ma chambre. je posai ma valise que je commençais à trouver lourde sur mon lit en soupirant, puis m'assis à côté après avoir refermé la porte derrière moi. Un simple lit, quelques armoires, un petit bureau et une simple fenêtre comblaient la pièce, ne laissant pas beaucoup d'espace libre. Voilà où j'allais dormir durant ces prochaines semaines, voir mois... Et voilà que mon horrible envie de pleurer me reprenait...



~*~




Radio mise en route, volume à fond, la musique retentit soudainement, me sortant de mon sommeil brutalement. Je me frottai les yeux, tandis que le bruit était quasi insupportable. Je commençais à avoir l'habitude maintenant, étant là depuis un peu plus d'une semaine. Déjà, j'entendis de nombreuses plaintes, encore un peu ensommeillées, de mes voisins de palier. Ou devrais-je dire voisines, vu qu'il n'y a que des filles à cet étage. Après m'être levé et débarbouillé le visage, je pris mon uniforme, posé sur mon petit bureau, et le troquai contre mon pyjama. L'uniforme se composait d'une chemise blanche à longues manches accompagnée d'un cravate grise, d'une jupe grise également, d'un pull plus clair, pour l'hiver, et de petits souliers noirs. Sur le pull, une petite feuille avec les initiales "H.H" était brodée.

La musique, ou du moins ce qui s'en rapprochait, s'était enfin arrêté, soulageant ainsi mes oreilles maltraitées depuis maintenant une semaine. J'inspirai un grand coup et sorti de mon petit "chez moi". C'était reparti pour une longue journée de bruit, de bagarres et de problèmes. Je me dirigeai donc vers là grande salle du réfectoire, tout en regardant un peu partout. En une semaine, j'avais déjà pu observer pas mal de monde, savoir qui je devais éviter, par exemple. Tient, comme la grande blonde, au bout du couloir. C'est la fille typique; grande, mince, longs cheveux blonds, yeux bleus. Toujours avec son air hautain sur le visage, elle regarde les gens de haut et se croit supérieur à tout le monde. Quand elle passe dans un couloir, tout le monde la regarde; les garçons avec envie, alors que les filles, c'est plus par pitié que par admiration.

Personnellement, je ne la comprenais pas, c'est comme si elle était fier d'elle, d'être ici, dans cet endroit de délinquants. Moi, à peine une semaine que je suis ici et je pleurerais déjà pour rentrer chez moi... J'ai entendu dire que ça faisait longtemps qu'elle était arrivée dans cette maison, assez longtemps pour s'être fait une réputation de catin en tout cas. Enfin, je marchais seule, comme à mon habitude, dans le couloir du premier étage, quand je me fis bousculer. Bien sûr, je savais que c'était elle, et qu'elle l'avait fait exprès pour une nouvelle fois m'humilier publiquement. Ce n'était pas la première fois, alors je baissai la tête, poussée par mon éducation. Presque plus personne ne se trouvait dans le couloir. En même temps, si nous ne sommes pas dans la grande salle à sept heure précise, nous ne pouvons pas manger. Ah, mais... Je regardais ma montre, tandis que mes yeux s'agrandissaient petit à petit. C'est pas vrai ! Je dévalai les escaliers à toute vitesse, pour ensuite traverser différents couloirs,puis le grand hall. Plusieurs personnes faisaient comme moi, courant pour ne pas être en retard. Sauf que moi, ce fut bien la première fois que cela m'arrivait ! Je traversai le grand hall avec hâte, quand je me fis bousculer, pour la deuxième fois de la journée.


« Pardon ! S'écria la personne, sans pour autant s'arrêter.»


C'était un garçon, assez grand, blond en bataille, et bronzé. Il courant a toute allure, assez surexcité. C'était bien le genre de personne avec qui jamais je m'entendrais. Nous sommes trop opposés.


«Naruto... Souffla une voix masculine, dans mon dos. Tu peux pas faire un peu attention ?
- Je me suis excusé ! Se justifia ce dernier, déjà loin devant.»


Un nouveau soupire se fit entendre, et un autre garçon passa à côté de moi, tandis que je m'étais arrêté. J'avais tourné la tête de biais, lui, passant tout près de moi. Là, ce fut comme si tout se passait au ralentit. Ses yeux glissèrent lentement sur moi, pour finir pat croiser les miens. Ils étaient si sombre, et tellement profonds. Mon souffle se coupa, et mon cœur rata un battement. Un fin sourire fit alors son apparition sur son visage, fort pâle. Mes yeux semblaient envoûtés par sa beauté et je ne pu, à aucun moment, les dévier de sa personne. Le lien qui s'était fait quelques instants entre nos deux regards se brisa ensuite, le jeune homme ayant tourné la tête pour regarder droit devant lui. Je restai planté là, tandis qu'il venait tout simplement de passer à côté de moi. Pendant quelques minutes, je bloquai sur le jeune homme qui venait de passer, ne faisant plus attention a ce qui pouvait m'entourer. Ce fut la dernière sonnerie qui me fit sortir de ma transe, me faisant soudainement rappeler que j'étais en retard, ce qui fut l'effet d'une douche froide. Me mettant donc à courir une nouvelle fois, j'arrivais enfin aux portes de là grande salle.


« Vous êtes en retard, mademoiselle Haruno. Scanda là vieille Chiyo, qui surveillait l'entrée.
- Je, je suis désolé, cela ne se reproduira plus. Dis-je alors en m'inclinant devant elle.
- Hum... Fit-elle en réfléchissant, c'est bon pour cette fois, mais tâchez de ne plus être en retard, est-ce clair ?
- Ou, oui, articulais-je avant d'entrer dans la salle. »


Pour cette fois, j'avais eu chaud, mais il ne fallait pas que cela se reproduise, je risquais bien trop gros. De plus, c'était ce que je voulais éviter à tout prix. Au mieux je me porterais, au plus vite je partirais d'ici, je me l'étais juré. Mais, ce garçon... Il était si... Je ne savais même pas moi-même, mais il avait quelque chose de particulier, bien que je ne sache pas quoi. Et puis, son regard semblait si... Éteint. J'avais comme l'impression que, lui non plus, n'avait rien à faire ici.



~*~




Et encore un de fini, plus que cet exercice et j'avais enfin terminé mon devoir. Étrangement, je trouvais les cours plus faciles ici que dans mon ancienne ville. Mon ancienne ville... Celle-ci me manquait énormément, même si cela ne faisait même pas un mois que je me trouvais là, à "Hardwood House". Deux semaines s'étaient d'ailleurs écoulées depuis ma première mise en garde, mais également deux semaines que j'avais rencontré ce garçon, bien que rencontrer était un grand mot. Nous nous étions simplement croisé. D'ailleurs, je ne l'avais pas encore revu depuis. Enfin si, une ou deux fois, dans les couloirs, de loin. J'avais aussi entendu quelqu'un l'appeler "Raijin", une fois. Cela devait certainement être son surnom, même si je me demandais bien pourquoi.

En classe, on venait enfin de changer les places, et je me retrouvais au fond de là classe, bien malgré moi. Autour de moi, il y avait pas mal de turbulents, les pires de la classe même, comme le blond, à ma gauche. Il était toujours surexcité pour un tien, et ne faisait que parler, tout le temps. En bref tout l'opposé de moi. D'ailleurs, il m'avait une fois dit que je n'étais pas drôle, à ne jamais parler et à suivre le cours. Mais je m'en fichai, puisque moi au moins, j'avais de bonnes notes. Devant moi, se trouvait Temari, qui avait sûrement déjà doublée plusieurs fois pour se retrouver dans cette classe. Elle se retournait souvent, pour parler à mon voisin de droite. Un jeune homme tout aussi vieux qu'elle, ne faisant que dormir. Vraiment, j'étais bien entourée... Mais même entourée de tout ce bruit, j'arrivais à me concentrer, puisqu'en un mois de temps, je m'étais comme confectionné une bulle, où il faisait calme, malgré tout.

Le dernier exercice sur ma feuille me rappela à l'ordre, me faisant replonger dans mes Maths. Étrangement, celui-ci semblait plus complexe que les autres, mais j'en viendrais à bout, comme toujours. Pas comme les autres élèves, qui ne suivaient jamais le cours. D'ailleurs, en parlant du cours, le professeur venait de reprendre ses explications, bien que personne ne l'écoutait. Enfin, sauf moi.


« Comme je le disais précédemment, le... Commença-t-il, tandis qu'il écrivait au tableau. »


Asuma Sensei s'arrêta soudainement de parler, tournant là tête vers la porte d'entrée, qui venait de s'ouvrir à grande volée.


« Uchiwa ? Mais que... Commença une nouvelle fois l'homme.
- Naruto, on bouge. Coupa celui qui venait de faire son apparition, d'une voix sombre. »


Mais... Lui ! C'était lui, le garçon ! Mais que venait-il faire ici ? Je n'y croyais pas. Il venait comme ça, en plein cours, alors qu'il devrait déjà être au sien. Et en plus, il embarque quelqu'un avec lui ! D'ailleurs, le blond qui se trouvait à mes côtés se leva, tranquillement, tout sourire, avant de partir presque en courant, son sac sur l'épaule. Le ténébreux, quant à lui, balaya la classe du regard, avant que celui-ci ne croise le mien, figé sur sa personne. J'en n'en revenais tout simplement pas, qu'il puisse oser faire une chose pareil, c'était tout simplement impensable, ou du moins pour moi. Un fin sourire naquît sur ses lèvres, tandis que j'étais tout simplement ébahi et, avant qu'il ne se retourne afin de partir, il me dit un clin d'œil, ce qui fit rater un battement à mon cœur, comme la première fois. Je sentais mes joues rougir, fixant encore la porte où plus personne ne se tenait à présent. Mon cœur s'emballait tout seul, tandis que le professeur leurs criait de revenir immédiatement, bien qu'ils soient déjà loin. Moi, je savais maintenant une chose de plus sur lui: sa famille, que je connaissais, d'ailleurs...





~*~






Encore une journée d'écoulée, et les examens de Noël approchaient à grands pas. Jusqu'à maintenant, j'avais été assez confiante quant à mes résultats, mais le test de Maths qu'on venait de me rendre venait de briser mes espérances. J'avais une nouvelle fois raté le contrôle, à cause de cette fichu théorie que je ne comprenais pas. Déjà la dernière fois, j'avais raté un simple exercice, alors aux examens, je n'allais pas y arriver aussi facilement. Il fallait que je bosse encore plus dur. De plus, si je ne réussissais pas, je ne pourrais pas rentrer chez moi pour les fêtes de fin d'années... Oui, c'était le deal. Si je réussissais tout mes examens de ce milieu d'année, je pourrais alors rentrer chez moi le temps de la période des vacances, ce qui m'avait motivé d'avantage pour y arriver. Malheureusement, cela semblait mal parti...

En ce début décembre, il faisait particulièrement froid et l'air, dehors, était glacial. En plus, je de"vais traverser la cours pour aller dans la grande salle d'étude, ou tout le monde devait se rendre pour étudier durant les périodes d'examens. Réajustant mon écharpe sur mon nez et serrant mon sac sur ma poitrine, je traversais avec hâte la dizaine de mètres qui me séparait de l'autre bâtiment et, après avoir crû m'envoler avec le vent, entrai enfin dans la salle. Elle était déjà bondée de monde, et pas parce que tous voulaient étudier, mais surtout à cause du froid de l'hiver qui approchait. Passant entre les tables calmement, je scrutais la salle du regard, pour espérer trouver une place libre. Ah, là-bas, au fond ! Il reste une place. M'approchant tout aussi calmement, je pu remarquer un jeune homme assit à côté de la place libre. Mais, j'y crois pas ! C'était lui ! "Raijin" ! Il semblait plongé dans un livre, ayant l'air tellement sérieux, et calme...

Je pris place à ses côtés, sans faire de bruit, alors qu'il ne m'avait aucunement remarqué. bien trop absorbé par sa lecture. Moi, j'ouvris mon manuel, ainsi que mon cahier de Maths, pour ne pas changer. Je voulais à tout pris réussir cette branche, alors il fallait que je persévère. Commençant à gribouiller quelques exercices sur ma feuille, je jetais tout de même de temps à autre quelques petits coups d'œil à mon voisin de table temporaire. Et puis, je devais lui demander, pourquoi m'avait-il fait un clin d'œil, l'autre jour. Cette question me brûlait les lèvres, mais je n'osais lui adresser la parole. La raison ? Je n'en savais strictement rien. Peut-être étais-je trop intimidée. Oui, c'était surement ça. A cet instant, j'aurais aimé avoir du courage, ne serais ce que pour une fois, mais j'aurais aimé lui parler, oser quelque chose, une fois dans ma vie... Je me pinçais les lèvres, alors que je cogitais sur ma chaise, tout en regardant ma feuille. Une simple salutation suffira.


« Bonsoir. »


J'avais ouvert la bouche, mais l'avais refermé aussitôt, lorsque j'entendis parler. Visiblement, il m'avait remarqué et avait été plus rapide que moi, sur ce coup là. J'étais fébrile et, tournant la tête vers lui, je vis qu'il avait lâché son bouquin pour me regarder, avec ce même sourire, qu'il arborait à chaque fois.


« Bon-bonsoir... Lui répondis-je, peu sûr de moi »


Aussitôt, je replongeai mon regard dans mon manuel, bien trop timide pour le regarder plus longtemps. Lui, ne sembla pas s'en soucier et retourna à son occupation première: son livre. Mon cœur s'emballait une nouvelle fois tout seul et mes lèvres brûlaient d'envie de lui parler de nouveau. Après quelques instants, je constatais que, lui près de moi, je n'arrivais à me concentrer, bien que je ne sache pas non plus pourquoi. Alors, dans ma tête, je cherchai quelque chose, une phrase d'approche, en quelque sorte.


« Tu, tu as dû avoir des ennuis ! Finis-je par dire, au bout de quelques temps. »


Le jeune homme releva alors la tête, ne comprenant visiblement pas ce que je voulais dire.


« Enfin, pour la dernière fois, quand tu es venus pendant le cours. Continuais-je donc.
- Ah, ça. C'est pas grave. Dit-il simplement.
- Mais, tu vas être sanctionné ! M'exclamais-je.
- J'ai l'habitude.
- Et tes parents alors ? »


Cette phrase aussitôt dite, je la regrettais déjà, tandis que le regard du ténébreux s'assombrissait peu à peu. Je connaissais sa famille, pour en avoir entendu parler y il a de cela quelques années. J'avais une dizaine d'années à l'époque, et cette histoire avait fait la une des journaux. Ses parents, dirigeants d'une riche entreprise, ont été victime d'un accident de voiture, ne laissant aucun survivant. De ce fait, il s'était retrouvé orphelin du jour au lendemain et, livré à lui-même, je comprenais un peu mieux le pourquoi de sa présence ici...


« Je, désolé... M'excusai-je tant bien que mal, ayant fauté.
- Maths ? Demanda-t-il automatiquement en regardant ma feuille, changeant de ce fait de sujet.
- Oui, mais j'ai un peu de mal... Avouai-je malgré mon mal-être certain vis à vis de lui. »


Il n'ajouta rien, reprenant sa lecture tout aussi calmement, me délaissant donc. Je l'avais peut-être blessé, en parlant de ses parents... Un peu triste, je baissai la tête pour fixer de nouveau ce fichu exercice, sans pour autant le résoudre.


« Rai' ... Je m'ennuie... Dit alors une voix derrière nous. On bouge ?
- Ouais. Répondit le jeune homme, avant de se lever à la suite de son ami blond qui se trouvait à la table suivante. Au fait, jolie demoiselle, commença-t-il à mon encontre, c'est sept, le deuxième inconnu. »


Tantôt le regardant partir, je regardais ensuite mon cahier quelques secondes, avant de comprendre. Mais oui ! C'est clair à présent ! Grâce à lui, je venais enfin de comprendre ce calcul qui m'avait pourtant donné tant de mal. Mais... Comment ça "Jolie demoiselle" ?!







~*~








Sortant à l'instant du bureau de Tsunade-Sama, j'étais vraiment fier de moi. J'avais réussi mes examens ! Même Maths, certes de peu, mais quand même ! Et ça, je le devais à Raijin, après tout. C'était grâce à sa simple réponse que j'avais pu tout comprendre, je lui devais beaucoup. Mais pour l'heure, je devais faire ma valise, car je partais aujourd'hui, et pour deux semaines. Enfin, j'allais pouvoir retrouver ma chambre, ma mère, et surtout, ma meilleure amie, Hinata. Entrant dans ma chambre, je pris vite fait quelques affaires et bouclai ma valise, ayant tellement hâte de partir. Je traversai le couloir, après avoir soigneusement fermé la porte de ma chambre à double tour, et arrivais dans le grand hall. Je balayai la grande pièce du regard, avant de le poser sur une personne, de dos. C'était lui, en pleine conversation avec plusieurs autres garçons, me tournant ainsi le dos. Ma première intention fut d'aller le voir, afin de le remercier, mais ma timidité prit vite le dessus et je finis par me résigner, traversant donc le hall vers la porte d'entrée. Avec déjà quelques regrets, je posai ma main sur la poignée quand une autre main vint se poser sur mon poignet. Sursautant quelque peu, je levais la tête pour remarquer qu'en fait, c'était le jeune Uchiwa. Je fus tout d'abord un peu surprise mais son fin sourire me donna le sourire également.


« Tu t'en vas ? Me demanda-t-il en lâchant mon poignet.
- Pour les vacances. Souriais-je à mon tour. Mais je reviendrais après. Ajoutai-je également, comme pour me justifier.
- Alors, à dans deux semaines, jolie demoiselle. Fit-il en me faisant un clin d'œil. »


Il se retourna ensuite, et s'apprêtait à partir quand je m'exclamai, prenant mon courage à deux mains.


« Au fait, c'est grâce à toi si j'ai réussi mes examens, merci. Dis-je avec un grand sourire, avant de sortir de la maison sans attendre sa réponse. »







~*~








Mes deux semaines de pur bonheur étaient passées assez vite, trop vite à mon goût même. Durant mon séjour, j'avais pu passer un peu de temps avec Hinata, et dieu sait qu'elle m'avait manquée ! J'avais pu retrouver un peu de cette tranquillité que j'avais pourtant si souvent avant. Mais étrangement, cette maison que, bien souvent dans le passé, je trouvais apaisante et calme, me semblait soudain vide, tristement vide. En effet, étant maintenant habituée aux nombreuses personnes qui peuplaient "Hardwood House", je me sentais étrangement seule dans cette grande maison... Mais les vacances étaient déjà finies, et j'étais de nouveau en route pour le pensionnat. Cette fois-ci, les au-revoirs avaient été moins dur. Peut-être parce que ce n'était plus la première fois, ou alors, parce qu'au final, je n'étais pas si triste de partir une nouvelle fois. En tout cas, je n'aspirais qu'à une seule chose: revoir "Raijin". Car oui, j'avais pu remarquer qu'en l'espace de deux semaines, il avait occupé la majeur partie de mes pensées. J'avais donc hâte, pour la première fois de ma vie, de partir de chez moi pour revoir une personne dans une maison de délinquants, et un garçon qui plus est.

J'arrivai aux abords du soir, il faisait encore plus froid qu'à la capitale et la neige avait déjà bien tombée, en ce début de mois de Janvier. Enfin non, nous étions encore en Décembre, le trente-et-un exactement. Comme je recommençais les cours le lendemain, j'avais dû partir plus tôt, ne me laissant pas le loisir de fêter la nouvelle année avec mes parents, ce qui me rendait tout de même un peu triste. C'était bientôt l'heure du dîner, alors je déposais vite ma valise dans ma chambre avant de descendre au réfectoire. Un grand sapin de Noël et quelques décorations étaient encore là, animant un tant soit peu la grande pièce. Beaucoup de personne se trouvaient déjà là, riant et parlant à tort et à travers.

Je me surpris un instant à le chercher du regard, parmi tout ce monde, mais visiblement, il n'était pas encore arrivé. Alors, m'asseyant à une place libre, seule comme à mon habitude, j'attendis que l'on puisse se servir. Par moment je jetais quelques coup d'œil vers l'entrée, où pas mal de monde entrait encore, mais pas lui... Le repas fut servit quelques temps après, alors qu'encore quelques personnes arrivaient dans la salle. Au vu de leurs têtes, il neigeait dehors et, quand je regardai par l'une des fenêtres, je vis qu'une tempête faisait rage à l'extérieur. Vraiment, je n'aimais pas les saisons froides... De plus, il n'était toujours pas là, peut-être était-il coincé dans l'internat à cause de la neige ? Mon cœur s'emballa d'un seul coup, ne pouvant mes l'imaginer en danger. Mais, pourquoi avais-je de telles pensées aussi ?

Soupirant, je portai ma fourchette à ma bouche, quand soudain un bruit sourd se fit entendre, plongeant la salle dans la pénombre, et dans la panique par la même occasion. A cause de la surprise, je lâchai mon couvert, avant de commencer à trembler de toutes parts. J'avais peur, me demandant vraiment ce qu'il se passait à cet instant, quand une main se posa subitement sur mon épaule. Naturellement, je sursautai et m'apprêtais même à crier de surprise, avant qu'une autre main se pose sur ma bouche, me faisant taire. Je perçu alors un visage familier juste devant moi. C'était Raijin, qui m'intimait de me taire, avant d'enlever sa main doucement.


« Viens. Murmura-t-il avant de se redresser, m'emmenant avec lui. »


Je ne compris pas trop, mais le suivis tout de même, m'accrochant à la manche de sa chemise pour passer entre tout ces gens, dans le noir. Il me fit sortir de la salle et traverser plusieurs couloirs, vers une destination qu'il avait tout tracé.


« Que, que se passe-t-il ? Demandais-je au bout d'un moment, toujours dans le noir.
- Une coupure de courant, à cause de la tempête, c'est pas la première fois. »


Je n'ajoutai rien de plus, tandis que nous descendions plusieurs escaliers, pour arriver au sous-sol. Mais où est-ce qu'il m'emmenait comme ça ? Et, pourquoi je le suivais, moi, aussi ? Étais-je devenue folle ? Il ne fallait pas que je fasse d'écart, après tout le mal que je m'étais donné !


« Il y a encore un endroit, commença-t-il, que les dirigeants n'ont pas encore trouvé. Les vieux souterrains, plus personne n'y va depuis longtemps, et il y a encore du courant là-bas. »


Voilà où nous allions donc mais, une question me trottait encore dans la tête; Pourquoi m'emmenait-il avec lui ? Après tout, nous n'étions que de simples connaissances, non ? J'étais perdue, mais d'un autre côté, j'étais heureuse. Heureuse que ce soit moi et pas une autre de ces filles de la maison...


« Il y a quelqu'un ? »


Aussitôt, le jeune homme prit ma main avant avant de commencer à courir, tandis que cette question venait de résonner dans ce long tunnel. Il ouvrit une porte et me tira à l'intérieur, me collant contre son torse tout en refermant la porte. Des bruits de pas se firent alors entendre, et le brun me serra un peu plus entre ses bras. Je fermai alors les yeux, pouvant entendre son cœur battre et sentir son souffle chaud tout contre mon oreille. Mon cœur à moi battait une nouvelle fois la chamade, entre cette proximité avec le jeune homme et la peur de se faire prendre. La personne passa d'ailleurs devant la porte, sans pour autant s'arrêter, à notre plus grand bonheur. Il attendit encore quelques minutes, puis nous finîmes par sortir de la petite pièce, pour continuer notre marche, dans l'obscurité. Il n'avait pas lâché ma main pour autant, ce qui me fit d'ailleurs rougir légèrement. Le taciturne avait l'air sérieux, n'arborant, pour une fois, pas son éternel sourire en coin, qui lui allait pourtant tellement bien.

Petit à petit, je commençai à entendre quelques brides de voix. Puis ces rires devinrent bien vite rires et cris. Visiblement, nous approchions, ce qui me stressait un peu. C'est vrai, être avec "Raijin" ne ne me gênait pas, puisque j'avais toujours ce sentiment qu'il était différent des autres, mais pour ce qui était des autres, justement... Ils étaient tous bruyants, irrespectueux et sans gêne. Venus d'un autre monde, tout simplement. J'étais fébrile, cela pouvait se sentir à des kilomètres et ma main se resserra inconsciemment à celle du jeune homme, qui me jeta d'ailleurs un regard. J'étais tendu, stressée comme jamais à l'idée de devoir rester avec ce genre de personne, les côtoyer. Mais surtout, j'avais peur. Peur qu'une fois arrivés là-bas, le taciturne me laisse pour aller avec d'autres, avec ses amis. Parce que si c'était le cas, je perdrais la seule personne avec laquelle je me sentais bien en ces lieux, mon unique repère... A présent, je me demandais vraiment si j'avais fais le bon choix en le suivant, parce que traîner ici ne me plaisait déjà vraiment pas. Raijin dû le sentir, puisqu'une pression se fit sur ma main, se voulant rassurante. Arrivant devant une porte, assez délabrée, le jeune homme s'arrêta et je pu alors entendre les voix et rires encore plus intensément, signe qu'ils étaient tout proche. Il l'ouvrit après un dernier coup d'oeil à mon encontre et nous entrâmes, calmement.


« Raijin ! Cria une voix que je connaissais bien.
- Naruto, arrête de crier... Fit le principal concerné, tout en soupirant. »


Le blond se renfrogna alors et se mit à bouder, ce que je trouvais sur l'instant assez chou, je devais bien l'avouer. Les lieux étaient tout aussi délabrés, et la petite lampe clignotait de temps à autre. Il y avait un vieux canapé tâché et troué, quelques bouteilles et canettes qui jonchaient le sol ainsi que de multiples grandes caisses en bois, disséminées un peu partout dans la pièce. D'ailleurs, Naruto se trouvait assit sur l'une d'entre-elles.


« Tiens, tu as ramené quelqu'un ? Demanda alors le blond tout en me regardant, me faisant ainsi rougir par la même occasion.
- Oui, je suis passé par la grande salle et je ne voulais pas la laisser là.
- Ah. Répondit simplement le bronzé, avant de sauter de sa caisse. Bon, on attendait plus que toi ! »


Le ténébreux fit alors un léger sourire et recommença à marcher, me tenant toujours la main, ce qui me fit également avancer. Alors... Il était donc venu me chercher ? Cette pensée me fit un peu rougir, mais je chassai bien vite cette idée en secouant légèrement la tête, tandis que je suivais le jeune homme. Nous longions à présent un couloir mal éclairé, et une silhouette se dessina un peu plus loin. C'était Shikamaru Nara, mon voisin de classe, qui était en train de fumer, adossé au mur. Quand il nous vit arriver, il fit un léger sourire alors que Naruto le saluait déjà avec entrain, avant de partir devant.


« Rai'. Salua le brun, tout en recrachant sa fumée. »


Celui-ci se contenta d'un signe de tête tandis que moi-même, je n'osais le regarder. Shikamaru était certes un dormeur professionnel, mais il ne fallait certainement pas le chercher. Pas du genre bagarreur, mais tout de même imposant de carrure et pas mal de personnes en avaient peur. Enfin, sauf elle...


« Nara ! S'écria une voix furibonde, provenant du fond du couloir.
- Galère... Soupira le concerné, sachant déjà de quoi il en retournait. »


La forte vois laissa place à une Temari plus que furieuse, qui marchait dangereusement vers nous. Je ne savais la raison de sa colère, mais j'en eu un frisson. La blonde passa sans se soucier ni de Raijin ni de moi, et alla directement vers le brun, qui écrasait son mégot de cigarette à terre. Il soupira et, sans laisser le temps à la No Sabaku de s'exprimer, il la prit par la taille afin de la bloquer contre lui.


« Tais-toi femme galère. Soupira-t-il avant de l'embrasser pour la faire taire, alors qu'elle n'avait encore rien dit. »


La blonde, au lieu de le repousser, répondit fougueusement au baiser, scène qui me transforma définitivement en tomate. Comment pouvaient-ils s'afficher ainsi, comme ça, devant nous en plus ?


« Ne fais pas attention, me murmura l'Uchiwa, ils font ça tout le temps, continua-t-il avant de recommencer à marcher. »


Je fis un simple hochement de tête et nous continuâmes, rencontrant divers personnes tout aussi étranges et sans-gêne les unes que les autres. Heureusement, le taciturne était resté auprès de moi, ce qui me rassurait. D'ailleurs, quand celui-ci avait lâché ma main, je l'avais tout de suite reprise, dans un réflexe, mais surtout par peur qu'il me laisse. Alors, il n'avait plus relâché son emprise. En y repensant, je sentais ses joues s'empourprer toutes seules. Nous étions à présent tout deux assit à même le sol, contre un mur, l'un à côté de l'autre. Cela faisait un bon moment déjà que nous étions là, et j'avais pu remarquer que Naruto n'était pas aussi idiot qu'il en avait l'air. Je le trouvais même parfois drôle, bien que toujours trop bruyant pour moi. Lui, il m'avait déclaré de but en blanc que je n'étais pas si chiante que ça, pour reprendre ses mots. Ils s'étaient ensuite amusés à décorer une branche de sapin qu'ils avaient trouvés plus tôt, avec divers choses qui traînaient pas là. Bon, ce n'était pas le plus beau des sapins de Noël, mais c'était déjà ça. En plus de Naruto, Temari et Shikamaru, il y avait quelques autres personnes qui nous avaient rejoints. Un garçon assez flippant, se prénommant Suigetsu, accompagné d'une fille. Elle avait de longs cheveux rouges et portait des lunettes, Karin je crois.

Tiens, en parlant de lunettes, j'avais oublier les miennes dans ma chambre, et mes yeux commençaient à se fatiguer. Moi-même, j'étais assez fatiguée, et le jeune Uchiwa dû le remarquer, puisqu'il engagea la conversation.


« Tu crois pouvoir partir quand ? Demanda-t-il soudainement, tout en me regardant.
- Comment ça ?
- D'ici, de "Hardwood House", tu t'en vas quand ?
- Ah, euh... Je ne sais pas trop. Mon père m'a dit que si je continuais d'augmenter mes résultats ainsi, je ne finirais pas l'année scolaire ici. Expliquai-je avec un sourire, qu'il me rendit.
- Alors il faudra que je continu de t'aider. »


Un nouveau rougissement prit place sur mes joues, et je le remerciai silencieusement d'un hochement de tête. C'est vrai que c'était en partie grâce à lui si j'avais réussi mes examens.


« Et, et toi ? Demandais-je avec peu d'assurance.
- Eh bien... Je pars bientôt aussi. Fit-il en regardant dorénavant le plafond, avec un sourire.
- Ah... Quand ?
- Dans trois mois. Dans trois mois j'aurais dix-huit ans. Je ne serais plus obligé de rester ici. Alors je vais aller rejoindre mon frère, à la capitale. »


Il avait le sourire aux lèvres, et je n'avais pu m'empêcher de sourire pour lui, tandis que je l'observais silencieusement. C'est vrai qu'il avait aussi un grand frère, dont je ne me souvenais plus du nom d'ailleurs. Celui-ci avait reprit les rennes de l'entreprise après le décès de leur parents. Il était jeune mais très intelligent, comme son cadet en fait. Celui-ci avait l'air heureux de pouvoir partir. En fin de compte, nous avions encore un point en commun, bien que je ne me faisais pas à l'idée que dans à peine trois mois, nous allions nous quitter, et ne plus jamais nous revoir, ce qui m'attristait un peu, mais n'en montrais rien.


« Eh les gars ! S'écria soudainement Naruto. C'est bientôt l'heure !
- On fait un décompte ? Proposa la rousse.
- Plus qu'une minute, pourquoi pas ! Fit Temari, qui se trouvait dans les bras du brun, qui lui dormait déjà.
- Cinq ! S'écria de nouveau le blond, tout excité.
- Quatre. Participai-je, en posant ma tête sur l'épaule du ténébreux, fatiguée de cette longue journée.
- Trois. Continua Suigetsu.
- Deux ! Fit Temari.
- Un. Finit Raijin, alors que je fermais les yeux. »


Ils crièrent tous un "Bonne année !" qui me fit un peu sourire. Raijin, qui devait avoir senti une pression sur son épaule, me murmura.


« Bonne année, jolie demoiselle. »


Ce fut la dernière phrase que j'entendis, avant de sombrer dans les bras de Morphée.







~*~








Le lendemain matin, je m'étais réveillé dans ma chambre, ce qui m'avait surprise au début. Je le devais à Temari et Karin, mais aussi à l'Uchiwa, qui m'avait visiblement porté jusqu'à l'internat des filles. Quand la blonde m'avait dit cela, je m'étais immédiatement mise à rougir, étant évidemment mal à l'aise. Le fait de m'imaginer endormie dans ses bras m'était impensable, et pourtant...

La nouvelle année avait donc débutée et je faisais toujours plus d'efforts dans mes révisions, volant être au top. Ma vie était redevenue tout aussi calme qu'avant ce soir là et cela me suffisait bien. Par chance, il n'y avait pas eu de retombées par rapport à cette nuit et j'en étais comblée, bien qu'un peu étonnée. En fait, c'était comme si personne n'avait remarqué notre absence, ce que j'avais trouvé bien étrange, mais Naruto m'avait affirmé que cela ne l'était pas. En parlant du blond, je ne lui avais pas reparlé depuis, trouvant que c'était mieux ainsi. Lui, il avait seulement boudé une nouvelle fois en répliquant que j'étais décidément pas marrante, mais je m'en moquais. Après tout, je n'étais pas là pour me faire amis, j'avais déjà Hinata de toute façon, mais pour étudier. Je n'allais plus rester longtemps, alors c'était mieux ainsi. C'était mieux pour tout le monde que je reste à ma place. Ce monde n'était pas le mien et ne le serait jamais, c'était comme ça. La seule personne avec qui j'avais un tant soit peu de lien était Raijin. Enfin, c'était uniquement pour les cours, ou du moins c'était ce que je voulais me faire croire. J'avais toujours ce sentiment étrange envers lui, qui était quasiment sûr. Lui non plus, n'appartenait pas à ce monde...

Les semaines passèrent, et l'Uchiwa continua de m'aider pour mes cours, et pas seulement Mathématique. Visiblement, le jeune homme semblait être doué dans pas mal d'autres cours. En même temps, il n'était vraiment pas bête. Aux cours de nombreuses séances d'explications qu'il me donnait, cela lui arrivait de me parler de lui, de sa vie depuis qu'il était ici et même avant cela. Je me surprenais également à lui dévoiler certains passages de ma vie comme ma rencontre avec Hinata, par exemple. Je lui avais également parlé de mes parents, de mon père très sévère et il m'avait dit qu'il comprenait, ayant eu un père de la même trempe. Un jour, je lui avais même demandé pourquoi il avait ce surnom, "Raijin", et il avait alors retiré sa chemise blanche. Sur le coup, je m'étais mise à rougir comme jamais, ne comprenant pas vraiment pourquoi il se déshabillait ainsi devant moi, mais il m'avait alors montré son dos, ou plutôt son omoplate, où se trouvait une assez grande cicatrice, en forme d'éclaire. Il m'avait alors conté toute l'histoire, une histoire qui n'avait pas été racontée par les journaux, non. Une histoire vraie. Il avait été là, lors de l'accident de ses parents. Il se trouvait être également dans cette voiture, à l'arrière. Pour seule blessure, il avait eu celle qu'il m'avait montré, laissant une marque indélébile sur son corps. Moi, j'étais restée plantée là, à contempler sa "marque". C'était pour cette raison que tous l'appelaient ainsi même si, peu savaient le pourquoi. En fait, je faisais parti de la poignée de personnes à qui il racontait des moment de sa vie.
J'avais alors remarqué que je ne connaissais même pas son nom, mais je n'avais osé lui demander, ne sachant pour quelle raison.

Les semaines passaient doucement, mais ne se ressemblaient pas pour autant. Finalement, mon père m'avait dit que je rentrerais plus tôt que prévu chez moi, ce qui m'avait enchanté au plus haut point. Mais ça incluait aussi que le temps que je pouvais encore passer avec l'Uchiwa diminuait... Je ne savais quand je partais, mais je savais que le jeune homme s'en allait début Avril, soit dans un peu plus d'un mois, ce qui semblait court, trop court. Nous étions donc mi-Février, le temps semblait toujours aussi froid et le ciel était couvert, comme chaque jour. Moi, ainsi que le taciturne, nous trouvions dans la grande salle, où nous avions prit l'habitude de venir pour étudier. Passé vingt heure, il n'y avait quasiment plus personne et monsieur Iruka, le surveillant, commençait déjà à ranger les chaises, comme chaque soir. Nous, nous continuions d'étudier en silence, comme chaque soir également. De temps à autres, le jeune homme assit à mon côté me jetait des coups d'œil, s'assurant que je fasse mes révisions comme il le fallait. Lui, il lisait une nouvelle fois celui qu'il lisait la fois où je m'étais assise à côté de lui, pour la première fois. Moi, je m'appliquais du mieux que je le pouvais et, au vu du sourire du taciturne, je faisais ça bien.


« Les jeunes, nous interpella le pion, il est temps de regagner vos dortoirs respectifs à présent. »


Aussitôt, je rangeais mes cours, tandis que l'Uchiwa se levait déjà, livre en main. Iruka se trouvait déjà devant la porte, attendant les derniers avant de pouvoir fermer la salle. Nous n'étions plus que deux à présent, comme chaque soir. Cours en mains, je suivi le ténébreux, sortant de la salle afin de nous diriger vers nos chambres. L'étage des filles se trouvait au deuxième, tandis que celui des garçons se trouvait un étage plus haut, alors nous fîmes le chemin ensemble.

Raijin marchait à présent juste devant moi, dans le plus grand calme, tandis que nous montions jusqu'au premier étage.Je me surpris alors à l'observer, me demandant soudainement pourquoi il faisait tout ça pour moi. Enfin, m'aider dans mes cours était une chose, mais pourquoi, chaque soir, restait-il avec moi ? Après tout, il avait bien d'autres amis, alors pourquoi rester avec moi ? Et puis, je n'avais toujours pas compris, pourquoi il m'avait emmené avec lui, le soir du nouvel an. Il était si gentil avec moi, et je me demandais bien pourquoi. Le jeune Uchiwa s'arrêta d'un seul coup, me coupant ainsi dans mes réflexions, tandis que je remarquais que nous étions déjà au deuxième étage. Il se tourna ensuite vers moi, m'offrant de ce fait un léger sourire.


« Bon eh bien, bonne nuit. Fit-il, se grattant l'arrière-crâne.
- Euh, oui. Lui répondis-je.»


Ensuite, le jeune homme se pencha vers moi, lentement, toujours ce fin sourire arborant ses lèvres. Celles-ci finirent d'ailleurs leur course, non pas sur ma joue, ni sur mes lèvres, mais à la commissure de celles-ci, dans un doux baiser. Et suite à cela, il s'engagea dans les escaliers suivants, menant à son propre étage, tout en me laissant là. Réagissant enfin à ce qu'il venait de se passer, je passai mes doigts là où ses lèvres s'étaient posées quelques instants plus tôt, avant de rougir de plus belle.







~*~








« Mademoiselle Haruno ? »


Je levais aussitôt ma tête vers la jeune femme, qui n'était autre que Shizune. Celle-ci venait d'entrer dans la salle d'étude, m'interpellant donc. Je me trouvais comme à mon habitude assise là, tandis que la place à côté de moi était pour une fois vide. Je n'avais d'ailleurs pas vue le jeune homme de la journée, ce que je trouvais bien étrange, mais passons. Je venais de me lever de ma chaise, tandis que la dame poursuivait calmement.


« Tsunade-Sama vous demande dans son bureau. »


Et suite à ces mots, elle s'en alla, me laissant le loisir d'y aller seule. Elle voulait me voir ? Mais pourquoi ? Je ne comprenais pas trop, mais m'empressais tout de même de prendre mes affaires, avant de quitter la salle, en direction du bureau de la directrice des lieux. Arrivée dans le bon couloir, j'y vis le jeune Uchiwa, un peu plus loin, un grand sac sur l'épaule. Mais...


« Raijin ? L'appelais-je, peu sûr de moi. »


L'interpellé se retourna aussitôt, visiblement surprit de me voir. Je pense qu'il allait répondre quelque chose, mais on l'en empêcha.


« Sakura. Fit alors une voix de femme. »


C'était Tsunade, qui venait de sortir de son bureau, m'attendant certainement. Je lançais alors un dernier regard au jeune homme, qui me lança au même instant un regard désolé, avant de partir dans l'escalier. Aussi vite, mon cœur s'emballa, tandis que je me dirigeai à présent vers le bureau. Alors, il s'en allait ? C'est vrai que cela faisait déjà plus d'un mois maintenant, mais c'était passé si vite... Je ne pouvais me faire à cette idée et mon esprit n'était pas en accord avec ce départ, tout comme mon cœur d'ailleurs. Pourtant, je m'y étais préparée, mais depuis l'autre soir, lorsqu'il m'avait donné ce presque baiser, il y avait de cela plus d'un mois, je n'étais plus sûr de rien. Je m'étais alors dis que l'on pourrait rester là, tout les deux... Mais voilà, la réalité était tout autre, et je m'en rendais compte, à présent.

La directrice me fit revenir à moi soudainement avec un toussotement, et j'entrai de suite dans la pièce, tandis qu'elle s'installait derrière son bureau. Elle m'invita alors à prendre place, avant de commencer.


« Votre père m'a appelé, ce matin. Avait-elle alors débuté, tandis que je trouvais un soudain intérêt à ses propos. Mademoiselle Haruno, continua-t-elle, me regardant dans les yeux, vous pouvez rentrer chez vous. »







~*~








" Au 19e Siècle déjà, elle était largement utilisée pour des soins douloureux. Cet état d'intense relaxation permettait de diminuer la... La..."

Décidément, les Sciences Humaines n'étaient vraiment pas mon fort... Je soupirais une énième fois, avant de reposer les feuilles sur mon bureau. Me levant ensuite, je me dirigeais vers la fenêtre de ma chambre, tandis que je retirais mes lunettes. En ce début de Printemps, le ciel était dégagé et les oiseaux chantaient déjà. Cela n'avait plus rien à voir avec le rude hivers que nous avions subit. J'aimais beaucoup cette saison, et puis dorénavant, depuis une semaine déjà, j'avais le loisir d'observer le magnifique cerisier en fleurs, qui se trouvait dans le jardin. Durant cette semaine, j'avais également pu revoir Hinata, ma précieuse meilleure amie. Celle-ci m'avait énormément manquée, et des explications s'imposaient. Elle m'avait posée de nombreuses questions sur tout mon séjour à Hardwood House et je lui avais tout raconté, y compris pour Raijin. Cela faisait également une semaine que je ne l'avais plus revu, et je n'avais même pas su lui dire au-revoir, puisque lorsque j'étais sortie du bureau de Tsunade, il n'était déjà plus là. Le retour à la réalité avait été rude, et l'était encore un peu, mais je devais me faire à l'idée que peut-être jamais plus, je ne reverrais celui dont j'étais tombée amoureuse...


« Sakura ? »


Je sursautais légèrement, me détournant de la fenêtre afin de regarder ma mère, qui se tenait à l'encadrement de la porte de ma chambre.


« Ma chérie, ton père doit te parler. Finit-elle par dire, avant de quitter la pièce. »


Je la suivi donc, sortant de ma chambre, dans ma légère robe bleue, puisque nous étions dimanche. Je descendis les escaliers calmement avant d'arriver dans le salon, où ma mère s'était déjà installée. mon père, lui, se trouvait dos à moi, mais il se retourna bien vite à l'entente de mon arrivée.


« Ma fille, débuta-t-il directement, j'espère que cette histoire t'aura apprit une bonne leçon.
- Ou-oui. Fis-je, tout en baissant la tête, légèrement déçue.
- Bien, alors continue comme ça, tu es sur la bonne voie. Déclara-t-il ensuite, me faisant relever la tête.
- Oui père. Fis-je, fière de moi. »


Enfin, enfin il me soutenait. Certes, ce n'était pas encore un << Je suis fier de toi. >> Mais c'était déjà un bon début. Tandis que je pensais qu'il avait finit, il reprit la parole.


« Aujourd'hui, l'ambassadeur d'une grande entreprise va venir chez nous. Avec celui-ci, nous allons travailler en partenariat un certain temps. Je compte sur toi pour l'accueillir comme il se doit. »


Et avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit, l'on vint sonner à la porte.


« Eh bien, quand on parle du loup. Souffla alors ma mère, tout sourire. »


Automatiquement, je me dirigeais vers la porte d'entrée, afin d'ouvrir au nouveau venu. Au pas de celle-ci, je restai bouche-bée, ne sachant pas vraiment quoi dire, devant celui qui venait d'arriver. Quant au jeune homme, lui, Il se mit à sourire malicieusement, me regardant de ses prunelles charbon, avant de déclarer.


« Bonjour, jolie demoiselle... »




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